Sortie en forêt 23.
Petite sortie aux morilles (qui date de lundi). Il pleut, il y a de la boue de partout et il fait froid mais le panier et les yeux sont bien remplis.
Exploration d'un coin qui n'a rien donné de très concluant, hormis la découverte de quelques champignons lignicoles sur les arbres tombés cet hiver.
C'est ainsi qu'un large tronc de peuplier tombé au sol c'est vu coloniser par une multitude de polypores du bouleaux. Ces champignons non comestibles peuvent prendre une taille imprtessionnante mais pas autant que celle des ganodermes.
Découverte: dans un des coins à morilles, des grandes feuilles sortent de terre un peut partout et à leur centre et de drôles de "bourgeons" (graine ou fleur naissante?) sont apparues au centre de certaines d'entres elles? Une idée sur l'espèce aux quelles elles appartiennent?
Les orchis mâles et le raisin-du-renard, des indicateurs de la présence de morilles, sont là en bon ombre. C'est signe de bon augure, croisons les doigts.
En attendant voilà quelques pézizes qu'ils ne faut pas avoir peur d'aller chercher dans la côte abrupte, au risque de finir les pieds ou pire les fesses dans le ruisseau en contre-bas.
Voici notre première morille, une morille blonde (appelée aussi ronde). Malheur de malheur, la voilà à moitié grignoter. Elle reste malgré tout comestible mais a perdu de sa superbe.
Nous voilà consolé par l'arrivée de deux jolies morilles grises, soeurs de surcroît et poussant sous un merisier dont les pétales humides ont la bonne idée de se coller à tout ce qu'ils touchent.
En voilà une avec une tête bien étrange. Écrasée par mégarde au début de sa croissance, elle a prit la morphologie qu'un pied maladroit lui a attribué.
Dans une côte abrupte à proximité d'une cascade, un morillon à semi-libre solitaire. On peut l'identifier facilement en regardant la chapeau. Là où chez la morille le chapeau commence juste après le pied, le morille verra son pied se terminer au milieu de sa "tête". Le mieux est de faire une coupe pour en être sûr. C'est un très bon comestible mais un petit peu moins parfumé que sa cousine.
La verpe en forme de doigt fait partie aussi de la famille des morilles. On la reconnaît à son chapeau lisse, son pied long, fin et fragile et au fait que celui-ci se termine au sommet du chapeau du champignon.
C'est les verpes sont les moins parfumés de la famille des Morchella mais reste un bon champignons que certains puristes laisseront de côté pour en apprécier la délicatesse.
Sur du bois mort, à proximité de vieux sureaux, à la limite d'un champs et poussant parfois à même l'eau d'un ruisseau, une colonnie immense d'orreiles de Judas sont venir remplir plus de moitié le panier. A moi les bons petits plats chinois.
L'activité fongique se développe bien, de nombreuses espèces de champignons inconnus ce sont développés sur le bois pourrissant ou le sol détrempé. Merci à Richardqui m'a premi d'identifier les champignons de droite. Il s'agit de mycènes à pied jaune appelé aussi mycène renati.
Les premiers polypores écailleux sont apparus. Cueillis encore jeunes, ils sont préparés comme des carpes ou des cornichons pour être servis en bouchées apéritives (un peu à la manière des sanguins), en particulier dans le Sud.
Détour par les champs et petit coucou aux ânes en particulier à la bien aimée "coquette", vieille ânesse que je connais depuis que je suis gosse (c'est à dire plus de vingt), car il faut le savoir, un âne ça vit vieux, très vieux: 30 à 45 ans.
Retour dans les bois avec peut être pas ou peu de morilles à la solde mais un très beau décor, riches en fleurs, en fougères et en cascades.
Et comme toujours, quelques champignons a identifié. Ici il peut s'agire de tramètes mais alors les quelles, mystère.
Voilà qu'une superbe et grosse morille bonde au large pied point le bout de son nez et intrigue par la forme de sa "tête pointue". La récolte est plus jolie que prévue.
Sans oublier les éternelles pézizes veinées, inconditionnelles des talus humides au printemps et parfois, qui connaissent une résurgence à l'automne quand les pluies se font fortes et les chaudes températures rares.
Ici, rencontre avec un escargot de la famille des clausilies tout en spirale et le daldinias concentrique, champignon réputé pour apporté forune et chance s'il est porté dans la poche.
Drame à l'horizon, un nid de merle a chuté. Le vent et la neige peuvent être coupables mais aussi un prédateur cherchant à s'emparer des oisillons car pas de doute, les traces de coquilles bleues au fond du nid indique qu'il y a encore peu, le nid était habité.
Jolie récolte, un peu petite une fois les oreilles de judas mises de côté mais parfaite pour parfumer les plats ou être accommodée à la crème.
Les oreilles sont séchées dans la panière, les pézizes, morilles, morillons et verpes passés à la casserole.