Sortie en forêt 9.
Une jolie balade dans les bois où une fois de plus les cèpes se sont fait absents. La prochaine j'espère qu'ils seront au rendez-vous.
Les chanterelles sont elles de la partie et je dirais qu'elles sont de taille.
Il faut être attentif car bien qu'elle dépasse d'une tête l'humus et les feuilles tombées au sol, elles restent bien camouflées et parfois, par mégarde, on ne manque pas d'en écraser.
Lorsqu'il y a une pousse rapide grâce aux températures et à l'humidité, certains spécimens se craquellent.
Des fleurs des sous bois de l'été, il ne reste que les graines et les tiges fanées. A gauche celles d'un grand suce pin et à droite, celles d'une orchidée néottie nid d'oiseau.
Il en est de même avec certaines plantes de la fin du printemps, comme à droite avec ces graines de muguet qui sont fortement toxique ou ces feuilles vertes du sceau de salomon que l'on nome faux muguet en raison de ses fleurs.
Un de nos coins à cèpes (malheureusement vide) a été envahit de polypores soufrés, autrement dit des "poulets des bois". A gauche deux vieux spécimens qui ont mêmes comencés à moisir et à droite de tout jeunes.
Très prisés au Canada et au États Unis pour leur goût et leur consistance de poulet ainsi que leur couleur orange qu'ils gardent à la cuisson, ils ne sont que peu consommés en France. On pense qu'ils sont responsables de plusieurs cas d'intoxications.
Dans notre coin à chanterelles des enfants sont venus construire une cabane sans remarquer les petits trésors jaunes.
Voici de petits champignons que je n'avais pas encore croisé. Leur couleurs vertes et orangées les rendent pour le moins intrigants.
Ces champignons qui m'intriguent temps sont des l'hypholomes en touffes, merci à Cristau pour la précision (http://cristaudehaugue.canalblog.com/).
Au détour d'un sentier qui longe un champs nous avons fait une belle rencontre avec cette jument et son petit.
La forêt est de nouveau verdoyante mais le temps grisonnant la rend sombre et fraîche.
Les feuilles tombent à vitesse grand V, et le sol en est jonché ce qui rend plus difficile la cueillette. Mousses et lichens quand à eux se gorgent de l'humidité du sous bois.
Le vent et le pluie ont fait tomber prématurément certaines feuilles et graines. Il faudra patienter encore un peu avant de déguster les châtaignes ou de cueillir du gui pour le réveillon.
Les clitocybes en entonnoir sont toujours présents et même un peu plus nombreux qu'à l'accoutumée.
Un autre petit nouveau fort appréciable (à gauche), le laccaire améthyste appelé aussi clitocybe améthyste. Ce joli champignon a une saveur douce mais attention aux confusions. A droite, un autre champignon déjà croisé dans le bois et qui lui aussi étonne par sa couleur, le russule jaune (à droite) qui est un bon comestible à ne pas confondre avec le russule du fiel.
Surprise, dans un vieux tronc d'arbre, ce qui doit être un pic à creusé son nid. Manque chance il a été envahit par toute une colonie de polypores hispides. Adieu, nid, maison et oisillons.
Les polypores du bouleau eux aussi ne cessent de pousser, la pluie les aidant à se développer rapidement.
Pour les autres champignons, c'est la fin. Il ne reste rien de c'est vachotte (à gauche), ni de ces sclérodermes vulgaires (à droite).
Le bois mort et humide accueil pleins de petits polypores chatoyants.
Et mon vieux et gros polypore du bouleau que j'affectionne est toujours là.
Des mes collybies à pieds en fuseau (ici) il ne reste plus rien que cette "souche" moisie. L'espèce à disparue du bois pour ne revenir que l'an prochain. Les insectes se font aussi plus rare. Cependant les scarabées bleus sont fort visibles.
Autre rencontre avec ce coprin (à gauche) qui est peut être de la famille des coprins plissés et qui est fort abondant. A droite un joli russule comestible, c'est son nom et comme il l'indique, cette espèce est comestible mais sans intérêt.
Les lycoperdons en forme de vase sont arrivés. Ils font partie des vesses (comme la vesse de loup). Ils sont comestibles jeunes mais ce ne sont pas très goûteux et leur texture et particulière.
Ce ne sont pas des orbes sur ces photos mais biens des lycoperdons en forme de vase qui ont tendance à pousser en nombres.
La fausse girolle est assez commune sous les conifères. C'est un piètre comestible.
Je n'ai pas réussi à identifier ces champignons qui sont proches du clitocybe en entonnoir. Il peut s'agir du clitocybe jaune ou du clitocybe squamuleux.
Les myrtilles ont fini de pousser. Cette année ne nous y sommes pas vraiment intéressés mais peut être que l'an prochain nous feront de belles cueillettes.
Les oiseaux ont commencés à se manger les diverses graines de la forêt qui sont pour certaines enfin à maturité (à gauche). Encore une fois, je rencontre se drôle de champignon mangeur de bogues (à droite) et sur le quel je n'arrive à mettre un nom.
Il y a bien d'autres espèces que je n'arrive pas à reconnaître, il est vrai que le monde des champignons est vaste.
Voilà deux champignons fort semblalbes mais à ne pas confondre. A gauche, la calocère visqueuse est toxique, alors qu'à droite le calvaire jaune est comestible. Ils se distiguent tout deux par leur taille, leur couleur, le nombre d'individus collés les uns aux autres, leurs ramifications et leur odeur.
Parfois, les arbres perdent leur écorces. Sous celle-ci je cache toute une troupe d'insectes et de diplopodes comme ce mille-pattes qui a pour nom scientifique iule et qui a la capacité de s'enrouler sur lui même. Il fait partie des animaux détritivores, c'est à dire qui transforment la matière organique en humus qui sert de terreau aux plantes, aux arbres et aux champignons.
Beaucoup d'autres découvertes et rencontres ont été faites pendant cette promenade comme avec ce champignon, ou ce chevreuil qui est difficile à distinguer. Il est très courant d'en rencontrer, les photographier este une autre affaire.
Pâtes au poivron jaune, aux lardons et aux tomates cerises.
Une recette aux couleurs de la méditerranée.
Ingrédients:
- une vingtaine de tomates cerises.
- un poivron jaune.
- un oignon.
- du persil.
- de l'huile d'olive.
- un sachet de lardons.
- 500g de pâtes fraîches.
- 20cl de crème.
- du sel.
Dans une poêle bien faire chauffer l'huile d'olive, puis ajouter le poivron, les tomates cerise et l'oignon coupés en petits morceaux. Laisser mijoter une dizaine de minutes puis rajouter le persil.
Quand le tout commence à confire, ajouter les pâtes fraîches, laisser cuire 5 minutes, rajouter la crèmes et le sel. Laisser de nouveau mijoter 5 minutes puis servir.
Aubergines au four.
Encore une recette facile, avec les aubergines au four.
Ingrédients:
- une aubergine.
- de l'huile d'olive.
- du sel.
Couper l'aubergine en deux, et trancher la chaire en damier. Tartiner ce côté ci avec l'huile d'olive, saler et enfourner un quart d'heure au thermostat 7.
Les sortir du four et les manger comme un oeuf à la coque en délaissant la peau comme on le ferait avec la coquille.
Fourré à la viande.
Une petite recette (bien carnivore) pour se prémunir du froid qui arrive.
Ingrédients:
- un rouleau de pâte feuilletée.
- 250g de viande hachée.
- un oignon.
- 20 cl de concentré de tomate.
- un oeuf.
- un peu de beurre clarifié.
- de l'ail en poudre.
- du poivre et du sel.
- du papier sulfurisé.
- de l'huile d'olive.
Dans un saladier, mélanger la viande, le concentré de tomate, le sel, le poivre, l'ail en poudre et l'oeuf. Laisser reposer. Couper l'oignon en petits morceaux, et dans une poêle les faire dorer. Laisser refroidir et ajouter à l'appareil.
Disposer sur un plat le papier sulfurisé, y étaler la pâte. Étaler la préparation sur la moitié de la pâte et laisser libre les bords de ce même coté sur 1 cm. Les badigeonner avec la moitié du beurre clarifié. Replier le coté libre sur le deuxième et bien coller les bords les uns aux autres. Faire de légères insisions sur le dessus pour permettre à l'eau de le préparation de s'évaporer sans imbiber la pâte. Passer le chausson au pinceau avec le reste e beurre. Enfourner une demie heure au four sur le thermostat 7.
Laisser refroidir un quart d'heure et disposer les parts sur une salade d'endives avec une sauce aux herbes.
Salade aux poivrons et à la mozzarella.
Voici une salade toute simple à réaliser et qui remplit vite l'estomac.
Ingrédients:
- 1 poivron.
- 250g de roquette.
- 1 boule de mozzarella.
-de l'huile d'olive.
- du persil.
- du basilic.
Laver la sallade. Couper en morceaux le poivron et le fromage.
Disposer la roquette dans l'assiette, la mozzarella puis le poivron. Ajouter un filet d'huile d'olive, le persil puis le basilic.
Facile et rapide, il n'y a rien de meilleur.
Fête médiévale de Saint Geoire en Valdaine (2009 et 2010)
Tout les ans à Saint Geoire en Valdaine à lieu une grande fête médiévale.
Il n'y a pas de stands de vente mais des ateliers interactifs (herboristerie, forge, enluminure, tressage, broderie et bien d'autres).
Chevaliers et saltimbanques s'en donnent à coeur joie.
C'est deux années là, c'est la compagnie de Bie qui a annimé les rues du village.
Le dernier jour des festivités, les participants traversent les rues du village en une longue procession jusuqu'au terrain où les chevaliers et les fauconniers démontre leur talent.
Fête médiévale de Crémieu (2011).
La fête médiévale de Crémieu de l'année 2011 a été riche en festivités et en attractions. Animaux, chevaliers, troubadours, artisants et doues dames étaient au rendez-vous.
Les animaux:
Les oies.
Au milieu des passant, un troupeau d'oies, menées à la baguette, s'offrent aux caresses des petits et des grands.
Les moutons.
De mêmes pour les moutons, qui sont bien plus impressionnants. Cela ne semble pas gêner ce petit garçon.
Les costumés:
Les ateliers vivants.
Parmis les différents stands, plusieurs activités des temps passés sont présentées. Des personnages vagabondent dans les rues, parés à la mode d'autre fois.
Les soldats.
En fin de journée, un défilé est organisé avec tous les acteurs de la société du moyen âge. Chevaliers et croisés exhibent leur force et leur dextérité aux armes.
Les elfes.
Ils font partis du folklore médiévale dans l'ensemble de l'Europe. Ils sont discrets et vivent habituellement dans la forêt.
Les nobles.
Ici les nobles, au sommet de l'échelle sociale, défilent dans leurs beaux habits de soie, de velours et de satin.
Les serviteurs.
Ils font partis du peuple et accomplissent les tâches domestiques pour les nobles.
Les démons.
Le moyen âge est une période pas aussi obscure qu'on le pense, néanmoins il est connu pour ces superstitions. Ainsi les démons étaient très présents dans l'esprit collectif et étaient représentés sous des formes monstrueuses.
Les visiteurs:
La fête médiévale de Crémieu est très réputée et un grand nombre de personnes viennent y assister. Pour l'occasion des navettes gratuites ont été mises en place, elles font le trajet entre le village et le parking.
Les boutiques:
L'artisanat.
Cuirs, sculptures, ferronnerie et orfèvrerie sont présents sur le marché.
Les épices.
Aussi précieuses que de l'or à l'époque (à cause de leur rareté), elles en sont emblématiques.
Le cuir.
Plus simple à confectionner et plus solide, le cuir était une matière première qui composait bien des objets de la vie de tout les jours mais aussi de l'atirailles des soldats et guerriers car elle est légère et résistante.
L'herboristerie.
C'est là que potions, crèmes et brouets qui soignent er guérissent sont composés puis vendus.
Bien d'autres stands sont visibles, certains intrigants, d'autres appétissants.
Petits souvenirs de Crému 2009 et de ces étranges créatures sylvestres.
Nouvelle rubrique: fêtes médiévales.
Voici une nouvelle rubrique où est regroupé les différentes fêtes médiévales aux quelles j'ai assistée ou parfois participées. Et pour commencer, voici une petite vidéo sur la fête de Crémieu 2012. La qualité n'est pas des meilleures mais c'est une bonne mise en bouche.
La grande consoude.
La grande consoude :
noms: symphytum officinale, consoude, oreille d'âne. Le nom consoude vient du latin consolida, du verbe consolido: « je consolide, je répare ». Symphytum, en grec, à la même signification.
Classification: ordre des lamiales, famille des borraginacées, genre symphitum.
habitat: sur les bords des rivières, dans les zones humides marécageuses, sous les peupliers ou dans les jardins humides à l'abandon. On la trouve dans toute la France (elle est rare dans le Midi) sauf dans le Lotet Garonne (47), la Haute Garonne (31), dans Hérault (34) et en Corses (2a et 2b) où elle est absente. On la trouve en Asie, en Europe, en Sibèrie Occidentale et en Amérique du Sud.
Description: c'est une plante robuste. Ses feuilles sont épaisses et légèrement rêches, lancéolés atteignant 25 cm et plus. Les fleurs en forme de clochette sont violettes ou blanches, mais les deux couleurs ne peuvent pas être présentes sur le même plant. Elles ont 5 lobes et mesurent 1,5cm. Elles forment des grappes et fleurissent de mai à juillet. La grande consoude peut mesurer 1,20m. Sa souche est épaisse et ramifiée. Elle résiste à des températures de -30°C.
propriétés et utilisations: on utilise principalement la racine qui est marron à l'extérieur mais blanche à l'intérieur. On la ramasse à l'automne et au printemps (de préférence au printemps). Il est possible de la consommer de suite ou de la faire sécher pour l'année. Riche en tanin, les préparations à base de grande consoude ne doivent pas être mise en contact avec du fer. C'est une plante aux vertus cicatrisantes très puissantes. Discorde (encore lui), la prescrivait contre les crachements de sang et les hémorroïdes. Fernel lui la transforma en sirop, fort réputé contre les maladies de poitrine, la phtisie (tuberculose pulmonaire), l'hémoptysie (crachat de sang). Quelques siècles plus tard, les bienfaits de la grande consoude tombent dans l'oubli, c'est Macalister qui la redécouvre par l'infusion concentrée de sa racine qui soigne les ulcères récalcitrants. Riche aussi en allantoïne (composé du liquide amniotique des mammifères), elle est une bonne réparatrice des tissus car en plus d'être cicatrisante, elle est calmante et antihémorragique. Pour les maladies respiratoires telles que la bronchite, la toux ou la trachéite, on l'utilise en voie interne. L'infusion (100g de racines séchée pour 1L d'eau et laisser en contact une nuit) calme vite la diarrhée, favorise la cicatrisation des ulcères gastoduodénaux, combat les inflammation dues aux colites. Pour cela il suffit de prendre une asse après les repas ou quand les douleurs se présentes.
Sirop de consoude de Fernel (à base de la plantes sèches):
250g de sommités de consoude.
250g de racines de consoude.
450g de plantin.
450g de pimprenelle.
450g de tussilage.
Piler les herbes fraiches, sortir le jus dans un linge, ajouter 1,250kg de sucre, bouillir et aux premières bulles ajouter la racine nettoyée et râpée. Faire cuire jusqu'à obtenir une consistance sirupeuse. Passer en flacons qui seront bien bouchés. Il soigne les diarrhées, les hémorragies, la toux et de nombreuses affections respiratoires.
C'est en usage externe que la grande consoude a le plus de vertus. Fraîche, la racine est épluchée, lavée, ébouillantée, broyée pour servir aux préparations. Mais une décoction concentrée peut la remplacer. Pour cela faire bouillir 200g de racine sèche concassée dans un litre d'eau pendant 20 min, couverte à feux doux. D'en un cas comme d'en l'autre, ces préparations sont utilisées sur les ulcères, les plaies suppurantes, les escarres et les brûlures profondes. De très bons résultats ont été obtenu pour la guérison des détériorations graves de la peau grâce à la pommade de consoude. Le professeur Teissier démontre que la grande consoude déterge les plaies, amoindrie les suppurations et régénère rapidement les tissus. Il faut l'utiliser à chaque fois que la cicatrisation se fait trop longue. La pulpe fraiche soulage, calme et cicatrise les brûlures au premier degrés quand elle est appliquée dessus.
Autrefois dans les campagnes pour soigner les gerçures des seins, les nourrices introduisaient le mamelon gercé dans une petite cavité creusée dans une racine fraîche de grande consoude. On peut aussi réduire en bouillie la racine pour en faire un cataplasme.
Injecté, l'infusion soigne la métrite (affection de l'utérus), la vaginite, la leucorrhée (perte blanche), et les inflammations des parties génitales féminines.
Elle serait aussi efficace contre les foulures et l'arthrose. C'est aussi un très bon purin pour les plantations.
toxicité: il faut utiliser la consoude avec précaution en usage interne car elle est toxique (intoxication du foie, des décès ont été déjà répertoriés.) et contre indiquée pour les femmes enceintes mais en usage externe pas de danger, néanmoins par sécurité mieux vaux ne pas utiliser un traitement à la consoude pendant plus de deux mois.
cuisine: les jeunes feuilles se consomment en salade ou cuitent comme de l'épinard. En Allemagne, on en fait des beignets.
La joubarbe des toits.
La joubarbe des toits:
noms: herbe aux cors, artichaut des murailles, artichaut des toits, herbe du tonnerre, barbe de Jupiter (jovis barba en latin), barbajou, artichaut sauvage. Sempervivum tectorum en latin (nom scientifique), « semper » désignant « toujours » et « vivium » vivant du fait de son incroyable résistance. « Tectorum » vient de « tectum »: toit, endroit où elle aime pousser. Les anciens la nommait aïzoon.
classification: c'est une plante grasse de la famille des crassulacées.
habitat: elle est originaire d'Europe méridionale et centrale mais c'est rependue en Afrique du Nord, en Asie occidentale et en Europe du nord. Elle aime les sols secs et sablonneux. Elle fleurit aussi sur les murs, les rochers et les toits (d'où son nom) jusqu'à 2800 m d'altitude. On la trouve dans presque toute la France.
description: elle a l'aspect de l'artichaut. Elle se reproduit par rejets via son rhizome. Elle mesure de 5 à 50 cm. Elle emmagasine l'eau et le sucre pour se constituer des réserves dans ses feuilles qui sont alternes et caulinaires, c'est à dire qu'elles poussent directement sur la tige sans partie intermédiaire. Elles sont très épaisses, vertes et plates et leurs extrémités pointues sont rouges. La tige est simple et droite. A la période de floraison, elle s'agrandie pour porter la dizaine de fleurs roses utiles à la reproduction. La joubarbe des toits fleurit de juillet à aout. Ses racines sont peu profondes et fibreuses mais solides. Ses graines peuvent germer des dizaines d'années après être arrivées à maturité.
pratiques: les grecs anciens la plaçait sur leurs toits pour se préserver de la colère des dieux, d'où la coutume d'en planter sur les toits de chaume pour se préserver de la foudre. Charlemagne lui même aurait ordonné d'en orner toutes les demeures du pays. Les italiens la transformait en jus que l'on faisait boire aux nouveaux-nés le premier vendredi de leur naissance pour leur prodiguer une longue vie sereine. Une superstition veut que celui ou celle qui se frotte les mains avec du jus de joubarbe peut se saisir du fer rouge. En Angleterre, arracher cette plante équivaut à s'attirer des ennuis. En générale, il ne faut pas retirer cette plante des lieux d'habitations car elle préserve des maladies, des sorts, de la foudre, des incendies et apporte longue et heureuse vie. Dans le Berry on la nomme « meure jamais ». Néanmoins, la première floraison de la joubarbe des toits présage une mort dans la maisonnée. Dans le langage des fleurs elle signifie la bienfaisance. Une croyance magique voulait que chaque fille bonne à marier donne à chaque bouton de joubarbe le prénom de ses prétendants. Le premier à éclore indiquerait le prénom du futur époux.
propriétés et utilisation: elle est riche en acide malique et formique, en tanin et en mucilage. Le médecin grec Discoride vante les bienfaits astringents et rafraîchissants de la joubarbe. Il la recommande pour les inflammations des yeux, les brûlures et les maux de tête en usage externe. En usage interne, le suc frais lutte et soigne les morsures de tarentules, la dysenterie et les vers intestinaux. Aujourd'hui encore le suc contenu dans les feuilles fraîchement coupées est utilisé pour soigner les piqûres d'abeille et de guêpe, les ulcères sordides, les plaies gangreneuses, les épithéliomas (tumeurs malignes qui proviennent de l'épithélium, les tissus externes du corps). En associant ce suc à de la poudre de craie, on obtient une préparation pour soigner les inflammations traumatiques, l'eczéma et les hémorroïdes. Ses vertus coricides (qui détruit les cors) permettent de traiter les verrues. Pour cela on écrase des feuilles avec du vinaigre et on applique le mélange sur le mal à soigner. Au moyen âge on l'utilisait comme aphrodisiaque, mais aussi contre la durtée de l'oreille et la surdité.
précautions: la joubarbe des toits ne doit jamais être utilisée en usage interne, elle provoque des vomissements et des nausées en raison des substances toxiques contenues dans les feuilles.
culture: elle est simple, car elle se contente de peu de terre et de peu d'humidité. Elle se plait dans les rocailles. Elle se cueille en été. C'est une plante mellifère.
cuisine: dans certaines régions on consomme les pousses et les jeunes feuilles. En Suisse, on place les feuilles de la joubarbe dans l'eau pour la rendre plus rafraichissante.
soins: Pour la pommade de joubarbe il faut 100g de suc frais, 100g de saindoux, 100g d'huile d'amande douce. Mélanger le tout à feu doux. Quand l'appareil est liquéfié et homogène, le battre au fouet jusqu'à ce qu'il soit complètement refroidit. Cette pommade est à utiliser contre las dartres et les maladies de peau.
Pour lutter contre les cors, mélanger à valeur égale le jus de joubarbe et le suc de lierre. En imprégner une compresse que l'on applique deux ou trois fois contre le cor et qui devrait avoir raison de lui.
Pour apaiser et soigner les abcès, broyer quelques feuilles jeunes et fraîches, les appliquer sur l'abcès chaudes sous forme de cataplasme deux fois pas jour.