Rallye ornitho avec la LPO.
Retour dans l'Ain et l'Isère fin mai 2018 pour un événement un peu particulier, un rallye ornitho. Qu'est ce que donc ? Il s'agit tout au long d'un parcours dessiné à l'avance d'observer le plus d'espèces d'oiseaux possible. Composées en petits groupes, les équipes doivent se déplacer sur 3 à 4 sites afin de pouvoir mener leur inventaire. L'enjeu de cette matinée d'observation est d'évaluer année après année la présence et le nombre d'oiseaux pour évaluer leur population. Il n'y a pas de mystère, la tendance est encore et toujours à la baisse, de quoi se miner le moral malgré cette journée placée sous le signe de la convivialité et de la découverte. Cela ne serait cependant faire oublier la beauté de site, en particulier de l'étang de Lemps et du plateau de Larina où nous retournons de temps à autre traîner nos savates. Le temps et couvert et la pluie s'invite par moment, c'est idéal pour observer certains animaux en quête de chevreuil. Un ragondin et un chevreuil d'humeur matinale croise notre route, il n'en faut pas plus pour contribuer à notre bonne humeur. Pour l'occasion je suis avec 4 de mes camarades qui m'ont accompagnés tout au long de mon GPN, et qui, passionnés de nature et d'ornithologie m'ont convié à eux pour cette sortie.
Le paysage n'est pas forcément celui auquel on s'attend. La centrale nucléaire du Bugey s'offre au promeneur, mais c'est sur les falaises qu'il faut s'attarder. Outre l'autour des palombes (Accipiter gentilis) qui nous a gratifié d'un très rapide passage, il y a fort à voir. Déjà en contre-bas, où une grande héronnière s'étend, on peut y observer les parents nourrir leurs pettis. Sur la falaise, les choucas des tours (Corvus monedula) sont rois, ce qui semble nullement déranger ce pigeon colombin (Columba oenas).
Les ascalaphes (Libelloides) malgré leur aspect ne sont pas des papiilons. Ils se reconnaissent à leurs ailes en partie transparentes, aux massues au bout de leurs antennes et à leur régime alimentaire qui se compose essentiellement de mouches qu'ils capturent en plein vol. Ils sont typiques des milieux secs et pierreux.
Le gazé (Aporia crataegi) est aussi nommé piéride de l'aupébine. Généralement, les ailes aux nervures noires des femelles sont beaucoup plus transparentes que celles des mâles et possèdent une marge brune, ce qui permet de différencier les sexes, à condition que les individus aient déjà quelques heures d'existance sous leur forme d'imago. Une quinzaine de pontes de 60 à 120 oeufs jaunes à chaque mise sous feuilles finissent par épuiser dame gazé qui bien souvent, meurt d'épuisement. Comme son nom l'indique, l'aubépine est l'arbre hôte des chenilles de ce papillon.
Sur le plateau de Larina, bien d'autres espèces se rencontrent. Ceux de la famille des nymphalidae sont les plus abondants. Souvent de grande taille, ces papillons sont des butineurs précieux car ils sont souvent les seuls à être capable avec leurs longues trompes à atteindre le nectar contenu dans les éperons profonds de certaines fleurs.
Le lézard vert occidental (Lacerta bilineata) a fait de Larina son fief. Pourtant celui-ci n'y a pas été observé. Il est originaire de l'ENS de l'étang de Lemps. C'est un endroit idéal pour d'observer la faune de part ses observatoires et ses palissades. Bien cachés, nous sommes gratifiés du passage de la bondrée apivore (Pernis apivorus) et semble-t-il du faucon hobereau (Falco subbuteo) s'ajoutant à la multitude de canards présents.
Deux couples de grèbes huppés (Podiceps cristatus) s'affèrent à leur pêche. En fin de notre parcours, nous avons même la chance d'observer sur le lac devant le quel nous pique-niquons un adulte transportant un petit sur son dos. Cet oiseau se caractérise par plumage pourpre, par son vol saccadé et par son cri de trompette.
Ô joie ! Nous tombons sur l'emblême de l'ENS : la tortue cistude (Emys orbicularis). C'est la première fois que j'observe des specimens sauvages, autant vous dire que je n'en reviens toujours pas. C'est une des deux espèces de tortues sauvages en France métropolitaine avec la tortue d'Hermann (Testudo hermanni). Aquatique, elle était présente dans tout le pays avant que les milieux humides ne se réduisent à peau de chagrin. Désormais elle est en voie de disparition dans l'ensemble de l'Europe, en Russie et au Nord de l'Afrique.
L'ornithogale des Pyrénées (Ornithogalum pyrenaicum) est appelé asperge des bois. Au stade de fleurs il n'est plus apte à être cueillie. C'est quand il est en bourgeon, quand le soleil n'est pas encore trop dur, qu'on le récolte en forêt ou en lisière. Sa saveur douce, verte et sucrée en fait un met recherché. De ce fait il se ratifie dans de nombreuses forêts se qui a poussé certaines régions et communes à le protéger complètement ou de manière partielle en réglementant sa récolte. Ce soir là, c'est omelette aux asperges des bois à la maison.
Notre itinéraire s'arrête dans les marais qui se trouvent au pied du plateau de Larina. Sur la berge, un héron pourpré (Ardea purpurea) tente de trouver un peu de calme malgré les piaillements incessants des locustelles cachées dans la phragmitaie. La matinée rallye prend fin, au compteur plus de 140 espèces mais avec des effectifs très faibles. Mauvais temps, activité humaine, prédation ... nos amis à plumes sont de moins en moins présents dans nos campagnes et les causes sont multiples. Notre morale s'en trouve quelque peu endeuillé, malgré la convivialité ambiante qui émane du repas partagé avec les autres équipes.
Sortie en campagne 10.
Nous voilà sur le plateau de Larina, dans l'Ain. C'est un site remarquable qui à travers son statut d'ENS, espace naturel sensible, dispose d'une protection bien définie ainsi que d'un ensemble de missions, à savoir la protection et la mise en valeur de son patrimoine : études scientifiques, visites au public, installations de panneaux, maintient des vestiges gallo-romains. Tourbières, falaises calcaires, pelouses sèches et forêts de charmes sont quelques uns des milieux composent ce site. Le faucon pèlerin (Falco peregrinus) en est l'espéce emblématique, on peut l'observer le long des parois rocheuses où il se plaît à chasser et à nicher. Quand l'espace vient à manquer ou que le milieu est trop perturbé, il se rabat sur les milieux anthropisés. Toits, cornières, balcons ... tout autant d'éléments propices à son installation. Sa présence en ville à l'avantage de réguler en partie les populations de pigeons bisets, en particulier pendant la période de nourrissage des petits.
L'abondance d'amas de pierres et la présence d'une carrière est propice aux reptiles. Un suivis scientifique est en cours pour connaître, entre autre, la population des serpents du plateau. Mal aimés, ces animaux sont essentiels à nos écosystèmes et sont sous nous latitudes, peu dangereux. La vipère aspic (Vipera aspis), appelée aussi vipère rouge, possède la plus mauvaise des réputations, pourtant c'est un animal timide qui finit bien souvent sous les pneus de nos automobiles comme celle-ci. Parmi les mythes qui l'entourent, on la présenté comme agressive, poursuivant les promeneurs et leur sautant aux cuisses ou au thorax pour les mordre mortellement. Pourtant il n'en est rien. Cependant ces idées demeures tenaces, tour autant que celles qui voudraient que des caisses contenant des serpents soient régulièrement lâchées depuis des hélicoptères ou, que les vipères et les couleuvres s'accouplent pour donner vie à des hybrides aussi dangereux que le mamba noire. Espérons que ces idées préjudiciables à notre environnement viennent un jour à disparaître.
Le plateau de Larina est connu pour ses strates de roche qui s'emplilent les unes sur les autres. Mises à nu par endroit, elles permettent de découvrir ça et là des vestiges d'un autre temps. Des fossiles de moules, d'huîtres, d'oursins et de divers coquillages apparaissent en relief sur les blocs qui jonchent la prairie. Il rappellent que, il y a quelques millions d'années de ça, plus de la moitié du pays était couverte par une mer chaude grouillante de vie.
J'adore les orchidées et bien plus encire leurs hybrides. À chaque fois c'est un festival de formes et de couleurs. Ici nous avons un rejeton d'un orchis de l'Homme pendu (Orchis anthropophora) situé tout à gauche et d'un orchis singe (Orchis simia) présenté tout à droite. Le plan ainsi né se nomme l'orchis de Bergonii (Orchis x bergonii ou Orchis anthropophora x Orchis simia), le x marquant l'hybridation. Il n'est fécond qu'avec un individu de la même espèce que ces parents. C'est grâce à l'intervention de pollinisateurs que ce type de phénomènes s'observe, plus ou moins fréquemment selon les espèces.
L'orchis brûlé (Neotinea ustulata) est une orchidée commune dans les pelouses calcaires bien ensoleillées qui se reconnaît à sa sommité cramoisie et aux gros points qui marquent le label. Commune en France mais vulnérable dans de nombreuses régions et départements, elle est protégée en Corse, dans le Centre et en Picardie. Sa pollinisation s'effectue à travers une miniscule mouche.
À la lisère de bois on trouve une autre orchidée, poussant ici à côté de l'orchis brûlé. Il s'agît de la céphalanthère à feuilles en épée (Cephalanthera longifolia) ici à droite, une espèce des milieux plus ombragés, contrairement à l'hélianthème des Apennins (Helianthemum apenninum) à gauche et dont les fleurs tout aussi blanches recherchent le soleil. C'est un sous arbrisseau calcicole présent dans de nombreux pays méditerranéens.
Dans le sous-bois, c'est une autre flore qui s'exprime. Les fleurs blanches des stellaires holostées (Stellaria holostea) se mêlent à celles bleues de la véronique petit chêne (Veronica chamaedrys) formant des bosquets denses. Alors que la première a plutôt tendance à être acidophile, la seconde préfère les sols calcaires. Croiser ce mélange n'est de ce fait pas si courant même si ces deux espèces se rencontrent assez souvent en lisière.
Bien qu'elle soit en fin de floraison, on peut encore voir la pulsatille rouge (Anemone rubra). Elle se cantonne principalement à la région Auvergne-Rhône-Alpes bien qu'on la trouve dans quelques départements alentours. C'est également dans cette région qu'elle fait l'objet d'une protection soutenue. Certains auteurs ne la dinstingue pas de la pulsatille des montagnes (Anemone montana) dont les couleurs seraient moins prononcées.
La véronique prostrée (Veronica scheereri) se reconnaît à ses fleurs bleues en épis, son port ras et sa pilosité blanchâtre. Elle aime les milieux secs, pauvres en nutriments, bien ensoleillés et strictement calcaires. Elke est parfois confondu avec la véronique d'Autriche (Veronica austriaca) et la véronique germandrée (Veronica teucrium) ce qui explique sa sous-représentation dans de nombreux départements. Comme pour l'hélianthème des Apennins, sa souche est ligneuse. Bien que pouvant pousser sur de hautes altitudes, plus de 2000 mètres, on ne la rencontre que ponctuellement dans les Alpes.
Une des particularités du plateau est la présence par endroits de résurgences, créant ainsi des îlots humides au milieu des pelouses xérophiles. Des arbres pionniers tels les boulots s'y sont installés, procurant une fraîcheur bienvenue pour des espèces aimants l'ombre, les sciaphiles. Ils donnent aussi l'occasion d'observer une faune qui d'ordinaire se rencontre en contrebas des falaises, dans les étangs de la tourbière.
La valériane officinale (Valeriana officinalis) fait partie de ses plantes aimant les milieux humides mais ayant besoin de soleil. Cependant celle-ci semble s'accomoder de l'ombre procurée par la proximité du sous-bois. C'est une plante médicinale qui s'emploie pour aider à l'endormicement et pour lutter contre l'anxiété. Sédative, son emploi se fait non sans mesure. Sa racine agît comme l'herbe à chat sur nos compagnons à quatre pattes, ceux-ci étant stimulés par une molécule entrant dans la composition de leurs phéromones sexuelles propres aux félins.
Les hélianthèmes jaunes ne sont pas simples à différencier vu les similarités entre chacune des dizaines espèces que l'on trouve sur le territoire. Il pourrait ici s'agir de l'hélianthème à feuilles de nummulaire (Helianthemum nummularium). Il est aussi appelé hélianthème commun et se reconnaît à son port élancé, à ses fleurs jaunes et à ses feuilles opposées dont la marge est couverte de poils blancs ou gris. Aimant les sols calcaires qui ont le désavantage de ne pas retenir l'eau, il s'y est adapté en développant des racines peuvent s'enfoncer jusqu'à 50 centimètres de profondeur pour capter la moindre goutte.
L'épine-vinette (Berberis vulgaris) est un petit arbuste épineux connu pour ses fruits rouges qui font le délice des enfants et des oiseaux. En gelée, en confis, en sirop ou en confiture, ses baies se mangent à toutes les sauces, même en plat de résistance avec du gibier. Seuls quelques départements, localisés surtout en Bretagne, sont dépourvus de cette espèce qui pousse dans une grande variabilité de milieux tant que le sol est calcaire.
Installé tranquillement, un lézard vert occidental (Laceera bilineata) prend du repos. Chez cette espèce, les mâles peuvent atteindre jusqu'à 30 centimètres de long, ce qui en fait de bons amuses-gueules pour les couleuvres et les rapaces qui s'en nourrissent . Vif, il se réfugie dans la végétation broussailleuse des plateaux ensoleillés. C'est lui aussi un grand fan de vieilles pierre dont il tire profit de la chaleur le soir venu.
La vue sur le plateau me laisse songeuse. Au loin, s'étendent des plaines en agriculture intensive, une centrale nucléaire passée d'âge, un fleuve contrain dans son liénaire, des lignes à haute tension et tout au fond, là où le regard s'arrête, le ville de Lyon. Ce n'est pas le paysage que j'aime mais c'est celui qui, pour le moment, et nécessaire à subvenir à nos besoins. Il temps de consommer autrement, mieux, moins. Je suis convaincue qu'il est possible, petit à petit de tendre vers d'autres modes de vie plus sains et plus respectueux de ce qui nous entourent. Mais il faut laisser le temps aux choses, garder espoir et ne pas tomber dans le cliché de l'anticonsumorisme primaire. Une sacrée épreuve en somme. C'est sur cette pensée, et cette vue pour le moins peu habituelle que prend fin cette journée de randonnée en campagne ainsi que l'article.
Le jardin en Mars.
Il fait beau, il fait chaud ... nous sommes enfin en Mars. Malgré quelques giboulées et l'abscence remarqué du Soleil en début et fin de mois, les journées ont été ensoleillées. À noter que le 28 mars a connu quelques gelées et que sur certaines hauteurs le 31 il a neigé. Enfin le 26 mars le blog a fêté ses 3 ans, champagne !
Le moi c'est illustré par les impressionnantes pousses et floraisons des perce-neiges (Galanthus nivalis). Rares,ces plantes sont protégées en Isère. Dans le jardin elles forment de grands tapis, héritage des anciens propriétaires (arrière grand-oncle et arrière grande-tante) qui avaient dans ce lieu fait leur jardin et potager.
La saison des amours débute chez les oiseaux. Dans les arbres ça chante, au sol ça roucoule et ça fait même des galipettes. Au sol on trouve des plumes fines et du duvet qui serviront à construire les nids. Certaines sont issues de combats entre les mâles belliqueux qui se querellent une femelle.
Le narcisse jaune (Narcissus pseudonarcissus) est appelée à tort jonquille en raison de sa grande fleur jaune. Très abondant sur l'ensemble du territoire, il est néanmoins protégé dans certains départements où il est rare comme en Mayenne. En Isère sa cueillette est réglementée, fini donc les bouquets déraisonnés.
Pâque approche, c'est la fête de la pâquerette. La pâquerette vivace (Bellis perennis) est une fleur qui se plaît dans les pelouses rases en pleine lumière, en particulièrement bien tondues. Fleurs des bergères, elles sont utilisées par les amoureux pour déclarer leur flamme. Elles se multiplient à grande vitesse.
Mes faisans adorés ! Le couple est fidèle au jardin (la faisane noire fait défaut ces derniers temps). Il s'agit de faisans de Colchide (Phasianus colchicus), espèce introduite au Moyen Âge pour les joies de la chasse, ses plumes et pour sa viande. Avec le printemps le mâle, nommé coq, chante d'une voix graveleuse.
D'ordinaire on le trouve dans les zones agricoles, les friches, les bois et forêts comportant des clairières ouvertes qui lui permettent de trouver sa nourriture : graines, fruits, insectes, baies, bourgeons et jeunes pousses font son bonheur. Une fois installé sur un territoire, l'animal n'en part que s'il est chassé par un congénère.
Moins exubérante, la femelle présente un plumage discret marron clair moucheté de noir et de beige. Il lui permet de se cacher avec aisance dans la végétation en particulier les branches desséchées de framboisiers dans la quelle elle a élu domicile. Son mâle est beaucoup plus voyant, faute à la sélection naturelle.
Le temps de la parade est revenue, monsieur agite son plumage, bombe le torse et s'hérisse du mieux qu'il peut pour prendre en volume. Il crie à tue-tête, glousse de plus belle et court après sa dame qui semble bien plus rapide que lui. Cette fois-ci c'est encore raté mais patience, il finira bien par obtenir quelques lauriers.
Cette année le jaune est la couleur du printemps, faute aux fleurs qui s'ouvrent ça et là:
1 : La primevère officinale ou coucou (Primula veris) est annonciatrice du printemps. Elle possède de nombreuses vertus : adoucissantes, calmantes et anti-ecchymotiques tout comme chez la primevère vulgaire. Il est d'usage de faire des infusions de ses fleurs mais aussi des balles pour animer les cours de récréation.
2 : La primevère vulgaire, acaule ou commune (Primula vulgaris), est une plante à fleurs rase qui fait partie des plantes comestibles et médicinales (à condition de bien la reconnaître). En infusion les inflorescences sont aussi utilisées pour soigner les maux de gorges et pour ses proprités expectorantes et diurétiques.
3 : Le narcisse jaune (Narcissus pseudonarcissus) est une plante qu'il ne faut pas croquer car toxique.
4 : Il en est de même pour les renoncules, famille de plantes nommées boutons d'or qui ne faut pas porter à la bouche car elles provoquent des vomissements, des irritations de l'instestinc ou encore des brûlures dans la gorge. Séchées et mélangées à du foin elles sont peu dangereuses pour le bétail.
Drame ! Le chat adoré a attrapé un lézard tout aussi aimé. Ils'agit d'un beau lézard vert (Lacerta viridis), espèce protégée comme toutes celles de reptiles en France. Pas de panique, la bête à sang froid s'en sort bien, récupérée et soignée, elle a pu repartir dans la nature malgré un oeil abîmé par les crocs du félin.
Il s'agît ici d'une femelle (les femelles ont parfois le dos brun), le mâle présentant une gorge bleue de couleur éclatante. En moyenne il mesure une trentaine de centimètres pour une quarantaine de gramme, ce qui laisserait supposer qu'ici on fait face à un jeune individu mais le dos lisse indique que l'on est bien face à un adulte.
Le lézard vert aime les zones boisées, les friches et les haies et ne fréquente que peu son cousin des murailles qui préfére les vieilles pierres. Il est diurne et organise sa journée et sa recherche de nourriture en fonction du soleil. Étant un animal à sang froid, il doit ménager et gérer au mieux son énergie.
Peu difficile, il se nourrit d'escargots, d'insectes divers et variés, parfois d'oeufs et d'autres lézards, d'araignées dont il est friand, de vers et plus rarement de fruits. L'hiver il hiberne bien au chaud puis sortent en avril. C'est à ce moment que débute la saison des amours. La femelle pond entre 5 et 20 oeufs ronds blancs.
Quand la saison des amours débute, les mâles se livrent à de terribles batailles qui leur cause de terribles blessures et parfois, la mort. Fort heureusement ils ont la peau épaisse et leur queue détachable leur est d'un grand secours. Sur cet individu, le bout de cette dernière semble plus ou moins nécrosée.
C'est un animal qui a une espérance de vie assez longue pour son gabarit, environs 15 à 17 ans. Son statut de protection en France est Préoccupation mineure. Le tuer, le blesser ou dégrader son habitat peut entraîner des amandes lourdes, en particulier dans les départements où il se se fait de plus en plus rare.
Voilà tout ce que nous avons pu voir du soleil le 20 mars2015 ... pas grand chose et quand à l'éclipse rien du tout ! Un épais nuage à couvert le ciel toute la matinée nous privant du spectacle. Quelle veine, il faudra attendre bien des années pour observer le même phénomène. Reste les photos du net pour se consoler.
Les premiers champignons sont là, des pézizes ! Déjà on m'informe que le 27 et 28 mars les premières morilles ont été récoltées sur les alentours de la belle ville de Voiron ! Oura, à nous les sorties (M. Chat n'est pas en reste en effet). Quelques gouttes plus tard nous sommes en route... la suite au prochain épisode.
Qui dit beaux jours dit ronces, ici ronce des bois (Rubus fruticosus). Bien qu'envahissantes et désagréables, elles sont essentielles à l'éco-système du jardin. Elles servent de refuge à de nombreuses espèces animales mais aussi de garde-manger quand la saison des mûres se présente (oiseaux, renards, souris ...).
Bref le jardin a reprit des couleurs et les nombreux habitants de celui-ci sont de sortie. Il est plus que plaisant de traîner les pieds dans l'herbe mouillée, de poser son nez avec précaussion dans les fleurs et de courir après les papillons et les chevreuils. Bref, on sort de sa tanière et on part à l'aventure !