Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La Renarde des Alpes
La Renarde des Alpes
Publicité
La Renarde des Alpes
  • Grande amoureuse de la nature, j’ai pu me rendre compte du besoin urgent de nature dans notre société. Fort de ce constat, je me consacre à mon échelle à faire découvrir les beautés de notre monde.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Visiteurs
Depuis la création 1 666 891
Archives
Derniers commentaires
20 septembre 2020

Sortie en campagne 15 : soirées d'été.

Première soirée :

DSCN5110Nous sommes le 30 juin. Il fait chaud, trop chaud. Les températures ne cessent de m'inquiéter. Comme l'an dernier, des records de chaleur et de sécheresse sont battus. Le paysage est de plus en plus jaune et je m'interdis d'imaginer à quoi ils pourront ressembler dans le futur, même si j'ai bien une idée. Cela ne va pas sans me miner le morale. Pour remédier à ça, nous allons faire un petit tour hors de l'appartement. Le soir tombe. Les rues du village sont désertes et presque tous les comemrces sont fermés. Un bonheur. Nous aimons cette tranquillité qui nous a tant manqué ces dernières années. Celle-ci n'est rompue que de temps à autre par le pot d'échappement d'une mobilette, comme dans mon bled d'enfance. Les dernies martinets noirs (Apus apus) qui ont élu domicile sur l'église fendent le ciel. La plupart d'entre eux sont partis en Afrique. Au printemps ils reviendront nicher.

DSCN5116             DSCN5120

Notre envie de sortir a été également motivée par une jolie rencontre dans la matinée. Une chauve-souris (Chiroptera), sans doute dérangée, est venue se poser sur le mur de l'église à la recherche d'une cavité dans laquelle trouver refuge pour la journée. Pour l'heure impossible de dire quelle espèce il s'agit, l'identificaton étant rarement possible sans que la tête, les oreilles voire les parties génitales ne soient examinées.

DSCN5113Dans quelques jours la Lune sera pleine. Pour l'heure elle ne se montre que timidement. Elle est ainsi dans sa phase gibbeuse croissante, c'est à dire que 66 à 96% de sa face est visible. Au premier regard on peut observer les mers luniares. Ce sont ces grandes pleines noires composées de basalte. En contre-bas, les cratères s'illustrent par leurs dimensions. Plus de 30 000 d'entre eux parsèment la surface. Bien qu'observables à l'oeil nu, ils sont peu profonds, 200 mètres maximum, et seul la lumière rasante permet de les voir.

DSCN5127              DSCN5128

Un dernier regard par la fenêtre. Le sommet du Pilat se dresse au loin. Haut de 1431, il fait parti des contre-forts du Massif Central. De nature acides, la roche et le sol offrent une flore très différente de celle à la quelle nous avons l'habitude de voir. Le nom du massif veindrait d'une légende selon la quelle le corps pendu de Ponce Pilat y aurait été abandonné dans un puits, sur le versant Est, non loin de la ville de Vienne.

DSCN5147Sur le chemin, nous repérons les baies et les fruits qui murissent. C'est notement le cas des prunelles (Prunus spinosa) qui bien qu'appétissantes, ne pourront être consommées qu'à l'automne et de préférence blettes, quand elles ont perdu leur âpretées et donnent leur sucre. Certes on peut les manger tel quel, mais en confitures ou même en macérat (voire saumure) elles sont bien meilleures et libèrent tout leur goût de fruit sauvage.

DSCN5138              DSCN5141

Les jeunes faisans de Colchide (Phasianus colchicus) ont bien grandis. Toujours sous l'oeil vigilant de leur mère, ils cherchent de quoi se nourrir dans les prairies fauchées. Aimant les graines, ils se nourrissent tout aussi bien d'insectes, de vers, de petits fruits et de limaces. Cette grande diversité dans leur régime alimentaire leur permet de devenir rapidement autonome. On nomme compagnie le groupe formé par la poule faisane et ses petits.

DSCN5139Le faisan n'est pas originaire d'Europe mais d'Asie. Il a été introduit en France par vagues successives entre le Moyen Âge, la Renaissance et notre époque contemporaine. Concidéré comme animal domestique, il est rare de le voir se reproduire en milieu naturel. Elevé et lâché pour le loisir de la chasse, on en compte plus de 31 sous-espèces. Ces introductions ne sont pas sans conséquence pour la biodiversité locale.

DSCN5135     DSCN5140     DSCN5143     DSCN5145

Pour le moment, les petits faisans ne sont pas inquiétés par la sortie des fusils. D'ici peu les mâles prendront un beau plumage brun-roux, un collier blanc et une tête bleue-verte. Une plaque de peau rouge apparaîtra aussi à la base de son bec. Les femelles elles garderont leur plumage brun-gris plus discret qui leur permet quand elels nichent au sol dans la végétation de ne pas se faire repérer par leurs prédateurs.

DSCN5130              DSCN5152

Les jeunes rouge-queue noirs (Phoenicurus ochruros) se lancent dans leurs premiers vols. Ternes, ils prendront d'ici peu une jolie teinte rousse à la base de la queue. Pour l'heure bien nombre d'entre eux, comme d'autres osieaux, sont à la recherche d'eau. En témoigne les traces de pattes laissées dans la boue d'une flaque après un orage éphèmére mais violent. La taille et la forme des doigts permettent d'avoir une idée des espèces présentes.

DSCN5154

En lisière, un lièvre d'Europe (Lepus europaeus) est à l'affût. Oreilles dréssées, il nous a sans doute vu. Dès qu'il fait un peu moins chaud, voilà que ce gros léporidé (famille des lièvres et des lapins) sort pour chercher les herbes tendres. Plaine agricole oblige, il n'est pas rare de le voir grignotter les légumes des exploitants. Peu voire non tiré dans le secteur, il se laisse facilement observer sans a avoir la patience d'en faire l'affût.

DSCN5156              DSCN5157

Deux petits rapaces fotn des allés retours des champs à la forêt et par moment, volent en stationnaire. Il s'agit du faucon crécerelle (Falco tinnunculus) et de son cousin le faucon hobereau (Falco subbuteo). Bien que mangeant la même chose, le premier aura une nette préfèrence pour les rongeurs et les petits osieaux du type passereaux (mésanges par exemple) tandis que le second se tournera de préfèrence vers les gros insectes comme les libellules et d'oiseaux plus ou moins rapides comme les hirondelles et les martinets.

DSCN5149

Enfin la nuit tombe. Nous partons tranquillement chez nous, accompagné du croassement d'une famille de corneilles noires (Corvus corone) qui a élu domicile dans les vergers. Silouhette élancée, corps et bec noirs, il n'y a pas de doutes. Elles n'ont pas encore rejoins les grands vols de corvidés qui se réunissent le soir en dortoirs. Cela ne serait tarder, les petites corneilles commencent à avoir une stature similaire à celle des adultes.

 

 

Deuxième soirée :

DSCN5153

Nous sommes le 3 juillet. Le ciel est incroyable, et on pourrait presque y voir une énergie divine tant la lumière fondant les nuages est belle. Il ne nous en faut pas plus pour sortir les basquets, les jumelles et l'apapreil photo. Nous partons voir la culture de kiwi sur laquelle Thomas travail. Bingo, une chevêche d'Athéna (Athene noctua) se pose au-dessus de notre tête. Le moment est court mais intense. Nous adorons cette petite chouette aux grands yeux dorées. Il en était de même dans l'antiquité par les grecs puis les romains. Ceux-ci voyaient en elle la messagère de la déesse Athéna (appelée Minerve à Rome), déesse de la sagesse, de la connaissance, de la sicence et de la guerre tactique. C'est ainsi qu'on peut la voir frappée sur des pièces de monnaies gallo-romaines qui portent son nom mais aussi, de la retrouver sur la pièce d'un euro grecque. Les récompenses des vainqueurs sportifs ou de guerres athéniens se voyent également remettre des amphores et des vases ornés de cette petite chouette.

DSCN5188

Voilà la Lune pleine, 96 à 100% de sa surface est visible. Cette observation est possible tous les 29 jours 1/2. Cette phase de pleine lune ne s'oberve qu'une partie de la nuit, celle-ci étant en mouvement. Si c'est un plaisir pour le néophyte de pouvoir faire cette simple observation, elle l'est beaucoup moins pour les astronomes qui ne peuvent pas avec son reflet, observer avec aisance les autres astres que sont les étoiles et les planètes.

DSCN5169              DSCN5171

Dans le clair obscure, les rouge-queue noirs (Phoenicurus ochruros) poussent quelques cris. Présents dans les éboulis, les falaises et les bâtiments, ils s'aventurent à la recherche de nourriture dans les champs. Insectivores, ils mangent tous les arthropodes qui se trouvent à portée de bec. Päillons, mouches, larves, araignées, lombrics ou mouches, rien ne leur échappe. En fonction de la saison, il peut se nourrir de baies prélevées sur les buissons.

DSCN5180

Sous la lune, un tarier pâtre (Saxicola rubicola) surveille sa famille. Tête noire, collier blanc et poitrine rosée, il s'agit d'un mâle. Cet oiseau des fourrés aime se mettre sur les piquets et les branches en hauteur pour scruter son territoire. Il s'assure ainsi qu'aucun concurents ne puissent en prendre possession. Insectivore lui aussi, il peut aussi bien chasser en journée qu'à la tombée de la nuit, toujours à proximité de la végétation.

DSCN5179

Avec l'avancée de l'été, les oiseaux sont beaucoup plus discrets. Certains comme le serin cini (Serinus serinus) peuvent encore chanter de temps à autre mais les notes qui s'échappent de leur bec sont beaucoup plus tenues.

DSCN5191

Les petits ayant pour beaucoup pris leur envol et les couples s'étant défaits, il n'est plus nécessaire pour les mâles de protéger leur territoire en poussant la voix. Revenons en au serin cini. Il est le plus petit représentant de sa famille, les fringilles, en Europe. Il se reconnaît à ses mouchetures brunes et à ses teintes jaunes, qui sont presques absentes chez la femelle. Avec son bec épais, il brise les délicates graines de graminées. Il peut dans une moindre mesure se tourner vers les graines des arbres pour s'alimenter.

DSCN5172     DSCN5173     DSCN5174     DSCN5176

L'obscurité est là, et après une marche rafraîchissante nous partons nous couche. Quelques corneilles coassent à notre passage. Les feuillages fatigués des érables bruissent. Sur nos têtes, les chauves-souris chasses et nous distinguons le long du chemin des ombres s'enfuyant à notre arrivée. Il est bien dur de se mettre au lit, tant tout nous incite ici à rester à révasser sous les étoiles et sous cette énorme Lune brillante.

 

Troisième soirée :

DSCN5199

Nous voilà quelques jours plus tard, le 5 juillet. Le sol a plus que jamais soif et les cultures de céréales sont sur le point d'être récoltées. On pourrait se croîre dans une zone aride. Pourtant les fortes chaleurs d'août ne sont pas encore là, mais à cette instant nous l'ignorons, tout occupé à découvrir le nouveau terrain de jeu qu'est le vilage et ses alentours. J'ai peine à croire que la ville, l'autoroute et les industries sont si proches. Devant nous, se dressent des colines, des champs jaunies et quelques maisons au toit de tuiles rouges. Nanmoins il ne faudra pas plus d'un petit quart d'heure de marche à pied pour revenir à la réalité. Mais pour l'heure savourons l'instant présent. Pour cette troisième sortie, nous trichons un peu en partant à l'heure du repas. C'est une occasion rêvée pour pique-niquer en campagne, mais pris dans nos observations naturalistes, nous finirions par dîner chez nous au milieu de la nuit.

DSCN5201              DSCN5205

Au-dessus des chants de blé, le Mont Blanc se dresse avec fierté. Nous ne pensions pas en avoir une si belle vue et pourtant. Culminant à 4 809 mètres d'altitudes, il écrasse de sa préstance tous les massifs alentours qui semblent bien petits. Plus sommet des Alpes et d'Europe de l'Ouest, il délimite la France et l'Italie, les deux pays se disputant depuis l'appartenance sur sommet depuis 1865. Un conflit qui n'est toujours pas réglé.

DSCN5198

Dans l'armoise commune (Artemisia vulgaris), plante précieuse pour les douleurs menstruelles et pour la digestion, une troupe de moineaux domestiques (Passer domesticus) s'anime gaiement. Perçue comme une espèce commune voire insignifiante, le moineau domestique a vu en 30 ans ces populations s'éffondrer, faisnat de l'oiseau un animal de moins en moins commun. Un exemple de l'importance qu'il faut accorder à ce que l'on nomme la nature ordinaire et qui est tout aussi riche que ce que l'on peut trouver dans les forêts vierges.

DSCN5200              DSCN5207

Voilà les champs de céréales. Sous les épis une multitues d'oiseaux se cachent comme les cailles des blés (Coturnix coturnix). Sur les têtes dorées, les coccinelles (Coccinellidae) chassent les pucerons (Aphidoidea). C'est tout un écosystème qui se met en place. Je pourrais passer des heures, adossée dans la talus d'en face, à contempler les animaux qui s'y abritent ou pendant la marche, à passer mes doigts le long des tiges.

DSCN5324     DSCN5327     DSCN5328     DSCN5329

En moins d'une heure, le ciel présente quatre visages, quatre visages qui peu  peu annonce l'orage. Nous pressons le pas, non pas sans prendre 2 minutes pour nous asseoir pour contempler les nuages. Situés au sommet d'une coline aux pieds de laquelle serpente le Rhône, nous prenons l'habitude d'être accaompagnés par le vent et les averses. Souvent brèves, elles ont le mérite de nous faire oublier pendant un temps la canicule.

DSCN5332

Ce soir là, pour la première fois de l'année, je vois des pieds de daturas stramoines (Datura stramonium) fleuris. La fleur n'est pas rare, mais elle n'en est pas moins fascinante. Plante de sorcière et du vaudou, maudite pour sa toxicité et admirée pour ses usages chamaniques, je l'aime surtout dans sa dimension ethnobotanique, sa relation à l'Homme à travers l'Histoire étant incroyablement riche et complexe. De quoi passer des heures à lire sur son origine encore discutée, ses multiples noms ou sur la place qu'on lui laisse aujourd'hui dans la légistation.

DSCN5331              DSCN5353

D'autres espèces communes attirent notre attention. Quand on parle de pigeons ramiers (Columba palumbus) ou de corneilles noires (Corvus corone), bien souvent les yeux se tournent et les bouches font la moue, signe que ces animaux ne sont pas vraiment dignes d'intrêrets. Et pourtant, il y a là aussi tellement à dire. Quand je suis en sortie nature comme éducatrice à l'environnement, je peux parler pendant des heures de ces deux espèces aux comportements si surprenants. Le pigeon qui donne du lait de gorge pour nourrir ses pettis, les corneilles qui peuvent élever leurs rejetons pendant plusieurs années ou pleurer un mort ... il y a tant de choses à apprendre.

DSCN5351

Sur le chemin du retour nous avons une jolie surprise. Une jeune pie grièche écorcheur (Lanius collurio) comme l'atteste ses ailes brunes, son masque noir et sa gorge blanche. L'obscurité ne le laisse pas voir mais le bout du bec est crochu et croisé. Il lui permet d'attraper les insectes et petits animaux comme les jeunes lézards dont il se nourrie. En cas d'abondance, peut arrocher ses rpoies sur les épines des buissons et sur les barbelés des prés pour pouvoir venir les manger un peu plus tard. Hélas, c'est une espèce en forte régression.

Pour l'heure, aucune sortie n'est prévue à nouveau. Je susi en arrêt et je profite de mon chez moi pour dessiner, écrire mes articles blogs et m'adonner à bien d'autres choses. Je susi patiente et je pense que bientot, j'irai courrir dans les champs. Pour l'heure mon évasion se faire à travers mes carnets illustrés que vous pouvez retrouver sur mon Instagram ICI, un retour aux sources, le blog étant apparu à l'origine créé pour partager mes dessins.

DSCN5337     DSCN5341     DSCN5344     DSCN5346

Publicité
Publicité
11 septembre 2020

Le forum Mycélium : la 4e édition est lancée !

119058215_3437260396388101_5602532632315772023_n

LA 4e EDITION EST LÀ

Chaque année et cela depuis 4 ans, c'est mon grand rendez-vous : le forum Mycélium ! Non seulement j'y retrouve de nombreux amis, mais en plus, j'ai le plaisir d'y participer. Cette année ce sera de loin en soutient logisitique. Mais pas de panique, cette année le forum ce dématerialise, crise sanitaire oblige. Je vous invite de ce fait à sortir votre agenda pour bloquer les dates du 9/10 au 12/10 !

Au programmedes conférences, des expositions, des ateliers et des sorties nature.

83620959_1384597698379907_1105295054643134464_o     119056298_3437259789721495_5531254551854569830_n

Photo de Joseph Bartolome et logo de l'association.

LES CONFERENCES
Compte tenu du contexte très particulier auquel nous sommes confrontés, nous avons dû prendre avec regret la décision de faire les conférences sans public physique. Toutes les conférences seront donc virtuelles. Cela reste néanmoins une chance pour tous ceux qui n’ont pas la possibilité de nous rejoindre à Saint-André-en-Vivarais et nous permet de faire intervenir des conférenciers qui n’avaient pas la possibilité de se libérer pour venir nous voir.

121643095     121653995     121665335     121665393

Photos de l'édition 2018-2019.

Ces conférences seront en visio-conférence par zoom pour les adhérents et en live stream pour les non-adhérents. Nous vous donnerons les modalités / canaux de diffusion prochainement.
Une fois de plus, nous allons vous proposez une programmation des plus exigeantes, que ce soit par le niveau des intervenants qui nous font l’honneur d’être là mais aussi par la multiplicité et la diversité des sujets qui seront abordés. De tout cela, vous serez informés au fil des jours et semaines à venir.
Si la Covid et la technique nous le permettent, nous proposerons sur place, dans la salle Louis Pize de Saint-André-en-Vivarais, un accès en visio aux conférences.

106410432     106410443     106410460     106410474

Récolte de girolles en 2017 en Isère.

LES EXPOSITIONS ET LES SORTIES NATURES
Nous avons prévu cette année 2 lieux d'exposition. En plus de l'exposition qui se tiendra à l'endroit habituel, et qui nous l’espérons, permettra de présenter comme chaque année plus de 350 espèces, nous installerons une exposition en plein air avec un sentier pédagogique. Le but de cette seconde exposition est de proposer des sorties natures avec différents animateurs, sur des thématiques qui leurs sont chères à chacun, de partager avec vous leur connaissance et leur passion. Ces sorties seront organisées pendant la journée. Elles seront gratuites pour les adhérents et coûteront 8 euros pour les plus de 14ans.

125227559     125227587     125227589     125227593

Récolte de cèpes 2019 en Isère.

Comme les années précédentes, vous retrouverez dans la salle Louis Pize l'atelier photo de Joseph Bartolome, la microscopie, la buvette, l'espace adhésion, la vente d'affiche et de livres, etc. Toute l'équipe est convaincue que si cette forme n'est pas nécessairement des plus confortables pour tous, elle va nous permettre de maintenir notre activité plutôt que de faire une année blanche. Elle va surtout nous permettre d'assurer la 1ère mission de l'association qui est le partage de cette connaissance avec le plus grand nombre.

106005374     106005402     106005497     106005574

Récolte de truffes d'été en 2015 en Isère.

En attendant, les 2 sorties prévues le 20/09 avec Damien Duverger et le 4/10 avec Hervé Cochini sont maintenues.
Comptant sur vous et votre soutien !
Amycologiquement
Et pour découvrir notre association le Mycorium Sauvage :
Le site internet du Mycorium
Le facebook de l'association ICI
4 septembre 2020

Sortie dans les marais 22 : une journée au bord de l'eau.

DSCN5271Nous sommes mi-juillet. La chaleur commence à se faire ressentir. Pas de maillots de bain pour nous cette année. Nous décidons plutôt de partir en vadrouille, et cela à plusieurs reprises en début de soirée, quand le soleil brille encore, pour observer les animaux à la fraîche. Nous longeons les rives du vieux Rhône, du barage de Pierre Bénite à celui de Vienne, explorant les ripisylves, les canaux et les lônes, nom local donnés aux bras morts du Rhône. Partons depuis le nord. La retenue d'eau est équipée d'une petite turbine pour convertir l'énergie du fleuvre en éléectricité. À ses pieds deux îles temporaires se sont formées. Composées de bancs de sables, de troncs d'arbres morts et de déchets traînés là par les crues, elles sont prises d'assaut par les osieaux. On pourrait s'en étonner quand on contemple le paysage. À notre gauche, l'autoroute A7 et son lot de pot d'échappements. En face de nous, la raffinerie de Feyzin et ses torches qui flambent 24 heures sur 24. Derrière nous, la station d'épuration est ses relants. Tout à première vue laisserait penser que l'endroit n'est pas favorable à la biodiversité.

DSCN5279              DSCN5280

Et pourtant, notre patience est bien vite récompensée. À peines installés en hauteur sur l'une des rives, nous avons l'occasion de voir dès le premier soir deux castors d'Europe (Castor fiber) grignotter de jeunes et tendres pousses de peupliers. Décidément, les rencontres avec cet animal discret sont toujours aussi émouvantes. Le lendemain, c'est compère ragondin (Myocastor coypus) qui viendra faire son tour. Outre des gros mammifères, nous avons aussi la chance de à travers la longue vue quelques petits gravelots (Charadrius dubius), l'un de nos oiseaux préférés qui nous envoûte avec ses grands yeux dorés. Avec un peu de chance, les individus observés ont pu nicher là. À la nuit tombée, nous nous déléctons de leurs petits cris.

DSCN5276Jusqu'à une vingtaine de hérons cendrés (Ardea cinerea) sont aux aguets. Sur les îles mais aussi les contreforts du barrage, ils attendent le passage des poissons. Depuis peu les jeunes de la colonie située à l'île du beurre (plus de 80 nids) ont pris leur envol. Ils prennent doucement possession des lieux. Les juvéniles se reconnaissent à leur calotte grise et non noir comme chez les adultes. Il n'est pas rare de les voir se disputer les places de pêche. Au-dessus de leurs têtes, les choucas des tours (Corvus monedula) les observent avec curiosité depuis les cavités des renforts bétonés où ils nichent.

DSCN5298              DSCN5300

Bien d'autres espèces sont présentes. Les canards colverts (Anas platyrhynchos) semblent aimer les berges de galets où ils cherchent leur nourriture. Une femelle y mène ses cannetons à travers les herbes hautes. Les grands cormorans (Phalacrocorax carbo) sont de retour et prennent le temps de sécher leur ailes et de digérer sur une carscasse de voiture. Au milieu de tout ça, un chevalier guignette (Actitis hypoleucos) cherche des invertébrés entre le pieres envasées. Ses longues pattes et ses grands doigts lui permettent de ne pas s'enliser.

DSCN5306Les milans noirs (Milvus migrans) inspectent une dernière fois sur les berges si un ou deux poissons morts ne traînent pas là. Chargonard, il se nourrit essentiellement de dépouilles de poiscailles. Un peu plus bas, une cinquantaine de couples nichent. C'est ainsi le deuxième plus grand site de nidification du Rhône. Celui-ci a été favorisé par les décharges qui fleurissaient le long du Rhône et qui depuis sont, bien heureusement, fermées.

DSCN5310              DSCN5309

Dernier coup de longue vue avant de partir, la nuit avançant à grands pas. Sur un gros rocher, un jeune goéland leucophé (Larus canus) attend sagement le ravitaillement de ses parents. Si quelques couples nicheurs sont connus sur le toit stade de Gerland, il semblerait que ce ne soit pas le cas sur ce site. Protecturs, les adultes passent en rase-motte au-dessus des hérons qui auraient le malheur de s'approcher un peu trop de leur petit.

DSCN5273     DSCN5283     DSCN5288    DSCN5287

Voilà la nuit. La raffinerie et le barrage s'éclairent de milles lumières et compère castor vient s'intaller casser la croûte. Quelques cris d'oiseaux se font encore entendre. Ici, c'est notre petit coin de paradis. Qu'importe le décor, le bruit, les odeurs et les déchets à droite sans parle de la portion de route défoncée. Nous nous trouvons seules face à un coin de nature méconnu et riche, qui nous promet de belles découvertes pour l'hiver à venir.

DSCN5215Changement de paysage, nous voici aux Selettes appelée île Tabard bien qu'elle n'en soit plus une, non loin du Vieux Port. L'île de la Table Ronde nous fait face. C'est ici que l'on peut observer les vestiges des anciens casiers Girardon. Ces grands aménagements au 18eme siècle se présentent sous forme de retenues de pierres pour piéger les sédiments afin de rendre le lit du fleuve navigable. Avec la création du canal du Rhône, ils n'ont plus de raison d'être. Défavorables pour la plupart vis-à-vis de la biodiversité, certains ont été conservés car recréant des milieux similaires aux lônes. C'est la aussi que les petits échassiers viennent chasser.

DSCN5212              DSCN5219

Un pigeon ramier (Columba palumbus) attire notre attention par son roucoulement, mais nos regards restent tournés de l'autre côté du rivage. Nous avons repréré un nid de milan noir. Un poussin appel ses parents qui viennent à tour de rôle le nourrir. Depuis les milans noirs comme royaux sont repartis en Afrique. Migrateurs, ils ne restent en France que le temps de la reproduction. Désormais il faudra attendre 2021 pour les voir.

DSCN5208     DSCN5209     DSCN5213     DSCN5220

Petit passage par la campagne. Un groupe de hérons garde-boeufs (Bubulcus ibis) passent en direction du parc de la Tête d'Or où ils nichent. S'il était encore exceptionnel d'en observer il y a 4 ou 5 ans, aujourd'hui c'est chose commune. Ce petit héron blanc à la huppe jaune en période de reproduction se rencontre d'ordinaire dans le sud de la France mais tend à remonter de plus en plus au nord pour arriver en région lyonnaise.

DSCN5228              DSCN5232

Continuons quelques kilomètres plus loin. Nous sommes à quelques pas du barrage Vienne, le long d'un des canaux qui borde le Rhône et qui limite les innondations. J'avais pu y venir, il y a un peu plus de 2 ans, dans le cadre de mon BTS pour observer les oiseaux hivernants et les castors. Ce soir là nous ne les verrons pas mais aurons la chance d'admirer une poule d'eau (Gallinula chloropus) nicher dans les eaux calmes, abritée par les aulnes glutineux (Alnus glutinosa). Le martin pêcheur d'Europe (Alcedo atthis) est aussi de la partie.

DSCN5249Et comme il y a 2 ans, le bihoreau gris (Nycticorax nycticorax) est présent. Cette fois-ci la rencontre est beaucoup moins éphèmére et nous avons même l'occasion de le photographier. Cet élégant petit héron n'est pas courant et est le plus souvent actif la nuit où il pêche avec patienceles poissons, les grenouilles et divers invertébrés aquatiques. En période de reproduction quelques longues plumes blanches ornent sa tête.

DSCN5236              DSCN5240

Il est l'heure pour les choucas des tours (Corvus monedula) et les corneilles noires (Corvus corone) de retourner au dortoir, du moins pour les couples ayant vu leurs petits prendre leur indépendance. Cependant, ceux-ci les suivent jusqu'aux forêts de l'île de la Table Ronde. Tous les soirs, des centaines de corvidés s'y retrouvent dans un joyeux brouhaha pour passer là nuit, loin des prédateur et du regard des humains. Un moment toujours magique, en particulier quand on la chance de se trouver sur place à la tombée de la nuit.

DSCN5262Prit sur le vif, un héron s'enfonce dnas la pénombre en direction cette fois-ci de l'île du Beurre, ancien nom donner dans le lyonnais au castor. Nous le suivons du regard pendant quelques secondes avant avant de le voir s'enfoncer dans la pénombre. Il n'y a pas dire, avec ses nombreuses îles et forêts humides (ripisylves), le Rhône reste un fleuve riche en découvertes pour nous, et en abris pour la faune sauvage.

DSCN5259              DSCN5260

Il est suivit part un autre héron. Il s'agit de l'aigrette garzette (Egretta garzetta), reconnaissable à son plumage blanc, à sa pettie taille, à son bec et ses pattes noires ainsi qu'à ses doigts jaunes donnant l'impression qu'elle est chaussée. Mais dans l'obscurité naissance il n'est pas aisé de toujours en percevoir les couleurs. Présente aux quatre coins du globe, elle est capable de se nourrir d'une grande diversité d'organisme aquatiques.

DSCN5255En voilà un qui ne nous a pas quitté du printemps à l'été. Le rouge-queue noir (Phoenicurus ochruros) est à l'origine un oiseau présent sur les éboulis et les falaises. L'urbanisation semble lui avoir plus, les bâtiments et édifices bétonnés s'approchant dans parois où il niche. Il peut de se fait s'observer facilement en plaine et dans les villes. Insectivore, il quitte la France à l'automne, faute de nourriture disponible. Néanmoins, certains trouvant les températures clémentes, tous ne migrent pas. Ceux faisant ce choix trouvent avec peine de quoi se nourrir et bien souvent, meurent ou ne peuvent assurer la saison de reproduction.

DSCN5263             DSCN5264

Voilà, le ciel est devenu sombre et ne nous laisse pas le loisir de contempler le plumage des oiseaux. Manque de chance,  c'est à ce moment là que tout un groupe de guêpiers d'Europe (Merops apiaster) décide de s'inviter. Ces oiseaux très colorés et bruyants sont de grands amateurs de guêpes comme leur nom le laisse entendre mais aussi, d'abeilles et de frelons. Ils ne rechignent pas non plus à se nourrir de libellules ou de gros papillons.

DSCN5222     DSCN5224     DSCN5225     DSCN5254

Fin de la virée au bord de l'eau, retour aux champs puis au village. Je ne m'attendais pas à de si belles observations, avec en toile de fond le Pilat baigand dnas le soleil. Il y aura d'ici là d'autres virées mais la plus grande partie de l'été se passera dans notre appartement. Pour tuer le temps je dessine beaucoup et je partage un bout de mon quotidien sur Instagram. Vous pouvez m'y retrouver sous le pseudo @la_renarde_des_alpes.

J'ai aussi repris le montage, et d'ailleurs la vidéo a dû paraître avant le publication de cet article. Je m'essaye aussi un peu à la cuisine, notament depuis que j'ai découvert Emmanuelle Jary, ses reportages incroyalbes et sa gouaille sans pareil. Elle m'a ainsi accompagnée dans mes insomnies et j'en suis plutôt ravie. J'ai hate que l'automne et même l'hiver arrivent pou vous amener avec moi dans de nouvelles aventures.

DSCN5237              DSCN5246

Publicité