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La Renarde des Alpes
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  • Grande amoureuse de la nature, j’ai pu me rendre compte du besoin urgent de nature dans notre société. Fort de ce constat, je me consacre à mon échelle à faire découvrir les beautés de notre monde.
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9 février 2014

Ces animaux mycophages.

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Vous l'aurez bien compris, je suis ce que l'on peut nommer une fan de champignons. Mais suis-je la seule? Si on y regarde de plus près, bon nombre sont les animaux à croquer de temps à autre dans un bon champi' voir à en pratiquer la culture. Voici quelques exemples de ces fins gourmets. (Merci à Fab qui m'a inspiré ce billet... une fois de plus!).

Emoticon Red Fox baiser d'amourA savoir!
La mycophagie désigne la consommation ou un régime alimentaire essentiellement composés d'êtres vivants du régne fungi/mycota/mycète: les champignons. Il en existerait envrions 5 millions d'espèces différentes.

Chez nos voisines fourmis et termites:

L'Homme cultive depuis l'antiquité les champignons mais on doit bien avouer qu'il n'a rien inventé! Fourmis et autres termites sont pionnières dans ce domaine et pratiquent cet art depuis quelques centaines de millénaires.

Les Atta appartiennent aux fourmis champignonistes d'Amérique tropicale mais aussi semie-aride (on en compte plus de 190 espèces). On les appelle également fourmis coupeuses de feuilles, fourmis parasol ou fourmis surfeuses en raison des feuilles, fleurs ou tiges quelles coupent puis transportent avec leurs mandibules jusqu'au nid de la colonie. Là, elles sont entreposées dans une grande salle où elles sont mâchées puis laissées à pourrir.

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Pendant cette durée, des ouvrières spécialisées, les "minimas" beaucoup plus petites que leurs congènères (parfois 300 fois plus petites que les soldats), viennent retirer les mauvais champignons qui se développe pour laisser les bons pousser. Ils sont ensuite longuement mastiqués puis passé de mandibules en mandibules pour nourrir toute la colonie qui peut contenir 4 à 8 millions d'individus. Leur action est bénéfique: elles défeuillent les arbres fruitiers en période de récolte, ne sélectionnent la même essence qu'aprés en avoir utilisé une dizaine d'autres... bref, un vrai modèle écologique.

Les acromyrmex appartiennent elles au genre Myrmicinae qui comporte 26 espèces. On parle ici aussi de champignonistes.  Elles sont capables de vider un arbre en 48h de l'intégralité de ses feuilles pour cultiver Leuciagaricus Gongylophorus, le précieux champignon nourricier. 

Chez les termites, on rencontre sensiblement le même schéma, enfin chez une partie car cet ordre comportent de nombreuses espèces. On connaît les termites xylophages qui font parfois de gros dégâts et qui digèrent directement le bois (termites supérieures), celles qui ne peuvent le digérer d'elles même et vivent en symbiose avec les protozoaires qui demeurent dans leur intestin pour y parvenir (termites inférieures), celles qui se nourrissent des nutriments d'humus riches en détriuts boisés (termites humivores), celles encore qui consommes des algues ou des lichens.

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Et puis il y a les termites champignonistes, les Macrotermitinae qui sont connues pour leurs termitières de terre sèche pouvant atteindre 1 à 3 mètres de haut et, qui vivent en symbiose avec des champignons Termitomyces comestibles le plus souvent pour l'Homme et auquel le Termitomyce Titanicus appartient (champignon au plus grand sporophore connu) . Ceux-ci poussent sur les excréments boisés des termites (on parle de meules) qu'ils pré-digèrent et qui sont consommés par les termites par trophallaxie (échanges de nourriture entre les membres de la colonie).

 

La clique des invertébrés:

Chez les mycophages ont rencontre aussi bien d'autres genres qui certes ne cultivent pas mais consomment des champignons. Certains collembolas (achorutes armatus par exemple) creusent et consomment les pieds des sporophores puis remontent dans le chapeau (ils font souvent le désarroi des cueilleurs). Chez les coléoptères, ce sont les champignons souterrains qui sont prisés. L'Hydnocytis Arenaria peut creuser jusqu'à 10 cm de profond pour dénicher les mycéliums. Bolbelamus Gallicus adore les truffes dont la truffe noire ce qui crée bien du soucis chez les producteurs. Le Liodes Cinnamomea à le même attrait pour le fameux tuber et c'est ses larves que je retrouve le plus souvent dans mes truffes d'été (voir l'album sur les truffes dans la barre de droite). Il ya encore de nombreuses bêbêtes amatrices de champignons aux caractéristiques atypiques, on peut les retrouver sur ce site (cliquer sur l'image). N'oublions pas les escargots et surtout les limaces qui parfois représentent 80% de la disséminations des spores (dans leurs excréments) chez certaines espèces de champignons.

mycophages

Sous nos l'attitudes:

On est souvent un peu enragé de voir un beau parterre de chanterelles saccagé ou un superbe cèpe à moitié écrasé. Bien sûre il y a parfois (voir même souvent) des individus peu réfléchis qui prennent un malin plaisir à détruire les beautés de la nature mais parfois le coupable est tout autre et surtout, très gourmand. Voici quelques exemples:

Qui aurait cru que l'écureuil roux était fan de champi? Il a beau être un rongeur, son péché mignon reste les champignons dont il consomme toutes les espèces, en particulier la truffe du cerf et même la terrible amanite phalloïde (mortelle pour l'Homme). Mais ce gourmet ne s'arrête pas là: oeufs, limaces, escargots, insectes, oisillons, vers... à la sortie de l'hiver il croque tout ce qui lui passe à portée de museau. A savoir, la plupart des espèces d'écureuils sont mycophages.

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Parmi les aficionados (dont je fais partie) de chanterelles figure le chevreuil. Celui-ci peut brouter des parterres entiers que forme ce champignon mais aussi grignoter au coeur de l'Hiver les larges polypores du genre tramètes qui poussent sur les arbres. Tout comme chez le cerf (qui lui aussi est mycophage), il semblerait que ce petit cervidé ne consomme que 4-5 espèces différentes (dont la truffe du cerf) mais toujours avec grand plaisir.

Le sanglier est réputé pour aimer les champignons de par son opportunisme (il mange aussi bien desanimauxmortsque des céréales), et ce n'est pas pour rien que l'on utilise des cochons truffiers pour déloger la tuber. Cèpes, russules, truffes... avec son groin affûté et des dents affilées, rien ne lui résiste. A ce propos, pendant mes recherches web je suis tombée sur cette question, si quelqu'un à la réponse, je suis preneuse. L'atrait des sangliers pour les champignons expliquerait pourquoi 20 à 25% d'entre-eux, quand arrive l'automne, dépassent le seuil normal de radioactivité. Amusant? Quand on y repense pas tellement.

 

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Plus loin, dans les pays du froid, on rencontre les rennes. Grands consommateurs d'amanites-tue-mouches, ils le sont non pas pour des raisons nutritionnelles mais pour les effets hallucinogènes du champignon. (Évoqués ici).

Bien d'autres animaux mangent sont plus ou moins mycophages. Ils'agit souvent d'opportunistes ou/et d'omnivores. Citons ainsi le renard, l'ours, le blaireau, le hérisson ou certains rongeurs comme le lapin (qui lui aussi peut manger sans danger l'amanite phalloïde).

Emoticon Red Fox ennuyeux insectes Et puis parfois, c'est l'animal qui se fait proie du champignon!

On présente les champignons comme un aliment riche en nutriments et en bien fait (voir ici) mais on oubli souvent de les présenter comme de terribles prédateurs et pasuniquement pour les arbres!

Les Fourmis Zombies:

On rencontre en Australie et en Amérique du Sud et plus particulièrement au Brésil d'étranges fourmis. Hagars, elles perdent l'appétit, quittent la fourmilière et se figent sur une feuille. Mais pourquoi donc? Tout simplement parce que celles-ci ont été colonisées par de drôles de champignons appartenant à la famille des Ophiocordyceps. Pouvant décimer des colonies entières, leur mode de fonctionnement est atypique.

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Un spore est en contact avec une fourmi. Celui-ci va produire des enzymes pour percer l'exosquelette de l'insecte puis monter au cerveau où là, on ne sait encore comment, il ordonne à son hôte de se fixer avec ses mandibules sur une feuille puisse laisser mourir (on retrouve un phénomène similaire avec la douve du foie). De l'animal mort, le champignon va puiser ses nutriment, fructifier, lâcher ses spores puis dépérir. Ce phénomène est connu de puis peu et il semblerait que de nombreuses espèces nous soit encore inconnues. Les fourmis ne sont pas les seules à en être victimes: sauterelles, grillons, mygales (cordiceps), phasmes... la liste est longue.
Si vousêtesfande ce genre d'étrangetés (personnellement j'adore),filez donc voir le Myrmeconema Neotropicum, un parasite qui transforme l'abdomen des fourmis en une baie rouge et leur ordonne de filler dans les arbres pour se faire becter mais aussi Leucochloridium Paradoxum, un ver parasite qui infecte les escargots en transformants leurs antennes en attrape-oiseaux ou encore le Cymothoa Exigua, un dévoreur de langue et la Sacculina Carcini, une terrible voleuse de corps.

Moins glamour:

Parce qu'il faut le reconnaître, les champignons qui s'attaquent à l'Homme c'est pas vraiment sexy-sexy. Mycoses et autres lésions peu ragoûtantes sont dû à des champignons qui vivent sur notre peau et qui se nourrissent de notre kératine. D'ordinaires inoffensifs, ils peuvent créer de graves problèmes de peau, de muqueuses voir d'intestins... mais je n'irais pas plus loin.
Il faut cependant savoir que les humains ne sont pas les seuls à souffrir de ce genre de légions. Actuellement un champignon parasite, le chytride, décime les populations d'amphibiens et pourrait débarquer chez nous. Il serait arrivé avec la commercialisation du xénope lisse comme animal de compagnie.

Les champignons carnivores:

Peut être qu'ilssont peu nombreux ceux qui un jour ont rêvé qu'ils se faisaient poursuivre par un gros champignon affamé aux longues dents. Pourtant les champignons amateurs de chair existent bel et bien mais pas forcément comme on se l'imagine. On compte 80 espèces carnivores dont plusieurs aquatiques (parce que les champignons dans l'eau et sous l'eau ça existe aussi!). Certains comme le Polyphagus Euglanae aspire les organismes (type Euglanae) qui se trouvent à proximité. D'autres forment des sortent de lassos et de lacets

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(qui se rétractent sur l'animal passant par là comme chez l'Arthrobotrys Oligospora), des filaments gluants, des filets (quand ils sont dans ou à proximité de l'eau) ou de toiles avec leur mycélium et piègent ainsi les nématodes, les rotifères, amibes ou d'autres vers (de quelques millimètres tout au plus) pour s'en nourrir.

Pour plus d'infos sur les champignons prédateurs, c'est par là (cliquez sur la photo).

Chez nous les Hommes:
Il n'y a pas dire, les humains sont de bons mangeurs de champignons. Certes, cela varie selon les cultures et les continents mais les chiffres ont de quoi donner le tournis. Ainsi, c'est près de 3 millions de tonnes qui sont produites de par le monde. Incroyable! (voir ICI)

Chez les animaux domestiques:  

Chez nos amis à quatre pattes et qui nous accompagnent, les intoxications et les morts dû à des champignons sont peu courantesmiasassez pour le relevez. Se sont souvent les chiens qui en sont victimes. L'an dernier on comptait 80 cas. Prudence donc.

 

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29 décembre 2013

Champignons, composition et pH du sol.

Photo libre de droits.

 

L'hiver est long et peu de choses se passent dans le jardin. J'ai bien quelques photos mais rien d'extraordianaire (hormis des portraits de chats à profusion), j'attends donc d'avoir un peu plus de contenu pour vous pondre un petit article sur la jardin et ses alentours. Bref, en ce moment on s'occupe comme on peut, pour ma part je disserte pas mal sur la gente mycologique et il m'est venue l'idée d'entreprendre une expérimentation. Celle-ci m'a été soufflé par l'ami Fab du forum "le club des cèpes" qui actuellement test le pH et la température de ses petits coins à champignons. Alors je me suis dit que je pourrais tester l'expérience moi aussi (merci Fab). 

D'ordinaire le pH (c'est à dire le potentiel Hydrogène: la présence élevée ou non d'ions d'hydrogène) permet au jardinier, au paysagiste ou à l'agriculture de connaître la composition du sol et de savoir quelques plantes ou cultures s'épanouirrons sur une parcelle définie. Pour faire simple, le pH permet de savoir si un sol est acide (pH<5), neutre (pH=7) ou basique (pH>7, on parlera alors de sol alcalin) à partir d'une échelle qui va de 1 à 14. Par exemple pour les plantes, le rhododendron se plaira dans les sols acides contrairement au pavot qui préférera les sols alcalins.

Le pH varie en fonction de nombreux facteurs: composition chimique du sol (roches/minéraux), présence de courts d'eau, acidité ou non des pluies locales, activité de la micro faune dans le sol et de la végétation environnante (humus par exemple)... J'ai opté pour le papier pH car il est peu coûteux et facile d'emploit mais il existe aussi des sondes pH, plus onéreuses mais efficaces. On peut même fabriquer son propre papier pH en utilisant du chou rouge, pour ce faire les infos sont ici (le site explique tout sur le pH au passage). Mais pour le moment je préfère faire confiance aux produits que l'on trouve dans le commerce.

Mais pourquoi parler de pH pour les champignons? Tout simplement parce que ceux-ci tirent leurs nutriments presque uniquement du sol (en fonction des espèces). De ce fait ils pourraient être sensibles au pH, ce qui permettrait d'expliquer pourquoi à certains endroits qui sembles pourtant parfaits (arbres hôtes, températures, inclinaison du sol etc...), ils se font absents. Cela permettrait ainsi d'établir rapidement et facilement les zones de prospections. On sait déjà que certains champignons apprécient des sols définis comme la morille (certaines aiment les sols calcaires, d'autres ceux qui sont sableux) mais on sait rarement sur quel sol et quel pH elles poussent.

Mais pour le moment cela n'est que de la théorie, il faudra attendre un peu avant que les premiers résultats tombent. Il reste encore tout l'hiver pour y réfléchir.

 

Autre point:

La composition du sol joue donc sur le pH mais aussi sur l'hygrométrie (la "teneur" en eau), la masse et le type de nutriments ou encore la facilité ou non que peut avoir le mycélium à étirer ses filaments pour capter sa nourriture. De ce fait identifier un sol permet bien souvent de savoir où chercher des champignons maissurtout, leurs arbres et plantes hôtes. Il y a quatre composants types dans un sol: l'argile, l'humus, le calcaire, le sable. Voici quelques indications pour reconnaître la ou les prédominances d'un sol. N'oublions pas que ce n'est pas une science exacte et qu'une terre peut être composée de plusieurs types de sols (par exemple une terre où se mélange une zone argile et une zone calcaire comme dans mon coin d'Isère).

- sol argileux: humide il colle, sèche il est dure. Sa terre est rouge/orangé/ocre. On le nomme terre lourde. Les plantes qui l'apprécie sont le bouton d'or, la pâquerette, le jonc, le liseron, l'hellebore, les rosiers sauvages, aubépine, le bouleau, le peuplier, le prunier et le framboisier.

- sol sabloneux: une poignée de celui-ci n'a pas de cohésion. Il ne retient pas l'eau, se réchauffe facilement et sèche rapidement. Sa terre est caire. Il est apprécié des euphorbes, des géraniums, des sédums, des millepertuis, du frêne, du peuplier, du sorbier, du fraisier des bois, de lavigne, du figuier, des ronces.

- sol humifère: il est riche en humus comme son nom l'indique. Il est noir, acide, spongieux et riche en nutriments. Les plantes que l'on trouve sur celui-ci sont l'ortie, la fougère, le bouton d'or, la bruyère, la digitale, le genêt, la gentiane, le lis, le houx, le châtaignier, l'ail sauvage, le myrtillier, le pommier et le framboisier.

- sol calcaire: il est composé de 10 à 30% de carbonate de chaux et d'argile ce qui forme une terre collante plutôt blanchâtre et crayeuse. Il est léger, se dessèche vite par de forte chaleurs, craquelle, permet la pénétration des gelées, retient mal les nutriments (en particulier du fer ce qui provoque la chlorose des feuilles) et est perméable à l'eau. On le reconnaît aux nombreux cailloux à la surface de celui-ci. Sur celui-ci on trouve le coquelicot, le trèfle blanc, les ancolies, la primevère, l'oeillet, l'Aulne, le bouleau, le hêtre, le charme, le nisetier, le peuplier, le tilleul, le prunier et la vigne.

 Sources: http://www.gerbeaud.com/jardin/fiches/fp_sol_analyse.php3

20 décembre 2013

La fin des guêpes.

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Cet été caché dans la haie du jardin, nous avons trouvé un magnifique nid de guêpes qui tranquillement et jusqu'aux premières neiges, a vaqué à ses occupations en paix. On pouvait ainsi voir les différents rôles de chacun des individus: ventilation du nid, recherche de nourriture, garde de l'entrée principale, consolidation du nid.

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Il me semble que ce belle essaim soit celui de guêpes germaniques. Peu agressives, elles ont un régime alimentaire varié qui se compose d'invertébrés dont les insectes (comme cette chenille), du nectar des fleurs, du sucre des fruits bien mûres ou tombés, de la viande des carcasses abandonnées.

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 Mais voilà, après avoir passé cinq semaines sous la neige, le nid n'est plus ou du moins, il n'est plus ce qu'il était. Constituées de cellulose mâché par les guêpes, les fragiles parois comme leurs occupantes n'ont pas supporté le changement de temps (on trouve ici et là dans le nid quelques guêpes mortes). La reine elle s'est réfugié sous une écorce, dans la manche d'un vieux manteau oublié augrenier ou sousune tuile. Au printemps elle refondera sa colonie.

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Ainsi le nid s'âbime. Les parois extérieures pourrissent, les cellules à l'intérieurs moisisses. C'est un cycle naturel fascinant. Dans quelques jours il n'y aura plus rien, les champignons que sont les moisissures se seront nourris d'une partie de cette cellulose prédigérée, le reste tombera au sol et sera transformé par les habitants du sol (lombrics, champignons, acariens...) en humus.

Magie de la Nature.

 

15 décembre 2013

Où voir des animaux sauvages? La friche.

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(Contre exemple de la friche, cette forêt mixte de pins et de hêtres pafaitement entretenue.)

Lors d'une sortie en forêt, il n'est jamais garanti de croiser des animaux. La promenade n'en est pas moins belle mais la présence de nos amis des bois rajoute toujours un petit quelque chose de magique, en particulier quand on est accompagné d'enfants. A l'aide du magasine "Le Chasseur Français" d'octobre 2005 redécouvert au fond d'un carton et de mes quelques connaissance,s voici deux-trois indications qui peut être ne permettrons pas à coup sûr de rencontrer les habitants des forêts mais, vous aiderons à suivre leur piste.

 Cet article se veut didactif. Cliquez sur les noms des espèces animales et végétales pour voir à quoi elles ressemblent.

Toute une vie dans la friche.

Dans le dictionnaire la friche est une terre non cultivée ou rendue à la nature, bref un lieu abandonné. Elle n'est pas entretenue et de se fait, elle présente de nombreuses espèces végétales, ce qui parfois ne la rend pas abordable car les ronces et les rosiers sauvages empêchent d'y pénétrer. Néanmoins il y a toujours un chemin tracé par les animaux pour y rentrer. Les friches en fonction du vécu du sol peuvent se composer d'arbrissauts et d'herbes hautes, de buissons ou de plantes propres au maquis. Dans tous les cas on retiendra que c'est une zone, aussi petite qu'elle soit, qui n'est pas façonnée par l'Homme même si ce fut le cas dans le passé, chose rare aujourd'hui.

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(Il y a de nombreux types de friches, à ne pas confondre avec la terre en jachère qui est un sol laissé au repos avant d'être à nouveau cultivé.)

Voici quelques exemples de friches rencontrées pendant mon wwoofing en Gironde (ici). Sur celles-ci, bien que laissées à l'abandon, plusieurs activités humaines ont lieu sans que pour autant elles perdent leur statut (cf: ici): chasse, cueillette, pêche, braconnage malheureusement et parfois comme j'ai pu l'expérimenter, pâturage (avec les quelques 4500 moutons et 300 chèvres). Un pâturage intensif à pour but (contrairement à ici) le défrichage, c'est à dire rendre une terre apte à l'agricultre ou le défrichement, c'est à dire supprimer le boisement d'une parcelle.

 

I. La friche agricole.

Riches en vie animale, les friches agricoles sont généralement plus vastes que leurs consoeurs urbaines ce qui permet de rencontrer des animaux plus massifs et un plus grand nombre de végétaux et d'insectes.

Dans les zones herbacées qui se composent surtout de graminées mais aussi de fleurs comme les pissenlits, les vesces très présentent ou les ombellifères, on peut parfois distinguer d'étranges "nids" dans l'hebre qui se trouve couchée en rond par endroit. Il s'agit des "lits" d'une harde de chevreuils qui y a passé la nuit et qui tôt le matin, est partie vaquer à ses occupations . Au printemps, vers les coups de midi on peut les voir dans les prairies, l'été c'est plutôt tard le soir en bord de forêt qu'il est facile de les apercevoir. C'est aussi dans ces zones herbacées que l'on rencontre de jeunes arbrisseaux qui bien des années plus tard, formeront une vaste forêt. On peut remarquer que leurs troncs sont parfois dénudés de leurs écorces, signe que les chevreuils ont soit grignoté celle-ci par temps de disette, soit que les mâles ont gratté avec leurs entre-bois le bas du tronc pour marquer leur territoire, enlever le velours de leurs bois avant le début de la saison ou faire tomber les bois eux mêmes à la fin de l'automne (on les nomme alors mues). La petite taille de ces cervidés leur permet de se dissimuler dans les herbes hautes tout comme la perdrix grise adepte de cet environnement.

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(Une des meilleurs manières de détecter le passage d'animaux dans des friches à proximité de champs est de regarder les touffes de poils qu'ils laissent sur les barbelés.)

Arrive alors les premières pousses de ronces qui deviennent rapidement d'épaisses broussailles. Les mûres qu'elles produissent attirent toute une flopée d'oiseaux mais aussi de mammifères. Maître renard s'aventure ainsi dans la friche de temps à autre pour croquer ces fruits sucrées (les baies et fruits composent 50% de l'alimentation du renard à l'été et à l'automne). La belette elle s'y dissimule et y chasse les micro-mammifères mais aussi les nichées d'oisillons. Le muscardin, un petit rongeur, utilise les ronciers comme lieu de nidification où il construit de superbes nids sphériques bien difficiles à voir. Les chardons prennent aussi leur aise ce qui attire beaucoup d'oiseaux en particulier les chardonnerets que l'on presque voir toute l'année dans ce type de milieu. Peu farouches on peut les approcher facilement. Les orties elles sont de parfaits observatoires à chenilles. Parmi les espéces que l'on peut rencontrer (une trentaine en tout) figue le vulcain, le paon-du-jour, la petite tortue, la carte géographique, la belle dame, le Robert-le-Diable, l'écaille rouge, l'écaille martre, l'écaille lièvre ou encore la pyrale de l'ortie.

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(L'écaille chinnée figure parmi la trentaine d'espèce de papillons qui aime pondre sur les orties qui abritent de nombreux insectes et araignées.)

Arrive alors les arbres que l'on nomme pionniers car ils sont connus pour s'intaller les premiers dans les friches. Ainsi on dénombre le bouleau, le frêne, l'érable, l'aubépine, le sureau, le cornouiller et le peuplier comme précurseurs. C'est la que l'on peut voir le pouillot, un oiseau qui aime les lieux semi-ouverts et peut effrayé par l'Homme, le bruant zizi qui se reconnaît à son chant si particulier, les grives et palombes qui font le bonheur des chasseurs mais également quelques oiseaux de proies comme parfois la buse variable très présente en Isère, l'épervier qui effectue des virages serrés entre les arbres pour capturer ses proies mais surtout le busard Saint-Martin qui se reconnaît facilement à son plumage gris-ardoise et au bout noir de ses ailes.

On rencontre aussi d'autres animaux attirées par la tranquillité du lieu. Le blaireau, qui comme le renard aime faire son terrier en forêt dans des zones dégagées, s'aventure dans la friche tout comme le faisan qui y trouve de quoi s'y cacher et y faire son nid. C'est aussi un coin à champignons, en particulier à la fin de l'été où coulemelles, coprins chevelus et boules-de-neiges (un agaric) sont courants.

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(Les friches font souvent le bonheur des ramasseurs de champignons comme ici avec ces coulemelles.)

Au bout de quelques années les arbres grandissants coupent la lumière et une partie de la faune quitte le lieu du fait que la végétation rase disparaît mais l'endroit reste grouillant de vie. Exception, les lieux composés d'arbres comme le chêne par exemple garde cette faune car la lumière continue à filtrer par le feuillage peu épais ce qui permet d'avoir des forêts herbeuses ou couvertes de bruyères, d'ajoncs ou de hautes graminées. De nouveaux animaux y apparaissent comme l'écureuil, le sanglier, le hiboux grand duc, le chat sauvage et bien d'autres encore.

 La liste des espèces présentes dans les friches est non-exhaustive, on peut rencontrer bien d'autres animaux comme le lapin de garenne, le lièvre ou la couleuvre à collier.

 

II. La friche urbaine.

 La campagne n'est pas le seul endroit où l'on peut voir des animaux, la ville elle aussi fourmille de vie. Certes se sont la plupart du temps des espèces courantes qui s'invitent dans l'espace urbain mais l'on peut parfois faire de belles rencontres. Les friches urbaines sont des zones en ville où l'Homme a stoppé toute activité (bien souvent industrielle) et où la nature reprend ses droits, ce qui explique que parfois on puisse rencontre des ruines. On peut parler d'exploit quand on voit la rapidité avec la quelle la vie revient quand on connaît la pauvreté des sols et la pollution que ceux-ci ont subi.

Ces friches sont souvent de petite taille. L'herbe, les lichens et le lierre sont les premières plantes à s'y installer, leurs graines ayant été apportées en ce lieu par la semelle des passants, le vent, les fientes des oiseaux ou s'y trouvaient déjà et étaient en dormance. Arrive alors les premiers insectes comme les coléoptères, des petits mammifères comme les souris et les musaraignes, mais surtout les vers de terre qui refertilisent le sol ce qui permet à d'autres espèces végétales de s'installer.

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(Dans les jardins de ville ou les allées, on peut croiser de nombreux animaux comme l'écureuil roux.)

Des espèces de sous-arbrisseaux, d'arbrisseaux et d'arbres classiques mais aussi échappées des jardins publiques colonisent l'endroit. Le buddléia (arbre à papillon) offre à de nombreux pollinisateurs une source riche en nectar jusqu'à septembre ce qui attire les papillons, les bourdons et les abeilles. La clématite égaie l'endroit, le peuplier, l'érable et le robinier (qui est une légumineuse) offrent un abris sûr pour les oiseaux. Ainsi la pie, le merle noir, la mésange à longue queue, la mésange charbonnière

charbonnière, les étourneaux, l'accenteur mouchet s'installent. Le grand nombre de proies potentielles attire souvent le faucon crécerelle qui aime nicher en ville dans les lieux historiques. Des espèces communes en ville sans qu'il n'y ait de lieu végétalisé prennent elles aussi place comme le pigeon, le surmolot, le rat, la corneille et le chat commun.

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(Cette ancienne résidence étudiante de Grenoble laissée à l'abandon devient le terrain de jeu de la nature. C'est un abri parfait pour les chauves-souris.)

Des plantes à fleurs s'installent peu à peu. Les ombellifères donnent de nombreuses graines qu'apprécis les oiseaux en particulier la linotte qui niche dans les broussailles, les chardons et les cardères attirent les chardonnerets et les verdiers qui sont faciles à observer. L'ortie permet aux papillons de nourrir leurs chenilles. Il aussi de plus en plus courant de rencontrer en ville Sir renard. Attiré par les poubelles pour se nourrir, il s'installe peu à peu dans la friche pour se nourrir des souris, des mulots et des rats ce qui fait souvent fuir les chats vagabonds.

 On rencontre parfois des amphibiens. On ne sait pas comment ils arrivent dans nos villes, une des théories principales seraient que certains oiseaux transportent les oeufs du frais collés à leurs plumes et à leurs pattes. Ainsi on peut rencontrer dans les marres boueuses, les flaques d'eau et les récipients abandonnés le triton palmé et l'alyte accoucheur, un crapaud qui est un bon parent (le mâle s'occupe des oeufs avec beaucoup de soins).

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(Mousses, lichens et arbustes comme le buis sont les premiers végétaux à coloniser les endroits abandonnés.)

Nombreuses sont les espèces qui peu à peu cohabitent avec l'Homme et que l'on croise de plus en plus souvent: dans les jardins de ville, les zones industrielles, les allées de la Fac et parfois, les magasins!

(Cette artcile a été séléctionné par Paperblog ici).

7 décembre 2013

Relevés mycologiques pour l'année 2013

champi 13Statistiques 2013champi 13

Voici une petite série de schémas réalisés à l'aide d'Open office où sont répertoriés quelques informations sur des espèces de champignons qui font le bonheur des papilles et des gourmets. Et pendant que l'on parle de chiffres, voilà un lien qui pourra vous indiquer la production mondiale de champignons: http://www.planetoscope.com/fruits-legumes/1191-production-mondiale-de-champignons.html

Et pour mieux voir les images cliquez dessus ou téléchargez les.

données morilles 1données truffes d'été 1données cèpes 1données lépiotes élevées 1

 Rajoutons à cela les tableaux des récoltes sur chaque mois pour se donner un avis sur la pousse en fonction des éléments et des conditions climatiques.

mois d'avril

mois d'août

mois de septembre

 

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7 décembre 2013

Comptage des cueillettes.

Voici un petit résumé des cueilettes de l'année, du moins pour l'instant. La date, la Lune et les températures sont là à titre indicateur. Si j'en ai le courage, je réaliserai un petit schéma ou organigramme pour corrolationner toutes ces données.

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À savoir que ces chiffres concernent l'Isère, en zone de moyenne montagne entre 450 et 890 mètres d'altittude et que le sol sur le quel les champignons poussent est majoritairement calcaire (voir très calcaire) et plus ou moins argileux.

 

Janvier:

12/01/13: 01% de visibilité de la lune, températures entre 0°C et 5°C, 30 gr d'oreilles de judas.

Mars:

23/03/13: 80 % de visibilité de la lune, T entre 7 et 14°C, 30 gr de pézizes veinées.

Avril: 

05/04/13: 30% de visibilitéde la lune, T entre 7 et 8°C, 30 gr  de pézizes veinées. 

06/04/13: 21% de visibilitéde la lune, T entre 8 et 10°C, 600 gr de pézizes veinées.

13/04/13: 07% de visibilitéde la lune, T entre 10 et 15°C, 600 gr de pézizes veinées.

26/04/13: pleine lune, T entre 10 et 14°C, une poignée de pézizes veinées, 20 morilles, 1 morille conique.

29/04/13: 86% de visibilité de la lune, T entre 10 et 13°C, 5 morilles, 4 grosses pézizes, 4 verpes en forme de doigt, 1 morillon à demi-libre, 800 gr d’oreilles de judas.

Mai:

04/05/13: 34% de visibilité de la lune, T entre 9 et 15°C, 2 morillons à demi libre, 5 verpes coniques, 800 gr d'oreilles de judas.

05/05/13: 24% de visibilité de la lune, T entre 6 et 17°C, une poignée de mousserons Saint George.

Juin:

02/06/13: 37% de visibilité de la lune, T entre 10 et 15°C, 6 truffes d'été.

Juillet:

02/07/13: 32% de visibilité de la lune, T entre 15 et 27°C, 3 petites girolles, 2 grosses truffes d'été.

05/07/13: 10% de visibilité de la lune, T entre 20 et 27°C, 1 petite truffe d'été.

21/07/13: 96% de visibilité de la lune, T entre 20 et 31°C, 1 truffe d'été.

23/07/13: 99% de visibilité de la lune, T entre 24 et 31°C, 6 gros cèpes d'été très véreux, 1 dizaine de girolles.

25/07/13: 93% de visibilité de la lune, T entre 25 et 32°C, quelques girolles.

Août:

09/08/13: 04% de visibilité de la lune, T entre 18 et 23 °C, 2 petites truffes, 1 cèpe d'été en bouchon, un bol de girolles.

14/08/13: 50% de visibilité de la lune, T entre 19 et 25°C, 4 cèpes d'été et 2 poignées de girolles.

17/08/13: 78% de visibilité de la lune, T entre 22 et 30°C, 22 cèpes d'été.

19/08/13: 94% de visibilité de la lune, T entre 22 et 27°C, 11 cèpes d'été.

20/08/13: 96% de visibilité de la lune, T entre 21 et 26°C, 3 kg de girolles, 1 cèpe passé et très véreux.21/08/13: pleine lune, T entre 18 et 26°C, 1 cèpe d'été et une lépiote élevée.

23/08/13: 95% de visibilité de la lune, T entre 22 et 30°C, 2 cèpes d'été.

27/08/13: 64% de visibilité de la lune, T entre 16 et 22°C, un gros bol de girolles et 4 cèpes d'été.

29/08/13: 44% de visibilité de la lune, T entre 17 et 25°C, 300 gr de girolles et 4 cèpe d'été.

30/08/13: 35% de visibilité de la lune, T entre 18 et 26°C, 200 gr de girolles.

Septembre

04/09/13: 02% de visibilité de la lune, T entre 19 et 30°C, 2 poignées de girolles.

06/09/13: 01% de visibilité de la lune, T entre 21 et 28°C, une grosse truffe d'été.

Entre le 10/09/13 et le 20/09/13 récolte de l'équivalent d'un panier de girolles.

16/09/13: 85% de visibilité de la lune, T entre 14 et 16°C, 8 rosés des prés.

22/09/13: 93% de visibilité de la lune, T entre 14 et 22°C, 22 lépiotes élevées.

23/09/13: 86% de visibilité de la lune, T entre 14 et 23°C, 12 lépiotes élevées et un bol de pied de moutons.

27/09/13: 50% de visibilité de la lune, T entre 16 et 28°C, un demi panier de trompettes de la mort x 2 (environ 4kg), quelques chanterelles en tubes, quelques pieds de moutons, 6 girolles, 5 lépiotes élevées.

28/09/13: 42% de visibilité de la lune, T entre 16 et 23°C, une cinquantaine de girolles, une trentaine de pieds de moutons, 3 rosés des prés, 2 marasmes des oréades, une petite truffe d'été, 32 cèpes d'été, un cèpe de Bordeaux, 6 lépiotes, 4 cèpes edulis, une dizaine de chanterelles en tube.

30/09/13: 24% de visibilité de la lune, T entre 16 et 21°C, 7 cèpes d'été en bouchons, 200 gr de chanterelles, 2 lactaires délicieux, 100gr de pieds de moutons, quelques chanterelles en tube, 200gr de trompettes de la mort.  

Octobre

17/10/13: 24% de visibilité de la lune, T entre 13 et 20°C, une demi cagette de chanterelles en tube (1,5 kg), 150 gr de pieds de mouton, 50 gr de girolles.

Entre le 17/10/13 et le 26/10/13 récolte à chaque sortie (2 fois) d'un panier et demi de chanterelles en tube et de quelques pieds de moutons et de girolles.

Novembre (Les récoltes suivantes concernent celles réalisées pendant mon woofing, c'est à dire entre la Gironde et la Dordogne et non l'Isère. Le sol n'est pas calcaire, l'altitude se situe entre 10 et 119 mètres d'altitude).

Entre le 04/11/13 et le 07/11/13 récolte de quelques coulemelles.

08/11/13: 25% de visibilité de la lune, T entre 14 et 13°C, une dizaines de pieds de moutons, une boule de neige.

Entre le 09/11/13 et le 13/11/13 récolte de 14 lépiotes élevées, de 200gr de pieds de moutons, découverte d'un cèpe écrasé et d'un tapis de chanterelles jaunes.

19/11/13: 96% de visibilité de la lune, T entre 6 et 8°C, 1 kg de pieds de moutons, 2 kg de chanterelles jaunes, 3 lépiotes élevées.

22/11/13: 83% visibilité de la lune, T entre 4 et 5°C, 800gr de pieds de moutons, 3,5 kg de chanterelles jaunes.

 

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30 novembre 2013

L'odeur de la Terre: Le petrichor et la géosmine.

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Quel plaisir après une averse fraîche un soir d'été ou dans une chaude matinée automnale, de sentir cette odeur si particulière caractéristique de la terre mouillée par la pluie. Ce phénomène se nomme petrichor. Derrière ce nom barbare, se cache une réaction simple.

Défini pour la première fois en 1964 par deux scientifiques et géologues australiens (Bear et Thomas), le petrichor illustre la réaction du sol provoquée par une pluie froide sur la terre chaude. Le choc thermique engendré va faire se libérer des racines et des rhizomes des végétaux un liquide apparenté à une forme d'huile qui sera absorbée par les éléments qui les environnent : roches, terres, bois morts mais aussi air ambiant. On retrouve également ce liquide huileux sur les enveloppes des graines qui s'apprêtent à germer. Celui-ci leur permet de supporter la sécheresse.

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Mai il n'est pas le seul composant de ce que l'on nomme "l'odeur de la Terre". Au contact de l'eau, la géosmine produite par des bactéries, les actinomycètes (en particulier celles qui interviennent dans la fabrication de l'hummus) quand celles-ci se multiplient à l'aide de spores, va libérer une odeur très particulière qui se mélange à celle du petrichor et qui volatile, reste peu de temps dans l'atmosphère mais que les nez bien avertis reconnaissent sans mal. On peut retrouver des traces légères de cette odeur quand on retourne la terre du jardin.

D'un point de vue anthropologique (selon les travaux de l'anthropologue Diana Young), cette odeur nous est plaisante car elle correspond souvent aux notions d'élevage et d'agriculture. Le fait que celle-ci apparaisse suite à de fortes pluies après une période de sécheresse correspond dans l'imaginaire collectif chez de nombreuses ethnies, peuples ou cultures à l'arrivée des récoltes, au début de la pousse, à la fin de la famine ou le retour de l'eau pour abreuver le bétail. Mais elle permet aussi de manière instinctive de reconnaître une source d'eau potable d'une autre qui ne l'est pas. Cela explique pourquoi nous "y sommes sensibles à 10 partie par billion (20 à 60 ng/l), soit une goutte dans une piscine de taille olympique" (cf: ici).

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Aujourd'hui la molécule de géosmine (identitifiée par le chimiste américain NancyN. Geber en 1965) est employée dans de nombreux secteurs comme dans celui de la parfumerie pour son odeur naturelle, dans celui la gastronomie pour l'éllaboration des vins et la dégustation des poissons mais aussi dans celui de la recherche comme moyen de détection des points d'eau insalubres et des cultures polluées.

Le terme petrichor vient du grec -petros: pierre et -ichor: sang des dieux. Quand au nom de géosmine, il vient de -gê: terre et -osmê: odeur. De cette odeur, on dit qu'elle possède des arômes de betteraves, de champignons, de feuilles mortes, d'humus, de moisissures, d'herbe fraîche ou de décomposition. N'oublions pas non plus le rôle de l'ozone qui, à l'arrivée des molécules de petrichor et de géosmine dans l'atmosphère modifie en interagissant avec celles-ci leur composition et donc leur structure olfactive. 

 

Sources:

http://www.maxisciences.com/pluie/qu-039-est-ce-qui-donne-a-la-pluie-une-odeur-si-agreable_art29121.html

http://www.gurumed.org/2012/12/02/gosmine-lodeur-de-la-terre-quand-il-se-met-pleuvoir/

http://www.republicain-lorrain.fr/actualite/2013/07/21/le-parfum-d-apres-la-pluie-decrypte

http://www.lapetiteencyclopedie.fr/origine-de-lodeur-de-la-pluie/

27 octobre 2013

Les bienfaits des champignons.

Aujourd'hui je suis tombées sur un article dans Femina (à chacun son pêché) intitulé "Champignons, ils ont tout bon". Ravie des informations relatées dans celui-ci, je tenais à vous les partager. Néanmoins, je me permets d'ajouter quelques indications (parfois précieuses) et qui, en partie, nous rappel que les champignons sont souvent bons pour la santé si on prend les précautions nécessaires.

Avant de vous présenter quelques uns de ces délices des bois, il est bon de rappeler ces quelques points:

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- ne jamais consommer des champignons inconnus, dont on doute sur la comestibilité ou que l'on connait peut avant de les avoir présenté à un expert en la matière.

- ne pas consommer plus de 2 ou 3 fois des champignons dans la semaine et pas plus de 200 à 250 gr par repas. Ceux-ci sont composés en partie de kératine, la même dont sont faits nos ongles, la corne des rhinocéros ou la carapace des insectes. Notre estomac la digère mal et chez les plus sensible, peut créer des désagréments.

- ne pas consommer des champignons plusieurs jours après leur cueillette sauf s'ils ont été conditionnés (séchage, mise en bocaux etc) car ils se conservent très peu de temps après avoir été ramassés. De même pour les champignons transportés dans des sacs plastiques non alimentaires, le frottement avec la matière chimique peut les rendre toxiques.

- il faut toujours les manger bien cuit, sauf quelques espèces qui se consomment crues. Certains champignons sont allergisants (polypore soufré par exemple) alors prudence.

 

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Le cèpe:

Il est riche en minéraux indispensable à notre organisme dont le potassium qui est vital pour nos cellules et en phosphore, essentiel pour le bon fonctionnement de notre activité cérébrale. N'oublions pas le fer (anti-fatigue par excellence) et les vitamines B qu'il contient presque toutes. En somme c'est un dynamisant efficace qui permet de faire le plein d'énergie tout en favorisant la concentration et la réflexion.

Il existe 4 espèces majeurs de cèpes comestibles que l'on trouve sous les chênes, les châtaigniers, les sapins, les hêtres et les pins (ici cèpe d'été sous trouvé sous un châtaignier) 

 

 

 

 

 

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La Coulemelle:

Elle est très riche en vitamine D, produit à faible échelle par l'organisme humain grâce au soleil et qui permet de fixer le calcium sur nos os (et protégerait de ostéoporose). On le conseil aux enfants, aux ados en pleine croissance mais aussi aux femmes qui sont touchée par cette maladie. Récemment on aurait découvert des propriétés anti-cancéreuses chez ce champignon.

On la trouve sous les conifères et les feuillus des forêts, en lisières ou dans les champs et clairières.

 

 

 

 

 

 

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La trompette de la mort:

On la rencontre dans les forêts d'hêtres et de charmes. Elle appartient à la même famille que la chanterelle et la girolle. Elle contient 3 gr de fibres pour 100 gr de champignons ce qui aide et facilite de transite digestif. Mais il faut la consommer bien cuite,  surtout pour les estomacs fragiles (personnes sensibles, âgées ou malade).  

 

 

 

 

 

 

 

 

  

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La pleurote:

Ses polysaccharides stimulent le système immunitaire par l'augmentation de globules blancs dans le sang. Il est utile en hiver contre les divers affections nombreuses à cette période. Chose pratique on le trouve toute l'année sur les échoppes et dans la nature quand il ne fait pas trop froid. On peut même le faire pousser chez soi à l'aide de kit de pousse que l'on peut commander sur internet.

Il en existe plusieurs espèces, pas toutes comestibles. Elle pousse sur les feuillus morts ou mourants (ici pleurote en forme d'huître sur un noyer).

 

 

 

 

 

 

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La girolle:

Riche en vitamine A, elle permet à l'organisme de lutter contre la sécheresse de la peau et de garder son élasticité. Parfaite après une longue période d'exposition au soleil, un des principaux responsable du vieillissement. On la rencontre dans les forêts de feuillus ou mixtes, souvent là où se trouve les hêtres.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Le pied de mouton:

Frais, il possède 3 gr de protéines pour 100 gr de champignons ce qui est rare dans le règne fongique mais aussi végétal, ce qui le rend rassasiant. Dans le cadre d'un régime ou d'une alimentation surveillée il permet de conserver la masse musculaire.

Il aime aussi bien les forêts de feuillus, mixtes ou de résineux où il pousse dans la mousse et les feuilles tombées au sol.

 

 

 

 

 

 

 

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L'oreille de judas:

Nommé aussi "champignon noir", elle est considérée comme diurétique contre l’œdème généralisé, anti-tumoral, hypoglycémiant, anticoagulant et permettrait au taux de cholestérol de diminuer. Néanmoins une trop grande consommation de celle-ci pourrait provoquer des problèmes de santé plus ou moins grave selon les dernières études.

On la trouve sur les arbres sans écorce, en particulier les sureaux, toute l'année sauf quand le temps ce fait chaud et sec.

 

 

 

 

 

 

 

De plus:

Il existe bien d'autres champignons bénéfiques pour l’organisme comme le champignons de paris qui est un antiallergique respiratoire, la morille qui est un aliment riche en eau (75 à 80%), les polypore qui continent entre 30 et 73% de glucides ou le lentin du chêne qui augmente la vitalité de l'organisme. Le tout est de savoir les doser en fonction de ses besoins, de ses goûts et de sa santé. 

Sources:

Femina, semaine du 28 octobre au 3 novembre.

http://www.paniersaveur.com/Home/les-varietes/les-champignons/lentins-du-chene

http://www.complements-alimentaires.co/oreille-de-judas/

Et pour tout savoir:

http://smbcn.free.fr/articles/articles_pdf/valeur_alim_champ.pdf

 

18 octobre 2013

Chenille du pudibonde (Calliteara Pudibunda).

Voici la henille de la Pudibonde, un joli papillon de nuit timide qui s’effarouche quand on l'approche d'où son nom.  Il est aussi terne que la chenille est colorée et possède même du poil aux pattes. On le croise partout en France de mai à juin, jusqu'à 1000 mètres d’altitude. La chenille se nourrit de feuilles et n'est pas très difficile, on peut la  voir festoyer aussi bien sur un noisetier qu'un châtaignier, une ronce ou un chêne

 

Ses poils sont urticants uniquement en cas d'ingestion et lui servent de protection, tout comme sa couleur vive qui lui permet de mettre en garde ses prédateurs. Bref, une jolie créature des bois qui se remarque de loin et qui donne un peu de magie.

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3 octobre 2013

Expérience: temps de pousse du coprin chevelu.


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Depuis plusieurs jours et comme tout les ans, de nombreux coprins chevelus poussent dans le jardin, d'autant plus que l'été indien au quel nous avons droit semble les rendre encore plus prolixes.

Ci-dessous j'ai noté et illustré les prises de vue en fonction de la date (sur 4 jours) et des spécimens. A mon retour de vendanges je préciserais avec les températures et le taux de précipitation ainsi qu'une description du champignon en question.

Le coprin chevelu:

De son nom latin Corpinus Comatus (charmant), ce champignon est un bon comestible jeune que l'on peut manger cru ou cuit. Néanmoins il faut le consommer le plus rapidement possible, au risque de la voir noircir et devenir toxique. Il a une déliquescence rapide et qui se caractérise par la transformation des lamelle puis du champignon en "encre" noir.

On le trouve dans les ziones herbeuses, les clairières et les prairies. Les crottes de chiens et le crottin de cheval favorise leur pousse d'où leur présence parfois dans les parcs municipaux.

Observations:

jour n°1: 29/09: 

Températures

10h: 16°C

16h: 19°C

Humidex:

10h: 20

16h: 23

pluviométrie:

sur la journée: 0,2

 

jour n°2: 30/09:

Températures

10h: 16°C

16h: 21°C

Humidex:

10h: 20

16h: 24

pluviométrie

sur la journée: 7

 

jour n°3: 01/10:

Températures

10h: 16°C

16h: 23°C

Humidex:

10h: 20

16h: 26

pluviométrie

sur la journée: 1,6

 

jour n°4: 02/10:

Températures

10h: 16°C

16h: 25°C

Humidex:

10h: 20

16h: 27

pluviométrie

sur la journée: 0,2

 

Prise de vue 1

SAM_3880 SAM_4468 SAM_4507 SAM_4519

jour n°1: 29/09        jour n°2: 30/09       jour n°3: 01/10       jour n°4: 02/10

Prise de vue 2

SAM_3692 SAM_3875 SAM_4469 SAM_4503 

jour n°1: 29/09        jour n°2: 30/09       jour n°3: 01/10      jour n°4: 02/10

prise de vue 3

SAM_3686 SAM_4224 SAM_4482  SAM_4525 

jour n°1: 29/09        jour n°2: 30/09       jour n°3: 01/10           jour n°4: 02/10

Prise de vue 4:

SAM_3693 SAM_4223  SAM_4480  SAM_4526

jour n°1: 29/09        jour n°2: 30/09         jour n°3: 01/10          jour n°4: 02/10

prise de vue 5

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jour n°1: 29/09         jour n°2: 30/09        jour n°3: 01/10          jour n°4: 02/10

 

Conclusion (jour n°5: 03/10)

 

jour n°5: 03/10:

Températures

10h: 16°C

16h: 26°C

Humidex:

10h: 20

16h: 3

pluviométrie

sur la journée: 0,2

 

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Prise de vue 2         Prise de vue 3        Prise de vue 4          Prise de vue 5

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