Le jardin en Mars.
Il fait beau, il fait chaud ... nous sommes enfin en Mars. Malgré quelques giboulées et l'abscence remarqué du Soleil en début et fin de mois, les journées ont été ensoleillées. À noter que le 28 mars a connu quelques gelées et que sur certaines hauteurs le 31 il a neigé. Enfin le 26 mars le blog a fêté ses 3 ans, champagne !
Le moi c'est illustré par les impressionnantes pousses et floraisons des perce-neiges (Galanthus nivalis). Rares,ces plantes sont protégées en Isère. Dans le jardin elles forment de grands tapis, héritage des anciens propriétaires (arrière grand-oncle et arrière grande-tante) qui avaient dans ce lieu fait leur jardin et potager.
La saison des amours débute chez les oiseaux. Dans les arbres ça chante, au sol ça roucoule et ça fait même des galipettes. Au sol on trouve des plumes fines et du duvet qui serviront à construire les nids. Certaines sont issues de combats entre les mâles belliqueux qui se querellent une femelle.
Le narcisse jaune (Narcissus pseudonarcissus) est appelée à tort jonquille en raison de sa grande fleur jaune. Très abondant sur l'ensemble du territoire, il est néanmoins protégé dans certains départements où il est rare comme en Mayenne. En Isère sa cueillette est réglementée, fini donc les bouquets déraisonnés.
Pâque approche, c'est la fête de la pâquerette. La pâquerette vivace (Bellis perennis) est une fleur qui se plaît dans les pelouses rases en pleine lumière, en particulièrement bien tondues. Fleurs des bergères, elles sont utilisées par les amoureux pour déclarer leur flamme. Elles se multiplient à grande vitesse.
Mes faisans adorés ! Le couple est fidèle au jardin (la faisane noire fait défaut ces derniers temps). Il s'agit de faisans de Colchide (Phasianus colchicus), espèce introduite au Moyen Âge pour les joies de la chasse, ses plumes et pour sa viande. Avec le printemps le mâle, nommé coq, chante d'une voix graveleuse.
D'ordinaire on le trouve dans les zones agricoles, les friches, les bois et forêts comportant des clairières ouvertes qui lui permettent de trouver sa nourriture : graines, fruits, insectes, baies, bourgeons et jeunes pousses font son bonheur. Une fois installé sur un territoire, l'animal n'en part que s'il est chassé par un congénère.
Moins exubérante, la femelle présente un plumage discret marron clair moucheté de noir et de beige. Il lui permet de se cacher avec aisance dans la végétation en particulier les branches desséchées de framboisiers dans la quelle elle a élu domicile. Son mâle est beaucoup plus voyant, faute à la sélection naturelle.
Le temps de la parade est revenue, monsieur agite son plumage, bombe le torse et s'hérisse du mieux qu'il peut pour prendre en volume. Il crie à tue-tête, glousse de plus belle et court après sa dame qui semble bien plus rapide que lui. Cette fois-ci c'est encore raté mais patience, il finira bien par obtenir quelques lauriers.
Cette année le jaune est la couleur du printemps, faute aux fleurs qui s'ouvrent ça et là:
1 : La primevère officinale ou coucou (Primula veris) est annonciatrice du printemps. Elle possède de nombreuses vertus : adoucissantes, calmantes et anti-ecchymotiques tout comme chez la primevère vulgaire. Il est d'usage de faire des infusions de ses fleurs mais aussi des balles pour animer les cours de récréation.
2 : La primevère vulgaire, acaule ou commune (Primula vulgaris), est une plante à fleurs rase qui fait partie des plantes comestibles et médicinales (à condition de bien la reconnaître). En infusion les inflorescences sont aussi utilisées pour soigner les maux de gorges et pour ses proprités expectorantes et diurétiques.
3 : Le narcisse jaune (Narcissus pseudonarcissus) est une plante qu'il ne faut pas croquer car toxique.
4 : Il en est de même pour les renoncules, famille de plantes nommées boutons d'or qui ne faut pas porter à la bouche car elles provoquent des vomissements, des irritations de l'instestinc ou encore des brûlures dans la gorge. Séchées et mélangées à du foin elles sont peu dangereuses pour le bétail.
Drame ! Le chat adoré a attrapé un lézard tout aussi aimé. Ils'agit d'un beau lézard vert (Lacerta viridis), espèce protégée comme toutes celles de reptiles en France. Pas de panique, la bête à sang froid s'en sort bien, récupérée et soignée, elle a pu repartir dans la nature malgré un oeil abîmé par les crocs du félin.
Il s'agît ici d'une femelle (les femelles ont parfois le dos brun), le mâle présentant une gorge bleue de couleur éclatante. En moyenne il mesure une trentaine de centimètres pour une quarantaine de gramme, ce qui laisserait supposer qu'ici on fait face à un jeune individu mais le dos lisse indique que l'on est bien face à un adulte.
Le lézard vert aime les zones boisées, les friches et les haies et ne fréquente que peu son cousin des murailles qui préfére les vieilles pierres. Il est diurne et organise sa journée et sa recherche de nourriture en fonction du soleil. Étant un animal à sang froid, il doit ménager et gérer au mieux son énergie.
Peu difficile, il se nourrit d'escargots, d'insectes divers et variés, parfois d'oeufs et d'autres lézards, d'araignées dont il est friand, de vers et plus rarement de fruits. L'hiver il hiberne bien au chaud puis sortent en avril. C'est à ce moment que débute la saison des amours. La femelle pond entre 5 et 20 oeufs ronds blancs.
Quand la saison des amours débute, les mâles se livrent à de terribles batailles qui leur cause de terribles blessures et parfois, la mort. Fort heureusement ils ont la peau épaisse et leur queue détachable leur est d'un grand secours. Sur cet individu, le bout de cette dernière semble plus ou moins nécrosée.
C'est un animal qui a une espérance de vie assez longue pour son gabarit, environs 15 à 17 ans. Son statut de protection en France est Préoccupation mineure. Le tuer, le blesser ou dégrader son habitat peut entraîner des amandes lourdes, en particulier dans les départements où il se se fait de plus en plus rare.
Voilà tout ce que nous avons pu voir du soleil le 20 mars2015 ... pas grand chose et quand à l'éclipse rien du tout ! Un épais nuage à couvert le ciel toute la matinée nous privant du spectacle. Quelle veine, il faudra attendre bien des années pour observer le même phénomène. Reste les photos du net pour se consoler.
Les premiers champignons sont là, des pézizes ! Déjà on m'informe que le 27 et 28 mars les premières morilles ont été récoltées sur les alentours de la belle ville de Voiron ! Oura, à nous les sorties (M. Chat n'est pas en reste en effet). Quelques gouttes plus tard nous sommes en route... la suite au prochain épisode.
Qui dit beaux jours dit ronces, ici ronce des bois (Rubus fruticosus). Bien qu'envahissantes et désagréables, elles sont essentielles à l'éco-système du jardin. Elles servent de refuge à de nombreuses espèces animales mais aussi de garde-manger quand la saison des mûres se présente (oiseaux, renards, souris ...).
Bref le jardin a reprit des couleurs et les nombreux habitants de celui-ci sont de sortie. Il est plus que plaisant de traîner les pieds dans l'herbe mouillée, de poser son nez avec précaussion dans les fleurs et de courir après les papillons et les chevreuils. Bref, on sort de sa tanière et on part à l'aventure !
Les perces neiges du jardin.
Peut-on parler d'Hiver ? A mon sens pas vraiment, surtout si on s'en tient aux rares chutes de neige,à la boude que les oiseaux ont mené en vers les victuailles de la mangeoire et surtout, au formidable essort de la végétation. Mais attention, rien n'est joué et bien que 2014 soit déjà une année pleine de surprises (découverte le 19 janvier de chanterelles), nous ne sommes pasà l'abri d'un méchant coup de froid.
Les perces-neiges sont précoces et ma foi, n'ont pas grand chose à forcer. Robustes, ces fleurs peuvent traverser l'épai manteau de neige gelé. Sensibles à la luminosité, elles s'ouvrent et se ferme en fonction du soleil.Pour un savoir un peu plus sur cette facinante plante: c'est par là!
Voilà un joli tapis de clochettes d'hiver. La perce-neige (je sais,je sais,on dit "le" perce-engie...) est protégée ici en Isère et mériterait de l'être dans bien d'autre endroits. Rare dans l'Ouest, le Centre et les Pyrénées, elle n'est naturalisée nulle part ailleurs hormis dans l'Est de la France et en Belgique.
Les pâquerettes (comme ici) et les lamiers pourpres sont en fleurs tout comme les noisetiers. Les châtons mâles laissent échapper de larges nuages au moindre coup de vent. Les fleurs femelles sont plus petites et discrètes.
Les jonquilles ne sont pas encore prêtes d'être là. Un peu de patience et elles viendront couvrir les pents du jardin de jolies fleurs jaunes hautes perchées. Bref, pas grand chose de neuf sous nos l'attitudes, vivement l'arrivée des morilles!
Rayons de soleil et jardin.
Voilà quelques brins de verdures sur un fond de soleil bien mérité. Les pâquerettes, présentes mais timide durant l'hiver s'ouvrent doucement.
Ce sont les feuilles et les fleurs de la plante qui sont utilisées dans la composition d'huiles médicinales. Récoltées en pleine floraison, les pâquerettes sont séchées dans un endroit sec et aéré avant leur emploie.
Le lamier pourpre comme la plupart des lamiers, en plus d'être une plante médicinale, partage la particularité d'avoir des fleurs en forme de "gueule" d'où leur nom de lamiacées qui provient du grec et signifie "lèvres".
Les petites violettes odorantes parfumes le jardin. Disposant d'une vaste gamme de couleurs pouvant tendre vert le blanc, elles sont reconnaissables par leur délicat mais puissant parfum.
Et comme toujours les primevères acaules que l'on présente plus. Jusqu'à mai voir juin elles donneront à se voir.
En latin primevère, "prima vera" signifie premier printemps. Ainsi avec la perce-neige les deux plantes se battent pour avoir le statu de fleur des premiers beaux jours. Elles sont aussi appelées clefs du ciel car selon la légende, Saint Pierre aurait laissé tomber les clefs du paradis qui se seraient transformées en primevères.
Ne cherchez plus l'Eden, il est à vos pieds! Sacré Saint Pierre.
Voila les deux emblèmes des jardins fleuris, la perce-neige à gauche qui d'oridinaire est fanée continue sa floraison. A droite, la jonquille qui sur les coteaux forment de grandes tâches jaunes et se démarquent de l'herbe devenue bien verte.
Cachée dans le bois, une clausilie. Ce petit escargot aime se cacher dans les lieux humides et le bois décomposé dont elle se nourrie. En France on compte 47 espèces différentes.
Voilà le julidae. Combien de pattes chez ce petit arthropode de la famille des diplopodes? 23 paires si on compte bien. En situation de danger, s'il ne peut fuir, il se roule en boule.
Découverte prés de ce que j'appel mon arbre à os: une énorme souche de noyer où depuis quelques temps un rapace vient dîner. A l'intèrieur, une jolie vertèbre d'un animal non identifier mais possédant quelques poils indicatifs.
Et pusi dans le fond du jardin, enocre quelques pézizesveinées oubliées dans les explorations de la veille.