Par pitié plus de pluie!
Nouvelle sortie au jardin. Il pleut, les photos sont floues, il fait froid, les doigts sont gelés. Quand aurons-nous la joie de profiter à nouveau du soleil? Mais aux de-là des jérémiades, les fleurs sont quand même au rendez-vous et il y a de sympathiques rencontres à faire.
Les primevères acaules ont envahi la pelouse. Quelques variantes rosées, croisements avec des espèces cultivées, ce sont installées sont le houx et les grandes feuilles de perces-neige.
En parlant de perces-neige, c'est bel et bien la fin, les fleurs se fanent et déjà les cosses où se trouvent les graines naissantes se forment. Les violettes odorantes et ablas sont quand à elles au rendez-vous.
Le sol a été lessivé par la pluie et de nombreux os et coques couverts jusqu'à présent par les feuilles et la terre ont été mis à nu comme avec cette coquille d'escargot de Bourgogne.
Le sol est humide et tout est vert mais malheureusement, ces photos datent de quelques jours. Aux dernières nouvelles la neige c'est installée une fois de plus mais pour un après-midi seulement. Avec un peu de chance l'herbe grasse sera encore bien verte.
Le froid a retardé la fleuraison des jonquilles, certaines bravent le froid et s'ouvrent mais la plupart des boutons observés la semaine dernière et qui ne sont pas encore cueillis restent sagement fermés. Et puis il y a aussi les indélicats. Venir en cueillir quelques unes dans la propriété ce n'est pas bien grave, au contraire, partager la nature est un plaisir mais déraciner les plants pour ne prélever que les fleurs, ce qui condamne la plante et les floraisons à venir, n'est pas un acte très appréciable à mon goût.
Les pézizes avec la forte humidité sont là en grand nombre mais toutes petites. Ce week-end nous verrons quelle taille elles auront pu prendre, en particulier avec le soleil annoncé.
Espoir furtif de profiter de quelques rayons avant que l'averse ne se remettent à tomber.
Voilà le dernier chou, unique survivant dans jardin à l'hiver. Il est vite rejoint par les poussent d'iris qui aux beaux jours de l'été vont rendre au parc ses teintes bleues et violacées.
L'alliaire officinal est en pleine expansion. Dans quelques temps il fleurira mais en attendant ce sont les jeunes feuilles bien vertes qui s'ouvrent. C'est elles que l'on cueillera de préférence pour les utiliser en médecine douce ou en cuisine pour remplacer l'ail commun dont elle a le goût mais pas la forte odeur.
Mes tramètes rougeoyantes tombent en décrépitudes et bien qu'elles soient encore nombreuses sur le tronc, un bon nombre ont chuté dans l'herbe.
Mais qu'est-ce donc? un foie? des oreilles de Judas? rien de cela, juste mes éternels champignons de bois au chapeau noir/gris poilu que je n'arrive décidément pas à identifier et qui en ce début de printemps ont passé l'arme à gauche.
Les pissenlits sont devenus énormes mais pas le moindre bouton en formation à l'horizon, pas la moindre fleur jaune. Bref, ils ne sont pas des plus pressés.
Cette année le gaillet commun c'est invité sous le grand sapin. Chose surprenante, alors que celui est fréquemment rencontré dans nos petits coins de forêts, les cartes de l'INPN le marque comme absente dans le département de l'Isère.
Rah voilà que les oreilles de judas sont apparus sur le sureau n°1 mais aussi le sureau n°2, ce qui est peu fréquent. C'est d'ailleurs sur celui-ci que les oreilles ont pris comme sur cette photo des formes surprenantes.
Ma troièsme station à oreilles découverte il y a peu commence à montrer des signes d'une fructification prochaine. Dans tout les coins de petits spécimens sont apparut en grand nombre. C'est prometteur.
Dans tout les cas, la nature a besoin de temps. Les champignons ont été laissés en place pour prendre de belles proportions mais surtout, pour permettre aux plus vieux de perpétuer l'espéce car il serait dommage de s'en priver.
Et pour les sujets les plus hauts perchés, à part si je prends quelques centimètres (une bonne vingtaine), ce dont je doute, ils seront laissé tranquillement en place.
Le sol est gorgé d'eau comme il ne l'a pas été depuis un bon moment. Des ruisseaux se forment dans les champs et sur les bords de route creusant le sol et emportant avec eux les bulbes, les feuilles et les longues herbes.
La citerne est pleine à craquer et déverse l'eau avec un gros débit. Le petit coin de verdure en bord de terrasse se transforme lui en marécage où les feuilles de ficaire forment de petits îlots.
Le fort courant à déloger quelques vieilles coquilles d'escargots des haies logées sous les vieilles pierres et dans les feuilles mortes.
Bien qu'il fasse très gris et que le soleil nous manque, les prairies, jardins, forêt et champs verdissent à nouveau. Lierre, ficaire, géranium petit Robert... la liste des plantes qui reprennent vie est longue.
Signe annonciateur du beau temps, la vigne vierge bourgeonne. Cette été elle couvrira la maison de pisé et apportera une fraîcheur bienvenue en terrasse.
Le gui ne déverdit pas mais reste encore un peu trop dur pour faire de sympathiques couronnes de printemps. Patience.
Car il est temps de chasser celles de cet hiver pour se sentir pleinement au printemps.
Mes expériences sur le séchage se poursuivent tranquillement et semblent même concluantes. Parfait, la saison des morilles s'apprête à commencer et elles n'y échapperont pas.
A défaut de fleur en extérieur, on fleurit chez soi.