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La Renarde des Alpes
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La Renarde des Alpes
  • Grande amoureuse de la nature, j’ai pu me rendre compte du besoin urgent de nature dans notre société. Fort de ce constat, je me consacre à mon échelle à faire découvrir les beautés de notre monde.
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17 mai 2018

Sortie en campagne 9.

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Marche paisible le long de l'Azergue dans l'Ain un soir de mai. Le temps est doux, les Saintes Glaces n'ayant pas encore frappées. Nous avons alors tout le loisir d'écouter le chant des oiseaux mais surtout, de nous exercer à l'enthomologie. Dans la pénombres, certains insectes commencent à se faire discrets. C'est le moment pour eux de sortir, dissimulés par l'obscurité de leurs prédateurs.

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La piqûre de certains provoquent sur les végétaux d'étranges formation. Cette ronce (Rubus sp.) en a fait les frais, à moins que la dégénération observer ne soit le fruit d'une mutation génétique, une grande partie du plan présentant des amas de feuilles effilées avec des rameaux naissants nains et souples. Un virus, un champignon, une bactérie, une erreur dans la formation des tissus à la naissance du plantule ou une piqûre d'insecte sont tout autant de pistes possible pour expliquer cette magnifique galle.

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Sur une feuille de chêne, une tenthrède verte (Rhogogaster viridis) est une mouche chasseresse qui se nourrie de petits arthropodes et d'asticots. Bon axillaire au jardin, ses larves phytophages imitent les chenilles. Elles sont peu aimées du jardinier car elles peuvent causer de très gros dégâts sur les arbustes du verger.

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La saison des amours bat son plein. Ce couple de Cantharis pellucida semble bien occupé. Ils illustrent l'importance d'employer les noms scientifiques pour parler d'une espèce, ces insectes n'ayant pas de noms communs.

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En Angleterre, ils sont surnommés soldier beetles en raison de leurs couleurs semblables à celles des uniformes des soldats britanniques du 18e et du 19e siècle. Leurs larves possèdent un corps mou et allongé brun qui se font à la couleur de l'humus. Elles chassent sur le sol et plus rarement dans la végétation les petits insectes. Les adultes ont un régime alimentaire plus variés et bien qui leurs arrivent d'être carnassiers, préfèrent se nourrirent de pollen et de nectar.

Ils appartiennent a la grande famille des cantharides dans les quels on trouve de nombreuses espèces. Divisés en deux sous-familles, la plupart d'entre eux sont toxiques et le signales par leurs couleurs voyantes. On dit alors d'eux qu'ils sont aposématiques à la manière des coccinelles, des guêpes et de certains serpents.

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Ce ne sont pas les seuls à être à la fête. Ces cantharides communes (Cantharis fusca) se différencient de leurs cousins Catharids pellucida par leur couleur noire. Carnivores, ils chassent à la lisière des bois, des haies et des fossés. La raréfection de leur habitat a conduit à une fulgurante dimunition de leur population. 

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L'hyponomeute du fusain (Yponomeuta cagnagella) est un papillon blanc tacheté de de noir qui a une progéniture très prolixe. Ses chenilles se nourrissent de fusains d'Europe (Euonymus europaeus) sur lesquels elles tissent de grands cocons et dévorent les feuilles. Bien qu'impressionnants, les dégâts ne sont que peu impactants pour les arbres et ne détruisent que les jeunes plans, limitant ainsi le renfermement du milieu.

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Le bombix du chêne (Lasiocampa quercus) prend parfois le nom de minime à bandes jaunes. Sa chenille, contrairement à son nom, se nourrie d'une grande variété d'essences dont la bruyère  arbustive, l'aulne commun et le noisetier commun (Corylus avellana) comme ici. Pondus en vol, les oeufs sont posés sur les feuilles au hasard. Gourmandes, les larves qui en sortent mangent pratiquement aussi vite qu'elles ne digèrent, ce qui donne parfois des sueurs froides au horticulteurs qui les croisent. Sur cette photographie, il s'agit d'un individu qui semble avoir atteint sa dernière mue. La prochaine étape pour cette chenille est la mue puis l'imersion en adulte que l'on nomme alors imago. Présent partout en France, il n'a pas été recensé en Corse depuis 1980, signe que celui-ci à peut être disparu de ce territoire, signe qu'il en a peut être disparu.

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Le datura stramoine (Datura stramonium) ne va pas tarder à pointer son nez. Plante des sorcières, il pullule l'été sur les forums d'identification végétale. Toxique, elle cause chaque année des empoisonnements. Ce n'est pas pour autant une plante à méprise. Son origine incertaine (il serait mexicain) contribue au mystère qui l'entoure. Que cela soit en Inde, au Mexique, dans les montagnes des Alpes ou dans sur les plateaux du Maghreb, il est depuis des centaines d'années utilisés dans des rites magiques et chamaniques. Cependant, le néophyte ne serait s'y laisser tenter, quelques grammes de datura ingérés pouvant causer une mort lente et douloureuse. Elle entre également dans les rites vaudouistes de zombification qui font frémir l'imaginaire occidental.

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La grande berce (Heracleum sphondylium) est la plante symbolique d'Hercule, le célèbre héros mythologique. Elle se rencontre sur les sols à tendance humide et riches en matière organique. Elle attire de nombreux insectes qui y trouvent refuge pour se nourrir et pour chasser.

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Adorée à l'antiquité, elle est appelée parfois patte d'ours ou patte de loup en raison de la forme de ses feuilles à la foliole très découpée. On l'associait au moyenne âge à la magie blanche, peut être en raison de la couleur de ses grandes ombelles. Comestible, on peut presque tout manger chez elles, que cela soit les tiges, les feuilles ou les graines à l'odeur de mandarine. Bien que n'étant pas aussi photo-sensibilisante que la berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum), elle peut elle aussi provoquer des dermites plus ou moins importantes, d'où l'importance de la manipuler avec précaution pour ne pas se blesser.

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Le printemps se vêt tout de blanc. Le lamier blanc (Lamium album) est le seul lamier dont on fait usage en phytothérapie. Expectorant et aidant au renforcement du système sanguin, on l'utilisait en médecine populaire (selon la théorie de signatures), pour aider à la lactation du fait de sa blancheur qui évoque la couleur du lait.

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En voilà un qui a fait de la gonflette. L' Oederma nobilis est insecte n'ayant que pour nom leur nom scientifique. Les mâles présentes des fémurs supérieurs extrêmement musclés pour séduire les femelles, ce que l'on retrouve parfois chez l'espèce humaine. Il se nourrit du nectar et du pollen des fleurs printanières.

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La stelalire hostellée (Stellaria holostea) couvre les sous-bois et les abords des lisières. Son nom signifie "constitué par des ossements" en raison de ses tiges semblables à des os de fémur de part les noeuds marqués à leurs extrémités. Cassante d'où son surnom de craquer, on l'utilisait par effet de miroir comme remède aux fractures.

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Sa reproduction la rend très compétitive. Elle possède des fleurs qui donnent des graines, qui légères, sont dispersées par le vent mais aussi, des rhizomes traçants qui la multiplie par reproduction végétatives comme chez les fraisiers. On peut consommer les jeunes pousses et les jeunes feuilles en salade mais il faut prendre garde à ne pas en abuser, au risque de subir ses effets laxatifs pouvant parfois dégénérer. Riche en saponines et flavonoïdes, elle peut être consommée pour aider à la digestion mais aussi appliquée sur la peau pour soigner certaines lésions cutanées.

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L'armoise commune (Artemisia vulgaris) est la plante des femmes et d'Artémis, la déesse protectrice des souffrantes. Légèrement toxique, elle est employée bien souvent pour calmer le flux menstruel et les douleurs que celui-ci engendre. Présente sur presque tous les continents, elle est utilisée dans les cultures chamaniques comme plante rituelle. Un usage trop important ou trop régulier peut conduire à des vomissements.

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Une chasseresse se tient à l'affût sur sa toile. Les araignées sont connues pour les toiles mais certaines préfères vivre au sol et courir après leurs proies en sortant de leur tanière creusée dans le sol et recouverte de soie. La Bagheera kiplingi a même fait le choix de devenir végétarienne pour ne pas subir de concurrence.

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Les guêpes sont en pleine effervescences, la construction des nids semble bien entamée. Il pourrait s'agir ici de guêpes communes (Vespula vulgaris) qui utilisent leurs mandibules pour racler le bois mord. Mâché puis régurgité en boulettes, le bois devient papier et permet de construire les alvéoles qui accueillent les oeufs.

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Au d"tour d'un chemin, une fleur de lilas tombée au sol. Nous longeons les terrains d'une grande et célèbre pépinière. C'est l'occasion de ramener un petit bout de printemps avec soi.

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Le temps de la récolte commence à prendre fin pour certaines fleurs. L'ail des ours (Allium ursinum) est sur sa fin, les pistils gonflées des fleurs indiquent qu'il n'est plus le moment de la récolter, il faudra donc attendre l'an prochain, d'autant plus si aucun bocal de pesto cette délicieux plante n'a été réalisé. Pas de panique, il reste bien des choses à mettre dans le panier, l'aubépine par exemple n'a pas finie de fleurir, en particulier dans les étages plus montagnards de la région. Peut être fera-t-elle l'objet du prochaine article.

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21 février 2018

Sortie en campagne 8.

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C'est l'hiver. Le temps est gris mais de nombreux oiseaux sont de sortie. On prend son mal en patience devant la grisaille, on dessine, on boit des chocolats chauds devant la télé et le feu de la cheminée, on attend avec espoir l'arrivée des premières fleurs. Pour tromper l'ennuie, on les traces sur papier, en se disant qu'elles seront vite là. Enfin, elles arrivent. Perces-neige, narcisses, nivéoles d'hiver, violettes odorantes, primevères acaules ... tout autant d'espèces qui s'accomodent du froid et qui présentent leurs premiers pétales. Et puis on s'inspire de la nature, on se dit qu'à défaut d'en avoir dans son chez soi, on la reproduit par morceaux.

J'ai repris les crayons, ça faisait longtemps. Un gros-bec casse-noyaux et une mésange charbonnière dans un cadre, quelques perces-neige, de trois coups de tampon sur des papiers colorés et puis retour aux d'études.

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C'est aussi le moment de terminer les illustrations en retard, celles qui ont débuté à l'automne avec l'abondance des courges et daturas dans le jardin et, qui ont été abandonnées aux premiers grands froids de l'hiver.

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Et puis il y a les oiseaux, ceux qui viennent manger les graines du "père", déposé devant la fenêtre de la maison familiale. Il y a bien ou deux chats gourmands qui les lorgnent depuis le rebord mais les mangeoires leurs restent inaccessibles. Et quand bien même ils arrivent à les atteindre, la vue dégagée ne leur permet pas d'atteindre leurs proies à plumes qui peuvent se repraîtrent tranquillement. 

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Le gros bec casse-noyaux (Coccothraustes coccothraustes) est un oiseau farouche au plumage coloré. Son bec massif et sa mâchoire musclée qui lui donnent cet air massif lui permettent de broyer les noyaux des fruits pour se nourrir de leurs amandes. Griottes, cerises, cormes ou amandes, rien ne lui résiste. Fait surprenant, la couleur de ses pattes dépend de la période de l'année. Celles-ci deviennent rose-corail au printemps. À voir l'individu de la photo, il ne devrait donc pas tarder. 

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Bien qu'il soit difficile à observer, il est souvent présent dans les vergers et les grands jardins. On le rencontre aussi dans les forêts de feuillus. La plupart du temps il stationne dans les sommités des arbres, toujours très haut perché. Cependant, on peut le croiser au sol quand il se nourrir des fruits tombés, surtout après les grands vents chauds que l'on rencontre à la fin de l'été. Cependant, il ne dédaigne pas manger quelques insectes, en particulier au printemps où ils compose l'essentiel de son régime alimentaire.

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Le tarin des aulnes (Spinus spinus) peut facilement se confondre avec un serin cini (Serinus  serinus). Il s'en différencie par la calotte noire sur la tête du mâle, des joues beaucoup moins grisées et son régime de plumes sur les ailes formant des barres noires et jaunes.

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L'hiver il quitte les forêts pour rejoindre les ripisylves (d'où son nom de tarrin des aulnes, en référence à cet arbre qu'y aime ce type de milieu) et les mangeoires des habitations à la recherche de graines, son alimentation principale. Il n'est pas rare de le voir se déplacer à cette période de l'année avec d'autres passereaux, en particulier avec les chardonnerets élégants.

DSC08680Le chardonneret élégant (Carduelis carduelis) est un oiseau facilement identifiable à son maque rouge qui lui cerne l'avant de la tête et qui permet aux plus aguerris de différencier les mâles des femelles. Chez les premiers, la tâche rouge déborde sur l'arrière de l'oeil, tandis que chez les secondes, elle s'arrête très exactement au niveau de l'oeil. 

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Il fréquente les bois, les lisères et les zones de régénérescence forestière. On le croise aussi dans les taillis des tourbières où il prend plaisir à dévorer les graines des cardères sauvages (Dipsacus fullonum).

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La mésange noire (Periparus ater) ressemble par bien des aspects à la mésange charbonnière (Parus major). Néanmoins, elle n'en a pas le plastron noir sur le poitrail ni les couleurs éclatantes. C'est une espèce forestière et montagnarde qui aime s'installer dans les conifères.

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Elle est timide mais n'évite pas pour autant les jardins, on peut l'entendre au printemps. Comme la plupart des mésanges elle possède un régime alimentaire ubiquiste, c'est à dire qui est composé d'une grande diversité d'aliments : insectes, baies, graines, petits mollusques, bourgeons et aiguilles d'arbres. C'est un très bon auxiliaire au jardin mais aussi en arboriculture car elle consomme la plupart des ravageurs. Posséder un bosquet de résineux (épicéas, pins, sapins) permet de l'acceuillir chez soi ou sur son exploitation et de profiter de son action bénéfique sur les productions. Peu difficile, elle niche aussi bien dans les cavités des arbres, entre les racines, dans les terriers de rongeurs, dans les murs ou les failles de la roche.

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La mésange bleue (Cyanistes caeruleus) est reconnaissable à sa calotte bleutée et à son oeil barré de noir. Elle apprécie les forêts de feuillus, en particulier celles de chênes. Il n'est pas rare de la voir cohabiter avec sa cousine la mésange charbonnière. Cependant elle se rencontre dans une grande diversité d'habitats et peut monter haut en altitude.

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Ces mésanges charbonnières (Parus major) ont un comportement typique de leur espèce. Elles se déplacent en bande, chassent les autres oiseaux qui s'apporchent d'un peu trop près des ressources quand leur nombre leur permet.

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Outre les mésanges, on peut rencontrer des pinsons comme ce pinson du nord (Fringilla montifringilla). C'est un oiseau superbe présentant un poitrail orange. Le mâle possède une calotte noire qui permet de le reconnaître au premier coup d'oeil. Ci-dessous de photos permettant de faire la distinction des adultes des deux sexes par leur dimorphisme.

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C'est un oiseau migrateur qui quitte le grand nord pour passer l'hiver dans nos hêtraies et qui parfois se montre à nos fenêtres. Les forêts de Chartreuse étant principalement composées de hêtraies -sapinières, il n'y ait pas rare de le rencontrer à cette période de l'année. En vol on le reconnaît à son croupion blanc, bien visible quand on l'observe depuis le plancher des vaches. Auprès des mangeoires on le voit peu souvent seul, très souvent il est accompagné de bruants, de moineaux et de pinsons des arbres.

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Le pinson des arbres (Fringilla coelebs) est un pinson qui s'observe toute l'année dans nos forêts. Comme souvent chez les passereaux, le mâle est très coloré alors que la femelle est plus discrète. Il fait preuve d'une forte adaptabilité et peut aussi bien se trouver en forêt que dans les parcs et les périphéries des grandes agglomérations.

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Très sociable, il ne devient territorial que lorsque la période de reproduction approche. Les couples se forment alors et s'éloignent du groupe qu'ils réintégrons après l'envol des petits. Il faut savoir que les mâles se réunissent ensembles de leur côté, que cela soit pour se nourrir ou migrer, tandis que les femelles se rapprochent des unes et des autres avec les jeunes qui ne sont pas encore en âge de se reproduire. Si ce comportement est commun chez les grands mammifères (éléphants, bouquetins, cerfs, baleines ...), il est relativement peu courant chez les oiseaux.

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Parmi les oiseaux rois au jardin, il faut compter sur sur le rouge-gorge familier (Erithacus rubecula). Solitaire et territorial, il n'hésite pas à chasser les autres passereaux de son air de nourrissage. Migrateur, il cède le temps de l'hiver son territoire à des individus de la même espèce plus nordiques. Pour arriver à ses fins, il présente son plastron coloré, s'agite et ouvre les ailes afin d'intimider ses adversaires. Discret, il ne migre que de nuit et cache avec habilité son id dans des cavités.

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Il faut être bien patient pour observer au petit matin les rouges-gorges fraîchement arrivés de leur périple nocturne. Bien que robuste, il n'est pas un habitué des vols longues distance, passant la plupart de sa vie dans les milieux forestiers, boisés et dans les jardins arborés. En cette période de disette, il s'approche des fenêtres à la recherche de nourriture. Incapable de se nourrir sur les boules de graisse, il préfère les graines de tournesol. Attention ! Jamais de pain pour les oiseaux, celui-ci n'étant pas assimilable pour ces derniers, ils en meurent bien souvent après une consommation prolongée.

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Lors d'une promenade tardive, nous tombons à quelques pas de la maison sur cette harde de chevreuils (Capreolus capreolus). Peu inquiétées par notre présence, les 4 femelles qui la composent broutent tranquillement, la chasse étant passée et la présence du loup n'étant plus établie dans le secteur depuis quelques années. La nuit tombant, nous faisons demi-tour, les laissant paître tranquillement. à la lisière de la forêt.

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Le soir tombe et le gel arrive, il est temps de rentrer. Au revoir la Chartreuse, bonjour Lyon. Les cours reprennent, il faut être au rendez-vous. Plus que quelques mois à travailler d'arrache pied et le saint Graal sera à nous. En attendant, c'est le nez plongé dans les cahiers de cours, entre deux sorties de la LPO, que j'attends avec impatience le printemps. Déjà la récolte de l'ail des ours s'organise en vue de l'arrivée de mars.

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26 juin 2017

Sortie en campagne 8

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Visite des marais de Montagny qui sont une ENS, c'est à dire un "Espace Naturel Sensible" qui a vocation à protéger les espèces et les pratiques locales tout en proposant un espace de sensibilisation au public. Les ENS font appel à la médiation entre les différents usagers de la nature. Pendant cette matinée de promenade nous avons pu voir des animaux et des plantes à fleurs remarquables que je m'empresse de partager avec vous.

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L'orchis bouffon (Anacamptis morio) est une orchidée sauvage terrestre que l'on trouve dans les prairies ensoleillés. Elle fait l'objet de protection dans la région Nord-Pas-de-Calais. Sa floraison s'étale de mars à mai selon les altitudes et le substrat du sol sur le quel elle pousse.

 

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Aperçu d'un orchis bouffon atteint
d'albinisme, c'est à dire blanc car
ne produisant pas de pigments.


Hélas, lors de notre visite de l'ENS, le champ qui était couvert d'orchis bouffon a été fauché. Il en reste cependant un bon nombre sur les parcelles alentours. C'est un exemple criant de l'importance de la concertation qui doit être menée entre les différents acteurs d'un territoire pour sauvegarder les espèces à forte valeur.

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On ne trouve pas que des orchidées dans l'ENS de Montagny. De nombreuses espèces animales ont élu domicile dans ces marais qui présentent un faciès particulier où se croisent le haut et le bas marais, des landes humides, des prairies de fauches, des mares mais aussi des haies et des pâtures à bovins.

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Le lièvre commun (Lepus europaeus) est une espèce présente dans de très nombreux pays et continents mais sa population est en fort déclin depuis 30 ans sans que les causes soient clairement identifiées ce qui est préoccupant pour son devenir et qui pourrait conduire à une nouvelle réglementation de chasse.

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L'œdicnème criard (Burhinus oedicnemus) est un oiseau qui n'est pas facile à observer. Sa population sur le déclin a poussé l'UICN à lui attribuer le statut LC = quasi menacée. Bien que dans une zone humide, nous avons pu observer un couple de cette sur une bute à la végétation sèche et claire semé. Ce limicole (petit échassier) se distingue par son grand oeil doré et son bec court.

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L'orchis à fleurs lâches (Anacamptis laxiflora) est une espèce protégée dans de très nombreuses régions dont Rhône Alpes et cela depuis 1990. Dans d'autres elle a complètement disparu comme c'est le cas en Île de France. Elle peut se confondre avec l'orchis mâle (Orchis mascula) mais s'en différencie par un labelle dépourvu de tâches. C'est dans les prairies humide qu'elle est la plus commune.

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Le flambé (Iphiclides podalirius) est un papillon de très grande envergure dont les chenilles apprécient les feuilles des arbres fruitiers. Il couvre l'Eurasie et est présent presque partout en France. Considère comme quasi menacé, il n'est pour le moment protégé qu'en Île de France. Il butine une sauge des prés (Salvia pratensis).

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3 août 2016

Sortie en campagne 7.

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Parfois l'été le ciel se couvre et de gros orages de chaleurs peuvent éclater. J'adore ces moments juste avant la pluie où l'on sent l'atmosphère lourd voire pesant et où l'on peut entendre gronder au loin. C'est un signe annonciateur de pousser de champignons ce qui, vous vous en doutez, me mette carrément en joie.

 

Quelques orchidées.

Cette année j'ai trouvé la période de floraison des orchidées relativement longue ce qui n'est pas allé sans me déplaire bien au contraire (comme vous avez pu le voir sur le blog). Sur la photo de gauche on peut voir un orchis pyramidal (Anacamptis pyramidalis) et sur celle de droite un ophrys bourdon (Ophrys fuciflora) un peu fatigué.

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Le faucon crécerelle (Falco tinnunculus).

Ce petit faucon est commun en France et s'observe sur les cimes des arbres et des pilonnes électriques. Ici il s'agît d'un mâle car il possède un plumage bleu-grisé sur la tête et la nuque. Nous avons la chance d'avoir actuellement un couple qui s'est installé à quelques mètres de la maison. Quand les petits seront autonomes, le couple se séparera. Les faucons crécerelles sont solitaires et défendent avec vigueur leur territoire.

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L'orchis bouc (Himantoglossum hircinum).

Avec l'orchis géant (Himantoglossum robertianum) il fait parti des deux seules espèces d'himantoglossum présentes en France. C'est la toute première fois que je le vois pleinement fleurit et que je peux respirer sa bonne odeur de ... bouc. Loin de ce qu'on peut lire sur cette orchidée, je trouve son odeur plutôt agréable et sucrée quoi qu'écoeurante. Très grande (elle peut faire parfois un mètre), on la reconnaît facilement à son long labelle tortillé.

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La coronille bigarrée (Coronilla varia).

Elle tient son nom des ses fleurs blanches et roses. On ne la trouve que dans les pelouses et les talus calcaires, souvent en lisière de bois ou de champ dans des sols secs ou légèrement humides. Résistante elle peut supporter des températures bases, jusqu'à - 15°C voire - 20°C si elle se trouve protégée par des arbres.

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Le chataîgnier commun (Castanea sativa).

C'est dans les vieux châtaigniers comme celui-ci que l'on peut voir un grand nombre d'oiseaux et parfois même, quelques chauves-souris quand le tronc est creux. Le tout est de se mettre à l'affût. Les mésanges à longue queue (Aegithalos caudatus) et les mésanges charbonnières (Parus major) s'y observent aisément.

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Les rosiers sauvages (Rosa sp.).

Il existe énormément d'espèces et de sous-espèces de rosiers sauvages et une bonne partie d'entre-elles ont servit à créer nos espèces actuelles de rosiers. Certains servent encore de support aux greffons d'espèces magnifiques mais fragiles. Le plus courant dans nos campagnes reste l'églantier (Rosa canina).

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L'observation des chevreuils.

Nous avons la chance dans notre campagne de pouvoir croiser beaucoup de chevreuils (Capreolus capreolus). C'est l'occasion d'essayer notre nouvelle paire de jumelle. Pour la peine pas besoin d'être à l'affût, les animaux sont peu farouches et il n'est pas rare d'en croiser 5-6 dans le même secteur et en 15 minutes de marche. Ce soir là nous sommes tombés sur trois mâles dont un magnifique brocard et deux femelles plus timides.

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À la tombée de la nuit. 

 À la tombée de la nuit certains animaux sortent et commencent à partir en quête de nourriture. D'autres s'habritent. C'est un moment que j'apprécie pour observer les papillons, ceux-ci sont souvent dans un état semi-léthargique et se laissent approcher sans mal. C'est le cas de ce joli papillon posé sur une fleur fanée de plantain.

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Le mot de la fin.

Sortir le soir quand il fait chaud et que le crépuscule s'intalle est vraiment agréable. On peut se familiariser aisément avec ce que l'on nomme les bruits de la nuit. C'est une habitude familiale qui s'inscrit dans la "ballade digestive d'après repas" et j'avoue avoir désormais du mal à ne plus pouvoir la pratiquer du fait de notre installation en ville mais je profite de bien d'autres choses dont je vous parlerai prochainement.

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25 juillet 2016

Sortie en campagne 6.

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Pour cette sortie en campagne nous nous sommes transformés en féroces chasseurs ... d'orchidées. Les talus sont propices pour nos recherches et nous n'avons pas été déçus. Le temps gris et maussade a été un plus et bien que quelques gouttes de pluies se soient invitées, nous avons profité pleinement de notre week-end.

 

L'épiaire des bois (Stachys sylvatica).

Cette jolie plante des lisières de bois est plus discrète que ne le laisse voir les photos et passe souvent inaperçue. Bien qu'elle n'en soit pas une, elle est surnommée ortie puante en raison des poils non-urticants de ses feuilles et de la mauvaise odeur qui s'en dégage. Ses boutons floraux ont un suprenant goût de champignon.

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La centaurée jacée (Centaurea jacea).

C'est une vivace qui pousse abondamment l'été dans les prés de fauches au sol plutôt pauvres en nutriments. Elle aurait des vertus digestives comme la plupart des plantes possèdant des tanins et des composés amers. On la reconnaît à ses pétales violets et à son involucre couverte de grosses écailles brunes.

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Le sceau de Salomon multiflore (Polygonatum multiflorum).

Il existe trois espèces de sceau de Salomon dont deux qui peuvent facilement se confondre : le sceau de Salomon multiflore (Polygonatum multiflorum) et le sceau de Salomon odorant (Polygonatum odoratum), dont les fleurs sont moins nombreuses et la tige plus anguleuse. On pensait autrefois à tort qu'en raison de la forme de leur tubercule les sceaux de Salomon pouvaient soigner les fractures osseuses de tout type.

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Le hanneton commun (Melolontha melolontha).

C'est un gros insecte dont la vie sous la forme adulte (imago) est éphémère, pas plus d'un mois alors que la larve peut vivre 2 à 5 ans sous le sol en se nourrissant de racines. Il sert de nourriture à de nombreux animaux comme les taupes, les chauves-souris ou encore les hérissons. Ses populations sont depuis 50 ans en déclin.

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La thomise variable (Misumena vatia).

J'aime beaucoup le surnom d'araigné crabe qu'on lui donne souvent. Celle-ci se fond parfaitement avec cette fleur de scabieuse sur la quelle elle attend en embuscade. Certaines femelles sont capables de changer de couleur en fonction de la fleur où elles chassent, non pas pour se cacher aux yeux de leurs proies qui ont une perception différente des couleurs de nous mais pour passer inaperçues auprès des prédateurs, à savoir les oiseaux.

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L'ophrys bourdon (Oprys fuciflora).

Nommée aussi ophrys frelon, cette orchidée massive se reconnaît à son large labelle et à son éperon dressé. Elle n'est pas toujours simple a identifier car il existe énormément de sous-espèces de cet ophrys et a la particularité de s'hybrider facilement avec des espèces plus ou moins proches. Comme la plupart des ophrys, l'ohrys bourdon apprécie les sols calcaires et pousse le plus souvent sur les coteaux d'herbe rase.

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Une histoire d'hybridation.

Voilà un exemple d'hybridation comme cité un peu plus haut. Ici il s'agît de l'hybridation de l'ophrys bourdon et de l'ophrys apifera ce qui donne l'ophrys x albertiana. Scientifiquement on rédige son nom de la sorte : Ophrys apifera x fuciflora = Ophrys x albertiana. Le X ici désigne que la plante a pour spécificité d'être un hybride.

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L'ophrys abeille (Ophrys apifera).

Voilà le portrait de l'ophrys apifera. Pour cet ophrys il existe aussi de nombreuses sous-espèces qui ne sont pas toujours simples à identifier. Pour le différencier rapidement de l'ophrys bourdon, l'éperon du labelle est dirigé vers l'arrière et n'est pas toujours visible. Sa pollinisation se fait par des abeilles solitaires mâles qui prennent les fleurs pour une partenaire potentielle allant jusqu'à tenter de s'accoupler avec, prenant au passage le pollen.

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L'orchis pyramidal (Anacamptis pyramidalis).

Cette année on a pu en voir de partout, il semblerait que les conditions aient été très favorables à cette belle orchidée. On la reconnaît à la masse importante de fleurs roses disposées en pyramide au sommet de la tige. N'ayant pas de nectar, elle attire les papillons qui la pollinise par sa forme, sa couleur et son parfum.

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Le mot de la fin.

Il est temps de se mettre le nez dans les tableaux d'hybridations chez les ophrys et les autres orchidées indigènes. Ce n'est pas toujours simple mais on peut trouver sur le site de la société d'orchidophilie de bons outils pour se lancer dans leur détermination, d'autant plus que la recherche d'hybrides rares constituent pour les passionnés un véritable Graal. Certains n'ont été vu pas plus 'une dizaine de fois sur tout le territoire français.

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15 mai 2016

Sortie en campagne 5.

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Petit week-end en campagne au pied du Mont Ventoux. On voit encore au loin des nappes de neige mais dans les vignes et les champs de lavandes, c'est la pluie qui règne son plein. Entre deux éclaircies, nous avons pu sortir le bout de notre nez et affronter le froid pour photographier les nombreux oiseaux présents.

 

Le geai des chênes (Garrulus glandarius).

 Le geai des chênes est un oiseau bruyant qui s'identifie facilement au régime de ses ailes composé de plumes bleues azures et noires. Il est capable de produire une multitude de sons et de cris d'alertes, il peut même imiter le chant de la buse variable (Buteo buteo). On le trouve dans les forêt de feuillus et mixtes où il peut trouver facilement des fruits et des baies sauvages. Il s'aventure aussi dans les vergers et les jardins des particuliers.

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La gagée des champs (Gagea villosa).

Il ne faut pas la confondre avec sa cousine, la rare gagée jaune (Gagea lutea). On peut la rencontrer jusqu'à la fin avril. On la détermine par la forte pilosité que l'on trouve sur la plante et sa taille (10 à 20 centimètres). C'est dans les collines et les montagnes (jusqu'à 1800 mètres) qu'on l'a rencontre le plus. Elle fait l'objet d'une protection sur l'ensemble du territoire français. La ramasser ou la détruire peut s'accompagner d'une très forte amende.

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Le milieu forestier.

Il est à l'image du climat local : rude. Les arbres et arbustes les plus communs composants la forêt "presque" naturelle sont les cèdres, les chênes, les cornouillers mâles, les prunelliers, les rosiers sauvages et les pins. Les chênes sont des arbres formant une ombre peu dense ce qui permet à plusieurs espèces herbacées de pousser au sol. Cela permet d'admirer des fleurs qui demandent des conditions particulières pour pousser.

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Le cornouiller mâle (Cornus mas).

C'est un arbuste peu rependu en France qui a la particularité de donner des fleurs avant ses feuilles. Petites, elles forment cependant sur l'arbre nu un nuage jaune imposant. Bien que petit, il est résistant et pousse sur les sols calcaires. On l'employait pour ses vertus mellifères, ses fruits riches en vitamines et en sucre, son feuillage qui attire le gibier de chasse-à-coure et ses racines qui ont l'avantage de fixer le sol durablement.

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La mésange à longue queue (Aegithalos caudatus).

Cette toute petite mésange porte bien son nom. Sa longue queue colorée de noir/gris/blanc/rose et son corps rond la rendent facilement identifiable. On peut la voir un peu partout en Eurasie, du moins dans les zones éloignées du Grand Nord. Elle s'observe toujours en bande dans les arbres et les taillis où elle cherche sa nourriture.

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L'anémone trilobée (Anemone hepatica). 

 Elle tient son nom de ses feuilles trilobées rougies qui ont la forme et la couleur d'un foie. Dans la théorie des signatures, on pensait qu'elle soignait l'organe susnommé en raison de leur ressemblance. C'est dans les broussailles et les sous-bois herbeux et calcaires qu'on peut la trouve, jusqu'à 2200 mètres d'altitudes.

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La bergeronette grise (Motacilla alba).

Ce petit oiseau noir et blanc est commun en campagne. Vif, il ne tient pas en place et est toujours à la recherche d'insectes et de vers. On peut l'observer dans les champs dont le sol a été retourné, dans ceux où du fumier a été épandu ou dans ceux qui sont légèrement humides et qui attirent de nombreux invertébrés.

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La passerage drave (Lepidium draba).

On la nomme parfois brocolis sauvage ou pain blanc. C'est un légume sauvage oublié originaire des régions orientales et méditerranéennes. On en consomme les graines comme un condiment piquant, les feuilles en salade et les jeunes pousses/inflorescences crues ou cuites à la vapeur. Les anciens pensaient à tord que cette plante pouvait soigner la rage. De ce fait on l'employait surtout dans les soins vétérinaires populaires.

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La pensée des champs (Viola arvensis).

 La floraison de cette pensée est assez étendue, d'avril à octobre en fonction des régions. Elle aime les sols bien drainés, souvent arides, pierreux et peu hospitaliers. Elle ne craint pas le froid, ni le vent, ni de subir un ensoleillement prolongé. De ce fait on la trouve dans toute l'Europe sur des terres en friches et difficiles.

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Le bruant proyer (Emberiza calandra).

C'est un oiseau petit mais qui a du coffre. Son plumage tacheté et terne lui permet de se dissimuler dans fourrés sans difficultés. On le rencontre dans les plaines et les plateaux où l'agriculture est développée. On le voit souvent sur des postes élevés sur les arbres et les haies d'où il peut chanter et observer les autres oiseaux.

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La sylviculture en milieu semi-montagnard.

La culture des résineux en France est importante. Ces arbres rentre dans une multitude d'usages : bois de chauffe, bois de charpente, planches ... la liste est longue. En France on compte 3 à 4 essences très utilisées : le sapin, l'épicéa, le pin sylvestre et le pin douglas, le plus populaire de tous, venu des États-Unis. 

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La galle en champignon (Andricus dentimitratus).

Cette galle est due à un petit insecte (Andricus dentimitratus) de la famille des Cynipidae comme c'est le cas de la galle de l'églantier (bédégar). La femelle pond ses oeufs dans les glands qui vont produire du tissus plus que nécessaire et souvent, de manière anarchique ce qui donne cette forme de champignon. Les larves vont s'en nourrir puis à maturité, sortir de leur cage dorée en perforant la paroi du gland vidé de sa substance.

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Le prunellier (Prunus spinosa).

Il porte de nombreux noms comme celui d'épine noire, de buisson noire ou de prunellier commun. C'est le prunier sauvage. C'est une espèce pionnière qui s'installe souvent en lisière de bois ou dans les champs laissés à l'abandon. Ses fruits sont instragints, amers et font une délicieuse eau de vie. Petit mais dense et épineux, le prunellier est utilisé pour fabriquer des haies naturelles impénétrables qui font le bonheur des mésanges.

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La chenille processionnaire du pin (Thaumetopoea pityocampa).

 Cette chenille venue d'ailleurs pose bien des soucis à la faune, à la flore et aux productions humaines. Ses poils urticants peuvent provoquer des lésions pulmonaires et des oedèmes chez les chiens qui ont la mauvaise idée d'en croquer. Cette espèce affaiblit aussi gravement les arbres sur les quels elle vit et se nourrie.

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Le muscari à grappe (Muscari neglectum).

C'est un des muscaris sauvages les plus communs en France. C'est surtout dans le sud qu'on le rencontre. On le rencontre dans les pelouses sèches, les champs d'herbes rases et les vignes. Il a été introduit depuis peu dans d'autres régions du monde où il semble avoir un caractère envahissant si ce n'est pas invasif.

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Le passé géologique de la région.

On l'oublie parfois mais le sud de la France est riche en fossiles. Au delà de ceux des ammonites et nautiles plutôt communs, on trouve parfois de véritables trésors et le mont Ventoux ni fait pas exception. Fémurs de dinosaures du Jurassique, dents de requins, crânes de crocodiles, oeufs ... la liste est longue.

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L'orchis géant (Himantoglossum robertianum).

Cet orchis a été renommé une multitude de fois depuis son identification. C'est l'une des plus grandes et des plus massives orchidées de France mais aussi, l'une des premières à fleurir. On la rencontre sur le pourtour méditerranéen sur les sols calcaires. Ces dernières années l'orchis géant remonte vers le nord de la France par la vallée du Rhône. Ses graines se disséminent par l'action du vent, on le dit à dissémination anémochore.

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Le chardonneret élégant (Carduelis carduelis).

C'est un petit passereau que l'on peut rencontrer dans presque tous les pays de l'Eurasie. Le mâle se différencie de la femelle par sa tâche rouge qui englobe toute la face est passe derrière les yeux. À la fin de l'été on peut le voir perché sur les sommités fanées chardons et en particulier les cardères pour en manger les graines.

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Le mot de la fin.

Super ballade, super week-end. Nous avons pu voir une grande variété d'oiseaux et même les pister, surprendre un jeune brocard et toucher la neige. Bref, un vrai plaisir. Depuis le paysage locale a du bien changer avec l'arrivée du beau temps mais la pluie et le vent restent très présent, peut être est-ce pour ces deux raisons que le vin du mont Ventoux est si bon et la lavande si parfumée. À venir, une petite sortie dans les marais isérois.

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17 avril 2016

Les animaux de ma campagne.

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 Je suis ravie de vous présenter cet article où cette fois vous allez y trouver beaucoup d'animaux et quelques plantes (ce qui change un peu). Ma campagne est une zone peu urbanisée ce qui permet de voir et d'approcher des oiseaux et des mammifères d'ordinaire méfiants. Il me faudra encore quelques séances d'entrainement pour arriver à photographier les renards, les martres et les hermines mais je ne me décourage pas.

 

Le pinson des arbres (Fringilla coelebs).

Sur ces cinq photos on ne voit que des mâles. Leurs couleurs chatoyantes les différencient des femelles qui, pas moins timides que leurs turbulents confrères, ont un plumage plus discret qui les dissimulent dans l'herbe et les feuilles. Ils se nourrissent des graines et de petits invertébrés souvent à ras le sol ou sur les branches.

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Le tarier pâtre (Saxicola rubicola).

Il existe énormément de races/sous-espèces de ce petit oiseaux aux moeurs variés. Certains couples vivent unis à l'année sur un même territoire qu'ils défendent avec ardeur. D'autres sont migrateurs et ne s'aiment que le temps d'un été. Présent dans tout l'hémisphère Nord et même en Afrique Centrale, le tarier pâtre se plaît dans une multitude de milieux et n'est pas regardant sur son régime alimentaire qui se compose d'insectes.

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Le verdier d'Europe (Chloris chloris).

J'aurais aimé vous montrer quelques photos de cet oiseau vert qui se montre bien trop vif pour moi. J'ai cependant quelques minutes d'enregistrement de son chant mélodieux que je publierai bientôt. En attendant vous avez un aperçu du milieu qu'il affectionne : les arbres en lisière de bois mais aussi les parcs et jardins.

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Le chevreuil (Capreolus capreolus).

C'est un petit cervidé qui ne dépasse que rarement les 35 kilos. Son pelage varie en fonction de la saison et de son environnement. Ce jeune mâle est en pleine mue, ses bois se développent et son pelage se fait plus ras et plus brun. C'est entre juin et juillet que le rut à lieu . Il faudra attendre mai de l'année suivante pour voir la chevrette mettre bas. Les faons se dissimulent très bien dans les prés, ils deviendront mature au bout d'un an.

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L'art de faire son nid.

 Les nids sont très importants et pas seulement pour les oiseaux et leurs petits. Ils permettent de déterminer quelle espèce se trouve dans le secteur même si on ne la voit pas et plus important encore, s'elle nidifie. Pour certaines espèces ces informations sont précieuses car elles permettent d'estimer la taille de leur population.

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Le lac de Saint Sixte.

Il a bien reprit du poil de la bête depuis cet hiver et on y voit beaucoup de poissons, bien que certains tirent un peu la tête comme ce pauvre gardon (Rutilus rutilus). Bientôt il sera vidé pour être curé. Les épaves de voiture quitteront son fond et les carpes, tanches et brochets pourront y reprendre une vie plutôt paisible.

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Une cache pour les créatures de la nuit.

 Les grands creux comme celui-ci formé dans le tronc d'un vieux chataignier et couvert de polypode (fougère) sont des abris plus que bienvenus pour les rapaces noctures et les chauves-souris qui y trouvent refuge. Autrefois abbatus systèmatiquements, les vieux arbres troués ont retrouvés leur place dans nos paysages.

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Festival de plumes.

Dans un grand arbre on peut trouver une multitude d'espèces. Certains oiseaux sont très sociables, ils n'ont pas de mal à vivre avec quelques voisins voire, à faire preuve de coopération avec eux. Certains passereaux niches avec les grands corbeaux qui protègent leurs nids pendant qu'ils exercent comme sentinelles.

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L'hellbore fétide (Helleborus foetidus).

Chaque printemps je ne peux m'empêcher d'en faire des tonnes en vous parlant de cette plante, mais je l'aime tellement ! Elle porte une multitude de noms : rose des serpents, griffe de lyon, patte d'ours, pied de griffon, mords au Diable, herbe aux fous ... elle a été gâtée par nos enciens. Sa mauvaise odeur va de pair avec sa toxicité. On l'utilisait autrefois pour soigner la folie mais le remède s'avèrait plus terrible que le mal.

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Différencier les rapaces.

 Il y a encore peu, dés qu'un rapace au ventre clair passait au-dessus de moi, je m'esclamais "Buse !" ... les choses sont cependant un peu plus complexes que je le pensais. En France on trouve énormément de rapaces diurnes qui de temps à autre passent tranquillement au dessus de nos têtes. Sur la première photo il s'agît d'une bondrée apivore (Pernis apivorus) et sur la deuxième d'une buse variable (Buteo buteo).

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Le rouge-gorge familier (Erithacus rubecula).

Il porte bien son nom de familier. On le croise partout à proximité des habitations humaines, dans les parcs et les jardins. Il aime aussi les forêts boisées et les taillis. Curieux, il va jusqu'à frapper aux carreaux des maisons. En fonction de la saison il se nourrit de petits insectes, de graines et parfois de quelques baies.

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Le polypore du bouleau (Piptoporus betulinus).

Pour fêter le printemps il me faut bien vous présenter quelques champignons (au passage nous avons trouvé nos premières morilles !). Bien que non comestible car trop coriace sous la dents, sa chair a un goût acidulé pour les plus courageux qui s'aventure à la mâchonner. Il était utilisé par Cro-Magnon comme vermifuge pour les hommes et les bêtes. Aujourd'hui encore on l'emploit à ces fins pour les animaux en Europe de l'Est.

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La sittelle torchepot (Sitta europaea).

 C'est un joli oiseau vif et pas bien gros qui figure parmi les rares bêtes à plumes à descendre les branches et troncs d'arbres la tête la première grâce à ses longues griffes et ses pattes musclées. Cet insectivore possède un chant bref qui est parfois confondu avec celui des mésanges, des moineaux et autres passereaux. 

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Les observateurs.

 Certains sont curieux, d'autres gourmands, mais rares sont ceux a ne pas être captivés par les petits oiseaux et gros mammifères. L'affût est le meilleur moyen de les observer mais demande un bon emplacement, un peu de camouflage et surtout, beaucoup de patience. Au final ça finit bien souvent par payer.

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Le faucon crécerelle (Falco tinnunculus).

Ce petit faucon est commun en France et s'observe sur les cimes des arbres et des pilonnes électriques. Ici il s'agît d'un mâle car il possède un plumage bleu-grisé sur la tête et la nuque. Nous avons la chance d'avoir actuellement un couple qui s'est installé à quelques mètres de la maison. Quand les petits seront autonomes, le couple se séparera. Les faucons crécerelles sont solitaires et défendent avec vigueur leur territoire.

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Le grosbec casse-noyaux (Coccothraustes coccothraustes).

C'est un oiseau très discret qui n'est pas facile à observer. Il se nourrit de noyaux et de graines qu'il casse avec son bec puissant. Dans notre jardin, les noisettes, les vieux restes de fruits et en particulier de cerises l'ont attiré. Il migre de manière partiel et forme, à la période de nidification, de petites colonies dans les arbres. Les petits sont nourris pendant environs une trentaine de jours avant de devenir indépendants et de quitter leurs parents.

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Le Rougequeue noir (Phoenicurus ochuros).

Ce joli mâle a revêtit son plumage nuptial. Ses plumes sont d'un couleur intense pour mieux plaire aux femelles.
Il apprécie les zones d'éboulis et les rochers pour nicher mais aussi les bâtiments modernes et les vieilles bâtisses. Nous avons la chance d'en avoir plusieurs couples dans les vieux murs de notre grange.

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La bergeronnette grise (Motacilla alba).

C'est un oiseau fort commun et pas timide pour un sous que l'on reconnaît à son plumage gris, noir et blanc ainsi qu'à sa démarche sautillante. C'est une mangeuse d'insectes infatigable que l'on voit souvent picorer les larves et les scarabées. Elle est présente sur tous les continents hormis en Amérique du Sud et Afrique du Sud.

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L'étourneau Sansonnet (Sturnus vulgaris).

C'est un bel oiseau au plumage irisé à cette période de l'année. Son chant est mélodieux et il est capable d'immiter d'autres sons comme les klaxons, ou les sonneries de téléphones et même, le chant d'autres oiseaux comme celui des merles. Pour ce protéger des prédateurs il vit le plus souvent en de grands groupes.

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Le grand cormoran (Phalacrocorax carbo).

Quelle belle surprise sur le quai de gare de la petite gare voisine, un vol de sept grands cormorans. Il possède la même aire de répartition que la bergeronnette grise dans le monde mais est bien plus inféodé aux lacs et rivières. Long temps chassé et repoussé aux côtes marines, il revient peu à peu dans le coeur des terres.

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Le mot de la fin.

Voila quelques uns des habitants de ma campagne. Il sont bien plus nombreux que cet article a pu le montrer. Bientôt les feuilles cacherons les oiseaux dans les arbres mais dans les prés les herbes hautes accueilleront les premiers faons. Il nous faudra être attentifs et discrets pour les observer sans les déranger.

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20 septembre 2015

Sortie en campagne 4.

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Comme pour l'article précédent, voici un condensé des sorties de l'été en campagne avec en prime nos deux bouilles d'aventuriers, parce que de temps à autre ça fait du bien de ce montrer un peu. L'été a été chaud et propice à de jolies rencontre avec les animaux de la ferme mais aussi sauvages et les baies ont été sucrées et délicieuses. Peu de champignons dans nos près mais avec la pluie ils seront bientôt là. 

 

Un petit bout de nous.

Voilà le bout de notre nez. Nous sommes passionnés de Nature et nous nous intéressons à tout ce qui touche à celle-ci. Depuis un petit peu plus d'un an mon bien-aimé m'accompagne dans mes sorties et une partie des photos que vous pouvez voir dans les articles sont de lui. Cela fais aujourd'hui pratiquement 3 ans et demi que je tiens ce blog et je ne me lasse pas de partager et d'échanger avec ceux qui sont de passage ici.

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De plume et d'oeufs.

J'ai la chance d'être issue de familles composées en partie d'agriculteurs. Ma tante et marraine possède avec son compagnon une ferme en Isère, pas très loin de la Savoie. Poulets, poules pondeuses, lapins et pintades y sont élevés avec grand soin et pour certains, viendront s'inviter sur la table pour les fêtes. 

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Grand départ pour les hirondelles rustiques (Hirundo rustica).

Nommées aussi hirondelles des cheminées, elles s'apprêtent à partir pour l'Afrique et ne reviendront qu'au printemps. Les voilà prêtent à parcourir des milliers de kilomètres. On a ainsi vu des individus à Hawaii, en Afrique du Sud mais aussi en Groeland à la belle saison. Autrefois on croyait que ces oiseaux hivernaient dans la vase.

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Le lapin domestique (Oryctolagus cuniculus).

Il a pour ancêtre le lapin de Garenne avec le quel il partage le même nom scientifique d'Oryctolagus cuniculus. Il en existe un très grand nombre de races, la plupart étant spécialisé. On trouve donc des lapins de compagnie, des lapins à viande, des lapins pour leur peau et d'autre pour leurs longs poils utilisé pour faire des vêtements.

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Le grain, c'est la vie !

Pour nourrir tout ce petit monde il faut de quoi nourrir tout ce petit monde, et heureusement la ferme dispose de tout ce qu'il faut. Mon oncle travaille pour un céralier, il produit des semances diverses comme celles de seigles ou de maïs. Après avoir été récoltés les grains sont séchés au soleil. Séchés en four ils deviennent infertiles.

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Grande valériane (Valeriana officinalis) pour petits chats.

L'effet e la grande valériane sur les chats est surprenant. Les principes actifs de la plante, en particulier ceux contenus en grande quantité dans la racine agissent comme une drogue euphorisante sur les félins. Dés qu'ils en reniflent la plupart d'entre-eux deviennent fous. Cela ne dure que quelques secondes et n'entraine pas séquelles pour eux. Néanmoins il faut surveillé qu'ils ne prennent pas l'initiative d'en grignoter au risque de les voir baver.

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Chevreuil en vadrouille (Capreolus capreolus).

Les soirs d'été, quand la lumière baisse et que le crépuscule baisse, il est facile de voir mais aussi d'aprocher les chevreuils qui sont pourtant réputés pour être farouches. Cette femelle présente un pelage un peu particulier. En effet elle est en mue, elle perd son poil d'été à la couleur dorée pour une robe d'hiver grise.

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Une araignée qui a du mordant, l'argiope frelon (Argiope bruennichi).

Cette araigné se rencontre dans bien des pays, mais principalement en Eurasie et dans le sud de l'Afrique ce qui en fait une véritable globe-trotteuse bien que les individus de cette espèce ne se déplacent que peu. Autrefois en Europe elle se trouvait uniquement dans le sud mais avec le réchauffement climatique elle monte au nord.

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Ma plante fétiche, l'hélléboe fétide (Helleborus foetidus).

 Nommée pied de Griffon ou rose de serpent, c'est une plante toxique à la forte odeur. Utilisée autrefois en magie ou dans les diverses préparations vétérianiares dites populaires, ont la rencontre aujourd'hui dans les près en bords de forêt et les bois frais. C'est dans de larges gousses que les graines se développent.

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 Quelques symboles de l'été.

 L'été est une saison très attendue. Cela découle de nos pratiques modernes (vacances, sports aauatiques, fêtes) mais aussi plus anciennes. L'été est associé au soleil et à la lumière, ils sont essentiel pour les récoltes.On associera à la belle saison les couleurs chaudes, les fleurs des champs et les cérales.

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 Une orchidée chatoyante, l'orchis pyramidal (Anacamptis pyramidalis).

 C'est une jolie orchidée qui se plaît sur les bords de route et qui, depuis que le fauchage raisonné est pratiqué chez nous, est de plus en plus présente. Elle mesure entre 10 et 30 centimètres mais peut dépasser les 60 centimètres. Cette orchidée n'est pas protégée mais il ne faut pas la ramasser pour autant.

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La coronille bigarée (Securigera varia).

 Cette jolie fabacée (anciennement légumineuse) se rencontre dans les champ de fauche et les prairies où elle forme d'épais buissons roses. Elle est très rustique et peu résister à des températures basses comme des -15°C. On la rencontre en Eurasie. Cultivée comme fourrage, les fleurs et graines sont toxiques.

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 Délices sucrés, les framoises (Rubus idaeus).

Voilàunpetit fruit sucré que l'on trouve en forêt mais aussi dans les bois. Les framboises s'accomodent dans un grand nombre de desserts, de boissons et de sucreries. Il se raconte qu'elel fût créer par gourmandise par les dieux de l'Olympe mais il faudra attendre la Renaissance pour lavoir de manière fréquente dans les jardins. 

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 Plantes médicinales, prudence.

 Actuellement c'est la grande mode des plantes médicinales. Si certaines ont de véritables effets sur la santé, pour d'autres cela reste à prouver. Ce n'est pas pour autant que l'on peut les consommer n'importe comment et dans des doses ou des mélanges qui relèvent de la potion magique. Certaines plantes peuvent avoir des contres indications, d'autres êtres toxiques. Cet été a été marqué par de nombreux empoisonnements. Prudence.

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Un vrai coeur d'artichaut (Cynara cardunculus f. scolymus).

En rentrant de notre balade nous passons par le potager de la maison. En plus d'y trouver quelques jolies fleurs, nous avons la chance de voir les artichauts dont quelques uns ont été gardés pour profiter de leur floraison. C'est la culture ornementale d'une chardon qui a donné cette forme à cette fleur légume.

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Le mot de la fin.

Bref, voilà un article réalisé pour ceux qui aime le blé et les poulettes. Plus sérieusement, la campagne en été est charmante bien qu'il soit facile d'y prendre des coups de soleil. Les fleurs sont là mais moins présentes qu'au printemps et c'est bien logique, les fortes chaleurs et les faibles pluies ont parfois raisons d'elle. Néanmoins on trouve ça et la quelques merveilles. C'est aussi la période où les animaux de la ferme sont le plus actif et où de nombreuses portes ouvertes sont organisées pour s'initier au monde agricole. C'est un bonne manière de se forger un avis et peut être de casser les préjugés qui circulent sur la profession d'agriculteur, l'une des plus vieilles du monde et qui chaque jour nourris les 64 millions de français que nous sommes.

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6 août 2015

Sortie en campagne 3.

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 Départ pour le Sud, dans la campagne. Entre le village de Sault et celui de Forcalquier, il y a une large gamme de végétaux à découvrir. Il fait chaud, le soleil brûle l'herbe et les pelouses. C'est dans ces conditions que l'on peut admirer quelques plantes typiques de la région ou communes mais résistantes à ses conditions assez extrêmes. La faune se fait discrète, préfèrent sortir entre le crépuscule et l'aube pour être au frais et éviter de se fatiguer.

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Les plantes grasses (famille des Crassulaceae) sont bien adaptées à ses conditions. Leurs feuilles épaisses et étalées sur le sol leur permet de garde leur eau et de lutter contre son évaporation. On peut citer comme plantes ayant ce mode de fonctionnement l'orpin blanc -Sedum album (1), le nombril de Vénus - Umbilicus rupestris (2), la joubarbe des toits - Sempervivum tectorum (3) et l'orpin à feuilles épaisses - Sedum dasyphyllum (4).

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Le centranthe rouge (Centranthus ruber), porte aussi les noms delilas d'Espagne et de valériane rouge ce qui peut être trompeur car il n'est ni l'un ni l'autre. C'est une plante originaire du pourtour méditerranéen qui aime les zones chaudes et ensoleillées comme les éboulis. Elle est commune dans le sud de la France.

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  L'orchis pyramidal (Anacamptis pyramidalis) est une jolie orchidée qi bénéficie d'une protection à l'échelle européenne. C'est une plante de pleine lumière qui fuit les sols acides et préfère ceux à être plutôt secs et pauvres en humus. On la rencontre dans le centre et le sud de l'Europe, dans le nord de l'Afrique.

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 Voilà une drôle de graine. Ce n'est ni une fantaisie de la nature, ni un produit de l'Homme, ceci est une cosse qui contient les graines de la luzerne orbiculaire (Medicago orbicularis). Cette petite luzerne aux fleurs jaunes est communes dans la moitié sud de la France et aime les cultures comme celle des oliviers.

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Comme le soleil du Sud, la flore et la faune de la campagne sont d'un jaune rayonnant. Le mélilot officinal - Melilotus officinalis (1 et 2) est une plante médicinale. Elle attire des insectes comme ce papillon aux ailes marbrées de noir (3). On trouve aussi du genet d'Espagne (Spartium junceum) qui est toxique (4).

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  Le pallénis épineux (Pallenis spinosa) n'est pas très haut et a pour particularité d'être recouvert de poils. On ne le trouve en France que dans le Sud, en particulier sur la côte méditerranéenne. Il aime les lieux exposés au soleil, secs et ayant un climat chaud. Même s'il apprécie le climat marin il ne supporte pas le sel.

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 Voilà un Rouvet blanc (Osyris alba) bien dense et surtout aux fleurs ... jaunes qui sont parfumées. C'est un arbuste dioïque, ce qui veut dire qu'un plant est soit mâle, soit femelle. Il s'agit ici de fleurs mâles car nombreuses et groupées. Typique du sud, il fleurit de mai à juillet et donne des baies rouges non comestibles.

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 Restons dans la thématique des plantes à fleurs en grappes avec ces quatre photographies. 1 : Inconnue. 2 : le sureau noir (Sambucus nigra L., 1753) aux baies délicieuses. 3 : Pyracantha (Pyracantha coccinea) qui menace l'environnement. 4 : L'aubépine (Crataegus) aux étamines noires et au doux parfum.

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  Le marronnier d'Inde (Aesculus hippocastanum) est originaire ... de Grèce et de Bulgarie. Il tient son nom au fait que l'on pensait autrefois en Europe que ce joli arbre qui ornait déjà les parcs venait d'Inde. C'est John Hawkins qui dans les années 1700 découvre sa véritable provenance. On le plante en France depuis le XVIe.

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 Petite vue sur le village de Forcalquier et ses vielles pierres. Le soleil tape dur ce qui nous permet d'admirer les pertuis de ce millepertuis perforé (Hypericum perforatum L.), chose que l'on rencontre chez de nombreux millepertuis. Seul celui-ci est reconnu comme médicinal mais a de nombreux effets secondaires.

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 C'est le bal des punaises et des escargots ! 1 : Un adorable hélice de Pise (Theba pisana) typique du sud. 2 : Un escargot turc (Helix lucorum) très invasif. 3 : Une punaise diabolique (Halyomorpha halys) pas satanique pour un sous. 4Hadrodemus m-flavum qui se reconnaît à son M blanc sur fond noir.

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  Petit passage à la célèbre librairie "Le Bleuet" qui bénéficie d'une belle réputation à l'échelle nationale. Elle a été sauvée de la faillite après avoir tenté de concurrencer Amazone en s'offrant un immense entrepôt et en tentant de spécialiser dans la vente de livres d'ocassion en ligne. Notre pauvre porte feuille a souffert.

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 Penchant nous un court instant sur ces fabacées. 1 : Le trèfle des prés (Trifolium pratense L.) dont le nectar plaît aux enfants. 2 : Le sainfoin cultivée (Onobrychis viciifolia). 3 et 4 : Trèfle inconnu, peut être incarnat mais avec de gros doutes. La botanique c'est ça, peu de certitudes, beaucoup d'interrogations.

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 La mélitée du mélampyre (Mellicta athalia) comporte de nombreuses sous-espèces. C'est un papillon qui contrairement à son nom ne pond pas que sur les mélampyres bien qu'ils restent ses hôtes préférés. Les plantains, les digitales, les véroniques ou encore certaines linaires peuvent abriter leurs chenilles.

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 Bref, un chouette weekend dans le sud, malgré la chaleur. Il est toujours plaisant de rencontrer des espèces aux quelles on est pas habitué, sans parler des vieilles pierres, des jardins parfumés,des champs de lavandes et du champs des cigales. Une carte postale grandeur nature, avec le couché de soleil en prime.

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25 mars 2015

Sortie dans la campagne 2.

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 Il fait beau, il fait chaud c'est le printemps. Raah quel plaisir de prendre le soleil et d'admrier les fleurs ! Les morilles ne vont pas tarder (je n'en peux plus de les attendre), les primevères officinales sont là, les violettes aussi ce qui annonce de belles cueillettes de fleurs qui avec un peu de chance finiront préparées dans la cuisine.

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 Le perce-neige (Galanthus nivalis) est courant dans nos campagnes, notre jardin en est même complètement tapis. Nommé aussi Clochette d'Hiver (c'est moi !) ou Galanthe des nieges, il tient son nom du latin qui signifie fleur de lait. En Isère elle est rare et protégée ... sur le coup je suis surprise ... et me sens privilégiée !

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 Ici on la trouve dans les prairies humides mais aussi dans les bois dont les sols sont riches en azote (ce qui en fait une plante bio indicatrice). Toxique et vomitive, on la trouve néanmoins sous forme hybride et/ou de cultivars dans les jardins. Ces espèces demandant quelques soins, elles se naturalisent que rarement en milieu naturel.

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 Grosse fatigue pour ces tramètes versicolors (Coriolus versicolor). Ces champignons sont lignicoles (qui vivent et se nourrissent de bois).Une équipe universitaire du Queensland étudie depuis de nombreuses années. En 2011 elle publie ses premiers résultats, le champignon serait efficace dans le traitement du cancer de la prostate.

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 L'oranger du Mexique (Choisya ternata) est reconnaissable non pas à son feuillage ou ses fleurs (enfin si en partie) mais en grande partie à l'odeur d'orange que dégagent ses feuilles quand on les froisse. Ici il s'agit de la variété 'Sundance', identifiable par ses feuilles qui se teintent de doré à la belle saison. 

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 Plus de neige sur le lac de Saint Sixte, juste une épaisse couche de glace sur une partie de l'étendue d'eau. Elle ne tardera pas à fondre avec l'arrivée du printemps. Les poissons qui jusqu'à présent évoluaient eu ralenti sortent de leur torpeur, les premières grenouilles s'accouplent et bientôt les libellules sortiront de l'eau.

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 Prises dans la glace, les feuilles d'aulnes sont figées n'ont pu se déposer au fond de l'eau. L'aulne noir ou aulne glutineux (Alnus glutinosa) est un arbre présent un peu partout en Europe. Il est indigène à la région. Plantés au bords des cours d'eau et des lacs il est planté pour solidifier les berges grâce à son réseau racinaire important.

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 Il y a moins d'un mois de différence entre les deux photos du panneau. Impressionnant non ? Ce matin quelques flocons sont tombés et du col, des voitures fortement enneigées sont passées devant la maison... il a fort à parier que le paysage d'hiver ce soit installé pour quelques heures sur le lac et ses alentours. 

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  Les crépiodes opportunistes (Crepidotus versutus) sont de drôles des champignons de bois blancs et duveteux. Non comestibles, on les rencontre de temps à autres mais toujours de manière occasionnelle si ce n'est rare. D'ordinaire on les rencontre de l'été à la fn de l'automne mais le gel les a conservé en l'état.

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 Un peu plus haut, après avoir suivit la route à travers la forêt, on tombe sur l'étang des Chartreux. Creusé et géré autrefois par les pères Chartreux (ce qui font la célèbre Chartreuse), il leur servait de vivier pour ainsi s'approvisionner en poisson. Désormais réservé aux pêcheurs, il accueillait jusqu'à peu des moules d'eau douce.

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 De l'étang à la forêt, une piste dans la neige a été formé. Traces de renards, de fouines, de chevreuils ou de blaireaux, le lieu semble attirer de nombreux animaux bien que l'eau soit toujours gelée depuis plusieurs mois.

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Ah les beaux ânes. depuis que je susi toute petite les voisins en ont toujours eu et les ont toujours traités avec beaucoup de soins. Le vieille âne de Porvence, Coco, n'est plus mais reste la vieille ânesse Coquette ainsi que quelques nouveaux venus comme Coquin... oui niveau noms nous ne sommes pas très créatifs hé hé !

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 Sur une bruyère de jardin, une abeille domestique (Apis mellifera) butine. Les voilà donc sorties ! Les abeilles sont fascinantes,mais aujourd'hui, elles sont décimées. Sans elles plus de miel oui mais aussi, plus de fruits ou de légumes car plus de fécondations de fleurs. Un monde sans abeilles c'est un monde de famine !

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 Bon on fini quand même avec un note plus festive ! Crocus et autres fleurs viennent parfumer les jardins. Les coucous chantent et les lésanges s'ébattent gayement. Les couleurs reviennent avec les beaux jours !

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P3080336Oui les beaux jours sont là, le chat fuit la maison, pressé de se dorer la pilule au soleil. Quelques gouttes de pluies, et c'est la débandade, son altesse rendre en toute hâte... l'adorable saleté !

Parmi le vert
et la floraison
de toutes les plantes les plus belles
je flâne.
Je délibère ici
Je rêve par là.
L’heure s’arrête
ou plutôt s’étend pleinement,
se déplier et s’amplifier.
Ces tournoiements et ondulations soudaines
de brises d’été,
envoient tous les parfums
dans l’air chaud.
Contempler une feuille
ou le motif sur le mur
créés par des branches les plus prés.
Chloe Douglas, 1995

 

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