Sortie en montagne 27 : le Pilat.
Escapade en amoureux. Le Pilat semble le lieu tout trouvé. Il y a peu de monde ce jour là, juste quelques habitués venus récolter les myrtilles à l'aide de grands seaux de plastiques blancs et de peignes, outil à main destiné à la récolte des baies. Nous ne sommes pas là pour cela, seul le paysage nous attire à cette occasion. Nous sommes en recherche de calme et de sérénité. L'air est frais, le ciel dégagé, la faune et la flore et surtout le silence y contribuent. Nous sommes sur le crêt de la Perdrix culminant à 1431 mètres d'altitude, sommet de ce petit massif situé à la pointe nord-est du Massif Central bien qu'il soit proche des Alpes. Les grands pierriers de roches granitiques nous permettent de nous initier à la lichénologie, et de m'aperçevoir que malgré toute ma bonne volonté ce domaine ne sera jamais vraiment le mien, du moins pour l'aspect identification.
En voilà un de lichens, identifié par le brillant Hervé Cochini, et dont j'ai déjà perdu le nom ... Mixte entre différents organismes, il s'agit le plus souvent d'un mariage plus ou moins heureux entre une cyanobactérie et un champignon.
Sur les chirats, les amas rocheux du Pilat, on peut rencontrer la lécanorie à deux formes (Lecanora biformis), un lichen vert très épais représentatif du massif et de ses sommets. On le rencontre aussi en Cors, en Savoie, dans les Pyrénées ou dans le Massif Centrale. Peu commun, il abonde dans les rares endroits où il se plaît, ne laissant pas penser au regard profane comme le notre qu'il se trouve devant un petit joyau. Son aspect de croûte, en plaque et fendu le classe dans la famille des lichens crustacés, nommés aussi incrustant car donnant l'impression d'être fusionnés à la pierre et ne pouvant s'en détacher aisément. Ils figurent parmi les organismes pionniers, capables de s'installer dans les conditions les plus dures et formant le substrat nécessaire à l'installation à toute autre forme de de vie.
La callune commune (Calluna vulgaris) ressemble aux bruyères avec qui elle peut pousser conjointement, toujours sur des sols acides. Cependant la callune présente des fleurs aux pétales peu soudées, donnant des fleurs en étoiles, là où les bruyères présentent des pétales soudées, ressemblant à des clochettes.
Les myrtilles (Vaccinium myrtillus) sont là. Fruits du myrtiller, petit arbuste de la famille des Ericacées comme les bruyères et les callunes, ils figurent dans la tradition gastronomique locale. Ses fleurs rosées en forme d'outre sont caractéristiques de cette famille et attire de très nombreux pollinistateurs, animaux souvent peu communs dans les peuplements de conifères et de landes de montagne, milieux où la plante aime croître dans nos régions.
Quelques autres plantes illuminent la montagne. De gauche à droite, on peut observer la matricaire odorante (Matricaria discoidea), espèce nord-américaine à l'odeur de pomme verte et d'ananas, le fenouil des Alpes (Meum athamanticum) au goût anisé, la linaigrette (Eriophorum sp.) aux graines munies de longues soies blanches et enfin, l'achillée millefeuilles (Achillea millefolium) aux propriétés médicinales bien connues.
Je suis toujours heureuse d'en voir. La digitale pourpre (Digitalis purpurea) est une plante des sols calcaires, portant en elle le poids des légendes liées à la sorcellerie du Moyen Âge et surtout de la Renaissance.
Car il ne faut pas se mentir, si la belle est si populaire, c'est pour ses propriétés toxiques, médicinales, délirogènes et surtout, son usage par les sorcières dans l'imaginaire populaire. Elle serait entrée dans la conception du baume de vol, appliqué sur les manches des balais pour partir au sabbat. En Irelande, il n'en est pas de même, les parties fleuries étant bouillies pour être transformées en encre pourpre, utilisée pour peindre des croix sur l'entrée des maisons pour éloigner le démon. Sa longue et large fleur accueille sans mal le bout d'un doit, d'où son nom scientifique de "digitalis" mais aussi de doigtier, gant-de-la-bergère, gant-de-fée, gant-de-Notre-Dame ou gantière, mettant en lumière la perception ambigue de cette espèce portant des noms parfois Saints mais associée à la magie noire. Les anglais ont la délicatesse de la nommer foxglove, ce qui signifie gant de renard.
Sur la route pour atteindre les crêts, nous tombons sur un jeune faucon crécerelle (Falco tinnunculus), posé sur le rebords d'un petit barrage. Impassible et affairé à sa toillette, il est survolé d'une miriade d'hirondelles des fenêtres, mécontentes de la présence de ce prédateur potentiel. Il n'en est pas de même pour la famille de crécerelles que nous croisons à notre arrivée. Deux jeunes accompagnés de leurs parents s'exercent à la chasse.
Nous nous approchons d'une mare. Dans celle-ci évolue une multitude degrenouillettes. Celle-ci, peu timide, ne tardera pas à perdre sa queue par résorbation pour devenir une grenouille adulte. Sur 100 000 oeufs, seulement 1 à 10 % donneront un adulte viable, le reste servira de nourriture pour tous les prédateurs évoluant autour et dans la pièce d'eau. Ainsi, les tétârds constituent une des bases de la chaîne alimentaire des milieux humides.
Restons en forêt. Sous l'ombre des sapins et des épicéas, nous sommes bien. Certains arbres semblent dépéris. Sur l'un d'eux, c'est tout un écosystème qui a prit place. Un polypore marginé (Fomitopsis pinicola) exsude des gouttelettes. Celles-ci contiennent molécules fongicides et des antibactériennes. Les abeilles sauvages viennent s'en délecter, assurant ainsi une automédication efficace. Cela ne serait être suffisant au champignon, il est également exceptionnel du fait qu'il serait transporté par le bec des pics, comme ici avec le pic noir (Dryocopus martius), pour coloniser de nouveaux troncs de conifères. Les recherches sur ces sujets en sont à leurs débuts.
Continuons dans les baies. Deux espèces s'illustrent particulièrement bien sur les sols acides de moyenne montagne. Le framboisier (Rubus idaeus) figure parmi les arbrisseaux les plus connus pour ses fruits sucrées et légèrement acides et ses tiges peu épineuses.
Le sureau rouge (Sambucus racemosa) est un arbuste typique de montagne et de moyenne montagne. Les grappes de drupes rouges de part leurs couleurs attirent aisément les oiseaux qui sans mal les dispersent par leurs fientes au quatre coins de la forêt. On peut consommer ses fruits en confiture ou sirop, à condition de les mélanger à hauteur de 50% avec d'autres baies. Souvent on le couple avec du sureau noir ou des mures. En pleine floraison, on le différencie des autres sureaux par les fleurs qui forment non pas de belles ombrelles blanches mais des inflorescences crèmes et/ou verdâtres de forme pyramidale.
C'est au milieu des champs et des vaches quand prend fin notre épopée d'une après-midi, après un passage un peu décevant à la Jasserie, ou qui du moins, ne correspondait pas aux souvenirs que nous en avions. Les sentiers sont magnifiques, nous alternons entre les boisements de conifères et les pierriers exposés au soleil et où les serpents et les lézards ont trouvé refuge. Récompense du sommet, les baies font notre goûter.
Sortie dans les marais 9.
Une fois de plus, nous voilà partis en visite à l'Herretang. C'est le meilleur moment de l'année pour aller observer les libellules. Sur le site plus d'une trentaine d'espèces peuvent être observer. On fait le plus souvent la différentiation entre deux types de libellules (nommées odonates), les Zygoptera et les Epiproctophora.
Les demoiselles (Zygoptera).
On les reconnaît à leur corps grêle et à leurs ailes fines et délicates qui sont souvent repliées au repos. Les femelles pondent leurs oeufs dans les milieux humides, généralement sur ou dans la tige des végétaux aquatiques mais aussi dans les marres ou dans les poches d'eauqui se forment dans les troncs d'arbres ou entre deux branches. Les larves qui sont aquatiques portent le joli nom de naïades, en référence aux nymphes.
La caloptérix méditerranéen (Calopteryx haemorrhoidalis).
Cette libellule est plutôt rare chez nous car elle est inféodée aux milieux méditerranéens. On la rencontre sur les bords de rivières et dans les milieux humides. Ici il s'agît d'un mâle que l'on reconnaît à ses ailes sombres de manière uniforme. Le caloptérix méditerraen porte aussi le nom de caloptérix hémorrhoïdal en raison de sa couleur rouge et sombre évocatrice. Actuellement elle semble menacée par l'assèchement de son milieu.
Le caloptéryx vierge (Calopteryx virgo).
C'est une des libellules les plus communes de France. Le mâle est de couleur bleue et verte avec des teintes métalliques et possède des ailes opaques. La femelle pour sa part est teintée de brun et de vert avec des ailles bien plus translucides. Ce caloptéryx apprécie les zones d'eaux vives où elle peut chasser d'autres insectes.
La libellule déprimée (Libellula depressa).
Cette libellule tient son nom de sa pose au repos. En effet ses ailes ouvertes et tombantes peuvent lui donner un aspect "fatigué". La femelle présente une teinte jaune alors que le mâle est bleu clair. Cette espèce territoriale aime les eaux lentes et peu profondes mais bien ensoleillées. Les étangs et marres ont sa préférence.
Les plantes des milieux humides.
Quelques espèces sont typiques des milieux humides et des tourbières (où souvent le sol est pauvre). Elles composent parfois les prairies dites humides ou semi-humides qui sont de véritables réservoirs à biodiversité. Il y aurait en tout et pour tout en France pas loin de 800 espèces composant cet ensemble floristique.
La faune.
On trouve beaucoup d'animaux typiques des zones humides mais aussi des animaux qui possèdent une grande aptitude à s'adapter à différents milieux. Les prédateurs et en particulier les insectivores y trouvent une grande quantité de nourriture. On y rencontre aussi quelques espèces chassables comme les oiseaux d'eau.
Le mot de la fin.
Voici un rapide article sur l'Herretang que j'ai eu l'occasion de beaucoup détailler sur le blog depuis 2 ou 3 ans. C'est l'occasion pour moi de vous parler un peu des libellules qui sont nombreuses là bas mais pas des plus simples à photographier. Pour les découvrir je vous invite à emprunter le parcours qui compose cette tourbière.
Sortie dans les marais 7.
C'est un tout petit article que je vous présente aujourd'hui. Pour continuer dans la lancée des sorties dans les marais et tourbières, voici l'écologie d'un étang en ce début de mois de mai. Il y a énormément de choses à voir entre la floraison des iris d'eau (Iris pseudacorus) et les premières sorties des poussins des canards sauvages.
Les monstres de nos lacs et rivières.
Ils n'ont pas la taille ni l'allure de ceux que l'on peut voir dans "Monster River" mais ils ne manquent pas de férocité. Ici il s'agît des larves de libellules. Selon l'espèce, elles peuvent rester plusieurs années sous l'eau avant de devenir adultes. Ce sont de terribles chasseresses qui se nourrissent de têtards, d'insectes et de petits poissons grâce à leur mâchoire amovible qui peut se détendre en quelques secondes pour saisir leur proie.
La présence de poissons en milieu aquatique fermé.
On ne sait pas toujours très bien comment les poissons arrivent par eux dans les étangs et les lacs isolés. Si par endroit la main de l'Homme est intervenue, ailleurs c'est la nature qui a fait le travail. Il y aurait plusieurs causes. Parfois des oeufs de poissons se collent aux plumages d'oiseaux aquatiques qui les transportent d'étangs en étangs. Certains avancent même que certains empoissonneraient volontairement les lacs.
La grenouille rieuse (Pelophylax ridibundus).
C'est une grenouille de belle taille qui est très vorace. Celle-ci est tranquillement à l'affût au milieu d'une ponte de crapaud dont les futurs têtards seront peut être un jour ses proies même si elle préfère les insectes. Si l'occasion se présente, elle peut bondir sur des petits poissons ou d'autres grenouilles et même, des oisillons tombés à l'eau. C'est un des grenouilles qui se reproduit le plus tard, aux alentours de mai-juin en fonction de la région.
Le mot de la fin.
Déjà la fin ? hé bien oui. J'aime ce format d'articles courts qui me permettent de mettre en lumière deux ou trois espèces végétales, fongiques et/ou animales qui m'ont particulièrement plu. Dans le prochain épisode je vous emmène au pays des truffes, du fromage et du vin : la vallée du Ventoux. Dépaysement garanti.
Sortie dans les marais 6.
Retour dans les marais de la tourbière de l'Heretang, à la frontière de l'Isère et de la Savoie. Les tourbières sont des milieux exceptionnels et rares qui abritent une faune et une flore peu communes. Elles se forment quand une zone humide se voit dépourvue de dioxygène (O²). On parle alors d'un milieu anaérobique.
La primevère des bois (Primula elatior).
Cette primevère est parfois confondue avec la primevère coucou (Primula veris) mais s'en différencie par des fleurs plus grandes, le lieu de pousse (lisières, bois claires etc.), des pétales ouverts et dépourvus de marques oranges. La rencontrer en nombre peut être un signe que la forêt a peu connue la main de l'Homme.
Les touardons de molinie bleue (Molinia caerulea).
Ce sont des monticules de plantes (ici de molinies) hauts de 30 à 70 cm dont la basse est composée d'un entrelacement de racines mortes sur les quelles d'autres plantes (souvent les mêmes) poussent à leur tour pour ne pas se retrouver les pieds dans l'eau. L'acidité de l'eau et du sol permet à cette base de ce maintenir et d'acceuillir tout un micro écosystème. En effet les touardons abritent des animaux et servent parfois de nichoirs.
La mésange charbonnière (Parus major).
Les mâles de cette espèce sont très bruyants. En cette période, ils chantent pour défendre leur territoire des rivales et des autres oiseaux mais aussi, pour attirer les femelles. C'est un oiseau commun qui vit toute l'année au même endroit et se rencontre un peu partout en Eurasie. Il se nourrit d'insectes, de baies et de graines.
La grenouille rousse (Rana dalmatina ).
C'est une grande grenouille qui vit dans les sous-bois. Ce n'est que pendant la période des amours qu'elle rejoint l'eau pour pondre ou féconder le plus d'oeufs possible. Gourmande, elle chasse de préférence la nuit les insectes, les limaces et autres les invertébrés qui font son bonheur. Elle se font bien dans son environnement.
Le crapaud commun (Bufo bufo).
C'est encore la période des amours pour ces petits crapauds. Une fois qu'il a repérer une femelle, le mâle ne la lâche plus. Il peut passer plusieurs heures ainsi agrippé à elle tend qu'elle n'a pas pondu ou qu'un autre mâle plus gros ne soit pas venu le chasser. Son entêtement peu conduire à la noyade de la femelle.
Une ponte prolixe.
Chez les grenouilles, la ponte peut être impressionnante. Les oeufs se différencient de ceux des crapauds par le fait qu'ils formes de grosses grappes gélatineuses et non de longs rubans entre les végétaux aquatiques. Bientôt des têtard sortirons des oeufs ronds et au bout de quelques semaines, donneront de petits grenouilles.
La prêle des marais (Equisetum palustre).
C'est une prêle assez commune qui pousse dans les zones humides. Contrairement à de nombreuses espèces de prêles, elle porte ses parties reproductrices sur ses tiges. Il n'y a donc pas de tiges fertiles et de tiges stériles aux quelles on est souvent habitué à cette période. C'est une plante toxique qui est parfois utilisée pour faire une excellent purin pour les plantes. En usage médicinale on lui préfère la prêle des champs (Equisetum arvense).
La foulque macroule (Fulica atra).
Cet oiseau est parfois confondu avec la poule d'eau (Gallinula chloropus) qui est plus petite avec des pattes rouges et pas de tâche blanche sur le front. Dans les roseaux, la foulque trouve tout ce qu'il faut pour nicher et s'abirter. Elle préfère cependant les zones découvertes pour plonger et chercher sa nourriture dans la vase.
La pézize d'Autriche (sarcoscypha austriaca).
C'est un champignon qui aime les zones humides et qui parfois, s'accompagne dans le même biotope de morilles. Il n'a pas d'interêt culinaire particulier mais s'avère détonnant le paysage encore un peu triste des marais. Il a un rôle important en se nourrissant de matières décomposées, c'est un véritable éboueur des sols.
Le lézard des murailles (Podarcis muralis).
C'est un lézard très commun qui, comme tous ses confrères, est protégé. Bien que proche de l'Homme et de son milieu de vie urbain, il se rencontre aussi dans les forêts et en montagne. Il aime les pierres et les vieilles souches ensoleillées où il peut bronzer mais aussi chasser les petits invertébrés dont il se nourrie.
Le crache sang (Timarcha tenebricosa).
C'est un petit scarabée qui pour se protéger, produit au niveau des articulations de ses pattes et de sa bouche un liquide orangé très amer qui débecte souvent ses prédateurs. Il s'agit d'hémolymphe, l'équivalant du sang chez les mammifères et les oiseaux. Si cela ne suffit pas il peut faire le mort pour duper son monde.
Le cheval de Camargue (Equus ferus caballus).
Une petite population de chevaux camarguais est maintenue sur le site. Ils ont pour mission de maintenir celui-ci dans son état naturel en remplaçant l'action que pouvaient avoir autrefois les troupeaux d'animaux domestiques mais aussi sauvages sur la flore et en particulier la progression d'espèces dites colonisatrices.
Le pétasite hybride (Petasites hybridus).
C'est une plante dont le feuilles peuvent atteindre de belles dimensions. Enfants, nous les utilisions pour nous costumer, comme casquettes ou comme parapluies. C'est une plante riche en alcaloïdes qui sont hépétotoxiques (dangereux pour le foie) mais aussi mutagènes, c'est à dire cancérigènes. Suite a des accidents, il n'est plus possible de trouver dans le commerce ou sous licence dans de nombreux pays des extraits de ce pétasite.
Le fuligule milouin (Aythya ferina).
C'est un canard plongeur dont le mâle aborde un joli plumage rouge à la saison des amours. Cette espèce est en constant accroissement en Europe. Abondant en hiver (plus de 60000 individus), au printemps ces fuligules ne sont plus que 5000 à nicher au printemps. Ils mangent tout ce qu'ils peuvent trouver dans la vase.
L'Herretang en quelques mots.
Le parcours est vraiment sympa à faire, surtout à cette période de l'année quand il n'y a pas encore trop de monde en vadrouille et qu'il est possible d'observer les oiseaux dans les arbres dépourvus en partie de feuilles. Le cours d'eau tout proche plaît aussi bien aux animaux qu'aux pêcheurs et il ne manque pas de charme.
La nivéole de printemps (Leucojum vernum).
Il est assez exceptionnel d'en croiser encore, normalement la saison est terminée depuis un moment. Bien que très abondante en Europe centrale, elle est moins commune en France bien qu'il y ait de très belles stations ici et là. Dans de nombreux départements elle est protégée, en particulier dans le sud-est du pays.
L'ail des ours (Allium ursinum).
C'est la star des blogs et des livres de cuisine sauvage. Elle est très abondante dans les zones humides ombragées et sur une bonne partie du territoire. Bien qu'elle se présente en grands tapis, il ne faut pas oublier que dans certaines régions elle devient plus rare et qu'il ne faut pas en faire de razzia. Elle peut se cuisiner d'une multitude de manière mais il faut toujours prendre garde aux plantes toxiques qui peuvent se mêler à la récolte.
Le mot de la fin.
Cet article date de plusieurs jours. Depuis la tourbière doit être bien plus fournie en fleurs et en espèces animales. Avec la fin des vacance et le retour au calme du circuit, ça doit valoir le coup d'y pointer le bout de son nez. Prochain objectif : observer les poisons, rapaces et plantes carnivores qui y vivent et s'y développent.
Sortie dans les marais (3).
Voilà enfin un nouvel article. Le travail de nuit est un monde à part entière qui demande une certaine acclimatation, et le suivit du blog s'en est ressenti. Mais promis c'est fini désormais les articles suivront. Pour commencer ce mini billet sur le marais de Chirens visité en compagnie de 2 amoureux des plantes rencontrés sur le web et qui sont de véritables encyclopédies sur pattes, un vrai bonheur pour aborder la végétation local.
C'est la saison des amours pour les grenouilles rieuses (Pelophylax ridibundus). C'est une grosse grenouille commune en Isère qui reste rare en dehors du Sud, Sud-Est. Elle aime les zones d'eau calme au fond des quelles elle hiberne.. Alors que le têtard est un bouteur dans la mare, les adultes préfèrent les insectes.
L'alliaire officinal (Alliaria petiolata) appartient à la famille des brassicacéescomme le chou ou la moutarde. Médicinale (attention aux contres indications), ses feuilles sont mangées jeunes crues car celles-ci ont un goût d'ail. Les feuilles matures elles sont amères. Indigène de nos contrées elle est devenue invasive aux Etats Unis.
Les saules (Salix) appartiennent à la famille des Salicaceae qui comporte environs 350 à 360 espèces. Se sont généralement des arbrisseaux de pleine lumière qui aiment les zones humides comme les bords de ruisseaux en friches ou les marais. Ils sont hôtes de nombreuses espèces de papillons et de leurs chenilles.
La moschatelline (Adoxa moschatellina) est une fleur discrète qui forme de par sa morphologie un cube parfait. Son nom grec signifie "gloire méconnue". Son odeur de musque est très plaisante à sentir. On la trouve partout en Europe dans les sous bois frais, en fleur aux alentours d'avril. En juin on ne voit plus que son feuillage.
La populage des marais (Caltha palustris) quiets typique des zones marécageuses. Elle aime les zones non-acides est se trouve partout en Europe sauf sur le pourtour méditerranéen. C'est une plante toxique comme la plupart des renoncules, mais jeune avant monté des fleur elle était consommée après avoir été bouillie.
Voilà un paon du jour (Aglais io) en fin de vie. Les chenilles de ce beau papillon pond ses oeufs sur les feuilles d'orties dont les petites chenilles noires qui en sortiront s'en nourriront. Selon les années, on peut voir naître une, deux ou trois générations de cet insecte. Protégé en Suisse, il est en diminution en Europe.
Tout au long de notre parcours nous rencontrons quelques prêles des champs (Equisetum arvense). Attention c'est la seul prêle qui peut être consommée et utilisée en petite quantité car riches en thiaminase. Les autres prêles, très proches, sont toxiques et se confondent aisément donc prudence.
Sortie en forêt 45.
Enfin une sortie en forêt ! Cela commençait à dater. Et pour tout vous dire la nature nous a fait bel acceuil. Avec ma comparse Poppy, nous voilà partie pour une petite prospection au couers des bois dans l'espoir de faire une belle récolte.
Des nos premiers pas, nous tombons sur de superbes spécimens de lépiotes.
1 et 2: la lépiote gracile ou lépiote de Ricken (Macrolepiota rickenil) fait partie des grandes lépiotes comestibles.On la trouve couramment dans les bois clairs et les près à la fin de l'été et au début de l'automne.
3 et 4: Deux pettieslépiotes que je n'arrive pas à identifier. La plupart d'entre-elles sont toxiques voir mortelles, la prudence est donc de mise !
Voilà une belle grenouille agile (Rana dalmatina). C'est une grenouille pisseuse, c'est à dire qu'elle vide pour se défendre son cloaque sur son prédateur ou dans les mains qui la saisissent. Fort heureusement nous ne l'avons pas testé en cette occasion.
Belles girolles (Cantharellus) que voilà ! C'est un champignon de choix que bien des ramasseurs recherchent. Néanmoins comme la plupart d'entre eux il faut bien le faire cuire au risque de subir de violents maux de ventre. Il existe une grande variété d'espèces de girolles, certaines très distinctes les unes des autres, d'autres casi identiques. Toutes sont comestibles.
L'amanite tue-mouche (Amanita muscaria) est mon champignon de prélidéction. Toxique et parfois il faut l'avouer mortelle, il est connu depuis des temps immémoriaux dans les régions du Nord pour ses propriétés hallucinogènes. C'est le champignon le plus représenté dans la littérature européenne.
Le chèvrefeuille des bois (Lonicera periclymenum) est une plante aux fleurs parfumées et aux baies rouges toxiques. Les infusions de fleurs sèches ont été longtemps utilisées en médecine populaire pour soigner les maux de gorges et les infections des voies respiratoires.
Découverte d'un monument extraordinaire ! J'avais eu vent de l'existence de cette pierre qui dans les vieux textes que j'ai pu étudier et qui traitent de la régions, est mentionnée comme appartenant à un ensemble de monuments hérigés par les pères chartreux de jadis. Elle n'a pas encore livrée tous ces mystères ...
Avec les champignons, on peut vite confondre deux espèces diffèrentes ce qui peut parfois et malheureusement avoir de funestes conséquences.
1 et 2: un exemple de confusion possible.... en particulier dans ce cas où je suis dans l'incapacité d'identifier ces deux specimens XD
3: Le lactaire poivrée (Lactatirus piperaus) est un médiocre comestible. Séché il fait office de poivre.
4: La russule vert-de-gris (Russula aeruginea) à longtemps était concidérée comme comestible mais on lui impute une dizine de malaises ce qui la rend suspect.
Une branche soulevée a mis à nue une colonie de fourmis rousses. Paniquées, celles-ci s'mpressent de mettre à l'abris les nymphe qui formeront la prochaine génération d'ouvrières.
Voilà une autre série où les confusions peuvent être possibles.
1: le lactaire à lait brûlant (Lactarius pyrogalus) a une odeur fruité mais un lait très âcre et serait toxique.
2: la vachotte ou lactaire à lait abondant (Lactarius volemus) est un comestible médiocre. En Asie il est récolté et venu sur les étales des marchés.
3: plus dur, il s'agît ici du lactaire presque doux (Lactarius subdulcis), un non comestible qui pousse essentiellement sous les hêtres.
4: enfin un tout jeune tricholome rutilan (Tricholomopsis rutilans) qui a été croqué par les limaçons. Piètre comestible il n'en ait pas moins superbe !
Voilà un champignon plutôt commun, la russule brun-violet (russula brunneoviolacea). C'est un comestible plutôt moyen à la chair blanche et dure. Il peut facilement ce confondre avec d'autres espèces, pas toutes comestibles.
La vesse-de-loup perlée (Lycoperdon perlatum) fait le bonheur des petits et des grands. Arrivée à maturité, son centre se perce pour libérer un nuage de spores. Il suffit alors d'appuyer sur le champignon pour voir un nuage gris du plus bel effet s'en échapper.
La calvaire en chou-fleur (Ramaria botrytis) est un bon comestible souvent recherché dont les extrémités sont légèrement laxatives. Attention à ne pas la confondre avec la calvaire élégante (Romaria formosa) tout aussi rose mais toxique.
Qui dit sortie en nature dit botanique !
1: la chanvrine eupatoire (Eupatorium cannabinum) est une ancienne plante médicinale qui était comme son nom l'indique employée pour soigner les problèmes respiratoires.
2: de nombreux insectes se parent des couleurs des abeilles et ds guêpes bien qu'eils soient complètement innofensifs pour se protéger d'éventuels prédateurs .
3: la grande angélique ou angélique officinale (Angelica archangelica) n'en fini pas de fleurir. Cette plante médicinale porte le doux nom latin d'archange en raison des nombreux pouvoir de guérison qui lui sont attribués.
4: Voilà une belle fleur de la famille des Astéracées et anciennement, des Composées.
Le bousier commun (Scarabaeus laticollis) est le seul représentant du genre sous nos latitudes et dans l'ensemble de l'Europe. Il est le seul des bousiers à possèder des élytres très striées et ponctuées.
Il n'est pas toujours aisé de reconnaître les champignons. Pour les deux premiers je sèche mais pour celui présenter sous 2 prises de vue différentes, pas de doute, il s'agît du cortinaire des chiens (Cortinarius caninus) qui est toxique et peu commun.
Quelle joie de revoir les montagnes !!! Au cour de la ballade nous avons pu admirer la Dents du Chat mais aussi le Cirque de Saint Même qui se dessine dans le fond ainsi que la Grande Sûre ou encore le Charmant Som. Vive les Alpes !
Belle ballade en effet ! Panier plein, fleurs et animaux à profusion, c'est le bonheur ! Elle correspond tout à fait à son premier sens, hérité du langage du Moyen Âge : une promenade tintée de lyrisme à la sauce des romantiques et de poésie... en somme une éloge à la Nature.
J'oubliais ! Les chanterelles en tube (Cantharellus tubaeformis) sont sorties a profusion. C'est un excellent champignon quoi que petit qui a une saveur fine de noisette et de sous-bois et que j'aime tout particulièrement. Rajoutons à cela quelques lactaires délicieux et le tableau est dressé.
Même si la forêt est encore verte, l'automne approche. Déjà de nombreuses feuilles mortes jonches le sol et le bruit des canons retentit dans le loin. Ramasseurs et promeneurs,c'est l'occasion de sortir vos vêtements bariolés. Mais attention toute fois à ne pas ramasser n'importe quoi !
Sortie dans les bois 39.
En ce moment il fait bon, et sans dire non plus beau, relativement doux. Quelques gouttes de pluie ont ponctué le début de cette promenade mais ce sont vite arrêtées. Petite montée donc au col des mille martyrs, histoire de voir à quoi peuvent ressembler les coins à champignons pendant la saison creuse. Sur cette photos, on peut voir que les hautes fougères qui abritaient bon nombre de cèpes (jusqu'à 32 lors d'une sortie) n'ont pas encore repoussées. Les genets sont nus et les bruyères n'ont plus de fleurs depuis belle lurette.
Beaucoup de pins sont tombés sans toujours être en mauvaise santé. Les vents violents, la tempête de neige et même les orages que nous avons eu ces derniers temps ont eu raison d'eux. Si certains seront coupés pour dégager les chemins ou fournir du bois de chauffe, d'autres seront laissés en l'état pour fournir à toute une myriade d'insectes, d'oiseaux et de petits mammifères le gîte et le couvert.
Ce n'est certes pas très ragoûtant, en particulier en gros plan, mais les excréments en nature sont de bons indicateurs de présence animale ou non. Je n'ai pas vu grand chose aujourd'hui, quelques mésanges, des corbeaux et quelques tourterelles, la faute peut être aux nombreux promeneurs accompagnés de leurs chiens mais on ne peut leur en vouloir, la forêt est à tout le monde. Pour revenir à nos crottes, il s'agiti ici de celles du chevreuil. Combinées aux nombreuses traces laissées dans le sol boueux, on peut en déduire que ce petit coin de verdure est un endroit q'uil apprécie lui et ses congénères.
La végétation n'est peut être pas aussi luxuriante que pendant les autres saisons mais il y a tout de même fort à voir. Les mousses (1 et 2) sont gorgées d'eau, certaines finissent mêmes de libérer leurs gamètes. Les fougères comme ce polypode (3 et 4) se reproduisent de la même manière avec de petits sacs, les sporanges qui contiennent leurs gamètes.
Le lichen d'ordinaire haut perché sur les branches jonche le sol. Ce drôle de mariage entre une algue et un champignon permet aux herbivores comme les cerfs et les chevreuils de se nourrir pendant les périodes froides. Il est aussi riche en de nombreux nutriments. Ainsi certaines espèces sont employées dans la médecine pour fabriquer certains médicaments ou dans l'industrie agro-alimentaire comme émulsifiant.
Ce n'est peut être qu'une petite poignée mais c'est une belle surprise en ce début d'année. Alors oui bon nombre d'entres-vous me diront "des chanterelles grises en cette période c'est certes rare, mais pas exceptionnel non plus..." oui mais voilà, ici nous sommes dans les Alpes, à presque 900 mètres d'altitudes dans une forêt où en ce moment il fait jusqu'à -5°C, température relativement douce quand on sait que l'an dernier au même endroit on trouvait plus d'un mètre de neige gelée.
Bref je suis contente et je dois avouer que ces quelques belles chanterelles ont vite fini dans une casserole. Mais elles n'étaient pas les seules à pousser dans la forêt.
Divers champignons, bien que peu nombreux sont en effet apparus. Petits et ternes, ils se fondent dans le décor. Pas d'identification pour eux du moins pour le moment. Il y a même quelques vesses sont sorties mais ont pourri dès les premiers froids.
Certaines zones sont accessibles, débarrassées par la neige et le gel des broussailles, des ronces et des hautes herbes qui aux premiers rayons de soleil pointeront le bout de leur nez. Les jeunes pousses font le régale des animaux mais aussi des promeneurs.
Parmi les sommets enneigés visibles depuis le haut du col, la Dent du chat figure dans la liste des plus jolis mais aussi dans celel des plus rudes à escalader.
De jolis polypores marignés ont prit place sur les vieux poteaux de délimitation. Leur croissance a été rapide, tant et si bien qu'ils ont fini par engloutir le lierre.
Il fait peut être beau mais il ne faut pas non plus se leurrer, nous sommes en Hiver et bien que pour le moment la neige n'a pas fait trop souvent son apparition (n'oublions pas néanmoins le mois de Novembre), il est évident que la végétation somnole et que les premières fleurs se ferront comme toujours attendre bien que par endroit les primevères accaules offrent leurs beaux pétals jaunes.
Je termine ma promenade par la visite d'une petite marre située près du sommet. J'aurai aimé avoir des photos de qualité pour vous présenter ma découverte qui me remplit de joie. Au fond de l'eau, dans un brouillard de vase, des dizaines et des dizaines, peut être même plus d'une centaine de batraciens se mêlent à la boue. Crapauds et grenouilles de toutes tailles et de toutes couleurs, variant de l'orangé au vert en passant par les teintes de gris et parfois de jaune sont en hibernation. A ma grande surprise tout ce petit monde s'agite à la recherche de la meilleure position de sommeil, peut être que la douceur de ses jours n'y ait pas pour rien mais d'ici demain il faudra compter sur le retour de la neige et du froid. En tout cas je suis ravie de ce spectacle et dans les entres-mêlât de pâtes, de ventres claires et de dos alongés je parviens à distinguer de nombreuses grenouilles rousses et vertes, quelques crapauds communs et me^me un ventre jaune tacheté de noir. Un crapaud sonneur? c'est trop beau pour être vrai.
C'est sur cette jolie note que se termine cette ballade.
Dans les près 4.
Un froid matin d'hiver ne semble pas aux premières vues le meilleur moment pour improviser une petite sortie. Que nenni, c'est l'instant parfait pour voir la vie s'éveiller et entendre les oiseaux chanter. En effet le matin est le moment de la journée où l'atmosphère est le plus favorable (moléculairement parlant) pour diffuser le chant des oiseaux sans que ceux-ci ne se fatiguent. Hé oui ces feignants ne s'égosillent que quand cela ne demande que peu d'éfforts.
Pas de gel ce matin ce qui est rare. Le froid et le givre de ces derniers jours ont glacé les feuilles des jacinthes (à gauche) et des grandes hellébores (à droite). Le redoux et le soleil ont vite fait de faire fondre cette glace, faisant miroiter sur les plantes les reflets de jolies gouttelettes, comme la rosée d'un matin d'été l'aurait fait.
Ça y est, les primevère percent le froid de l'hiver! Au bord du petit ruisseau tout un bosquet de ces belles fleurs jaunes a prit place et se reflète dans l'eau.
Quelle horreur! Mais qu'es-ce? Un alien, un fruit rongé par le temps ou le reste d'un animal mort?
Rien de tout ça, juste une grenouille. Oui, une grenouille en tout début du moi, c'est surprenant, celle-ci apeurée par l'arrivée d'un gros corbeau noir c'est figèe sur le dos et fait la morte, trop engourdie pour prendre le fuite.
D'ordinnaire les grenouilles, tritons, crapauds et autres salamandres ne sortent pas avant l'arrivée des beaux jours, ils s'enfouissent dans le fond d'un ruisseau, dans la vase ou sous une épaisse couche de feuilles mortes où ils végètent entourés d'une sorte de gelée gluante pour ne pas se dessécher. Le coeur va baisser son rythme cardiaque à 1 pulsion par minute et certaines espèces, face au froid, vont jusqu'à partiellement laisser geler des parties de leur corps qui au printemps, dégèleront sans garder de séquelles.
Notre grenouille est une grenouille agile, tout entourée de son enveloppe protectrice gélatineuse ce qui lui donne son aspect monstrueux. Sa sortie très avancée peut être dû au temps doux ou à la menace d'un prédateur. Mais pas de crainte, elle aura vite fait de s'enfoncer à nouveau dans la boue jusqu'à ce que les températures remontes.
Parmi les crainte de dame grenouilles, figure le pic épeiche (à gauche) et la pie bavarde (à droite) qui malgré son nom, fait beaucoup moins de bruit que son voisin pic quand celui-ci s'y met. En temps de disette, le pic épeiche n'hésite pas à becter tout ce qui passe, bien qu'il soit insectivore. La pie est moins difficile.
Mais le roi reste le héron cendré. Cet échassier, l'un des plus grands d'Europe derrière la cigogne, le flamant rose et la grande aigrette, est un habille pécheur. Patientent des heures dans les eaux humide, les bords de rives et les marécages, il fond comme l'éclaire dès qu'une proies se présente. Amphibiens, poissons, petits rongeurs et reptiles ne son pas à l'abri de son impressionnant bec.
Le vol du héron est caractéristique, on distingue son cou recourbé et sa grande envergure de 1,85 mètres de loin. Interdit à la chasse aujourd'hui, le héron cendré n'a pas toujours était bien traité par l'homme. Pendant des siècles il a été chassé pour ses pattes, qui, le croyait-on, produisent une substance qui attire les poissons. Ainsi on bouillait ces fameuses pattes pour en extraire l'huile de héron et on l'utilisait dans les parties de pêches pour les rendre plus fructueuses. Cette pratique c'est répendu jusqu'à dans les années 50. Aujourd'hui encore certains recherchent cette huile magique du pêcheur.
Humidité ambiante n'a pas desservi tout le monde. Loin des préoccupation que sont le rhume, la grippe ou la toux, les mousses s'épanouissent, gagnent en couleurs et entre même en fructification comme le montre ces longues "tiges". Les mousses n'ont pas de fruits ni de fleurs, elles produisent comme les fougères des spores qui formeront un individu quand le vent fera se rencontrer une gamète femelle et une gamète mâle.
Voilà une bien jolie fleurs qui m'a beaucoup plu. Je n'ai pas encore trouvé son nom mais ses petites fleurs violettes et ses feuilles délicatement ciselées m'on complètement charmée.
Le lierre grimpant est l'éldorado des oiseaux en cet hiver. Ses baies toxiques pour l'homme sont un des aliments essentiels aux volatiles pour palier au manque d'aliments que l'on rencontre l'hiver (raréfaction des insectes, des baies, des mollusques et des fruits).
L'hiver ne brille pas forcement en couleurs mais sait décliner le vert à merveille. La gamme est infinie, comme entre celle de ce lichen qui fructifie à gauche ou ces fougère capillaires à droite. Mousses, lierre, buis, gui, sapin ou houx, il y a tant de nuances déclinées dans la nature!
Néanmoins les fleurs ne sont pas en reste, que ça soit dans les bordures de jardin ou les champs. Les perces-neiges sont à deux doigts de la floraison, j'espère pouvoir en trouver sur les hauteurs de Grenoble pour assister à ce spectacle que j'attends depuis longtemps avec impatience. Comme son nom l'indique, le perce-neige fend l'hiver, son arrivée est gage de soleil et de joie de vivre.
Au détour d'un champs, contre les barbelés d'une barrière fort fréquentée, un chevreuil a laissé quelques poils doux et épais de sa toison d'hiver. Bientôt elle sera remplacé par un pelage plus clair et chatoyant roux pour mieux se dissimuler dans les fourrés.
Mias où sont donc cachés nos gastéropodes l'hiver? Sous les pierres. Il suffit d'en retourner quelques unes pour s'en apercevoir. La limace, qui n'a pas sa maison sur son dos, se recroqueville de tout son long sous une pierre enfoncée dans la terre et ne se réveillera qu'au printemps. Ici une très belle limace léopard tout contracté. L'escargot lui (ici un petit gris), va s'enfermer dans sa coquille et va la clôturer avec un mur de bave durci. Il peut rester ainsi pendant deux ans en cas de sécheresse voir plus.
Petit rappel, le petit gris est un escargot recherché pour la cuisine, on peut le ramasser toute l'année à l'inverse de celui de Bourgogne, néanmoins ne peuvent être prélever que les individus adultes. Toutes les espèces ne sont pas comestibles, comme ici avec l'hélice grimace à gauche ou l'escargot des jardins à droite. Sous nos contrées seul le petit gris et l'escargot de bourgogne finissent dans nos assiettes, bien que désormais c'est l'escargot turc qui est le plus consommé.
Les grands corbeaux noirs semblent avoir établi leurs appartements ici. Plus un champs, une lisière de forêt ou un près n'a de secrets pour eux. Et tout les matins leurs croassements, parfois mélodieux, font office du levé du coq.
Quel plaisir, j'ai pu enfin photographier la furtive mésange nonnette. Cette petite mésange qui se confond facilement avec la mésange boréale est très discrète. Les couples de cette espèces sont inséparables. Les oiseaux passent les mois d'automnes et d'hivers en petits groupes pour s'assurer ainsi plus de chances dans la recherche de nourriture.
Voilà un autre sympathique passereau, bien bavard lui aussi dont je n'ai pas encore trouvé le nom. Pour voir l'image en plus gros, il suffit de cliquer sur l'image.
La neige a fondu, le givre aussi. Le ruisseau de la vieille source du champs coule du tonnerre de dieu. D'ici quelques temps il regorgera de vie et de moustiques. A genoux dans la gadoue, ça sera le moment de prendre ne chasse les crapauds communs, les salamandres communes, les tritons tritons alpestres, les grenouilles agiles et les rainettes.
Non ma petite déesse blanche à poils, le bouvreuil pivoine n'est pas pour toi! Cet oiseau calme est timide aborde, chez le mâle, un poitrail plus ou moins rosé. Il a la particularité non seulement de se nourrir en partie de bourgeon mais aussi de posséder des poches de chaque côté de sa langue pour stocker la nourriture et l'apporter à ses petits en période de nidification.
Les petits marasmes bruns des champs ont senti le soleil approcher et on fait une poussée phénoménale en quelques jours seulement.
Le vieux nid de pie bavarde ne restera pas vide pour bien longtemps, dès février les adultes forment des couples et défendent leur territoire. Au coeur du cerisier, il est protégé du regard l'été par un épais feuillage et sera près à accueillir les 3 à 10 oeufs que pond la femelle.
Sortie en forêt 12.
(photo de Alain.L)
C'est la chasse aux cèpes! hé pour une première année où nous nous y consacrons vraiment, je dois dire que le résultat est pas mal, nous avons collecté un peu trop de spécimens et certains d'entre eux feront le bonheur des voisins. Merci à mon petit père d'avoir prit des photos pendant mon absence. (avec l'appareil photo de ma petite mère).
On commence avec une série d'inconnus comme avec ces jolis champignons au chapeau marron et au pied crème.
La aussi grande interogation, on pourrait penser qu'il s'agit de laccaires améthystes mais je ne trouve pas la ressemblance frappante.
Ah! les voilà, les terribles amanites panthères.
Si ressemblante à l'amanite épaisse et à l'amanite rougissante et si toxique.
Qu'on ne si trompe pas, ce champignon n'est fait que pour être admiré.
Les scarabées communs sont à la fête et envahissent le bois.
On raconte que cracher sur l'insecte le tuerait et que dont un dernier sursaut de vie l'animal laisserait perler une goutte de sang rouge.
Le cèpe appendiculé à chair jaune est un excellent comestible qu'il est rare de rencontrer.
Sa vive couleur est pour le moins déroutante.
Les vieux polypores prennent leur aise sur les tronc morts.
Et les polypores du boulot, en particulier ma mascotte (en haut à droite) sont encore abondants, bien que certains fasse grise mine.
Il y en a pour tout les goûts et toutes les couleurs.
Je vous présente la grenouille rousse, qui fait quelque peu sa V.I.P. notamment sur la photo de droite. Ce batracien peut vivre dans nos contrées pendant 10 ans voir 13! Bientôt elle s'enfoncera dans le fond vaseux d'une mare pour hiberner.
(photos de Alain.L)
Ho voici les sympathiques lycoperdons en forme de vase.
Ho surprise, sous un pin nous tombons nez à nez avec des lactaires délicieux, qui ont la drôle de manie de verdir là où ils ont été sectionnés. Hop, dans le panier!
Les sous bois étaient fort ensoleillés en fin d'aprés midi, un vrai plaisir.
Voila de drôles de champignons au chapeau marron et aux lamelles blanches qui poussent sur les troncs tombés.
Deux autres petits et jolis inconnus (non à gauche se ne sont pas des chanterelles).
J'ai fini par identifier les champignons à gauche, ce sont des hypholomes en touffes, ils sont toxiques.
(photo de Alain.L)
Il reste quelques coulemelles mais bien souvent ils sont abîmés.
Geais des chênes et glands sont indissociables, ce dernier représentant 50% de son régime alimentaire (cette plume à gauche provient de la ramure de ses ailes). C'est un oiseau timide et difficile à approcher qui émet des cris reconnaissables entre tous.
Les arbres malades ne font pas long feux aussi et font le festin de bon nombre d'animaux.
Voilà 4 petits inconnus au couleurs, styles et formes bien distincts.
(photo de Alain.L)
Voilà une partie de la première récolte, un beau lot de cèpes des pins, orangers, des charmes, d'été et de bordeaux, rien que ça.
Et en voivi de tout petits qui pointent le bout de leur tête.
(photo de Alain.L)
Ajoutez quelques chanterelles et le tableau est parfait.
Il y en a de toutes sortes, de toutes tailles, de toutes couleurs.
Et voilà après la deuxième prospection de cet après-midi.
(photo de Alain.L)
Et comme toujours il ne reste plus qu'à nettoyer, préparer, sécher,congeler, cuire et distribuer.