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La Renarde des Alpes
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La Renarde des Alpes
  • Grande amoureuse de la nature, j’ai pu me rendre compte du besoin urgent de nature dans notre société. Fort de ce constat, je me consacre à mon échelle à faire découvrir les beautés de notre monde.
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28 avril 2014

Sortie en forêt 44.

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Pas de morilles rencontrées à l'ocasion de cette sortie mais au combien de belles surprises, ne serait-ce les quelques rayons de soleil alors que la journée débutait sous un ciel gris et nuageux à moins que ce ne soit la luxuriance de la végétation naissante.

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 La fougère aigle ou grande fougère (Pteridium aquilinum) déploie ses crosses. Cosmopolite, on la rencontre un peu partout en France et aux quatre coins du globe, dans les zones humides jusqu'à 2000 mètres d'altitude. Utilisée depuis de temps immémoriaux en médecine et cuisine populaire, sa toxicité avérée a stoppé tout utilisation de celle-ci.

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Le charançon du lierre (Liophloeus tessulatus), est un des rares coléoptères européens incapable de voler. En vieillissant certains adultes deviennent intégralement noirs et comme chez les mantes religieuses,en pénurie de mâles, les femelles peuvent s'auto-féconder. On appel se procédé la parthénogenèse.

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La scolopendre (Asplenium scolopendrium var. scolopendrium), est une fougère répendue en Europe. Nommée "langue de cerf" ou "herbe à rate", elle était concidérée sous l'antiquité comme un puissant remède contre les maladies du foie et dela rate. Expectorante, astringente et émolliente,elel rentre aujourd'hui dans la composition de sirops contre la toux.

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La mousse pousse-t-elle au nord des arbres? " La mousse pousse sur l’endroit le plus humide et le plus abrité du Soleil. C’est pourquoi en France, on trouve souvent la mousse sur le nord des troncs d’arbres, mais cela peut varier d’un site à l’autre, selon les conditions d’humidité, de vent et d’ensoleillement. Dans les lieux très humides, la mousse pousse tout autour des troncs d’arbres. Dans l’hémisphère sud, en Australie par exemple, le Soleil passe du nord-est au nord-ouest. La mousse est donc généralement située sur le côté exposé au sud, qui est souvent le côté le plus humide." (Source)

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 La raiponse en épi est une jolie fleur comestible que l'on peut croquer avec délice dans les salades. Adèpte des terrains tempérés et calcaire, cette année elle est en avance. En effet, on est bien plus habitué à la voir débarqué en mai dans les sous-bois. Sa racine serait également comestible.

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 " La forêt dominale de Grande Chartreuse est la plus grande forêt publique de Rhône-Alpes. Elle appartient à l'Etat depuislaRévolution française et la confiscation des biens du clergé. Elles est située dans le massif de la Chartreuse. Elle faisait partie auparavant des possessions de l'ordre des chartreux." (Source)

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Voilà une belle dont il faut se méfier ! La grande cigüe a commencé à fleurir. Toxique, elle servit de poison aux athéniens pour les condamnés à mort. Associé à la magie du noire au moyen âge, on la retrouve dans Macbeth à l'acte III dans la préparation de philtres par les trois sorcières. C'est par cette plante que socrate perd la vie.

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 Non comestibles, les tramètes versicolor sont des champignons colorés qui peuvent atteindre 10 centimètres de diamètre. Depuis 2011 elles sont considérées comme un remède miracle pour soigner le cancer de la prostate. Les premières séries de tests menés par l'université du Queensland seraient concluants.

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 Les chevreuils (Capreolus capreolus) s'épanouissent dans les prairies où foisonnes les fleurs sauvages après avoir passé l'hiver à grignoter les écorces et les jeunes branches des arbres. Aux aguets, ils déguerpissent au moindre signe de danger. 

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 La caloptéryx vierge (Calopteryx virgo). Il s'agit ici de ce que l'on nomme un immature, à savoir un jeune adulte qui est sortie de l'eau depuis peu. On le reconnaît à ses ailes marrons claires vierges. Plus généralement, l'espèce aime fréquenter les courts d'eau boisés.

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 Voici une orchidée fort abondante en cette période et dont je prends souvent plaisir, en allant au court du printemps en promenade, à photographier l'impressionnante station qui a élue domicile dans un champs à vache, sur un talus, à quelques pas d'un torrent de montagne.

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 Il s'agit de l'orchis mâle (orchis mascula), réputée pour ses fleurs satant l'urine de chat... jusqu'ici rien de très glamour. On la reconnaît à ses fleurs où se dessine un losange blanc en son centre plus ou moins tâcheté. Les feuilles sont généralement tâchetées de brun et la ampe fleurale aborde une jolie couleur violacée.

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 Cette orchidée est commune à toute l'Europe sauf à la bordure méditerranéenne (hormis la Corse), ce qui ne l'empêche pas d'avoir le statu "LC" en France (préoccupation mineur), une protection à l'échelle européenne mais aussi locale (départementale et/ou régionale). 

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Drôle de plante que le colchique d'automne (Colchicum autumnale). Au delà de ses nombreux surnoms (chenard, mort chien, vachette, tue-loup etc.), sa fleur à la particularité de sortir de terre seule à l'automne. Les fleurs et graines n'apparaissent que bien plus tard au printemps. C'est une plante toxique à hauteur de 10gr pour un adulte, mortelle pour 40gr. Prudence donc.

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 Sortir en forêt à la lisière des champs, c'est s'assurer d'avoir un public captif. Curieuses, les vaches sont nombreuses en valaine, l'élevage (que l'on nomme laitier à viande combiné) étant la première activitée agricole du secteur. 

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Les belles de mai sont de sorties.

1 et 2: L'aubépine (Crataegus)  est un arbuste aux milles vertus. Ses fruits se nomme les cenelles et sont avec les fleurs sudorifiques à la différence des feuilles qui elles sont cardiotonique. On la consomme en infusion. Dans l'antiquité, elle représentait l'innocence et la pureté.

3 et 4:  L'ancolie commune (Aquilegia vulgaris) est une plante aussi belle que dangereuse. Bleues, les fleurs peuvent parfois mais de manière rare être roses, violettes ou blanches. Nommée bonne-femme, on racontait que porter les graines de cette ancolie avait des vertus aphrodisiaques.

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 Il existe de très nombreuses espèces de véroniques en France, la plus connue étant la véronique de Perse (Veronica Persica). Ici il s'agit de la véronique à feuilles de serpolet (Veronica serpyllifolia L) qui fleurit de mars à octobre. On la rencontre dans les terrains vagues, les champs et les zones rurales.

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 Le petite pimprenelle (Sanguisorba minor) appartient à la famille des rosacées au même titre que les rosiers. En cuisine sauvage ses feuilles sont assez réputées pour leur goût de concombre et elles agrémentent aisément les salades de printemps.

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 Les dernières cardamines des prés (Cardamine pratensis) sont sur la fin de la floraison. Nommée également cresson des prés, cette plante sert en homéopathie à soutenir la thérapie classique du diabète et en médecine populaire, on la consommait crue ou cuite (encore aukourd'hui) pour lutter contre les tracas du quotidien car elle est riche en vitamine C.

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Dans les bois, on trouve de belles discrètes qui méritent d'être mises en lumière:

1 et 2: Les listères ovales ou doubles-feuilles (Listera ovata) n'ont pas encore fleurit mais leur feuilles atypiques permet de les reconnaître facilement. Ces orchidées fleurissent de mai à juillet dans toutes les régions d'Europe hormis à l'extrème Nord.  

3 et 4: Le sanicle d'Europe (Sanicula europaea) est une plante méconnue du sous-bois. Son nom vient du terme latin "sanare = guérir" car au Moyen Âge, comme en atteste les herbier d'époque, on pensait qu'elle était capable de soigner la plupart des maux.

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 Un champs de carotte sauvages ? de cerfeuils musqués ou penchés ? rien de cela, en réalité il s'agit d'une étendue e grandes ciguës boudées par les vaches ans le prés où elles se trouvent en raison de leur haute toxicité. 

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Pour (presque) terminer cet article (qui fût long à rédiger),  voici quelques fleurs classiques mais au combien printanières:

1 et 2: Dans la famille des renonculacées appelées communément "bouton-d'or", on rencontre plus de 27 espèces et sous-espèces de ces jolies fleurs jaunes. Je m'avance peut être un peu mais il me semble qu'ici c'est au renoncule âcre (Ranunculus acris) que nous avons à faire.

3 et 4: Les myosotis des champs (Myosotis arvensis) sont des plantes communes couvertes de poils mous et possédantsde petites fleurs bleues grisâtres. Ils poussent jusqu'à 2000 mètres d'altitude dans les lieux secs ouverts que sont les champs, les bords de mer et les dunes.

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L'Orobanche caryophyllacea, appelée également Orobanche à odeur de girofle en raison de son parfum. C'est une espèce protégée qui est rare voir absente dans le la moitié sud de la France sauf, il semblerait, sur le haut de la commune ce qui ravit bon nombre de promeneurs. 

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Au sommet d'un noyer, une buse variable (Bueto bueto) est occupée à faire sa toilette. C'est l'un des rapaces les plus communs en Europe centrale qui s'adapte à la tous les types de milieux et qui à chasse une grande variété de proies ce qui lui a permit de conquérir sans difficultés les continents que sont l'Eurasie et l'Afrique.

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C'est aussi le fin pour les arums tâchetés (arum maculatum) qui sont désormais tous fécondés.
Bref, une jolie expédition en vue.

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26 avril 2014

Une triste saison.

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C'était l'an dernier, aux alentours du 24-25 mars, les premières morilles de l'année 2013, logées dans la mousse quelque part au Pays Basque. Une belle année pour les chercheurs de champignons en Isère (d'où sont issues les photos qui illustrent cet article). En somme, des paniers garnis pour des panses bien pleines.

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Mais voilà, 2014 est d'un tout autre registre et cela, en raison de plusieurs facteurs. La météo et plus généralement les saisons n'ont pas été avec nous cette année. Un hiver doux voir très doux avec peu de chutes de neige rt de gelées, un printemps chaud et sec avec une pluie très attendue qui ne vient pas (ou de manière trop ponctuelle), des chaleurs qui montent à vous donner le vertige, une végétation détraquée et avancée... si dans certains coins les belles têtes blondes ou brunes étaient au rendez-vous, ici elles brillent par leur absence. Non pas qu'il n'y en ai pas, mais on est encore loin de l'an dernier et la saison semble déjà se terminer... à se demander si elle a vraiment commencé un jour. Passionnée et généralement chanceuse dans mes promenades solitaires (et parfois collectives), mon score s'élève pour le moment à une seule morille. Désolation.

 

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Je dois reconnaître que cette année je n'ai pas été très disponible pour parcourir les bois au début du printemps. Rajoutons à cela les quelques jours de mauvais temps, pour tout dire les seuls de la saison qui s'invitèrent de manière systématique à toutes mes sorties, les moments de grosse flemme, les petits tracas du quotidien et la boucle est bouclée. Mais pourtant, je ne peux me résigner à me dire que seuls les facteurs précités sont responsables de cette petite saison pour la discrète dame morille.
Je crois qu'il ne faut pas se leurrer, les bois sont courus. Il est vrai que le nombre de promeneurs et de ramasseurs a augmenté ces dernières années avec l'aménagement des chemins forestiers, la démocratisation des 4x4 et le "retour à la nature" d'une partie de la population. A mon sens ce ne peut être qu'une bonne chose et je ne vois pas grand danger ni mal dans cela.

 

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Non ce qui me chagrine c'est le pillage des sous-bois. J'avais déjà entendu parler de ces familles défavorisées de l'est payées une misère, logées dans des abris de fortune en lisière pour ratisser les forêts françaises des plus nobles champignons pour les grandes industries aggro-alimentaires espagnoles, je ne les pensais pas installées à l'année dans mes coins gardés secrets. Déjà l'an dernier 2,5 tonnes de champignons avaient été saisis dans le Nord de l'Isère.
Le sujet peut sembler au combien futile mais pour les passionnés, les mycologues amateurs, les promeneurs, les anciens ou les naturalistes (et pas seulement en herbe) c'est une triste constatation qui va de paire avec une bien vilaine saison à champignons, du moins pour ce début d'anné 2014 qui est déjà bien entamé.

 

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Bref, je garde espoir de faire une belle trouvaille en me consolant avec l'idée que cette année j'ai pu débusquer et goutter mes premiers hygrohpores de mars. Les cueillettes de Saint Goerges ont débutées il y a tout juste deux semaines en plaine... voilà de quoi reprendre le sourire et me faire oublier mon unique morille bien vilaine et desséchée ! Je jette désormais mon dévolu sur le côté Savoie qui pourrait me réserver quelques surprises.
Ainsi le tableau ne semble pas si sombre. Et puis le printemps est là et faute de champignons, il est grand temps de partir à la rencontre des belles des près et sous-bois: les orchidées. Orchis militaris, orchis pourpre, orchis mâle... les grands classiques de la botanique pointent le bout de leur nez.

 

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21 avril 2014

Recette de Pâques: omelette aux cèpes.

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Cela fait déjà un petit moment que je n'avais pas posté dans cette catégorie. La pluie aidant, me voilà de nouveau derrière les fourneaux avec plus ou moins de succès. Pâques oblige, on sort les oeufs. Objectif: omelettes aux cèpes made in chez nous, issu de la récolte de l'an dernier et que l'on aura prit soin de faire sécher. Voilà une recette facile et fort délicieuse. Avant tous propos, celle-ci n'émane pas de moi mais de ce site fort principale que vous pouvez retrouver ICI.

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Ingrédients:
- 8 oeufs
- 50 gr de cèpes secs
- une gousse d'ail
- 25 gr de beurre
- une cuillère à café de persil (sec)
- sel et poivre

Préparation:
Trempez les cèpes secs dans de l’eau tiède pendant 15 minutes. Égouttez puis plongez dans l’eau bouillante pendant 10 minutes. Rincez et Égouttez. Éplucher l’ail et le hacher fin. Équeuter le persil, le laver, puis le hacher. Dans une poêle sans matière grasse faire cuire les cèpes, jusqu’à ce qu’ils rendent toute leur eau. Puis faire fondre le beurre pour faire dorer les cèpes. Une fois dorés mettre l’ail haché pour le dorer. Quand l’ail et les cèpes sont dorés, versez dessus les œufs battus salés et poivrés ainsi que le persil. Remuez à la fourchette, cuire environ 5 minutes à feu moyen.Servir l’omelette bien chaude.

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Mon plus:

J'ai prit des cèpes comme j'aurais pu prendre des trompettes de la mort (qui s'éternisent sur l'étagère et qui, accompagnées de tomates sont délicieuses), des mousserons ou des girolles assaisonnées de ciboulette. Rajouter quelques oignons et feuilles d'épinards n'est pas de trop à mon goût.

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19 avril 2014

Le château de Longpra.

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St Geoire est une terre de châteaux. Au cour d'une longue promenade on peut en admirer en tout et pour tout 7 sans compter les différents édifices antérieur à cette époque prolixe qu'est a renaissance. Le plus connu de tous est celui de Longpra, longtemps affilié à la célèbre famille des Clermont-Tonerre (dont je parle dans cet article). 

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Voila du vert qui fait du bien ! L'allée du château est ornée d'une longue rangée de marronniers. Le lieu est fort humide (présence de nombreux ruisseaux) ce qui semble plaire à l'ail des ours qui y pousse en bon nombre. C'est une plante délicieuse dont les feuilles (que l'on cueille de préférence avant la floraison) se consomment dans les soupes, en pesto, frites et bien d'autre manières. Les boutons floraux sont excellents sautés à la poêle ou cru.

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Classé monument historique depuis 1997, Longpra est une ancienne maison forte datée du XIVe siècle (l'église du village quant à elle est datée du XIIe mais nous y reviendrons). Réaménagée en 1770, les douves de 338 mètres de long font fois de son existence plus ancienne. En réalité il s'agit d'une résidence d'agrément typiquement dauphinoise dont les douves et les hauts remparts évoquent un château.

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Dans les douves, la vie abonde: grenouilles vertes, crapauds communs, colverts, hérons, poissons divers et martin-pêcheurs... c'est un vrai spectacle! Bientôt les larges feuilles des nénuphars couvriront l'étendue d'eau.

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A ce titre, Longpra propose dans le cadre des "Nuits sauvages" un film amateur, "Les merveilels de l'ordinaire", d'une vingtaine de minutes accessible à tous les promeneurs qui le souhaitent sur les habitants du parc.

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On peut également retrouver le travail de l'excellent Gilles Lebley, naturaliste:

"22 tirages sur bâche extérieure (format 1,80 m x 1.20 m) - Images artistiques et inédites d’animaux en pleine nature

Chaque photo constitue une véritable rencontre naturaliste empreinte d’émotions et de vibrations des sens. « Nuits sauvages » est le reflet d’instants fugitifs offrant des images brèves et intenses, saisies dans un univers rempli de contrastes, de mystères et d’indices. Ainsi, le monde de la nuit, apaisant et magique, effrayant et primordial, peuplé d’esprits et des choses dont seules, parlent les légendes, surgit."

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La pierre à foudre est une pierre de culte sacrée que les anciens disposés là où la foudre avait tapé le sol. "Au 18éme siècle il y avait toujours une croyance chez de nombreuses personnes selon laquelle des pierres tombaient avec la foudre. Ces pierres, que de premiers auteurs avaient appelées ombriaebrontiae et cerauniae, étaient souvent considérées avoir des pouvoirs surnaturels. L'évêque Pontoppidan observa que les paysans norvégiens croyaient que ces pierres étaient particulièrement utiles aux femmes pendant le travail de l'accouchement, en ce qu'elles les aideraient à faire sortir l'enfant. La croyance concernant les pouvoirs surnaturels de ces pierres était si forte en Prussie que Helwing, le ministre d'Angerbourg, dû finalement recourir à l'usage du Bras Seculier pour s'en débarasser. En conséquence chaque savant l'un après l'autre eut toutes les peines à décrire à quel point l'idée que ces pierres étaient vraiment tombées avec la foudre était infondée." (Source.)

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Pour en savoir un peu plus sur le chateau, c'est par ICI, à savoir qu'il est possible de suivre l'actualité de Longpra sur sa page Facebook. Extrait:
Entre Dauphiné et Savoie, entre les contreforts de la Chartreuse et le lac de Paladru, le château de Longpra, écrin de verdure dans la vallée de l’Ainan, témoigne de sept cents ans d’histoire d’un terroir. Et depuis cinq siècles, il est le berceau d’une même famille.

1536 Une maison forte en dauphiné

L’aventure débute en 1536 quand Charles Pascal, notaire royal à Saint-Geoire-en-Valdaine et juriste des comptes de Clermont, acquiert ce qui n’est alors qu’une maison forte entourée de fossés et solidement défendue par une enceinte crénelée ainsi qu’en atteste déjà un acte de 1304. Relevant de la seigneurie de Montferrat, la maison forte appartenait au XVe siècle à Dame Aymare de Paladru, veuve d’Aymar de Clermont puis à l’épouse d’Antoine de Paladru, seigneur de Montferrat.

Avec cette acquisition, Charles Pascal ajoute à sa titulature de notaire à Saint-Geoire celle de seigneur de la maison forte de Longpra, Depuis cette date le domaine est resté dans la même famille.

1770 Le raffinement d'une maison des champs

Dès 1755 Pierre-Antoine Pascalis (marque d’une latinisation du patronyme) de Longpra, conseiller et futur président au Parlement de Grenoble décide de se réinstaller dans l’austère maison forte passablement délaissée depuis le début du XVIe siècle. Homme de culture et amateur d’art, il entreprend de la transformer en une demeure raffinée dans l’esprit néoclassique et le goût italien de la fin du XVIIIe siècle, conservant les fondations, les douves et le pont-levis. Les travaux dureront près de quarante années.

1844 Aux vents de l'histoire

En 1844 le dernier des Longpra, sans descendance, lègue le domaine et les terres à sa nièce et filleule, Eugénie Chosson du Colombier, qui épousera en 1834 le baron Anselme Pasquier de Franclieu, originaire d’Ile de France. Ils décideront de s’installer à Longpra en 1842.

Artiste-peintre, la nouvelle châtelaine de Longpra, considérée comme l’un des meilleurs peintres dauphinois du XIXe siècle, se plaît à représenter les membres de sa famille et nombre de ses toiles ont été conservées par ses descendants.

1985 Une transmission ininterrompue

Depuis 1536 les histoires des deux familles, celle des Pascal, puis Pascalis de Longpra et enfin celle des Pasquier de Franclieu convergent et se confondent pour écrire en commun la destinée du château de Longpra.

C’est dans un esprit de transmission et de continuité que se sont inscrites toutes les générations qui se sont succédé à Longpra, avec la volonté de faire de Longpra un témoignage authentique des siècles passés et de l’histoire de la région.

Aujourd’hui la Comtesse Albert de Franclieu s’attache à préserver et faire vivre cette demeure, ouverte au public en 1985, et dont l’atmosphère, celle d’une vraie maison de famille, contribue à son charme.

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La bâtisse est actuellement en travaux: elle s'offre une nouvelle toiture. En atendant, petite visite du village et de ses alentours (nous avons prit l'idée de venir le voir à pied).

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"Au XIIe Siècle débute la construction de l'église de Saint-Geoire, chef-d’œuvre aujourd'hui classé (et restauré dernièrement).

À partir de l'époque moderne, la région de Saint-Geoire se caractérise par une forte résistance à l'influence huguenote, qui se développe autour de Grenoble. Saint-Geoire est un fief catholique et le restera : en 1590, une armée de 80 huguenots grenoblois armés d'arquebuses assaillent la Maison Forte de Saint-Geoire, qui résiste seule puis avec le concours des habitants de Virieu, conduits par leur châtelain.

Dès le XIVe siècle, l'histoire de la Valdaine est en effet dominée par le château de Longpra, sis au-dessus de Saint-Geoire. Le château de Longpra appartient à la même famille depuis1536 (aujourd'hui habité par la comtesse de Franclieu dont l'époux, issu de la famille propriétaire, fut maire de Saint-Geoire de 2001 à 2007). Les douves et le pont-levis qui permet d'accéder au château témoignent de ce que fut la Maison-Forte de Longpra au Moyen Âge : une demeure austère et bien défendue.

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Dès 1755, Pierre-Antoine Pascalis de Longpra, Conseiller au Parlement de Grenoble, fait réédifier la Maison Forte selon les canons architecturaux du Grand Siècle. Il recourt aux maçons et charpentiers de la Valdaine ainsi qu'au concours d'ébénistes venus de Grenoble dont la célèbre famille Hache. Le résultat est un ravissant château classique, adapté aux réceptions fastueuses de la noblesse dauphinoise.

Durant la révolution, qui est d'ailleurs « née » en 1788 à Vizille, au sud de Grenoble, la Valdaine reste à l'écart de la tourmente, et est fidèle au catholicisme contre-révolutionnaire. Le Château de Longpra abrite le clergé non jureur, et la population environnante vient au château entendre clandestinement la messe.

En 1881, la vaste commune de Saint-Geoire est amputée de trois de ses hameaux qui sont érigés en communes : Massieu, St Sulpice-des-Rivoires et Vleanne. Enclave très rurale, la Valdaine voit cependant se développer au XIXe siècle, tout le long de l'Ainan, des usines spécialisées dans le textile."

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Le village est plein de charme et c'est là que je rencontre mes premières orchis mâles en fleurs. Ces orchidées tiennent leur nom de leurs deux bulbes ressemblants à des testicules. Autrefois, dans la théorie des signatures, on consommait le plus gros pour se donner de l'appétit sexuel et le plus petit, au contraire pour calmer les ardeurs.

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Elles sont nombreuses les vieilles demeures de St Geoire en Valdaine, cachées par de hauts remparts de pierre ou de pisé (système de construction en terre crue typique du Dauphiné). À quelques pas du château, une colline bordée de haies d'aubépines en fleurs fait l'objet de bien des questions. Il s'agirait d'une motte castrale, d'où le nom de l'impasse qui la longe mais faute de moyen, personne n'est encore venu le vérifier...

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Cette année la nature est précoce (à moins que la longue période hivernale de l'an dernier n'ait altérée mon jugement). C'est le temps de cueillettes et des identifications.

1 et 2: on ne présente plus l'éternel coucou (primevère officinale) qui rentre dans la composition de nombreuses tisanes médicinales appelées "pisse-mémé".

3 et 4: De mémoire, il me semble qu'il existe 3 espèces de sceau de Salomon en France. Il s'agit ici du sceau de Salomon multiflore en raison des fleurs en clochettes qui poussent par 2 ou 3 à chaque segments. Toxique, cette plante porte ce drôle de nom en raison de la marque caractéristique qu'aborde sa racine. Au moyen âge, on utilisait ses parties souterraines pour soigner les articulation en raison de leur ressemblance.

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Les jardins sont splendides: pommiers exotiques et désépoirs des singes prennent place aux pieds de la pairie bien tondue des voisins. Voilà de quoi être dépaysé pour l'occasion !

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Joubarde des toits, grande pervenche, fougère et lézard des murailles... Il n'y a pas à dire, les beaux jours sont enfin de retour ! Voilà de quoi trouver la motivation pour partir aux morilles ! Hélas, la saison est sur le déclain.

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18 avril 2014

Visite du jardin.

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 Piouf! Je n'ai pas été très présente ces derniers temps, faute (si on peut le dire ainsi) à un travail très prenant mais au combien passionnant! La végétation du jardin a bien avancé: petit aperçu rapide.

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 Des fleurs du jardin? Non rien de cela hormis la toute dernière image à droite (chou décoratif sur le point de fleurir), mais un bien beau bouquet de fleurs. Le rouge pour la passion, le rose pour la douceur et le violet pour la délicatesse des sentiments.

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 Le soleil est là, l'herbe est rase et sèche... c'est le temps de sortir les orteilles à l'air libre! Il faut noter depuis le retour de la pluie et bien évidement, celui des botines fermées.

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 Pâquerettes de la bergère, pissenlits, violettes des chiens et primevères acaules, voilà des plantes typiques du printemps. Il est temps de faire les dernières cueillettes avant que ces belles précoces ne disparaissent pour de bons.

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 Une fois séchées, les plantes et champignons (comme les oreilles de Judas) rejoindrons des pots et bocaux qui abrités de la lumière, les conserveront pendant un an... mais généralement ils sont vite vidés avant que la fin de l'année ne soit écoulée.

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Découverte d'une nouvelle option sur l'appareil photo ! Panorama d'une partie du jardin: le vieux verger et le jeune percheron qui depuis peu profite de l'herbe verte et grasse du champ attenant. 

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 Alors que la plupart des plantes à l'instar du pissenlit (3 et 4) utilisent des colonisateurs classiques tel les abeilles, les papillons ou les bourdons, l'arum tacheté (1 et 2) emploie une toute autre technique. Cette plante toxique dégage du fond de sa fleur une odeur fort désagréable qui attire les moucherons. Ceux-ci y sont piégés par une série de fins poils qui empêchent les insectes de s'échapper les forçants à rester dans la gorge de l'arum et de se couvrir de pollen. Quand les filements sèchent puis tombent, ils sont libérés et vont se faire piéger ailleurs, fécondants ainsi la plante voisine.

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 Le feu dans la cheminé se fait rare, tout comme le chat devant l'âtre qui prend plaisir à lézarder au soleil et à faire la course aux rongeurs qui s'aventurent dans le jardin.

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 L'écureuil a laissé quelques traces de dents sur ce qui fut l'une de ses provisions hivernales. Le pic épeiche (serez-vous le retrouver?) fait de l'oeil au chaton qui devra encore attendre un peu avant d'en faire sa proie.

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Pour ce qu iest des morilles, le bilan est catastrophique... nous verrons bien après les prochaines pluies annoncées.

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8 avril 2014

Il était temps!

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Tout est dans le titre! Les morilles sont là en Isère (récolte entre 580 et 600 mètres d'altittude). Récolte de mon p'tit père.

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6 avril 2014

Les grandes familles de la Valdaine: le village de Miribel-les-Echelles.

http://christianisme.skynetblogs.be/tag/pape

Cette analyse ou du moins cette présentation est le fruit de lectures et recherches basées sur les travaux de Marc Dubois, membre de la Société Dauphinoise d'Ethnologie et d'Anthropologie de Grenoble et passionné de la région qui, dans la première partie du 20e siècle chercha à percer les secrets des bornes. Son aventure commence aux alentours des années 20 et se termine peu avant son décès. Il éditât de nombreux documents sur la question dont un livre traitant des "Délimitation(s) des mandements de Saint Geoir et de Miribel en Dauphiné", un "Guide Historique et Touristique" dans le cadre de la promotion du "massif de la grande Chartreuse", édité par Joseph Biscoz en 1930 et une lettre personnelle munie de plans en 1933. C'est grâce à cette dernière qui est possible aujourd'hui de retrouver les bornes.

NB: cette article est parru dans le deuxième numéro de la revue de "La Renarde des Alpes" que vous pouvez lire ICI.

Correspondance

«Marseille 7 Novembre 1933 Cher Monsieur Morel Birone, Je viens encore avoir recours à votre obligeance et à votre mémoire au sujet des bornes aux armes de Clermont-Tonnerre dont je me suis mis à chercher leur nombre et leur origine. Je suis arrivé en fouillant les archives départementales à trouver les raisons et la date où elles furent placées. Ci-joint une note abrégée qui donne date et détail de ces bornes, il y en avait 15 paraît-il: j'en ai trouvé 10. Je ne sais de quel côté sont les 5 qui manquent. Je les crois du coté de la Croix du Mont. Il faudrait que vous lisiez ou vous faisiez lire cette note donnant l'emplacement des 15 bornes les noms uniques comme ils ont pu être changé depuis 5 siècles, peut être par les noms actuels on pourrait les reconnaître. Avant les travaux de Marc Dubois, les bornes n'étaient connues que par quelques habitants locaux, et aujourd'hui encore elles restent méconnues du public. Aucunes études et travaux n'avaient été fait sur ce sujet. Des 15 bornes, aujourd'hui on en connaît 10 et seulement 3 sont en bon état. Les lieux-dits ont changé, le temps à fait son œuvre et le travail de la terre ont pu les abîmer, les enterrés ou les détruire. Ces bornes mesures 50 à 60 centimètres hors du sol, sur 20 centimètres carré. Sur une des faces, côté Saint Geoire en Valdaine, on voit sculpté en relief dans un carré ou dans un écu les armes caractéristiques des Clermont-Tonnerre: les clefs papales surmonté d'une couronne comtale. Quelques bornes n'ont que l'écu. La première borne située sur les Monts, semblerait indiquer la région de la Croix du Mont, la fontaine appelée Fontaney, existe sans doute toujours si c'est une source. La 4e limite, près du Perier Matan, me semble indiquer près de la pierre Matan, cela se ressemble comme nom. La 7e près du chemin de Miribel à la chapelle semble être celle a coté du chemin de la Croix de l'Roch. J'ai fait un petit croquis que je vous joins à la présente où j'ai tracé en rouge les croix que j'ai trouvé et numéroté de 1 à 10. Si vous pouviez m'écrire sur ce plan les noms de lieux, les bois ou terres sur les quelles sont placées ces bornes, cela me serait utile, nom actuel ou ancien s'il existe toujours, Et charger votre fils ou une autre personne de demander aux propriétaires des terres voisines de la Crête, s'il en connaissent dans leur voisinage, qui alors correspondraient aux 5 que je n'ai pas trouvé dont la première serait au Mont. Tout cela me serait utile pour mon étude qui sera communiquée à Grenoble pour demander à l'état le classement comme monument historique de ces bornes qui ont 500 ans d'existence, ce qui est quelque chose de rare et que vous m'aurez aidé à mettre au point, Ci-inclus une enveloppe avec mon adresse de Marseille où j'habite pendant l'hiver. J'espère que votre santé ainsi que celle de toute la famille grands et petits (?). Je vous adresse à tous mes amitiés et vous remercie d'avance du dérangement que je vous demande. M.Dubois Vous trouverez dans la brochure sur Miribel, aux seigneurs de Miribel Jean Roble, le dernier châtelain du ch(au) qui est en cause avec Clermont-Tonnerre pour ce bornage. Vous garderez pour vous, je vous l'offre, la pièce écrite à la machine à écrire, document unique.»

http://fr.wikipedia.org/wiki/Maison_de_Clermont-Tonnerre


Le sol au dessus du village, du néocomien supérieur, était exploité comme pierre de taille pour construire les encadrements de porte. En 1928, on y découvrit l'ossement imposant d'un reptile marin de l'ère secondaire. Le reste de la commune est sur de la molasse. La limite entre Miribel-les-Echelles et Saint Geoire en Valdaine est en partie naturelle, elle est délimitée par un bloc erratique massif qui a été porté par le glacier le long de la Maurienne et déposé au milieu d'une sapinière. On l'appelle Pierre Mata et, selon une légende locale, elle serait un ancien autel druidique d'où son nom de Mata qui signifie « tuer » en patois. Néanmoins, il n'existe aucune preuves de l'utilisation de la pierre dans ce sens. On trouve un autre bloc plus petit, nommé Pierre-Aigue, dans le hameau du Frou. La région a été occupée par des Hauts Alpins puis par les Allobroges, dont une supposée Motte cadastrale existerait à Saint-Geoire-en-Valdaine. L'église en son centre est une église roman moderne en partie financée par les Chartreux à hauteur de 175 000 francs. Sur l'ancien château détruit par Lesdiguières en 1595, à proximité d'une carrière de molasse, se dresse à 15 mètres de haut une Madone bronze qui mesure 3 fois la taille habituelle. Elle provient des ateliers de MM. Baud et Penel de Lyon. Elle arrive à destination le 18 août 1866, tirée par 20 bœufs sur un char. Depuis une petite chapelle a été construite en mémoire de la guerre 14-18. L'emplacement est celui des grands Seigneurs depuis le Moyen Âge en raison de la vue incomparable qu'il donne sur les alentours. Non seulement il permet d'admirer l'ensemble des massifs de la Chartreuse mais aussi les plaines du domaine ce qui en fait un bon poste de garde contre les invasions. On trouve également un bassin de pierre situé au bord de la route qui fait le Villar – la Montagne et qui porte un écusson sans armories et la date de 1573.

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En direction de Voiron il y a la chapelle Saint-Roch, datée de 1631. Ce saint c'est illustré au cours de la grande peste de 1300 en se dévouant au soin des pestiférés. Son oratoire était fréquenté pour demander la levée des maladies et la protection contre celles-ci. Il est devenu le patron des bûcherons chartreux et était prié pour les préserver des accidents. On trouve aussi les vestiges d'une caserne sur la limite de la commune et de l'Entre-Deux-Guiers où les brigadiers de Miribel protégeaient la frontière et arrêtaient les contrebandiers quand la Savoie n'était pas encore rattachée au royaume de France. En 1860 le bâtiment est déserté en raison des nouvelles frontières. Au dessus du Grand-Champ, aux Cornet, se trouve une pierre avec l'inscription 1515 mais on en ignore la signification. A proximité de la Pierre à Mata dans la forêt se tenait une maladrerie, une maison où les lépreux étaient soignés. Dans le canton, ils avaient le droit de se marier, chose rare pour l'époque. A proximité, à 880 mètres d'altitude, se trouve la Croix du Col des Milles Martyrs. 

 

http://www.vacances-location.net/locations-vacances/location-gite-miribel-les-echelles,108159

Son origine:

-En 1420 un monastère fût fondé à Pont-de-Beauvoisin coté Savoie, par les Carmes d'Aix-en-Provence. C'est le prince d'Achaïe, duc de Savoie, qui dans son testament à sa mort en 1418, laissa une somme conséquente à son héritier Amédée VIII, pour construire l'édifice qui ne fût pleinement fini qu'en 1491. C'est Jacques de Clermont et son épouse Jeanne de Poitiers, la sœur de Diane de Poitiers, qui firent terminer et agrandir l'édifice. Ils léguèrent aux religieux une somme d'argent. - Chaque année pour le lundi de Pentecôte, les paroissiens de Miribel prenait le chemin de la procession qui reliait Pont-de-Beauvoisin à Miribel-les-Échelles pour célébrer les dix milles martyrs. Mais voilà, la fête fit bientôt désordre. Arrivée au Pont, les mirebelins après avoir honorés les saints se rendaient au cabaret et buvaient plus que de raison. C'est pour cela que Monseigneur Le Camus cardinale et évêque de Grenoble interdit cette procession.

- Néanmoins, messire Antoine Biétrix de la Garonnière, prieur de Miribel, aidé des notables locaux, adressa une supplique à Monseigneur Le Camus pour bâtir un oratoire entre Saint Geoire en Valdaine et Miribel-les-Échelles afin de prier les Saints les années de mauvaises récoltes, ou, faute de moyens, de le remplacer par une croix à la quelle on se rendrait en procession. L'endroit vide de cabaret, il n'y aurait plus de troubles. La procession fût accordée et déplacée à la date du 22 juin, jour des Saints des Dix milles martyrs. (La requête peut être aujourd'hui encore consultée aux Archivs de l'Evéché de Grenoble).

 

Au dessous, à proximité du marécage de Marfey, se trouvait une verrerie dont on peut encore trouvé ci et là des fragments de verre. Dans la crypte de Saint Sixte, on peut lier une inscription qui date du Vie siècle: « HE HIC REQVIESCIT IN PACE FAMVLA DI CLAVDIA QVI VIXIT ANNIS XXXIIII M IIII DXIIII OBIT XVIIII K. FEBRARIAS. POST CNS ANTE EMI ET FLORENTII VV CC ». « Ici repose la servante du Seigneur, Claudia, qui vécut trente-quatre ans, quatre mois quatorze jours, mourut le dix-neuvième jour avant les calendes de février, après le consulat d'Anthenus et de Florentius, hommes très illustres ». (Année 516). Juste à côté de cette église, un petit mont, le Barracuchet surplomb les alentours. Autrefois on pouvait y voir les ruines de l'ancien télégraphe.

 

Étymologie de quelques noms de lieux dits, tirés du « Dictionnaire » de Nicolas Cabot (1710).

NB: La région était la possession des Allobroges qui parlait le celtique.

- IÈRE signifie contrée.

- DIÈRE signifie hauteur, habitation.

- le P et le B celtiques se confondent souvent, Péron avec le temps a pu devenir Béron.

-Miribel vient de MYR: ruisseau, rivière et BEL:cime, montagne. Mirible signifie la montagne au pied de la quelle coule une rivière.

- le Villard vient de VIL: le village et ARD: haut,élevé. Villar veut donc dire le village sur les hauteurs.

- Babolin vient de BA: coteau et de Boulin, mot formé de BAL et de BOS qui désignent tout deux le bois, la forêt. Babolin veut donc dire le coteau boisé.

- Marfey est composé de deux mots celtiques, MAR: le bois et FAY: le hêtre, le fayard. Le Marfey signifie forêt de hêtres.

- Morge vient du gallique MOR: eua et du celtique GANN: petite quantité. Cela signifie petite rivière.

- Le Péron est une corruption du mot celtique Béron et vient de BER: montagne, grosse pierre, rocher.

- Les Baches est aussi une corruption, ici du mot Blache qui désigne "une terre à châtaigniers ou à chênes, si distants des uns des autres que l'ont peut y labourer dessous".

- Barruchet, formé du celtique Bar qui veut dire montagne, de Rac à la même signification que COUCH qui nomine la cime, l’élévation et de Et qui signifie près, au dessus. Barrachet veut donc dire "montagne terminée au-dessus par une cime, une élévation".

- Pierre-Chave est un nom qui pourrait avoir quelque rapport avec le culte des pierres. Le mot Chave est une déformation de Chalre, aplliqué souvent aux montagnes et rochers de calcaire.

- Le Fontanil est formé du celte FONT, la fontaine et Anial, inhabitable, désert, abandonné. Ce nom signifie "la fontaine déserte".

- Servagette est issu du mot servage: sauvage.

- La Sagne vient du latin Sagna, le près marécageux, le marais.

- Grand-Corssert est un nom que les vieux parcelaires ont donné aux hameaux locaux, il vient de Costerg qui signifi versant de la montagne.

- Chenavaz semble venir du bas-latin Canabaria, maison rustique, domaine rural.

- La Cote signifie flanc, versant d'une montagne et est attribué aux hameaux ou villages situés sur des versants.

- L'Epinasse vient du latin Spina, terrain buissonneux, couvert de buissons épineux.

- L'Arenier dérive d'Arenarium ou du bas latin Arena: terrain sablonneux, sablière.

- L'Essartière est issu du mot Essertum en bas-latin qui désigne une terre ou un bois nouvellement défriché.

- La Sara vient du celtique et veut dire montagn,e coline pierreuse, rocheuse.

- Perreréaz vient du bas-latin Perraria pour Petraria du latin Petra et signifie "carrière d'où l'on tire de la pierre".

- La Bourgeat est diminutif de Bourg issu lui même du germanique Burg.

-Pomaray est à l'origine un terme employé pour désigner les plantations de pommiers. C'est devenu le nom donné aux villages qui cultivent la pomme.

- Les Vernes signifie terrain couvert de vernes ou d'aunes.

- Le Cré est dérivé d'un radical celtique qui signifie terrain graveleux, champ pierreux.

- Les Platières désigne une surface plane, un plateau, une pente unie sur le flanc d'un coteau, il vient du mot Planum et Tiere: contrée, région.

 

Histoire des Bornes aux armes des Clermont:

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Les seigneurs Clermonts viennent d'une famille puissante, établie dans la vallée de l'Ainan quand le royaume de Bourgogne se disloquât. Ils formèrent une baronnie qui fut érigée en Comté. C'était l'une des plus importantes familles du Dauphiné. En leur possession: toutes les paroisses de l'Ainon jusqu'à Voiron et une grande partie des Terre-Froides. Elle était un trait d'Union entre le Dauphiné et la Savoie dont les frontières s'arrêtaient aux rives du Guiers, près des gorges de Chailles.

- En 1119 le baron Aynard de Clermont, au sercie du comte de Bourgogne, dirigeait les troupes pour chasser l'anti-pape Burdin au profit du Pape Calixte II. C'est par cela que la famille prit pour armoiries les clefs papales en remplacement du mont éclairé par le soleil qu'une branche espagnole de la famille a conservé par la suite. Au XVIe siècle Amé de Savoie, duc de Savoie, demanda avec ferveur à Aymard de Clermont qu'il lui laisse le libre passage sur ses terres pour qu'avec ses troupes il puisse s'attaquer au Dauphin Humbert, son ennemi. Mais malheureusement pour lui, il fut vaincu. Le Dauphin éleva Aynard de Clermont au rang de ses principaux officiers, le nommant capitaine général des armées et Grand Maître du Dauphiné, titre qui par le suite fût attribué à plusieurs membre de cette famille. Depuis le XIIIé siècle, ces seigneurs possédaient une chapelle funéraire, dans la Chartreuse de La Silve Bénite, où le dernier d'entre-eux à être inhumé en fut François de Clermont, en 1751. En 1789 les tombeaux, après l'abandon de la Chartreuse, furent ouverts. A l'intérieur 13 dépouilles des Clermont y reposaient. Au XVe siècle, Saint Geoire en Valdaine en qualité de canton comprenait six communautés. La commune de Merlas se partageait entre cette seigneurie, sous la direction d'Antoine de Clermont, Vicomte de Tallard et celle de du Comte de Miribel Jean Robbe qui en était l'homme de loi de par son mariage avec Catherine de Miribel et qui habitait le château démoli en 1595 par Lesdiguière. La limite entre les deux partie se matérialisait par une crête couverte de forêts côté Valdaine et de champs cultivés côté Miribel. - C'est cette région boisée qui animait les contestations sur la possession des terres entre les deux seigneuries, Querelles qui en 1950 perduraient à travers les paroisses de la Chapelle et de Merlas. D'un commun accords, des arbitres furent désignés pour délimiter les possessions. Leur mission: se rendre sur les anciennes limites établies en 1369 accompagnés de voisin et de gens d'honneurs, à la date du 21 juin, et d'en fixer de nouvelle par un bornage. « Le seigneur Antoin de Clermont choisit noble Jacques de Clermont Seigneur de Vaulserre, époux de Jeanne de Poitier, sœur de la fameuse Diane. Le seigneur Jean Robbe de Miribel, désigna Georges de St-André qui était mistral de Saint-Laurent-du-Pont ». Le 28 juin 1493 les experts se rendirent sur place avec Louis Ratonis, Jean Pellipart et Jean Pascal, notaire public. Le nouveau bornage fut mit en place, en débutant pas Vaulserre qui aujourd'hui est la commune de Voissant pour se continuer jusqu'au Col des Mille Martyrs et aux limites du mandement de Voiron. 15 bornes de pierres furent posées, marquées d'une croix sur le dessus. Chaque seigneur eu la possibilité de gravé ses armoiries sur ces bornes, seul Clermont le fît. Le texte notariale de cet acte fut rédigé le même jour et fut retrouvé plusieurs siècles après dans les archives des Chartreux. - Jacques de Clermont, choisit par la seigneur de Saint Geoire était affilié à la famille de par la branche cadette de celle-ci et qui en 1493 possédait la seigneurie de Vaulserre. En 1567 Aubert de Corbeau, seigneur de St-Albin, de par son mariage avec Claudine de Clermont, devint possesseur du château de Vaulserre situé à Voissant, là où le Guiers et l'Ainan confluent.

http://clermont-tonnerre.fr/fr/heraldique.php?menu=histoire

- De plus, les 15 bornes marquaient la délimitation entre le diocèse de Grenoble et celui de Vienne qui depuis 1107, démembrement du compté de Vienne, suivaient la fameuse crête boisée. Le château de Vaulserre,construit pour la défense du passage entre le Dauphiné et la Savoie, et dont on peut encore voir les ruines fût détruit comme de nombreux châteaux de la régions par les guerres de religion en 1591. Sous celui-ci il existait un péage très fréquenté et qui appartenait à la seigneurie. Dans l'enceinte de celui-ci, une foire annuelle de la Saint Michel était tenue. Dans les ruines restantes, un bac perdurant longtemps. Il a disparut depuis, avec la construction du pont à deux arches, obtenu par le Marquis de Vaulserre au19e bien que le département de l'Isère y soit opposé. Cette construction fut motivée par le péril encouru par « une dame d'honneur de la Cour Impériale au gué de Domessin ».Longtemps le pont se nomma pont du Marquis. Les 15 bornes pourraient appartenir à une plus grande série de bornes qui auraient été érigées par les Corbeau de St-Albin devenus seigneurs de Vaulserre. En 1094 le siège de la seigneurie de Vaulserre fût transférée dans le château actuel de St-Albin, fief depuis le 13e siècle de la branche cadette des Corbeau. Ces bornes depuis le même siècle partaient du Guiers, en face du rocher des 3 évêchés, remontaient à l'est du château de Voissant en suivent la crête jusqu'à leur rencontre avec le limite des bornes Miribel - Saint Geoire. Les bornes de Voissant mesure 70 cm au dessus du sol, sont dépourvues d'inscriptions et semblent postérieures à celles des Clermont. Il n'est pas rare d'en croiser au cours d'une promenade dans les bois ou sur le bord de la route. On ne sait pas combien il a pu en exister. Avant les travaux de Marc Dubois, les bornes n'étaient connues que par quelques habitants locaux, et aujourd'hui encore elles restent méconnues du public. Aucunes études et travaux n'avaient été fait sur ce sujet. Des 15 bornes, aujourd'hui on en connaît 10 et seulement 3 sont en bon état. Les lieux-dits ont changé, le temps à fait son œuvre et le travail de la terre ont pu les abîmer, les enterrés ou les détruire. Ces bornes mesures 50 à 60 centimètres hors du sol, sur 20 centimètres carré. Sur une des faces, côté Saint Geoire en Valdaine, on voit sculpté en relief dans un carré ou dans un écu les armes caractéristiques des Clermont-Tonnerre: les clefs papales surmonté d'une couronne comtale. Quelques bornes n'ont que l'écu. Au lieu dit de Marfay, dans un petit bois situés quelques centaines de mètres en dessous des bornes, se trouve deux grandes pierres gravées en creux des armes de la Grande Chartreuse, c'est à dire un globe surmonté de la croix et qui indiquent l'emplacement de l'ancienne propriété cartusienne de La Serra. 

 

Familles seigneuriales de Miribel:

http://www.zazzle.fr/autocollant_de_bouclier_de_viking_ravens_dodin-217811390143485188

Quand les Sarrasins furent chassés du Dauphiné qu'ils avaient ravagé par Isarn, évêque de Grenoble, qui dirigeaient les guerriers locaux, celui-ci prit possession d'une très grande partie du pays. Néanmoins la plupart des habitants avaient fuit les lieux ou avaient été décimés. Ses hommes d'armes s'intaillèrent donc et créèrent les premières seigneuries. En 1200 les seigneurs s'attribuèrent des noms propres et des armoiries pourse distinguer du peuple sur le quel ils avaient autorité. A Mirible, quelques familles se succédèrent.

- De Miribel: puissante maison connue depuis 1097 qui se divisa en trois banches. On retrouve la troisième dans les « Annales Ordinis Cartysiensis » que le 9 des Ides de décembre 1097, Humber et Odon de Miribel cèdent à Bruno et ses compagnons, les droits qu'ils possédaient sur ce que l'on nomme à l'époque le Désert de Charteuse. Humbert de Miribel eut deux fils: Boniface et Pierre. Ce dernier, comme il est d'usage à l'époque pour les cadets, entre dans les ordres et devient moine au prieuré des Bénédictins de Miribel. Bonidface eu deux fils: Amédée et Humbert, qui comme leur père cèdent leurs biens à l'abbaye naissante de Chalais. En 1106, Humbert de Miribel conteste aux Chartreux la donation du val de Tenaison, dans le massif de la Chartreuse, donation faite par Alchérius, en se réclamant comme unique bénéficiaire de l'autorité sur cette région. La querelle fût mise à plat par son fils Boniface de Miribel qui considéra les Charteux comme seuls propriétaires de Tenaison. En 1129, Boniface de Miribel, fils d'Humbert et ses fils Amédée et Humbert offrent au Charteux le territoire de Curière et de Curiérette, des prairies et des forêts. Pierre-Humbert de Miribel, prieur de Saint-Maurice de Miribel, céda aussi ses droits sur les lieux. Guigues du Pont, fils de Berlion possédait en fief, de Guillaume de Miribel, sa maison forte située dans l'enceinte du château du dit lieu. Par acte duvendredi avant la Saint Jean Baptiste 1234, le dit Guillaume de Miribel cédait à Philippe de Savoie, évêque élu de Lyon vers 1246, la totalité de ses biens du Pont-de-Beauvoisin, « en plus de la maison forte pour la quelle Guigues lui devait hommage ». En 1130 environ, Boniface de Miribel eu donné à Chalais les terres qu'il possédait dans la paroisse de Saint-Laurent-du-Désert. Au même moment Gontard de Miribel abandonne contre 60 sols le droit de tâche qu'il avait sur le manse de l'Alpette. En 1241, Humbert de Miribel, avec l'accord consenti de son épouse Urtille de Conflans,de ses enfants Amédée, Aimeric et Anne, donne contre une faible rétribution le manse d'Hautefare les terres qu'il possédait à Ratz et le lac qui s'y attéle et que son père avait obtenu de Raymond Garcin aux moines de Chalais. Guillaume, seigneur de Miribel approuve cette décision.

http://theses.univ-lyon2.fr/documents/getpart.php?id=lyon2.2009.payraud_n&part=171590

- En 1254, Guillaume, seigneur de Miribel, et son fils Boniface permirent aux religieux d'alberger les biens dépendant de leur domaine de Fontmartin et de la Grange du Désert, propriétés des fils du seigneur. Le 18 avril 1287, Guigues V, 22 supérieur de Chalais, intervient dans un accords de Humbert Bardin, clerc jurisconsulte et Humbert de Miribel, entre les religieux de Chalais et Boniface, seigneur de Miribel et d'Ornacieux. Le nécrologe de Premol indique en l'an 1554, parmi les religieuses chartreusines, une Marguerite de Miribel. Cette branche des seigneurs de Miribel finit par Jean-Amédée et Pierre de Miribel, qui meurent sans enfants vers 1450. Leur blason était « écartelé d'or et de gueules à cotice d'hermine, brochant sur le tout ». Par la suite, le château et la seigneurie de Miribel passent au Xve siècle dans la juridiction des seigneurs de Robbe par le mariage de Catherine de Miribel, toute dernière héritière. C'est une vielle et riche famille originaire de Moirans. Jacques Robbe, originaire de Miribel, fils de Benoit, combattu en brave et fût prisonnier à la Bataille de Pavie en 1524. La famille s'éteint au XVIe siècle et la brache des Miribel se termine pour de bon avec Jean Robbe, qui fût nommé chambellan de François Ier en 1526. Il meurt sans gloire le 27 octobre 1531, et lègue tous ses biens à dame Eléonore de Thomassin qu'il avait épousée le 20 janvier 1529. Elle légua à sont tour à sa mort le 12 avril 1540 ses possédions au seigneur de Montmartin, Jacques de Thomassin. Jacques Robbe avait épousé en première noces Françoise de Sassenage et quo fût inhumée dans la chapelle que possédait la Maison de Miribel, dans l'église des Frères Mineurs de Moirans. Pour exprimer la douleur de cet être cher, son époux fît graver dans divers endroits de la chapelle « O quel refert mon cœur y a ». De son vivant, il se plaisait à dire « pour l'amour d'elle ». Son blason est « d'or à la bande d'azur, en chef un aigle d'argent ». La famille est ensuite remplacée par celle des Galles dont Aimar Gallonis, qui vivait à Miribel en 1280, est l'aïeul. C’était un noble chevalier dont descende de lui Louis de Galles, seigneur du Bellier, qui fut maréchale de camps des légionnaires du Dauphiné, Lyonnais, Forez et Beaufort. 

 

femme renard

C'est ainsi, après de nombreuses batailles et pèlerinages Saints, que petit à petit, l'histoire de nos vieilles pierres est tombeé dans l'oublie, perdurant dans la mémoire des vieux de la vieille. Mais la voilà mise à jour, il ne vous reste donc plus qu'à arpenter la commune de Miribel-les-Echelles, sur les traces du passé. La mairie à ce titre, propose un petit fascicule qui permet de faire une jolie et longue promenade qui répertorie en partie ces lieux mythiques. Un grand merci à André Stoffel pour m'avoir transmit ces précieux documents ainsi qu'une partie de ses recherches personnelles.

 

5 avril 2014

Sortie en forêt 43.

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Après une petite sortie aux champignons avec la SHNVC, me voilà prise d'une envie de sortie en forêt. Loin de moi l'idée de trouver de nouveau des hygrophores de mars bien que l'idée me caresse.

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Les oiseaux sont en pleins préparatifs ! Nidfications, parades nuptiales... ce ne sont pas les activités qui manquent. Là aussi il faut ouvrir l'oeilpour voir les indices de leur présence. Plus difficile est l'identification des plumes et des oeufs, hormis la photo A où il s'agit d'une pédrix, je n'ai pu nomer les autres. De plus, le liste des candidats est longue, pour la consulter, c'est ICI.

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Le mycenea strobilicola pousse se reconnaît à sa forte odeur de javel et à ses lamelles de couleur gris claire. Il pousse à partir du début du printemps sur les vieux cônes d'épicéas. 

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Dans la mare c'est l'effervécence. La mare où l'été dernier j'avais surpris un grand nombre de tritons alpestres puis, début janvier, des entremêlas de grenouilles agiles et de crapauds communs sur le réveil  est désormais remplit de leur progéniture à venir.Cela fait le plus grand bonheur des canards, des poissons et des autres prédateurs naturels des oeufs et des têtards comme les larves de libellules. Malheur aux mères peut attentives qui ont pondu dans des flaques asséchées... leur descendance est condamnée par le soleil.

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Un mygale? Non rien de cela, il s'agit en réalité d'une fougère aigle ou grande fougère (Pteridium aquilinum) qui est sur le point de déployer ses crosses. Encore consommées aujourd'hui un peut partout dans le monde, les dernières études montrent que ces fameuses crosses cuites, crues ou séchées seraient toxiques (comme l'ensemble de la plante riche en dérivés du cyanure), cancérigènes et détruiraient la précieuse vitamine B12 contenue dans l'organisme. Mieux vaut s'abstenir. 

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Doux éveil de la nature où les vestiges de l'automne et de l'hiver croisent l'arrivée des premiers arrivant du printemps. Le col monte jusqu'à 887 mètres d'altitude (limite entre l'étage colinéen et montagnard), ce qui veut dire que la végétation que l'on y rencontre est plus tardive quand plaine. Les jonquilles commencent tout juste, les hépatites trilobées déploies leurs beaux pétales violacés.

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Classique des forêts: les tramètes versicolores. Avant d'être un remède contre le cancer, elles servaient d'ornement dans les compositions florales et sur les chapeaux des nobles dames !

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1: Les néotties nid d'oiseau sous des orchidées qui fleurissent en même temps que les premières girolles. Sans chlorophylle, d'où leur couleur brune, elles subviennent à leurs besoin par la symbiose qu'elles entretiennent comme toutes les orchidées avec un petit champignon.

2: La cardamine des bois, cardamine flexuosa, est une plante qui donne des petites fleurs blanches. Elle est emménagogue, cholagogue, digestive, antispasmodique, vermifuge. Ses feuilles peuvent se manger en légume tout comme ses fleurs dans les salades.

3 et 4: Les lichens sont un mélange complexe entre un champignon, une algue et/ou une bactérie. Ils ne sont donc pas un être vivant unique à part entière mais l'associaton de plusieurs organismes qui vivent en symbiose. L'hiver c'est la nourriture principale des cerfs, des chevreuils et des rennes.

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Cette fêne de frêne est entrain de donner naissance à nouvel arbuste. Après avoir puisé dans ses réserves, la jeune pousse doit se faire une place. Par chance un immense pin a chuté non loin de là, embarquant dans sa chute d'autre arbre, laissant une large dégagée dans la forêt lui donnant ainsi assez d'nesolleillement pour pouvoir s'épanouir.

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En somme une jolie promenade où il y aurait encore beaucoup à vous montrer et à vous dire. Le panier est vide de champignons, rien de bien grave, la saison ne fait que commencer.

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5 avril 2014

Sortie mycologique avec la SHNVC

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Petite sortie ce dimanche matin avec l'association de mycologie et de botanique de Voiron, la SHNVC. Merci à tous pour ce beau moment de partage et pour tous les infos transmises, relatives aux découvertes sur le terrain. Pour en savoir plus sur les activités proposées, c'est par là: http://shnvc.monsite-orange.fr/

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On commence avec du lourd ! Mes tous premiers hygrophores de Mars, hygrophorus marzuolos ! Les fameux Marzus. Pas simple de les dénicher, cacher dans la mousse. Atypique, ce champignon apparaît très tôt. Son goût prononcé et parfumé attire bons nombres de chercheurs mais les coins sont rares et prisés.

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Depuis quelques jours les chevêches d'Athéna s'égosillent dans le jardin. En forêt il en est de même, et bien que les cris soient plus discrets, les pelotes de rejetions sont nombreuses, en particulier autour d'un vieux châtaignier creusé... affaire à suivre.

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Encore et toujours des héllébores fétides. Cette plante ne quitte pas nos paysages semi-alpins et forts calcaires mais on peut la rencontrer dans tous les types de milieux, jusqu'à 1800 mètres. Appelées roses du serpent, elles peuvent atteindre 80 à 100 cm. 

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Je vous présente Urnula Craterium (non comestible), un champignon relativement rare de la famille des Sarcosomataceae de l'ordre des pézizes. Aux Etats Unis on la nomme urne du Diable et se rencontre dans les rocheuses à la saison des morilles. 

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Voici quelques lignicoles qui se croisent à toutes les saisons et qui ont la faculté d'éguailler la forêt. Eux non plus ne se croquent pas.

1: La tramète tricolore, daedaleopsis tricolor, se reconnaît à sa couleur rouge vif qui tranche dans la grisaille de ses derniers jours sur les écorces mornes des arbres morts.

2: La tramète bossue, trametes gibbosa, se reconnaît elle a sa forme caractéristique ainsi qu'aux algues vertes qui la colonise ce qu'il rend invisible quand elle pousse sur des souches moussues.

3: Le polypore marginé, fomitopsis pinicola, tient son nom de sa marge orangée qui se trouve sous sa face. Chaque pli correspond à une année et il n'est pas rare de trouver des spécimens qui en présentent plus d'une vingtaine !

4: La tramète versicolore, Coriolus versicolor, est un champignon linicole qui est actuellement testé dans le traitement du cancer de la prostate et qui semble être à la hauteur des espérances.

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 Si je ne me trompe pas, il s'agit ici de l'entolome à pied hérissé (Entoloma hirtipes). Toxique, il a une odeur de concombre et de farine bien marquée, en particulier quand on frotte ses fragiles lames.

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La zone est très fréquentée par les animaux à plumes mais surtout, à poils. Les laissés (nom des excréments), les os, les poils, les plumes, les traces des pattes, les écorces rongées et grattées, les écailles de pommes de pin émiettées sur le sol.... voilà quelques indices de la présence des habitants de ces bois: chouettes, lapins, chevreuils ou encore sangliers.

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Avant tout propos petit rappel: bon nombre de lichens et de mousses sont protégées et il n'est permis d'en récolter que quelques brins.
Il s'agit ici de l'usnée barbue, Usnea barbata, appelé aussi "Barbe de Jupiter", un lichen aux nombreuses propriétés médicinales. Il renforce le systéme immunitaire, est un con antibiotique et est encore utilisé aujourd'hui dans les soins contre les infections en particulier respiratoires et urinaires (dû aux streptocoques et aux staphylocoques), les sinusites, les bronchites, les pneumonies, les rhumes, les grippes, les inflammations des voies urinaires, des reins et de la vessie. 

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On pourrait croire avoir à faire à la même espèce sur ces photos mais il n'en est rien. Petite démonstration, histoire de rappel que l'on est jamais à l'abrit d'un empoisonnement quand il s'agit de champignons.

1 et 2: L'hypholome à lames enfumées (hypholoma capnoides) se différencie de son cousin l'hypholome en touffe de par la couleur de ses lames grises. Plutôt rare, il aime pousser en nombre sur les vieilles souches. Piètre comestible à la saveur douce, on évitera de le consommer, en particulier à cause des risques de confusion.

3: L'hypholome en touffe (hypoloma fasciculare) se reconnaît lui à ses lamelles jaunes. Il est suspecté d'être toxique mais son goût amer et son odeur désagréable dissuadent souvent de le consommer.

4: Quelles sont précoces les pholiotes changeantes (kuehneromyces mutabilis) de cette année 2014 ! On les nomme aussi agaric à soupe ou souchettes. Excellents comestibles, on les cultivait autrefois sur les souches des hêtres, des saules, des bouleaux, des aulnes et de chênes de manière artisanale. Attention de ne pas les confondre avec la galère marginée (galerina marginata), qui est très toxique voir mortelle en raison des amatoxines qu'elle possède et qui sont les mêmes que celles de l'amanite phalloïde !

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Ce vieux pin est devenu le terrain de jeu d'un pic. En France, on en compte 9 espèces:
-le pic à dos blanc que l'on retrouve partout en Europe jusqu'en Corée.
- le pic cendré que l'on retrouve à l'ouest de la Bretagne et plus rarement dans le Nord du pays.
- le pic épeiche que l'on trouve de la Taïga aux régions méditerranéennes + une grande partie de l'Asie du Sud-Est.
- le pic épeichette qui couvre les mêmes aires que le pic épeiche hormis en Asie du Sud-Est.
- le pic mar que l'on retrouve en Europe Centrale.
- le pic noir se retrouve lui aussi sur les mêmes aires de répartition que le pic épeichette.
- le pic tridactyle (espèce menacée) que l'on observe très rarement en France est qui vit généralement dans le Nord de l'Eurasie à la limite boréale.
- le pic vert dit pivert, que l'on trouve dans toute l'Europe excepté dans la péninsule Ibérique et jusqu'au Turkménistan.
- le torcol fourmilier qui est le seul pic migrateur et qui nidifie sur les mêmes aires que le pic épeichette mais passe la saison d'hiver en Afrique équatoriale ou en Asie du Sud (particulièrement en Inde ou en Chine).

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Certes la neige n'est partie que depuis peu,ce qui n'empêche pas à de nombreuses espèces végétales de s'épanouir: 

1: l'anémone Sylvie ou anémone des bois (Anemone nemorosa) que l'on retrouve dans tous les sous-bois d'Europe et qui y fleurit de mars à avril. Ses fleurs variant du blanc au blanc-rose apparaissent avant les premières feuilles des arbres et suivent la course du soleil pour capter au mieux les UV et attirer ainsi les insectes pollinisateurs mais dès que la pluie se fait sentir, elles referment leur calice pour protéger le précieux pollen. Cette plante est toxique et rubéfiante, on l'utilise pour les rhumatisme en usage externe. Comme toutes les Rannunculcaea, elle contient de l'anémonine qui à hauteur de 200mg peut tuer un animal ou un enfant de 10 ans.

2: La mercuriale vivace (Mercurialis perennis) est aussi appelée chou de chien ou encore cynocrambe. C'est une plante du sous-bois atypique car bisexuée, comme l'est par exemple le houx d'Europe ou le palmier et qui appartient à la famille des euphorbes ce qui la rend toxique pour les animaux. Les plants mâles se reconnaissent à leurs discrètes fleurs d'un blanc-verdâtre, les plants femelles à leurs fleurs dont on ne distingue que le pistil. Le terme mercuriale vient du dieu Mercure à qui on attribut la découverte des propriétés purgatives et énergisantes de la mercuriale vivace et de la mercuriale annuelle.

3 et 4: Il existe un grand nombre de fougères nommées capillaires. Ici il s'agit de Asplenium Trichomanes, appelée fausse-capillaire, capillaire des murailles ou doradille chevelue. Selon la théorie des signatures, la plante était employée pour soigner lacalvicie et plus globalement les problèmes liés aux cheveux.

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En somme c'est une bonne récolte que voilà, qu'il ne reste plus qu'à agrémenter avecles quelques pézizes véinées qui ont prit place dans le jardin.

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2 avril 2014

Première morille.

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Elle est belle ma morille hein ? Pas vraiment mais elle a le mérite d'être la toute première ! Ici il s'agit de l'oubli d'un cueilleur qui est passé quelques jours, 2 ou 3 tout au plus avant moi; ce qui explique son aspect desséché. Petit topo de cette saison qui débute (sur le pays Velannois, on en est à 19 morilles selon les sources). J'avais l'attention de faire un article sur ma super sortie avec la SHNVC (et ma découverte de mes premiers hygrophores de mars !!!), ça ce sera pour la prochaine fois.

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Voici quelques indices de passages dans le sous-bois: les pieds de 3 morilles, un étiquetage pour pommes-de-terre, des traces de pas et des branches brisées... je tiens mon coupable !!! À moins que Sir Blaireau, qui a décidé d'utiliser le terrain comme cabinet public, n'est tenté (ce dont je doute) de croquer dans les précieux champignons.

Gratteron Euphorbe des bois Cardamine des prés Petite anémone fausse renoncule

Mes constatations:

Voici un petit récapitulatif de la végétations environnante qui accompagne ce début de saison pour vous (enfin aussi pour moi) aider dans votre quête morillesque !

Primevère acaule

Pour faire simple, les indicateurs sont au beau fixe. Les frênes débourrent enfin, l'alliaire officinal commence à fleurir, les jonquilles (narcisses jaunes) sont sur le déclin, le lierre terrestre est resplendissant, le lamier pourpre est bon pour finir dans les salades, les petites anémones fausse renoncule et les anémones Sylvie sont rayonnantes, les pissenlits commencent à sortir en nombre, les boutons d'or sont sur le point de s'épanouir, les pézizes veinées sont là, le plantain lancéolé "fleurit" si on peut le dire ainsi, les primevères acaules ne quittent pas le paysage tout comme les violettes odorantes, la moscatelline, l'ail des ours et la cardamine des près ont enfin ouvert leurs fleurs au soleil, les arums tachetés couvrent le sol de leurs larges feuilles, les galles du chêne libèrent leurs habitants clandestins, les euphorbes des bois sont au top de leur forme et les sommités des gratterons sont encore bonnes à croquer.

Narcisse jaune Galle du chêne Lamier pourpre Pézize veinée 

Ouf, voilà un tableau qui se veut des plus fidèles. En photos, quelques unes des plantes citées. En survolant les photos vous obtiendraient leur nom.

À savoir, d'un point de vu météorologique, depuis plusieurs jours nous oscillons entre pluie et soleil, avec des extrêmes de températures: les gelées et les chutes de grêles ont été suivit par un grand soleil et des températures élevées... ajoutons à cela un sol sec et une casi-absence de neige... cette année sera une petite année à morilles dans notre coin de France.

 

Moscatelline

 

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