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La Renarde des Alpes

La Renarde des Alpes
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La Renarde des Alpes
  • Grande amoureuse de la nature, j’ai pu me rendre compte du besoin urgent de nature dans notre société. Fort de ce constat, je me consacre à mon échelle à faire découvrir les beautés de notre monde.
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12 juillet 2018

Sortie en forêt 76.

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Descente en forêt, plus précisément dans les gorges un torrent de la Valdaine pour se rafraîchir des premières grandes chaleurs qui le soir laissent places aux orages d'été qui font du bien à la terre et dont nos peaux se délectent des gouttes qui s'écrassent sur elle. Le terrain est accidenté, les inondations de 2002 ayant durablement marqué le territoire.

Les champs commencent à jaunir sous l'effet du soleil harassant, l'observation animale est plus difficile et c'est à la tombée de la nuit que nous nous tapissons d'ordinaire pour observer les chevreuils en toute discrétion.

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Les baignades sauvages vont être nombreuses cet été, pour peu que les week-ends ne se fassent pas trop pluvieux. Exit les révisions et les études, le diplôme en poche et un super job pour la belle saison, c'est tout ce qu'il me faut pour profiter du reste. Lecture, dessin, randonné, botanique, blog et mycologie, la nature reprend sa place dans ma vie.

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L'orchis pyramidale (Anacamptis pyramidalis) est une orchidées qui apprécie les talus. Parfois une mutation génétique la rend blanche, on parle alors d'albinisme. Si la coloration est plus terne qu'elle ne devrait l'être on emploiera le terme d'hypochromie et si à l'inverse, elle est bien plus colorée qu'elle ne devrait l'être, on dira hyperchromie. Ces mutations sont recherchés par les amateurs d'rochidées : les orchidophiles.

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Voilà l'Aigueblanc, cours d'eau provenant des limites de la Chartreuse et se jetant dans l'Ainan qui lui même rejoins le Guier. Dans ma famille nous avons toujours nommé le lieu le Gas BlancLe terme "gas" en ancien français désigne un bois ou une forêt, soit la forêt blanche ou le bois blanc. Le terme blanc pourrait faire écho à la couleur des eaux écumeuses qui le traversent mais aussi, à la blancheur du tuf qui s'y forme, créant ainsi de congrégations géologiques de calcaires atypiques le long des falaises argileuses et des parois des cascades qui le composent , mais peut être y a-t-il un sens plus ancien et caché qui justifie ce nom.

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Surprise dans le bois. Quelques girolles pâles (Cantharellus pallens) poussent sur un monticule moussu où des hêtres ont pris place. C'est la première fois que j'en croise ici et c'est une véritable aubaine pour la confection de notre repas du soir. La saison des champignons débute pour ma plus grande joie.

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Nos pas font lever deux chevreuils  (Capreolus capreolus), une chevrette et son faon dissimulés dans les herbes hautes qui encadrent le chemin forestier. Ils sont bien rapide et le temps de sortir l'appareil photo, ils ne sont plus qu'à quelques bonds de la lisière de la forêt dans la quelle ils s'engouffrent avant de nous jeter un dernier regard.

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Ces drôles de choses ne sont ni des crottes, ni des pierres. À gauche il s'agit d'un myxomycète et plus précisément d'une espèce nommée lycogale rose ou lycogale du bois (Lucogala epidendrum) mais aussi lait de loup, nom que je ne lui connais que depuis peu. Il émerge des morceaux de bois mort humides dont il se nourrit. À droite il s'agit de la russule verdoyante (Russula virescens), à la chair ferme et parfumée qui, d'un avis général, est considérée comme la meilleure des russules.

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Voilà un autre myxomycète, peut être le myxomycète blanc (Fuligo septica var. candida) mais rien n'est moins sur avec cet ordre qui compte des dizaines d'autres, beaucoup plus de familles et des milliers d'espèces. Leur détermination est passionnante car sous les loupes binoculaires, ils abordent une architectures et des couleurs que l'on croise rarement dans le vivant, ce qui me fait me prendre de passion pour l'infiniment petit.

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Sucepin, tipules, prêles ... pour un naturaliste le Gas blanc est un endroit à explorer avec attention. Composé de forêts aux profils multiples comme avec la châtaignieraie, la ripisylve, les prairies de fauche, les canaux marécageux, la chênaie et les taillis à petits fruits, il a l'avantage de n'être que peu fréquenté hormis des locaux, le chemin de randonnée et la passerelle ayant été emportés par le déluge de 2002.

Sur le retour, un lièvre prend la fuite. D'abords tapi dans l'herbe à quelques centimètres de la route, il prend la fuite en me voyant sortir l'objectif de l'appareil, peut être un mauvais souvenir d'une rencontre avec un fusil. Deux heures, c'est tout ce qu'il faut pour prendre le temps de profiter de la vie et de ce qui nous entourent, de l'aborder sous un nouveau regard et d'en savourer chaque surprise. Cette journée fût formidable.

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7 juillet 2018

Sortie en montagne 19.

Chamechaude


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Une montagne, deux saisons, c'est le concept des articles à venir sur le blog. Ces dernières semaines, nous avons eu l'occasion de beaucoup randonner et de faire plusieurs sommets, certains à leur sortie des neiges, d'autres pendant la période de pleine floraison et parfois, les deux. Pour ce premier tour d'horizon des montagnes de Chartreuse, nous nous attarderons sur Chamechaude, toit de l'Isère et du massif culminant à plus de 2082 mètres d'altitudes et véritable terrain de jeu des Grenoblois en mal d'assenssion.

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Forêts mixtes et de conifères, verts alpages, pierriers ... les milieux sont diversifiés, la faune et la flore aussi.

 

Au printemps

Tout est émergeant à cette période mais les éléments restent féroces. Les névés et les dernières neiges sont encore bien présentes et nous barrent l'accés au sommet. Les sentiers subissent la fonte et nombreux sont ceux qui se retrouvent les pieds mouillés à les escalader. Les nuages montant de la vallée limitent notre visibilité. Prudence est le maître mot pour cette première grande randonnée de l'année.

 

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Le sureau rouge (Sambucus racemosa) est un arbuste typique des étages montagnards. Ces baies peuvent se consommer en gelée ou en confiture à condition de les mélanges pour moitié avec d'autres fruits rouges, au risque de voir le mélange devenir quelques peu indigeste. Il se différencie des autres sureaux de par ses fruits de couleur rouge et ses fleurs qui tirent vers le crème et qui ne forment pas d'ombelles bien régulières.

 

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Boueux les sentiers ? Ce n'est pas un hasard. Argileux, le sol reste accroché à nos semelles. Cela tient aux feuillets d'argile qui le composent et qui ont la faculté de se gorger d'eau. Quand ceux-ci arrivent au maximum de leur capacité, ils forment alors une couche compacte qui empêche l'eau de s'infiltrer, formant les ruisseaux printaniers que l'on peut couramment observer dans les alpages et qui arrivent avec force dans la vallée sous forme de torrents tumultueux qui provoquent parfois en période de forte pluies de grands dégâts.

 

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Les premières fleurs de myritiller sauvage (Vaccinium myrtillus) sortent. Dans le Pilat, cela fait plusieurs semaines qu'elles s'épanouissent et nombreux sont ceux à préparer leurs râteaux pour récolter les baies à la fin de l'été. Caractéristique des substrats acides, cette espèce se rencontre souvent en lisière des forêts de conifères, et même en sous-bois quand la lumière arrive à filtrer à travers les branchages. Ses fruits entrent dans un dessert typique des Alpes : la tarte à la myrtille mais il semblerait que les hommes ne soient pas les seuls à convoiter ce petit fruit bleu à l'instar l'escargot de bourgogne (Helix pomatia).

 

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Les scilles printanières (Scilla bifolia) se plaisent sur les pelouses qui bordent les chemins menant au sommet, les talus herbeux où elles forment des tapis bleues composés de milliers d'individus, les sous-bois et même les éboulis. Leur nom scientifique "biofolia" désigne le fait qu'elles ne possèdent que deux feuilles.

 

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Les chocards à bec jaune (Pyrrhocorax graculus) sont des corvidés curieux et très intelligents qui s'approchent souvent des promeneurs pour leur quémander un bout de leur pique-nique. Bien mal leur en prend, la nourriture humaine bien qu'appétante et facile d'accés n'est pas du tout adapté à leur organisme. Même si cela est tentant, il ne faut jamais les nourrir au risque de réduire de façon drastique leur espèrance de vie.

 

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À l'étage collinéen, les fleurs de printemps ont de puis bien longtemps fini leur cycle de floraison, cependant dès que l'on prend un peu d'altitude, on a la chance de pouvoir les voir de nouveau et de prolonger la saison. De gauche à droite : la primevère élevée (Primula eliator), le pétasite blanc (Petasites albus), le crocus printanier (Crocus vernus) et ce qui semble être une valérinae des montagnes (Valeriana montana).

 

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J'adore la primevère oreille d'ours (Primula auricula). Rustique, elle affectionne les paroies rocheuses. Typique des Alpes, sa diffusion en Angleterre a lancé la grande et populaire mode outre-manche des primevères colorées et de haut port que l'on rencontre désormais en jardinerie et qui ont pour origine cette espèce.

 

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La hêtraie-sapinière est le peuplement typique des étages inférieurs aux alpages. Elle se caractérise par un sol à tendance acide en raison de la présence des conifères, bien que la roche mère soit de nature calcaire. De nombreuses espèces floristiques lui sont inféodées mais aussi, tout un cortège fongique. Il n'y est pas rare d'y découvrir des girolles (Cantharellus cibarius) parmi les feuilles et les aiguilles.

 

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La gentiane de printemps (Gentiana verna) est une des premières plantes à fleurs de montagne à apparaître après la fonte des neiges. Elle tolèrent les sols faiblement acides et reste plutôt abondante sur les sols calcaires. C'est par les fourmis que ses graines sont dispersées, en raison de l'enveloppe riche en protéine qui l'entourent et que ces insectes récoltent pour nourrir leur colonie.

 

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Voilà que la neige nous bloque le passage. Certains bloggueurs on pu atteindre le sommet quelques jours avant le début de notre randonnée et l'ont partagé sur leurs blog. Nous pensions pouvoir faire comme eux mais hélas cette fois-ci il faudra se raviser. Nous terminons au "Champignon", un dôme de roche aux allures oniriques. Un peu plus d'une heure de marche nous sépare alors de la cime.

 

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Sur le retour nous nous dirigeons vers le Granier, un de nos objectifs de l'été. En route nous croisons un très beau pie-grièche écorcheur (Lanius collurio) qui le temps de l'été quitte l'Afrique pour s'installer sous nos l'atitudes. Il fait partie des oiseaux possédant des dents subterminales dans leur bec, pour cette espèce deux très exactement. Elles lui permettent de tuer sa proie rapidement et sans prendre le risque de recevoir un mauvais coup.

 

Aux prémices de l'été

Les sentiers sont beaucoup plus fréquentés. Les épisodes pluvieux nous ont empêché de mener l'assenssion comme nous l'espérions et à plusieurs reprises, il a fallut reporter cette sortie. Mais voilà que le soleil se présente, le temps est au beau fixe. Nous terminerons cependant notre épopée sous une pluie battante, chose à la quelle nous commençons à être habitués et qui a l'avantage de nous laisser souvent seuls sur les chemins, augmentant ainsi nos chance de voir la faune sauvage vaquer à ses occupations.

 

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Le départ du sentier a bien changé, les pétasties hybrides (Petasites hybridus) ont laissé place aux renoncules à feuilles de platane (Ranunculus platanifolius) qui se différencient des renoncules à feuilles d'aconites (Ranunculus aconitifolius) de par la limbe des feuilles qui est découpée jusqu'au rachis, c'est à dire la base des folioles qui forment la feuille. C'est une espèce typique des flancs des montagnes alpines.

 

DSC04870L'aspérule odorante (Galium odoratum) forme de jolis  bosquets à l'entrée de la forêt. Séchée, elle peut être utilisée pour fabriquer des tisanes au goût de foin et de vanille, si on prend soin de la conserver à l'abris de l'humidité. Elle entre aussi dans la confection du vin de mai si précieux aux alsaciens.

 

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Le carmérisier des Alpes (Lonicera alpigena) est un chèvrefeuille aux fleurs généralement rosées aux étamines rouges et au stigmate long qui aime l'altitude. On le rencontre entre 500 et 2500 mètres en particulier en Europe de l'Est mais aussi en Chine et au Japon. En France on le trouve dans les massifs présents dans la moitié sud du pays. Comme chez presque la totalité des espèces de cette famille, ses baies colorées sont toxiques.

 

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La forêt se densifie à mesure que nous progresssons. Cultivée comme la hêtraie-jardineraie, la sapinière tend peu à peu à mesure de l'atitude et du degré d'inclinaison des pans de la montagne, à se mêler aux épicéas et aux hêtres. Le couvert végétal est composé de fougères, profitant de la litière acide pour se développer.

 

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Le sous-bois n'est pas le lieu le plus évident pour voir de la grande faune. L'obscurtié qui y règne, la densité de troncs, les couleurs et le tapis d'aiguilles qui couvrent les bruits de pas ne permettent pas toujours, même pour les plus aguerris, de sentir la présence des sangliers et autres goupils qui peuplent les lieux.

 

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Enfin, nous voilà proches de l'alpage ! Quelques merveilles se présentent à nous, comme avec cette chenille de petite tortue (Aglais urticae) amatrice des feuilles d'orties et qui a atterrie sur une pétasite hybride (Petasites hybridus), cette soldanelle des Alpes (Soldanella alpina), ce polygala (Polygala sp.) ou encore cette anémone des Alpes (Pulsatilla alpina) aux fleurs blanches et aux feuilles découpées.

 

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La gentiane à feuilles étroites (Gentiana angustifolia) est une gentiane à grosse fleur bleue qui arrive avec les prémices de l'été. Elle s'établie à partir de 500 mètres d'altitude dans les éboulis et les pelouses rases calcaires et parfois, dans l'intestices des falaises. Plus l'altitude se fait élevée, plus elle laisse place à ses cousines : la gentiane des Alpes (Gentiana alpina) et la gentiane acaule (Gentiana acaulis).

 

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Le bois-joli (Daphne mezereum) est un petit daphné arbustif aux fleurs roses et parfumées. L'entièreté de la plante est toxique et sa résine est un puissamment vésicante, ce qui insiste à ne pas ramasser les rameaux de cette plante qui est protégées dans de nombreux massifs en raison de sa raréfaction.

 

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Le raisin des ours (Arctostaphylos uva-ursi) est de la familles des myrtilles et des bruyères : les éricacées. Cet arbuste résiste au climat rude par sa forme de buisson et son port légèrement rampant. Les premières traces écrites de son usage médicinal remontent au 13e siècle. Ses feuilles sont utilisées traditionnellement dans presque tout l'hémisphère nord comme herbe à fumer. Les fruits entrent dans la composition de confitures.

 

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En montagne le temps change très rapidement. Les sentiers se plongent dans le brouillard ce qui invite à la prudence. Chaque année, elle se fait le tombeau d'intrépides qui, trop souvent, oublient que les étroits chemins ne sont pas des parcours de course. Dégât sur la flore, dérangement de la faune, blessures et drames, il est peut être temps de penser la montagne autrement et de ramener un peu de sacralité dans la manière de l'aborder.

 

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À une heure de marche du sommet, nous tombons sur une multitude de plantes à fleurs, certaines nous sont que peu connues. De gauche à droite : le rhododendron ferrugineux (Rhododendron ferrugineum) encore en boutons, une giroflée (Erysimum sp.), ce qui semble être un alysson et ma préférée de toutes, l'hellébore fétide (Helleborus foetidus), bien nommée rose de vipère, griffe de lion ou encore herbe aux fous.

 

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La mésange noire (Periparus ater) est la plus petite des mésanges du territoire français. Insectivore, elle se tourne vers les pignes des conifères à l'hiver venu pour se nourrir. Bien que de petit gabarit, elle pond 8 à 10 oeufs dans un nid composé de mousse et qui parfois a du mal à contenir tout les oisillons.

 

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Nous voilà à la Folatière, que l'on nomme également le Champignon. Cet élément géologique un brin particulier est un point de repère dans ce dédale végétal et peut s'observer depuis le sommet du Charmant Som qui lui fait face. C'est de là que partent les sentiers pour parcourir les flancs de Chamechaude. 

 

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L'orchis  sureau (Dactylorhiza  sambucina) est une orchidée qui peut présenter des fleurs jaune ou violette. Cette espèce est commune à l'étage sub-alpin et débute sa floraison dès le mois de mai, et peut l'étendre à la période de juin selon les altitudes. Si elle se caractérise par sa très forte présence dans le Massif Central, elle est aussi commune dans une moindre mesure dans les Alpes et les autres massifs français.

 

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Les chamois (Rupicapra rupicapra) sont de sortie et entament leur mue annuelle. Au début de l'été, il n'y a pas encore grande foule même si les marcheurs commencent à être nombreux et hélas, oublient trop à mon goût une des règles de base en montagne : discrétion et respect vis-à-vis de la faune. Pour le moment ces capridés sauvages partagent l'alpage avec les marmottes qui sont affairées à reconstituer la litières de leur terrier. 

 

Au sommet de l'Isère

Nous atteignons notre but. Gravir le sommet est beaucoup moins dur que je le pensais. Les pâturages cèdent la place un piérier calcaire blanc où des espèces à fleurs rares nous émerveillent. Le paysage est spectaculaire mais bien vite caché par les nuages, ce qui donne une atmosphère mystique au lieu. Une ascension à la fin de l'été est de ce fait programmée pour nous permettre de prendre le temps d'observer l'Isère depuis son sommet.

 

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Les fleurs du silène acaule (Silene acaulis) pointent le bout de leur nez. Constitués en coussins denses et ras, leur forme leur permet de limiter la déperdition de chaleur, d'être soumis aux vents forts, d'être trop broutés et de faire face aux basses températures. C'est un formidable exemple de l'incroyable ingionisité de la nature et de l'adaptabilité dont le vivant fait preuve pour résister aux éléments.

 

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Autre merveille, la dryade à huit pétales (Dryas octopetala). C'est une plante dite arctico-alpine, c'est à dire une espèce dont la science n'a pas encore réussie à déterminer si l'origine est alpienne ou arctique. L'importance de ce travail résulte entre autre, dans le fait qu'il permet de comprendre l'évolution du vivant et surtout, comment les espèces migrent en fonction des variations de climats, ce qui pourrait permettre de prévoir les réactions et comportements de notre biosphère face à la grande crise climatique qui anime notre planète.

 

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En voilà du paysage. Au loin Grenoble se dresse, à la confluence des massifs de Belledone, de la Chartreuse et du Vercors ce qui légitime son nom de ville porte des Alpes. Les monts de Chartreuses sont calcaires et présentent d'incroyables falaises qui donnent l'impression de sortir d'un coup d'un seul des entrailles de la Terre. 

 

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Enfin, le sommet. La croix culmine à 20082 mètres d'altitude, loin des 1326 mètres de col de porte d'où nous sommes partis. Au bord de l'arrête, plongée dans la brume sur la crête rocheuses, je ne suis pas des plus rassurée mais je ne suis pas seule. Le charme du lieu nous invite à l'exploration, avec prudence, de la flore des falaises qui détonne par rapport à tout ce que nous avions pu voir jusqu'à présent. Bien sûre, les dryades à huit pétales sont toujours bien présentes, au point de verdir de leurs feuilles les bords du sentier.

 

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Surprise, un vulcain (Vanessa atalanta) prend la pause au bord du vide. C'est une espèce migratrice hormis dans le sud de l'Europe où les populations passent l'année sur place. À l'instar de la chenille de petite tortue (Aglais urticae), ses larves se nourrissent comme chez de nombreux papillons des feuilles d'orties.

 

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Chasse aux fossiles ! Le gel, la pluie et le temps érodent la roche, fendent les blocs les plus massifs et font apparaître les vestiges de temps immémoriaux. Huîtres et coquilles en tout genre abondent dans les éboulis qui couvrent une bonne partie du sommet et il suffit de se baisser pour en ramasser. Récemment, un fossile d'une nouvelle espèce de reptile marin a été découvert, signe que la région n'a pas fini de livrer tous ses secrets.

 

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Voici quelques espèces typiques du sommet : l'accenteur alpin (Prunella collaris), un oiseau de petite taille qui a conquit tous les massifs de l'Eurasie, une renoncule m'étant inconnue (Ranunculus), la célèbre linaire des Alpes (Linaria alpina subsp. alpina) que je n'avais pas vu depuis très longtemps et la renoncule de Séguier (Ranunculus seguieri) qui ne pousse pas en dessous de 1800 mètres d'altitude.

 

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Ayant le vertige, la petite grimpette à l'aide du câble pour atteindre le sommet fût une épreuve pour moi, mais rien d'insurmontable ou même de dangereux pour ceux qui sont plus à l'aise. Peu à peu je ne crains plus d'emprunter ce type d'itinéraire et sans pour autant en être guérie, je m'aventure de plus en plus haut sur les sentiers de montagne, parfois à fleur de roche pour la plus grande joie de mon palpitant.

Chamechaude présente de merveilleux itinéraires pour les amoureux de faune, de flore et de beaux paysages. Très fréquentée l'éte, notre prochaine montée ne s'effectura pas avant la fin de l'été, quand les marmottes s'apprêtent à s'endormir profondément dans leur terrier et les chamois à redescendre sur des altitudes leur étant plus favorables pour trouver leur nourriture au coeur de l'hiver.

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27 juin 2018

Rallye ornitho avec la LPO.

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Retour dans l'Ain et l'Isère fin mai 2018 pour un événement un peu particulier, un rallye ornitho. Qu'est ce que donc ? Il s'agit tout au long d'un parcours dessiné à l'avance d'observer le plus d'espèces d'oiseaux possible. Composées en petits groupes, les équipes doivent se déplacer sur 3 à 4 sites afin de pouvoir mener leur inventaire. L'enjeu de cette matinée d'observation est d'évaluer année après année la présence et le nombre d'oiseaux pour évaluer leur population. Il n'y a pas de mystère, la tendance est encore et toujours à la baisse, de quoi se miner le moral malgré cette journée placée sous le signe de la convivialité et de la découverte. Cela ne serait cependant faire oublier la beauté de site, en particulier de l'étang de Lemps et du plateau de Larina où nous retournons de temps à autre traîner nos savates. Le temps et couvert et la pluie s'invite par moment, c'est idéal pour observer certains animaux en quête de chevreuil. Un ragondin et un chevreuil d'humeur matinale croise notre route, il n'en faut pas plus pour contribuer à notre bonne humeur. Pour l'occasion je suis avec 4 de mes camarades qui m'ont accompagnés tout au long de mon GPN, et qui, passionnés de nature et d'ornithologie m'ont convié à eux pour cette sortie.

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Le paysage n'est pas forcément celui auquel on s'attend. La centrale nucléaire du Bugey s'offre au promeneur, mais c'est sur les falaises qu'il faut s'attarder. Outre l'autour des palombes (Accipiter gentilis) qui nous a gratifié d'un très rapide passage, il y a fort à voir. Déjà en contre-bas, où une grande héronnière s'étend, on peut y observer les parents nourrir leurs pettis. Sur la falaise, les choucas des tours (Corvus monedula) sont rois, ce qui semble nullement déranger ce pigeon colombin (Columba oenas).

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Les ascalaphes (Libelloides) malgré leur aspect ne sont pas des papiilons. Ils se reconnaissent à leurs ailes en partie transparentes, aux massues au bout de leurs antennes et à leur régime alimentaire qui se compose essentiellement de mouches qu'ils capturent en plein vol. Ils sont typiques des milieux secs et pierreux.

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Le gazé (Aporia crataegi) est aussi nommé piéride de l'aupébine. Généralement, les ailes aux nervures noires des femelles sont beaucoup plus transparentes que celles des mâles et possèdent une marge brune, ce qui permet de différencier les sexes, à condition que les individus aient déjà quelques heures d'existance sous leur forme d'imago. Une quinzaine de pontes de 60 à 120 oeufs jaunes à chaque mise sous feuilles finissent par épuiser dame gazé qui bien souvent, meurt d'épuisement. Comme son nom l'indique, l'aubépine est l'arbre hôte des chenilles de ce papillon. 

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Sur le plateau de Larina, bien d'autres espèces se rencontrent. Ceux de la famille des nymphalidae sont les plus abondants. Souvent de grande taille, ces papillons sont des butineurs précieux car ils sont souvent les seuls à être capable avec leurs longues trompes à atteindre le nectar contenu dans les éperons profonds de certaines fleurs.

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Le lézard vert occidental (Lacerta bilineata) a fait de Larina son fief. Pourtant celui-ci n'y a pas été observé. Il est originaire de l'ENS de l'étang de Lemps. C'est un endroit idéal pour d'observer la faune de part ses observatoires et ses palissades. Bien cachés, nous sommes gratifiés du passage de la bondrée apivore (Pernis apivorus) et semble-t-il du faucon hobereau (Falco subbuteo) s'ajoutant à la multitude de canards présents.

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Deux couples de grèbes huppés (Podiceps cristatus) s'affèrent à leur pêche. En fin de notre parcours, nous avons même la chance d'observer sur le lac devant le quel nous pique-niquons un adulte transportant un petit sur son dos. Cet oiseau se caractérise par plumage pourpre, par son vol saccadé et par son cri de trompette.

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Ô joie ! Nous tombons sur l'emblême de l'ENS : la tortue cistude (Emys orbicularis). C'est la première fois que j'observe des specimens sauvages, autant vous dire que je n'en reviens toujours pas. C'est une des deux espèces de tortues sauvages en France métropolitaine avec la tortue d'Hermann (Testudo hermanni). Aquatique, elle était présente dans tout le pays avant que les milieux humides ne se réduisent à peau de chagrin. Désormais elle est en voie de disparition dans l'ensemble de l'Europe, en Russie et au Nord de l'Afrique.

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L'ornithogale des Pyrénées (Ornithogalum pyrenaicum) est appelé asperge des bois. Au stade de fleurs il n'est plus apte à être cueillie. C'est quand il est en bourgeon, quand le soleil n'est pas encore trop dur, qu'on le récolte en forêt ou en lisière. Sa saveur douce, verte et sucrée en fait un met recherché. De ce fait il se ratifie dans de nombreuses forêts se qui a poussé certaines régions et communes à le protéger complètement ou de manière partielle en réglementant sa récolte. Ce soir là, c'est omelette aux asperges des bois à la maison.

DSC04064Notre itinéraire s'arrête dans les marais qui se trouvent au pied du plateau de Larina. Sur la berge, un héron pourpré (Ardea purpurea) tente de trouver un peu de calme malgré les piaillements incessants des locustelles cachées dans la phragmitaie. La matinée rallye prend fin, au compteur plus de 140 espèces mais avec des effectifs très faibles. Mauvais temps, activité humaine, prédation ... nos amis à plumes sont de moins en moins présents dans nos campagnes et les causes sont multiples. Notre morale s'en trouve quelque peu endeuillé, malgré la convivialité ambiante qui émane du repas partagé avec les autres équipes.

21 juin 2018

Le jardin des mille fleurs, édition 2018.

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Début juin se tenait les rendez-vous au jardin, événement européen dédié aux amoureux du paysagisme et de l'horticulture. En France, ce sont des centaines de jardins publics mais aussi privés qui se sont ouverts aux visiteurs curieux. Parmi ceux-ci, on en compte un tout particulier, celui des Milles et Unes Fleurs, situé en Isère à Saint Jean de Bournay. Sur 4000 m² s'épanouissent pas moins d'un millier d'espèces à fleurs. En pleine terre ou en pots, elles créent une jungle luxuriante où il fait bon prendre le frais. Autre spécificité de ce jardin extraordinaire à la Charles Trenet, le créateur et jardinier de celui-ci n'est autre que mon professeur de mathématique qui a pu m'a accompagné au cours de mes deux en de BTS GPN et il lui a fallu bien du courage, mon amour pour les maths, hélas pour lui, ayant certaines limites.

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Parmi les pollinisateurs présents, on trouve le moro-sphinx (Macroglossum stellatarum), un papillon commun que certains nomment colibri des jardin. C'est un gros mais rapide lépidoptère (plus de 50 km/h !) attiré par les fleurs violines ou blanches et dont la longue trompe en fait l'un des seuls papillons capable de polliniser les éperons profonds de bon nombre d'espèces. C'est un migrateur qui quitte les Alpes pour passer l'hiver en Espagne.

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Ce jardin jungle abrite une multitude d'Hydrangea dont pas moins 7 des 9 familles qui composent cette célèbre famille auquel le genre des hortensias appartient. Rampants, ras, à feuilles de chêne, des marais ou encore à feuillage rouge, ils ont tous la particularité d'aimer les sols calcaires typiques des plateaux isérois.

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Pavot coccinelle, lys exotique, clématite bicolore, seringat ... le choix est large est varié. Pour revenir à ce beau pavot nommé par les anglo-saxons pavot Lady-bird (Papaver commutatum), est originaire du Nord du Caucase et de Turquie. Le fait qu'il ne soit pas un cultivar à l'avantage de permettre la production de semis viables.

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Les fushias (Fushias sp.) ne sont pas de nos l'attitudes mais originaires de Nouvelle Zélande, du Mexique et d'Amérique du Sud. Certains peuvent se présenter sous la forme d'arbustes de plusieurs mètres de hauteurs. Chez nous, ils sont beaucoup plus modestes et peines à dépasser plus d'un mètre en raison du climat plus tempérés. En serre, ils peuvent perdurer toute l'année pour un temps soit peu qu'on les maintiennent au chaud. C'est sous Loui XIVe qu'ils sont découverts par les occidentaux et nommés du nom d'un célébre botaniste allemend du nom de Leonhart Fuchs, à l'instar de l'orchis de Fuchs (Dactylorhiza fuchsii).

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Autre famille bien présente, celle des roses. Orient express, Richard, De Sévillier ... elles sont plusieurs centaines à s'éppanouirent. L'art des roses et toout particulièrement de faire naître des roses est ancien. Que cela soit au parc de la Tête d'Or ou dans la cour des châteaux, ils sont nombreux à avoir donné vie à nos roses modernes.

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Il y a encore bien des choses à voir, des massifs à l'anglaise, des potagers débordants de groseilles, de choux, d'oignons horticoles et de dahlias en devenir, une serre, un vieux verger, trois fontaine, un jardin des simples et un autre au carré. Bref, c'est à voir et revoir.

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12 juin 2018

Sortie en campagne 10.

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Nous voilà sur le plateau de Larina, dans l'Ain. C'est un site remarquable qui à travers son statut d'ENS, espace naturel sensible, dispose d'une protection bien définie ainsi que d'un ensemble de missions, à savoir la protection et la mise en valeur de son patrimoine : études scientifiques, visites au public, installations de panneaux, maintient des vestiges gallo-romains. Tourbières, falaises calcaires, pelouses sèches et forêts de charmes sont quelques uns des milieux composent ce site. Le faucon pèlerin (Falco peregrinus) en est l'espéce emblématique, on peut l'observer le long des parois rocheuses où il se plaît à chasser et à nicher. Quand l'espace vient à manquer ou que le milieu est trop perturbé, il se rabat sur les milieux anthropisés. Toits, cornières, balcons ... tout autant d'éléments propices à son installation. Sa présence en ville à l'avantage de réguler en partie les populations de pigeons bisets, en particulier pendant la période de nourrissage des petits.

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L'abondance d'amas de pierres et la présence d'une carrière est propice aux reptiles. Un suivis scientifique est en cours pour connaître, entre autre, la population des serpents du plateau. Mal aimés, ces animaux sont essentiels à nos écosystèmes et sont sous nous latitudes, peu dangereux. La vipère aspic (Vipera aspis), appelée aussi vipère rouge, possède la plus mauvaise des réputations, pourtant c'est un animal timide qui finit bien souvent sous les pneus de nos automobiles comme celle-ci. Parmi les mythes qui l'entourent, on la présenté comme agressive, poursuivant les promeneurs et leur sautant aux cuisses ou au thorax pour les mordre mortellement. Pourtant il n'en est rien. Cependant ces idées demeures tenaces, tour autant que celles qui voudraient que des caisses contenant des serpents soient régulièrement lâchées depuis des hélicoptères ou, que les vipères et les couleuvres s'accouplent pour donner vie à des hybrides aussi dangereux que le mamba noire. Espérons que ces idées préjudiciables à notre environnement viennent un jour à disparaître.

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Le plateau de Larina est connu pour ses strates de roche qui s'emplilent les unes sur les autres. Mises à nu par endroit, elles permettent de découvrir ça et là des vestiges d'un autre temps. Des fossiles de moules, d'huîtres, d'oursins et de divers coquillages apparaissent en relief sur les blocs qui jonchent la prairie. Il rappellent que, il y a quelques millions d'années de ça, plus de la moitié du pays était couverte par une mer chaude grouillante de vie.

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J'adore les orchidées et bien plus encire leurs hybrides. À chaque fois c'est un festival de formes et de couleurs. Ici nous avons un rejeton d'un orchis de l'Homme pendu (Orchis anthropophora) situé tout à gauche et d'un orchis singe (Orchis simia) présenté tout à droite. Le plan ainsi né se nomme l'orchis de Bergonii (Orchis x bergonii ou Orchis anthropophora x Orchis simia), le x marquant l'hybridation. Il n'est fécond qu'avec un individu de la même espèce que ces parents. C'est grâce à l'intervention de pollinisateurs que ce type de phénomènes s'observe, plus ou moins fréquemment selon les espèces.

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L'orchis brûlé (Neotinea ustulata) est une orchidée commune dans les pelouses calcaires bien ensoleillées qui se reconnaît à sa sommité cramoisie et aux gros points qui marquent le label. Commune en France mais vulnérable dans de nombreuses régions et départements, elle est protégée en Corse, dans le Centre et en Picardie. Sa pollinisation s'effectue à travers une miniscule mouche.

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À la lisère de bois on trouve une autre orchidée, poussant ici à côté de l'orchis brûlé. Il s'agît de la céphalanthère à feuilles en épée (Cephalanthera longifolia) ici à droite, une espèce des milieux plus ombragés, contrairement à l'hélianthème des Apennins (Helianthemum apenninum) à gauche et dont les fleurs tout aussi blanches recherchent le soleil. C'est un sous arbrisseau calcicole présent dans de nombreux pays méditerranéens.

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Dans le sous-bois, c'est une autre flore qui s'exprime. Les fleurs blanches des stellaires holostées (Stellaria holostea) se mêlent à celles bleues de la véronique petit chêne (Veronica chamaedrys) formant des bosquets denses. Alors que la première a plutôt tendance à être acidophile, la seconde préfère les sols calcaires. Croiser ce mélange n'est de ce fait pas si courant même si ces deux espèces se rencontrent assez souvent en lisière.

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Bien qu'elle soit en fin de floraison, on peut encore voir la pulsatille rouge (Anemone rubra). Elle se cantonne principalement à la région Auvergne-Rhône-Alpes bien qu'on la trouve dans quelques départements alentours. C'est également dans cette région qu'elle fait l'objet d'une protection soutenue. Certains auteurs ne la dinstingue pas de la pulsatille des montagnes (Anemone montana) dont les couleurs seraient moins prononcées.

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La véronique prostrée (Veronica scheereri) se reconnaît à ses fleurs bleues en épis, son port ras et sa pilosité blanchâtre. Elle aime les milieux secs, pauvres en nutriments, bien ensoleillés et strictement calcaires. Elke est parfois confondu avec la véronique d'Autriche (Veronica austriaca) et la véronique germandrée (Veronica teucrium) ce qui explique sa sous-représentation dans de nombreux départements. Comme pour l'hélianthème des Apennins, sa souche est ligneuse. Bien que pouvant pousser sur de hautes altitudes, plus de 2000 mètres, on ne la rencontre que ponctuellement dans les Alpes.

Une des particularités du plateau est la présence par endroits de résurgences, créant ainsi des îlots humides au milieu des pelouses xérophiles. Des arbres pionniers tels les boulots s'y sont installés, procurant une fraîcheur bienvenue pour des espèces aimants l'ombre, les sciaphiles. Ils donnent aussi l'occasion d'observer une faune qui d'ordinaire se rencontre en contrebas des falaises, dans les étangs de la tourbière.

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La valériane officinale (Valeriana officinalis) fait partie de ses plantes aimant les milieux humides mais ayant besoin de soleil. Cependant celle-ci semble s'accomoder de l'ombre procurée par la proximité du sous-bois. C'est une plante médicinale qui s'emploie pour aider à l'endormicement et pour lutter contre l'anxiété. Sédative, son emploi se fait non sans mesure. Sa racine agît comme l'herbe à chat sur nos compagnons à quatre pattes, ceux-ci étant stimulés par une molécule entrant dans la composition de leurs phéromones sexuelles propres aux félins.

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Les hélianthèmes jaunes ne sont pas simples à différencier vu les similarités entre chacune des dizaines espèces que l'on trouve sur le territoire. Il pourrait ici s'agir de l'hélianthème à feuilles de nummulaire (Helianthemum nummularium). Il est aussi appelé hélianthème commun et se reconnaît à son port élancé, à ses fleurs jaunes et à ses feuilles opposées dont la marge est couverte de poils blancs ou gris. Aimant les sols calcaires qui ont le désavantage de ne pas retenir l'eau, il s'y est adapté en développant des racines peuvent s'enfoncer jusqu'à 50 centimètres de profondeur pour capter la moindre goutte.

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L'épine-vinette (Berberis vulgaris) est un petit arbuste épineux connu pour ses fruits rouges qui font le délice des enfants et des oiseaux. En gelée, en confis, en sirop ou en confiture, ses baies se mangent à toutes les sauces, même en plat de résistance avec du gibier. Seuls quelques départements, localisés surtout en Bretagne, sont dépourvus de cette espèce qui pousse dans une grande variabilité de milieux tant que le sol est calcaire.

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Installé tranquillement, un lézard vert occidental (Laceera bilineata) prend du repos. Chez cette espèce, les mâles peuvent atteindre jusqu'à 30 centimètres de long, ce qui en fait de bons amuses-gueules pour les couleuvres et les rapaces qui s'en nourrissent . Vif, il se réfugie dans la végétation broussailleuse des plateaux ensoleillés. C'est lui aussi un grand fan de vieilles pierre dont il tire profit de la chaleur le soir venu.

DSC02505La vue sur le plateau me laisse songeuse. Au loin, s'étendent des plaines en agriculture intensive, une centrale nucléaire passée d'âge, un fleuve contrain dans son liénaire, des lignes à haute tension et tout au fond, là où le regard s'arrête, le ville de Lyon. Ce n'est pas le paysage que j'aime mais c'est celui qui, pour le moment, et nécessaire à subvenir à nos besoins. Il temps de consommer autrement, mieux, moins. Je suis convaincue qu'il est possible, petit à petit de tendre vers d'autres modes de vie plus sains et plus respectueux de ce qui nous entourent. Mais il faut laisser le temps aux choses, garder espoir et ne pas tomber dans le cliché de l'anticonsumorisme primaire. Une sacrée épreuve en somme. C'est sur cette pensée, et cette vue pour le moins peu habituelle que prend fin cette journée de randonnée en campagne ainsi que l'article.

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6 juin 2018

Adieu la vie étudiante

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Voilà, mes deux années de vie étudiante prennent désormais fin. Actuellement en plein dans les examens, je saurai début juillet si je peux prétendre au statut de technicienne en environnement. Je suis un peu mélancolique à l'idée de quitter cet univers mais aussi plein d'entrain. Je me tourne désormais vers de nouveaux horizons : l'animation nature mais également le monde agricole que j'ai à coeur d'explorer. De ce fait, me voilà partie pour quelques temps dans les bureaux de la DDT, pour comprendre en profondeur les logiques administratives liées aux besoins des agriculteurs, des enjeux de la PAC et du système des aides.

Je ne perds pas de vue pour autant ma passion pour l'éducation à l'environnement, d'ailleurs vous pourrez me retrouver le 10 juin au rallye pédestre de la commune de Velanne pour une animation à mi-parcours sur les plantes, les traditions et légendes locales.

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En attendant, je profite de ce moment d'alcalmie pour vous présenter une de mes toutes dernières actions en tant que BTS GPN et qui s'est déroulée il y a un peu moins de trois semaines. Dans le cadre de notre projet tuteuré, nous avons été amenés à travailler sur la mise en valeur du patrimoine boisé de la ville de Saint Clair du Rhône et plus particulièrement, d'un parc situé au sud de la commune. Un peu boudé de ses habitants, nous avons entrepri de le faire découvrir aux plus jeunes à travers un atelier afin que les familles puissent se l'approprier. Accompagnés des services techniques et du centre de loisirs qui nous ont fait un accueil remarquable, nous avons avec une quinzaines d'enfants, construi six nichoirs à mésanges bleues et à rouge-gorges qui seront disposés dans le bois. Outre le refuge qu'ils représentent pour les passereaux, ils doivent permettre aux petits et aux grands d'observer au printemps l'activité de l'avifaune locale.

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Ne reste alors plus qu'à les poser. Gageons que ces demeurs 4 étoiles ne devraient pas manquer de se remplir au prochain printemps et qui sait ? Avec un peu de chance, une ponte tardive pourrait même conduir à l'installation des premiers locataires 2018. À la rentrée de septembre, c'est un notre groupe qui s'empare du flambeau, et quelque chose me dit que de belles réalisations sont encore à venir sur la commune de Saint Clair du Rhône.

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1 juin 2018

Exposition botanique de Pérouge.

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Weekend botanique en vue.  Pour l'occasion, nous avons pu rencontrer le groupe mycologique et botanique du Val de Saône, qui a pu mettre en place cette superbe exposition dans le cadre de la Foire aux plantes rares de Pérouge. Celle-ci a pu d'une part permettre aux adhérants de sensibiliser un public élargi, et d'autre part d'inventorier les espèces locales. Nous voilà donc ans Pérouge, cité médiévale réputée pour ses vieilles pierres, son tilleul multicentenaire et ses galettes au sucre vendues aux fenêtres qui font le bonheur des petits et des grands. Cependant, c'est tout autre chose qui fait briller nos yeux. Disposés dans des pots de ver, une centaines d'espèces végétales nous attendent. Carex, prêles, coquelicots, anémones ... c'est tout un décor qui se dresse et qui nous invite. C'est l'occasion rêvée pour compléter mon herbier numérique et m'entrainer à la botanique de terrain, histoire de faire rentrer un peu plus dans la caboche un vocabulaire plus technique et qui m'échappe parfois.

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L'euphorbe petit cyprès (Euphorbia cyparissias) est une plante commune dont la sève était utilisée en médecine populaire pour le soin des verrues et des lésions cutanées. Toxique et irritante, celle-ci était souvent présumée être une plante de sorcière. Le sphinx de l'euphorbe (Hyles euphorbiae) est son régulateur naturel. Bien que ternes, les chenilles donnent naissances à un magnifique papillon aux teintes rosées.

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La populage des marais (Caltha palustris) est une fleur typique des milieux humides et ombragés. Elle se reconnaît à ses inflorescences jaunes et à ses feuilles en forme de coeur. C'est la seule plante à appartenir au genre des Caltha, lui même appartenant à la grande famille des renonculacées comme les boutons d'or.

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L'exposition présentait quelques espèces d'orchidées communes. À gauche, deux orchis mâles (Orchis mascula) nommés ainsi en raison de la forme de leurs tubercules. Au centre, un orchis singe (Orchis simia), du fait de ses fleurs ressemblant à un personnage simiesque et à droite, un orchis militaire (Orchis militaris) dont les tépales rayés de rose sont semblables à la forme d'un casque de soldat d'où son surnom d'orchis guerrier.

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Voilà un travail titanesque ! Chaque espèce a été classée et identifiée avec la nouvelle taxonimie. L'entrée de la phylogénétique dans le monde botanique n'y est pas pour rien. Elle a l'avantage comparé aux anciennes classifications de représenter l'évolution des espèces avec plus de justesse. Les marqueurs retenus ne sont pas ceux de la morphologie mais ceux que l'on peut retrouver sur le génome. Les conséquences sont multiples. Outre des nouveaux noms pour certaines d'espèce, c'est aussi la représentation que nous nous faisons de l'arbre du vivant qui s'en trouve chamboulé, prenant désormais la forme d'une sphère.

L'objectif de ce travail ? Disposer des bons outils pour communiquer au mieux avec le public et le sensibiliser sur les grands enjeux liées à protection de la flore mais aussi, sur les bonnes pratiques liées à l'observation des milieux. Nous avons pu de ce fait avoir quelques précieux conseils sur la détermination des poacées.

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Le rorripe amphibie (Rorippa amphibia) est parfois nommé cresson amphibie. Bien qu'appartenant à la famille de la moutarde, il n'en est pas et est parfois confondu avec celle-ci. Il apprécie les bords de fossés et les milieux marécageux. La difficulté dans l'identification de cette espèce réside dans sa grande capacité à s'hybrider avec des espèces similaires. Néanmoins sa tige vert clair est un bon critère de distinction.

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Voilà un taxon que je trouve particulièrement difficile, celui des carex, nommé communément les laîches. Hormis la laîche à épis pendants (Carex pendula) et quelques autres espèces similaires, leur identification reste ardue. Celle-ci repose avant tout sur la détermination portée sur les épis mâles et femelles.

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Le lin pérenne (Linum perenne) est une espèce très cultivée qui se trouve ça et là en milieu naturel. Il a une nette préférence pour les sols secs et bien exposés, ce qui explique peut être son abondance les longs de talus sur élevés des routes et des autoroutes situées dans le sud de l'Ain que nous aimons emprunter.

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C'est une belle exposition à laquelle nous avons pu participer en tant que curieux. Ce type d'événement est un bon moyen de s'initier à la botanique ou de prendre plaisir à découvrir et redécouvrir les plantes que nous croisons au quotidien et qui parfois titillent notre curiosité, évoquant pour certains de lointain souvenir d'enfance.

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23 mai 2018

Le pastel des teinturiers.

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Ce printemps, le pastel des teinturiers (Isatis tinctoria) colore de jaune les bords de route secs et calcaires. Pourtant, c'est une toute autre teinte que l'on tire de cette plante et qui lui a valu son nom. Utilisé depuis l'âge du fer (même si son usage c'est généralise à l'antiquité), on tire de ses feuilles une teinture bleue après les avoir séchées puis broyées. Couleur des rois et de la noblesse, c'est au moyen âge que la culture du pastel s'intensiffie pour répondre à la demande toujours plus importante, que cela soit chez les teinturiers ou les tapissiers. Aujourd'hui il est encore cultivé mais à des fins fourragères. C'est également une plante médicinale riche en composés qui en médecine populaire était employée pour apaiser les oedèmes et cicatriser les plaies.

17 mai 2018

Sortie en campagne 9.

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Marche paisible le long de l'Azergue dans l'Ain un soir de mai. Le temps est doux, les Saintes Glaces n'ayant pas encore frappées. Nous avons alors tout le loisir d'écouter le chant des oiseaux mais surtout, de nous exercer à l'enthomologie. Dans la pénombres, certains insectes commencent à se faire discrets. C'est le moment pour eux de sortir, dissimulés par l'obscurité de leurs prédateurs.

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La piqûre de certains provoquent sur les végétaux d'étranges formation. Cette ronce (Rubus sp.) en a fait les frais, à moins que la dégénération observer ne soit le fruit d'une mutation génétique, une grande partie du plan présentant des amas de feuilles effilées avec des rameaux naissants nains et souples. Un virus, un champignon, une bactérie, une erreur dans la formation des tissus à la naissance du plantule ou une piqûre d'insecte sont tout autant de pistes possible pour expliquer cette magnifique galle.

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Sur une feuille de chêne, une tenthrède verte (Rhogogaster viridis) est une mouche chasseresse qui se nourrie de petits arthropodes et d'asticots. Bon axillaire au jardin, ses larves phytophages imitent les chenilles. Elles sont peu aimées du jardinier car elles peuvent causer de très gros dégâts sur les arbustes du verger.

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La saison des amours bat son plein. Ce couple de Cantharis pellucida semble bien occupé. Ils illustrent l'importance d'employer les noms scientifiques pour parler d'une espèce, ces insectes n'ayant pas de noms communs.

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En Angleterre, ils sont surnommés soldier beetles en raison de leurs couleurs semblables à celles des uniformes des soldats britanniques du 18e et du 19e siècle. Leurs larves possèdent un corps mou et allongé brun qui se font à la couleur de l'humus. Elles chassent sur le sol et plus rarement dans la végétation les petits insectes. Les adultes ont un régime alimentaire plus variés et bien qui leurs arrivent d'être carnassiers, préfèrent se nourrirent de pollen et de nectar.

Ils appartiennent a la grande famille des cantharides dans les quels on trouve de nombreuses espèces. Divisés en deux sous-familles, la plupart d'entre eux sont toxiques et le signales par leurs couleurs voyantes. On dit alors d'eux qu'ils sont aposématiques à la manière des coccinelles, des guêpes et de certains serpents.

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Ce ne sont pas les seuls à être à la fête. Ces cantharides communes (Cantharis fusca) se différencient de leurs cousins Catharids pellucida par leur couleur noire. Carnivores, ils chassent à la lisière des bois, des haies et des fossés. La raréfection de leur habitat a conduit à une fulgurante dimunition de leur population. 

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L'hyponomeute du fusain (Yponomeuta cagnagella) est un papillon blanc tacheté de de noir qui a une progéniture très prolixe. Ses chenilles se nourrissent de fusains d'Europe (Euonymus europaeus) sur lesquels elles tissent de grands cocons et dévorent les feuilles. Bien qu'impressionnants, les dégâts ne sont que peu impactants pour les arbres et ne détruisent que les jeunes plans, limitant ainsi le renfermement du milieu.

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Le bombix du chêne (Lasiocampa quercus) prend parfois le nom de minime à bandes jaunes. Sa chenille, contrairement à son nom, se nourrie d'une grande variété d'essences dont la bruyère  arbustive, l'aulne commun et le noisetier commun (Corylus avellana) comme ici. Pondus en vol, les oeufs sont posés sur les feuilles au hasard. Gourmandes, les larves qui en sortent mangent pratiquement aussi vite qu'elles ne digèrent, ce qui donne parfois des sueurs froides au horticulteurs qui les croisent. Sur cette photographie, il s'agit d'un individu qui semble avoir atteint sa dernière mue. La prochaine étape pour cette chenille est la mue puis l'imersion en adulte que l'on nomme alors imago. Présent partout en France, il n'a pas été recensé en Corse depuis 1980, signe que celui-ci à peut être disparu de ce territoire, signe qu'il en a peut être disparu.

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Le datura stramoine (Datura stramonium) ne va pas tarder à pointer son nez. Plante des sorcières, il pullule l'été sur les forums d'identification végétale. Toxique, elle cause chaque année des empoisonnements. Ce n'est pas pour autant une plante à méprise. Son origine incertaine (il serait mexicain) contribue au mystère qui l'entoure. Que cela soit en Inde, au Mexique, dans les montagnes des Alpes ou dans sur les plateaux du Maghreb, il est depuis des centaines d'années utilisés dans des rites magiques et chamaniques. Cependant, le néophyte ne serait s'y laisser tenter, quelques grammes de datura ingérés pouvant causer une mort lente et douloureuse. Elle entre également dans les rites vaudouistes de zombification qui font frémir l'imaginaire occidental.

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La grande berce (Heracleum sphondylium) est la plante symbolique d'Hercule, le célèbre héros mythologique. Elle se rencontre sur les sols à tendance humide et riches en matière organique. Elle attire de nombreux insectes qui y trouvent refuge pour se nourrir et pour chasser.

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Adorée à l'antiquité, elle est appelée parfois patte d'ours ou patte de loup en raison de la forme de ses feuilles à la foliole très découpée. On l'associait au moyenne âge à la magie blanche, peut être en raison de la couleur de ses grandes ombelles. Comestible, on peut presque tout manger chez elles, que cela soit les tiges, les feuilles ou les graines à l'odeur de mandarine. Bien que n'étant pas aussi photo-sensibilisante que la berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum), elle peut elle aussi provoquer des dermites plus ou moins importantes, d'où l'importance de la manipuler avec précaution pour ne pas se blesser.

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Le printemps se vêt tout de blanc. Le lamier blanc (Lamium album) est le seul lamier dont on fait usage en phytothérapie. Expectorant et aidant au renforcement du système sanguin, on l'utilisait en médecine populaire (selon la théorie de signatures), pour aider à la lactation du fait de sa blancheur qui évoque la couleur du lait.

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En voilà un qui a fait de la gonflette. L' Oederma nobilis est insecte n'ayant que pour nom leur nom scientifique. Les mâles présentes des fémurs supérieurs extrêmement musclés pour séduire les femelles, ce que l'on retrouve parfois chez l'espèce humaine. Il se nourrit du nectar et du pollen des fleurs printanières.

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La stelalire hostellée (Stellaria holostea) couvre les sous-bois et les abords des lisières. Son nom signifie "constitué par des ossements" en raison de ses tiges semblables à des os de fémur de part les noeuds marqués à leurs extrémités. Cassante d'où son surnom de craquer, on l'utilisait par effet de miroir comme remède aux fractures.

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Sa reproduction la rend très compétitive. Elle possède des fleurs qui donnent des graines, qui légères, sont dispersées par le vent mais aussi, des rhizomes traçants qui la multiplie par reproduction végétatives comme chez les fraisiers. On peut consommer les jeunes pousses et les jeunes feuilles en salade mais il faut prendre garde à ne pas en abuser, au risque de subir ses effets laxatifs pouvant parfois dégénérer. Riche en saponines et flavonoïdes, elle peut être consommée pour aider à la digestion mais aussi appliquée sur la peau pour soigner certaines lésions cutanées.

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L'armoise commune (Artemisia vulgaris) est la plante des femmes et d'Artémis, la déesse protectrice des souffrantes. Légèrement toxique, elle est employée bien souvent pour calmer le flux menstruel et les douleurs que celui-ci engendre. Présente sur presque tous les continents, elle est utilisée dans les cultures chamaniques comme plante rituelle. Un usage trop important ou trop régulier peut conduire à des vomissements.

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Une chasseresse se tient à l'affût sur sa toile. Les araignées sont connues pour les toiles mais certaines préfères vivre au sol et courir après leurs proies en sortant de leur tanière creusée dans le sol et recouverte de soie. La Bagheera kiplingi a même fait le choix de devenir végétarienne pour ne pas subir de concurrence.

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Les guêpes sont en pleine effervescences, la construction des nids semble bien entamée. Il pourrait s'agir ici de guêpes communes (Vespula vulgaris) qui utilisent leurs mandibules pour racler le bois mord. Mâché puis régurgité en boulettes, le bois devient papier et permet de construire les alvéoles qui accueillent les oeufs.

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Au d"tour d'un chemin, une fleur de lilas tombée au sol. Nous longeons les terrains d'une grande et célèbre pépinière. C'est l'occasion de ramener un petit bout de printemps avec soi.

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Le temps de la récolte commence à prendre fin pour certaines fleurs. L'ail des ours (Allium ursinum) est sur sa fin, les pistils gonflées des fleurs indiquent qu'il n'est plus le moment de la récolter, il faudra donc attendre l'an prochain, d'autant plus si aucun bocal de pesto cette délicieux plante n'a été réalisé. Pas de panique, il reste bien des choses à mettre dans le panier, l'aubépine par exemple n'a pas finie de fleurir, en particulier dans les étages plus montagnards de la région. Peut être fera-t-elle l'objet du prochaine article.

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12 mai 2018

Objectif BTS.

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La fin de l'année approche ! D'ici un peu moins de deux mois, je saurai enfin si j'ai validé mes deux années de formation en BTS GPN (Gestion et protection de la nature). Deux années où j'ai été formée à de très nombreuses disciplines et où j'ai énormément appri. J'ai pu vivre des expériences professionnelles formidables, certaines restant à venir comme mercredi prochain où je dois apprendre à des enfants à construire des nichoirs à oiseaux ou dans trois semaines où je vais leur faire découvrir la faune et la flore de leur quartier. Deux années pour devenir technicienne environnementale et animatrice nature, c'est peu et beaucoup à la fois, le temps passe vite et on aimerait rester là, à apprendre encore mille et unes choses sur les écosystèmes et leur gestion. Cependant, l'heure est venue de se jeter dans la vie active. Pour la peine nos professeurs de sport, une fois l'épreuve diplômante passée, ont eu à souhait de nous aventurer le temps d'une mâtiné sur Lieu-Dieu pour une randonnée nature au milieu des lacs et de la forêt.

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Parmi quelques unes des compétences que j'ai pu acquérir, on peut compter sur la cartographie, la mise en oeuvre de protocoles botaniques et la réalisation de chantiers mais aussi, la création de formations et d'animations, et je peux le dire sans mentir, c'est dans ces domaines que je me suis le plus réalisée. J'ai désormais bon espoir de pouvoir bientôt mettre à profit l'expérience que j'ai acquise à travers ceux-ci. Quelques unes de mes réalisations :

Création et application du protocole orchidées.
Création d'un plan de gestion différenciée.
Réalisation d'IBGN sur le ruisseau Gerbole.
Cartographie d'habitats du Pilat.
Présenter les becs et mâchoires à des scolaires.
Organisation du forum des métiers d'Agrotec.
Réalisation d'affiches pour un Copil.

Vous pouvez retrouver la plupart de ces missions sur le blog dans la rubrique "Gestion et Protection de la Nature". Elles sont un aperçu relativement réduit de tout ce qu'un étudiant GPN peut être amené à faire à travers son parcours d'étude et sa vie future. En attendant, nous sommes sur làpour mettre à profit cette sortie de terrain car certes, la fin de l'année scolaire approche, mais pas celle des beaux jours. C'est l'occasion d'intier nos camarades GEMEAU au naturalisme.

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Dans les prairies humides on rencontre des rosettes d'orchidées, principalement des dactylorhizas. C'est aussi le moment pour certains papillons d'émerger comme ce macaon (Papilio machaon) que l'on nomme aussi grand porte queue. Bien connue, sa chenille imposante se nourrie parfois de certains légumes du potager, en particulier du fenouil. Adulte, il se rabat sur les prairies fleuries jusqu'à 1800 mètres d'altitude.

L'escapade finie, il est temps de retourner aux révisions. Les écris et l'oral ne sachant tarder, il va falloir se parer pour tenir face au jurry pendant les 40 minutes de présentation et de questions.

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