En ce mois de Décembre, nous voilà au coeur des fêtes. Les découvertes se font au près du feu sous des montagnes de papier cadeau mais aussi dans le jardin, comme ici avec ces quelques pétales de roses qui vont très vite rejoindre le panier de séchage parfumé.
Que les près sont verdoyants, il suffit de comparer avec ce qu'il en était il y a deux semaines de cela pour s'aperçevoir de la différence.
En effet, à cette période le paysage était plus blanc que blanc, sans parler des températures s'aventurant rarement au dessus du 0.
Le soleil a vite reprit ses droits et voilà la terre nourricière plus vivace que jamais. Fidèle au poste, à gauche, le verge d'or n'a pas pas perdu un seul de ses chatons. Par contre à droite le pissenlit se retrouve dépourvu de toutes graines.
Le potager lui aussi a ses habitués, les choux s'inscrivent dans la durée même si de temps à autre un ou deux spécimens sont retirés de leur effectif.
Ce qui est le plus étonnant reste la profusion de champignon. Qui l'aurait cru, de nombreux petits marasmes quelconques ont envahi le jardin.
Les tramètes versicoles sont toujours là, accrochées à leur vieux tronc de cerisier. Ni le gel, ni la neige et encore moins la pluie n'aurons eux raisons de ces beaux champignons aux quels se sont ajoutés une bande rouge violacée à leur chapeau.
Passées par toutes les couleurs, elles sont aujourd'hui de couleurs kaki, café, bleu ardoise, orangé, marrons, violine ou encore blanc poudré.
La nature regorge de vie est de trésors, de quoi faire de belles couronnes (ici). A gauche la fougère aigle reprend de la vigueur pendant que le lierre à droite donne de jolis fruits bleus, qui malgré leur toxicité font le régale des oiseaux.
Deux petites plantes médicinales pointes le bout de leur nez: le lamier tacheté à gauche (décrit ici) et le géranium petit robert, à droite qui donne pendant la fin printemps et l'été de jolies fleurs rosées.
Même les pâquerettes s'animent, et certaines déploies leurs jolies fleurs blanches aux extrémités roses et au coeur jaune pétant.
Il est toujours plaisant de voir comme les oiseaux peuvent être astucieux. Que cela soit avec une noisette dans le creux d'un vieux tronc ou avec une noix dans la fente d'un piquet, on peut remarquer comment ils utilisent leur environnement pour trouver des support dignes de devenir des instruments pour les aider à atteindre les précieuses et délicieuses amandes de ces coques.
Quel point commun entre ce lichen tombé d'un noyer ou ces graines dispersées par les fientes d'un oiseaux?
Ils donneront au printempsde nouveaux individus aptes à coloniser leur environement.
L'écorce du bouleau est une oeuvre d'art à elle seule. Longtemps elle a été utilisée pour de nombreux usages: chaussures, papier, bois de boulange, eau de boulot (qui entre dans la composition de bières, de liqueurs, de vins ou d'eau-de-vie),sabots, sandales et bien d'autres.
C'est aussi le symbole de la sagesse chez les nordiques, c'est peut être pour cela que maître pic-épeiche a décidé d'y établir sa nouvelle résidence. Encore quelques coups de becs bien ciblés et voilà un nid à l'abris des intempéries.
Déjà le foin de l'ancien domaine commence à être déménagé. Tous ces travaux ne l'empêchent pas de continuer à sonder le bois mort pour se repaître de vers endormis.
La galle de la ronce elle trace tranquillement à coups de dents son chemin dans les feuilles bien vertes de la plante sans craindre l'attaque des mouches ou des guêpes solitaires endormies par le froid.
Dansle ciel se fait entendre de grands battements d'ailes et de jolis chants mélodieux, parfois entachés par quelques croassements déraillant.
Ce sont d'immences nuées de corbeaux et d'étourneaux, qui apeurées par les coups de feux des chasseurs, viennent se réfugier dans les grands arbres près des maisons pour se mettre en sécurité. Leurs piaillements font un bruit d'enfer mais délicieux à écouter. Qui aurait cru que les corbeaux savent eux aussi chanter?
Les arbres du vastes champs sont parfais: hors d'atteinte pour les chiens des chasseurs, trop près des maisons pour permettre aux chasseurs de tirer, ils offrent le couvert avec les nombreuses grappes de guis qui s'y trouvent. C'est aussi un très bon observatoire pour repérer les ennemis et sonner le cri d'alarme pour entamer la fuite.
Le temps soudainement plus clément à trompé tout le monde, même le sureau s'y trompe et commence à donner des bourgeons rosés. Prudence, d'ici peu le froid russe va venir conquérir nos montagnes.
C'est un temps idéal pour les oreilles de judas qui se déploient en grosses grappes marrons sur le bois du sureau. Ce sont des habituées des temps humides et froids.
On les trouve toutes l'années, à condition que l'air ne soit pas trop chaud ni sec, mais elles affectionnent surtout la fin de l'automne, l'hiver et le début du printemps. Le nom oreille de judas vient de sa forme d'oreille et du fait qu'elle pousse surtout sur le sureau, arbre au quel Judas se serait pendu.
En tout cas belle découverte en ce jour de Noël qui vient à point égailler les repas de fêtes et remplir le panier (comme le ventre). Un peu de crème et le tour est joué.
De nombreux champignons, couvent inconnus ont envahit les troncs des vieux noyers qui ont été abattus les années précédentes et dont quelques vestiges perdures.
Surprenante découverte au coeur d'une souche retournée. Parmi les racines déterrées gisent un grand nombre de restes animales: plumes, poils, griffes, becs, ossements, il semblerait qu'un animal, surement un rapace comme la buse variable, ait fait de ce petit coin sa table de restauration.
Dans les vieux noeuds d'une branche de noyer un brin de mousse prend plaisir à se loger.
Les tramètes rougissantes (trametes rubescens), cousines des tramètes versicoles, tiennent leur nom de leur jolie couleur rouge sang, bien qu'elle peut beaucoup varier, passant du blanc à l'oranger.
Leur nom réside surtout dans le fait qu'une fois coupés, leurs tubes deviennent rougeoyants.
Très coriace, ça chair les classes parmi les non-comestibles. Elles n'en restent pas moins fascinantes par leur teinte peu courante dans la nature.
Voilà un bien drôle de champignon de bois que je n'ai pas encore identifier. Dépourvu de pied, son chapeau est large, bleu-noir sur le dessus avec une marge blanche.
En dessus ni de tubes, ni de lamelles, mais des méandres beiges tels un labyrinthe qui contiennent les sporées.
Vite il faut rentrer, le ciel s'embrase de rouge et d'or et bientôt la nuit tombera sur le jardin et ses fabuleux champignons.
Il reste juste le temps de ramasser quelques pleurotes en forme d'huître. Ce sont d'excellents champignons produits à l'échelle industrielle dans divers pays du monde sur des paillis, un petit peu à la manière des champignons de Paris.
Le chapeau est bleutée, les lamelles sont plus proches des plis et sont blanches. Les jeunes spécimens ont leur bords bien arrondis, c'est eux que l'on consommes de préférences, les vieux individus étant souvent véreux ou trop coriaces sous la dent.
Bref, un bieu beau Noël en pleine nature avec au menu, des champignons, des champignons et encore des champignons.