Le nez dans la neige.
Qu'il est agréable cet hiver en montagne: de la neige juste comme il faut (comme ici sur le Bec-de-l'Homme), un beau ciel dégager, un bon bol de soupe bien chaud, un homme attentionné et une joyeuse bande de joyeux lurons forme un tableau parfait.
Quelques gros flocons tombent tout de même devant la fenêtre. Dans ce cas pas de sorties, on se garde bien au chaud et on se concocte de quoi réchauffer le corps et le coeur.
Les chats aussi ont décidé de faire carpette, au fond du canapé à regarder les oiseaux qui viennent picorer les miettes sur le rebord de la fenêtre. Que de motivation!
Y a pas à dire, il n'y a rien de plus agréable que de se rouler en boule près du feu.
Et après la neige, le beau temps! Le fond du valon est encore illuminé mais ici, c'est déjà la tombée de la nuit et le ciel s'embrase au dessus du glacier de la Meije.
Le ciel devient rosé au dessus du mont des Agneaux et la lune à du mal à quitter le ciel au dessus du Bec-de-l'Homme. A croire qu'elle avait rendez-vous avec le soleil.
La nature est toujours endormie, le houblon ne donne plus de belles feuilles verte, ni le doux parfum de ses cônes. Dans le tas de bois qui alimente le feux, quelques petites créatures s'éveillent en avance, comme cette sceliphron caementarium, une petite guêpe solitaire qui chasse les araignées pour nourrir ses larves.
Ce qui est fascinant dans une sortie dans la neige ce sont les traces laissées par le passage des animaux, et mêmes si ce sont celles laissées par des animaux domestiques, elles ont un petit quelque chose de sauvage. Ici la pate d'un chat.
Et là, celle d'un bon gros chien qui ferrait presque penser à celle d'un ours aux vues des marques laissées par les griffes de celui-ci.
Et ici aussi un chien, qui en pleine course n'a fait qu'éffleurer par moment le manteau neigeux en n'impriment pas complètement une partie de ses coussinets.
Les plantes n'ont pas résité au froid mais certaines continues malgré tout de dresser la tête face au froid soleil d'hiver.
Même constat pour l'embroisie et les graminées qui viennent percer l'étendue blanche.
C'est aussi dans ce blanc paysage que les vieilles pierres grises des maisons et des murs centenaires sont le plus remarquable.
Bref, c'est bien beau de gambader mais regarder la montagne de sa fenêtre au chaud (surtout au chaud) est tout aussi agréable.
Il a fait tout de même très chaud ces jours-ci et la neige a beaucoup fondu. Le vent qui à soufflé certaines nuit a lissé le manteau pour lui redonner son aspect immaculé.
Bref, pour admirer les bouillons-blancs et les chardons il faudra tout de même attendre encore un petit peu, histoire de voir la verdure reprendre vie.
Et pendant ce temps là, la cheminé carbure à fond!