Week-end riche en balades et en découvertes. Les mollets ont été mis à contribution ainsi que l'appareil photo et ce n'est pas les quelques gouttes tombées qui nous ont découragé.
Découverte pour la première fois d'helvelles, drôle de champignons aux diverses formes. Ici proches de l'helvelle en gobelets, ces spécimens s'en différencies toute fois de par leur pied fin et allongé.
C'est le retour des champignons. Le bois devient multicolore. Ici une colonie de jolis inconnus qui ont pris possession d'un vieux tronc pourris.
Il faut savoir qu'il existe plus de 200 000 champignons, cela va de la simple moisissure microscopique au gigantesque armillaria solidipes, dont un des mycéliums aux États Unis recouvre 8,9 km pour un âge estimé à 2400 ans et un poids de 605 tonnes.
Dans la forêt les orchis mâles, de jolies orchidées protégées comme toutes leurs semblables, s'en donnent à coeur joie. Pas de panique, celle dans le panier a été ramassée après que le pas d'un promeneur ne l'ai sectionné.
Nouvelle espèces rencontrée, nouvelle identification à effectuer.
Les lamiers jaunes sont sur le point de déployer leurs fleurs jaunes. Ne manque plus que quelques rayons de soleil bien chaud et la plante pourra être récoltée.
Les raisins-du-renard continuent à fleurir et sous la pluie, servent d'abris aux insectes comme avec cette guêpe solitaire venue prendre la pause sur une large feuille.
Vue intérieur d'un arum sauvage. Les petits points noirs au fond de la plante sont des moucherons emprisonnés par les "poils", logés au niveau des étamines, qui les empêches de s'enffuire. Une fois la pollinisation effectuée, les filaments se dessèchent et tombent et les insectes retrouvent leur liberté et peuvent ainsi aller polliniser d'autres arums.
Mais malheureusement pas de morilles ni de morillons dans ce bois.
Alors petit tour par la lisière d'un bois et d'un champs bien vert où nous avons déjà eu l'occasion de faire de très belles trouvailles.
Mais hormis ces très belles euphorbes à deux ombrelles à la morphologie très particulière, pas la queue d'un champignon ne se pointe à l'horizon.
Néanmoins les escargots d'eau douces et ce très beau châtaignier nous ont contentés.
Le lendemain direction les forêts du col des Milles Martyrs.
Arrêt dans un coin de forêt tranquille en bords de route. Le décors est magique, les pins hauts et les nombreux ruisseaux débordent de vitalité.
La populage des marais est une plante robuste qui affectionne les endroits très humides et marécageux. Toxique, elle a cependant été utilisée fort longtemps comme traitement contre les rhumatismes et comme dépuratif.
Des fleurs, encore des fleurs. La cardamines des champs (à gauche) et l'orchis mâle (à droite) restent en cette saison des incontournables.
Traversée des champs pour se aller rencontrer les bordures de barrières où de grands frênes se déploient. Pas de découverte de morilles mais une jolie rencontre avec une chevrette surprise de notre présence.
Les animaux s'activent, les terriers sont creusés ou réaménagé et la fourmilière connaît un grand nettoyage de printemps.
Le chêne déploie ses ramures vert-tendre. Il possible d'en faire de nombreuses utilisations. L'écorce ainsi est utilisée pour le tannage du cuir car contient de nombreux tanins ou comme remède médicinal. Les fruits traditionnellement servent de nourriture aux porcs mais peuvent être préparés comme des chouchous pour l'alimentation humaine. Enfin la galle qui se forme sur les feuilles est utilisée comme teinture.
Encore un petit tour par les champs qui commencent à fleurir. A certains endroits la fauche à commencée.
Et voilà venu le temps des hannetons communs qui par centaines envahissent les arbres en lisière. Pendant une courte période, les adultes sortent de leurs abris où ils ont vécu 3 ans sous forme de larve pour se livrer à une véritable orgie.
Leur vie d'insecte formée est très courte, si courte qu'il ne vivent guère plus d'un moi. Sortis de terre, ils se posent sur les branches pour roucouler et dévorer les feuilles.
Ces petits points noirs ne sont pas des fruits mais bien des hannetons. Autrefois les enfants étaient mis à contribution pour de grands hannetonnages où sous les arbres dans de larges filets les insectes étaient jetés. Mais aujourd'hui ils sont beaucoup moins nombreux et se cantonnent aux lisières.
Voilà notre plus belle trouvaille, grâce à mon petit père mais qui nous a tous mis à contribution: la découverte d'une mousonnière. Voilà donc le tout premier mousseron de la Saint George que nous découvrons.
C'est un excellent champignon à l'odeur étrange, proche de la farine fraîche, et dont on peut en retrouver le goût après cuisson, ce qui ne plaît pas toujours. Néanmoins il est très prisé et considéré comme faisant partie des meilleurs.
Petite montée dans la forêt sur un vieux chemin forestier. Les arbres sont incroyables. Des sapins immenses se dressent au dessus de nos têtes et nous donnent le vertige.
Bref, voilà des balades hautes en couleurs et pleines de découvertes qui donnent mal aux mollets mais font du bien à la tête, et oxygènent les poumons.