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La Renarde des Alpes
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La Renarde des Alpes
  • Grande amoureuse de la nature, j’ai pu me rendre compte du besoin urgent de nature dans notre société. Fort de ce constat, je me consacre à mon échelle à faire découvrir les beautés de notre monde.
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montagne
28 octobre 2017

Sortie en montagne 16.

DSC01979Évasion dans la Loire et plus particulièrement dans le massif du Pilat, pour une ascension forestière vers les sommets. Loin du brouhaha de la ville, la fraîcheur des arbres et l'envie de se faire une bonne fricassée de champignons nous ont poussé à nous perdre en auto parmi les forêts sombres de conifères. Le dépaysement est complet, loin des arrêtes rocheuses de la Méditerranée et des verts sommets de la Chartreuse que nous aimons tant. Les étroits chemins caillouteux nous mènent vers de sombres fourrés.

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Les genêts ne sont plus en fleurs depuis un moment mais forment de jolis bosquets verdoyant le long du chemin.

Après nous être engagés sur les chemins forestiers dans notre petite auto, nous voilà partis vers l'ascension du sommet, sans savoir vraiment où nous nous trouvions. Sans pour autant nous perdre, nous aimons prendre plaisir à partir à l'aventure en laissant libre court à notre imagination et à nos pieds quand nous sommes en forêt.

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Surprise, pendant notre marche nous tombons sur une très belle poussée de girolles (Cantharellus cibarius). Entre les pierres du chemin, elles se frayent un chemin jusqu'à notre panier, laissant ainsi voir la force dont les champignons peuvent faire preuve, certaines poussant ou ayant déplacées d'imposants blocs de roches.

DSC01998Après une bonne toilette pour les débarasser de leur terre, elles finiront en omelette avec quelques oignons.

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En montagne, c'est encore la saison des petits fruits. Baies d'églantier (Rosa sp.), de busserole (Arctostaphylos uva-ursi) et de framboisiers sauvages (Rubus ideas) régalent nos yeux et parfois nos estomacs. Quelques fleurs comme celle de la grande berce (Heracleum sphondylium) viennent compléter le tableau.

DSC02004Le lieu est très riche en naturalité, c'est à dire qu'il possède un caractère sauvage de par les éléments qui le compose. Fourrés denses de ronces, éboulements de pierres, terriers, bois mort et troncs sur pied (que l'on nomme chandelles) font partis du décor. C'est un lieu privilégié pour écouter et voir la faune mais aussi, pour se sentir immergé dans cet espace remarquable. Si le mal de la civilisation prend le promeneur, il lui est possible de voir au loin les grandes villes et usines de la Loire. Ici les pics se sont donnés à coeur joie.

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Quelques bolets ligériens (de la la Loire).

Arrivés sur le sommet, nous pouvons voir que la forêt laisse place à une végétation beaucoup plus rase qui fait le bonheur des moutons et des callunes. Le vent souffle sans discontinuer et le ciel est gris-bleuté ce qui est bienvenu car bien que l'air soit frais, nous suons à grosses gouttes après avoir affronté des montés escarpées.

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Quelques arbres se maintiennent sur le col. Vieux, petits et parfois tortueux, leur condition reflètent la force des éléments qui parcours ce milieu et face aux quels les plantes doivent faire face. Cela donne des groupement et des biotopes très particuliers que l'on ne peut rencontrer qu'après avoir usé de ses mollets.

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21 juillet 2017

Découvrir le Trièves : Le Centre européen de l'écologie de Terre Vivante.

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Comme chaque année à la fin du printemps, des centaines d'étudiants en BTS GPN entament une grande migration à travers la France (et parfois le monde) pour réaliser leur stage d'étude et cela, pendant 2 mois complets. Avec mon comparse Sébastien, avec qui je partage la même formation et la même salle de classe et, que vous pouvez voir se faire dorer tranquillement la pillule au bord du bassin ou admirer le paysage sur ces photos, nous avons eu la chance de pouvoir réaliser le notre au Centre Européen de l'Ecologie de Terre Vivante du 23 mai au 17 juillet 2017. Nombreux ceux sont d'entre-vous qui devez connaître la maison d'édition du même nom et qui se rattache au centre. Parmi les publications les plus connues, on peut citer le magasine "Les quatre saisons du jardin bio" dont les articles sont tirés en grande partie des expérimentations menées ici.

À travers ce long billet, je vais tâcher de vous raconter mon vécu dans ce site idyllique, enclavé dans les montagnes du Trièves mais aussi, de vous faire découvrir les bonnes adresses et les gens fantastiques que j'ai pu côtoyer, sans oublier le travail que j'y ai mené, du moins, dans les grandes lignes. Faune, flore, champignons et inventaires, j'espère ne rien oublier de ces deux mois riches en aventures.

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Par où commencer ? Par l'acceuil chaleureux de Cathy et de Christian au Cris-Cath où j'ai été logée ? Par le travail fantastique d'Héléna qui nous a accompagné pendant ces deux mois ? Par la flore et la faune ? J'avoue qu'il m'est dur de choisir. Le plus simple est peut être de vous parler de Terre Vivante. Cette SCOP, issue d'une association vieille de 38 ans, est venue il y a 23 ans de ça, poser ses valises dans le Trièves dans 50 hectares de friche. Plus tard s'en suivra l'arrivée de la maison d'édition, d'abord à Mens puis directement dans l'enceinte du centre et cela, depuis 3 ans. Pour reprendre leur phrase d'accroche, Terre Vivante c'est l'écologie pratique mais aussi des livres, un magazine (37 ans de vie pour plus de 30 000 lecteurs) et un centre d'étude et d'expérimentation ouvert au public de juin à aout. Cuisine, jardinage, soins et méthodes de vie, construction écologique ... ils sont les précurseurs de tout ce qui fait l'écologogie que nous connaissons aujorud'hui. Depuis 2015 c'est Olivier Blanche qui est à la tête de la direction. Si le coeur vous en dit, le centre de formation propose des visites guidées des jardins, des stages de vanneries et de jardinage, des ateliers pour les scolaires et des formations pour les professionnels.

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Aperçu des jardins. Fin mai, ils étaient illuminés par les ancolies. Désormais on y trouve des lavandes, des serpolets et des rudbeckias. Les tomates sortent sur les bottes et le lièvre prend plaisir à grignoter les courgettes.

DSC06621Le stage de vannerie vivante se fait à côté des cultures de saules. Les jeunes rameaux sont maintenus dans l'eau pour prendre racine dans le sol rapidement.

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Le principe est de créer des structures tréssées et feuillues.

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Depuis la terrasse, un panorama superbe s'offre aux visiteurs sur les montagnes. Au pied des glycines, dans les centranthus, on rencontre parfois le sphinx gazé (Hemaris fuciformis), aux ailes entièrement transparentes. D'ici quelques semaines, une marequarium devrait s'installer juste à côté. Deux vitres permettrons aux petits et au grands d'observer la vie aquatique qui s'y développe.

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À propos de mare, en voici la réalisation. Au cours de mon séjour, j'ai pu voir un atelier se dérouler juste à côté du Projet Biotope sur le quel je travaillais. Avec pour encadrant le photographe et auteur de l'ouvrage "J'aménage ma mare naturelle" Gilels Leblay, cette dernière à vite prit forme. Il n'aura pas fallu plus de 3 jours pour que les sonneurs à ventre jaune et diverses libellules ne s'y installent et viennent y pondre.

DSC07524Exemple d'une ponte de libellule sur des végétaux aquatiques. Cette femelle d'anax empereur (Anax imperator) pond dans la tige de la plante pour y installer à l'abri un oeuf. La larve qui en sortira sera une terrible chasseresse qui n'hésitera à pas à se nourrir d'insectes, de têtards voire même de petits poissons et de ses congénères.

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Ce mâle de libellule déprimé (Libellula depressa) est gravement blessé. Il a disputé un point d'eau à d'autres mâles mais n'a pas su faire le poids. Le voilà privé d'une de ses ailes. Sauvé de la noyade, il n'est pas pour autant tiré d'affaire. Il fera s'en doute le plaisir d'un oiseau de passage.

DSC07469Exuvie d'un libellule sortie de l'eau après y avoir séjourné plusieurs mois voire plusieurs années.

DSC07351En parlant de Gilles Leblais, le voilà à l'oeuvre aux portes ouvertes de Terre Vivante entrain de photographier une céphalanthère à feuilles étroites (Cephalanthera longifolia) parmi les molinies bleues (Molinia caerulea). Ce jour là et malgré la petite pluie fine, le public a été au rendez-vous. À l'occasion, nous avons pu participer à une visite organisée par la LPO sur le centre pour nous initier au chant des oiseaux. Roitelets huppés et à triples bandeaux, merles, fauvettes, buses, pouliots véloces et pies ont pu, si ce n'est être observés, du moins entendus. En effet, la faune et la flore du site sont remarquables, et bien qu'il soit cultivé par endroit, ce n'est pas moins de 50 hectares de forêts, de prairies et de cours d'eau qui composent une mosaïque d'habitats où les espèces s'épanouissent. Lièvres, cerfs, renards, sangliers, chevreuils et martres sont à la fête.

DSC08618Le centre se caractérise également par ses expérimentations. Actuellement on trouve à l'étude de nouvelles techniques pour accroître la production du potager tout en respectant le sol mais aussi, la culture de légumes anciens et de champignons comme c'est le cas pour ces pleurotes en forme d'huître (Pleurotus ostreatus).

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Une botte de paille, du mycélium, de l'eau et le tour est joué. Dans les faits c'est un peu plus compliqué mais le résultat paye. Après quelques mois les premiers carpophores, partie que l'on récolte chez les champignons, font leur apparition et sont bons à récolter. Ils finiront dans la cuisine.

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Un peu de pluie et ces caprophores reprendrons leur forme. Certains champignons résistent très bien au manque d'eau et peuvent adapter leur forme en fonction de la météo. Certains peuvent être de bons comestibles mais devenir toxiques après s'être desséchés puis réhydratés aux premières pluies tombées.

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La paille est un excellent substrat pour la culture de nombreuses espèces comme les pleurotes ou les shiitakés.

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Certains champignons et myxomycètes préfèrent comme substrat le bois, le café ou le fumier. Parfois d'autres espèces peuvent le contaminer ce qui implique de faire preuve de vigilance. La culture de champignons non comestibles est également possible et permet de diversifier l'aspet du jardin mais aussi de valoriser des espèces rares ou peu connues comme l'hydne rameux (Hericium clathroides) ou l'hydne hérisson (Hericinum erinaceus).

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DSC08555Voilà notre lieu de travail, le Lab'Biotope, du moins en grande partie car nous avons pu également nous exercer au travail de bureau à la maison bleue, nom donné à la maison d'édition où l'on trouve également le bureau des jardiniers, des animateurs et de la comptabilité. Je ne m'étendrai pas plus sur le projet mais je vous invite à le découvrir d'ici quelques semaines sur le site officiel de Terre Vivante : http://www.terrevivante.org.
Ce projet est mené par Héléna Amalric, biodesigner de métier, créatrice, porteuse de projet, amoureuse de la nature et des champignons et touche à tout. Travailler avec un telle passionnée a vraiment été une chance pour nous, nous avons pu tâter du terrain et nous éclater à proposer des initiatives et à les mettre en place. Si vous souhaitez découvrir une partie de son travail, je vous invite à vous rendre à cette adresse : http://www.champignonluminescent.com. Nous avons débarqué sur le site seulement 2 jours après l'arrivée du laboratoire et, on peut le dire, il n'avait alors pas du tout cet aspect là. Après 5 semaines de travail acharné sur les conseils et directive d'Antonin, charpentier de métier et de talent, il a pu s'intégrer parfaitement au paysage et l'ambiance générale que l'on trouve sur le Centre.

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Voici quelques exemples d'expérimentations qui ne tarderont pas à arriver au labo. Celui-ci se centre sur le biomimétisme : puiser dans des mécanismes présents dans le vivant, que ça soit chez les espèces ou les écosystèmes et les dynamiques naturelles, pour répondre aux besoins de nos sociétés tout en respectant notre environnement. C'est une science vielle comme le monde dont on peut citer quelques exemple pour l'illustrer : l'utilisation du système de vol de la libellule pour concevoir l'hélicoptère, l'echolocalisation des cétacés pour les sonars sous-marins ou l'utilisation de la forme du crâne du martin pêcheur pour limiter le bruit provoquer par le train le plus rapide du monde qui se trouve au Japon, le Maglev qui tient des pointes à 603 km/h.

DSC07581Pour parvenir à mener à bien cette entreprise, de nombreux partenaires se sont joints à ce projet. Parmi ceux-ci, on peut compter sur la Casemate de Grenoble et plus particulièrement de son Fab Lab qui met à disposition des étudiants et des porteurs de projet un local et du matériel.

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Un Fab Lab, c'est à dire un laboratoire de fabrication, est un espace de partage en open source (c'est à dire où l'information est libre d'accés), où des logiciels, des outils et des appareils de fabrication sont mis à disposition d'un public de manière libre pour aider des projets à voir le jour. Celui de Grenoble porte également une dimension pédagogique.

DSC07633"Photographie à travers l'objectif d'un des microscope de la Casemate."

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DSC06688Visite aux Jardins du Margarou à Prébois pour agrémenter la foret jardin en devenir. Une forêt jardin est une technique de permaculture qui consiste à cultiver dans la forêt des essences fruitières mais aussi des légumes racines et des légumes fruits voire des plantes à fleurs.

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Elle se différencie du jardin forêt, également pratiqué à Terre Vivante, par le fait qu'elle n'est pas pas entièrement plantée par l'Homme. Le but ici est de tirer profit des spécificités d'un milieu sans le dégrader, sans le modifier en profondeur et sans apporter d'ajout, que ce soit de l'engrais ou de l'eau. Il faut prendre garde à ne pas introduire de plantes invasives, car le milieu est riches. On y rencontre de nombreuses espèces rares et/ou protégées. Peu avant la fin du stage, j'ai eu le bonheur d'enfin trouver le cirse de Montpellier (Cirsium monspessulanum), une plante peu commune chez nous en Isère et protégée en Rhône Alpes.

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DSC06632Voici l'une des espèces emblématiques du Centre qui fait l'objet de soins et de suivis particuliers sur l'ensemble du pays. Le sonneur à ventre jaune (Bombina variegata) est un petit crapaud qui se reconnaît facilement à sa pupille noire en forme de coeur, à son iris dorée, à son ventre jaune et à son chant mélodieux qui est très proche de celui du petit duc scops (Otus scops). Il est menacé par la disparition de son habitat mais se rencontre en nombre dans les nombreuses mares des jardins ce qui nous a permit de les suivre dans leurs amours pendant ces deux mois.

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Il n'est pas rare d'observer des sonneurs à la surface de l'eau profitant tranquillement du soleil et de la fraîcheur de la mare.

DSC06599Ces sont des animaux particulièrement bien adaptés à leur milieu. Leur dos leur permet de se camoufler dans le fond et sur les berges des mares où ils vivent. Une fois repérés, ils n'hésitent pas à se retourner pour montrer leur ventre jaune ponctué de tâches noires indiquant leur toxicité à leurs prédateurs potentiels. On le trouve aussi dans les lacs, les talus et les fossés, en lisière de forêt et dans les zones bocagères.

C'est un bon auxiliaire au jardin qui peut vivre longtemps et qui apprécie de manger les limaces, les escargots et les insectes mais parfois aussi, d'autres auxiliaires comme les cloportes et les lombrics. Sa protection est totale, c'est une espèce au statut de vulnérable en France, c'est à dire qu'elle subie des menaces importantes pouvant conduire à sa disparition bien que très polyvalente dans son choix d'habitats. En Belgique elle a même manqué de peu de disparaître complètement.

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Autre espèce remarquable, le lézard vert occidental (Lacerta bilineata). Il s'agît ici de deux mâles se mesurant pour savoir le quel des deux aura droit sur le ponton baigné de lumière. On les reconnaît à leur gorge bleue ce dont les femelles et les juvéniles sont dépourvus. 

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Ce lézard a des besoins importants en chaleur se qui le rend fréquent sur les murets et les pierres des rocailles. Parfois, il s'aventure dans les clairières forestières où il trouve une végétation suffisamment dense pour se dissimuler et chasser. C'est aussi un bon auxiliaire. Au Centre, le lézard vert d'occident est facile à observer et, est peu farouche.

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Les clairières forestières sont souvent dues à la chute d'un ou plusieurs arbres permettant la création d'une ouverture dans le manteau forestier. Les espèces pionnières, c'est à dire celles qui sont les premières à s'installer dans ce nouveau milieu, vont se développer rapidement avant d'être supplantées par d'autres espèces.

DSC06847Les ronces, le sorbier des oiseleurs et le sureau noir sont des exemples de plantes pionnières. Elles vont s'intaller là où le sol est riche en humus et la lumière abondante. Leur ombre va être propice aux plantules des arbres comme les pins, les érables ou les chênes qui vont se développer, protégés des rayons du soleil. Ils finiront pas couvrir à leur tour ces espèces pionnières qui, par manque de luminosité, finissent par disparaître. Cela fait parti du cycle naturel de la forêt. Le bois mort y joue un rôle extrêmement important. Sa décomposition enrichie le sol et permet aux végétaux de se développer, abrite et nourrie les insectes et par la même occasion, les oiseaux comme les pics qui prédatent les larves xylophages. Bref c'est un maillon important dans les dynamiques de nos forêts que l'on a bien trop souvent tendance à supprimer par méconnaissance ou apriori.

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Découverte aux mares à proximité des boutasses d'un crâne de biche blanchi par le soleil.

Nous avons pu à plusieurs reprises observer des cerfs élaphes (Cervus elaphus), plus particulièrement une biche et son petit, que ça soit à travers nos diverses prospections de terrain ou à travers l'affût que nous avons mené au petit matin dans une clairière éloignée des chemins forestiers, après avoir écouté pendant une nuit les hulottes.

DSC06715Qui dit jardin dit rongeurs. On en trouve de nombreux à venir grignoter les pieds de blettes et les tomates bien mûres. Parmi ceux-ci on peut citer le campagnol (Clethrionomys sp.). Celui-ci a été victime d'une vipère aspic (Vipera aspis) que nous avons pu voir partir avec son butin.

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Ce mulot sylvestre (Apodemus sylvaticus) a été piégé. Trop gourmand il a fait bien des dégâts et n'a pas su résister à la gourmandise disposée dans le piège. Il sera relâché un peu plus loin dans un endroit calme où il trouvera à loisir la nourriture qu'il lui faut. Peu difficile, il se nourrie de grains, d'insectes, de racines, d'herbes, de champignons et de fruits.

DSC08433Voici un aperçu des montagne au petit matin à Terre Vivante, quand la brume s'apprête à quitter la cime des pins. Nous avons pu profiter de ce spectacle à l'occasion d'un affût nocturne que nous avons mené début juillet.

DSC08606Certains téméraires ont pu passer une partie de la nuit dans leur hamac, bercés par les sérénades des siffleurs à ventre jaune. Nous sommes partis en aventure peu avant le couché du soleil et nous nous sommes avancés dans la nuit jusqu'à minuit. Nous avons pu au petit matin repartir une demie heure avant le levé du soleil. Ce fût une nuit assez fantastique et malgré le nombre que nous étions, nous avons pu observer cerfs, chevreuils et sangliers, le tout accompagné des chants des rapaces nocturnes et du vol des chauves-souris.

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Le tableau qu'offre les pins maritimes à la tombée du jour est superbe. Une ambiance très particulière se dégage la nuit de la lisière, entre magie, frisson et excitation de la découverte.

DSC08595En arrivant sur la pinède à mollinies, nous tombons sur la dépouille d'un malheureux épervier d'Europe (Accipiter nisus). Ce majestueux oiseau de proie discret chasse à l'effet de surprise. Il se plaît dans les zones mêlant forêts mixtes de conifères et de feuillus et alternant avec des prairies et des ouvertures, tout ce qu'offre le site. C'est avant tout des petits oiseaux qu'il prédate, en particulier les grives et les merles bien que ces derniers soient plutôt visés par les femelles éperviers, plus grosses et plus puissantes que les mâles. Il possède une large répartition, on le trouve ainsi dans toute l'Eurasie et au nord de l'Afrique, où il est représenté par 6 sous espèces distinctes. L'emploi de certains produits comme le DDT ont produit une chute vertigineuse des populations de cet oiseau qui depuis peu, commence à revenir dans notre paysage bien que sa dynamique reste fragile, en particulier dans les pays nordiques et de l'Est.

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Exemples de proies potentielles ou de restes de repas de l'épervier d'Europe (Accipiter nisus).

DSC08392Cette sortie ne va pas sans me rappeler celle de la LPO à la quelle nous avons pu participer. Afin de mieux connaître sa biodiversité et ses habitats, le Centre a mandaté l'association pour effectuer une série d'inventaires et d'études. Nous avons ainsi pu être initié à l'identification des orthoptères qui comprennent entre autre les criquets et les sauterelles et aux lépidoptères, c'est à dire les papillons. Nous avons pu aussi nous initier au chant des cigales des collines (Cicadetta brevipennis) et des nombreux oiseaux du coin, bien difficiles à voir dans le feuillage dense des arbres.

DSC08414À cette occasion, nous avons même pu trouver une mue de ce qui semble être une coronelle lisse (Coronella austriaca), abandonnée dans un bosquet de petits arbrisseaux épineux.

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Nous avons même pu observer cette femelle orvet
(Anguis fragilis), appelé parfois serpent de verre.

Après une matinée passée avec cette belle équipe, nous nous sommes éclipsés pour profiter du jardin. Désormais et grâce aux membres de la LPO, nous savons différencier et reconnaître la zygène de la filipendule (Zygaena filipendulae) et la zygène transalpine (Zygaena transalpina) ainsi que leur milieu.

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De gauche à droite : une zygène de la fillipendule sur un orchis moucheron (Gymnadenia conopsea), une filipendule commune (Filipendula vulgaris), l'explication des critères de détermination chez cette famille de papillons et un de ses prédateurs, la redoutable mante religieuse (Mantis religiosa).

DSC07064Ce terrain où sont menées les observations, nous le connaissons bien. Nous l'avons parcouru de manière assidue pour en déterminer les habitats et les espèces le peuplant par la pratique d'analyses phytosociologiques. Cette démarche consiste à identifier un milieu par la végétation, son abondance et les groupements de plantes qui la composent et la caractérisent.

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Voici l'exemple d'un schéma d'une étude phytosociologique menée sur une pelouse calcaire semie-arride. Les mesures de terrain sont très importantes car permettent de situer dans l'espace et dans un contexte des espèces.

DSC07066     DSC06880     DSC07061     DSC07091Pendant notre travail, nous avons pu croiser de jolies surprise comme c'est le cas pour cette chrysalide.

DSC08746Nosu avons également prélevé quelques fourmis pour nous essayer à la rentrée à la myrmécologie. Connaître l'espèce des individus récoltés nous permettra de savoir exactement quel type de milieu nous avons mais aussi, de savoir si s'y trouve les fourmis hôtes d'espèces rares de papillons comme l'azuré du serpolet (Phengaris arion).

DSC07868Pendant ces deux mois de stage nous avons également pu nous exercer à l'entomologie et plus particulièrement, à travers l'étude des papillons. Ainsi nous avons pu nous familiariser avec la baccanthe (Lopinga achine) que l'on reconnaît à ces grosses ocelles et à ses ailes marrons. C'est un papillon peu commun mais que l'on voit sans mal à Terre Vivante. Elle est protégée à l'échelle européenne et figure en France sur la liste rouge des insectes.

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Parmi les autres espèces que l'on peut citer, voici le petit sylvain (Limenitis camilla), qui apprécie les forêts ouvertes et les clairières forestières ainsi que les lisières broussailleuses. N'ayez crainte, celui-ci à rapidement retrouvé sa liberté après une petite séance photo. Sa chenille hiberne dans un hibernaculum sur les jeunes rameaux des arbres, c'est à dire dans un étui de feuilles et de soie qui la protège du gel et des prédateurs.

DSC07898Hélas, trois fois hélas, nous avons pu aussi faire la rencontre de la pyrale du buis (Cydalima perspectalis), un petit papillon de nuit exotique originaire d'Asie qui décime les populations de buis de nos forêts ce qui lui a valu son statut d'EEE (Espèce Exotique Envahissante). C'est un gros problème quand on sait qu'une grande partie des forêts du Trièves se composent de sous-bois à buis, un milieu qui pourrait disparaître d'ici quelques années comme c'est le cas sur les coteaux viennois.

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Que serait le blog sans ses orchidées ? Fin mai, elles étaient encore nombreuses à pousser et à fleurir. On peut ainsi citer, de gauche à droite la cépahlanthère rouge (Cephalanthera rubra), l'ophrys mouche (Ophrys insectifera), la néottie nid d'oiseau (Neottia nidus-avis) et l'épipactis pourpre noirâtre (Epipactis atrorubens).

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L'orchis de Fuchs (Dactylorhiza fuchsii) est une orchidée commune qui peut présenter un labelle aux motifs et teintes variées. Assez courante, il n'est pas rare de la voir fleurir en juillet. Elle est typique des forêts calcaires.

DSC06818Exemple de ce à quoi ressemble la pinède à molinies peuplée de genévrier commun (Juniperus communis) dans la quelle on trouve énormément de fleurs remarquables. C'est un type de de forêt caractéristique du Trièves.

DSC07901S'il y en a bien un qui fait le buzz cet été, c'est le blob ! Ce Physarum est un drôle d'organisme composé d'une unique cellule. Il a aussi la faculté d'être ni un animal, ni un végétal, ni un champignon ce qui pousse certains chercheurs à reconsidérer la manière dont le vivant est catégorisé. Il se nourrit de spores et de mycéliums vieillissants (de champignons) en sécrétant des enzymes qui vont les digérer. Il est également capable de se déplacer, à hauteur d'un centimètre par heure. Certains spécimens peuvent même parcourir plus de 30 kilomètres tout au long de leur vie.

Pour rester dans le thème de l'incroyable, j'en profite pour glisser quelques mots sur le salon du biomimétisme, Biomim'Expo, qui s'est tenu au dessus de Paris à Senlis au Ceebios (vous avez bien lu) le 29 et 30 juin 2017 et au quel nous avons pu participer. De ce que je peux vous en dire, ce n'est que du bonheur ! De l'innovation à gogo, des découvertes étonnantes, un peu de langue de bois tout de même mais surtout, des gens qui font bouger les choses et qui inventent le monde de demain... et nous au milieu. Il y a vraiment de quoi ce sentir tout petit.

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 Des champignons, du café, des livres ... de quoi tenir deux jours sur place sans soucis.

DSC08504Pendant ces deux jours nous avons ainsi pou découvrir les villes de demain, aux grands immeubles couverts d'arbres, les nouvelles énergies qui marqueront peut être l'après pétrole et surtout, de nombreuses initiatives locales. Nous avons pu aussi assister à de superbes conférences comme celle de Audrey Dussutour sur le blob.

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Un grand merci au mycologue François Petit avec qui nous avons pu échanger pendant ces quelques jours et qui a partagé avec nous ces découvertes :  une jolie caisse de truffes d'été (Tuber aestivum) et quelques pleurotes pulmonaires (Pleurotus pulmonarius). Ci dessous-sous, un exemple des concepts et des innovations que nous avons pu présenter sur le stand. Il s'agît d'une pile à boue qui fonctionne avec de la laine de graphite et des bactéries électrogènes présentes dans le sol des mares et sur les berges des cours d'eau fréquentés par les animaux.

DSC08509Avec ce dispositif il est possible d'alimenter une led et un petit réveil. Pour en savoir plus, je vous invite à découvrir le collectif Enzym & Co, véritable star du salon et dont deux des membres, Chloé et Michka, on pu le temps d'un workshop organisé à Terre Vivante au début du mois de juillet, nous initier à ce procédé.

DSC06889Retour au Centre, avec au passage la découverte de cette jolie chenille qui se dissimule dans les arbres en prenant les motifs du lichen dans le quel elle vit. Il s'agît de celle de la boarmie des lichens (Cleorodes lichenaria), un papillon qui se fond tout aussi bien que sa larve dans le décor. Sa repartions est atypique, on le trouve surtout en Bretagne, dans le Centre de la France et dans les Alpes du sud.

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Voici un petit coléoptère (Coleoptera) qui m'est inconnu. Il pourrait s'agir de la rhagie mordante (Rhagium mordax) ou de la rhagie sycophante (Rhagium sycophanta). Les adultes sont phytophages et les larves xylophages.

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DSC08626Levé du soleil sur le jardin des cinq éléments. C'est le moment de mettre l'arrosage avant qu'il ne fasse trop chaud et que l'apport en eau ne s'évapore en un claquement de doigt. Dans les plates-bandes, les jardiniers que sont Genièvre, Maxime et Pascal s'évertus à pailler et à construire des massifs colorés et parfumés. Ainsi les bourraches prennent pied à ceux des courgettes et des vignes.

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Les jardins ne manquent de fantaisie et du surprise avec les scutigèes (Scutigera) qui se glissent parmi les roses de la maison d'édition et les cupidones (Catananche caerule). Heureusement le chien de Genièvre veille.

DSC07477Le triton palmé (Lissotriton helveticus) cohabite souvent dans les mares du Centre avec le sonneur à ventre jaune. C'est un animal possédant comme beaucoup de batraciens une respiration cutanée, il peut aussi bien s'oxygéner par sa peau que par l'aide de ses poumons. On ne le rencontre dans l'eau que pendant la période de reproduction.

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En cela, il partage de nombreux points communs avec la grenouille rousse (Rana temporaria) qui présente un comportement et des aptitudes similaires. Néanmoins elle est plus forestière que son voisin le triton.

En prenant un peu de hauteur, on peut aisément surplomber le Centre et profiter de la vue sur les montagnes. Bientôt, une parcelle en terre nue accueillera une plantation de raisin de table issus de variétés locales.

DSC06720Mais tout beau qu'il soit, le Centre n'est pas l'une des seules pépites du Trièves. Parmi celles-ci on compte le village de Tréminis et sa grande diversité de milieux qui en font une des communes de France la plus riche en espèces végétales, du fait qu'elle se trouve à la limite de deux climats mais aussi par l'écart important entre ses sommets et le coeur du village (plus de 2000 mètres de dénivelé) et l'abondance de coteaux ensoleillés.

DSC06729Pendant toute la durée de mon séjour, j'ai pu être hébergée dans le cadre idyllique du Cris-Cath, un gîte comme on en fait pas deux et qui depuis 30 ans régale les randonneurs et les amoureux de la motnagne. Je peux vous dire que là bas, je ne me suis pas laissée aller. Extrêmement bien accueillie par Cathy et Christian, avec qui j'ai passé des soirées que je ne suis pas prête d'oublier et dont j'ai eu le coeur très gros à quitter, j'ai pu être initiée aux bons petits plats locaux comme les ravioles à la pomme de terre et aux oignons fris.

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Néanmoins les conditions ne sont pas idéales pour travailler le soir sur le projet. Non mais vous avez vu la nonchalance de ce fauve ? C'est scandaleux d'autant plus qu'ils sont deux à se relier pour effectuer la besogne. Non mais je vous jure ! C'est également le moment que mon ordinateur a choisi, après avoir bien entamé mon stage, pour rendre l'âme avec toutes mes données, mes rapports et mes photos. Dans l'attente de trouver une solution je me suis mise pendant quelques jours à travailler à l'ancienne, autant vous dire que les deux matous ont apprécié l'abondance de feuilles pour y piquer un somme.

DSC07401Aperçu de la vue depuis la terrasse, le cadre n'est-il pas incroyable ? voilà le Grand Ferrant sur le quel le soleil projette ses derniers rayons. Les repas le soir sont animés, il y a très souvent de nouveaux visages avec qui discuter et même parfois, refaire le monde. DSC07800Dans nos assiettes, on ne compte plus les délices. C'est Cathy qui est aux fourneaux et ce que l'on peut dire, c'est qu'elle s'y connaît. Tartes aux fleurs de sureau, gâteaux aux noix, escalopes de veau à la crème, petits pommes de terre nouvelles, lasagnes au chèvre et aux épinards sauvages, plâtrées  de reines des glaces ... on ne sait plus où en donner du ventre, d'autant plus que tous les produits viennent de la ferme et sont cultivés sans aucuns phytosanitaires. Bref, si vous êtes une fine fourchette, vous savez où vous rendre, d'autant plus que je ne vous ai pas encore parlé des fromages. Deux fois par jours, vaches et chèvres sont traites à la main dans les champs ou viennent à l'étable pour passer sous la trayeuse. Le lait est transformé dans la journée pour devenir de délicieux fromages blancs et secs que j'ai eu la chance de déguster au dîner et au petit déjeuner. Je vous promets que pour commencer la journée, une tartine de chèvre frais sur un bon pain de campagne avec un peu de confiture rhubarbe-fraise, il n'y a rien de mieux ! Au dessus de la ferme, on peut trouver la basse-cour où coqs, oies, poussins et canards sont réunis. À l'occasion, Cathy organise des visites de la ferme pour les petits et les grands qui souhaitent découvrir cet univers passionnant et riche.

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Le troupeau de chèvres n'est peut être pas bien gros mais le soin porté aux animaux et à la traite demande du temps. Dans son domaine, Christian est roi. Dans un parc au pied des montagnes, il s'affère avec ses biquettes.

DSC08674Les chèvres sont friandes de feuilles, en particulier de celles des ronciers, et bien qu'elles se contentent d'herbes et de temps à autre de branches de frênes dont elles raffolent, elles ne rechignent pas non plus leur ration quotidienne de grains. Parfois, elles s'offrent un extra en grignotant l'écorce des arbres. Dans de nombreuses régions du monde elles sont élevées pour leur bon caractère et leur capacité à résister à la sécheresse, au froid, aux zones désertiques ou broussailleuses. Ce sont des animaux rustiques aux quels on s'attache rapidement et que l'on prend plaisir à voir galoper dans le pré, en particulier quand il s'agît des cabris qui pas farouches pour un sous viennent vous mordiller le bout de la manche et reparte avec une touffe de vos cheveux. Là aussi on ne se lassent pas du paysage qui est tout simplement extraordinaire. Les aigles en ont fait leur domaine.

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DSC08813Les chèvres savent poser mieux que personne. Elles savent aussi distinguer les herbes grasses de celles qui pourraient leur causer bien du soucis même si les plus jaunes croquent parfois ici ou là la feuille d'une toxique.

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C'est parfois le cas de la digitale jaune (Digitalis lutea) qui contient de la digitaline. Cela ne leur empêche cependant pas de se faire plus ou moins manger la tête. Elle aime les sols calcaires et se rencontre le plus souvent à proximité des forêts. Elle ne fait pas plus d'un mètre et peut être confondue avec la digitale à grandes fleurs (Digitalis grandiflora).

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Y il a un petit goût de paradis dans ces montagnes, un je ne sais quoi qui vous donne envie de vous y perdre ne serait-ce qu'un après midi pour écouter le clapotement de l'eau et le brame du cerf qui ne serait tarder.

DSC08798C'est un coin où l'on peut faire de nombreuses randonnées et avoir de très bonnes surprises. Au retour des chèvres, nous sommes tombés sur ce beau mâle chevreuil (Capreolus capreolus), tranquillement entrain de brouter à quelques pas d'un lièvre tout aussi tranquille. Ce petit cervidé n'excède pas 30 kilos mais fait preuve d'une rapide et d'une endurance à toute épreuve. Il s'agît ici d'un brocard car il porte des bois. Il les perdra à l'automne mais ceux-ci repousseront rapidement pour la saison des amours. Ces bois sont une source importante de calcium et de minéraux pour les rongeurs.

La veille de mon départ, j'ai pu avoir la surprise de me faire conduire par Christian sur la futur ENS du village. Au passage nous prenons avec nous Jean, ancien prof d'SVT de Valence qui connait le secteur depuis plus de 50 ans et qui pratique depuis tout aussi longtemps la botanique et qui est à l'origine du projet. Avec de tels guides, je ne risque pas de m'ennuyer d'autant plus que quelques jolies raretés sont encore fleuries.

DSC08766Le chardon fausse bardanne (Carduus personata) est aussi appelé chardon masqué. Il tient son nom de sa ressemblance avec les bardane de par son involucre et les bractées qui ressemblent en tout points à ses lointaines cousines mais qui n'accrochent pas. Cette espèce se trouve souvent à l'étage montagnard. Elle apprécie la fraîcheur et les bords de ruisseaux. En France on la rencontre à l'est du pays, en particulier dans les Alpes. Quelques stations sont à noter dans le Massif Central.

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Enclavée entre les montagnes, cette zone humide est un véritable fond de cuvette. C'est là que se trouve le captage d'eau potable mais aussi, une biodiversité très riche avec un cortège d'espèces atypiques que l'on ne croise pas couramment. Il est possible d'y observer par exemple la parnaisie des marais (Parnassia palustris) et le cirse de Montempellier (Cirsium monspessulanum) partager les mêmes touradons (typiques des tourbières) dans le cœur du marais bien que leurs besoins soient très différents.

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Il y a bien d'autres espèces remarquables à observer ici. De gauche à droite : l'épipactis des marais (Epipactis palustris), le tabac d'Espagne (Argynnis paphia), le monotrope sucepin (Monotropa hypopitys) et l'oeillet de Montpellier (Dianthus hyssopifolius). Vous avez dû au passage remarquer que de nombreuses plantes portairnt le nom "de Montpellier". Cela tient au fait que la ville comportait l'uen des toutes premières écoles de botanique moderne. De nombreuses espèces y ont été identifiées d'où leur dénomination.

DSC08170Ce n'est cependant pas la première fois que je me rendais au marais. J'avais déjà pu, le temps d'une matinée, découvrir les orchidées de la commune et de sa zone humide avec mon acolyte Sébastien, mais aussi avec Freddy et Anthony, guides de montagne et Valérie, la dame aux plantes. Cette sortie a vu le jour après une soirée très animée autour d'un immense plat de ravioles au Cris-Cath où j'ai pu rencontrer les acteurs locaux (office de tourisme et mairie), la joyeuse troupe des rencontres paysannes et brièvement les globes bloggueurs. Je vous invite à y jeter un coup d'oeil car ça vaut le détour, d'autant plus que vous pourrez avoir un autre regard sur Tréminis et ses alentours (juste ICI).

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La laîche à épis pendants (Carex pendula), appelée aussi laîche pendante, est une grande poacée (graminée) qui aime les zones fraîches, à tendance forestières, humides et si possible dans les ravines. On la rencontre presque partout dans le pays. Très résistante au froid, on la rencontre souvent dans les jardineries.

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Cette fois là encore nous avons pu observer des espèces remarquables dont certaines que je n'avais pas vu depuis très longtemps. De gauche à droite : des racines de corail (Corallorhiza trifida) qui sont des orchidées forestières surprenantes et magnifiques mais hélas en graines, un très beau lis martagon (Lilium martagon), une surprenante plante carnivore au nom de grassette commune (Pinguicula vulgaris) qu'il est possible de croiser au Cirque de Saint Même et de nouveau l'épipactis des marais (Epipactis palustris), une orchidée qui a pour particularité de se faire polliniser par les insectes en leur servant d'abri pendant la pluie ou pour la nuit.

DSC07043Cette randonnée est pour moi l'occasion d'en parler d'une autre, celle de la Randocroquis de Tréminis. Elle invite le promeneur à profiter du paysage et à partager à travers plusieurs supports pédagogiques, les techniques permettant de l'immortaliser sur papier. Le totu est réunis sur 10 stations et 4,5 km de sentier. C'est l'occasion de sortir les pinceaux et les crayons d'aquarelle.

DSC06925En prenant un peu de hauteur on arrive dans le domaine des tarines, jolies vaches à robe fauve et aux grands yeux noires. C'est une race typique des zones montagneuses qui rencontre de plus en plus de succès à l'extérieur de nos frontières. Elles pâturent à proximité de deux jolies pieds d'orchis moucherons (Gymnadenia conopsea).

DSC06939Caché dans les fourrés, le village ne laisse entrevoir que sont clocher. Tréminis présente une histoire riche. Ancienne seigneurie, on en trouve par endroit les vestiges. Elle fût également un refuge pour certains huguenots qui marquèrent durablement le site sur l'un des quatre hameaux.

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Sa faible démographie et ses nombreux accueils paysans en font un endroit rêvé pour tous ceux qui veulent profiter de la montagne à pied ou à cheval sans se retrouver pris par la foule comme c'est parfois le cas en Chartreuse ou du côté de Belledone. Il y est même possible d'y observer des aficionados de base jump, discipline sportive consistant à se jeter dans le vide puis à surfer sur l'air avec une combinaison conçue spécialement pour cela. Le Grand Ferrant figure parmi les meilleurs spots pour les pratiquants, néanmoins ce sport n'est pas sans danger et chaque année la commune se retrouve endeuillée.

DSC06937"Les champs présentent une grande diversité de plantes à fleurs."

DSC08196J'en profite aussi pour vous glisser quelques mots pour vous parler de la commune de Lalley dont j'ai pu visiter les forêts un après midi, me baigner dans son torrent de montagne à l'eau translucide et même y passer une nuit à la belle étoile avant de rentrer au petit matin, bien honteusement dans la maison, indisposée que j'étais dans mon sommeil par les cris des renards et de leurs petits que j'avais pour voisins. Un comble pour une renarde !

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Là encore, le panorama est superbe. Des champs de blés et d'avoins dorés font face aux sommets où ça et là, on peut apercevoir quelques reliquats de neiges, les névés.

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Voilà une vraie plante de sorcières comme je les aime. La belladone (Atropa belladonna) a une place de choix dans l'imaginaire collectif et dans les pratiques passées. À la coure des rois italiens, les nobles dames se frottaient les pupilles avec les fruits de belladone pour avoir une regard plus grand. Cependant cette entreprise n'était pas sans risque et plus d'une malheureuse a fini avec les yeux abîmés. C'est une plante extrêmement toxique dont les alcaloïdes entraient dans la composition du célèbre baume des sorcières.

DSC08338Hé puis il y a l'eau et la joie de pouvoir enfiler le maillot de bain pour y piquer une tête. C'est dans l'Ebron que nous avons passé une après midi complète à profiter de la fraîcheur de l'eau et de sa transparence pour y observer les galets blancs sur les quels une multitude de têtards se promènent et broutent tranquillement.

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C'est un cour d'eau resté sauvage du fait qu'il n'est bordé par la route que sur un tiers de son tracé et par seulement quelques hameaux qui se sont construits sur ces berges au fil des années. De se fait on peut y observer facilement des batraciens et même nager avec les poissons.

Retour sur le Centre de Terre Vivante. Il a été dur de quitter ce petit coin de paradis et de se faire à l'idée que je n'y reviendrai qu'en octobre. J'ai hâte de voir l'évolution du milieu, de regarder si les cartes que nous avons élaboré sur DSC07079QGIS correspondent à la réalité du terrain un fois les feuilles tombées et surtout, voir sortir les champignons d'automne. En traditionnel mot de la fin, je ne peux m'empêcher de vous inviter à venir découvrir le Trièves et la multitude activités que l'on peut y pratiquer. Nuits à la belle étoile, baignades sauvages, randonnées botaniques, affûts nocturnes ... c'est l'endroit idéal pour renouer avec la nature. Je tiens aussi à remercier Héléna, Christian, Cathy, Maxime, Morgane, Josselyn, Geniévre, Olivier, Sébastien, Antonin et tout ceux qui m'ont accompagné pendant ce fabuleux séjour.

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21 février 2017

Sortie en forêt 68.

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Fin décembre, déjà. Nous voilà engagé dans la forêt du Col de Mille Martyrs, dans le parc naturel régional de la Chartreuse. Une épaisse brume remplace la neige qui, depuis plusieurs années maintenant, ne tombe que rarement pour Noël et s'invite plus volontier en janvier et en février. C'est l'occasion de s'exercer à la détermination des arbres à travers leurs parties végétatives et en particulier leurs bourgeons.

 

Le bouleau verruqueux (Betula pendula).

C'est un arbre qui peut atteindre de belles dimensions, pas moins d e 25 mètres ! C'est une espèce pionnière qui a besoin de soleil et qui ne craint pas les sols alcalins. On lui prête divers surnom comme celui de boulard. Il est recherché au printemps pour sa sève qui aurait des vertus régénératrices et purgatoires.

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Derniers champignons de la saison.

Surprise, au détour d'un chemin de terre creusé par les engins forêtiers, nous tombons sur une poignées de pieds de moutons (Hydnum repandum) de nature plutôt grêles. Cela sera bien suffisant pour agrémenter la poêlée de la soirée. Dans la forêt, nous avons pu également observer quelques tramètes et polypores.  

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Chez les pics (Picus sp.).

 Dans cette forêt de Chartreuse on rencontre 3 grands pics : le pic vert (Picus veridis), le pic noir (Dryocopus martius) et le pic épeiche (Dendrocopos major). Leurs gîtes reconnaissables entre tous permet d'attester de leur présence. Ici, une chandelle de sapin (tronc mort dressé droit) semble avoir abrité une couvée.

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Le peuplement forestier.

Le peuplement forestier est un terme qui désigne les espèces d'arbres qui composent une forêt. Il est utilisé en agrosylvestrerie pour déterminer la valeur économique d'un boisement. Il est aussi déterminé en génie écologique pour connaître la valeur environnementale d'un espace boisé et sa capacité d'acceuil d'espèces animales et végétales rares, menacées ou présentant un grand intérêt. Ici il s'agît d'une hêtraie-sapinière.

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Le mot de la fin.

 Il est déjà l'heure de rentrer, le bout de nos doigts sont rougis par le froids et comme on dit par chez nous, la goutte nous pend au nez. Je suis un peu déçue de ne pas avoir vu la neige au col, néanmoins j'ai pu le découvrir dans son manteau de brouillard, chose à la quelle je n'avais pas assisté depuis très longtemps.

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12 février 2017

Sortie en montagne 15.

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 Au début de l'hiver nous avons eu la chance de partir tout un après midi visiter un bout du Jura en passant par la Savoie. Ce jour là le froid était plutôt mordant et une large mer de nuage couvrait une partie des collines alentours. Et pourtant, la journée fût radieuse. Les forêts de conifères contrastaient étonnement bien avec les quelques boulots blancs perdu dans le boisement. Depuis, une épaisse couche de neige a recouvert les arbres.

 

Boisement et végétation des couloirs de coupe.

Les coupes en montagne laissent parfois de vilaines traces dans la forêt. Le sol à nu s'érrode facilement et il n'est pas rare d'y observer des glissements de terrain importants. Depuis quelques années, les zones défrichées sont replantées avec de jeunes arbres ou ensemencées avec  des graminées (Poacées) qui ont la capacité de retenir la terre. Certaines espèces peuvent retenir entre 0,5 et 1,5 m³ avec leur système racinaire.

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Les molènes (Verbascum).

Il existe une multitude d'espèces de molènes qui ont tous la capacité de se développer très vite. On les appel souvent bouillon blanc, ce qui est un tort car seul Verbascum thapsus peut prétendre à ce titre. Les molènes formes des fleurs colorées sur de grandes hampes florales. Ils peuvent produire plusieurs milliers de graines.

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L'héllébore fétide (Helleborus foetidus).

Elle porte également le nom de mords-cheval car on l'utilisait autrefois sur les animaux qui, ayant trop consommés d'herbe à la sortie de l'hiver, se retrouvaient avec des poches de gaz dans l'estomac ce qui peut leur être mortel. On attachait alors un bout de la plante à une ficelle puis on la faisait ingurgiter à la bête. Cette entreprise avait pour but de le faire vomir et ainsi libérer les gaz. Puis on tirait la corde pour éviter l'intoxication.

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Le chevreuil (Capreolus capreolus).

Bonne surprise ! En week-end dans la maison familiale, nous avons pu voir depuis mon ancienne chambre de petite fille quatre chevreuils brouter tranquillement dans la brume. Nous avons toujours beaucoup de chance de voir au cour de l'hiver et de l'été plusieurs de ces cervidés s'aventurer dans le jardin. 

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Le pic épeiche (Dendrocopos major).

Toujours dans le jardin de famille, nous avons pu aussi observer ce pic épeiche affairé à chercher des larves dans les fruitiers vieillissants de l'ancien verger et dans les piquets fatigués de la clôture du voisin. La présence d'un carré rouge à la base du crâne indique qu'il s'agît du mal, la femelle ayant une calotte toute noire.

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La Cascade du Grenand.

En passant par la Savoie nous faisons un petit détour par la Cascade du Grenand, sur la commune de La Bridoire. Ce torrent fait un lacé de 6 kilomètres de long avant de se jeter dans le Guier. C'est un cour d'eau que j'ai eu la chance, il y a quelques années, de découvrir à travers le canyonisme et ses nombreuses chutes d'eau.

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Le plafond nuageux.

 En général en montagne on définit comme plafond un couche épaisse de nuage qui couvre entièrement le ciel et qui donne l'impression d'être extrêmement basse. Une fois que l'on s'éléve un peu, en montant par les petites routes du Jura par exemple, on peut l'observer de par le dessus et voir jusqu'où elle s'étend.

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Le mot de la fin.

 La neige n'est pas encore là mais l'atmosphère est hivernale. Le brouillard et le froid matinal, additionnés à quelques gelées, donnent un charme tout particulier aux montagnes et aux grands pins pectinés qui dégivrent dès qu'un rayon de soleil fait son apparition. Nous ne reviendrons pas de si tôt dans le Jura, les examens approchants, néanmoins nous aurons l'occasion de passer encore quelques jours du côté de la Chartreuse.

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8 février 2017

Sortie en forêt 67.

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Depuis le début des cours il me reste que peu de temps pour parcourir les forêts de Chartreuse.  Nous voilà donc pour un week-end dans les bois du col des Mille Martyrs parmi les hêtres et les sapins, à la recherche des dernières girolles de l'année. Il fait chaud pour la saison et l'été semble s'éterniser. Néanmoins les feuilles jaunissantes sont là pour nous rappeler que nous sommes bien en octobre et que le gel sera bientôt là.

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Dans les bois, les amanites tue-mouches (Amanita muscaria) sont à la fête. Quelques cèpes et pieds de moutons pointent ici et là le bout de leur nez mais la saison des champignons est sur la fin et déjà certaines cimes de la Chartreuse sont blanches. Ce n'est pas grave, nous profitons avec plaisirs de couleurs de l'automne.

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29 janvier 2017

Trois jours en Chartreuse.

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Belle surprise ! Notre voyage de classe pour notre intégration au BTS GPN de Vienne à lieu en Chartreuse. Me voilà donc de retour dans mon fief. Au programme trois sites remarquables que j'ai eu l'occasion de présenter à plusieurs reprises sur la Renarde des Alpes : le Cirque de Saint Même, le Charman Som et l'Herretang.

 

Le cirque de Saint Même.

 

Ses cascades et ses torrents.

C'est là que le Guier vif prend sa source. Ce torrent de montagne voit sa source sortir des profondeurs de la terre, après que celle-ci ait creusé à travers le massif calcaire un ensemble de cavernes et de grottes. Le cour d'eau marque la frontière historique entre ce qui était autrefois le duché de Savoie, alors indépendant, et celui du Dauphiné, propriété du Royaume de France. La Savoie fût annexée définitivement en 1860.

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La flore alpine.

Elle se caractérise par les différentes stratégies qu'elle emploie pour faire face aux conditions extrêmes aux quelles elle doit faire face tel le gel, des températures élevées, une absence d'eau ou au contraire, une trop grande abondance de pluie. Cela explique en partie la floraison tardive dans les alpages. 

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La primevère oreille d'ours (Primula auricula).

C'est une espèce rustique de montagne qui se reconnaît facilement à ses grandes feuilles lisses et épaisses aux bords dentés. Elle aime les sols riches en humus, frais, très bien drainés et à tendance calcaire. C'est au 16e siècle que la plante est acclimatée pour les jardins des plaines en particulier en Angleterre.

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Le camping de l'Ourson.

Nous voilà à Entremont le Vieux, non pas pour voir les orchidées que j'aime tant mais pour passer trois nuits dans ce charmant camping qui se trouve juste à côté de la coopérative laitière où l'on peut acheter les meilleurs fromages de Chartreuse. C'est là aussi que l'on peut visiter le musée de l'ours, dédié aux nombreux ossements fossilisés d'ours des cavernes (Ursus spelaeus), trouvés dans les cavernes de Chartreuses.

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Le Charman Som.

 

Le chamois (Rupicapra rupicapra).

C'est un habille grimpeur que l'on rencontre dans tous les massifs montagneux et forestiers de l'Est du pays mais également dans le Massif Central. Il ne faut pas le confondre avec l'isard (Rupicapra pyrenaica), son proche cousin qui vit dans des milieux similaires mais uniquement dans les Pyrénées. Le chamois de Chartreuse (le chamois de Chartreuse (Rupicapra rupicapra cartusiana) est sous-espèce qui n'est plus reconnue.

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Ainsi, son habitat ce compose de falaises, de pelouses et de forêts alpines ainsi que de zones herbeuses où les poacées et les lichens-mousses sont abondants. À l'origine le chamois n'est pas une espèce de montagne, on le trouvait alors un peu partout en plaine. C'est principalement la chasse et le perte de son habitat qui l'ont poussé peu à peu à prendre de l'alitutde et à trouver refuge dans les zones peu peuplées.

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Le mouflon de Corse (Ovis aries musimon).

 À l'origine c'est une espèce endémique de l'île du même nom ainsi que de la Sardaigne. Elle a été introduite en Chartreuse il y a une quarantaine d'années pour les besoins de la chasse. La population actuelle compte environs 80 animaux. Le mouflon corse est connue pour sa grande adaptation, souvent au détriment des espèces indigènes et endémiques des îles et massifs où il est implanté comme par exemple à Hawaï.

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La carline acaule (Carlina acaulis).

 On distingue chez cette espèce deux sous-espèce, l'une qui aime les pelouses basophiles (sols calcaires secs et souvent superficiels) médioeuropéennes (au climat du centre de l'Europe), Carlina acaulis subs.p acaulis et, l'autre qui apprécie les pelouses basophiles subalpines et alpines (à plus de 1 700 mètres d'altitude), Carlina acaulis subsp. caulescens. Il se pourrait que sur ces photos il s'agisse de celle-ci.

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La carline a été longtemps été utilisée par les alpins comme un indicateur de temps. Dès que l'air se fait humide ou que les premières gouttes de pluie se mettent à tomber, la fleur se referme presque instantanément pour protéger ses étamines et son précieux pollen. Notre guide Sébastien a pu nous en faire la démonstration avec une bouteille d'eau. Aujourd'hui elle n'est plus ramassée dans les alpages car elle est complétement protégée.

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L'euphraise de Rostkov (Euphrasia officinalis subsp. pratensis).

 Elle a pendant longtemps eu la réputation de soigner les infections. Elle passait également pour une plante magique, associée à la magie blanche. Il était de coutume de l'infuser puis d'en imbiber un linge. Placer ce dernier sur les yeux permettait disait-on d'être claire voyant et sur les oreilles, de pratiquer la claire audience.

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EN COUR D'IDENTIFICATION.

 

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Les osieaux de Chartreuse.

Pendant notre séjour nous avons pu voir de nombreuses espèces d'oiseaux, en particulier un très bel aigle royale (Aquila chrysaetos) quand nous approchions du sommet. Parmi les espèces courantes on peut citer la buse variable (Buteo buteo) à gauche et lev chocard à bec jaune (Pyrrhocorax graculus).

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La marmotte des Alpes (Marmota marmota).

 Ce gros rongeurs de nos montagnes a pendant un temps disparu des Pyrénées. Depuis il y a été réintroduit avec succès. La marmotte est un animal herbivore appréciant les jeunes pousses et les graines. Néanmoins il lui arrive de se nourrie d'invertébrés. C'est l'une des proies favorite de l'aigle royale, en raison de son poid et de sa teneur en graisse. Il faut savoir qu'avant d'entrer en hibernation une marmotte pèse en général 5 kg.

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Topo sur la journée.

De cette sortie au Charman Som, vous pouvez retrouver ce petit topo guide. En redescendant sur le Col de Porte, on peut avoir une vue dégagée sur le Granier. Encore prit par les effets de l'é"rosion, celui-ci connait à nouveau de grands éboulement. Ce n'est pas cette année que nous irons découvrir sa cime.

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La tourbière de l'Herretang.

 Je commence à bien la connaître et vous la voyez souvent passer dans la rubrique "marais" ainsi que dans celle "sorties communes" du blog. Néanmoins c'est toujours un plaisir de la parcourir et de profiter des paysages qu'elle offre. De plus, la sortie prend tout de suite une autre tournure quand on est accompagné de professeurs et d'un guide passionnés d'odonates et de micro faune. De belles découvertes en perspective.

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Les tipules (Tipula).

De la famille des moustiques, il n'en a pas les désagréments. Bien souvent ils se nourrissent de débris végétaux, certains sont même de terribles prédateurs ou alors, de paisibles pollinisateurs. On distingues les sexes à la forme de l'abdomen : plutôt carré chez les mâles, plutôt allongé voire pointu pour les femelles.

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Les amphibiens en animation.

Toutes les espèces d'amphibiens sont protégées en France et il est théoriquement interdit de les déranger ou de les manipuler. Cependant, dans le cadre de certaines pratiques et avec autorisation, il est possible de les capturer pour les observer avant de les relâcher. Il faut toujours les manipuler avec précaution. 

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Le polypore soufré (Laetiporus sulphureus).

Ce champignon parasite des arbres blessés est comestible quand il est jeune et il est recherché en Amérique du nord où il est nommé poulet des bois. Néanmoins certains le tolére mal et il pourrait présenter une faible toxicité quand il pousse sur le tronc des résineux. En vieillissant il devient rapidement coriace.  

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Les fleurs de fin d'été.

 En voilà deux qui annoncent la fin des beaux jours ou, comme cette année là, le début de l'été indien. La balsamine de l'Hymalaya (Impatiens glandulifera) et le colchique d'Automne (Colchicum autumnale) sont deux e spèces colorées que l'on peut rencontre dans les près, les champs et les talus humides.

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Le mot de la fin.

 Voilà un joli début de sortie pour découvrir ces camarades de classe. Depuis, nous formons
un groupe soudé et je pense que l'entente qui y est excellente est assez rare pour y être soulignée.
Bref, j'ai trouvé la formation qu'il me fallait.

17 août 2016

Sortie en montagne 14.

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 Petite virée en montagne au Cirque de Saint Même. Nous sommes partis à la recherche de la source du Guiers Vif, une rivière rapide d'eau fraîche qui sépare en partie la Savoie et l'Isère. Nous avons eu la chance de nous y rendre l'an dernier un peu plus tard dans la saison (juste ici). Nous avons pu y découvrir de nouvelles espèces végétales en fleurs et quelques oiseaux colorés grâce au temps pluvieux et à le bruine qui nous entourait.

 

L'érine des Alpes (Erinus alpinus).

Elle porte aussi le joli nom de mandoline des Alpes. On ne l'a rencontre que dans les zones montagneuses de l'ouest et du centre de l'Europe, ce qui en fait une plane endémique. Elle forme de gros buissons gazonnants sur les sols et les roches calcaires. Ressemblant à une primevère, elle appartient cependant aux plantaginacées.

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La grasette des Alpes (Pinguicula alpina).

 C'est une plante carnivore des tourbières alpines (présente aussi dans les zones humides de montagne), dont les feuilles sont couvertes de "glue" et de sucs digestifs sur lesquelles les insectes viennent se piéger puis sont peu à peu digérés. Elle produit une grande fleur blanche unique. Assez rare, elle n'est pas protégée en France.

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La véronique à feuilles d'ortie (Veronica urticifolia).

On la trouve souvent sur les sols calcaires et ombragés, à tendance humide. Plante de montagne, elle pousse entre 1000 et 2000 mètres d'altittude et sa floraison s'étale de juin à août. Ses feuilles ressemblent quelques peu à celles de l'ortie d'où son nom mais n'en on pas les propriétés urticantes. Elle produit des fleurs hermaphrodites.

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L'orchis de Fuchs (Dactylorhiza fuchsii).

Cette orchidée sauvage fleurit très tôt dans l'été et souvent, à la fin du printemps quand les conditions lui permettent. On la reconnaît au labelle de la fleur qui est très trilobé chez cette espèce bien que la facilité qu'ont les orchidées à se croiser ne simplifie que rarement les identifications. Comme la plupart des orchidées et des plantes citées dans cet article, elle aime les sols calcaires. C'est une espèce dite eurosiberienne.

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À la recherche des orchidées de chartreuse.

Nous sommes partis avec un très bon couple d'amis (dont vous pouvez voir les superbes clichés ICI) à la recherche des orchidées de Chartreuse. Nous avons pu voir quelques beaux spécimens comme cette céphalanthère rouge (Cephalanthera rubra) à droite ou cet orcis à deux feuilles (Platanthera biofolia). À savoir, il existe plus du'une soixantaine d'orchidées dans le parc de Chartreuse sans compter les nombreux hybrides.

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La pyrole à feuilles rondes (Pyrola rotundifolia).

C'est une plante rare qui possède un fonctionnement proche de celui des orchidées, à savoir des mycorhizes (association symbiotique entre une plante et des champignons). C'est une plante médicinale qui est très utilisée en Chine malgré sa rareté et pour cause, elle possède des propriétésanti-biotiques importantes contre certains bacilles qui sont dangereux pour l'Homme. Elle est aussi utilisée pour bien d'autres troubles de l'organisme. 

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Les cascades du cirque de Saint Même.

 J'ai déjà eu l'an dernier l'occasion de vous parler un peu des cascades qui traversent le cirque de Saint Même et qui forment le Guiers vif, court d'eau impétueux qui sépare la Savoie et l'Isère et que les contrebandiers avaient plaisirs à traverser pour semer leurs poursuivants. De la grotte on peut en voir jaillir la source dont l'eau n'est qu'à quelques degrés celsius. Elle a parcouru plusieurs kilomètres sous terre avant de voir à nouveau le ciel.

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Le sentier des cascades.

Les quatre cascades majeurs du cirque se sont formées dans des roches urgiennes, c'est à dire une pierre sédimentaire du crétacé. Elles sont très présentes dans le parc et sont réputées pour leur solidité. On les employait dans la construction de maisons. C'est dans ces mêmes roches qu'il y a peu un fossile exceptionnel d'une nouvelle espèce de reptile marin de grande taille a été découvert dans le coeur de la Chartreuse.

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Le mot de la fin.

C'est un plaisir de retourner chaque année dans ce lieu somme toute assez impressionnant observer les oiseaux et découvrir de nouvelles espèces de plantes endémiques, rares et/ou typiques des Alpes et des forêts calcaires de nos montagnes. Pas de soleil en vu mais un épais brouillard proche de nos têtes que l'on nomme en montagne "plafond" et qui je trouve, porte plutôt bien son nom. Pour le prochaine article nous repartirons pour l'Herretang.

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29 juillet 2016

Sortie en Chartreuse avec l'école du pays Velannois.

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Retour en Chartreuse avec l'école de Velanne, 4 mois environs après notre première venue avec les enfants sous la neige et avec les raquettes aux pieds. Depuis la forêt a bien changé et aborde toute une gamme de verts. Pour cette sortie les guides nous ont mené sur la traces des grands mammifères des Alpes.

 

La thomise variable (Misumena vatia).

Cette araigné est une terrible chasseresse qui tend des embuscades à ses proies. Posée sur cette feuille de vératre blanc (Veratrum album) celle-ci prend un bain de soleil. Il s'agît d'une femelle, les mâles étant beaucoup plus petits (3 à 5 mm) et n'abordent jamais un céphalothorax (fusion du thorax et de la tête chez les arachnides) blanc mais plutôt brun. Il n'est pas rare de croiser ces derniers avec des pattes en moins suite à des combats.

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Au bord de la marre.

Rien de mieux qu'une marre grouillant de vie pour captiver les enfants. Bien sûr, c'est prendre le risque d'en voir quelques uns revenir avec les mains couvertes de boue et les bas de pantalons trempés. Rien de grave quand on voit le large sourire qu'ils abordent. Ce jour là nous avons eu le plaisir de découvrir les gerris, d'étranges punaises prédatrices marchants sur l'eau mais aussi une multitude de têtards et un couple de tritons alpestres (Ichthyosaura alpestris) dont la femelle était sur le point de pondre (la femelle colle les oeufs sur la végétation aquatique). Pas de panique, après quelques minutes d'observations ils ont pu retrouver leur milieu de vie.

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Sur la trace des grands prédateurs.

On rencontre beaucoup de gros animaux en Chartreuses. Parmi ceux-ci on peut compter le cerf elaphe (Cervus elaphus) dont on peut parfois voir les traces dans la boue après une bonne pluie. On rencontre aussi le chamois (Rupicapra rupicapra). Cet animal n'est pas uniquement inféodé aux montagnes, auparavent on le trouvait partout en France avant que la chasse intensive des siècles passés ne manque de le faire disparaître.

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La renoncule à feuilles d'aconit (Ranunculus aconitifolius).

C'est une plante de montagne robuste qui pousse entre 1000 et 2000 mètres et qui se rencontre dans les zones plutôt humides de la fin du printemps au début de l'été. On la nomme aussi parfois pied de corbeau bien que je ne lui trouve pas de ressemblance particulière avec les pattes de notre ami à plumes.

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La découverte chez les enfants.

Il n'y a pas mille façons de faire découvrir la nature aux enfants, il faut savoir se montrer captivant et surtout, didactique. Il n'y a qu'en ayant les mains dans la terre et le nez dans l'herbe que les petites têtes blondes peuvent se captiver pour tout ce qui touche à la faune et à la flore. Un masque dans une feuille de pétasite ou un atelier sur la découverte du pollen des sapins avec une loupe binoculaire font le plaisir des petits et des grands. 

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Le mot de la fin.

Il est très sympa de retourner sur un même lieu avec les enfants et voir comment celui-ci évolue au fil des saisons, c'est riche d'enseignement. Passer de la neige à la verdure et voir comment les arbres et les animaux ont changé leurs techniques de survie m'a donné une multitude d'idées pour mes prochaines sorties et m'a beaucoup inspiré dans mes recherches du moment. Si l'occasion se présente nous y retournerons à l'automne.

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28 mars 2016

Sortie dans les marais 5.

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 Le marais de l'Ainan fera, d'ici quelques mois ou quelques années, parti intégrante des marais du Val d'Ainan et ainsi, sera classé zone Natura 2000 (enfin, si tout ce passe bien). En attendant son changement de statut, on peut le parcourir avec plaisir en prenant garde à ne pas ramasser les belles fleurs qui poussent sur les rives des canaux et de l'Ainan qui le traversent et aussi, de ne pas déranger les nombreux oiseaux qui viennent y nicher.

 

La populage des marais (Caltha palustris).

C'est la seule populage que l'on trouve dans les zones humides en Amèrique du Nord et en Europe bien qu'il en existerait une sous-espèce en Irelande. Les deux autres espèces ne poussent qu'en Amérique du Nord et fleurissent blanches, contrairement à la notre qui est sur le point de donner de belles fleurs jaunes et cela, jusqu'à la fin août dans certains départements. Chez nous elle est très précoce et fleurit fin mars - début avril. 

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La nivéole de printemps  (Leucojum vernum).

Chez nous en Isère elle est protégée ainsi que dans quatre régions françaises. Elle est parfois confondue avec le perce-neige (Galanthus nivalis). Chez ses deux plantes, il est courant de rencontrer leurs noms accordés aussi bien au féminin qu'au masculin. Elle est parfois cultivée dans les jardins comme plante ornementale.

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Elle se démarque par ses 6 tépales blancs fusionnés se terminant par une tâche verte et sa longue tige.

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Bien que protégée que dans quelques régions, elle est soumise à la réglementation dans toute la France.

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La grande berce (Heracleum sphondylium).

Elle n'est pas au meilleure de sa santé à cette période de l'année mais elle peut atteindre deux mètres de haut à la belle saison et donner de grosses inflorescences blanches et parfumées. Elle aime les zones abandonnées et humide et elle pousse le plus souvent à la mi-ombre. Ses graines riches en vitamines C comme la plante (surtout au début du printemps) une fois pressées ou écrasées dégages une odeur de mandarine.

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La Dorine à feuilles opposées (Chrysosplenium oppositifolium).

 Elle pousse sur une grande partie du territoire français dans les bords de rivières, les cascades et les sous bois très humides et frais, de préférence en "semi-montagne" et en montagnes. Ses toutes petites fleurs jaunes sont entourées de feuilles dont la couleur varie du vert très clair au vert sapin ce qui fait ressortir son coeur. 

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On peut la confondre avec une espèce proche, la Dorine à feuilles alternes (Chrysosplenium alternifolium).

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La pézize coccinée (Sarcoscypha coccinea).

Ce joli petit champignon se fait de plus en plus rare et a tendance à pousser dans les zones peut fréquentées par les hommes. Bien qu'il pousse parfois à la fin de l'automne, on le rencontre chez nous aux alentours de février jusqu'à la fin de la pousse des morilles (miam !). Le voir sortir est signe que la période des champignons de printemps débute. Il est comestible mais n'a pas de saveur, mieux vaut le laisser s'épanouir dans la forêt.

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On peut parfois la confondre avec la pézize d'Autriche (Sarcoscypha austriaca) qui est plus velue.

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La cardère sauvage (Dipsacus fullinum).

On la nome aussi "Cabaret des oiseaux" en raison des nombreux volatiles qui viennent sur les inflorescences fanées manger les graines. Elle porte également celui de "Bain de Vénus" en raison de l'utilisation qui était faite de l'eau qui se trouve entre les feuilles disposées sur la tige et qui servaient d'e produit  de beauté aux femmes romaines et grecs. Cette eau serait utilisée par la plante comme piège à insectes pour se fournir en phosphore.

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Le potamot à feuilles perfoliées (Potamogeton perfoliatus). 

 C'est une plante aquatique assez courante qui produit un tout petit épi à la surface ou en dehors de l'eau vive. C'est dans les lacs et rivières des régions calcaires et au sol pierreux qu'elle s'épanouie le mieux. Il faudra attendre juin pour voir les petites et discrètes fleurs vertes s'ouvrir et cela, jsuqu'à la fin septembre. 

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On compte un grand nombre de potamots en France et en Europe. Ils servent d'indicateur de pollution.

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L'hellébore fétide (Helleborus foetidus).

 Comme je le dis à chaque fois que je présente cette plante dans un article, c'est celle que je préférée. Nommée "Rose de serpent" ou encore, "Patte de griffon", c'est une belle mais toxique renonculacée qui autrefois était utilisée pour  le soin de la folie et d'autres troubles psychologiques, ce qui provoquait souvent le décès des patients. Elle était utilisée en dernier recours dans les soins vétérinaires du gros bétail comme purgatif et vomitif.

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On reconnaît l'hellébore fétide à la marge rouge pourpre qui se dessine sur les pétales verts clairs.

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Les animaux du marais.

On rencontre de grands mammifères comme des chevreuils ou des sangliers mais aussi de bien plus petits comme les souris et les musaraignes. Cette musaraigne couronnée (Sorex coronatus) a été attaqué par un oiseau de proie. C'est l'espèce de musaraigne la plus commune dans notre pays mais ne se trouve pas en Méditerranée.

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Nos pas lourds ont fait fuir l'oiseau qui s'apprétait à se nourrir de cette pauvre et malchanceuse musaraigne.

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La rivière de l'Ainan.

 L'Ainan est un cours d'eau de 16 km qui prend sa source dans ce que l'on nommait le marais de Chirens et qui aujourd'hui fait parti des marais du Val d'Ainan. Deux ruisseau sur ma commune, le ruisseau de la Cascade et le ruisseau des Gorges, l'alimentent. Nous partirons les explorer très bientôt, au début du printemps.

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On ne sait pas très bien si les canaux de la régions sont naturels ou s'ils datent de Napoléon Ier.

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Les eaux vives succèdent aux eaux lentes de ce petit cours d'eau qui peut parfois se montrer violent.

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Il n'est pas encore très bien connu et un recensement de certaines espèces s'y trouvent est en cour.

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Les arbres aimants l'eau.

Les saules (Salix) et les aulnes (Alnus) figurent parmi les principaux arbres aimant coloniser les zones marécageux de l'Isère. Ils sont en général des bois de piètre qualité pour les meubles mais sont utilisés comme bois de fondation car de nombreuses espèces s'avèrent être imputrescibles quand elles sont immergées.

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Les bourgeons laisseront bientôt apparaître des chatons gorgés de pollen et de jeunes feuilles tendres.

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Le mot de la fin.

Le marais en cette saison, c'est dire la fin de l'hiver, est un peu triste. Bien que les oiseaux soient bien visibles, il y a peu de plantes à observer et encore moins de fleurs à voir, hormis quelques nivéoles, perce-neiges et autres narcisses. Néanmoins avec l'arrivée prochaine du printemps et le retour du soleil et la hausse des températures, il se pourrait bien que l'on ait quelques belles surprises. Et comme toujours, la vidéo du lieu ICI.

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17 mars 2016

Les voyages arctiques.

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Actuellement à la Maison des Parcs de la Montagne de Chambéry, on peut assister à une super exposition sur les voyages arctiques. De nombreuses activités sont proposées aux enfants et un film interactif est diffusé toute les heures. Le top ? c'est gratuit et accessible sur une large plage horaire, même le dimanche.

 

Les précurseurs et les grands explorateurs.

La conquête de l'Antarctique et de l'Artique a été jalonnée de grandes explorations polaires. Pour le pôle Nord, le premier homme à l'atteindre est Robert Peary malgré quelques incertitudes sur son exploit. Pour le pôle Sud, le premier explorateur est Ernest Shackleton et le premier à l'atteindre est Robert Falcon Scott. 

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Les animaux du grand froid.

On rencontre peu d'animaux de grande taille dans cette région du monde. La quasi totalité d'entre eux sont des mammifères carnivores et se nourrissent de poissons et/où d'autres mammifères. Parmi ceux-ci ont peu citer l'ours blanc (Ursus maritimus), l'orque (Orcinus orca), le narval (Monodon monoceros), le morse (Odobenus rosmarus), l'éléphant de mer du Sud (Mirounga leonina) et le léopard des mers (Hydrurga leptonyx).

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Les créatures du fond des mers froides.

Elles peuvent sembler effrayantes mais en réalité elles ne mesurent pas plus que quelques millimètres voire quelques centimètres. Elles sont la base du cycle de la vie dans ces régions aux conditions rudes. La plus connue de ces espèces est le krill, de petites crevettes qui vivent en grands bancs et dont certains poissons et baleines se nourrissent. Les poissons sont dévorés par de plus gros poissons et ainsi de suite.

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Les activités proposées.

Tout comme pour l'exposition permanente, l'exposition temporaire sur les explorations polaires se veut didactique. Il est ainsi possible de conduire la barre d'un navire scientifique, de jouer au détective, de découvrir la chambre d'un explorateur faite pour s'abriter de la neige, de faire un jeu de l'oie géant et de ramener chez soit une version réduite de son grand manchot (Aptenodytes forsteri) dont on aura pu écouter au par-avant les cris d'amours.

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Le mot de la fin.

Bref, j'espère que vous aurez l'occasion d'aller profiter de cette très belle installation mais aussi du reste de la galerie qui vaut le détour et pour cause; il y a bien des choses à faire comme répondre à un quizz dans une cabine de téléphérique, partir à la découverte de la flore et de la faune, analyser la neige ou provoquer des tempêtes et des chutes d'eaux diluviennes sur les vallées de la Chartreuse et des Pays de Savoie. . 

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