Du 21 février au 1er mars, à Paris, c'est déroulé le salon international de l'agriculture. Cette rencontre annuelle au coeur de la capitale réuni un grand nombre de visiteurs et est un rendez-vous incourtounable pour nos chers hommes politiques (et les quelques dindes miss en manque de popularité). Alors personnellement je ne suis jamais allée à cette foire (à lire dans les deux sens) mais l'envie ne m'en manque pas. Ici et là je lis des avis très négatifs sur celle-ci (ça pue, c'est cher, c'est une machine à fric, c'est pour les bobos) et d'autres très bons (c'est joli, on sait à quoi sa ressemble un pécore, on se croirait chez mamie Suzette) ... et la plupart du temps il faut le dire, ils sont très cons. Je dirais que d'un côté on ne peut que saluer le fait que cette manifestation permet aux citadins et en particulier aux enfants de voir de leurs yeux ce qui est un animal de ferme et l'agriculture, d'un autre on ne peut que déplorer la présence de grosses filiales comme Mac Do (WTF !?! même si je comprends leur présence). Bref, mon propos n'est pas là. De la médiatisation du salon (parce qu'à la TV et à la radio on n'y échappe pas), m'est venue l'idée de publier un article sur "Mon salon de l'agriculture" en présentant les diverses espèces animales de ferme que j'ai pu rencontrer et/ou qui font mon quotidien. Suivez le guide (bon contrairement au rassemblement parisien, je n'espère pas attirer 691 000 visiteurs).
Âne, mon ami :
Les ânes sont des animaux doux et intelligents, qui doivent leur réputation de bêtes têtues à leur détermination. Dés qu'ils perçoivent un danger, ceux-ci stop net jusqu'à être sûrs de ne plus rien risquer. Les ânes domestiques descendent tous des ânes sauvages originaires de la corne de l'Afrique. Leurs populations sont en baisse et la plupart d'entres eux sont proches de l'extinction.
L'âne de Provence :
Commun dans le Sud-Est, ce petit âne rustique peut parfois être confondu avec l'âne du Contentin (typique lui du Nord-Ouest) à cause de sa belle robe grise et la croix noire qui longe son dos. Depuis le XVe, il accompagne les moutons en transhumances dans le Dauphiné, la Basse-Provence et la Haute-Provence. Piètre monture, on charge sur son dos les agneaux trop petits ou trop faibles pour suivre le troupeau.
Calme et patient, aujourd'hui on le rencontre surtout chez les particuliers qui l'affectionne pour son bon caractère qui rend son dressage facile et, chez les professionnels de la randonnée.
Durée de vie :
35 à 45 ans, parfois plus.
(Ma grand-mère aurait connu un âne vieux de cent ans !).
Taille :
- pour les mâles : 120 à 135 cm.
- pour les femelles : 117 à 130 cm.
L'âne des Pyrénées :
Originaire de du Sud-Ouest de la France, c'est un des ânes les plus menacés en France. Plus petit que le Catalan, il est typique de la Gascogne et desPyrénée. Ayant la chance d'en rencontrer à la ferme de Lessart du conservatoire d'Aquitaine, j'ai pu constater que cette animal était taillé pour l'effort.
On comptais en 2013 environs 87 naissances ou du moins, 87 naissances déclarées, ce qui est une bonne nouvelle quand on sait qu'il reste environs 700 de ces ânes à travers la France et pas bien plus de part le monde hormis du côté de l'Espagne mais cela reste à confirmer. Là encore l'action des particuliers et des passionnés a été salutaire.
Durée de vie :
Là aussi 35 à 45 ans.
Taille :
- petit gabarit : 120 à 135 cm
- grand gabarit : 135 cm et plus
Le mot de la chèvre :
La chèvre n'a pas toujours eu bonne presse. Ami des sorcières, son mâle le bouc incarne même l'ennemie suprême des inquisiteurs, le Diable. Les sorcières, paraît-il, en chevauchaient pour se rendre au Sabbat (instant occulimse hé hé). Mais je vous rassure, c'est une bien brave bête. Affectueuse et câline, la chèvre produit un lait digeste qui entre dans la composition de nombreux fromages.
La chèvre des Pyrénées :
Voilà une autre espèce rencontrée à la ferme de Leyssard. Ces superbes chèvres ont bien failli s'éteindre dans les années 80 (alors que l'espèce à plus de 5000 ans !). En 2010 on en dénombrait 3000. Depuis peu on les voit revenir dans le paysage local d'Aquitaine. Élevées dans des troupeaux en plein air, elles entretiennent le milieu en se déléctant de ronces et préservent ainsi de nombreuses espèces typique de la région.
Les mâles possèdent des cornes impressionnantes, pouvant avoir jusqu'à un mètre d'envergure ! Robustes, elles nécessitent peu d'attention hormis quelques carresses bien placées sur la croupe.
Durée de vie :
10 à 15 ans.
Taille :
environs 75 à 85cm au garot.
Les doux moutons :
Les moutons sont des animaux communs dans nos campagnes. Ils sont les descendants du mouflon (mais du quel ? il faudrait se pencher sur le côté des races de mouflons asiatiques). Longtemps l'élevage de ces bêtes fût réservé aux monastères, en particulier pour leur peau qui permet de réaliser les précieux parchemins.
Le mouton d'Ouessant :
Ce petit mouton breton n'est pas nain mais bien une espèce à part entière dont on ne connaît pas vraiment ses origines. On peut aisément l'identifier à ses cornes, sa petite taille, ses cornes et sa tête fine et saillante. Rare, lui aussi a bien failli disparaître. Rustique, ils sont doux et dociles, vivent en groupe sous l'autorité d'un mâle dominant et n'hésitent pas à fuir dès qu'ils sentent un danger.
Ce dernier est identifier aisément à l'aide de leur ouïe fine, leur odorat et leur bonne vue, héritage de leur ancêtre sauvage. Depuis 1976 une grande campagne est lancée pour sauver cette espèce. C'est chose faite depuis peu même si le nombre de têtes de bétail reste faible : tout au plus 5000.
Durée de vie :
14 ans
Taille :
- mâle : 49 cm.
- femelle : 46 cm.
Le Mouton Sasi Ardi :
En voilà une espèce qui mériterait d'être connue ! Cette espèce typique du pays Basque a une jolie teinte ocre. Les agneaux naissant sont entièrement roux et prennent peu à peu leur couleur définitive. En France en 2013 on comptait 2500 de ces animaux (dont 2000 à la ferme Leyssart). Là aussi on se trouve devant des animaux rustiques vivants en pleine montagnes d'où son nom qui en basque signifie "brebis des broussailles".
Leur laine tombante n'est pas des plus simple a travailler et c'est surtout pour leur lait, leurs agneaux et leur viande que les brebis sont élevées. On l'a surnomme également brebis rousse.
Durée de vie :
environs 15 ans.
Taille :
- mâle : 65 à 70 cm.
- femelle : 60 à 65 cm.
Le mouton Île-de-France :
Cette race est l'une des plus communes en France parmi les 30 répertoriées sur le territoire. C'est une excellente race bouchère qui a une croissance rapide. Les brebis sont de très bonnes mères qui peuvent allaiter plusieurs petits à la fois. C'est aussi une espèce qui s'adapte facilement aux différents reliefs. On la retrouve ainsi dans les transhumances, dans les élevages intensifs et de plaine air, au sommet des montagnes ou dans les landes.
Son succès se conjugue à l'internationnal. Pour ne citer que quelques uns des pays à l'avoir adopter : l'Espagne, le Brésil, la Chine, la République Centre Africaine, l'Argentine ou encore l'Uruguay. Sa production est très encadrée.
Durée de vie :
17 ans.
Taille :
entre 59 et 61 cm.
Le mouton landais :
Le mouton landais est l'une des espèces les plus ancienne de France ... et l'une des plus caractérielle (c'est du vécu !). Elle fût essentielle à l'économie des landes par la vente de sa viande et par son fumier. On garde en mémoire l'image de leurs bergers, dressés fiers sur leurs hautes échasses traversants les landes.
Revenons à nos moutons. Rustiques, les brebis landaises on faillit s'éteindre en 1965 (il restait moins de 150 animaux). Aujourd'hui on compte 3000 têtes. Leur viande connaît un petit succès dans les filières courtes et on les emploie pour nettoyer les zones boisées ou laissés à l'abandon. es bons marcheurs ont les membres fins et élancés avec une toison très épaisse.
Durée de vie :
15 ans.
Taille :
environs 60 cm.
Tout est bon dans le cochon :
S'il n'est pas l'embême de notre pays, il n'en demeure pas qu'il est celui de nos campagnes. Le cochon nommé porc est issu du sanglier de nos belles forêts. Comme lui, il raffole des glands, des racines et des tubercules. Et qui l'aurait cru ? Ce ne sont pas les gaulois qui rôtissaient entier le belle animal bien qu'ils l'eurent beaucoup apprécié mais les romains !
Le porc Gascon :
Nommé porc noir ou noir de Bigorre, c'est un animal qui n'a pas beaucoup évolué. Son aspect est proche du sanglier, ne serait-ce que par son poil noir dru mais ces grandes oreilles lui couvrant les yeuxrévéle son côté domestique. On doit la sauvegarde de l'espèce à une dizaine de truies et deux verrats retrouvés dans une petite exploitation. De croissance lente, le porc Gascon est élevé en semi-liberté ou en liberté où il se nourrit de glands et de racines.
Sa chair persillée et sa rareté font monter les prix et un cuissot peut se vendre au prix fort. Vigoureux et sociable, il s'adapte à toutes les conditions, en particulier à la chaleur mais ne craint pas non plus le froid voire la neige.
Durée de vie :
20 ans.
Poids :
- mâle : 350 kg.
- femelle : 250 kg.
Le cheval, fascination de l'Homme :
On ne trouve plus de chevaux sauvages ou du moins, d'espèces de chevaux sauvages comme on en trouvait il y a 30 000 ans. Ceux qui ont eu la chance de retrouver les grands espaces loin des hommes sont les descendants d'animaux domestiques. Aujourd'hui l'origine de leur domestication reste encore inconnue.
Le cheval comtois :
Ce cheval de trait massif originaire de Franche-Comté trouve ses origines dans l'époque romaine. Contrairement aux clichés véhiculés par les films et les reconstitutions historique, c'est ce chevalet non de grands étalons élancés qui servaient de montures aux chevaliers qui s'affrontaient dans les joutes ... on peut dire qu'ils n'avaient pas froid aux yeux.
Arrive l'invention de la poudre et des armes à feu. Les chevaux quittent les ferment où ils sont utilisés pour le laboure et pour débarder les bois. Les voilà embauchés dans les guerres Napoléoniennes à tirer les canons. Celles-ci auront de peu leur peau. Ce n'est qu'au 20e siècle que l'espèce retrouve une effectif stable.
Durée de vie :
30 ans.
Taille :
entre 1,50 m et 1,65 m.
Le poney Pottok :
Ce petit poney Basque (dont il est l'emblême de la région) est une sacrée tête de mule. C'est la seule race équine à vivre encore en liberté en France métropolitaine, dans les ajoncs et les bois qui couvrent les Pyrénées. Autrefois on l'utilisait pour les petits travaux en moyenne montagne, là où il fallait emprunter d'étroits sentiers pour rejoindre les villages isolés.
On compte en France 6000 Pottoks, dont la plupart sont élevés en pleine air, ce qui les rends sauvages. Leur capture et leur marquage est l'occasion pour les éleveurs d'organiser de grandes manifestations, leur caractère et leur indépendance rendant leur approche complexe.
Durée de vie :
17 à 20ans.
Taille :
entre 1,20 et 1,30 m.
La vache, mère nourricière :
Depuis la nuit des temps l'Homme fréquente et représente les bovins. En Europe, c'est sur les parois des cavernes qu'ils apparaissent. Il s'agît de l'auroch, ancêtre de nos vaches et taureau. Animal robuste il a disparut aujourd'hui mais d'après les écrit, cet animal se rencontrait le plus souvent dans les marais et les épaisses forêts.
La vache tarentaise :
C'est sans conteste la reine des montagnes ! La tarine comme on aim l'appeler ici est une belle vache à la robe fauve et aux yeux noirs entourés de longs cils. Facile a élever et de bon caractère, elle est rustique mais productive. C'est une très vieille race qui fût même décrite par le romain Pline l'Ancien.
Innombrables en Savoie, ces petites vaches se démocratisent peu à peu dans toutes les Alpes puis dans les années 70 au Maghreb où leur robustesse en fond des animaux de choix. Encrée dans les montagnes, la race tarentaise entretiens les espaces alpins préservant ainsi de nombreuses espèces de plantes mais aussi d'animaux.
Durée de vie :
20 ans.
Taille :
- mâle : 140 - 145 cm.
- femelle : 130 - 135 cm.
La vache charolaise :
En voilà une belle bête. Longtemps élevé pour les travaux de trait, la charolaise ne l'est plus que pour sa viande et son lait. Une vache peut atteindre 1200 kg, un boeuf parfois plus de 2000 kg ! Originaire du Nord de Lyon, on la trouve partout en France et même en Angleterre ou aux États Unis où elle rencontre un grand succès au près des éleveurs.
Blanche ou crème, sa résistance lui permet d'affronter tous les milieux même si elle se plaît moins bien dans les zones de fortes chaleurs. Belle laitière, c'est la meilleure race productrice du pays. Bémol, les veaux sont si gros que souvent ils naissent par césarienne. Les jumeaux ne sont pas rares non plus.
Durée de vie :
25 ans.
Taille :
145 cm au garrot,
jusqu'à 155 cm pour les plus gros taureaux.
La vache Prim'Holstein :
C'est la championne des laitières ! Ses mamelles imposantes lui on value d'être la vache le plus courante dans les élevages industrielles car ses pies s'adaptent bien aux trayeuses mécaniques. Sa robe noire et blanche est désormais représentative de la vache en elle même et plus largement, du monde agricole et campagnard. De plus son lait est très riche en matières grasses ce qui permet la production de fromages et de beurres à grande échelle.
Apparut au début du XXe, elle tient son nom de ses ancêtres hollandaises venues... d'Amérique ! Mais ce n'est qu'en 1990 qu'elle prend son nom. On compte plus de 3.100.000 bêtes à travers l'Hexagone.
Durée de vie :
20 ans.
Taille :
- femelle : 145 cm.
- mâle : 165 cm.
La vache lourdaise :
Encore une qui est passée pas loin de disparaître pour de bon. En 2011 on comptait 220 de ses vaches, en 1990.... 27! Comme quoi il s'en est fallu de très peu, je dirais même mieux, d'un poil de boeuf ! Dans les année 80 il ne restait plus qu'un seul taureau reconnu pour faire de la monte .... bref une catastrophe mais aujourd'hui les choses vont un petit peu mieux.
Depuis peu, de grandes campagnes de pubs et de promotions sont montées pour faire connaître cette race typique de la région Midi-Pyrénée. La production s'oriente vers la production de veaux de lait en pleine air. Ceux-ci sont réputés pour leur grosseur, leur fine ossature et leur chair claire.
Durée de vie :
environs 20 ans.
Taille :
135 cm.
Les biens nommées gardiennes : les oies :
Les oies sont de oiseaux intelligents qu'il faut cependant surveiller quand elles sont laissées en pleine air au risque de les voir se perdre. Bonne à tout faire elle joue le rôle de chien de garde (on connaît tous l'histoire du Panthéon romain décrite par Pline), donne des oeufs et un très bon duvet et bien souvent, finie rôtie.
L'oie d'emben :
Espèce issue de l'oie cendrée, elle porte le nom de la ville allemande qui l'a vu naître. Très grande et gracile, de l'oie on peut parfois la confondre avec les cygnes quand elles se barbottent sur les plans d'eau d'où son surnom d'oie-cygne. On en compte de pure race environ 1000 dans le pays.
Cette espèce a été selectionnée selons trois critères, d'une part pour sa chair, d'une l'autre pour ses qualités de gardienne efficace et plutôt bruyante et enfin poir sa couleur blanche immaculée. Séléction après séléction elles ont perdu l'instant maternel et ce n'est que rarement qu'on peut les voir couver. Elles deviennent alors de très bonnes mères.
Durée de vie :
8 à 25 ans.
Poids :
4 à 8 kg.
Sources :
Web
http://www.salon-agriculture.com
http://www.haras-nationaux.fr
http://www.chevredespyrenees.org
http://www.mouton-ouessant.com
http://fr.wikipedia.org/wiki/Xaxi_Ardia
http://www.mouton-ile-de-france.com
http://www.racesaquitaine.fr
http://labbe.arue.over-blog.com
http://www.porc-noir-gascon.com
http://www.pierre-matayron.fr
http://www.hippologie.fr
http://www.chevalcomtois.com
http://www.race-tarentaise.com
http://www.lavache.com
http://www.midipyrenees.fr
http://volaillepoultry.chez.com
http://poulesetcie.com
Ouvrages
"Le Bestiaire Fermier", Jean-Baptiste de Panafieu, éditions Plume de Carotte, 2011.