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La Renarde des Alpes
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La Renarde des Alpes
  • Grande amoureuse de la nature, j’ai pu me rendre compte du besoin urgent de nature dans notre société. Fort de ce constat, je me consacre à mon échelle à faire découvrir les beautés de notre monde.
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26 juin 2017

Sortie en campagne 8

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Visite des marais de Montagny qui sont une ENS, c'est à dire un "Espace Naturel Sensible" qui a vocation à protéger les espèces et les pratiques locales tout en proposant un espace de sensibilisation au public. Les ENS font appel à la médiation entre les différents usagers de la nature. Pendant cette matinée de promenade nous avons pu voir des animaux et des plantes à fleurs remarquables que je m'empresse de partager avec vous.

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L'orchis bouffon (Anacamptis morio) est une orchidée sauvage terrestre que l'on trouve dans les prairies ensoleillés. Elle fait l'objet de protection dans la région Nord-Pas-de-Calais. Sa floraison s'étale de mars à mai selon les altitudes et le substrat du sol sur le quel elle pousse.

 

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Aperçu d'un orchis bouffon atteint
d'albinisme, c'est à dire blanc car
ne produisant pas de pigments.


Hélas, lors de notre visite de l'ENS, le champ qui était couvert d'orchis bouffon a été fauché. Il en reste cependant un bon nombre sur les parcelles alentours. C'est un exemple criant de l'importance de la concertation qui doit être menée entre les différents acteurs d'un territoire pour sauvegarder les espèces à forte valeur.

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On ne trouve pas que des orchidées dans l'ENS de Montagny. De nombreuses espèces animales ont élu domicile dans ces marais qui présentent un faciès particulier où se croisent le haut et le bas marais, des landes humides, des prairies de fauches, des mares mais aussi des haies et des pâtures à bovins.

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Le lièvre commun (Lepus europaeus) est une espèce présente dans de très nombreux pays et continents mais sa population est en fort déclin depuis 30 ans sans que les causes soient clairement identifiées ce qui est préoccupant pour son devenir et qui pourrait conduire à une nouvelle réglementation de chasse.

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L'œdicnème criard (Burhinus oedicnemus) est un oiseau qui n'est pas facile à observer. Sa population sur le déclin a poussé l'UICN à lui attribuer le statut LC = quasi menacée. Bien que dans une zone humide, nous avons pu observer un couple de cette sur une bute à la végétation sèche et claire semé. Ce limicole (petit échassier) se distingue par son grand oeil doré et son bec court.

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L'orchis à fleurs lâches (Anacamptis laxiflora) est une espèce protégée dans de très nombreuses régions dont Rhône Alpes et cela depuis 1990. Dans d'autres elle a complètement disparu comme c'est le cas en Île de France. Elle peut se confondre avec l'orchis mâle (Orchis mascula) mais s'en différencie par un labelle dépourvu de tâches. C'est dans les prairies humide qu'elle est la plus commune.

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Le flambé (Iphiclides podalirius) est un papillon de très grande envergure dont les chenilles apprécient les feuilles des arbres fruitiers. Il couvre l'Eurasie et est présent presque partout en France. Considère comme quasi menacé, il n'est pour le moment protégé qu'en Île de France. Il butine une sauge des prés (Salvia pratensis).

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22 juin 2017

Sortie en forêt 71

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Changement de style pour le blog. Sa forme ne me convenait plus et me contenait dans un format m'empêchant de m'exprimer à ma guise. Du coup on reprend les bases pour un nouveau visuel qui permet plus de lisibilité et surtout, de simplicité. Début mai nous sommes retournés en Isère pour passer quelques jours au calme et faire descendre la pression des cours qui se sont terminés depuis.

C'est l'occasion de visiter une gorge calcaire qui aboutie sur une cascade magique nommée la Cascade aux fées. C'est dans ce type de milieu que l'on peut trouver des morilles mais aussi des orchidées appréciant les sols frais et calcaires comme l'orchis mâle (Orchis mascula) qui s'accompagne de la grande listère (Neottia ovata) et parfois en lisière de l'orchis pourpre (Orchis purpurea).

 

Retour en image sur cette sortie bien sympathique.

L'objectif est de montrer quelques unes des espèces typique de ce milieu que l'on définit comme une ripisylve, c'est à dire une formation végétale qui se trouve sur les abords d'un cour d'eau et qui sert de refuge à de nombreuses espèces. En règle général, une ripisylve est un milieu très riche ne biodiversité.

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L'héllébore fétide (Helleborus foetidus) fait partie des renoncules. C'est une espèce très précoces qui fleurit pendant l'hiver et qui se reconnaît à la marge rouge des ses pétales verts. Je l'apprécie tout particulièrement. On la nomme parfois rose de serpent, pattes de lion ou de griffon. Cela fait écho à sa toxicité et à son usage passé dans les traditions populaires.

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Cardamine à cinq folioles (Cardamine heptaphylla).

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Pause syndicale au bords de l'eau. C'est le moment de poser les fesses sur la mousse et les pieds dans l'eau, au risque de déranger quelques larves de salamandres tachetées (Salamandra salamandra) et de libellules de la famille des anisoptères en pleine chasse dans le fond des cuvettes calcaires.

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Exemple d'une larve de libellule que l'on peut trouver
dissimulée dans les débris de la rivière.

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Des champignons pour répondre à ma passion. Malheureusement cette année nous n'avons pas été très chanceux. Tampis, l'an prochain nous retendrons notre chance. Parmi les espèces observées on peut citer les pézizes veinées (Disciotis venosa), quelques coprins et un polypore marginé (Fomitopsis pinicola) qui pour certains, serait un champignon médicinal.

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Le printemps est aussi la période où els oiseaux chantent tous d'une seule voix (ou presque).

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Buse variable (Buteo butoe).

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Le sceau de Salomon odorant (Polygonatum odoratum) partage avec les autres sceaux de Salomon la particularité d'avoir sur son tubercule une forme proche du symbole du Roi Salomon. Cela est dû au fait que chaque année, la plante perd sa tige. Celle-ci repousse l'année suivante un peu plus loin sur le même rhizome laissant une marque. 

 

Sceau de Salomon. Source : Wikipéda.

 

Distinction entre la ficaire ( Ficaria verna) et l'anémone fausse renoncule ( Anemone ranunculoides).

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18 juin 2017

Sortie dans les marais 11.

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 Toujours en Isère et toujours à la fin avril, nous nous sommes offert un petit tour le long des berges de l'étang de Saint Sixte. Creusé par les Chartreux, il est l'objet, comme la plupart des lacs et étangs du coin, de légendes et d'hisoitres. Ainsi s'y trouverait dans le fond un passage qui mènerait jusqu'au lac d'Aiguebelette mais aussi des véhicules de la seconde guerre mondiale. Devant être bientôt vidé, il révélera peut être ses secrets.

 

La fête à la grenouille.

 L'eau de Saint Sixte est remplit de têtards de grenouilles vertes (Pelophylax sp.). Celles-ci partagent avec le crapaud commun (Bufo bufo) une spécificité : leurs oeufs sont couverts d'une toxine qui les protègent des appétits des poissons. Cela explique pourquoi ce sont les seuls espèces de batraciens, bien souvent, à cohabiter avec les poissons rouges et les carpes dans les bassins, les autres pontes se faisant tout simplement croquer.

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La perche soleil (Lepomis gibbosus).

 Ce poisson américain aux couleurs chatoyantes a été introduit dans de nombreuses régions du monde. Chez nous, il met en péril les écosystèmes de certaines zones humides de par son appétit et son adaptabilité. Dans son milieu d'origine c'est un grand migrateur qui remonte les cours d'eau douce pour se reproduire.

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Les rubaniers (Sparganium sp.).

Ce sont des plantes aquatiques résistantes qui supportent des températures frôlant les -20°C. Elles se caractérisent par leurs rhizomes cylindriques et leurs fleurs particulières évoquant de drôles de pompons. Elles sont souvent utilisées dans les bassins de phytoépuration et dans la création de filtre pour piscines naturelles.

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Les tourbières et leur drainage. 

Longtemps les tourbières et les marécages ont été considérés comme des zones impropres à la vie humaine. Difficiles à cultiver, maléfiques et abritant de nombreuses maladies via les moustiques, ils ont été par endroit systématiquement asséchés par la création de drains. Aujourd'hui ils représentent moins 1% de la surface du territoire. Pourtant, ils ont bien des avantages comme celui de limiter les inondations et les sécheresses.

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De vie à trépas.

Surprise ! Dans la tourbe du bas-marais se trouve le squelette d'un jeune mouton. Celui-ci a pu être prédaté ou, plus probablement, est mort naturellement avant d'avoir été déposé ici pour le plus grand plaisir des charognards. Encore aujourd'hui les zones humides sont utilisées, hélas, comme d'écharge et dépotoir.

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Le mot de la fin.

Week-end tranquille au bord de l'eau avant d'attaquer les examens, Dieu que ça fait du bien ! Depuis le soleil est parti et il pleut à grosses gouttes, ce qui n'est pas un mal quand on voit la grise mine que tire ici la végétation. Néanmoins les nappes restent basses, 67% d'entre-elles seraient en dessous de leur seuil critique.

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11 juin 2017

Avril en Isère.

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 Petite escapade fin avril en Isère pour couper aux intenses soirées de révisions. Le temps est radieux, les fleurs bien présentes et les oiseaux chantent de tout leur coffre. Cependant pas de grandes sorties ni d'aventures à l'horizon, nous nous accordons un week-end bine mérité à flâner dans le jardin de la maison familiale.

 

Les gardiens.

Gras et pleins de poils, ils se font gardiens de la maison. D'aussi longtemps que je m'en souvienne, il y a toujours eu des chats à la maison. Des gris, des blancs, des tachetés, des tigrés ... tous les gabaris sont passés par là. Depuis cet hiver un nouveau venu à la robe noire s'est ajouté à la longue liste des félins de la maisoné. 

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La bergeronette grise (Motacilla alba).

C'est avec les hirondelles, un des oiseaux qui annonce le printemps. Les soubresauts qui l'animent consentement sont appelés hochequeues et caractérisent sa famille : les Motacilla. On compte pas moins de9 sous-espèce de cette bergeronnette dont 2 se rencontre en France : Motacilla alba yarrellii et Motacilla alba alba. On la retrouve de partout dans le monde hormis en Amérique du Sud et dans le sud de l'Afrique et de l'Océanie.

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Le tircis (Pararge aegeria).

Ce papillon commun peut s'observer au stade d'imago (adulte) pendant une longue période dans certaines régions du bassin méditerranéen : de février à décembre. Il passe l'hiver en hibernation sous la forme de chrysalide et beaucoup plus rarement, en hivernation à l'état d'imago. Sa chenille se nourrie de poacées (Graminées).

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La buse variable (Buteo buteo).

Nous avons la chance d'avoir un couple de buse variable tout proche de la maison. Celui-ci c'est installé dans un grand peuplier. Régulièrement, nous les voyons chasser les corneilles (Corvus corone) mais aussi ramener bruyamment leurs prises. Celle-ci s'est posée dans un noyer pour déguster un petit mammifère.

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La mésange bleue (Cyanistes caeruleus).

On la reconnaît à sa tête bleue qui la différencie de la mésange charbonnière (Parus major) avec la quelle on la confond parfois. Comme pour la bergeronnette grise (Motacilla alba), il en existe 9 sous-espèces qui se distinguent par leur plumage mais surtout par leur génotype. C'est un oiseau adepte des forêts de feuillus.

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Le mot de la fin.

Week-end cocooning. Chaises longues, soleil, sieste avec les chats et détente sont de mise. Il fait exceptionnellement bon pour la saison et cela ne s'est pas démenti dans les semaines qui ont suivi. Les benoîtes achetées à la pépinières des plantes alpines de Flosab l'an dernier sous la pluie, en Savoie, sont magnifiques

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7 juin 2017

Sortie amphibiens.

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 Je n'ai pas beaucoup de photos à vous partager de cette équipée nocturne, mon petit appareil n'étant pas adapté pour photographier de nuit. Heureusement, il l'est bien plus pour filmer dans l'obscurité ce qui m'a permit de produire un film documentaire d'une minute sur les actions menées ce soir là, à savoir, compter et identifier les batraciens d'une zone humide aménagée pour le public. Les travaux sont récents mais déjà il y a fort à voir.

 Parmi les espèces observées, on peut citer les grenouilles vertes (Pelophylax sp.), les larves de salamandres tachetées (Salamandra salamandra), les tritons palmés (Lissotriton helveticus) mais aussi des loches (Cobitis sp.) qui sont des poissons filiformes présents dans les eaux d'un grand nombres de régions du monde.

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1 juin 2017

Semaine agricole : l’Île de la Chèvre.

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 Dernière étape de la semaine agricole au sein d'Agrotec : visite de l'île de la Chèvre et des rives opposées de l'île du Beurre afin de comprendre les échanges et dynamiques observées entre l'agrosystème et l'écosystème. L'objectif : comprendre les apports de l'un en vers l'autre, les bienfaits et méfaits de cet échange.

 

La Via Rhôna.

Elle s'étend sur plusieurs centaines de kilomètres et permet de suivre le Rhône de sa source jusqu'à la mer à pied ou à vélo. Ici elle serpente sur la rive opposée pour ne pas perturber la faune et la flore de l'île du Beurre. Néanmoins il est possible d'y observer des orchidées rares comme l'épipactis du Rhône (Epipactis rhodanensis).

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L'île de la Chèvre.

 Attenante à l'île du Beurre, elle s'en différencie par le fait qu'elle est accessible au public et qu'elle est cultivée de manière plus ou moins intensive ce qui a des répercussion sur la zone naturelle toute proche, notamment par l'impact des bâches plastiques. Les cultures sont également impactées par la faune sauvage qui transite à proximité, en particulier par le castor et le sanglier. Tout l'enjeu des gestionnaires est de trouver le bon équilibre. 

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 La héronnière.

Le long de la Via Rhôna, côté île du Beurre, il est possible depuis un observatoire cossus, de regarder les hérons nidifier et élever leurs petits. Une quarantaine de couples nichent ensemble dans ce que l'on nomme une héronnière. Il est possible de voir les oisillons éclore, êtres nourris par leurs parents et prendre leur envole.

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La petite faune.

L'enthomofaune est encore mal connue dans de nombreux sites naturels, en particulier pour tout ce qui touche aux araignées et aux opilions. Leur détermination est complexe et peu de professionnels sont spécialisés dans ce domaine. De ce fait tous les ans de nouvelles espèces sont découvertes sur le territoire français.

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Le lentin tigré (Lentinus tigrinus).

Il est présent sur une grande partie du globe mais reste peu courant localement. On le reconnaît à son chapeau blanc aux écailles brunes, à ses lamelles étroites et à sa chair blanche élastique. Il pousse sur bois mort, en particulier des essences à bois tendre comme le peuplier, de préférence dans les zones humides. 

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Le vulcain (Vanessa atalanta).

Lui aussi a pour hôte au stade de chenille l'ortie dïoique (Urtica dïoica) et les urticacées proches. On le reconnaît aux motifs blancs et orangés de ses ailes noires. Dans certaines régions il est sédentaire, d'en d'autres il migre, en particulier dans les zones où l'hiver est plus rude comme dans les Alpes ou les Pyrénées. 

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L'action des vignes.

Les coteaux et vignobles surplombent les deux îles. Remis en terrasses il y a peu, leur défrichement commence à avoir des répercussions graves sur les écosystèmes et agrosystèmes. Le lessivement des sols par les eaux de pluies entraîne peu à peu la sédimentation en contrebas des canaux essentiels au fonctionnement des îles.

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Le mot de la fin.

Journée intense avec une belle montée dans les vignes pour observer le paysage. Il est toujours difficile de concilier environnement et économie humaine et pourtant, si le premier peut parfaitement tourner et fonctionner seul, ce n'est pas le cas de la seconde qui ne peut subvenir à ses besoins par elle même. Cela rappel que les questions d'écologie sont également des questions économiques essentielles au fonctionnement de nos sociétés.

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