Je suis ravie de voir que Canalblog a adopté une toute nouvelle gamme d'outils et de mises en page bien que ceux-ci restent difficiles à maitriser. De par cela et pendant quelques temps, les publications risquent d'être chamboulées mais seront plus proche de la revue par leur apaprence. Néanmoins, le correcteur intégré devrait en partie régler le problème des fautes d'orthographes bien que je ne promets pas de miracles de ce côté là.
Bref,entrons dans le vif du sujet. L'automne est bien installé depuis quelques jours et c'est avec bonheur que l'on peut voir une multitude de champignons, comme cette dangereuse et mortelle lépiote brun-lilas à gauche, pousser dans le jardin. C'est aussi avec grande joie que j'ai vu, à mon retour, la jolie couronne de maïs, survivante des intempéries de ces derniers temps. Il est vrai que la région a été gâtée en pluie, ne serait-ce qu'avant-hier. Mais le retour du soleil est de bonne augure et il sera bientôt temps de parcourir une dernière fois les bois à la recherche des champignons avant que ceux-ci ne se fassent absents.
La lépiote brun-lilas se rencontre périodiquement pendant la fin de l'été et l'automne. Toxique, elle peut même s'avérer mortelle dans certains cas. Elle appartient à la famille des lépiotes brunes dont bon nombre d'espèces ne peuvent être différencier des unes et des autres que par l'utilisation d'un microscope.
La maison a prit son habit d'automne. Mousses, herbes rases et lierres donnent les dernières touches de vert car déjà les feuilles des arbres brunissent. Les rouges, ocres, jaunes, oranges, dorées, marrons et pourpres s'en donnent à cœur joie et font la beauté de la saison.
Pour le moment, c'est ambiance vieilles pierres mais rassurez-vous, la maison ne s'apparente ni à une caverne, ni à une ruine oubliée. Autour de celle-ci pousse quelques plantes biens connues et qu'il est temps de conditionner avant qu'elles ne dépérissent sous le coup du gel.
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Parmi les plantes à récolter, la menthe (1). Pour la conserver efficacement, on la pend en gros bouquets, la tête en bas dans un endroit sec, aéré et si possible à l'abris de la lumière, sinon on l'enroule dans des feuilles de journal car la lumière détruit les principes actifs des plantes. On peut également profiter de végétaux plus communs que l'on ne prend pas toujours le temps d'observer. L'oxalis corniculée (3) peut être consommée (uniquement les feuilles) en salade ou dans de l'eau sucrée pour faire de la limonade. Il ne faut trop en consommer car elle contient de l'acide oxalique. Au Japon, on l'utilise pour se protéger des démons et en Inde, elle est utilisé comme anti-inflammatoire, digestif, diurétique, antiseptique, contre la diarrhée et les maladies de peau. Enfin, le géranium petit Robert (4) dont on utilise les parties aériennes est employé pour les néphrites, les lithiases rénales, les oliguries, les diabètes et les diarrhées. On le prend en décoction à hauteur de 38gr pour 1L d'eau pour les gargarismes, les compresses, les angines, les aphtes, les dartres, les plaies et les amygdalites.
C'est le retour de l'été indien, il fait à nouveau chaud et beau et les tee-shirts rangés un peu trop tôt dans les vieilles armoires ressortent.
Dans les champs, pas de rosées, plus de marasmes mais encore quelques rares coprins chevelus qui ici et là pointent le bout de leur nez.
Les grands tilleuls sont dégarnis. Pendant longtemps et encore aujourd'hui cet arbre mellifère a été utilisée en infusion (feuilles) pour ses propriétés calmantes et apaisantes.
Néanmoins le temps est propice aux sorties et aux découvertes, reste cependant la boue qui colle aux pieds et crotte le bas des pantalons.
1 et 2: La maison devient peu à peu rouge-orangée. La vigne vierge est une liane ornementale que l'on retrouve sur bon nombre de maisons. Ses fleurs minuscules ont la particularité "d'éclater" pour laisser à jour le pistil et ainsi le précieux nectar qui attire les insectes.
3 et 4: Il y a quelques bons et beaux lactaires délicieux qui sont venus s'installer dans la mousse de la pelouse, sous l'un des sapins du jardin. Confondus avec les lactaires sanguins (qui donnent eux un sang rouge et non orange), on les cuisines comme des câpres, fris dans l'huile puis cuits au vinaigre et mis en bocaux.
On le croirait proche de la famille des lactaires avec les quels il partage le m^me biotope mais il n'en est rien. Il s'agit ici d'une russule, la russule de Sardoine, reconnaissable à son chapeau violine, ses lamelles blanches et son pied rosé. Elle n'est pas comestible mais à l'approche d'Halloween propose un tableau joliment coloré.
Les armillaires sans anneaux ont poussé ça et là de manière spontanée dans la pelouse, se nourrissants des racines pourrissantes du vieux prunier malade qui a été abattu il y a quelques années de cela. C'est sont de bons comestibles à l'état juvénile, vieux ils peuvent rendre relativement malade. On les confond parfois avec les armillaires couleur de miel mais qui eux possèdent un anneau à la différence des premiers d'où leur nom.
On peut le croiser en cascades sur les vieilles souches, en particulier des chênes et des châtaigniers mais aussi des tilleuls, de la fin de l'été à celle de l'automne en particulier quand la saison se fait chaude comme cette année. Il libère un parfum prononcé de champignons.
Autrefois reconnu comme appartenant aux tricholomataceae, le genre armillaires a été rattaché à la famille des physalacriaceae. On les retrouve un peu partout dans le monde: Amérique du Nord, Canada, Japon et même Afrique du Nord (introduis au 17éme par les colons hollandais). Si certains armillaires se nourrissent de bois mort, d'autres attaques les arbres en vie et les font dépérir, ce qui les classes comme nuisibles pour nos forêts.
C'est temps de ramasser les noix avec certes beaucoup de retard, mais les plus belles de toutes, les noix de Grenoble. L'instrument que voici est à lui seul une petite merveille. On le roule sur le sol et hop, les noix sont emprisonnées. Plus besoin de se casser le dos et de se salir les doigts, il suffit d’écarter deux barreaux pour les récupérer et les mettre à sécher sur les grands étendoirs.
Ce n'est pas le Val sans Retour où la fée Viviane emprisonne les chevaliers infidèles quoi que ce l'eu pu, mais le verger de la maison. Autrefois il contenait de nombreux fruitiers et même des vignes mais le temps n'est pas toujours propices aux végétaux qui ne sont éternels.
Le nid de guêpe semble désert, seule une ou deux gardiennes tournent encore autour. Bientôt on pourra le décrocher et regarder avec attention sa composition car contrairement aux abeilles, les guêpes ne restent pas au nid pendant la période froide. Généralement les ouvrières meurent et la reine par se réfugier sous une écorce ou la manche d'un vieux manteau oublié dans la grange. Au retour des chaleurs elle entreprend la reconstruction de son royaume perdu. Ce qui m'étonne c'est leur disparition alors que les températures, malgré l'épisode pluvieux, sont aux beau fixe. Peut être que leur reine c'est éteinte ou a entreprit son sommeil hivernal plutôt.
C'est aussi le temps des châtaignes. Passée la douloureuse étape qu'est le ramassage si on n'a pas de gants, c'est un vrai régale. Posées sur un coin du poêle (et préalablement encochées), il ne reste plus qu'à attendre qu'elles soient bien cuites pour en profiter avec un bon verre de lait.
Belle rencontre dans la maison avec cet inconnu, une punaise certainement, au dessin digne d'un masque Dogon et qui aurait pu figurer dans la rubrique "Magie et émerveillement" tant sa beauté m'a laissé sans voix. Il est vrai qu'il est peu commun de rencontrer un insecte avec un telle morphologie.
Bref chacun profite de ce charmant été indien à sa façon, et la bronzette reste une bonne option. Demain les 24°C sont annoncés ce qui pourra peut être donner l'occasion de réaliser une sortie en forêt à la rencontre des différentes familles mycologiques, même si je ne crois plus à la possibilité de rencontre Mr Cèpe et Mme Oronge. Heureusement, les girolles, chanterelles en tubes et pieds de mouton sont là pour rattraper le vide du panier. Dans le potager, il reste bien quelques légumes et douceurs mais il n'est guère utile de s'y attarder car si les chenilles cette année n'ont pas fait de dégâts, les limaces s'en sont données à cœur joie. Quand à la nouvelle mise en page de Canalblog et des outils mis à disposition, c'est une réussite même si la mise à la mise en ligne l'article ne ressemble pas toujours à l'original (saut de ligne défaillant, photos mal alignées...) mais c'est un détail. Le chargement des photos est beaucoup plus rapide (victoire) mais il est aussi plus long d'agencer tout ce petit monde et pour le moment ça ne marche pas, d'où les photos qui se ballade comme-ci comme ça. Je pense rester à ma présentation classique en y incluant de temps à autres quelques fantaisies comme ici.
Allez je vous laisse, je retourne au soleil!
(Entre parenthèse, j'ai trouvé la solution au moyen de photoshop de faire une mise en page correcte mais cela me prend un temps fou, il y aura donc peu d'articles à venir.)