Sortie en montagne 16.

Évasion dans la Loire et plus particulièrement dans le massif du Pilat, pour une ascension forestière vers les sommets. Loin du brouhaha de la ville, la fraîcheur des arbres et l'envie de se faire une bonne fricassée de champignons nous ont poussé à nous perdre en auto parmi les forêts sombres de conifères. Le dépaysement est complet, loin des arrêtes rocheuses de la Méditerranée et des verts sommets de la Chartreuse que nous aimons tant. Les étroits chemins caillouteux nous mènent vers de sombres fourrés.

Les genêts ne sont plus en fleurs depuis un moment mais forment de jolis bosquets verdoyant le long du chemin.

Après nous être engagés sur les chemins forestiers dans notre petite auto, nous voilà partis vers l'ascension du sommet, sans savoir vraiment où nous nous trouvions. Sans pour autant nous perdre, nous aimons prendre plaisir à partir à l'aventure en laissant libre court à notre imagination et à nos pieds quand nous sommes en forêt.

           

Surprise, pendant notre marche nous tombons sur une très belle poussée de girolles (Cantharellus cibarius). Entre les pierres du chemin, elles se frayent un chemin jusqu'à notre panier, laissant ainsi voir la force dont les champignons peuvent faire preuve, certaines poussant ou ayant déplacées d'imposants blocs de roches.

Après une bonne toilette pour les débarasser de leur terre, elles finiront en omelette avec quelques oignons.

           

En montagne, c'est encore la saison des petits fruits. Baies d'églantier (Rosa sp.), de busserole (Arctostaphylos uva-ursi) et de framboisiers sauvages (Rubus ideas) régalent nos yeux et parfois nos estomacs. Quelques fleurs comme celle de la grande berce (Heracleum sphondylium) viennent compléter le tableau.

Le lieu est très riche en naturalité, c'est à dire qu'il possède un caractère sauvage de par les éléments qui le compose. Fourrés denses de ronces, éboulements de pierres, terriers, bois mort et troncs sur pied (que l'on nomme chandelles) font partis du décor. C'est un lieu privilégié pour écouter et voir la faune mais aussi, pour se sentir immergé dans cet espace remarquable. Si le mal de la civilisation prend le promeneur, il lui est possible de voir au loin les grandes villes et usines de la Loire. Ici les pics se sont donnés à coeur joie.

   

Quelques bolets ligériens (de la la Loire).

Arrivés sur le sommet, nous pouvons voir que la forêt laisse place à une végétation beaucoup plus rase qui fait le bonheur des moutons et des callunes. Le vent souffle sans discontinuer et le ciel est gris-bleuté ce qui est bienvenu car bien que l'air soit frais, nous suons à grosses gouttes après avoir affronté des montés escarpées.

           

Quelques arbres se maintiennent sur le col. Vieux, petits et parfois tortueux, leur condition reflètent la force des éléments qui parcours ce milieu et face aux quels les plantes doivent faire face. Cela donne des groupement et des biotopes très particuliers que l'on ne peut rencontrer qu'après avoir usé de ses mollets.

Comments

[Renarde alpine]

Je viens de voir que vos gîtes étaient sur Merlas, je suis à l'origine de Saint Geoire en Valdaine :)

[Renarde alpine]

Merci beaucoup, je découvre le votre avec intérêt :)

Je ne savais pas du tout que les taux sont aussi élevés dans le Pilat ! Ils sont similaires à ceux que l'on trouve au col de la Croix Haute, décidément, je ne compte plus le nombre de générations qui dans de nombreux patelins et agglomérations vont devoir se passer de chasse au champignons sur leurs localités. Merci encore pour l'information :)

[Michel Angenard]

Très bon blog !!!

Sachez que je l'ai même mis dans les liens de mon site internet, .

Mais attention avec les champignons ramassés dans le Pila car, après la dernière analyse par la CRIIRAD sur Rhone Alpes en 2015, il fut relevé sur des bolets bais et des chanterelles en tubes, pas mois de 3000 becquerels par kilo au Bessa et cela, rien que concernant le césium 137. Comparer à Saint-Gervais-les-bains qui était de 4,4 Bq par Kg.