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La Renarde des Alpes
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La Renarde des Alpes
  • Grande amoureuse de la nature, j’ai pu me rendre compte du besoin urgent de nature dans notre société. Fort de ce constat, je me consacre à mon échelle à faire découvrir les beautés de notre monde.
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isere
21 février 2018

Sortie en campagne 8.

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C'est l'hiver. Le temps est gris mais de nombreux oiseaux sont de sortie. On prend son mal en patience devant la grisaille, on dessine, on boit des chocolats chauds devant la télé et le feu de la cheminée, on attend avec espoir l'arrivée des premières fleurs. Pour tromper l'ennuie, on les traces sur papier, en se disant qu'elles seront vite là. Enfin, elles arrivent. Perces-neige, narcisses, nivéoles d'hiver, violettes odorantes, primevères acaules ... tout autant d'espèces qui s'accomodent du froid et qui présentent leurs premiers pétales. Et puis on s'inspire de la nature, on se dit qu'à défaut d'en avoir dans son chez soi, on la reproduit par morceaux.

J'ai repris les crayons, ça faisait longtemps. Un gros-bec casse-noyaux et une mésange charbonnière dans un cadre, quelques perces-neige, de trois coups de tampon sur des papiers colorés et puis retour aux d'études.

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C'est aussi le moment de terminer les illustrations en retard, celles qui ont débuté à l'automne avec l'abondance des courges et daturas dans le jardin et, qui ont été abandonnées aux premiers grands froids de l'hiver.

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Et puis il y a les oiseaux, ceux qui viennent manger les graines du "père", déposé devant la fenêtre de la maison familiale. Il y a bien ou deux chats gourmands qui les lorgnent depuis le rebord mais les mangeoires leurs restent inaccessibles. Et quand bien même ils arrivent à les atteindre, la vue dégagée ne leur permet pas d'atteindre leurs proies à plumes qui peuvent se repraîtrent tranquillement. 

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Le gros bec casse-noyaux (Coccothraustes coccothraustes) est un oiseau farouche au plumage coloré. Son bec massif et sa mâchoire musclée qui lui donnent cet air massif lui permettent de broyer les noyaux des fruits pour se nourrir de leurs amandes. Griottes, cerises, cormes ou amandes, rien ne lui résiste. Fait surprenant, la couleur de ses pattes dépend de la période de l'année. Celles-ci deviennent rose-corail au printemps. À voir l'individu de la photo, il ne devrait donc pas tarder. 

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Bien qu'il soit difficile à observer, il est souvent présent dans les vergers et les grands jardins. On le rencontre aussi dans les forêts de feuillus. La plupart du temps il stationne dans les sommités des arbres, toujours très haut perché. Cependant, on peut le croiser au sol quand il se nourrir des fruits tombés, surtout après les grands vents chauds que l'on rencontre à la fin de l'été. Cependant, il ne dédaigne pas manger quelques insectes, en particulier au printemps où ils compose l'essentiel de son régime alimentaire.

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Le tarin des aulnes (Spinus spinus) peut facilement se confondre avec un serin cini (Serinus  serinus). Il s'en différencie par la calotte noire sur la tête du mâle, des joues beaucoup moins grisées et son régime de plumes sur les ailes formant des barres noires et jaunes.

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L'hiver il quitte les forêts pour rejoindre les ripisylves (d'où son nom de tarrin des aulnes, en référence à cet arbre qu'y aime ce type de milieu) et les mangeoires des habitations à la recherche de graines, son alimentation principale. Il n'est pas rare de le voir se déplacer à cette période de l'année avec d'autres passereaux, en particulier avec les chardonnerets élégants.

DSC08680Le chardonneret élégant (Carduelis carduelis) est un oiseau facilement identifiable à son maque rouge qui lui cerne l'avant de la tête et qui permet aux plus aguerris de différencier les mâles des femelles. Chez les premiers, la tâche rouge déborde sur l'arrière de l'oeil, tandis que chez les secondes, elle s'arrête très exactement au niveau de l'oeil. 

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Il fréquente les bois, les lisères et les zones de régénérescence forestière. On le croise aussi dans les taillis des tourbières où il prend plaisir à dévorer les graines des cardères sauvages (Dipsacus fullonum).

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La mésange noire (Periparus ater) ressemble par bien des aspects à la mésange charbonnière (Parus major). Néanmoins, elle n'en a pas le plastron noir sur le poitrail ni les couleurs éclatantes. C'est une espèce forestière et montagnarde qui aime s'installer dans les conifères.

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Elle est timide mais n'évite pas pour autant les jardins, on peut l'entendre au printemps. Comme la plupart des mésanges elle possède un régime alimentaire ubiquiste, c'est à dire qui est composé d'une grande diversité d'aliments : insectes, baies, graines, petits mollusques, bourgeons et aiguilles d'arbres. C'est un très bon auxiliaire au jardin mais aussi en arboriculture car elle consomme la plupart des ravageurs. Posséder un bosquet de résineux (épicéas, pins, sapins) permet de l'acceuillir chez soi ou sur son exploitation et de profiter de son action bénéfique sur les productions. Peu difficile, elle niche aussi bien dans les cavités des arbres, entre les racines, dans les terriers de rongeurs, dans les murs ou les failles de la roche.

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La mésange bleue (Cyanistes caeruleus) est reconnaissable à sa calotte bleutée et à son oeil barré de noir. Elle apprécie les forêts de feuillus, en particulier celles de chênes. Il n'est pas rare de la voir cohabiter avec sa cousine la mésange charbonnière. Cependant elle se rencontre dans une grande diversité d'habitats et peut monter haut en altitude.

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Ces mésanges charbonnières (Parus major) ont un comportement typique de leur espèce. Elles se déplacent en bande, chassent les autres oiseaux qui s'apporchent d'un peu trop près des ressources quand leur nombre leur permet.

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Outre les mésanges, on peut rencontrer des pinsons comme ce pinson du nord (Fringilla montifringilla). C'est un oiseau superbe présentant un poitrail orange. Le mâle possède une calotte noire qui permet de le reconnaître au premier coup d'oeil. Ci-dessous de photos permettant de faire la distinction des adultes des deux sexes par leur dimorphisme.

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C'est un oiseau migrateur qui quitte le grand nord pour passer l'hiver dans nos hêtraies et qui parfois se montre à nos fenêtres. Les forêts de Chartreuse étant principalement composées de hêtraies -sapinières, il n'y ait pas rare de le rencontrer à cette période de l'année. En vol on le reconnaît à son croupion blanc, bien visible quand on l'observe depuis le plancher des vaches. Auprès des mangeoires on le voit peu souvent seul, très souvent il est accompagné de bruants, de moineaux et de pinsons des arbres.

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Le pinson des arbres (Fringilla coelebs) est un pinson qui s'observe toute l'année dans nos forêts. Comme souvent chez les passereaux, le mâle est très coloré alors que la femelle est plus discrète. Il fait preuve d'une forte adaptabilité et peut aussi bien se trouver en forêt que dans les parcs et les périphéries des grandes agglomérations.

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Très sociable, il ne devient territorial que lorsque la période de reproduction approche. Les couples se forment alors et s'éloignent du groupe qu'ils réintégrons après l'envol des petits. Il faut savoir que les mâles se réunissent ensembles de leur côté, que cela soit pour se nourrir ou migrer, tandis que les femelles se rapprochent des unes et des autres avec les jeunes qui ne sont pas encore en âge de se reproduire. Si ce comportement est commun chez les grands mammifères (éléphants, bouquetins, cerfs, baleines ...), il est relativement peu courant chez les oiseaux.

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Parmi les oiseaux rois au jardin, il faut compter sur sur le rouge-gorge familier (Erithacus rubecula). Solitaire et territorial, il n'hésite pas à chasser les autres passereaux de son air de nourrissage. Migrateur, il cède le temps de l'hiver son territoire à des individus de la même espèce plus nordiques. Pour arriver à ses fins, il présente son plastron coloré, s'agite et ouvre les ailes afin d'intimider ses adversaires. Discret, il ne migre que de nuit et cache avec habilité son id dans des cavités.

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Il faut être bien patient pour observer au petit matin les rouges-gorges fraîchement arrivés de leur périple nocturne. Bien que robuste, il n'est pas un habitué des vols longues distance, passant la plupart de sa vie dans les milieux forestiers, boisés et dans les jardins arborés. En cette période de disette, il s'approche des fenêtres à la recherche de nourriture. Incapable de se nourrir sur les boules de graisse, il préfère les graines de tournesol. Attention ! Jamais de pain pour les oiseaux, celui-ci n'étant pas assimilable pour ces derniers, ils en meurent bien souvent après une consommation prolongée.

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Lors d'une promenade tardive, nous tombons à quelques pas de la maison sur cette harde de chevreuils (Capreolus capreolus). Peu inquiétées par notre présence, les 4 femelles qui la composent broutent tranquillement, la chasse étant passée et la présence du loup n'étant plus établie dans le secteur depuis quelques années. La nuit tombant, nous faisons demi-tour, les laissant paître tranquillement. à la lisière de la forêt.

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Le soir tombe et le gel arrive, il est temps de rentrer. Au revoir la Chartreuse, bonjour Lyon. Les cours reprennent, il faut être au rendez-vous. Plus que quelques mois à travailler d'arrache pied et le saint Graal sera à nous. En attendant, c'est le nez plongé dans les cahiers de cours, entre deux sorties de la LPO, que j'attends avec impatience le printemps. Déjà la récolte de l'ail des ours s'organise en vue de l'arrivée de mars.

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27 novembre 2017

La nature en ville.

DSC02558La nature en ville, c'est un terme nouveau, né pour décrire quelque chose qui a toujours été là, près de nous, mais que nous n'avons pas toujours su voir. Le vivant sauvage, la plante non maîtrisée, l'oiseau qui s'intalle sous la fenêtre et l'animal dit nuisible font partis de cette nature en ville. Elle prend place dans le pied de lierre qui s'infiltre dans les jardins et court sur les murettes à recherche de lumière. C'est là, dans les interstices des pierres, que viennent prendre refuge les lézards de murailles et les chauves souris comme les pipistrelles, coupant court à à nos villes aseptisées.

DSC02567C'est aussi en ville que l'on remarque le plus la présence de belles étrangères, les espèces dites invasives ou EEE (espèces exogènes envahissantes). Les plantes à fleurs invasives égayent nos bords de routes, poussent souvent là où aucunes autres ne peuvent pousser en raison de la pollution et sont parfois des réserves de nourriture pour les animaux. Cependant, dans un même temps, leurs fortes capacités d'adaptation entraînent la disparition de notre faune et de notre flore et d'important dégâts pour notre santé, notre environnement et notre économie.

DSC02572Dans la formation de gestionnaire environnemental (via le BTS GPN), la nature en ville est une question de plus en plus présente. Comment favoriser la nature dans la ville ? Comment la faire connaître ? Comment concilier celle-ci avec notre mode de vie et nos infrastructures ? Comment la préserver ? Quelle gestion et quelles mesures pour les EEE ? C'est là que se trouve une partie des grands enjeux auxquels les gestionnaires sont amenés à trouver des solutions, d'autant plus que la demande de naturalité dans nos ville se fait de plus en plus grande.

8 novembre 2017

Sortie en forêt 75.

DSC03235La fin de la saison des champignons approche, il va falloir bientôt faire une croix sur les délicieux cèpes et girolles qui peuplent nos forêts. Pour certains, c'est déjà l'heure de faire le compte. D'autres auront un peu plus de répit, parfois jusqu'à janvier. Dans les jardins, une espèce fait figure de champignon : l'armillaire couleur de miel (Armillaria mellea). C'est un amateur d'arbres, en particulier de fruitiers mais pas que, sur les quels il s'installe quand ils sont faibles et dont il se nourrit jusqu'à entraîner la mort e l'hôte. Il continuera alors à se nourrir de ses  racines pourrissantes. Actuellement l'armillaire couleur de miel suscite de nombreux débats sur les forums et en particulier, chez les mycophages. Consommé de manière traditionnelle dans de nombreuses régions, il s'avère que ce champignon ne soit pas toléré par de nombreuses personnes et que sur la durée, il se relève dangereux pour l'organisme, en particulier pour tout ce qui touche au sang. Pour certains mycologues, il est désormais à classer dans les non comestibles voire les toxiques. Pour d'autre, il peut être consommé sous conditions : ne récolter que les jeunes individus, au chapeaux fermés, qui n'ont pas subit le gel, les manger en petit quantité après les avoir blanchis dans plusieurs eaux, plus de 20 minutes et surtout, ne jamais les consommer s'ils ont été surgelés. Fait amusant, les armillaires couleurs de miel présents au Canada ne présenteraient pas cette toxicité, signe qu'il s'agît peut être d'une autre espèce encore inconnue. En effet, les champignons nord-américains, bien que très ressemblants aux nôtres, sont réputés pour avoir des degrés de comestibilités souvent différents, la notion de comestibilité restant propre à chacun.

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En l'état, ces armillaires ne sont pas comestibles. Leur aspect blanc, voire poudré, est dû à leur sporée c'et à dire l'ensemble des spores qu'ils relâchent pour se reproduire. De nombreuses espèces et familles se reconnaissent à la couleur de leurs spores. Chez les armillaires et plus généralement le genre Armillaria, ils sont blancs.

DSC03276Sur ce tronc, un mycélium d'armillaire couleur de miel s'en donne à coeur joie. Se nourrissant peu à peu de la cellulose, il a fructifié au point de faire de gros bouquets. La partie visible des champignons se nomme le carpophore ou, au choix, le sporophore. Chez cette espèce il se compose d'un chapeau qui prend toutes les colories du miel, des lamelles aux mêmes teintes et d'un pied long, courbé et fibreux équipé d'un anneau.

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Notre récolte reste bien frugale. Quelques cèpes de bordeaux en bouchon (Boletus edulis) viennent remplir notre panier. À eux s'ajoute deux-trois lactaires détestables (Lactarius deterrimus) qui seront découpés en lamelle puis grillés à l'huile et, une unique chanterelle d'automne (Craterellus tubaeformis) bien solitaire et biscornue.

DSC03305Certaines espèces sont particulièrement atypiques. Le tricholome à odeur de savon (Tricholoma saponaceum) ce caractérise par l'odeur qui lui doit son nom. Peu appétissant, son goût âcre et prononcé le rend inconsommable.

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On le trouve dans les bois mixtes, de préférence sous chêne mais pas uniquement. Ubiquiste, on le trouve dans une grande diversité de milieu, sur presque tout le territoire français. Appelé aussi tricholome savonneux, il se caractérise par les nombreuses sous-espèces qui sont regroupé sous son nom. On les différencie en partie aux couleurs de leur chapeau, ainsi T. nympharum se caractérise à son chapeau et ses lames blanchâtres, T. carneiforme par son cheapeau sombre et ses lames roses pâles, T. artrovirens à son chapeau vert foncé ou encore T. napipes par ses teintes jaunâtres sur les lamelles.

DSC03271Un peu sorcière sur les bords, je ne peux que me rejouir de la sortie des amanites tue-mouche (Amanita muscaria). J'adore ce champignon, non pas pour ces effets délirogènes et hallucinogènes (non merci), mais pour les nombreuses légendes et religions auxquelles il a donné naissance, en particulier en Europe de l'Est.

DSC03266De temps à autre, je ne peux m'empêcher d'écrire au sujet de cette amanite sur le blog. D'une part, parce qu'esthétiquement elle est sublime et d'autre part, parce qu'il y a tout simplement beaucoup de choses à dire sur celle-ci. Elle fait souvent le bonheur des gourmets, non pas qu'elle soit comestible bien que certains peuples du Nord aient développés des techniques pour la consommer sereinement, mais parce qu'elle est souvent bio-indicatrice de milieux propices pour les cèpes. Thermophile, il n'est pas rare de la voir pousser en même temps que ces derniers voir, côte à côte. On la trouve dans l'art pictural de nombreux peuples. En occident, on la retrouve un peu partout, que ça soit dans nos jeux vidéos comme Mario, dans nos bandes dessinés comme avec Tintin ou encore, dans la représentation de nos contes et légendes. Il n'est pas rare de la voir apparaître, à l'arrivée d'Haloween, dans les chaudrons des sorcières et les forêts ensorcelées. Rober Gordon Wasson, ethno-mycologue de génie, retrace avec brio le parcours de l'amanite tue-mouche dans les traditions humaine. De l'Europe à l'Asie, en passant par l'Amérique du Nord, elle est souvent un des pilier des rîtes et des pratiques chamaniques qui pour certaines, subsistent encore et qui ont donné naissance à de nombreuses religions dites modernes.

Bref, l'amanite tue-mouche c'est un chapeau rouge vif, parfois orangé suite à de fortes chaleurs qui entraînent le dessèchement du champignon. À sa surface on trouve des mouchetures blanches qui parfois disparaissent suite à une bonne pluie. Le pied, appelé stipe, les lamelles et l'anneau ainsi que la volve sont également blancs.

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Bref, voilà de quoi jouer les sorcières en forêt. On a longtemps cru que la muscarine de cette amanite (découverte en 1869) était l'origine des effets psychédéliques du champignons de par son effet excitant en agissant sur les synapses mais cette molécule est bien trop peu présente dans l'amanite tue-mouche pour expliquer ses propriétés.Il faut chercher du côté de la muscimole et de l'acide iboténique (majoritairement concentrés dans le chapeau dans la cuticule rouge) pour trouver les causes des hallucinations mais aussi des vomissements, des somnolences, d'une certaine euphorie, des délires, des confusions, des états de prostration, des troubles de l'équilibre, de l'hypervantilation, de la sudation accrue et/ou des troubles gastriques que son ingestion provoque.

DSC03317Tous les éléments sont là pour jouer à la sorcière, aussi bien la pacerelle de la Pierre au Loup qui surplombe la cascade remise en état par la cousin avec son groupement de scouts et les chasseurs locaux, les chats qui attendent sagement leur de la gamelle sur le perron de la maison familiale ou bien, les fayards qui s'ornent de feuilles d'or. Hélas, trois fois hélas, la vilel grise et triste n'offre pas autant de magie. Ici, elle vibre dans l'air.

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1 août 2017

Sortie en forêt 73.

DSC08838Petite virée ce week-end entre forêt et campagne. D'ailleurs à l'occasion d'une sortie à la tombée du jour, nous avons croisé ce beau bateau, une rencontre annonciatrice du prochain article. En attendant nous allons parler ici de champignons, de cavernes cachées au cœur des bois, de montagnes et de récoltes de plantes pour la prochaine médiévale où vous pourrez me découvrir avec mon tout nouveau personnage de prêtresse celte errante. Un vaste programme en somme.

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 Il fait chaud mais cela n'arrête pas le machaon qui est aussi appelé grand porte queue (Papilio machaon).

Pour orner ma ceinture de cuire je me suis confectionnée des tresses de reine des prés pour parler des remèdes d'autrefois et de la théorie des signatures, des bouquets de frondes de fougère aigle pour expliquer comment on espérait au Moyen Âge attirer la pluie et chasser les serpents, des guirlandes de polypores du pin pour raconter l'histoire des champignons dans les cultures et religions pré-chrétiennes et, des couronnes d'origan sauvage pour parler de goût et de cuisine. En une après-midi me voilà parée pour l'aventure.

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DSC09039Enfin, les premières girolles sont là, cela nous en fait un tout petit panier mais c'est suffisant pour se faire plaisir et surtout, pour prendre plaisir à en trouver. Il semblerait que pour cette première récolte de l'année nous ayons ramassé des girolles ferrugineuses (Cantharellus ferruginascens).

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Nous les avons trouvés dans un biotope qu'elles affectionnent, une forêt mixte composée de sapins pectinés (Abies alba), de houx (Ilex aquifolium) et d'hêtres (Fagus sylvatica). Bien que les pluies leurs soient nécessaire pour fructifier, elles n'aiment pas trop avoir les pieds dans l'eau. Selon les département on peut la récolter de mai à novembre.

D'autres espèces ont fait leur apparition dans le sous-bois également. Hormis la multitude de russules, on peut citer trois champingons particulièrement abondants et que vous pouvez retrouver ci-dessous en photo : l'amanite rougissante (Amanita rubescens) appekée aussi golmotte, la vachote (Lactarius volemus) à la drôle d'odeur de crustacé et le lactaire poivré (Lactarius piperatus) dont un petit bout de lamelle a la capacité de vous brûler la langue pendant plusieurs minutes avec son goût poivré. Bref, ce n'est pas la grande abondance.

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Cette virée est un bon entraînement pour remettre les bases à jour en douceur. Depuis un an je suis oullinoise d'adoption et je n'ai que peux le temps pour aller sur le terrain. Espérons qu'en août, il sera possible d'explorer la mycofaune du Pilat et de son massif pour se remettre tous ces noms, parfois en peu compliqués, en tête.

DSC08910Cette sortie mycologique n'était qu'une mise en bouche. Nous voilà donc partis pour faire ce que nous appelons la balade de Miribelle les Échelles. J'ai déjà pu à cette occasion rédiger deux billets sur ce sujet, bien qu'un peu anciens et désuets à mon goût. La nouveauté cette fois-ci est que nous avons suivit pour la première une partie du chemin balisé qui nous est inconnue et ce que l'on peut en dire, c'est que nous n'avons pas été déçus.

DSC08879Le trou du Loup

Drôle de nom pour cette caverne dans la quelle on peut s'engouffrer sur 20 mètres. Nous avons trouvé l'endroit superbe et nous avons pris plaisir à tremper les pieds  dans les cuves calcaires formées par l'eau, les orteils en vadrouille au milieu des larves de salamandre et sous la surveillance des libellules et des fougères scolopendres.

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 Pour ne pas se perdre dans la forêt, un ensemble de panneaux indicateurs a été installé. Il permet de donner la direction mais aussi le numéro et le nom des monuments.

Il n'est pas courant de tomber sur une telle cavité. Celle-ci doit abriter de nombreuses espèces d'insectes mais aussi de chauves-souris, plus particulièrement dans les failles et plis de la falaise qui forme les parois extérieures.

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Ce type de milieu est très intéressant car les animaux et les plantes trouvent ici des conditions qui ne sont pas présentes dans la forêt. Humidité constante, fraîcheur, anfractuosités calcaires et eau disponible toute l'année font un refuge parfait pour de nombreuses espèces que ça soit de manière temporaire ou à l'année.

DSC08926Les cuvettes et les gorges calcaires sont souvent le lieu où l'on trouve le reste d'animaux. Cela est dû à leur accès difficile aux charognards et au fait que le cour d'eau est entravé par des branchages et des rochers qui retiennent les éléments qu'il transporte. Cela explique pourquoi nous avons pu tomber sur cette jeune grive musicienne (Turdus philomelos). Les grives ne sont pas simples à différencier les unes des autres, en Isère on en rencontre 4 espèces distinctes : la grive musicienne, la grive draine, la grive mauvis et la grive litorne. Elles sont très appréciées des chasseurs et des oiseaux de proies, bien que leur cabris fasse qu'elles ne sont prédatées que par de grands rapaces.

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 Les chats ne sont pas en reste et bien qu'ici il soit question de notre gros chat de salon, certains de ses congénères sont redoutables. Les chats seraient ainsi une menace importante pour la faune et entraîneraient la disparition de certaines espèces en France, au même titre de ce qui se passe actuellement en Australie. Autant participer à l'étude Chat & Bodiversité pour savoir de quoi il en retourne.

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Il y a un charme particulier qui se dégage de la forêt du Trou au Loup. Un quelque chose de mystique qui nous replongent dans les guerres de religions qui ont animé la région, dans la vie des forteresses de l'ancien royaume qui depuis sont détruites et dont les reliques émergent ici et là dans le village. Un arbre noirci par la foudre, un chemin bordé d'immenses fougères aigles, un ruisseau au fond plat comme un chaudron de diable, des chutes d'eau ... il y a de quoi ici donner naissance à de nombreuses légendes, toujours avec une touche d'ésotérisme.

DSC08856Je ne parlerai que très brièvement du reste du parcours, je me suis déjà penchée sur la question dans d'autres articles du blog. Si vous souhaitez les découvrir, je vous invite à cliquer ICI et à parcourir cette catégorie. Néanmoins je m'empêcher de parler de la Madone du château, érigée au sommet de la chapelle où se trouvait autrefois le château des Corbeaux. Il aura fallu un attelage de pas moins de 20 boeufs pour l'ammener jusqu'ici.

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 Depuis la butte cadastrale on peut admirer les sommets de la Chartreuse ou exercer le naturalisme.

DSC08832Retour au jardin familial, toujours en Isère. Il est le terrain idéal pour les grandes réunions de famille et les barbecues. Pour le coup nous avons pu passer une journée très animée et nous initier au tir à l'arc mais aussi au moulki, à la pétanque et bien-sûr, à la sieste. Voilà de quoi ne pas chaumer pendant cet été très animé. J'en profite pour vous dire que le mois d'aout s'annonce chargé et j'aurai bientôt quelques belles nouvelles à vous annoncer. En attendant je souhaite vous remercier pour la direction que prend le blog. Pas moins de 50 000 visiteurs sont venus sur celui-ci pour le seul mois de juillet, c'est de la folie. C'est à la fois très indimidant et motivant. Je ne regrette pas pour le coup le changement de format où je peux m'exprimer dans une forme plus proche de celle de l'article de revue et qui est bien plus libre. Au plaisir de vous lire dans les commentaires et qui sait, de vous rencontrer dans les manifestations médiévales de Rhône-Alpes. Pour le prochain article, je vous dévoilerai les Calanques depuis la mer.

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22 juin 2017

Sortie en forêt 71

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Changement de style pour le blog. Sa forme ne me convenait plus et me contenait dans un format m'empêchant de m'exprimer à ma guise. Du coup on reprend les bases pour un nouveau visuel qui permet plus de lisibilité et surtout, de simplicité. Début mai nous sommes retournés en Isère pour passer quelques jours au calme et faire descendre la pression des cours qui se sont terminés depuis.

C'est l'occasion de visiter une gorge calcaire qui aboutie sur une cascade magique nommée la Cascade aux fées. C'est dans ce type de milieu que l'on peut trouver des morilles mais aussi des orchidées appréciant les sols frais et calcaires comme l'orchis mâle (Orchis mascula) qui s'accompagne de la grande listère (Neottia ovata) et parfois en lisière de l'orchis pourpre (Orchis purpurea).

 

Retour en image sur cette sortie bien sympathique.

L'objectif est de montrer quelques unes des espèces typique de ce milieu que l'on définit comme une ripisylve, c'est à dire une formation végétale qui se trouve sur les abords d'un cour d'eau et qui sert de refuge à de nombreuses espèces. En règle général, une ripisylve est un milieu très riche ne biodiversité.

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L'héllébore fétide (Helleborus foetidus) fait partie des renoncules. C'est une espèce très précoces qui fleurit pendant l'hiver et qui se reconnaît à la marge rouge des ses pétales verts. Je l'apprécie tout particulièrement. On la nomme parfois rose de serpent, pattes de lion ou de griffon. Cela fait écho à sa toxicité et à son usage passé dans les traditions populaires.

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Cardamine à cinq folioles (Cardamine heptaphylla).

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Pause syndicale au bords de l'eau. C'est le moment de poser les fesses sur la mousse et les pieds dans l'eau, au risque de déranger quelques larves de salamandres tachetées (Salamandra salamandra) et de libellules de la famille des anisoptères en pleine chasse dans le fond des cuvettes calcaires.

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Exemple d'une larve de libellule que l'on peut trouver
dissimulée dans les débris de la rivière.

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Des champignons pour répondre à ma passion. Malheureusement cette année nous n'avons pas été très chanceux. Tampis, l'an prochain nous retendrons notre chance. Parmi les espèces observées on peut citer les pézizes veinées (Disciotis venosa), quelques coprins et un polypore marginé (Fomitopsis pinicola) qui pour certains, serait un champignon médicinal.

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Le printemps est aussi la période où els oiseaux chantent tous d'une seule voix (ou presque).

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Buse variable (Buteo butoe).

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Le sceau de Salomon odorant (Polygonatum odoratum) partage avec les autres sceaux de Salomon la particularité d'avoir sur son tubercule une forme proche du symbole du Roi Salomon. Cela est dû au fait que chaque année, la plante perd sa tige. Celle-ci repousse l'année suivante un peu plus loin sur le même rhizome laissant une marque. 

 

Sceau de Salomon. Source : Wikipéda.

 

Distinction entre la ficaire ( Ficaria verna) et l'anémone fausse renoncule ( Anemone ranunculoides).

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18 juin 2017

Sortie dans les marais 11.

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 Toujours en Isère et toujours à la fin avril, nous nous sommes offert un petit tour le long des berges de l'étang de Saint Sixte. Creusé par les Chartreux, il est l'objet, comme la plupart des lacs et étangs du coin, de légendes et d'hisoitres. Ainsi s'y trouverait dans le fond un passage qui mènerait jusqu'au lac d'Aiguebelette mais aussi des véhicules de la seconde guerre mondiale. Devant être bientôt vidé, il révélera peut être ses secrets.

 

La fête à la grenouille.

 L'eau de Saint Sixte est remplit de têtards de grenouilles vertes (Pelophylax sp.). Celles-ci partagent avec le crapaud commun (Bufo bufo) une spécificité : leurs oeufs sont couverts d'une toxine qui les protègent des appétits des poissons. Cela explique pourquoi ce sont les seuls espèces de batraciens, bien souvent, à cohabiter avec les poissons rouges et les carpes dans les bassins, les autres pontes se faisant tout simplement croquer.

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La perche soleil (Lepomis gibbosus).

 Ce poisson américain aux couleurs chatoyantes a été introduit dans de nombreuses régions du monde. Chez nous, il met en péril les écosystèmes de certaines zones humides de par son appétit et son adaptabilité. Dans son milieu d'origine c'est un grand migrateur qui remonte les cours d'eau douce pour se reproduire.

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Les rubaniers (Sparganium sp.).

Ce sont des plantes aquatiques résistantes qui supportent des températures frôlant les -20°C. Elles se caractérisent par leurs rhizomes cylindriques et leurs fleurs particulières évoquant de drôles de pompons. Elles sont souvent utilisées dans les bassins de phytoépuration et dans la création de filtre pour piscines naturelles.

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Les tourbières et leur drainage. 

Longtemps les tourbières et les marécages ont été considérés comme des zones impropres à la vie humaine. Difficiles à cultiver, maléfiques et abritant de nombreuses maladies via les moustiques, ils ont été par endroit systématiquement asséchés par la création de drains. Aujourd'hui ils représentent moins 1% de la surface du territoire. Pourtant, ils ont bien des avantages comme celui de limiter les inondations et les sécheresses.

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De vie à trépas.

Surprise ! Dans la tourbe du bas-marais se trouve le squelette d'un jeune mouton. Celui-ci a pu être prédaté ou, plus probablement, est mort naturellement avant d'avoir été déposé ici pour le plus grand plaisir des charognards. Encore aujourd'hui les zones humides sont utilisées, hélas, comme d'écharge et dépotoir.

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Le mot de la fin.

Week-end tranquille au bord de l'eau avant d'attaquer les examens, Dieu que ça fait du bien ! Depuis le soleil est parti et il pleut à grosses gouttes, ce qui n'est pas un mal quand on voit la grise mine que tire ici la végétation. Néanmoins les nappes restent basses, 67% d'entre-elles seraient en dessous de leur seuil critique.

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11 juin 2017

Avril en Isère.

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 Petite escapade fin avril en Isère pour couper aux intenses soirées de révisions. Le temps est radieux, les fleurs bien présentes et les oiseaux chantent de tout leur coffre. Cependant pas de grandes sorties ni d'aventures à l'horizon, nous nous accordons un week-end bine mérité à flâner dans le jardin de la maison familiale.

 

Les gardiens.

Gras et pleins de poils, ils se font gardiens de la maison. D'aussi longtemps que je m'en souvienne, il y a toujours eu des chats à la maison. Des gris, des blancs, des tachetés, des tigrés ... tous les gabaris sont passés par là. Depuis cet hiver un nouveau venu à la robe noire s'est ajouté à la longue liste des félins de la maisoné. 

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La bergeronette grise (Motacilla alba).

C'est avec les hirondelles, un des oiseaux qui annonce le printemps. Les soubresauts qui l'animent consentement sont appelés hochequeues et caractérisent sa famille : les Motacilla. On compte pas moins de9 sous-espèce de cette bergeronnette dont 2 se rencontre en France : Motacilla alba yarrellii et Motacilla alba alba. On la retrouve de partout dans le monde hormis en Amérique du Sud et dans le sud de l'Afrique et de l'Océanie.

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Le tircis (Pararge aegeria).

Ce papillon commun peut s'observer au stade d'imago (adulte) pendant une longue période dans certaines régions du bassin méditerranéen : de février à décembre. Il passe l'hiver en hibernation sous la forme de chrysalide et beaucoup plus rarement, en hivernation à l'état d'imago. Sa chenille se nourrie de poacées (Graminées).

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La buse variable (Buteo buteo).

Nous avons la chance d'avoir un couple de buse variable tout proche de la maison. Celui-ci c'est installé dans un grand peuplier. Régulièrement, nous les voyons chasser les corneilles (Corvus corone) mais aussi ramener bruyamment leurs prises. Celle-ci s'est posée dans un noyer pour déguster un petit mammifère.

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La mésange bleue (Cyanistes caeruleus).

On la reconnaît à sa tête bleue qui la différencie de la mésange charbonnière (Parus major) avec la quelle on la confond parfois. Comme pour la bergeronnette grise (Motacilla alba), il en existe 9 sous-espèces qui se distinguent par leur plumage mais surtout par leur génotype. C'est un oiseau adepte des forêts de feuillus.

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Le mot de la fin.

Week-end cocooning. Chaises longues, soleil, sieste avec les chats et détente sont de mise. Il fait exceptionnellement bon pour la saison et cela ne s'est pas démenti dans les semaines qui ont suivi. Les benoîtes achetées à la pépinières des plantes alpines de Flosab l'an dernier sous la pluie, en Savoie, sont magnifiques

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27 mai 2017

Semaine agricole : tous à la ferme.

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 Deuxième épisode de cette sortie agricole au sein de la formation BTS GPN d'Agrotec. Il ne fait pas bien chaud mais ce n'est pas grave, car nous sommes là pour écouter et parler d'une mesure d'agronomie nouvelle qui petit à petit fait son chemin dans les moeurs agricoles, les MAEC : Mesures Agro-Envrionementales et Climatiques .

 

 La chenille de l'écaille Martre (Arctia caja).

 L'écaille martre est un drôle papillon de nuit dont les ailes abordent des motifs semblables à ceux du pelage des girafes. Sa chenille est tout aussi excentrique. Elle présente une manteau de poils longs roux et noirs ponctués par endroits de points blancs. C'est une gourmande qui est peu regardante sur son alimentation et qui est capable de manger presque de tout, aussi bien plantes sauvages que cultivées. Ici elle se régale de plantain.

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La chenille de la mélitée du plantain (Melitaea cinxia).

 Contrairement à ce que son nom laisse entendre, la chenille de cette mélitée ne se nourrie pas exclusivement de plantain, elle se plaît aussi sur les feuilles de certaines véroniques et centaurées des champs. On la retrouve dans les prairies fleuries d'Europe et d'Afrique du Sud, jusqu'à plus de 2500 mètres d'altittude.

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Le trèfle rampant (Trifolium repens).

 C'est une très bonne plante fourragère que l'on trouve dans les prairies de fauches et de pâture. On l'utilise parfois comme engrais vert bien qu'on lui préfère souvent le trèfle incarnat (Trifolium incarnatum). Ce trèfle se plaît dans les zones difficiles et se caractérise par sa grande rusticité, en particulier face au froid et au gel.

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Le tircis (Pararge aegeria).

C'est un papillon à la reproduction rapide. En une année, 2 à 3 générations peuvent voir le jour. Sa chenille se développe en se nourrissant de différentes poacées (graminées) ce qui explique qu'on le voit souvent de février à décembre voler à proximité des prairies herbeuses. Au stade imago il se trouve plutôt dans les zones arborées.

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Biodiversité et monde agricole.

De plus en plus d'études se centrent sur le dynamisme des parcelles agricoles et des espèces qu'elles peuvent accueillir. Pour se faire plusieurs outils sont employés tel que l'indice de diversité de Shannon qui permet de se représenter la diversité des espèces d'un territoire. C'est ce même indice qui a été utilisé lors de la pose de pièges Barber pour l'annalyse d'une parcelle de blé dans l'épisode précédant que vous pouvez retrouver ICI.

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 La petite tortue (Aglais urticae).

Ce papillon est connu des amoureux des orties car sa chenille se nourrie presque exclusivement d'orties et plus particulièrement la grande ortie (Urtica dioica). La disparition de cette plante chassée des jardins, des prés et des fossés conduit à la diminution de cette espèce qui ne trouve plus de quoi pondre et se nourrir.

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 Le petit étang.

Il foisonne de vie. Grenouilles, carpes en plein frais, ragondins ... il est possible d'y observer une multitude d'espèces. L'objetif du jour ? étudier les composants de son eau pour voir l'impact de l'étang sur le cours d'eau en contre-bas et dans le quel son trop plein se déverse. Le ruisseau abrite des écrevisses à pattes blanches (Austropotamobius pallipes), une espèce qui tend à disparaître et qui est très sensible à la qualité de son habitat.

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Le mot de la fin.

 Deuxième épisode de cette semaine agricole. L'occasion de se confronter au terrain, de découvrir les démarches et protocoles agricoles mais aussi les attentes et les objectifs des divers acteurs locaux que sont les agriculteurs, les instituions comme les communautés de communes ou encore, le rôle des associations.

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14 mai 2017

Semaine agricole épisode 1 : le piège Barber.

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Semaine agricole au sein de la formation de BTS GPN 1 d'Agrotec, autant vous dire que je suis ravie car une bonne partie des cours se sont effectués sur le terrain et en laboratoire. Au programme : étude des auxiliaires et ravageurs d'une parcelle agricole et des alternatives permettant de favoriser les insectes alliés.

 

Pose du piège Barber.

Le piège Barber répond à un protocole très simplifié : creuser un trou dans le sol à une distance précise du centre de la parcelle, y placer le piège remplit aux 2/3 d'eau, de sel et de liquide vaisselle. Couvrir d'une planche pour que les prédateurs ou la pluie ne tronquent pas les résultats. Récupérer le pot au bout de 7 à 10 jours.

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L'analyse des résultats.

La démarche malheureusement tue les invertébrés récoltés mais est nécessaire pour connaître la biodiversité de la parcelle, ce qui permet de la préserver en adaptant les mesures de gestion agricoles. Dans chaque pot le nombre d'individus et leur espèce sont dénombrés afin d'avoir un représentation de la dynamique du milieu. Ici, on peut constater que le centre de la culture et la zone forestière ont un indice de biodiversité faible.

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Dame de onze heure ou ornithogale en ombelle ?

 Voilà un genre difficile, celui des ornithogales. Cette jolie fleur blanche pourrait appartenir à deux espèces distinctes, la dame de onze heure (Ornithogalum divergens) et l'ornithogale en ombelle (Ornithogalum umbellatum). Pour les différencier il faut déterrer la plante et regarder si le bulbe présente des écailles ou non. La présence de ces dernières indique qu'il s'agit d'un ornithogale en ombelle, espèce qui aime les milieux secs.

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Le morillon à demi-libre (Mitrophora semilibra).

Petite surprise sur le chemin du retour, quelques morillons à demi-libres pointent leur nez. Ce sont de bons comestibles qui depuis peu sont rattachés à la grande famille des morilles et plus uniquement comme parents éloignés. Leur chair est parfumée et est cassante, il faut les manipuler avec douceur pour ne pas les abîmer.

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Le mot de la fin.

 Première étape de cette semaine de travaux sur le monde agricole. Pour chacun de ces épisodes vous pouvez retrouver à la fin de l'article comme ici, une vidéo retraçant les actions menées et leur intérêt, tout comme pour la série de l'Île de la Table ronde. Cette découverte du monde agricole s'est soldé par la réalisation d'un important dossier sur la compréhension des dynamiques entre écosystème et agrosystème et sur les mesures à mener.

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21 février 2017

Sortie en forêt 68.

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Fin décembre, déjà. Nous voilà engagé dans la forêt du Col de Mille Martyrs, dans le parc naturel régional de la Chartreuse. Une épaisse brume remplace la neige qui, depuis plusieurs années maintenant, ne tombe que rarement pour Noël et s'invite plus volontier en janvier et en février. C'est l'occasion de s'exercer à la détermination des arbres à travers leurs parties végétatives et en particulier leurs bourgeons.

 

Le bouleau verruqueux (Betula pendula).

C'est un arbre qui peut atteindre de belles dimensions, pas moins d e 25 mètres ! C'est une espèce pionnière qui a besoin de soleil et qui ne craint pas les sols alcalins. On lui prête divers surnom comme celui de boulard. Il est recherché au printemps pour sa sève qui aurait des vertus régénératrices et purgatoires.

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Derniers champignons de la saison.

Surprise, au détour d'un chemin de terre creusé par les engins forêtiers, nous tombons sur une poignées de pieds de moutons (Hydnum repandum) de nature plutôt grêles. Cela sera bien suffisant pour agrémenter la poêlée de la soirée. Dans la forêt, nous avons pu également observer quelques tramètes et polypores.  

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Chez les pics (Picus sp.).

 Dans cette forêt de Chartreuse on rencontre 3 grands pics : le pic vert (Picus veridis), le pic noir (Dryocopus martius) et le pic épeiche (Dendrocopos major). Leurs gîtes reconnaissables entre tous permet d'attester de leur présence. Ici, une chandelle de sapin (tronc mort dressé droit) semble avoir abrité une couvée.

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Le peuplement forestier.

Le peuplement forestier est un terme qui désigne les espèces d'arbres qui composent une forêt. Il est utilisé en agrosylvestrerie pour déterminer la valeur économique d'un boisement. Il est aussi déterminé en génie écologique pour connaître la valeur environnementale d'un espace boisé et sa capacité d'acceuil d'espèces animales et végétales rares, menacées ou présentant un grand intérêt. Ici il s'agît d'une hêtraie-sapinière.

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Le mot de la fin.

 Il est déjà l'heure de rentrer, le bout de nos doigts sont rougis par le froids et comme on dit par chez nous, la goutte nous pend au nez. Je suis un peu déçue de ne pas avoir vu la neige au col, néanmoins j'ai pu le découvrir dans son manteau de brouillard, chose à la quelle je n'avais pas assisté depuis très longtemps.

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