Sortie en forêt 52.
Des morilles ? Toujours pas ! Mais l'occasion est trouvée pour aller faire un état des lieux. Voilà une semaine que je suis sortie, et depuis je pense ou du moins, je l'espère, la Nature est moins endormie. À noter que les pézizes sont sorties ce qui est très bon signe, si ce n'est la pluie et le gel qui viennent de refaire apparition.
Les mousses (Bryophyta) sont classées en 8 sous familles. Résistantes ont les trouvent un peu partout mais plus particulièrement dans les endroits humides. La forte résistance à la désydratation de certaines espèces est étudiée pour la conception de matériaux dits "du futur". Elles servent de nourriture à certains papillons.
La présence sur un sol de nombreuses coquilles d'escargots permet d'obtenir des informations sur l'environnement du lieu. La plupart du temps cela veut dire que le sol est calcaire (parfait pour les morilles), qu'il y a un oiseau de proie dans le coin et que si elles sont grignotées, qu'un rongeur vie à proximité.
Voila des trametes rougissantes (Daedaleopsis confragosa) bien délavées, signe que la fructification du mycélium est sur la fin. D'ordinaire rouges sang, même quand on les brise en deux, les ont prit sous l'effet des nombreuses pluies et du ruisseau tout proche des teintes pastelles. Elles peuvent présenter des formes variées.
Le petite pervenche (Vinca minor L.) fût autrefois utilisée comme plante médicinale en raison de ses propriétés dépuratives et diurétiques. Rampante, elle aime les lieux boisés ou les parcs et murets en zone de mi-ombre. En forêt, la rencontrer en grand nombre peut indiquer la présence de vestiges humains (bâtiments).
Le nivéole de printemps (Leucojum vernum) est appelé à tord perce-neige. C'ets la première fois que je le rencontre vers chez moi, du moins en fleurs car l'an dernier j'avais pu en observer les grandes feuilles vertes. Il n'est pas rare de voir dans les jardins des espèces proches cultivées qui présentent des formes variées.
L'hellebore fétide (Helleborus foetidus L.) est ma plante adorée. Nommée pied-de-griffon ou rose de serpent, cette belle toxique met 4 à 7 ans à fleurit et meurrent à la 2ème floraison. Méllifère, on la reconnaît à ses fleurs vertes aux pétales bordés d'un liseret pourpre. Quand la plante est fécondée les étamines tombent.
Le voilà le véritable perce-neige (Galanthus nivalis). On le différencie facilement du nivéole avec ses pétales qui forme un rendu très particulier : 3 pétales soudés bordés de vert, 3 pétales libres longs, ovoïdes et d'un blanc immaculé. C'est une plante protégée en Isère et bien que cela soit tentant, il est interdit de le cueillir.
Le nom pissenlit ou dent-de-lion est attribué à plusieurs espèces. Il s'applique à la famille des Taraxacum, et plus particulièrement aux espèces dites "communes" et "officinales" (on compte plus de 1200 espèces et sous-espèces de "pissenlits"). Des boutons on fait des préparations vinaigrés et des feuilles des salades.
Les orchidées sont en rosettes ! Hormis les deux dernières où on peut suspecter être en présence d'orchis mâles (Orchis mascula), est bien je sèche. J'ai remarqué que dans mon coin la floraison des orchidées va de paire avec la sortie des morilles... je suis donc d'autant plus attentive à la sortie des fleurs.
Mon ami le blaireau (Meles meles) a perdu quelques poils lors de sa dernière promenade nocturne. C'est le plus gros mustélidés d'Europe. Sa population est stable et pourrait augmenter pour retrouver sa démographie originelle si sa chasse est interdite comme il l'est demandé par les diverses associations de protection de la nature.
Le pic épeiche (Dendrocopos major) est un oiseau discret que l'on reconnaît au vol atypique mais surtout au son que produit son bec quand il percute le bois mort pour le trouer et attraper les vers qui y vivent. Une série de trous de pic dans un tronc est signe que l'arbre est mourant ou mort et qu'il est dévoré par la vermine.
Trop tard pour ramasser ces oreilles de Judas (Auricularia auricula-judae) qui sont toutes rabougries. Mais la ballade reste belle et faute de trouver quelques morilles je me console avec ces primevères acaules (Primula vulgaris) qui figurent parmi les premières plantes à fleurir dans l'année et qui évoque le printemps.