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La Renarde des Alpes

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La Renarde des Alpes
  • Grande amoureuse de la nature, j’ai pu me rendre compte du besoin urgent de nature dans notre société. Fort de ce constat, je me consacre à mon échelle à faire découvrir les beautés de notre monde.
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6 septembre 2012

Petit peuple du jardin.

Dans le jardin les animaux s'en donne à coeur joie, si nous ne les voyons pas, c'est parce que nous ne nous penchons pas assez au niveau du sol.

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Maitre dans le camouflage, serez-vous retrouver la limace?

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Sur cette scabieuse, une mouche-moustique prend son temps.

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Moins atraillante pour bon nombre de personnes, les araignées sont pourtant essentielles à notre bien être car elles se nourrissent en grande partie des DSCN8420

(certaines araignées confectionnent des toiles pour chasser, d'autre se contente d'un terrier d'où elles sortent pour traquer leurs proies)

nuisibles qui nous, il faut bien le dire, pourrissent un peu la vie tel que les mouches et les moustiques.

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Les espèces animales ne se font pas toujours la guerre,elles savent parfois cohabiter quand les ressources leurs suffisent comme entre cette guêpe et ces fourmis.

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La mouche scorpion ( elle est inoffensive) tire son nom de ça drôle de morphologie qui évoque la queue d'un scorpion (qui lui n'est pas un insecte mais un arachnide). Cette spécificité est uniquement présente chez les mâles. de mouche elle n'a que elle n'a que le nom car elle fait partie de l'ordre des mécoptères. Cette insecte carnivore et nécrophore fascinant est capable de voler les proies des araignées directement sur leur toile.

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Les larves des insectes sont facilement observables sur les plantes, arbres et diverses essences du jardin mais elles font souvent des ravages sur celles-ci comme on peut le voir sur cette feuille de saule pleureur.

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Les escargots et leur cousines limaces sont accusés de bien des maux dans le jardin. Seulement voilà, seul une espéce d'escargot et deux de limace en France se nourrissent de nos laitues et autres courgettes, alors c'est un peu dommage de fustiger toute une famille de gastéropodes pour quelques délinquants baveux et végétariens.

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Le méloé printanier est un drôle d'insecte qui quand il se sent menacé, se repli complètement et produit une substance vert-orangée contenant de la cantharidine (son sang). La femelle (ici) est très grosse et lente, handicapée par les oeufs que contient son abdomen. Le mâle lui est trois fois plus petit. Ce méloé se croise de mai à juillet.

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6 septembre 2012

Velouté de rosés des prés.

Après quelques jours passés au réfrigérateur, les rosés ont commencé à s'abîmer. Au lieu de les jeter, il y a une méthode plus simple pour les faire perdurer. Attention, le velouté relève les arômes des champignons ce qui le rend très parfumé et donc fort.

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Il vous faut:

- 1 oignon.

- 1 gousse d'ail.

- 2 tomates.

- 1 litre de l'ait.

- 1 kilo de champignons.

- du sel et du poivre.

- des herbes de provence.

- du beurre.

- un peu de crème.

 

Dans une grande casserole, faire revenir dans du beurre l'oignon, l'ail et les tomates grossièrement hachés.

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Ajouter les champignons, le sel et le poivre, couvrir à hauteur d'eau et laisser mijoter à feu vif avec un couvercle.

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Passé 15 minutes, ajouter le litre de lait.

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Puis, les herbes de provence.

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Quand la préparation bout. Couper le feu, mixer la casserole et si besoin, passer le tout au chinois (parfois la peau de la tomate reste en grossiers morceaux dans le velouté).

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Laisser de nouveau mijoter à feu très doux un petit quart d'heure puis servir.

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6 septembre 2012

Poêlée de rosés des prés

Les rosés des prés pointent le bout de leur nez,
et il y a mille et unes façons de les accommoder.

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Il vous faut:

- 1 kilo de rosés (ou champignons de paris).

- de l'huile d'olive (ou du beurre).

- 4 tomates.

- du concentré de tomate.

- 1 oignon.

- 3 gousses d'ail.

- un peu de coriandre.

- quelques feuilles de laurier sauce.

- du sel et du poivre.

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Dans une grand poêle, faite revenir dans de l'huile d'olive de préférence (ou du beurre, de la graisse d'oie etc...), l'oignon finement émincé avec les gousses d'ail coupées en morceaux ( et dont le germe aura préalablement été retiré). Ajouter les tomates coupées en cubes, les feuilles de laurier sauce, la doriandre ainsi qu'un grand verre d'eau et l'équivalant de deux cuillères à soupe de concentré de tomate. Couvrir et laisser mijoter 10 minutes.

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À la suite de cela, ajouter les champignons. Si vous les aimez secs, laisser les cuire 5 à 10 minutes sans couvercle et, au contraire, si comme moi vous les aimez dans leur jus, couvrez 5 min. Retirer du feu la poêle, saler, poivrer et servir.  En accompagnement pour la viande ou seul c'est un délice.

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6 septembre 2012

Crème pâtissière à la framboise

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Il est simple comme dire bonjour de réaliser cette crème,
pour peu que l'on ait la patience de la laisser reposer au frigo.

Pour cela il vous faut: 

-3 oeuf.

-200 grammes de sucre.

-100 grammes de farine.

-400 grammes de framboises.

-5cl de sirop de grenadine (facultatif).

-1 litre de lait. 

Mélanger les oeufs et le sucre en les battant ensemble jusqu'à ce que l'appareil blanchisse.
Incorporer la farine puis un verre de lait si le mélange semble un peu compacte. 

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Faire chauffer le reste de lait pendant 3 à 4 minutes et y mélanger d'une traite l'appareil (oeufs, farine, sucre
et lait mélangés), sans cesser de mélanger avec un fouet. Quand l'ensemble s'épaissit, retirer du feu, ajouter
le sirop (pour la couleur) et les framboises et réserver au frais deux heures. Il ne reste plus qu'à déguster.

4 septembre 2012

Les galles.

Les galles appelées aussi cécidies; sont des dégénérescences d'un ou plusieurs organes d'une plante. Cela peut être dû à un insecte qui pond dans la plante (guêpe, mouche...), à un champignon, à un acarien ou à une bactérie.

Les animaux et les hommes peuvent aussi être touchés, comme la Gale (un seul L) pour l'homme qui est due à un acarien.

Il y a deux sortes de galles:

Dans le premier cas la plante pour se protéger ou à cause de l'agent pathogène, va soit muter, soit produire de la matière végétale en abondance dont va se nourrir l'hôte et qui va dans un même temps l'abriter.  Dans un deuxième cas, la plante ne produit pas de matière végétale ni ne mute, l'hôte va se contenter de se nourrir de la plante et va faire dépérir les parties touchées (bourgeons, écorces, fleurs, feuilles, tiges...). Il arrive que les larves parasitaires soient à leur tour l'hôte d'autres larves qui vont se développer dans leur corps en se nourrissant d'elles et en profitant de leur abris.

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La galle de cette ronce est dû à une petite guêpe. Cette galle mesure jusqu'à 10 cm et contient plusieurs alvéoles. Une galle souvent contient une larve. Après les premiers froids les adultes sorte de leur refuge qui lui, reste sur la ronce d'année en année. On peut alors les cueillir juste avant qu'il ne fasse mauvais pour observer les adultes en sortir. Dans certaines cultures les galles sont utilisées pour divers usages (médecine).

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Vous pensez avoir à faire à des fleurs de chêne? Hé bien pas du tout, voici une des
galles du chêne la galle en artichaut, dû à Diastrophus rubi (la vilaine). Sa larve
fait muter les bourgeons de l'arbre pour donner ce drôle de
cône dans le quel, il faut l'avouer, elle se la coule douce.

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Une autre galle que j'ai croisée mais que je n'arrive pas à identifier dans ce chardon
(peut être une Euribia cardui). La larve, fort vorace, a fini par sortir de son abris.

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Voici la galle du rosier sauvage ou rosier des chiens (dont je parle ici).
Cette galle est dû à la Diplolepis rosae, une petite guêpe solitaire.
Elle se nome le bédégar et serait  un médicament naturel
que la phytothérapie recommence à découvrir.

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Pour plus de galles, c'est pas là: 

http://liboupat2.free.fr/Galles/galles.htm

 

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4 septembre 2012

Dans les prés 1.

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Aujourd'hui le temps était maussade et gris, ce qui n'a pas empêché
les petites bêtes de sortir comme ce joli azuré commun
(la femelle a des tâches oranges) ou cette abeille sur une circe.

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Pas de chevreuils aux alentours de ce point d'eau (un peu puant il faut l'avouer)
qu'ils affectionnent et où parfois nous les croisons. Cela ne les a pas empêché de laisser leurs traces.

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L'automne s'installe tout doucement, les fougères brunissent comme
à gauche et les colchiques d'automne font leur apparition comme à droite.

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Ils sont là, par dizaines, les premiers rosés des prés, délicieux champignons.
C'est sous leur forme juvénile, en boule, qu'ils sont les meilleurs.

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Quand ils commencent à noircir, dessus ou dessous le chapeau,
ils ne sont plus bons à la consommation car trop vieux.

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Nous ne sommes pas seuls dans le champs et
devons le partager avec une charmante curieuse.

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Il fait froid, il fait moche, mais il reste encore des fleurs dans les champs.

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D'autres champignons se trouvent dans le champs. Parmi les trois specimens un seul est comestible, le mousseron en haut à droite. Il est facile de le confondre avec un bon nombre de petits champignons marrons qui eux aussi poussent dans l'herbe et sont parfois toxiques, mortels ou hallucinogènes (je déconseille fortement leur consommation, de plus celle-ci est interdit en Europe). Le mousseron est un excellent champignon dont on ne consomme que le chapeau. Pendant cette cueillette nous n'en avons trouvé qu'une seul.

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L'embarras avec les rosés, c'est de bien les nettoyer car ils ont
tendance à facilement pousser sous l'herbe ou dans la terre.

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Pour le moment, les rosés sont les maîtres des prés mais prudence, bientôt les dangereuses amanites vont faire leur apparition. Pout les différencier, il faut savoir que le rosé a des lamelles roses et leur "bulbe" n'est pas visible au contraire des amanites. À droite une plume de héron, un grand échassier que nous avons l'habitude de voir dans ce champs humide où rongeurs et batraciens se donnent rendez-vous.

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Au sommet du champs se trouve ce qui semble être,
à la vue des feuilles, une belle hellébore fétide.

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Voilà une bien jolie cueillette, environ 5 kilos,
qu'il ne reste plus qu'à préparer et déguster.

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4 septembre 2012

Sortie en forêt 8.

Pas grand chose à voir en forêt, mais avec les ressentes pluies cela a dû changer.
Il y a tout de même quelques découvertes à faire.

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À hauteur d'homme, enfin de femme, enfin de la mienne (1m60),
se trouve dans un vieux tronc un nid vide. À la vue de sa taille,
il peut s'agire d'un nid de pic qui a été agrandi par les éléments
et qui pourrait abriter un rapace tel qu'une chouette ou un hibou.

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À différentes échelles, les animaux laissent des traces comme cette araignée à gauche,
qui chasse à l'affût depuis son terrier de soie ou ce gland fendu par un rongeur ou un oiseau.

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Quelques inconnus sont là, comme toujours, avec ces champignons à gauche
(qui semblent être des colybies à pied en fuseau) ou ce joli lichen à droite.

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 Les calocères visqueuses (à gauche) ont grillé et
les girolles que trop peu poussées (à droite).

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Bref pas grand chose à se mettre sous la dent
mais se balader en forêt est toujours agréable.

 

4 septembre 2012

Le malheur du chou (Piéride du chou, épisode 1).

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Les joies du jardin. Nous voilà face à une jolie invasion de chenilles du piéride du chou, ce papillon blanc dont le bout des ailes sont noirs. En quelques jours les choux du jardin ont été dévastés par ces petites bouches affamées qui ne vont pas tarder à se transformer en chrysalides. Pas de pitié,  les choux ont bien assez souffert et il n'en reste presque plus rien à tirer, alors direction le sommet du tas de composte où elles feront le bonheur des oiseaux. Après tout, il en faut pour tout le monde.

4 septembre 2012

L'églantier.

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L'églantier:

noms: églantier, cébreur, églantine, rose des haies, rosier sauvage, rosier des chiens car autrefois la racine de la plante était utilisée pour traiter la rage, rosa canina en latin (canina pour « chien » et rosa pour « flexible » sans que l'on sache à quoi cela réfère). On le nomme aussi gratte-cul car les graines sont utilisées comme poils à gratter.

 

classification: famille des rosacées, sous classe des dicotylédones, genre rosa, super-ordre des rosidés, il est à l'origine de nos rosiers cultivés.

 

habitat: dans les buissons et les haies, les bois, les bords de chemins, les jachères, les prairies de montagnes, les talus, les zones rocheuses. On le trouve dans la plupart des milieux (sauf froid ou chaleurs extrêmes) en Europe, en Afrique du nord, en Amerique et en Asie. Il pousse jusqu'à 1600 m d'altitude et est commun à tout les départements de la France métropolitaine.

 

description: ses grandes fleurs à 5 pétales roses, rouges ou blanches sont très fragiles et odorantes. Il fleurit une fois par an d'avril à juillet. Elles mesurent 2 à 8 cm. Elles possèdes comme toutes les roses un réceptacle creux qui se transformera en fruit rouge et charnu. Il contient de nombreuses carpelles (graines) jaunes avec une bourre à poils raides. Les tiges de l'arbrisseau sont plus ou moins couvertes d'aiguillons. Les feuilles sont alternes, composées de 5 à 7 limbes ovales, dentées et pointues. Il peut atteindre plusieurs mètres de haut selon la variété. Il existe plus de 500 espèces d'églantiers dans le monde, dont 20 en France et qui ne sont identifiables, la plupart du temps, qu'avec l'aide d'un microscope ou d'une bonne paire d'yeux. Il est résistant aux maladies et peut vivre une trentaine d'années.

 

culture: pour faire pousser un rosier sauvage dans son jardin, il faut partir chercher l'hiver des poussent de l'arbuste qui se trouvent prés des pieds âgés. Ils faut les déraciner avec le plus de racines possibles, et on les replante le plus vite possible, dans les trous d'une haie, sur une pelouse, au pied d'un mur, toujours bien exposées. En générale il aime tous les types de sols et tous les climats. C'est avant tout un porte greffe de tout nos rosiers cultivés. Il s'hybride difficilement mais serait à l'origine de la rose alba Linné cultivée pendant l'Antiquité et de la rose d'York.

 

pratiques: en Charente, la galle du rosier sauvage étaient utilisée jusque dans les années 70 pour se débarrasser des verrues, cette excroissance de la plante représentants les excroissances cutanées. On introduisait dans une fente faite sur une branche d'églantier une mèche de cheveux coupée à l'Ascension. Au fur et à mesure que la branche dépéri, les verrues disparaissent. Dans le langage des fleurs, l'églantier est symbole d'amour et de poésie.

 

propriétés médicinales et utilisation: tous les églantiers ont les mêmes propriétés, le plus commun d'entre eux étant le rosier des chiens. On utilise en particulier les cynorrhodons (kynorrhodon en grec, devenu cynorrhodon en français, ce qui désigne les baies rouges du rosier), que l'on cueille après les premières gelées car ce n'est qu'à ce moment que les fruits deviennent sucrés, les semences, les pétales frais et le bédégar (ou bédéguar, nom d'origine arabe), une touffe étrange qui est en réalité une galle dû à un hyménoptère, c'est à dire une petite guêpe solitaire (diplolepis rosae), qui pond son œuf dans la plante. Ce dernier fait dégénérer la plante qui produit de manière excessive du tissu végétale. Quand la larve éclot, elle n'a plus qu'à se nourrir de la plante qui a formé un cocon protecteur autour d'elle. Une fois adulte, elle perce un petit trou à travers et s'envole à la recherche d'une ou d'une partenaire.

 

Les cynorrhodons, très populaires en Europe de l'Est, sont reconnus comme diurétiques, riches en vitamines A, B1, B2, et en vitamines C: de 0,5 à 1,7g pour 100g de fruits secs, ce qui les rends antiscorbutiques, antiseptiques et antigrippaux. Toniques et astringents, ils s'emploient contre la diarrhée et pour faciliter la digestion. Pour cela on infuse 60g de fruits pilés dans un litre d'eau bouillante pendant une demie heure puis on filtre ou, on prépare un sirop en faisant cuire à feu doux pendant une demie heure les baies juste couvertes d'eau. Récupérer le liquide, ajouter à poids égale le sucre et laisser de nouveau mijoter jusqu'à obtenir une consistance sirupeuse. Ce sirop à bon goût et se conserve longtemps.

Les fruits séchés sont utilisés pour une décoction diurétique et rafraîchissante, efficace contre les maladies fébriles et qui donnée aux personnes âgées active l'élimination et renforce les défenses naturelles. Pour cela il faut 30 à 50g de fruits concassés pour un litre d'eau, faire bouillir 5 min à petit feu, infuser 15 mn, filtrer le tout et consommer sans modération.

La chaleur détruit la vitamine C en grande partie. Pour cette raison, les préparations antiscorbutiques sont faites à froid. On utilisera de préférence des fruits frais ou des conserves des fruits, fendus en deux et dont on a retiré les pépins avec une cuillère, que l'on broie avec leur poids en sucre. Pour la grippe et d'autres maladies infectieuses, les convalescences, cette mixture augmente la résistance de l'organisme (100 à 200g par jour).

 

Les pétales des fleurs en bouton, broyés avec 3 fois leur poids en sucre et avec un peu de sirop pour obtenir une substance légèrement pâteuse, donne une préparation faiblement laxative, très prisée en Europe méditerranéenne. Il faut prendre 50 à 60g et longtemps après les repas.

 

Les semences (que l'on met de côté quand on fabrique des conserves), sont sédatives et recommandées pour la nervosité, l'anxiété et les palpitations. On les infuse à hauteur de 1 à3% dans de l'eau. Rajouter de la pulpe donne un goût acidulée à l'infusion.

 

Le bédégar a certains des bénéfices du fruit. Redécouvert par la phytothérapie, d'anciens médecins en font son apologie comme Sernnet, Ragus ou Simon Pauli et cela, depuis le XVIe siècle. C'est un bon somnifère. Une fois séché, puis pulvérisé et enfin infusé pendant toute une journée dans du vin, il était prescrit contre la dysenterie. On l'utilisait aussi en gargarisme pour les maux de gorge par l'intermédiaire d'une décoction à 5%, que l'on sucre avec du sirop de cynorrhodon ou de mûre. Le Dr Leclerc a mit en avant les biens faits cicatrisants de cette galle car elle est riche en tanin. On l'utilise donc en tant que décoction concentrée ou de teinture dosée à 1/5éme sur les plaies et les brûlures ulcérées.

 

cuisine: les cynrrhodons sont réputées dans la confection de confitures. Pour cela il faut fendre les fruits en deux et retirer les graines urticantes (comme pour une préparation antiscorbutique). On peut également en faire des gelées pour les gâteaux. Au siècle dernier, dans les hautes Alpes de Haute-Provence, les fruits étaient séchés puis débarrassés de leurs graines par un minutieux battage au fléau puis moulus. On obtenait une farine que l'on utilisait soit nature soit que l'on mélangeait, pour la fabrication de biscuits et de gâteaux.

 

4 septembre 2012

La cardamine des prés.

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La cardamine des près:

noms: cardamine pratensis, cresson des prés, cresonette. Le terme cardamine vient du grec « kardamon » et signifie « cresson ».

 

classification: c'est une herbacée, du genre des brassicacées, de la famille des crucifères.

 

habitat: on l'a trouve dans toute la France, hormis dans les Alpes-Maritime et elle reste rare dans le midi. Elle affectionne les fossés, les prés (d'où son nom), les prairies, les sols acides, les bois clairs, les bords de ruisseaux et les lieux humides. Elle est absente des régions méditerranéennes mais pousse jusqu'à 1500m. Elle est fréquente en Europe, en particulier dans les régions centrales et boréales, en Sibérie, en Amérique boréale.

 

description: plante commune et vivace, d'un vert clair, avec des feuilles à folioles en rangs qui sont arrondies à la base de la tige. Elle mesure 10 à 40 cm. Elle est une des premières plantes à fleurir au printemps (d'avril à mai). Les fleurs mesurent 15-25 mm, ont 4 pétales et sont roses claires ou violines avec un cœur vert clair et odorants. Le fruit est une silique de quelques centimètres. C'est une fleur mellifère. Son rhizome est court et peu profond. Il existe une cinquantaine d'autres espèces de cardamines avec les quelles on peut confondre celle des prés.

 

culture: le cresson des prés a longtemps été cultivé comme plante potagère. Aujourd'hui elle est considérée comme une mauvaise herbe. C'est une jolie herbe qui fait de beaux bouquets. Elle a besoin d'une terre fraîche et d'être beaucoup arrosées. On la produit par la multiplication par graines ou par éclats de pieds que l'on repique à faible profondeur. Cette technique est efficace.

 

propriété médicinale et utilisation: c'est un tonique et un bon antiscorbutique dont il faut prendre 5 cuillères à soupe de suc par jour, de préférence en bouillon. C'est aussi un expectorant (contre les bronchites et trachéites). La cardamine des près à des propriétés contre les affections d'origines nerveuses. Elle soigne aussi les maladies du pancréas et en partie digestives. On ne doit pas l'utiliser s'il existe des irritations des voies digestives.

 

cuisine: la cardamine possède une saveur piquante proche du cresson. C'est une salade sauvage commune réputée, utilisée comme cresson, soit avec de l'huile, soit cuite en potage avec des pommes des terre et des croûtons. Les feuilles doivent être récoltées avant la floraison dès mars (c'est à dire plutôt rapidement) car c'est le moment où elles sont les plus tendres. Sa saveur piquante donne du caractère aux sandwichs, elle sert aussi de garniture. De plus elle est riche en huile de moutarde, en vitamine C et en minéraux. Cependant prudence, cette plante est souvent contaminée par la douve du foie.

Recette de pesto de cardamine:

Il faut un petit bouquet de cardamine des prés dont on égraine le centre des fleurs et que l'on passe au mixer. On obtient une bouillie gris-vert que l'on dépose dans un bol et y rajouter une cuillère à soupe de jus de citron, une d'huile d'olive, une pincée de sel, du poivre et une cuillère à soupe de pignons hachés. Mélanger le tout. Là la couleur revient, un beau rose éclatant. Il reste plus qu'à déguster.

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