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La Renarde des Alpes

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La Renarde des Alpes
  • Grande amoureuse de la nature, j’ai pu me rendre compte du besoin urgent de nature dans notre société. Fort de ce constat, je me consacre à mon échelle à faire découvrir les beautés de notre monde.
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14 janvier 2013

16 000ème visiteur.

Youpi, nous voilà 16000.

Quelle joie d'être aussi nombreux. En espèrant qu'en cette année 2013 de nombreuses découvertes s'offrent à nos yeux. Champignons, grenouilles, fleurs, arbres, lichens et bien d'autres choses encore nous sont promises.

Et en attendant le printemps...

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Et un peu de géographie sur les dernières 12h.

géographie 15

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13 janvier 2013

Sortie en forêt 15.

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Le temps d'une accalmie, direction la forêt et sa magie. On a beau être en hiver, la nature est verdoyante. Petit must de la journée, le vol d'un couple de faisans au dessus de ma tête.

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Mais avant passage obligé par le champs où quelques brins d'ail sauvage percent le sol travaillé, au milieu des racines de maïs toutes retournées.

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L'humidité et le bois mort sont idéals pour le lichen qui fait festin sur cette vieille souche de châtaignier.

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Pour me faufiler dans les bois j'utilise les mêmes passages que les animaux, notamment en passant sous les vieux fils barbelés. C'est là que les animaux  laissent leurs poils. Parmi ceux trouvés, quelques soies (poils) de sanglier.

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La grande perveche à gauche est une plante à fleur bleue utilisé en médecine pour lutter contre les problèmes de circulation sanguine pour ce qui est du cerveau et de l'oreille interne. Autrefois les feuilles et tiges étaient utilisées pour les hématomes, l'eczéma et faire des gargarismes et pour régler les troubles de mémoire défaillante. A droite la violette des chien donne une fleur violette parfois claire. Elle entre dans la composition des bonbons à la violette de Toulouse. On surnomait Napoléon le père violettes car il devait revenir de son exil à la période de floraison de celles-ci.

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Quand on gratte sous les feuilles, une multitude de créatures apparaissent. On comprend mieux l'entrain des merles à gratter sous les feuilles. Ici à gauche un petit criquet aux couleurs ternes et à droite, une larve bien dodue de coléoptère.

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Les grands vents de ces derniers jours ont fait chuter les cimes des arbres morts et délavés. Ici un bout de tronc d'un essence inconnue, au quel s'enroule les restes d'une énorme tige de lierre.

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Les champignons n'en sont pas en reste, dans l'herbe verte quelques petits chapeaux apparaissent.

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De même pour le lamier qui semble apprécier l'hiver. Cette espèce-ci, échappée d'un jardin, aborde sur ces feuilles de jolies marques argentées.Ici il s'agît d'un lamier type Maculatum.

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Mais très vite il faut quitter le champs, la forêt s'approche et le prés s'engage dans le bois.

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Un dernier regard sur les étourneaux dans les arbres et sur les stérées subtomenteuses aux pieds des piquets des clôtures...

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...deux trois caresses aux ânes, une feuille parfumée glissée entre les doigts et je m'engage dans la forêt.

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Nos bois n'ont rien à envier aux forêts tropicales, la végétation y est toute aussi luxuriante et le terrien tout aussi accidenté. Ici pour traverser le ruisseau, un arbre tombé couvert de mousse fait office de pont.

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De la mousse dans ce coin, il y en a. Que ça soit sur les bords pentus ou les arrêtes qui longes le cour d'eau, elle recoure entièrement le sol de la forêt.

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Qui dit forêt dit fougère. Voici la scolopendre appelée aussi langue de cerf ou herbe hépatique ou encore herbe à rate. Comme toutes ses consoeurs elle ne fleurit pas mais libère des spores à travers les petites lignes que l'on voit sur la photo de droite, ce sont les indusies. Quand la plante les libère on appel l'act reproducteur sporulation. Les spores sont dissiminés par le vent.

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La scolopendre de son vrai nom Phyllitis scolopendrium est une plante médicinale qui est expectorante, astringente et émolliente grâce au tanin qu'elle contient. Dans l'antiquité on pensait qu'elle soignait les maux de la rate d'où son surnom d'herbe de la rate. On l'utilise en sirop.

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Le polysticum setiferum appelé le polystic à soies est une fougère qui apprécie l'humidité, les bords de ruisseaux et les bois à l'ombre et pentus. 

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Comme toutes les fougères, elle aussi se reproduit par les spores qu'elle garde à l'abri dans de petits sacs sous ses feuilles.

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C'est une plante plutôt rare selon les régions, protégée en PACA, rare dans les Alpes et les pré-Alpes. Comme quoi.

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En période de disette, les pousses de fougères ont été consommées pour palier au manque de nourriture. A la vapeur ou blanchies dans de l'eau, elles se consomment comme un légume mais sont indigestes et n'ont pas vraiment bon goût.

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Quand on déplie une petite pousse de fougère, on peut voir que toutes les ramifications sont déjà formées mais se présentent sous forme de "soie".

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Bref, voilà un petit topo amazonien du lieu. Pour en savoir plus sur les fougères: http://www.dsne.org/IMG/pdf/livret_fougeres_79_final.pdf

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Les fleurs mâles des noisetiers commences à fleurir. Bientôt, elles laisseront des nuées de pollen jaune et épais se disséminer au vent pour féconder les fleurs femelles, toutes petites et rouges et qui fleurissent à l'intersection des branches les plus petites.

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Qui aurai pensé que les abords du ruisseau regorgerait d'autant de champignons?

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Et voici le sommet de la virtigineuse cascade aux fées, que l'on peut voir ici vu de dessous au début du printemps: l'histoire de la cascade aux fées.

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Au bord de l'eau, des pleurotes!  Chapeau plus ou moins beige et lamelles blanche (même si cela n'apparaît pas sur les photos), pied faible voir absent,  pas de doute voici le pleurote tardif, un excélent champignon.

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J'ai un peu de mal à les identifier, j'ai préféré les laisser sagement sur leur tronc.

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C'est une toute jeune colonie qui je l'espère, ferra le plaisir d'un connaisseur si un courageux s'aventure jusqu'à elles.

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D'autres champignons colonisent les arbres, du plus petit au plus grand comme avec ces moisissures à gauche ou cette vesse à droite.

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Bien des espèces mycologiques, dont beaucoup qui me sont inconnues comme celles-ci, se sont installés au bords de l'eau pour fructifier. Surprenant quand on sait le froid et les gelées que nous avons eux en plaines. L'encaissement du bois a peut être permis aux zones humides de ne pas geler.

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En tout cas, pour tout ce qui concernent les champignons, il semblerait que c'est au près de l'eau qu'ils s'épanouissent le mieux.

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Un peu comme ces étranges champignons, qui telle un mains sortent de la verdure. Le premier à gauche est un xylaria hypoxylon (drôle de nom). Il est friand de bois mort et on peut le trouver toute l'année, en particulier dans les zones moussues, néanmoins il n'offre aucun intérêt culinaire. A droite il s'agît  d'un clavaire, apparemment clavaire droit mais sans grand conviction. Les clavaires font partis de la famille des gomphaceae, qui regroupes des espèces comestibles ou laxatives.

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Le lierre grimpant ou herbe de la Saint Jean, est une liane persistante qui peut être cultivée comme plante ornementale. Il peut atteindre 30 cm et fait parti des rares lianes que l'on trouve en Europe, avec le chèvre feuille, le houblon ou la clématite. Il est à tord considéré comme un vampire des arbres, en réalité il ne se nourrie que par son système racinaire souterrain et se hisse au sommet des arbres avec ses barbilles que l'on voit ici pour s'exposer au soleil et accomplir sa photosynthèse.

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Contrairement au lierre que l'on trouve dans le jardin, celui de la forêt n'a pas ses baies encore matures. Toxiques pour l'homme, elles sont essentielles pour les oiseaux, surtout en hiver où elles sont une ressource en nourriture importante. 100gr de lierre bouillit dans 2L d'eau pendant quelques minutes vous donnera un très bon liquide vaisselle. Autrefois utilisé comme purgatif, il entre aujourd'hui dans la composition de sirops antitussifs. La médecine populaire l'utilise pour soigner les rhumatismes et les problèmes cutanés.

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La forêt est aussi l'un des meilleurs endroits pour observer le passage des animaux. Une trace en forme de deux "doigts" dans la boue ou un petit tas de crottes rondes, pas de doute, le chevreuil est passé par là. Ce petit cervidé d'Europe, pas plus de 60 à 75 cm au garrot est courant dans la Valdaine.

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Triste fin pour ce pic épeiche dont il ne reste que quelques grandes plumes noires et blanches. Ici il s'agit des plumes du régime primaire et secondaire, ce sont celles qui sur les ailes de l'oiseau lui permettent de planer.

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Le soleil n'est resté que peu de temps, déjà d'épais nuages font leur apparition et la forêt se fait sombre et froide. Néanmoins la vue du ciel, surplombé par les arbres reste superbe.

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Les pézizes écarlates sont un signe annonciateur d'un regain d'activité fongique, chouette! C'est un champignon qui apprécie le bois pourrissant ou les débris de celui-ci. Il mesure 1 à 5 cm et est caractérisé par sa couleur surprenante qui tranche dans les bois.

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C'est un champignon peu courant sans pour autant être rare. C'est lui qui aurait donné la passion de la mycologie à Christiaan (avec deux a) Persoon, un célèbre mycologue hollandais au quel on doit une des première classification des champignons.

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C'est un champignon comestible mais qui n'a aucune valeur gustative, il est bien plus agréable de le regarder en forêt, quoi qu'il peut faire son effet dans une assiette de part sa couleur.

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Le laurier des bois est un arbrissau que l'on peut trouver partout en France jusqu'à 1600 mètres d'altitude sur les sols calcaires. Il donne de jolies grappes de fleurs vertes de février à avril. Ses baies sont noirs. Cette plante est toxique. On l'appel lauréole ou daphné à feuilles de laurier. Mâcher une seule baie ou fleur de la plante peut provoquer des brûlures de la bouche et de la gorge.

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L'oxalis petite oseille ou "pain de coucou" a un goût acidulé, on consomme ses feuilles dans des salades composées mais il ne faut pas en abuser. On l'a trouve de partout, dans les forêts, les talus et les zones riches en humus, jusqu'à 2100 mètres. C'est une plante médicinale qui donne d'avril à juin de jolies fleurs à 4 pétales blanches veinées pourpre. Les folioles de la plante la nuit et par de fortes chaleurs prennent une position de repos verticale pour se protéger. On l'utilisie en homéopathie et en phytothérapie. En médecine populaire on considérait les feuilles comme un remède contre les problèmes de peau, contre le scorbut et contre les intoxications à l'arsenic au le mercure ( cf: p101 "350 plantes médicinales".)

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Bref, le bois est resté sauvage, les arbres sont tombés d'eux mêmes et les ronces et lianes s'étendent du mieux qu'ils peuvent. S'engager dans ses méandres est un vrai parcour de santé. 

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Pour revenir au pic épeiche, voici son nid démasqué. Face à la cascade et entouré d'arbres morts qui offrent le couvert, c'est un logît de premier choix.

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Des fougères sur un tronc d'arbre, accrochées à des racines ou dans les airs, la forêt prend des semblants de jungle tropicale et sauvage.

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Ce n'est peut âtre pas la cascade aux fées, mais cette petite chute d'eau, entravée par un tronc qui a chuté et couvert de lierre grimpant reste malgré tout impressionnante. Années après années elle a charrié le calcaire du sol pour créer à ses pieds des aspérités en tuf.

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Une vie incroyable se trouve dans la gorge de la cascade: mousses, fougères, bois calcifié mais aussi champignons et insectes s'y épanouissent.

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A gauche, une famille de polypores de couleur variables (c'est leur p'tit nom) qui ont prit l'idée de pousser au ras de l'eau. A droite un morceau de tuf. Ce type de roche très friable est du aux ions carbonates contenus dans l'eau des ruisseaux et rivières continentales. On peut trouver à l'intérieur des reliquats de végétaux ou de coquilles.

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Il commence à se faire tard, deux trois gouttes de pluie glacées commencent à tomber. Il est bientôt temps de rentrer.

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Mais avant, un dernier regard sur la grande variété mycologie de la forêt. Ici de jolis champignons inconnus, variants du gris au jaune pétant.

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D'autres inconnus encore. L'hiver n'est pas la période où l'on s'attend à trouver une grande variété de champignons, ce qui corse l'identification.

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Lavée et délavée par l'eau et les intempéries, cette vieille racine s'est mue en yin et yang, le symbole de l'équilibre présent dans chaque éléments du monde dans la philosophie chinoise.

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Dans le creux d'un vieu frêne en partie mort, un rare ganoderme d'Europe à gauche à fait son nid. A propos de nid, en voici les reliquat à droite. Abandonné depuis quelques emps, il a pu appartenir a un rouge gorge aux vues des restes de mousses et de la hauteur à la quel se situe celui-ci (environ 1 m 20). Pour identifier quelques nids: http://nature-photo.e-monsite.com/album/les-nids-d-oiseaux/

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Autre bizarrerie de la nature, le géoglosse glabre, proche du Xylaire polymorphe (appelé "doigt du Diable), ressemble à un gros têtard. Ce drôle de champignon non comestible est plutôt rare et passe souvent comme inaperçu sur les écorces où il pousse. Il porte le nom de langue-de-terre. Il en existe plusieurs espèces que l'on ne peut différencier que de manière microscopique.

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Et tout ça sur le même arbre!

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Arbre colonisé par de nombreuses autres espèces de champignons, de lichens, de fougères, de mousses ou mêmes d'algues.

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La forêt est un frigo à ciel ouvert pour les oiseaux qui savent bien chercher et fouiller les feuilles. Noisettes, noix, cha^taignes, glands et autres graines leurs permettrons de tenir pendant pendant la période froide.

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Voici l'ellébore fétide, c'est une très grande fleur à l'odeur désagréable qui d'ordinaire nfleurit entre février et mai. A maturité ses pétales sont verts clairs bordés de rouge. 

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Elle se naturalise bien dans les jardins et a été souvent cultivée pour des fins décoratives car c'est une plante vivace très résistante. Néanmoins c'est une espèce toxique qu'il ne faut pas porter à la bouche. 

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Elle est aussi appelée pied-de-griffon enraison de ses feuilles, mais elle porte également le nom de rose des serpents, patte d'ours, mords-cheval, herbe printanière ou favalau. Elle peut mesurer 45 cm à 70 cm. 

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Elle pousse jusqu'à 1800 mètres d'altitude et partout en France sauf en Bretagne et dans le Nord. La plante a des propriétés cario-toniques et narcotiques. On l'utilisait autrefois pour les troubles du cerveau mais la dangerosité de la plante à fait cesser tout emploie car le rhizome fait rougir la peau, les fleurs et feuilles contiennent un violent poison et son ingestion provoque des vertiges, des vomissement et même parfois la mort.

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Ici je suis arrivée trop tard pour récolter quelques oreilles de judas qui sont devenues entièrement noires après avoir émient leurs spores. Ça sera pour la prochaine fois la bonne platrée d'oreilles.

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Mais c'est sans compté sur la petite colonie qui c'est installée à mes pieds. La récolte est faible mais jointe à celle du jardin l'assiette devrait être honorable.

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Voilà un autre inconnu solitaire du bois.

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Les escargots, du moins ce qu'y en reste sont aussi à la fête. L'hiver l'escargot s'enfouit dans le sol pour se protéger du froid. C'est la seule espèce de mollusque à avoir conquit la terre ferme et la deuxième plus importante au monde après le genre des insectes. Les escargots sont consommés depuis10 000 ans et étaient autrefois étaient considérés comme une viande maigre au même titre que celle de grenouille ou de tortue!

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Dans les hauteurs du bois, bien au sec, une nouvelle colonie de tramètes c'est installée sur de vieux branchages.

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Jolie surprise pendant cette promenade improvisée, un arbre colonisé sur toute sa hauteur par une famille de tramète rougissante. Il est trop coriace pour être croqué.

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C'est une espèce commune  qui peut prendre une variété de forme large et multiple, pouvant passer du rose claire au rouge sang. Elle est cependant toujours striée sur le dessus du chapeau.

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D'autres champignons étranges peuvent être rencontrés dans nos forêts en ce moment. A gauche quelques inconnus, gris et ronds, qui lorsqu'ils sont pressés ils relâchent des spores violets. A droite, une famille de calycelles citrines se sont installées sous les écorces d'une branche. Ce champignon est classé comme non comestible par son manque d'intêret culinaire.

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Bref, un sympa petit tour par ce temps froid qui fait du bien aux jambes et à la tête.

12 janvier 2013

Dans le brouillard.

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C'est l'hiver, c'est le froid, c'est le brouillard. Mais cela n'a pas que des désavantages, hormis l'humidité. Les oiseaux sont moins méfiants ce qui nous a permit d'admirer une magnifique épervier rasant la route.

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Comme toujours les champignons sont en rendez-vous,même si ceux-là ne se sont pas laissés identifier, du moins pour l'instant.

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Les vaches ont bien piétiné le terrain, les traces de leurs sabots ont laissé apparent le bulbe de cette plante qui ressemble à une frêle graminée dans sa forme juvénile mais semble être plus proche de l'oseille sauvage.

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De meême pour les jonquilles qui commence à pousser. Cela est de bon augure, d'ici peu, début février si tout va bien, des parterres de fleurs jaunes rejoindrons  les blanches perces-neiges qui poussent par centaines dans le jardin.

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Le froid est passé par la, la rosée aussi. Neuf petites gouttes sont venues perler sur cette grande herbe, à l'abrit des très rares rayons de soleil.

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Sur les vieux restes de troncs de noyers d'étranges champignons de bois ont pris place. Durs comme du bois, ils sont de couleurs chair et plats comme des crêpes.

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D'autres drôles de champignons, aux couleurs toutes aussi étonnantes ont prit place eux dans les noisetiers de la côte.

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Avec toute cette eau et ce temps, la clématite des haies a prit une bonne rincée. Les chatons porteurs des graines sont tombants et tous collés. Ils lui ont donné son nom de "ceveux-de-la-bonne-dame). A l'époque de l'enfance de nos grands-parents, quand les jouets n'étaient pas courants, ces plumeaux étaient plantés dans boules d'argiles pour fabriquer depetits moutons. (cf: "Jouets de Plantes".)

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Cette nuit, il a gelé. La mousse, les fleurs, les feuilles et les tiges se sont parées de perles blanches sur toute leur surface.

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Le vieille arbre mort qui servait autre fois d'abrit au pic épeiche commence à pencher et une colonie de champignon c'est installée dans les restes du nid... il était temps qu'il plie bagage.

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Fleurs de lamier tâcheté et lichens sont parfaits pour les prochaines compositions fleurales. Il n'y a pas de temps pour faire des bouquets.

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Et la cabane, imperturbable au milieu du nuage de brouillard, reste verdoyante malgré le temps qui passe.

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Encore une blle brochette de champignons de bois, qui en ce temps de froid pullules sur les arbres du jardin et du verger. Au printemps il faudra vite traiter certains des arbres fruitiers.

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Et puis il y a les oreilles de judas, qui ont sous le gel, pour certaines, formées de petits "glaçons" sous leur coupole. Elles ont toutes été ramassées, même les plus petite, le froid les ayant condamné.

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Les araignées n'en sont pas en reste et ne semblent pas inactives en ce temps d'hiver. Des toiles au savant tissage apparaissent sur les écorces.

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Et les jacinthes fleuries ont quitté le coeur de la maison pour prendre le soleil dehors.

 

Identification:

Quelques une des découverte au "sanctuaire du rapace", lieu où il semblerait qu'un oiseau de proie vienne déposer et déguster certaines de ses proies. Mes suspicions étaient tout d'abords tournées vers la buse, mais il semblerait que l'épervier affectionne la vieille souche ou se trouve les ossement.

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Au pied de la souche, une mandibule et un os étrange, celui d'un crâne ou d'un bassin. Mais à qui appartiennent-t-ils?

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Après la récolte, nous voilà avec une côte, deux os longs non identifiés, trois vertèbres, un bout de crâne et une mandibule. Tous ces os ne proviennent pas du même animal, sur et à proximité des os se trouvaient des poils mais aussi des plumes.

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Après recherche, on peut affirmer que cette mandibule est celle d'un insectivore à cause de ses dents pointues blanches et de la petite incisive avant qui sur cette face n'est pas visible. Sur l'autre face elle est petite et non formée, ce qui indique qu'il s'agît d'un jeune individu, tout comme la présence de seulement deux dents et une troisième qui pointe le bout de son nez à l'arrière. Il s'agît ici, du moins je pense, d'une jeune musaraigne qui n'aura pas su échapper aux serres de l'oiseau.

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En tout cas, une fois de plus, ça ne sera pas maître chat qui ferra festin.

10 janvier 2013

La main dans la nature.

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Une année de nature entre mes mains.

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10 janvier 2013

La grande sauterelle verte.

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(On reconnaît ici monsieur à l'abscence de coutelas sur son derrière. Celle-ci grignote une tige de bouillon blanc mais n'hésite pas non plus à croquer une petite coléoptère de temps en temps voir une autre sauterelle car chez cette espèce, le cannibalisme est parfois de mise.)

Avant de présenter cette élégante dame qu'est la grande sauterelle verte, comment différenciation criquets et sauterelles car en général tout ce qui saute et bondit dans la verte prairie prend le nom de sauterelle, alors?

C'est simple, les criquets contrairement à leurs cousines sont dépourvus de grandes antennes et leurs femelles ne possèdent pas de tarières mais nous reviendrons sur ce dernier et surtout, ils sont majoritairement de paisibles herbivores qui parfois ravagent les champs de céréales en de très grandes nuées et, où ils ne laissent aux cultivateurs que leurs yeux pour pleurer. A ce titre, ne sont ils pas la huitième des dix plaies d'Egypte?

 

Alors sauterelle qui es-tu?

Notre amie fait partie du genre des Orthoptères, comme son cousin criquet mais se différencie de celui-ci de part son sous ordre des ensifère et de sa famille, les Tettigonidae, d'où son petit nom latin Tettigonia viridissima.

La grande sauterelle verte est... verte, à l'excepté de son dos doré. Pour différencier mâle et femelle rien de plus simple, la femelle possède une long tarière. Cet organe en forme de lame disposé à l'arrière de son abdomen lui permet de pondre. Pour cela elle l'entère profondément dans le sol où les oeufs passeront l'hiver à l'abris avant de resurgir au printemps. Dans leur premier temps de vie les petites sauterelles sont végétariennes et se nourrissent de pétales, de tiges et de feuilles mais dès qu'elles grandissent, elles deviennent de féroces prédatrices. A ce titre une morsure de grande sauterelle verte, sans être douloureuse à l'excés, n'est jamais très agréable.

Outre ces mandibules coupantes et son féroce appétit, la grande sauterelle verte qui mesure environ 6 cm peut déployer sa paire d'elle pour rejoindre de plus verdoyants pâturages. Le bruit de son vol s'approche de celui des grosses libellules comme celui des libellules à lunettes que l'on peut rencontrer en bords de lacs.

Comme tous les insectes de ce genre, notre amie sauterelle entend avec... ces pieds! en effet sur ces pattes se trouve une petite fente bordée de poils très fins qui font office d'oreille interne et qui lui permettent d'entendre les sons et plus particulièrement ses partenaires pendant la période de reproduction. 

Et par où respire t'elle? et bien par son abdomen pardi! à l'instar de nombreux insectes comme la chenille, une rangée de stigmate permettent à l'oxygène de passer directement dans l'hémolymphe, le sang des insectes. autre secret d'insecte, la grande sauterelle verte, toujours comme sa comparse chenille qu'elle aime déguster de temps à autre, connaît plusieurs mues avant de devenir un adulte sexuellement actif.

Enfin, il ne faut pas oublier que cette espèce est en forte régression un peu partout en France, en particulier dans le Nord à cause des pesticides et de l'industrialisation des plantations. Néanmoins on continu de la trouver dans les zones en friches, les pâturages, les prairies et toutes autres zones où se trouve des herbes hautes.

Il serait dommage de se priver de ce gentil géant, qui manipulé délicatement n'est nullement agressif et est un bon allié du jardinier, son féroce appétit lui faisant dévorer larves et insectes néfastes pour les plantations. 

 

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(Une femelle dans sa forme juvénile qui cache son "sabre".)

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9 janvier 2013

Légumineuses en délire!

Pas facile en ce moment, avec le temps gris, les partiels, l'abscence de sortie en nature (T.T) et les infos. Pas de panique, nos amis légumes sont là pour nous redonner le sourire. Cruditophobes s'abstenir!

légume 1

L'homme (céleri) qui rit.

légume 2

Eve et Adam de Carotte.

légume 3

Sa sainteté l'oignon.

légume 4

Terreur de navet.

légume 5

Un vrai couple de poireaux!

légume 7

Une famille des plus assaisonnées.

9 janvier 2013

Un lien à ne pas louper!

Voilà un lien qui vaut le détour et qui est une vraie découverte pour moi. Même si vous n'êtes pas familier des forêts de l'Essonne, ce site va vous faire découvrir mille et un petits secrets de nos bois, comme par exemple les liens subtiles entre champignons et arbres, les orchidées sans chlorophylle ou la puce chanteuse. Choisissez le mode balade pour une découverte tranquille ou aventure pour tester votre sens de l'observaton et de l'écoute. Voilà de quoi passer un bon moment et d'initier les enfants au monde de la nature.

Le site: 

http://www.savoirs.essonne.fr/fileadmin/bds/MEDIA/animations/webdocu/WebDocu.html

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Et comme illustration une vieille photo que j'ai prise il y a 3 ou 4 ans de ça de perce-neige, que j'espère bientôt pouvoir photographier à nouveau.

9 janvier 2013

Potée revisitée.

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A ce courageux céleri, fini sous le bistouri...

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Que faire aujourd'hui? Deux trois légumes et la fantaisie des épices sont parfaits pour ce "bouillon" parfumé aux saveurs légèrement exotiques.

Ingrédients:

- deux belles carottes.

- un oignon.

- deux petits navets.

- un poireau entier.

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- une petite branche de céleri.

- 150gr de petites crevettes roses.

- de l'huile d'olive.

- un tube de tomate concentré.

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Et pour finir:

- du poivre.

- du piment.

- du sel.

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Recette:

Pour commencer, on débarrasse les carottes, les navets et l'ognion de leurs peaux, on retire les feuilles coriaces du poireau et les fibres apparent du blanc et on lave les légumes à l'eau froide.

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Puis on coupe une partie des carottes en petits morceaux, l'autre en bâtons étroits. Les navets finissent en cubes de 1cm par 1 cm, l'oignon en tranches, le céleri et le poireau sont émincés finement.

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Dans une casserole on fait chauffer un peu d'huile d'olive.On y verse le navet que l'on fait dorer avant de le couvrir d'eau. Quand celle-ci s'évapore on les retire du feu et on les met de côté. On fait ensuite caraméliser l'oignon et on le met de côté. Enfin, on fait dorer rapidement les crevettes avec de l'huile d'olive, un peu de piment et un peu de sel. On les retire du feu puis on déglace le fond de la casserole. On y ajoute 1/2 litre d'eau et 3 cuillères à soupe de concentré de tomate ainsi qu'une cuillère de café de piment, une de poivre et un peu de sel.

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On fait bien réduire et monter à ébullition puis on ajoute le poireau, le céleri et les carottes. On laisse mijoter à feu doux pendant 3/4 d'heures en ne couvrant pas pour que le jus réduise.

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On retire du feu et on ajoute l'oignon, le navet et les crevettes. On laisse reposer 10 minutes. Il ne reste plus qu'à servir.

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Un peu de bouillon, quelques crevettes et deux bonnes louches de légumes et le tour est joué. Et en guise de décoration quelques fanes de céleri. Et comme j'en avais un peu trop fait (j'ai les yeux plus gros que le ventre), j'ai transformé mon "surplus" en soupe. Expérience concluante, le potage obtenu est épais comme je les aimes et a un bon goût de crevettes.

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6 janvier 2013

Paroles de nature.

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"La nature agit, l'homme fait."

Emmanuel Kant.

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"Ne cherchez pas la nature de l'Esprit, mais plutôt l'esprit de la Nature."

Proverbe belge.

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"Nous croyons regarder la nature et c'est la nature qui nous regarde et nous imprègne."

Christian Charrière. 

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"Vous arrivez devant la nature avec des théories , la nature flanque tout par terre."

Pierre-Auguste Renoir.

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"Le spectacle de la nature est toujours beau".

Aristote.

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"La nature, pour être commandée, doit être obéie."

Francis Bacon.

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"C'est la nature qui guérit les malades."

Hippocrate.

6 janvier 2013

Le nez dans la neige.

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Qu'il est agréable cet hiver en montagne: de la neige juste comme il faut (comme ici sur le Bec-de-l'Homme), un beau ciel dégager, un bon bol de soupe bien chaud, un homme attentionné et une joyeuse bande de joyeux lurons forme un tableau parfait.

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Quelques gros flocons tombent tout de même devant la fenêtre. Dans ce cas pas de sorties, on se garde bien au chaud et on se concocte de quoi réchauffer le corps et le coeur.

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Les chats aussi ont décidé de faire carpette, au fond du canapé à regarder les oiseaux qui viennent picorer les miettes sur le rebord de la fenêtre. Que de motivation!

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Y a pas à dire, il n'y a rien de plus agréable que de se rouler en boule près du feu.

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Et après la neige, le beau temps! Le fond du valon est encore illuminé mais ici, c'est déjà la tombée de la nuit et le ciel s'embrase au dessus du glacier de la Meije.

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Le ciel devient rosé au dessus du mont des Agneaux et la lune à du mal à quitter le ciel au dessus du Bec-de-l'Homme. A croire qu'elle avait rendez-vous avec le soleil.

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La nature est toujours endormie, le houblon ne donne plus de belles feuilles verte, ni le doux parfum de ses cônes. Dans le tas de bois qui alimente le feux, quelques petites créatures s'éveillent en avance, comme cette sceliphron caementarium, une petite guêpe solitaire qui chasse les araignées pour nourrir ses larves.

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Ce qui est fascinant dans une sortie dans la neige ce sont les traces laissées par le passage des animaux, et mêmes si ce sont celles laissées par des animaux domestiques, elles ont un petit quelque chose de sauvage. Ici la pate d'un chat.

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Et là, celle d'un bon gros chien qui ferrait presque penser à celle d'un ours aux vues des marques laissées par les griffes de celui-ci.

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Et ici aussi un chien, qui en pleine course n'a fait qu'éffleurer par moment le manteau neigeux en n'impriment pas complètement une partie de ses coussinets.

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Les plantes n'ont pas résité au froid mais certaines continues malgré tout de dresser la tête face au froid soleil d'hiver.

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Même constat pour l'embroisie et les graminées qui viennent percer l'étendue blanche.

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C'est aussi dans ce blanc paysage que les vieilles pierres grises des maisons et des murs centenaires sont le plus remarquable.

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Bref, c'est bien beau de gambader mais regarder la montagne de sa fenêtre au chaud (surtout au chaud) est tout aussi agréable.

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Il a fait tout de même très chaud ces jours-ci et la neige a beaucoup fondu. Le vent qui à soufflé certaines nuit a lissé le manteau pour lui redonner son aspect immaculé.

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Bref, pour admirer les bouillons-blancs et les chardons il faudra tout de même attendre encore un petit peu, histoire de voir la verdure reprendre vie.

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Et pendant ce temps là, la cheminé carbure à fond!

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