Sortie en forêt 55.
Qu'elle est belle la saison des morilles mais qu'elle est courte. Champignons fort prisés veinard est celui qui en trouve, en particulier quand on sait qu'ils sont nombreux les ramasseurs des bois, tout comme nous, à parcourir les forêts à sa recherche. Les spots sont rares et bien malheureux est celui qui s'apperçoit que les siens sont visités par la concurrence, là aussi tout comme nous. Nous nous rattraperons à la saison des girolles.
Dans nos coins on trouve quelques plantes indicatrics comme le lierre grimpant (Hedera helix L.) en haut à gauche et le frêne commun (Fraxinus excelsior) en haut à droite qui était à l'époque de nos récoltes encore en bourgeons. Les trametes rougissantes (Daedaleopsis confragosa) viennent aiguailler le tableau.
Le sceau de Salomon sort le bout de son nez. Ce dernier porte ce nom en raison de la forme géométrique que laisse la tige sur la racine quand elle apparaît à chaque printemps. On en trouve 3 espèces majeurs. Ici il s'agit du sceau de Salomon odorant si je ne m'abuse, (Polygonatum odoratum). Tous sont toxiques.
Ici il s'agit des jeunes poussent du sceau de Salomon multiflore (Polygonatum multiflorum). La science n'a pas encore découvert toutes les molécules qui font sa toxicité. Appartenant aux Asparagaes, il est confondu à tort avec le muguet d'où son surnom de muguet des bois. C'est une plante odorante associée aux sorcières.
Les belles morilles communes sont de sortie et cela malgré la sécheresse. Il s'agit ici Morchella esculenta nommée aussi morilles comestibles. Elles sortent quand les frênes débourrent, après leurs cousines les morilles coniques même si on peut trouver les deux espèces à la même période mais pas au même endroit.
Les morilles communes peuvent présenter une gamme de couleurs variées en fonction du sol, du milieu mais surtout du temps qui a précédé et suivit la pousse de ces champignons. Délicieuses, il faut bien les cuire avant de les consommer. Ici dans notre coin d'Isère on les trouvent jusqu'à fin avril voir parfois début mai.
Adorable violette. Leur identification n'ai pas simple, je me risque à proposer ici la violette des chiens (Viola canina). On l'a rencontre à partir d'avril. Ses feuilles comestibles peuvent être servies en salades, les fleurs dans diverses préparations comme dans des bonbons, des confitures, du vin ou des liqueurs sucrées.
Qui verrait dans cette plante des feurs ? C'est pourtant ce qu'abrite le coeur vert tendre des feuilles de ces dorines à feuilles alternes (Chrysosplenium alternifolium) à ne pas confondre avec la dorine à feuilles opposées (Chrysosplenium oppositifollium). En forte régression elle est protégée dans presque toute la France.
L'euphorbe des bois ou euphorbe à feuilles d'amandier (Euphorbia amygdaloides) est, comme toutes les euphorbes, une plante toxique aussi bien pour le bétail que les hommes. Son feuillage et ses fleurs atypiques lui donne une place de choix dans les jardins où elle apporte un côté sauvage. Ce sont es mouches qui la butine.
La scolopendre (Phyllitis scolopendrium) est une fougère rare qui fait légion chez nous, youpi ! Nommée langue de cerf ou herbe à rate, on la pensait à l'Antiquité salvatrice pour le foie, organe qui lui ressemble plus ou moins. Se plaisant dans les sois calcaires, humides, et ombragées elle peux s'inviter dans les jardins.
La pézize écarlate (Sarcoscypha coccinea) est une champignon comestible sans grand intérêt gustatif qui est un bon indicateur de morilles. Ce champignons fréquentes le même type de milieu que ces dernières et possède la même sensibilité au temps, ce n'est pas pour rien qu'elles sont de lointaines cousines.
Oxalis petite oseille (Oxalis acetosella) porte de nombreux noms. Son goût d'oseille est très agréable en salade mais il ne faut pas en abuser au risque de s'intoxiquer avec l'acide oxalis qu'elle contient. Ses feuilles sensibles se ferment quand les rayons du soleil se font trop durs pour ne pas brûler. Elles aime les bois humides.
La Renarde a trouvé son raisin et ce n'est pas une blague ! Le raisin du renard (Paris quadrifolia) appelé aussi parisette à quatre feuilles était utilisé autrefois pour empoisonner les animaux dits "nuisibles" comme les renards ou les loups. Toxique, il donne un fruit mortel. Il est protégé dans de nombreux départements.
Dans un petit cour d'eau calcaire qui parcours une maigre bande de bois je suis tombée sur cet agglutinèrent d'oeufs. Dans ceux ci les embryons ne sont pas encore formés ce qui rend l'identification de l'espèce à qui ils appartiennent difficile. Peut être s'agit il ici d'oeuf de crapauds communs que 'on croise devant la maison.
Pour finir jolie rencontre avec un tapis de petites moscatelines (Adoxa moscatellina). Ces fleurs sont remarquables du fait qu'elles forment un cbue parfait (merci Gilles !) mais aussi qu'elles exaltent une odeur plus ou moins marquée de musc, senteur à la quelle tout le monde n'est pas sensible de part sa composition.