Dernière sortie avant les vendanges qui débutent après demain, du moins dans le Beaujolais. Peu de lumière filtre à travers les arbres qui perdent leurs feuilles et la pluie est même venue se rejoindre à nous ce qui a rendu par moment la prise de photo difficile. Dommage car il y avait beaucoup à voir et même à déguster.
Visite du nouveau coin de cèpes découvert samedi et qui s'est révélé être prolixe.
1: Un cèpe oublié et par chance, peu véreux a fini sous la dent d'une limace. Tant mieux car de par ses excréments elle "ressèmera" les spores.
2: La toute petite amanite tue-mouche rencontrée la dernière fois est en train de devenir un très beau spécimen. On raconte qu'il lui faut 8h pour sortir de terre, se déployer et dépérir. Cette observation dément cette idée reçue.
3 et 4: De jolis inconnus sont venus s'installer au bords de la route, indiquant l'activité fongique du coin.
Un cèpe d'été? non raté, une simple russule belette qui pendant quelques secondes m'a donné l'espoir d'en trouver un blottit dans la mousse.
1 et 2: La non plus ce n'est pas un cèpe d'été ni un cèpe tout court car il faut savoir que si les cèpes sont des bolets, tout les bolets ne sont pas des cèpes. Ici il s'agit d'un petit bolet amer ou bolet du fiel au pied étonnamment long au goût très désagréable.
3 et 4: La mousse abondante dans la forêt absorbe l'humidité. Quand de fortes chaleurs apparaissent, le choc thermique entre les températures ainsi que ces réserves d'eau permettent aux champignons de s'épanouire.
La vesse perlée se reconnaît aux petites boules rondes comme des perles qui se trouvent entre des "picots". Ce joli champignon n'est pas considère comme comestible.
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Les champignons des champs s'invitent dans les bois.
1 et 2: Voilà de jolis agarics, famille à la quelle appartiennent les rosés des prés. Ici il s'agit d'une espèce cousine, l'agaric des bois qu'il ne faut pas confondre avec certaines amanites ou avec l'agaric jaunissant.
3 et 4: La lépiote élevée se trouve aussi bien en forêt que dans les champs mais il ne faut pas la condre avec les espèces plus petits et parfois mortelles.
Le clitopile nébuleux est considère comme bon comestible mais ne plaît pas à toutes les bouches ni à tous les estomacs. Il dégage une forte odeur qui peut être associée à de la farine ou à du fromage blanc. Il ne faut pas le confondre avec le très dangereuse entolome livide qui peut être mortel chez les enfants, les personnes âgées ou affaiblies.
Voici un exemple de confusion possible dans un même biotope, à savoir sous des pins pectinés et quelques feuillus, dans la mousse et les aspértules odorantes.
1 et 2: Le lactaire délicieux est à tort confondu avec le lactaire sanguin, très proche d'apect mais rouge dans son apparence et de par son lait. Le lactaire délicieux reste un bon comestible jeune et frit.
3 et 4: Il ne faut pas le confondre avec le lactaire scrobiculé qui se trouve à quelques pas de lui. On peut le trouver sous les sapinières, les forêts mixtes et même les bordures de champs. Non comestible pour l'Homme à la vu de son âcreté, il semble plaire aux vaches qui aiment le brouter.
L'agaric des forêts est un bon comestible qui lui aussi est proche du rosé des prés et de l'agaric des bois . C'est un bon comestible assez recherché. Cette année plusieurs morts sont imputées à la confusion de ce derniers avec des lépiotes ou des amanites mortelles alors prudence.
1 et 2: Difficile de voir à quoi ressemble ce champignon de loin, on pourrait croire qu'il s'agit d'une grosse vesse. Quand on s'approche de celui-ci et que l'on y regarde de plus près, on peut voir qu'il s'agit d'une jolie amanite amanite ovoïde.
3 et 4: A titre d'exemple, voici quelques vesses de loup perlées.
Un brève éclaircie nous permet de mieux voir un court instant ce qui nous entours et de pouvoir prendre plus facilement quelques clichés.
Voici quelques nouvelles espèces à rajouter au tableau de chasse de cette année (enfin deux la première ayant été identifiée lors de la dernière sortie).
1: La clavaire chou-fleur est comestible jeune (et est très apprécie dans l'Est de la France), il se reconnaît à sa couleur vive et à sa ressemblance avec le corail.
2: Proche cousine, la clavaire élégante est semblable à cette dernière mais reste moins prisée.
3 et 4: Je pensais avoir reconnu dans ces champignons le clitocybe nébuleux, là aussi raté, il faudra attendre un peu avant de les nommer.
Retour des nuages et de la pluies qui pour le moment, et à la vue de ce cliché flou, n'aura pas de nom.
De nombreuses amanites tue-mouches sont sorties depuis notre passage. Elles ont enfin leur propre (et long) article ici: http://grimoirescarnets.canalblog.com/archives/2013/10/01/28123812.html
Certaines dessinent mêmes des ronds de sorcières parfaits.
Pour la suite quelques champignons à la drôle de forme.
1 et 2: La calocère visquese est un champignon a rejeté car il peut provoquer des problèmes gastriques.
3: Les vesses de loup piriformes sont comestibles jeunes quand la chair encore blanche. C'est un champignon commun.
4: Le champignon observé samedi à commencer à fendre son enveloppe protectrice et laisse deviner, sous la masse gélatineuse un japeau jaune. Néanmoins le mystère demeur.
Les chantrelles en tubes prennent désormais de belles tailles bien que le pied ne dépasse jamais les 5-6 centimètres ou que très rarement.
On nomme souvent à tort la girolle chanterelle mais les deux espèces appartiennent au même genre.
1 et 2: Les chanterelles en tubes se distingues par leur petite taille, leur chapeau plat brun et leurs sillons marqués et clairs.
3 et 4: Les girolles elles sont beaucoup moins frêles, souvent de belle taille et entièrement jaunes.
Le pied de mouton est un excellent comestible qui a la particularité de n'avoir ni lamelles, ni tubes pour diffuser ses spores mais des aiguillons.
1 et 2: Les pieds bleus sont de bons comestibles très recherchés qui ne sont pas fait pour les estomacs. En fonction du milieu et de la luminosité ils peuvent pousser avec un chapeau marron qui s'éclircira en vieillissant pour devenir bleuté comme l'enssemble du champignon.
3 et 4: Le clitocybe orangé peut être confondu avec la girolle ou le dangereux clitocybe de l'olivier. C'est un bon comestible que certains estomacs digèrent mal.
Un cèpe? Là non plus il n'en est pas cas, il s'agit d'un bel inconnu qui sous la pluie s'avère trompeur.
L'hypholome en touffe est non comestible à raison de sa forte odeur, de son goût amer et des troubles digestifs qu'il provoque. De plus ses couleurs vives sont des plus dissuasives.
Surprise, dans la mousse un pied de cèpe sectionné. Enfin un indice et de taille, celui-ci indique la présence effectif du champignon mais aussi que nous ne sommes pas les seuls à être sur ses traces.
D'autres indices apparaissent dans le paysage.
1 et 2: Dans l'umus et la mousses des trous se dessinent, laissant penser que les occupants de ceux-ci ont été prélevés.
3: Un énième faux espoir se présente.
4: Pourtant la forêt et son biotope nous indiquent que nous ne sommes pas loin du but.
Et enfin les beaux et bons cèpes d'été se présente à nous. Malheureusement une bonne partie d'entres-eux sont véreux ce qui gâche un peu le plaisir.
Résultat, une dizaine de bouchons ce qui indique qu'une nouvelle pousse s'amorce. Il faudra veiller au grain en scrutant le ciel pour espérer faire une nouvelle cueillette.
Il fait bien gris dehors et même mieux, la pluie a redoublé d'effort, m'obligeant à sortir le flash. Bien que les délicieuses trompettes de la mort soient au rendez-vous, la luminosité et le temps ont eu raison de nous.
Mais avant de partir, une jolie rencontre avec cette salamandre tachetée nous permet de mieux faire connaissance avec ce batracien que nous ne croisons plus qu'occasionnelement. Elle peut mesurer entre 20 et 25 cm et celle-ci doit aisément les approcher vu sa taille. Cet animal incroyable à la capacité de faire repousser un doit ou même une partie de patte si ceux-ci sont sectionné. Il y aurait encore beaucoup à dire sur elle... dans un prochain article.
En tout cas ce fût comme toujours une belle balade quoi qu'un peu fraîche.