Retour sur la côte méditerranéenne.
L'hiver a débuté en douceur dans le sud de la France. Les bords de mer sont calmes, peu de monde flâne le long de l'eau, nous errons dans la ville avant de finir sur le rivage. Les goélands leucophés (Larius michaheliis) sont les rois de la plage à cette heure. Ils ont été récemment dissociés de leurs cousins les goélands argentés (Larius argentatus) dont les pattes sont roses. De ce fait, nos voisins anglais le nomment goéland aux pattes jaunes. C'est un grand oiseau avec une envergure maximale de 160 centimètres et dont le vol est similaire à celui des rapaces, se laissant porter par les vents et pouvant se reconnaître dans les airs à son battement d'ailes lent. Ce ne serait être la seule espèce remarquable qu'il est possible de voir en cette saison aux abords de Marseille et plus globalement dans le sud de la France. En effet bien d'autres bestioles nous ont fait le plaisir de pointer le bout de leur nez ou de leur bec. Parmi celles-ci, on compte le rouge-gorge familier (Erithacus rubecula). Bien qu'il soit commun, on oublie souvent à quel point il peut-être fascinant.
Chez notre ami le rouge-gorge, mâle comme femelle chantent. Cela tient au fait que l'oiseau est très territorial, quelque soit son sexe, ce qui lui demande de faire savoir à ses congénères qu'il est là et que son domaine s'étant jusqu'ici. Peu farouche, on le rencontre en sous-bois, dans les milieux ouverts et au jardin où on peut le voir se nourrir à la belle saison d'insectes. Quand les invertébrés viennent à manquer, il se tourne vers les baies et les graines.
Le romarin officinal (Rosmarinus officinalis) est en fleurs. Son nom scientifique, tiré du latin, est des plus poétiques puisqu'il signifie "rosée de la mer". Caractéristique des sols secs et calcaires du sud de la France qui composent la garrigue, il est une source non négligeable de nourriture pour les pollinisateurs hivernaux comme certaines abeilles ou syrphes. D'ailleurs, le miel de romarin est très réputé pour ses qualités gustatives et médicinales.
Celui-ci provient du parc des Bruyères, une des nombreuses portes d'entrée sur les Calanques. Sa présence dans un parc nationnal interdit toute cueillette même s'il est abondant et apprécié en cuisine méditerranéenne pour parfumer les plats. Parmi les plantes présentes on trouve de nombreuses essences réputées pour leur parfum, leur floraison précoce mais aussi pour le fait qu'elles sont spécifiques à la région. En résulte un tableau bucolique digne du roman "La gloire de mon père" où les lianes et les buissons épineux s'entremêlent sur fond de roche blanche.
L'ajonc de Provence (Ulex parviflorus) surprend le promeneur. Outre sa jolie floraison jaune au coeur de l'hiver, il dégage une puissante odeur de noix de coco qui ne laisse personne indifférent. Ce buisson épineux était employé comme barrière impénétrable pour cloisonner les zones de pâture et protéger les habitations des maraudeurs.
On dissocie deux sous espèces, Ulex parviflorus subsp. funkii typique de l'Afrique du Nord et du sud de l'Espagne, et Ulex parviflorus subsp. parviflorus courant dans nos régions. Cet ajonc appartient à la famille des légumineuses au même titre que les pois ou les haricots. Il était et est encore parfois broyé comme fourrage pour le bétail. Souvent confondu avec le genêt, il se différencie de celui-ci de par son arsenal défensif et la non toxicité de son bois et de ses fruits. On trouve de nombreuses espèces proches sur le territoire comme l'ajonc d'Europe (Ulex europaeus) et sa sous-espèce l'ajonc maritime (Ulex europaeus subsp. maritimus) typique quant à lui du massif armoricain.
Pour rester dans la thématique Pagnol, voici la clématite brûlante (Clematis flammula) nommée aussi clématite flammette. Elle est proche de la clématite des haies (Clematis vitalba) mais s'en distingue par ses folioles dentées et sa préférence marquée pour les littoraux et les zones de basse altitude (0 à 600 mètres). Autrefois elle était fumée tel un cigare par les enfants pour imiter les plus grand. On peut l'utiliser aussi comme allume feu.
Les chenilles processionnaires (Thaumetopoea pityocampa) ont pris possession des pins. Issues d'un tout petit papillon de nuit blanc à la durée de vie éphémère : pas plus d'une nuit, les chenilles vivent en groupe dans un cocon commun d'où elles sortent la nuit pour se nourrir des aiguilles du conifère sur lequel elles vivent. De juin à septembre les papillons déposent jusqu'à 320 oeufs sur l'arbre hôte. Six semaines plus tard les chenilles en émergent, crées leur cocon et se mettent à table. Entre février et mars elles descendent de leur arbre, s'enfouissent dans le sol et se mettent en nymphose. À partir de juin les papillons émergent de la terre et cherchent un partenaire puis les femelles pondent sur les arbres et le cycle peut recommencer.
Passage par la plantation d'oliviers (Olea europaea var. europaea). La taille ne devrait pas tarder, celle-ci est nécessaire s'il on souhaite obtenir une fructification importante en favorisant les branches les plus solides et les mieux portantes. Dans le coin on peut également rencontrer l'olivier sauvage (Olea europaea var. sylvestris), nommé aussi oléastre et dont la présence dans le sud daterait de - 8000 ans avant notre ère.
La globulaire buissonnante (Globularia alypum) est un arbrisseau petit et dense aux fleurs touffues bleues aux étamines et pétales abondants. Courant sur tout le pourtour méditerranéen, elle pousse en touffes isolées.
Médicinale, elle était employée comme panacée en Méditerranée sous forme d'infusion ou de teinture mère, en particulier pour soigner les problèmes liés au diabète en permettant après usage une libération accrue d'insuline. Antiseptique, cicatrisante, astringente et anti-fongique, sa consommation doit être encadrée et pour cause, elle peut aussi causer des vomissements, de l'exitation et des troubles nerveux. Son nom scientifique "Alypon" est tiré du grec et rend hommage à son usage populaire, le terme signifiant "qui soigne". Ses fruits (des akènes) sont dits épizoochores, c'est à dire qu'ils utilisent le plumage ou le pelage des animaux pour se disperser aux quatre vents grâce à leurs déplacements. On parle alors plus généralement de zoochorie.
La tarente de Mauritanie (Tarentola mauritanica) est un petit gecko méditerranéen aux moeurs nocturnes. On la rencontre sous les végétaux, dans les broussailles, dans les amas de pierres, sur les façades ensoleillées et sur les toits bien exposés. Chasseresse, elle se nourrie de larves et d'insectes cachés dans la végétation ou les failles de la roche. Elle peut même se nourrir de jeunes reptiles dont des juvéniles de son espèce si sa taille lui permet.
L'hiver, elle hiberne à demi-enfouie dans le sol ou la végétation, hémergeant quand le soleil se présente. L'été, elle sort la nuit et devient active à partir d'une température dépassant les 20°C. Avec l'emballement du climat, elle tend à remonter depuis le sud jusqu'à Lyon en passant par la vallée du Rhône. De ce fait, des prospections à la recherche de ce petit reptil rare et protégé sont organisées pour établir une cartographie de sa population.
Comme chaque année, la bruyère multiflore (Erica multiflora) nous émerveille. Des millions de clochettes roses colorent les collines et donnent au paysage des reflets dignes d'un couché de soleil. À savoir, c'est une des rares espèces de bruyères à tolérer les sols calcaires.
Elle s'ajoute aussi la la liste des espèces méllifères présentées ici. Elle fait le bonheur de nombreux insectes de part sa longue floraison durant parfois plus de 5 mois. Bien que se développant en méditerranée, c'est une plante robuste qui peut résister à des températures frôlant le -10°C. Elle fait également fi des sécheresses prolongées ce qui lui a valu une belle place dans de nombreux jardins. Cependant, s'il on veut profiter de ses fleurs incroyables tout en gardant un joli buisson, la taille ne devra intervenir qu'à la floraison passée. De toute façon cette bruyère ne dépasse pas les 80 cm de haut et possède par nature un port harmonieux et ne nécessite de ce fait que très peu d'interventions. Facile de cullture quand le climat et la nature du sol s'y prêtent, on peut aussi bien la semer, la marcotter, la bouturer ou repiquer ses rejets printaniers.
Toujours depuis le parc des Bruyères (et dont désormais vous pouvez avoir une idée d'où il tire son nom), le paysage s'ouvre à nous. La Bonne Mère figure comme un point culminant au-dessus de la ville de Marseille tandis que la mer se dessine en arrière plan. Au-dessus des falaises et éboulis calcaires du premier plan, un faucon crécerelle femelle (Falco tinnunculus) qui se différencie du mâle à l'absence de plumes gris-bleuté sur la tête, s'adonne à sa chasse quotidienne. Tout inspire le calme et la tranquillité dans ce parc, où seul le silence est rompu par l'abboyement des chiens des promeneurs, les cris des enfants et les halètements des coureurs.
Retour à la maison, avec un petit passage obligé par le massif des Alpilles. Son point culminant se trouve au sommet des Opies, à 498 mètres d'altitudes, bien loin de la pointe des Alpes culminant à 4809 mètres d'altitudes.
Surprise pendant notre ascension, un joyeux troupeau de chèvres naines nous accompagne. Agiles, elles escaladent les falaises nous distansant sans mal pour rejoindre le sommet. Par endroit nous employons des gaudres, petits ruisseaux typiques de la régions souvent à sec. Leur lit nous sert de sentier pour rejoindre le chemin balisé. Pendant notre visite nous avons également l'occasion de croiser de nombreux grimpeurs attirés par les parois rocheuses abruptes. C'est là aussi que le grand duc (Bubo bubo) à pour habitude de prendre ses quartiers mais pas de traces ce jour là du bel oiseau de nuit. La cohabitation entre hommes et rapaces nocturnes est difficile et souvent les activités de loisir font fuir les animaux nichant sur le massif. C'est sur cette pensée que notre périple prend fin ... enfin presque, car c'est sans compter sur notre petit tour par la Camargue. Suite au prochain billet !
Sortie dans les Calanques 14 : les Calanques par la mer.
Qu'il fait chaud dans le sud de la France. À Marseille, le thermostat dépasse par moment les 40°C, ce qui rend l'air ambiant difficile à supporter. C'est une des raisons qui nous a mené à partir en famille en mer. Sur notre petit zodiac, prêté pour l'occasion, nous avons eu la chance de découvrir les Calanques par la mer.
Il y a un petit goût de vacance avant l'heure. L'embrun de la mer, le vent calme et frais, les clapotis de l'eau et les immenses falaises blanches qui nous font face nous donnent des ailes. Passé le léger mal de mer, on peut profiter du décor sublime qui s'offre à nous. À savoir, le Massif des Calanques est une formation géologique de falaises calcaires dénudées de sol, ce qui les rend extrêmement arides et explique leur végétation très atypique adaptée aux conditions rudes. Elle est longue de 20 kilomètres et cumule au plus haut à 565 mètres d'altitude. Les Calanques, à distinguer du Massif, se rencontre sur toute la côte méditerranéenne française ainsi que sur le pourtour de la Corse. Elles sont l'un des atouts touristiques du sud de la France et sont visitées par plus de 10 milions de visiteurs chaque année.
Cette plage se trouve à l'ouest du le Cap Croisette, à côté de l'île de Tiboulen de Maïre appelée aussi La Tourtue et face à La Maïre, à l'extrémité des Goudes. On la nomme parfois la plage du bout du monde, en particulier par les marseillais. Vous pouvez la découvrir depuis la rive ICI.
Autrefois c'était un haut lieu de contrebande et sa réputation était plus que mauvaise. Aujourd'hui, elle accueille de nombreux touristes, que ça soit sur sa plage privée ou sur celle du bout des Goudes. Un restaurant, le restaurant de la baie des singes, se trouve également face à l'île de La Maïre ainsi qu'un club UCPA. L'île qu'est La Maïre n'est pas accessible au public pour des raisons écologiques, les mêmes qui ont conduit au retrait du troupeau de chèvres sauvages qui y paissait depuis des décennies. On trouve les vestiges militaires d'une tourelle à son sommet mais aussi sur sa face intérieur. Celles-ci reflètent également le passé minier, pastoral et touristique de l'île.
À quelques dizaines de mètres de là, séparée par la Méditerranée, on trouve l'île Tiboulen de Maïre, qui se situe également dans l'archipel du Riou et se reconnaît à son feu qui prône à son sommet, situé 49 mètres au dessus de l'eau. Ces deux îles abritent une flore et une faune marine de grand intérêt, en particulier à travers leurs grottes et leurs tunnels où l'on peut observer le fragile et magnifique corail rouge ainsi que des éponges, des anémones jaunes, des langoustes, des poulpes, des rascasses et des congres.
On pourrait presque distinguer sous le bleu de la mer le complexe de cavités et de failles qui abritent cette faune et cette flore remarquables. La zone est réputée pour être abritée des vents ce qui permet de pratiquer la plongée même quand les conditions ne sont pas vraiment au beau fixe. Néanmoins la natation y est fortement déconseillée hormis pour les bons nageurs en raison du courant. Ci-dessous un aperçu des différents éléments que l'on peut croiser pendant la navigation entre les deux îlots.
Passé par l'Ouest le Cap Croisette, il est possible de voir s'elever fièrement le Fortin des Goudes. Il a vu le jour à la suite de la défaite de 1871 de Napoléon III. Séré de Rivières, général militaire de son état, reçoit alors à l'époque un important budget pour réaliser une série de constructions afin de protéger la côte des tirs d'obus.
LA CALANQUE DE CALLELONGUE
En s'approchant de La Mounine, nous passons à proximité de Callelongue, la première des Calanques situées entre Marseille et Cassis. Son nom provençal signifie "Grande Crique". Entre 1967 et 1968, un téléphérique sous-marin, le téléscaphe, la reliait aux Goudes. Si on lève la tête on peut également voir le col du sémaphore, en particulier en arrivant
sur la calanque de la Mounine. Longue, étroite et peu profonde, c'est un véritable aquarium naturel où on peut aisément observer les poissons, les coquillages et les oursins, ce qui explique qu'elle est particulièrement appréciée des plongeurs et des pêcheurs. Néanmoins elle peut être soumise à de violents courants qui empêchent alors toute baignade dans son eau turquoise. Vous pouvez la découvrir par la terre avec cet ancien article ICI.
LA CALANQUE DE SORMIOU
C'est une calanque que nous aimons beaucoup et que nous avons pu visiter par la terre à plusieurs reprises. L'été la route permettant d'y accéder est fermée pour limiter les feux et les accrochages, celle-ci étant étroite et les visiteurs très nombreux. Il faut donc s'armer de patience et rejoindre la plage à pied. C'est un endroit idyllique mais bien que trop fréquenté à mon goût. C'est aussi là que l'on peut découvrir les célèbres cabanons (ICI).
En arrivant par la mer, nous faisons face au Bec de Sormiou qui cache le Cap Redon. On le nome parfois l'Extrême Bec de Sormiou en raison de la difficulté de son ascension. Il n'y est pas rare d'y croiser des grimpeurs bien équipés. C'est là que se trouve la grotte du Capelan (du nom du poisson), une grotte semi-émergée dont les trois entrées permettent d'accéder à cette formation géologique soit par la nage, soit en l'escaladant, soit par la plongée sous-marine.
C'est également un hotspot de la plongée, la faune marine y étant particulièrement diversifiée et l'eau claire permettant d'avoir une vision nette, même depuis le bord des falaises.
Il n'y a pas meilleur endroit pour s'arrêter pour manger un bout, piquer une tête, lire la dernière sortie d'espace naturel et bronzer un peu. Néanmoins la baignade ne s'éternise pas, l'eau étant particulièrement fraîche en raison des jours de vent qui ont précédé notre sortie. Cela nous a valu un bon mal de chien au retour à la maison.
Ce sont deux calanques que les étudiants connaissent bien. Celles-ci se trouvent juste en dessous de l'université de Luminy, et s'atteignent facilement après une petite heure de marche et avoir gravi une série de rochers escarpés. C'est un spot remarquable pour les amateurs de plongeons. Cependant la zone n'est pas protégé et le secteur fut endeuillé suite à des chutes de pierres mortelles.
À proximité se trouve l'Oeil de Verre, une calanque difficilement atteignable avec ses 400m de dénivelé. Elle a la particularité de présenter dans sa paroi rocheuse un énorme oeil coloré en céramique pour faire écho à son nom qui viendrait d'une déformation de son nom occitan qui signifierait "eau à voir", en raison des cascades d'eau de pluie qui s'y forment quand le temps se fait gris.
LES CALANQUES DE L'EISSADON
Cette calanque, comme celles qui l'entourent, n'est accessible que par la mer. Elle est particulièrement impressionnante de par la taille de ses falaises et son aiguille de calcaire blanc. Au coeur de celle-ci une brèche permet de voir à travers la roche. Une large faille permet de traverser la pierre pour atteindre la calanque de l'Oule.
Il est possible de faire cette traversée en kayak pour profiter de cette particularité géologique et du calme qui y règne. C'est également un site d'escalade apprécié pour ces nombreuses anfractuosités et sa végétation éparse mais remarquable. Pour les plus téméraires, il est possible de gravire le sommet des falaises à pied.
LES CALANQUES D'EN-VAU ET DE PORT PIN
Ce sont deux des plus célèbres calanques marseillaises, en particulier celle d'En-vau, connue pour figurer dans de très nombreux films et séries télé, parfois à gros budget. Il faut souvent plus d'une heure pour y accèder à pied et c'est bien souvent en bateau qu'elle est visitée. Entourée de grandes falaises, son eau est peu chauffée par le soleil du fait de l'ombre, il y est donc difficile de s'y baigner.
Il est également possible de visiter ces deux petits coins de paradis en kayak en partant depuis Cassis. Il suffit de longer la côte de roche blanche couverte de pins d'Alep (Pinus halepensis). Appelé aussi pin blanc de Provence ou pin de Jérusalem, il ne se trouve que sur les sols calcaires et dans les zones peu soumises au gel et à la neige. Il peut vivre 500 ans et atteindre plus de 30 mètres de haut.
On peut rencontrer sur les plages et dans les eaux peu profondes d'En-vau et de Port Pin des sangliers se baigner et se promener joyeusement parmi les nageurs et les amateurs de bronzette. Cette proximité des animaux fait parfois oublier qu'ils sont sauvages. La tentation de les nourrir et de les caresser est alors grande mais il faut bien prendre garde à ne pas céder à l'envie au risque de se voir chargé par toute une troupe de ces pachydermes.
Parmi les films tournés ici, on peut citer le Fantomas de 1964 avec Louis de Funès et réalisé par André Hunebelle et la Calanque, une série télévisuelle composée de 50 épisodes diffusés sur TF1 entre 1987 et 1988. Plus récemment, de nombreux clips de l'été ont été tournés çà la fin du printemps dans ce lieu mythique.
CASSIS ET LE CAP CANAILLE
Je ne connaissais Cassis que depuis les hauteurs des falaises (ICI), désormais je la connais par la mer. En entrant dans la baie de cette ville célèbre, on est accueilli par un ensemble de roches blanches calcaires taillées en escalier par les éléments et qui plongent dans la mer. Celles-ci offrent des cavités idéales pour les poissons et les anémones qui y trouvent refuge. Elles contrastent avec les roches rouges qui font le Cap Canaille.
On le voit de loin, ce Cap aux nombreux records. Il possède les falaises les plus hautes de France et les deuxièmes falaises maritimes les plus hautes d'Europe. Celles-ci se nomment les Falaises Soubeyrannes. Elles détrônent sans mal celle du Granier, ce qui ne va pas sans me faire un petit pincement au coeur. Leur couleur leur vient du mélange de roche qui les forme : le grès composé de grains de sables de quartz et qui donne cette teinte rouge, de calcaire et de poudingue, une roche sédimentaire composée de galets liés par une matrice ou un ciment.
La route des Crêtes, que nous avons eu l'occasion de parcourir l'an dernier, serpente tout le long de ces falaises, donnant un panorama incroyable sur la Méditerranée et ses îles. Les aphyllantes de Montpellier et les cistes s'y plaisent beaucoup. C'est aussi là qu'un grand nombre des scènes des films de la franchise Taxi ont été tournées.
LE MOT DE LA FIN : DÉCOUVRIR LE PORT
Quelle bonheur d'être en mer, c'est une toute nouvelle expérience pour moi. Hormis le vent qui s'est levé sur la fin de journée, comme toujours en Méditerranée, la visite a été idyllique. Rentrés au port, nous avons pu profiter du décor mais aussi de la faune qui s'épanouie sous la cale des bateaux.
Sortie dans les calanques 13.
Le nouvel an est passé, 2017 prend doucement la place de 2016. Pour ce premier jour de l'année, nous voilà partis dans le parc des Bruyères, l'une des portes d'entrée vers le Parc National des Calanques. Autrefois couvert de pinèdes, les incendies de 2009 l'ont transformé en landes d'ajoncs de Provence et de bruyères. On peut voir encore ça et là des troncs noircis et des arbrisseaux repousser sur les cendres de la catastrophe.
Les bruyères, un parc périurbain.
Un parc périurbain est un parc qui se trouve à proximité immédiate d'une ville de bonne taille. Depuis les Bruyères, on peut voir l'ensemble de la ville de Marseille et, avec le bus n°17, il est possible depuis le stade d'arriver directement dans celui-ci. Moins fréquenté que les autres parcs de la cité, il est entouré d'habitations.
L'ajonc de Provence (Ulex parviflorus).
C'est un arbrisseau méditerranéen équipé de grandes épines atteignant parfois 1 cm et qui ne dépasse que rarement les 1 m. Sa floraison s'étale de janvier à avril et couvre la garrigue de jaune. La dispersion des graines, protégées dans une cosse, se fait par les fourmis, on parle alors de dissémination myrmécochore.
Le monticole bleu (Monticola solitarius).
Il s'agît d'un mâle aux couleurs plus ternes que ceux des autres mâles qui en période de reproduction ont un plumage bleuté. Cet oiseau vit à l'année dans les zones rocheusesensolleillées du bassin méditerranéen, en particulier au nord de celui-ci. Il est rare en France et figure sur les listes rouges. L'abandon de l'agriculture dans les zones de garrigue et la fermeture du milieu contribuent à la disparition de son habitat.
La globulaire buissonnante (Globularia alypum).
Elle est typique de méditerranée et plus particulièrement de la garrigue. Comme les bruyères et les ajoncs, elle fleurit plutôt pendant les mois froids (d'octobre à mai) ce qui nous changent bien des Alpes où à cette période peu de plantes peuvent se permettre la même fantaisie, à savoir former un joli buisson bleu au coeur de l'hiver.
La flore des Calanques.
Elle se caractérise par sa résistance aux éléments, en particulier aux variations de température, aux embruns, au soleil brûlant, parfois au sel et même aux incendies. Certaines espèces ont besoin des flammes pour que leurs graines puissent germer, on parle alors d'espèces pyrophytes. Certains cistes (Cistus sp.), le chêne liège (Quercus suber) et asphodèles (Asphodelus sp.) font partis de ces plantes aimant le feu.
Le mot de la fin.
Il fait frais sur Marseille, mais le temps est beau, on est bien loin des faibles températures lyonnaises ou de celles que l'on trouve en Chartreuse. C'est un plaisir de marcher à travers les plantes aromatiques et la garrigue. Nous avons eu la chance d'observer une perdrix mais hélas l'appareil photo n'a pas été assez rapide sur ce coup. Pour la prochaine sortie, l'étude des escargots (Malacologie), les sujets seront moins rapides.
Sortie dans les Calanques 12-1.
Voilà le premier billet d'une série dédiée aux Calanques marseillaises. Courts, ils seront publiés de manière rapprochée pour former un grand article. Pour ce premier "épisode" j'ai le plaisir de vous présenter un versant de la méditerranée que je ne connais que peu : les paysages de Cassi et de la Ciotat ainsi que le parc du Mugel.
Les cistes (Cistus).
Nous nous trouvons dans le parc naturel des Calanques. On peut y rencontrer plusieurs espèces de cistes. Ceux aux fleurs roses sont des cistes cotonneux (Cistus albidus) appelé aussi cistes blancs en raison du duvet qui couvre leurs feuilles. Ceux à fleurs blanches sont des cistes à feuilles des sauges (Cistus salviifolius). Ce sont les deux espèces les plus communes dans le secteur car elles sont parfaitement adaptées au sol calcaire.
L'immortelle commune (helichrysum stoechas).
C'est une plante aux fleurs jaunes parfumées qui dégage une forte odeur de curry. Elle entre dans la composition des bouquets de la Saint Jean mais aussi de remède en médecine populaire. Devenue rare dans de nombreux endroits, elle fait l'objet d'une protection partielle et de restrictions pour ce qui touche aux cueillettes.
Les falaises clacaires.
Elles font parties intégrantes de Calanques. C'est en leur sein que l'on trouve une faune et une flore atypique, et parfois, endémique. Les falaises calcaires sont très sensibles aux embruns et à la pluie. De ce fait il n'est pas rare d'en voir des bloques chuter dans la mer, parfois à quelques mètres des promeneurs et baigneurs.
L'apyllanthe de Montpellier (Aphyllanthes monspeliensis).
C'est une jolie plante surnommée herbe à lièvre et au port bouissonnant qui est typique de la garrigue. Ses fleurs sont comestibles et ont un goût sucré. Elles sont utilisées par petite touche dans les desserts et les salades, mais ce sont les animaux, en particulier les troupeaux de moutons et de chèvres, qui l'apprécie le plus.
Le parc du Mugle de La Ciotat.
Ce parc possède de multiples avantages. Il est bordé par une calanque où il est possible de se baigner en famille et où il est agréable de se reposer sur la pelouse. Au nord une grande falaise permet de jouir d'un point de vu imprenable sur la mer, de pratiquer l'escalade et de bénéficier d'un micro climat. De ce fait on trouve une grande variété de plantes exotiques dans des jardins luxuriants et qui se plaisent sous le soleil méditerranéen.
Le flambé (Iphiclides podalirius).
C'est un grand papillon que l'on reconnaît aux six rayures noires de ses ailes. Sous sa forme larvaire de chenille il se nourrit de fruitiers, en particulier de cerisiers, de prunelliers, d'aubépines, de pêchers ou encore d'amandiers. On le rencontre dans la plupart des Pays qui composent l'Eurasie hormis au Nord et dans certaines zones. Il se fait de plus en plus rare. En France nous avons la chance de pouvoir le rencontrer presque partout.
Sortie dans les Calanques 10.
Petite promenade dans les Calanques de Marseille, à la limite du parc des Bruyères. C'est l'occasion de présenter quelques unes des plantes les plus communes que l'on peut croiser en cette période. En une heure de marche il est possible de voir pas moins qu'une trentaine de fleurs différentes, en voici une sélection.
La ciste à feuilles de sauge (Cistus salviifolius).
Ses feuilles évoquent les feuilles granuleuses de sauge d'où son nom. Bien que présent dans les Calanques ayant un sol de nature calcaire, il préfère les sols silicieux ce qui fait de lui une plante bio-indicatrice. Cela fait trois à quatre semaines que la floraison a débuté, celle-ci prendra fin aux alentours de la fin mai.
Le ciste cotonneux (Cistus albidus).
Il est aussi appelé ciste blanc en raison de ses feuilles duveteuses blanchâtres. La couleur de celles-ci vient des minuscules poils qui les recouvrent. Ils ont plusieurs fonction comme celle de retenir l'eau que la plante évacue par évapotranspiration ou de la protéger des insectes ravageurs. Sa floraison est bien plus prolongée que celle de son cousin le ciste à feuilles de sauge : de début avril à fin juin. Cela viendrait du sol calcaire qui lui plaît.
Reconnaître les sauterelles.
Avec le retour de certains insectes, il faut revoir ses classiques. Le premier de tous est de faire la différence entre les sauterelles et les criquets. Tous deux appartiennent à la famille des orthoptères. On retiendra que les sauterelles ont les antennes plus longues que le corps et les criquets, aussi longues que leur tête.
L'ophrys de Forestieri (Ophrys Forestierii).
Comme il est un peu long d'expliquer la complexité du groupe des ophrys bruns, je vous met un lien vers un de mes articles consacré à ces orchidées ICI. Pour revenir à notre ophrys de Forestieri, il en reste bien peu en fleurs à cette époque de l'année. Fait amusant, celle de droite abrite une des pucerons dans sa cavité stigmatique.
L'ophrys de la passion (Ophrys passionis).
Même topo que pour les ophrys bruns ... l'ophrys de la passion appartient à un groupe compliqué. On peut voir que sur celui qui se trouve sur la photo juste en dessous a été visité par un insecte pollinisateur. Le labelle est couvert des grains de pollen et la cavité stigmatique ne contient plus de sac à pollen, les pollinies.
L'ajonc d'Europe (Ulex europaeus).
C'est un arbuste épineux de la famille des fabacées. Il était utilisé autrefois comme barrière naturelle pour protéger les troupeaux des prédateurs mais aussi, les hommes dans les hameaux et les villages des troupes armées ennemies. Il pu aussi être utilisé, quand les années étaient mauvaises, comme fourrage pour les bêtes.
La coronille naine (Coronilla minima).
Cette petite coronille fleurit de mai à juillet mais dans les Calanques on peut le voir en fleur dès le début avril. Elle dépasse rarement les 30 centimètres mais ne passe pas inaperçue avec ses jolies fleurs jaunes réunie en ombelle. Elle est présente sur une bonne partie du territoire français et se trouve jusqu'à 1600 mètres.
Le narcisse douteux (Narcissus dubius).
Il reste quelques pieds de narcisse douteux en fleurs. En France, c'est dans les rocailles calcaires et méditerranéennes qu'on le rencontre, souvent en abondance (et tout particulièrement en Espagne). Dans la région, c'est le premier de tous les narcisses à fleurir. Certains rares individus sont parfois jaune pâle.
La vipérine commune (Echium vulgare).
On pensait autrefois à tort que cette plante avait la capacité de stopper la progression du venin des vipères dans l'organisme. C'est une bisannuelle qui peut atteindre environs 80 centimètres de haut mais pour le moment, elle se présente sous la forme d'une grande rosette plaquée au sol avec des feuilles verruqueuses.
La globulaire buissonnante (Globularia alypum).
C'est une plante typique des garrigues qui se reconnaît à ses jolies fleurs en pompons bleues. Elle détonne par cette couleur vive aux milieux des autres arbustes. La floraison est actuellement sur la fin. On croise souvent dans les inflorescences des araignées postées à l'affût pour attraper les insectes. Les graines se disséminent par épizoochore, c'est à dire en s'accrochant au plumage des oiseaux ou aux poils des mammifères.
L'iris des garrigues (Iris lutescens).
Cet iris sauvage peut être jaune, violet, blanc ou même bicolore. On le reconnaît à sa petite taille et à sa période de floraison. Bien que populaire dans les bouquets de fleurs, il ne semble pas menacé et sa population reste stable hormis dans les zones très fréquentées par le public comme les sentiers de randonnée.
L'aphyllante de Montpellier (Aphyllanthes monspeliensis).
Elle est connue pour son goût légèrement sucré et ses feuilles presque inexistantes qui se réduisent à de petites membranes le long des tiges qui évoquent celles des joncs. Elle a aussi la particularité d'être la seule plante composant le genre des Aphyllanthes. On la trouve parfois dans les desserts des grands restaurants.
L'euphorbe à feuilles en scie (Euphorbia serrata).
On la reconnaît à ses feuilles joliment dentées. Sa floraison, d'ordinaire, à plutôt lieu en mai mais dans le Sud, tout est un peu en avance cette année. Elle sert de pâturages pour une colonie de fourmis qui y élèvent une troupe de pucerons noirs dont le précieux miellat (excréments sucrés) leur sert de nourriture.
Le mot de la fin.
Chouette petite ballade sous le ciel gris de Marseille. C'est un temps idéal pour admirer les fleurs et mon bien-aimé qui, en plein cours avec son CFPPA, taille les oliviers du parc et admire son travail. Désormais le temps va se faire plus chaud, de nouvelles espèces végétales vont apparaître et les insectes vont être bien plus présents pour le plaisir des oiseaux et des tarentes. Il se pourrait même que l'on trempe les pieds dans la mer.
Sortie dans les Calanques 9.
Nous revoilà pour une rapide expédition dans les Calanques de Luminy. Nous devons faire face à un vrai casse-tête : l'identification des orchidées de saison. Toutes aussi charmantes qu'elles soient, elles ont la fâcheuse tendance à se ressembler et surtout, à s'hybrider. La paternité n'est pas toujours évidente à déterminer.
La coronille glauque (Coronilla valentina subsp. glauca).
C'est un petit arbrisseau méditerranéen que l'on trouve sur le pourtour de la mer. En France il se limite aux départements du sud avec parfois, quelques individus échappés des jardins et des parcs. C'est dans les zones calcaires boisées qu'on le rencontre le plus souvent. Dans les zones très ensoleillées on trouve sa grande soeur avec la quelle on peut la confondre, la coronille de Valence (Coronilla valentina) qui aime les zones rocheuses.
La famille des ophrys fusca.
La classification de certaines espèces d'orchidées n'est pas simple. Cela est dû à plusieurs facteurs :
- une ressemblance morphologique importante entre les différentes espèces et sous-espèces.
- le fait que certains spécialistes soient très (trop) tatillons sur des différences infimes et souvent,
veulent avoir une orchidée à leur nom ou dans leur tableau de chasse pour marquer les esprits.
- le fait que certaines orchidées aient été décrites en même temps dans plusieurs pays et portent
des noms différents alors qu'il s'agît de la même plante et que seule la zone géographique change.
- la distinction que font certains auteurs entre les taxons et que d'autres ne font pas du tout.
Pour les orchis de la famille des ophrys bruns (Ophrys fusca sp.), c'est la même chose. Pour faire simple ou du moins essayer, l'oprhys brun (Ophrys fusca) ne se trouve qu'au Portugal et en Espagne mais, en France d'autres espèces décrites sous des noms différents peuvent être rattachées à cette unique et même espèce. D'ailleurs le site Tela Botanica ne fait pas de distinction sur ce point là contrairement au site de l'INPN, ce qui ne simplie rien.
Dans les Calanques de Marseille et en particulier dans celles de Luminy et des pelouses de l'université, on trouve l'ophrys de Forestieri (Ophrys Forestierii) que certains associent à l'ophrys des lupercales (Ophrys lupercalis). C'est l'un des ophrys plus les simples à identifier du groupe fusca car il possède peu de détails sur le labelle (pour rappel le labelle est le pétale de la fleur et qui se différencie par son aspect des autres parties florales).
Mais ce n'est pas tout, on peut aussi rencontrer l'ophrys sillonné (Ophrys sulcata) avec son sillon labiale, l'ophrys à deux lunules (Ophrys bilunulata), l'ophrys marbré (Ophrys marmorata) ou encore l'ophrys de Delforge (Ophrys delforgei). Pas simple de s'y retrouver avec toutes ces espèces supposées. Sur les photos on notera la présence de l'ophrys de Forestieri et peut être, d'un peu d'ophrys des lupercales pour ceux qui font la distinction.
Quelques oothèques des mantes.
Qu'est-ce donc ? Les oothèques sont es loges fabriquées par les femelles mantes et empuses qui pondent à l'interieur leurs oeufs pour les protéger des intempéries et des prédateurs. Une fois leur tâche accomplie, les mères meurent. Ici il pourrait s'agir d' l'ootèque d'une menthe religieuse (Mantis religiosa) et de celle d'une mante décolorée (Ameles decolor) ou d'une Iris oratoria qui ne possède pas de nom commun/vernaculaire.
Le romarin officinal (Rosmarinus officinalis).
Le romarin est une plante aromatique typique du Sud qui fleurie toute l'année. Parfois on peut avoir la surprise de tomber sur un individu aux fleurs étrangement blanches. Cela indique que la plante est atteinte d'une forme d'albinisme. Cela ne modifie que l'aspect visuel des fleurs et non pas ses vertus et caractéristiques.
Le tircis (Pararge aegeria).
C'est un papillon commun de taille moyenne que l'on peut voir voler de février à décembre. Les chenilles atteignent rarement 3 cm et se nourrissent essentiellement de graminées (Poaceae). Celles nées au printemps font leur métamorphose en quelques semaines, les autres hiberneront en attendant les beaux jours.
L'orchis géant (Himantoglossum robertianum).
Nommée aussi orchis à longues bractées ou orchis Robert, cette orchidée est l'une des plus imposantes de France. Elle a été placée dans une succession de noms et de familles ces dernières années avant d'être rattachée aux Himantoglossums après les travaux de Pierre Delforge qui n'ont pas toujours été bien accueilli.
C'est la fin de la belle, on commence désormais à trouver d'autres espèces. C'est l'une des premières orchidées à fleurir de l'année et sa longue floraison s'étale pendant 4 mois, de la fin janvier à la fin avril, ce qui assez exceptionnel. C'est dans les zones de pleine lumière, chaudes et marines qu'on la rencontre.
Le pinson des arbres (Fringilla coelebs).
Le mâle présente une jolie tête bleu-gris et un poitrail rosé. La femelle est beaucoup plus discrète. On le trouve dans tout l'hémisphère Nord pour un peu qu'il y ait des feuillus et des conifères à proximité. Dés le mois de mars le couple de pinsons commence son nid et couve ses première oeufs entre le mois d'avril et de mai.
Le serin cini (Serinus serinus).
C'est l'ancêtre de certains de nos canaris domestiques chez qui on peut retrouver parfois le motif tachetés du plumage. C'est un oiseau commun que l'on trouve un peu partout en France. En période de reproduction le mâle est couvert en partie de jaune vif. Il s'approche facilement des hommes et de leurs habitations au point d'être devenu anthropophile comme certaines espèces d'autres oiseaux (Pigeons, colombes, moineaux, merles etc.).
Le grand casse-tête des orchidées du Sud.
Ici l'exercice d'identification est bien plus complexe que pour la famille des Fusca car plusieurs espèces distinctes peuvent être confondues et surtout, s'hybrider avec une grande facilité pour simplifier les choses ... Parmi les critères utilisés pour la détrmination on retient :
- Le degrés d'écartement entre le labelle et la cavité stigmatique ainsi que leur taille et leurs motifs.
- La taille et la couleur des sépales ainsi que leur forme et la présence d'anomalies.
- La taille et la couleur des pétales latéraux ainsi que la forme de leurs bordures.
- La taille globale des fleurs, leur nombre et leur disposition sur les tiges de l'ophrys.
- La couleur des polinies appelées parfois "oeil" et les dimension/couleurs du gynostème.
- La présence sur le labelle d'un liséré coloré ou non, d'une macule et d'un appendice.
- Sa localisation précise, sa période de pousse et la date de floraison.
Je le dis avec franchise, je n'ai pas les capacité de déterminer toutes les orchidées présentées sur ces photos, tout au plus juste quelques pieds de 2-3 espèces différentes. Les espèces que je vais citer ne sont pas toutes reconnues par certains des auteurs, d'autres sont considères comme des sous-espèces de certaines par d'autres et pour simplifier, certains de ces ophrys peuvent porter plusieurs noms vernaculaires et scientifiques.
On peut rencontrer autour de Marseille pas moins d'une dizaine d'espèces selon les flores et les auteurs (j'avoue avoir fait une sélection dans celles à présenter). Comme on le dit chez nous, à la bonne votre ! À savoir, l'ophrys araignée (Ophrys sphegodes) n'est, semble-t-il, pas présent dans la région ce qui simplifie un peu les choses.
Commençons dans l'ordre en présentant une orchidée que l'on trouve uniquement dans le sud du Sud : l'ophrys de Marseille (Ophrus massilensis). Il peut être accompagné de l'ophrys petite araignée (Ophrys araneola) qui est beaucoup plus commun et de l'ophrys verdissant (Ophrys virescens). Pour une partie des orchidophiles, l'ophrys petite araignée et l'ophrys verdissant ne sont qu'une seule et unique espèce mais cela prête à débat.
Continuons avec cinq autres espèces à connaître : l'ophrys de Provence (Ophrys provincialis), l'ophrys de la passion (Ophrys passionis), l'ophrys en forme d'araignée (Ophrys arachnitiformis), l'ophrys occidental (Ophrys occidentalis) et l'ophrys de mars (Ophrys exaltata subsp. marzuola). Pour ces trois dernières espèces là aussi les auteurs et amateurs d'orchidées ne partagent pas forcément le même point de vu.
L'iris des garrigues (Iris lutescens).
Cet iris sauvage peut être jaune, violet, blanc ou même bicolore. On le reconnaît à sa petite taille et à sa période de floraison. Bien que populaire dans les bouquets de fleurs, il ne semble pas menacé et sa population reste stable hormis dans les zones très fréquentées par le public comme les sentiers de randonnée.
La grande sauterelle verte (Tettigonia viridissima).
Les premières larves de sauterelles sont sorties et ont déjà leur forme adulte. Ce sont des prédatrices qui peuvent manger des végétaux mais surtout, qui croquent d'autres insectes. Sa population a grandement diminué suite à l'augmentation de l'agriculture intensive qui a détruit une partie de son habitat naturel.
L'erodium à Bec-de-grue (Erodium cicutarium).
Il est un cousin des géraniums sauvages que l'on rencontre dans nos jardins. C'est une bonne plante fourragère que les bergers faisaient paître par les troupeaux quand il était encore commun de croiser des moutons dans la garrigue. Elle a l'avantage d'engraisser rapidement les animaux dans un milieu plutôt inhospitalier.
Le mot de la fin.
Les passionnés de nature, les naturalistes en herbe et les botanistes ont parfois à faire à des identifications ardues pour certaines plantes. J'espère avoir réussi à vulgariser le cas des ophrys que j'ai mis bien du temps à comprendre et pour les quels j'ai encore des difficultés. Tout est une question de patience, d'apprentissage et d'observation. À suivre dans le prochain article, j'aurais le plaisir à vous montrer nos morilles de l'année 2016.
Les fleurs et oiseaux des parcs marseillais.
Beau labelle n'est-ce pas ? Il illustre bien cet article qui va porter sur les orchidées et leur identification (identification complexe, pour ne pas dire casse-tête, qui sera abordée de manière plus approfondie dans un prochain article). On trouve aussi quelques espèces animales et végétales qui valent le détour bien que certaines soient communes et/ou banales. D'autres peuvent passer inaperçues jusqu'à ce que l'oeil vienne de manière inopinée se poser sur elles. Bref, pour cet épisode on repart dans le Sud profiter du printemps.
Le mimosa d'Hiver (Acacia dealbata).
C'est un arbrisseau Australien qui porte bien mal son nom "d'Hiver". En effet, bien qu'il fleurisse en pleine période hivernale chez nous, dans son pays natal à la même période c'est l'été. Il est arrivé en Europe au 18e siècle en même temps que les premiers grands navigateurs qui avaient hâtes de le faire découvrir aux cours royales.
L'oprhys de Forestieri (Ophrys forestieri).
Anciennement on la nommait Ophrys lupercalis. La taxonomie des orchidées en Europe et plus globalement dans le monde est complexe, porte parfois à polémique et aussi, à confusion. Ainsi plusieurs espèces portent des noms différents et/ou parfois ne forment qu'une seule et unique espèce. Pour faire simple il faut retenir que cet ophrys appartient à la famille des ophrys bruns dont on trouve l'espèce type au Portugal et en Espagne.
Le pigeon biset fédéral (Columba livia var).
Cette espèce est très proche du pigeon biset sauvage qui est son ancêtre. C'est un mal aimé en raison de sa réputation de porteur de germes pathogènes, de son abondance, des salissures et des dégâts qu'il provoque sur les bâtiments et les biens dans les villes où il vit. Pourtant, je l'adore. C'est un oiseau bien plus intelligent qu'il ne le paraît qui élabore des tactiques pour se nourrir et qui est fidèle à son partenaire à vie.
Le chat haret (Felis silvestris catus).
Le parc des Bruyères de Marseille comporte quelques chats domestiques devenus sauvages que l'on nomme chats harets. Bien que proches de nos chats de maison, ils ne se laissent pas approcher. Le manque de contrôle sur cette population pose des problèmes pour la biodiversité mais aussi sanitaires et démographiques.
Le frêne à feuilles aiguës (Fraxinus angustifolia).
Il pousse dans les zones de climat méditerranéen-occidental. On l'appel parfois "frêne du Midi". Il en existe deux sous-espèces ayant des caractéristiques et des zones de pousses très similaires. On le rencontre dans les trois quarts du pays. Ses bourgeons et feuilles sont plus petites que celles du frêne commun.
Le narcisse douteux (Narcissus dubius).
C'est un joli narcisse qui pousse en France exclusivement sur le pourtour méditerranéen dans la garrigue. Il fleurit au début du printemps jusqu'en avril. Petit, on le différencie des autres narcisses par leur taille, leur couleur blanche et leurs feuilles larges. Bien qu'il ne soit pas protégé, il se raréfie de manière dramatique.
L'orne (Fraxinus ornus).
Il s'agit également d'un frêne et lui aussi est typique de la région. On l'appel parfois frêne à fleurs en raison de ses fleurs blanches abondantes et odorantes. Au Moyen Âge on en tirait la "manne" (du même nom que la nourriture des Hébreux dans le désert après avoir quitté l'Egypte pharaonïque). Grâce à un savant procédé sa résine était transformée en sucre. La manne était très populaire aux tables des puissants et des gourmets.
L'ophrys de la passion (Oprhys passionis).
Là aussi c'est un peu un casse-tête comme chez l'ophrys de Forestieri. On le rattache à la famille des oprhys occidentalis que l'on nomme également Ophrys exaltata subsp. marzuola dont il n'est pas toujours simple de faire la distinction avec l'ophrys arachnitformis ... pas simple n'est ce pas ? Pour facilité la chose, on retiendra de cet ophrys qu'il est assez sombre, avec un label trilobé de manière légère et que sa macule forme un T ou un TT.
L'if commun (Taxus baccata).
C'est l'arbre de la sagesse et de l'immortalité en raison de son exceptionnelle longévité. Il est aussi un symbole de mort car on le plantait dans les cimetières mais surtout, parce qu'il est terriblement toxique. Toutes les parties sont toxiques hormis la chair des baies que l'on nomme arilles (attention à la graine !). L'if est dioïque, c'est à dire que contrairement à la plupart des plantes, il est soit mâle, soit femelle mais jamais les deux à la fois.
La bergeronnette des ruisseaux (Motacilla cinerea).
C'est un oiseau (déjà rencontrée ICI) qui chasse à proximité de l'eau, on peut même l'observer pêcher. Ici il s'agît d'une femelle ou d'un immature car sa gorge est blanche ou du moins, dénuée de noir. Pour la reconnaître à coup sûr il faut regarder si les pattes sont de couleur chair et si les plumes de la queue sont longues et fines.
Le nombril de Vénus (Umbilicus rupestris).
Les feuilles de cette plante de la famille des Crassulacées (comme les sédums) rappellent un nombril. Elles sont comestibles et le plus souvent, les jeunes pousses sont consommées crues en salade. Elles sont appréciées pour l'eau qu'elles contiennent, leur texture, leur corquant et leur goût légèrement amer.
Le réséda de Jacquin (Reseda jacquini).
Selon les cartes, on le trouve dans 6 à 8 départements en France. Il est protégé en Rhône Alpes et on en compte 2 sous-espèces. Il tient son nom du naturaliste Nikolaus Joseph von Jacquin, connu pour ses expéditions aux Caraïbes et en Amérique. Deux autres plantes ont été nommées en son honneur avec son patronime.
Le ciste à feuilles de sauge (Cistus salviifolius).
Voilà un des nombreux cistes à fleurs blanches que l'on peut rencontrer dans le sud de la France. Ses feuilles sont parfois confondues avec celles de la sauge mais n'ont pas la même odeur ni les mêmes propriétés. On l'utilise de plus en plus fréquemment pour orner les jardins, les bords de routes et les ronds points.
Le ciste contonneux (Cistus albidus).
On l'appel parfois ciste en raison des poils blanchâtres qui couvrent ses feuilles et qui sont doux au touché. Ils permettent à la plante de retenir l'eau et de diminuer son évapo-transpiration ce qui est essentiel à la vue du milieu dans la quelle elle vit. Ses graines ont besoin d'être chauffées par les flammes pour germer.
Les sarcelles (Anas) et leur hybridations.
Les sarcelles sont de petits canards présents un peu partout dans le monde. En France ont trouve la sarcelle d'hiver (Anas crecca) et la sarcelle d'été (Anas querquedula) mais depuis quelques années, on rencontre également des espèces venues d'Afrique, d'Asie, d'Océanie et d'Amérique. Ce sont des oiseaux échappés de chez les particuliers. Ici il pourrait s'agir d'un hybride de sarcelle d'hiver et de sarcelle du Chili (Anas flavirostris).
Le nerprun alaterne (Rhamnus alaternus).
C'est un arbrisseau des garrigues qui aime la lumière. Bien qu'il peut atteindre 5m de haut, il est souvent plus petit. Ses feuilles coriaces et luisantes sont un moyen pour l'arbre de se protéger des prédateurs mais aussi d'éviter de perdre trop d'eau sous l'effet des fortes chaleurs. Ses minuscules fleurs sont dépourvues de pétales.
Le héron cendré (Ardea cinerea).
On le rencontre beaucoup en ce moment dans les friches de la ville. Celui-ci a un beau bec vif et coloré, signe qu'i est prêt pour la saison des amours. Bien que grand (il mesure presque un mètre), il ne dépasse que rarement 1 kilos, voire 1,2 kilos. Ce faible poids lui vient de ses os creux et légers qui lui permettent de bien voler.
La mésange charbonnière (Parus major).
C'est un petit passereau très commun en Europe, au Maghrébe et en Asie. C'est un oiseau vif qui se nourrit d'insectes et de graines. Actuellement on peut le voir s'affairer sur les branches à la recherche des insectes attirés par les bourgeons tendres des arbres. On peut aussi commencer à entendre les oisillons dans leur nid.
Le muscari à grappe (Muscari neglectum).
On l'appel aussi muscari négligé en raison de ses fleurs tombantes. On le rencontre presque partout en France hormis dans le nord du pays. On le distingue de son cousin le muscari botryoide (Muscari botryoides) de part ses feuilles fines, longues et étroites. Il aime les vieilles vines, les pelouses sèches et les prés arides.
Le grand cormoran (Phalacrocorax carbo).
Celui-ci nous a permit d'admirer sa séance de pêche dans le petit étang du Parc du 26e centenaire. Ce pêcheur infatigable présente au niveau de la tête une bande de plumes blanches et à la base du bec une jolie coloration rouge/pourpre. Là encore il s'agît d'un oiseau abordant son plumage nuptial pour séduire un partenaire.
Le canard colvaire (Anas platyrhynchos).
On le trouve dans tout l'hémisphère nord (et porte parfois le nom de canard français). Peu farouche, on le voit souvent sur les plans d'eau urbains. Cette canne à fort à faire pour veiller sur ses petits qui sont plutôt turbulents. Entre les énormes poissons qui vivent dans l'étang, les rats qui n'hésitent pas à croquer un bout de poussin, les chats errants et les goélands leucophés voraces, la vie de cette mère n'est pas de tout repos.
Le rougequeue noir (Phoenicurus ochruros).
Cet oiseau bavard se reconnaît à ses pattes noires et à sa queue d'un beau rouge brique qui se remarque bien quand il vole. À l'origine il vivant dans les zones pierreuses, surtout en montagne mais l'habitat urbain des hommes lui convient bien. Il y trouve toute la nourriture dont il a besoin ainsi que des lieux aptes à la nidification.
La tortue de Floride (Trachemys scripta elegans).
On a ces dernières années beaucoup entendue parler d'elle. Achetées en animalerie, les petites tortues de Floride deviennent vite grandes. Leur aquarium n'est pas réputé pour sentir bon et elles peuvent se montrer agressives. De ce fait certains particuliers les ont laissés à leur sort dans la nature. Les survivantes sont de terribles voraces qui causent de nombreux dégâts dans notre environnement. Désormais elles sont interdites à la vente.
Les chauves-souris du Parc du 26e centenaire.
On peut voir dans le ciel de Marseille quelques belles chauves-souris (Chiroptères - Chiroptera). Pas simple de les saisir en plein vol avec un ciel sombre. En France métropolitaine toutes les espèces sont insectivores et vont se nourrir de petites bêtes à la tombée de la nuit. Ce sont de précieuses aides pour les jardiniers.
Le message ...
Participer aux actions citoyennes c'est vraiment chouette, en retenir le message et les gestes nettement mieux. Néanmoins il y a un véritable chamboulement dans les mentalités qui peu à peu évolues dans le bon sens. Comme toujours, il faut 5 ans pour révolutionner le monde, 30 de plus pour que les esprits s'y adaptent.
Quand la garrigue part à l'assaut des parcs.
À Marseille, la notion entre parc naturel et parc de ville est floue. Certains d'entre eux comme le Parc du 26e Centenaire ou celui de Campagne Pastré s'ouvrent sur les Calanques. De ce fait les plantes d'ornement et les arbustes bien taillés laissent peu à peu place à une végétations sauvage plus dense et variée.
Le mot de la fin.
C'est bientôt la fin pour ces quelques orchidées du Sud de la France mais il y a bien d'autres choses à voir. Les parcs de Marseille sont une bonne alternative pour découvrir la flore et la faune des Calanques sans pour autant faire de longues promenades. Néanmoins, il est plus compliqué d'y observer les espèces rares ou qui fuient les zones urbanisées car sensibles. Bientôt les lavandes en fleurs, les chèvrefeuilles et les papillons seront là.
Sortie dans les Calanques 6.
Sortie estivale dans les Calanques et plus particulièrement celles de La Mounine dont le nom provençale signifie ... minette/vagin (what the fuck !?!). Bon voilà c'est dit, on repassera pour la poésie du nom, en tout cas le lieu n'en manque pas. Cette sortie a été réalisé en exclusivité par mon bien-aimé,de même pour les photos.
Une grimpette vertigineuse.
Pour atteindre l'étroite plage de La Mounine (dont le fond rappel ceux des plages caribéennes), il faut passer par le col du Sémaphore. Dieu merci, je n'ai pas fait parti de l'expédition ce jour là sinon je n'aurais jamais réussi à passer par les étroits sentiers qui sont à fleur de roche. Amateurs de vertige ce roc est pour vous.
La calanque de Callelonge.
Le col se situe sur la calanque du Callelonge dans les célèbres Goudes. On y trouve un petit port, quelques cabanons et surtout, une vaste étendue pierreuse et sauvages où de nombreuses espèces de végétaux typiques de la régions poussent. Quelques rares plages sont accessibles depuis les pentes raides.
Plus près du ciel.
Pour avoir un panorama à tomber, il est souvent d'usage de monter au sommet de l'Homme Mort, un ensemble de falaises qui surplombe les calanques de Callelongue, de La Mounine et de Marseilleveyre. Son nom n'est pas des plus rassurants et encore moins quand on sait qu'un fantôme rôde dans les alentours.
La végétation de La Mounine.
La calanque de Mounine est très préservée car c'est une petite calanque qui permet à peu de monde de profiter de la mer, de ce fait les végétaux sont peu cueillis et/ou peu piétinées. On peut ainsi trouver de la soude maritime (Suaeda maritima), de la criste marine (Crithmum maritimum) ou de la scille d'automne (Prospero autumnale).
L'îlot de La Mouine.
Il porte également le nom d'Estéou de Bocque (littéralement la "gamelle du bouc"). Le lieu était un passage de corsaires et de pirates et c'est pour cette raison que napoléon fît ériger sur les calanques faisant face à l'îlot un poste de garde (sémaphore) ainsi qu'une garnison équipée de canons, de mortiers et d'obusiers.
Le mot de la fin.
La calanque de La Mounine est une calanque qui est à visiter pour sa végétation préservée et pour la relative tranquillité dont on peut profiter dans les lieux. Les amateurs de pêche sous-marine, de posidonies, d'oursins et de fonds marins azurés mais aussi les marcheurs y trouveront leur bonheur à coup sûr.
PS : je vous invite à vous rendre dans les commentaires pour lire ceux de Janus qui sont excellents.
Sortie dans les Calanques 5.
Retour dans les Calanques. Pour la peine nous nous rendons à la baie des Singes à la tombée de la nuit, dans le cadre incroyable des Goudes. Lieu prisé par les marseillais, elle fait partie du Parc Naturel des Calanques. On peut y rencontrer ça et là des vestiges de la guerre qui aujourd'hui servent de stations de bronzage et de villas.
La criste marine (Crithmum maritimum).
Nommée parfois perce-pierre comme le sont certaines fougère, cette plante protégée et buissonnante peut atteindre 30 centimètres de haut et se loge entre les rochers. Les conditions rudes des falaises ne l'effraye pas. C'est son goût iodé et son utilisation en cuisine ainsi que l'urbanisation galopante qui ont entraîné son déclin.
Le port des Goudes.
Le port des Goudes se situe dans un parc naturel, de ce fait la pêche et la navigation ne peuvent se pratiquer qu'en dehors des zones marines protégées. La faune et la flore y sont exceptionnelles comme les posidonies dont la croissance est si lente qu'il leur faut 100 ans pour développer un centimètre de racine.
Le goéland leucophée (Larus michahellis).
Longtemps associé à son cousin le goéland argenté (Larus argentus), cet oiseau est souvent considère comme un nuisible au même titre que le pigeon des villes. Sa forte expansion dans les cités humaines et dans les terres est due à l'expension de nos déchets et des déchetteries à ciel ouvert dans les quels ils se nourrissent.
Une histoire de bouche.
La Baie des Singes c'est aussi une histoire de fourchette et de bouche. Le restaurant "La Baie des Singes" est situé tout au bout de la corniche des Calanques. On y accède par la mer en bateau ou par la terre via un sentier sinueux sur la corniche calcaire. Il fait parti des références du vieux Marseille et des lieux à tester.
Le mot de la fin.
Je n'ai que peu de photos pour illustrer ce petit article, la tombée de la nuit et la faible luminosité empêchant de faire de jolis clichés. Dommage j'aurais beaucoup aimé partager la magie et la beauté de ce lieu si atypique, avec des plages escarpées où les locaux viennent à la nuit tomber partager une partie de pétanque et quelques sardines grillées. Les vagues et les embruns salés avec l'aide du vent sont parfois si déchaînés que l'écume submerge la corniche. De ce fait les quelques baigneurs aventureux sont constamment sur le qui-vive.
Première baignade dans les Calanques (4).
Première baignade dans les Calanques fin avril. L'eau est un poil fraîche mais merveilleusement bonne. Néanmoins il faut être prudent, la présence de pêcheurs d'oursins laisse penser que nos pieds ne sont pas complètement à l'abris. Les galets blancs, le bois flotté et la végétation ont un petit quelque chose d'exotique.
Pour aller à la Calanque, il faut marcher, passer parfois à fleur de roche, longer la voie ferrée, passer entre les arbres qui ont chuté mais le résultat est là, un paysage superbe, peu de monde et un grand soleil. L'odeur de la résine des pins maritimes se mélange à celle de la mer, les premiers animaux sortent.
Le criquet printanier (Pyrgomorpha conica) n'est présent que dans le Sud de la France, des Pyrénées Orientales aux Alpes de Hautes Provence. On le nomme aussi Truxale rosée et Pyrgomorphe à tête conique. Il aime les garrigues sèches et les broussailles. On le reconnaît à son sillon frontal : le sillon fastigial.
La gesse clymène (Lathyrus clymenum L. subsp. clymenum) est une belle gesse que l'on trouve surtout sur le littoral méditerranéen. Ses fleurs bicolores et nervurées sont assez caractéristiques de l'espèce ainsi que ses feuilles étroites. De formes variées, sa sous-espèce fait débat dans les cercles des botanistes.
La psoralée bitumineuse (Bituminaria bituminosa (L.) Stirton.) est aussi appelée herbe au bitume, trèfle puant, psoralée à odeur de goudron ou trèfle bitumeux en raison de l'odeur de bitume que ses feuilles froissées dégagent. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, c'est une plante comestible mais elle est protégée.
La fumeterre blanche (Fumaria capreolata) est une plante commune dont le jus est irritant pour les yeux. En médecine populaire on l'utilisait comme élixir de jeunesse (elle ferrait vivre 100 ans) mes certains de ses composants toxiquesm'en font douter. Elle est bactéricide, spasmodique et antihistaminique.
La famille des Brassicaceae (Brassicacées) est pour moi l'une des familles les plus difficile à identifier en raison des traits communs qui unissent certaines espèces (plus de 3200 espèces) au point de les confondre. Les moutardes en sont un bon exemple. Bon nombre sont cultivées par les hommes.
Le centranthe rouge (Centranthus ruber) est parfois appelé valériane rouge. S'il en porte le nom, il n'en est pas une malgré le fait qu'il fasse parti de la même famille. Originaire de Méditerranée, il s'est naturalisé partout en France, en particulier dans les vieux jardins abandonnés riches en éboulis qu'il affectionne.
Plouf dans la mer ! L'eau n'est pas forcéement chaude mais il nous en faut plus. Un gros soleil, une jolie
plage, 20 et quelques degrés pointés ... c'est parfait. C'est un petit goût de vacance avant l'heure.
La coronille à tiges de jonc (Coronilla juncea) se trouve dans pas plus de 4 ou 5 départements en bords de mer. En Europe c'est dans les pays du Sud comme l'Espagne, l'Italie ou le Portugale qu'on le trouve le plus souvent. On la trouve en vente dans les jardineries. Dans les jardins et bords de route elle se multiplie.
L'Astérolide maritime (Pallenis maritima) est une plante au statu de plante quasi menacée (NT en classification des espèces protégées). La disparition de son habitat déjà rare en France et le fait qu'elle soit piétinée par les baigneurs (promis pas nous !) ou ramassée par les promeneurs entraînent son rapide déclin.
L'euphorbe characias (Euphorbia characias) ou l'euphorbe des garrigues est une plante qui a donné dans le monde de l'hoticulture de nombreux cultivars. Comme toutes les euphorbes elle est toxique et son latex ne doit pas être portée à la bouche ou aux yeux. Elle est typique des garrigues du Sud de la France.
Voilà l'allysson maritime (Lobularia maritima) qui ici semble un peu fatigué. Cette petite plante peut atteindre 30 cm et fleurit de mars à avril. Elle aime les terrains calcaires et bien qu'inféodée aux bords de mer et à leurs rochers, elle peut aussi se rencontrer dans les terrains vagues. Elle se naturalise un peu partout en France.
Orpins et autres sedums font partis des Crassulaceae. Ce sont généralement des plantes succulentes (plantes grasses), c'est à dire adaptées pour vivre dans des milieux arides et/ou difficiles. Leurs feuilles épaisses parfois couvertes de cire et leur derme épais leurs permettent de retenir l'eau qu'elles contiennent.
Hop après la trempette il est temps de rentrer. Un petit coup d'oeil sur la mer, les grands bâteaux de croisière
qui partent, Marseille sous la pollutionet le bar ducoin (parce que bon le soleil tape) et le train arrive.
Même ici on peut croiser le géranium Herbe à Robert (Geranium robertianum). C'est une plante qui a été utilisée en Europe dans la médecine et par les vétérinaires comme remède à de nombreux maux. On la prenait par exemple pour soigner la dysenterie, certaines hémorragies, la diarrhée ou encore les maux de dents.
Voilà la plante des Schtroumfs ! La salsepareille d'Europe (Smilax aspera L.) est parfois appelée liseron épineux. On la rencontre sur pratiquement tout les continents du globe. C'est elle aussi un plante médicinale que l'on consommait/consomme pour soigner l'anorexie, la grippe ou la goutte ou comme aphrodisiaque au Mexique.
Le muflier à grande fleurs (Antirrhinum majus) est originaire de Méditerranée. Depuis le 16ème siècle il est cultivé dans les jardins de sorte que l'on trouve des variétés de toutes les couleurs parfois bien éloignées de celle d'origine (présentée ici). Seuls les gros bourdons et abeilles charpentières peuvent le polliniser.
Fallopia × Bohemica est le croisement de deux renouées asiatiques. Le plus souvent infertile, elle semble elle aussi être en net expansion sur le territoire français. Plusieurs forment peuvent apparaître en fonction des parents ce qui pose la question de la création de nouveaux taxons pour les différencier.
Le muflier des champs (Misopates orontium) estparfoisappelé tête de mort en raison de la forme de ses graines. C'est l'un des seuls représentants de la nouvelle et petite famille des Misopates, autrefois elle figurait parmi les scrophulacées. Peu difficile on la trouve un peu partout en Europe. Ses feuilles évoquent les linéaires.
Le figuier dometsique (Ficus carica L.), c'est l'arbre de la Méditerannée. C'est le seul représentant des ficus en Europe. Il est cultivé depuis des temps immémoriaux ce qui a donné de nombreuses variétés. C'est una rbre monodïoque, comme le houx. Le mâle ne donne pas de fruits, on le nomme alors "Caprifiguier".
"En botanique, la garrigue (du provençal garrigo) est une formation végétale caractéristique des régions méditerranéennes [...]. Selon l' EAM, la garrigue est au calcaire ce que le maquis est aux terrains sillicieux. L'EAT associe le terme de garrigue à l'étagement de végétation." Source tirée de wikipédia Botanique.
"Peut-être le bonheur n'est-il que dans les gares ?"
L'euphorbe réveil matin (Euphorbia helioscopia) est l'une des plus belles et des plus communes des euphorbes de France. Elle fleurit de décembre à avril ce qui est rare chez les plantes en Europe. On la trouve partout dans le monde, de préférence sur les sols plus ou moins exposées à la lumière. Elle peut mesurer 40 cm.
Niolon est une Calanque accessible depuis la Côte Bleue. Il faut longer la roche et passer par le bunker de la seconde guerre mondiale, traverser par le chemin aux milieu des iris et des buissons de cornilles à tige de jonc puis passer sous le pont de voie ferrée pour enfin avoir le mérite de tremper les pieds dans l'eau.
Ces jolies fleurs attirent de nombreux insectes. Les cétoine grises ou cétoines funestes (Oxythyrea funesta) se roulent dans le pollen dont elles se nourrissent. Parfois considérées comme nuisibles car croqueuses aussi de bourgeons et d'étamines, elles permettraient de réguler la prolifération des iris dans le Sud.
Ho le beau papillon! Le tircis (Pararge aegeria aegaria) identifier grâce à mon super nouveau livre de Delachaux "Papillons de France" semble attiré par le nectar de la fleur. Il est commun est on le trouve partout en France. Ses petites chenilles se nourrissent de divers poacées et ne font pas de dégâts dans l'agriculture.
Sauf que mon beau ppillon n'est plus ! Une araignée crabe s'est jetée sur lui et en a fait son repas. C'est sûrement une cousine de la terrible thomise variable (Misumena vatia) dont les femelles de cette espèce ont la capacité de changer légèrement leur couleur en fonction de la fleurs sur la quelle elles se trouvent.
Bref une jolie sortie très dépaysante à seulement quelques kilomètres de la grande villede Marseille.