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La Renarde des Alpes
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La Renarde des Alpes
  • Grande amoureuse de la nature, j’ai pu me rendre compte du besoin urgent de nature dans notre société. Fort de ce constat, je me consacre à mon échelle à faire découvrir les beautés de notre monde.
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18 octobre 2014

Sortie en forêt 48.

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Petit week-end en amoureux à la campagne. Le temps est gris mais qu'à cela ne tienne, l'envie de sortie est plus forte et ce n'est pas les trois-quatre gouttes tombantes, ni les grondements de la foudre qui nous ont découragé pour remplir notre panier ou admirer les quelques lieux emplis de mystères de la région.

Et puis cet article fête aussi le 100 000e visiteur... merci à vous de me suivre et d'êtres nombreux à passer par ici, à partager vos avis, vos expériences et de me laisser de temps à autre un petit mot. Le blog à 2 ans et demi, ça se fête aussi !
Emoticon Red Fox célébrons

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 Quel bel accueil ! Quelques cèpes de Bordeaux (Boletus edulis) de première qualité nous attendaient sagement sous les fougères. C'est un excellent comestible recherché. Jeune on le nome bouchon, c'est sous cette forme qu'il est le meilleur. Il aime les sols acides (c'est pour cela que l'on en trouve peu chez nous) et a pour arbres hôtes le sapin pectiné, le chêne, l'épicéa, le hêtre et le châtaignier.

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 La grenouille agile (Rana dalmatina) est une espèce européenne qui peut atteindre 8 centimètres que l'on peut croiser jusqu'à 1000 mètres d'altitude dans les Alpes dans les forêts de feuillus. Elle se nourrit d'insectes et d'araigniées. Entre octobre et novembre elle débute son hibernation sous terre qui dure généralement 4 mois.

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 La chenille du pudibonde (Calliteara pudibunda) me suit décidément de partout! Généralement de couleur vert-vif, certains individus peuvent être rouges. Ils se peuvent se nourrir de la plus part des essences de feuillus (polyphagie) à la différence des adultes qui ne se nourrissent pas et qui peuvent facilement être "piégés à la lumière".

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 La charolaise est une vache (Bos taurus) qui appartient aux races à viande. Typiquement française, elle est l'une des plus élevées au monde pour sa viande, en Europe mais aussi en Afrique du Sud, au Canada, aux Etats Unis, en Inde ou encore au Brésil. Sa rusticité et sa docilité ainsi que sa viande goutue et pauvre en matière grasse contribues à sa popularité.

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 Dans un des bois du pays Velannois se trouve le Sacré Coeur, une statue haute de plusieurs mètres qui trône au sommet d'un étroit escalier en colimaçon.De là s'offre une vue imprenable sur le village de Saint Martin de Vaulserre. De manière régulière des offices et des piques niques mais aussi des rendez-vous entre motards y sont organisés.

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 Le trèfle des prés (Trifolium pratense L.) est l'une des espèces de trèfles les plus connus. C'est une plante fourragère abondamment cultivé présente à l'état sauvage partout en France. C'est aussi une plante médicinale aujourd'hui utilisée pour la ménopause. Autrefois, elle était employée pour soigner la toux, les diarrhées, les crises d'acnées répétitives, les yeux fatigués ou le manque de vitamines.

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 La trompette de la mort (Craterellus cornucopioides) est un excellent et discret comestible qu'il n'est pas toujours aisé de trouver en forêt. C'est un champignons aux nombreuses vertus. Il est faible en calories et riche en fibres, ce qui est parfait pour le transite intestinal à condition de bien le mâcher. Autre richesse, il contient de nombreux minéraux et vitamines.

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 La fougère aigle (Pteridium aquilinum) est une des plantes que j'affectionne de par sa symbolique. Toxique, on l'utilisait comme chaume ou litière. On la brûlait pour faire venir la pluie et fuir les serpents. Les indiens d'Amérique utilisaient son rhizome cru pour lutter contre la bronchite, en poudre pour les vers intestinaux.

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Jolies rencontres qui ont permis de remplir avec plaisir le large panier en châtaignier... enfin presque.
La lépiote excoriée (Macrolepiota excorriata) est un excellent champignon dont on ne manque que le chapeau (1). Il ne faut pas la confondre avec les petites lépiotes (3) qui sont souvent toxiques voire mortelles. Il pourrait en 3 s'agir de l'agaric porphyre (agaricus porphyrizon) mais sans grande conviction contrairement de ce qui est pour le coprin chevelu (Coprinus comatus) qui est un bon comestible s'il est dégusté rapidement (4). Passé 4 ou 5 heures il devient noir et impropre à la consommation.

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 Le laccaire améthyste (Laccaria amethystina) est un petit champignon à la couleur surprenante. C'est un très bon comestible à la saveur délicate que l'on trouve à partir de la fin de l'été et parfois jusqu'au début de l'hiver. Il est abondant ce qui un avantage. Seul le chapeau se consomme, le pied étant trop fibreux en bouche.

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Hormis les cèpes et les trompettes, on trouve bien d'autres champignons dit nobles aux douces saveurs.
Les giroles (Cantharellus cibarius) sont facilement identifiables (1 et 2). Elles ont un goût légèrement fruité mais aussi de sous bois comme le pied de mouton (3) Hydnum repandum, et les chanterelles en tube (4) Craterellus tubaeformis, ce qui vaut à ces espèces d'être prisées sur les étales des marchés.

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 Le polypore du mûrier (Polyporus alveolaris) qui se dévelope sur le bois mort. Il n'est pas comestible (ou du moins jugé sans intérêt par certains) mais reste fort élégant. Il se reconnaît à son chapeau orangé, son pied excentré et ses larges pores crèmes.

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 J'adore les invertébrés, en particulier les araignés comme cette belle L'épeire diadème (Araneus diadematus) déjà rencontré l'ors de ma dernière sortie (4), tout comme le bousier d'Europe (Geotrupes stercorarius) seul représentant du genre en Europe (1). Le carabe chagriné (Procruste coriaceus L.) est un superbe scarabée friands de larves, de limaces et d'escargots qui en situation de danger lance un jet d'acide puant sur son assaillant... j'en ai fait les frais l'an dernier (2). 

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La chanterelle cendrée (Cantharellus cinereus) est un bon comestible extrêmement rare. Quelle joie d'en rencontrer ! Un ou deux exemplaires ont été collectés, les autres sont été laissés bien sagement à leur place. On la rencontre essentiellement dans les bois de hêtres en plaine et en montagne sur les sols calcaires.

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 Le lac de Saint Sixte est une petite étendue d'eau qui se trouve devant la chapelle du hameau. On peut apercevoir depuis celui-ci la vieille demeure incendiée pendant la seconde guerre mondiale et que nous appelons ici le château. Les dernières recherches scientifiques (via des colorants) ont démontré qu'il serait relié au lac de Charavine.

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 La campagne velannoise est rustique. De vieux arbres morts mais magnifiques ont été conservés, chose rare. Ils sont de formidables abris pour la bio-diversité. Scarabées, chouettes et hiboux, loirs, larves, écureuils ... tout ce petit monde a là de quoi se mettre au chaud pendant les longs mois d'hiver.

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 Les cèpes de Bordeaux sont des champignons thermophiles comme d'autres espèces qui sont annonciatrices de leur pouse. Ainsi l'amanite tue-mouche (Amanita muscaria), la plus belle de tous est une indicatrice sûre qui ne se rate pas(1 et 2). Il en est de même pour le bolet pruineux (3) Xerocomus pruinatus, et pour le bolet des charmes (4) Leccinum carpinum qui ne sont pas comestibles.

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 Un feu a été allumé et laissé à l'abandon dans une pinède sèche et surplombé de hauts pins tous aussi desséchés... on ne le dira jamais assez, la prudence même dans un lieu peu habitué aux ravages du feu est essentielle ! Un accident est vite arrivé et de tels comportements sont souvent réprimandés sévèrement (pas contant, pas content).

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 Hormis ce petit désagrément le weeek-end a été fabuleux, la récolte bonne, le paysage magnifique et le temps... mitigé. Bref, la chasse a débuté mais nous n'avons pas encore été inquiétés par les chasseurs ou leurs chiens. Les vacances approches et pour une dernière fois en 2014 les cabanes reprendrons vie.

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 Un grand merci à ma tante et à ma famille pour le petit gîte dans le quel nous avons séjourné, maison qui a ponctué mon enfance et qui me laisse comme toujours de beaux et doux souvenirs. Les Framboisiers restent à mon esprit un lieu d'exception.

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17 octobre 2014

Cueillettes dans la jardin.

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Petit bilan dans le jardin. Le mois de septembre a été particulièrement chaud et sur sa fin nous a offert un début d'été indien pour le plus grand plaisir de tous. Baignades, balades, randos et excursions improvisées ont rythmé les week-ends. Ce temps a été bénéfique aux fruits et légumes, les framboises ont été nombreuses, sucrées et leur poids a parfois fait plier les branches des framboisiers.

Notre maison de famille est ancienne (plus de 200 ans). Elle est faite de pisé, une technique propre au Dauphiné. Elle est entourée d'un vieux verger. Mon aïeul était passionné de greffes et nous a laissé beaucoup d'arbres fruitiers atypiques. Si certains ne sont plus, il en reste assez pour remplir nos paniers. Au printemps cerises et griottes font notre bonheur mais en cette période, ce sont les noix, les noisettes, les mûres, les poires et les pommes qui trônent sur notre table. Tartes, gâteaux, confitures... la liste est longue !

Néanmoins le temps ne nous trompe pas, plus ou du moins peu de fleurs dans le jardin. Les feuilles jaunissent et quelques grosses pluies, parfois accompagnées de grêle, ont détrempées le sol. 

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 Quelques insectes se sont invités pendant les récoltes.
1 et 2: Le gomphe gentil (Gomphus pulchellus) est une grande libellule vert vif striée de noir. D'ordinaire on la rencontre à proximité des courts d'eau, des zones humides et des étangs mais celle-ci semblerait s'être perdue et même, l'avoir échappe et belle aux vues des restes de toile emmêlés dans ses pattes.
3 et 4: La lampyr ou ver luisant () est un insecte atypique. Le mâle ne brille pas et est muni d'ailles. La femelle quand à elle dégage avec son abdomen par procédé chimique une vive lumière pour attirer un partenaire. La larve est plus discrète (voir photos), elle est l'allier du jardinier en dévorant les escargots et les limaces qui ont le malheur de se trouver sur sa route.

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 La châtaigne est un des fruits emblématique de l'Isère qui a sauvé bien des dauphinois pendant les grands hivers. En farine, marinée, confite, séchée, grillée sur le feu ou cuite à l'eau, son usage est multiple. Comme le dit Pasquale Paoli en 1758, "Tant que nous aurons des châtaignes, nous aurons du pain".

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 Un pommier (Malus) c'est installé depuis quelques années dans le haut de la côte. C'est la première fois que nous avons l'occasion d'en récolter les pommes. Celles-ci sont acides et granuleuses en bouche mais parfaites en tartes ou en compotes, signe qu'il doit s'agire ici d'une espèce ancienne.

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 La grande limace rouge (Arion rufus) est une terrible gourmande. On la trouve surtout en forêt et dans les zones humides (comme c'est le cas dans notre vieux champs) et plus rarement dans les jardins car concurrencée par l'invasive limace espagnole (Arion vulgaris). Mangeuse de champignons, elle aime aussi pour notre plus grand désespoir les légumes du potager.

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 La noisette, fruit/amande du noisetier (Corylus avellana) et parfois appelée aveline. C'est l'un des aliments les plus riches en oméga-9 (bon contre le cholestérol), en vitamine E (lutte contre le vieillissement) qui contient également des fibres (on la prescrit dans ce cas contre le cancer du colon), en cuivre (soulage les rhumatismes et aide l'organisme à lutter contre les maladies infectieuses), en fer, en magnésium, en phosphore et en vitamine B. La France est le neuvième pays producteur de noisettes au monde.

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On compte 27 espèces de boutons-d'or en France. Ici il s'agit ici du renoncule rampante (Ranunculus repens). Toxique fraîche et délaissée par le bétail, elle s'est implantée un peu partout dans le monde où elle s'est montrée relativement invasive. On peut le voir fleurir de juin à octobre dans les champs et les prairies. 

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 On continue dans les récoltes automnales avec les poires (1 et 2), issues du poirier: Pyru et qui cette année ont échappé à l'appétit des vaches et à leur cou agile qui leur permet souvent d'attrapper les frutis sucrés des branches basses. La ronce des haies (3 et 4: Rubus fruticosus) donnent après la fécondation de ses fleurs des frutis sucrées prisés des oiseaux et des renards.

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 Le polypore à pied couleur de poix (Polyporus badius) n'est pas comestible. On le trouve de mai à juillet sur les arbres mort, souvent à proximité de l'eau. Ici on le rencontre tous les ans sur les vieux troncs des noyers morts et tombés au sol, à quelques pas du petit ruisseau qui se forme dans le champs quand les pluies se font fortes.

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 Dans le jardin, de nombreux champignons restent compliqués à identifier. Il faut garder à l'esprit que la récolte ne doit concerner que des champignons que l'on connaît bien et qui sont parfaitement identifiés. Il faut également les cueillir avant leur maturité pour que leur chair reste saine mais pas trop jeunes non plus car les plus petits spécimens peuvent être confondus avec d'autres espèces qui parfois peuvent être mortels..

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Il ne faut pas gratter ou creuser le sol autour du champignon ramassé pour préserver le mycélium et se donner la possibilité, dans les années à venir, de faire une belle récolte au même endroit. On évitera de soulever la mousse et les feuilles mortes avec trop de précipitation et sans délicatesse.  Autre précaution, celle d'éviter de mélanger dans le panier les espèces à chair ferme avec celles à chair délicate.

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 Dans le jardin 4 ou 5 caisses à vin agrémentes les plats-de-bandes où quelques rosiers fleurissent encore. Nougat, le matous de la maison profite des rayons du soleil. Les chats sont des animaux formidables qui dorment 14 à 18 heures par jours... de vrais lions. En bref, septembre fût un mois bien calme.

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16 octobre 2014

Sortie en forêt 47.

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 Dernière sortie de l'été aux champignons mais pas de l'année ! Le fond de l'air se fait plus frais, le soleil est rasant, les rayons sont dorés, l'herbe est humide, les étourneaux et les grands corbeaux se rassemblent en grands regroupements sous les noyers et les châtaigniers. Les gelées ne sont pas encore là mais ne seront tarder et le panier doucement se remplit.

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 La journée débute bien avec la découverte de nombreuses chanterelles en tube (Cantharellus tubaeformis). Elles fructifient assez facilement et peuvent se ramasser jusqu'à fin décembre si le temps est doux (nous en avons même trouvé une poignée début janvier de cette année). C'est un excellent comestible recherché qui peut facilement se conserver en particulier séché.

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 La calocère visqueuse (Calocera viscosa) est un champignon fort agréable à la vue qui pousse sur le bois mort des conifères (en particulier des sapins) presque toute l'année, du moins ici. Certains auteurs la considèrent comme toxiques, d'autres comme un piètre comestible... mieux vaut donc s'abstenir. 

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 Les vesses sont nombreuses dans le bois et le seront encore plus en automne. Elles se reconnaissent aisément à la leur forme arrondie et au nuage de spores qu'elles dégagent quand elles sont percées ou écrasées à maturité. Une grande variété d'entres-elles peuplent les bois dont la vesse-de-loup perlée (Lycoperdon perlatum). Très commune dans les bois de conifères ou mixtes, on peut la consommer très jeune quand la chaire est blanche mais elle reste un comestible sans grand intérêt que certaines personnes digèrent mal.

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 Quand elles arrivent à maturité, les vesses se déchirent alors à leur sommet pour relâcher leurs spores. Cela se produit suite à la déshydratation du coeur du champignon, un phénomène encore mystérieux pour les chercheurs car celui-ci se produit à n'importe quel moment, quelque soit l'humidité extérieur. Cette activité peur rendre didactique n'importe quelle sortie en forêt.

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 Autre vesse et, pour moi, la plus belle de toutes, la vesse de loup hérissée ou hérisson (Lycoperdon echinatum). Cette espèce est beaucoup moins commune (pour ne pas dire assez rare) et se trouve surtout dans les forêt de hêtres, dans les fossés où les feuilles mortes se sont accumulées. 

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 Le bousier d'Europe, appelé aussi géotrupe stercoraire (Geotrupes stercorarius) est l'unique représentant du genre en Europe. Ils vivent et se nourrissent de déjections animales. Comme les bousiers africains, mâles et femelles pondent dans une boule de bouse qu'ils auront confectionnés. Leur larve y passera l'hiver et s'en nourrira.

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 L'angélique des bois ou angélique sylvestre (Angelica syvestris) peut mesurer plus de 2 mètres de haut. C'est une plante qui apprécie les zones humides, marécageuses, les bords de chemins et les zones de mi-ombres fraîches. Elle fleurit de juillet à septembre et donne de nombreux fruits. Ses propriétés médicinales sont les mêmes que l'angélique médicinale (Angelica archangelica) mais sont plus ténues (manque d'appétit, troubles digestifs, flatulences). On utilise en pharmacopée ses semences, ses racines et ses tiges qui sont également employées en confiserie et dans l'élaboration de liqueurs.

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 Reine des reines, la girolle (Cantharellus cibaruis). Je pensais à tort que sa dénomination de chanterelle était une erreur et résultait du parlé local mais il semblerait qu'elle porte bien le nom de chanterelle commune et que le terme girolle se reproche pus d'un certain patois. Mea culpa, mais voilà une raison de plus d'user des noms latins même s'ils ne sont pas toujours simple à retenir. Pour revenir à notre champignon, c'est un excellent comestible recherché à la saveur délicate.

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 Un autre très bon comestible, l'hydne pied de mouton (Hydnum repandum). Atypique avec ses aiguillon, on le trouve souvent en groupe, dessinant des cercles: les ronds de sorcières. Comme la girolle il dégage une légère odeur fruitée, à une chair ferme, n'est que très rarement attaqué par les vers et supporte bien le séchage.

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 La vergerette annuelle (Erigeron annuus) est une plante invasive originaire d'Amérique du Nord. On peut la voir fleurir d'août à septembre dans les étages collinnéns (jusqu'à 1100 mètres d'altitude), les terrains vagues, les jachères et les champs laissés à l'abandon, en particulier dans le nord de la France. 

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 N'est-il pas beau? L'hypholome à couler de brique (Hypholoma sublateritium) est un champignon qui peut former de grandes colonies sur les souches et les branches des arbres morts. Courant, on le rencontre presque toute l'année. Malgré son abondance il n'est pas comestible en raison de sa chair très amère.

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 Chez les champignons, la reproduction s'effectue grâce aux spores qui sont disséminés de diverses manières. Généralement c'est le vent ou la proximité avec d'autres congénères qui leur permettent de se rencontrer quand ils sont libérés (comme chez les vesses) mais parfois le procédé est plus complexe. Chez les gastéromycètes (voir le phallus impudicus plus bas), les spores se rencontre grâce à leur ingestion par les mouches ou les limaces car chez bon nombre de champignons les invertébrés jouent un rôle primordiale dans leur multiplication.

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 La chenille du pudibonde (Dasychira pudibunda) est une chenille adorable. Ses poils ne sont pas urticants et ses couleurs vivent indiques à ses prédateurs que si l'envie leur vient de la croquer, ils risquent une sévère indigestion. Elle tient son nom de le naturaliste Linné qui vit dans sa capacité à baisser la tête sous son thorax quand elle se sent en danger une réaction de gêne. On la croise en ce moment au sol au milieu des feuilles mortes car c'est là qu'elle tisse un superbe cocon jaune d'où elle sortira en mai-juin.

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 Le pied bleu (Lepista nuda) est un excellent champignon pour certains après une longue cuisson, médiocre pour d'autres en raison de son goût si particulier. Il se distingue des cortinaires qui lui ressemble de par leurs lames qui virent au brun. Il est abondant en automne car il semblerait que les premiers froids lui soit favorable.

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 Le tricholome à odeur de savon (Tricholoma saponaceum) porte plutôt bien son nom. Son odeur est assez dissuasive pour faire comprendre qu'il n'est pas comestible. Présent quelques fois en plaine, on le rencontre surtout en montagne dans les bois de conifères et parfois de chênes. Il peut être confondu avec l'excellent tricholome couleur de terre (Tricholoma terreum).

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 L'amanite tue-mouche est un grand classique. C'est une espèce thermophile (qui aime la chaleur) qui se rencontre facilement dans nos forêts mixtes, toujours à proximité de bouleaux. Toxique, elle est aussi hallucinogène et se retrouve dans de nombreuses cultures qui pratiquent le chamanisme.

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 L'épeire diadème (Araneus diadematus) est une belle araignée qui peut revêtir différentes couleurs et formes mais ici on la trouve dans la version la plu courante. On la reconnaît à la croix qui se dessine sur son abdomen. Peut agressive, on la trouve dans les jardins en zone holarctique, c'est à dire au dessus du tropique du Cancer.

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Champignons et Poisons

Selon le Guide Vert Solar "Les Champignons de France", on peut classer les champignons mortels de nos contrées dasn cet ordre : l'amanite phalloïde (Amanita phalloides), l'amanite printanière (Amanita verna), l'amanite vireuse (Amanita virosa), le cortinaire des montagnes (Cortinarius orellanus), la lépiote brune (Lepiota helveola), la galère marginée (Galera marginata), le gyromitre comestible (Gyromita esculenta) mais ils ne sont pas les seuls ! On ne le dira jamais assez, les champignons peuvent être mortels et causent chaque année des décés. La prudence est de mise.

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 Lactaires et russules appartiennent à la même famille, celle des Russulales.
1: La russule comestible (russula vesca) apparaît tout au long de l'année mais surtout à l'automne sous les sols acides, des plaines aux montagnes, aussi bien sous les feuillus que les conifères. elle peut être confondue avec de nombreux russules qui contrairement à elle ne sont pas comestible.
2: Le lactaire à lait jaune (Lactarius chrysorrheus) se reconnaît à son lait qui passe du blanc au jaune soufré en l'instant de quelques minutes. Très âcre et amer, il n'est pas comestible. Il est très courant, en particulier sous les chênes, les hêtres et les châtaigniers.
3: La russule émétique (Russula emetica) fait partie des espèces à rejeter en raison des problèmes gastriques qu'elle donne. Elle se trouve dans de nombreux milieux et aime les bouleaux, les chênes et les châtaignies.
4: Les petites russules violacées sont traitres, elles peuvent être bien des espèces. Pour n'en citer que quelques unes la confusion pourra se faire entre la russule olivacée (Russula olivacea), la russule comestible (russula vesca), la russule baie (Russula badia) ou encore la russule améthyste (Russula turci).

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 L'ordre des pics est vaste, on en compte plus de 216 espèces dans le monde. Ils composent l'une des plus anciennes familles d'oiseaux. Mon petit chouchou que l'on rencontre souvent dans notre jardin est le pic épeiche (Dendrocopos major). Il possède une longue langue gluante ornée de petites crochets qui lui permet d'attraper les insectes logés dans le bois mort.

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La famille des boletales comprend bon nombre de champignons à tubes et quelques uns à lames ou à plis.
1 et 2: Le cèpe de Bordeaux () est l'un des champignons les plus prisés de lagastronomie française. On en trouve sur chaque grande table. Si en montagne il affectionne les chênes et les hêtres, en montagne on les trouve plus facilement sous les épicéas.
3: Le bolet des bouviers (Suillus bovinus) est un piètre comestible que l'on trouve dans les pinèdes en été et en automne partout en France. Au moyen âge on le réservait aux pauvres. Les nobles avaient droit au tricholome équestre (Tricholoma auratum), reconnu aujourd'hui comme potentielement mortel.
4: Le bolet pruineux (Xerocomus pruinatus) est un comestible médiocre. Il est plutôt peu fréquent et apparaît sous les hêtres. Sa chair est rosée, il bleuit au touché et a un pied jaune vif. Il exalte une odeur de rouille faible qui le distingue du bolet à chair jaune (Xerocomus chrysenteron) avec le quel on peut le confondre.

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 Attention promeneurs ! La chasse a ré-ouvert et déjà quelques "accidents" pour ne pas dire drames sont à déplorer. Je suis très mitigée sur la chasse car si parfois elle utile et bien encrée dans nos traditions, je ne comprends pas l'interêt de lâcher du gibier pour le canarder. Néanmoins dans les cas de surpopulation animale avec risque de consanguinité pour les populations (comme par ici avec les chevreuils), il faut avouer que le chasseur est salutaire.

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Pour continuer dans la lancée, quelques belles plantes de chez nous:
1 et 2: La succise des prés ou mord Diable (Succisa pratensis) qui fleurit de juillet à septembre et qui peut atteindre un mètre de haut. Elle aime les prés et les bois humides dans les quels on la retrouve jusqu'à 2400 mètres d'altitude dans toute l'Europe Occidentale. Utilisée autrefois en médecine populaire, elle soignait en cataplasme les ulcères et le contusions.
3 et 4: Le sceau de Salomon multiflore (Polygonatum multiflorum) est une plante qui appartient à la pharmacopée médiévale. Toxique, on l'utilisait dans la théorie des signatures pour soigner les articulations douloureuses, la racine évoquant leur physionomie. Son feuillage est resplendissant au milieu de l'automne.

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 Le genêt à balais (Cytisus scoparius) qui comme son nom l'indique, était séché pour confectionner des balais qui sur les sols de terre battue étaient très efficaces. Associé à la magie noire au Moyen Âge, on pensait que les sorcières les enfourchaient pour se rendre au Sabbat. Toxique, on l'utilisait comme abortif, diurétique et pour réguler les battements cardiaques et la circulation sanguine.

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 Pas facile de se retrouver parmi tout ce monde, surtout quand les champignons sont semblables.
1: La lépiote déguenillée (Macrolepiota rhacodes) est un excellent comestible à la chair rougissant à l'air libre. Elle est assez courante en été et en automne dans des milieux très divers: bois, clairières de résineux, jardins, terrains vagues, friches et vieux champs, les lieux pour la trouver ne manquent pas.
2: La lépiote excoriée (Macrolepiota excoriata) est elle aussi un bon comestible. Présente dans les clairières et les bordures de bois mais aussi les prairies, elle forme souvent de larges ronds de sorcière. Sous cette forme encore juvénile on la nomme baguette de tambour.
3: La lépiote féline (Lepiota felina) est une minuscule lépiote qui mesure entre 1 et 4 centimètres. Comme de nombreuses petites lépiotes (dont certaines sont mortelles), elle est très toxique. C'est pour cela qu'il est conseillé pour plus de sûreté de ne récolter que les lépiotes qui dépassent le 10-15 centimètres de haut.
4: Le tricholome rutilant (Tricholomopsis rutilans) est d'une toute autre famille. Non comestible, c'est un très beau champignon qui présente de nombreuses colories qui vont du violet sombre au doré .

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 Le laccaire améthyste (Laccaria amethystina) est un clitocybe qui est un excellent comestible dont seul le chapeau est comestible comme chez les lépiotes. Très courant on le trouve aussi bien dans les bois de résineux que de feuillus. Ici dans notre coin de forêt ils pullulent mais nous ne les ramassons pas. En effet il n'est pas dans les traditions de la famille de les consommer mais cela pourra peut être venir un jour.

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 Il existe de nombreuses espèces de champignons et tout autant de terme pour désigner les lames qui bien souvent aident à leur identification. On parlera par exemple d'arrondi pour une lamelle dont l'arrête forme une courbe vers le bas ou d'arrière pour une lamelle qui se trouve contre le pied.

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 Le clavaire cendrée (Clavaria cinerea) est un champignon comestible qui peut facilement être confondu avec de proches parents qui peuvent être laxatifs ou légérement toxiques. Les tâches noires qu'elles portent sont dûes à un parasite souvent commun sur cette espèce, l'helminthosphaeria clavariae.

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 A l'instar du célèbre moustique de Jurassic Parc prit dans la sève, ce moustique s'est englué sur les sécrétions d'un champignon (le quel, je ne sais pas). Les champignons comptent parmi les plus vieux organisme au monde, en Chine on en a même découvert dans des oeufs de dinosaures fossilisés ! Les Prototaxites ce sont éteints il y a 350 millions d'années et étaient les plus grands champignons comme l'atteste certains de leurs fossiles mesurant plus de 6 mètres ! Sans chapeaux, ils ressemblaient à quelques chose s'approchant de la calvaire en pilon.

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 Sur notre tricholome rutilant de tout à l'heure (que vous pouvez retrouver plus haut), se repose une guêpe solitaire, une femelle Diphyus quatidpunctorius. Elle pond dans les larves des insectes un oeuf d'où sortira une larve qui se nourrira lentement de son hôte jusqu'à ce que celui-ci meurt d'épuisement puis, qui l'utilisera comme cocon pour parfaire sa mue.

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 Les champignons de bois ne sont pas tous une plaie ! Bon nombre sont utiles à la forêt en décomposant les troncs d'arbres morts tombés au sol. De cette action est produite un humus riche qui permet aux plantes, aux arbres et aux champignons de s'installer dans le bois. Sans eux pas de vie, ni de belles cueillettes.

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 Les orobanches ont fannées, il faudra venir l'an prochain pour pouvoir à pleine floraison les identifier. Se sont des plantes sans chlorophylle qui parasitent d'autres végétaux. Mêmes sèches elles se relèvent être de redoutables abris, en particulier pour cette petite araignée bine difficile à distinguer tant sa robe se fond avec le décor.

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 Le phallus impudique (Phallus impudicus) tient son nom de sa forme particulière quand il est à pleine maturité. Sa croissance est rapide et il se décompose très vite en dégageant une forte odeur de viande avariée pour attirer les mouches. Celles-ci transporteront et dissémineront ses spores.

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 Les rayons de soleil se fond rare en Chartreuse, le feu ronfle dans la cheminée et désormais sur le poil où chauffent les châtaignes. On ramasse les dernières noisettes, on fait le plein de noix et doucement on commence à écumer du regard les champs alentours pour voir si un rosé ou deux ne pointe pas le bout de son nez.

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 Enfin, c'est ainsi que je dresse du mieux que je peux un petit aperçu du là où je vis. C'est un endroit encore sauvage et tranquille, proche de tout mais qui a su garder son côté nature même si les lotissements poussent ici et là, il faut bien le dire, comme des champignons.

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 Une petite dernière pour la route, le crise commun (Cirsium vulgare) qui est une plante bisannuelle. Il peut atteindre un mètre trente, fleurit jusqu'à septembre et présente plusieurs rangées d'épines sur sa tige. Présente de manière indigène dans l'hémisphère Nord, elle s'est naturalisé un peu partotu dans le monde.

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 Petite récolte mais récolte quand même, il n'en faut pas plus pour nourrir toute la famille. Chanterelles, lépiotes, girolles, cèpes, pieds de moutons.... tous ne sont pas là (n'oublions pas les trompettes et les lactaires délicieux). Partir aux champignons, même sans avoir l'assurance de réaliser de belles trouvailles reste un moyen sûr de se dégouridr les jambes tout en s'émerveillant de ce que peut faire et donner la Nature.

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24 septembre 2014

Masque, papiers et plumes.

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Depuis toujours j'aime collecter les merveilles de la nature pour les entasser chez moi: plumes, insectes, champignons, feuilles et fleurs... tout ce petit monde prend vite de la place. Il est grand temps de leur trouver une utiliter... un masque festif ! "Le masque, destiné à dissimuler, représenter ou imiter un visage, assure de nombreuses fonctions, variables selon les lieux et l'époque. Simple objet de divertissement ou associé à un rite, œuvre d'art ou produit normalisé, il se retrouve sur tous les continents. Il est tantôt associé à des festivités, tantôt à une fonction." Source.

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Pour se faire il vous faut un peu de matériel:

- Un masque (acheté 2,50€ dans un boui-boui).
- De multiples papiers fins de toutes les couleurs.
- Des tatouages éphémères de style baroque.
- Des trésors récoltés pendants vos promenades: plumes, aiguilles de pin, insectes, feuilles séchées etc.
- Des ciseaux, de la colle liquide, un pinceau, de la colle forte, du vernis, un rouleau de scotche épais.

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Pour commencer, j'ai scotché sur la face intérieur du masque les plumes (de geai, de buse, de tourterelle, de faisan, de corbeau etc.) avec du scotche épais pour éviter que les calamus de celles-ci ne blessent le visage. Pour former un éventail, je les fixes dans l'ordre : de la plus grande à la plus petite en commençant par le haut en intercallant quelques grandes aiguilles de pin.

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Mais avant cela j'embéllie mon masque.J'ai collé de faux tatouages avec une éponge humide qui ressortirons à la fin del'ouvreage par transparence puis; je déchire de fins morceaux de papiers avec les doigts que je colle avec la colle liquide à l'aide d'un pinceau. On peut choisir un seul papier ou même le peindre. Une fois le tout sec, je colle mes feuilles, mes trouvailles (hannetons ou petits biches séchés). Voilà mon ouvrage terminé.

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18 septembre 2014

Sortie en forêt 45.

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Enfin une sortie en forêt ! Cela commençait à dater. Et pour tout vous dire la nature nous a fait bel acceuil. Avec ma comparse Poppy, nous voilà partie pour une petite prospection au couers des bois dans l'espoir de faire une belle récolte.

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Des nos premiers pas, nous tombons sur de superbes spécimens de lépiotes.
1 et 2: la lépiote gracile ou lépiote de Ricken (Macrolepiota rickenil) fait partie des grandes lépiotes comestibles.On la trouve couramment dans les bois clairs et les près à la fin de l'été et au début de l'automne.
3 et 4: Deux pettieslépiotes que je n'arrive pas à identifier. La plupart d'entre-elles sont toxiques voir mortelles, la prudence est donc de mise !

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Voilà une belle grenouille agile (Rana dalmatina). C'est une grenouille pisseuse, c'est à dire qu'elle vide pour se défendre son cloaque sur son prédateur ou dans les mains qui la saisissent. Fort heureusement nous ne l'avons pas testé en cette occasion.

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Belles girolles (Cantharellus) que voilà ! C'est un champignon de choix que bien des ramasseurs recherchent. Néanmoins comme la plupart d'entre eux il faut bien le faire cuire au risque de subir de violents maux de ventre. Il existe une grande variété d'espèces de girolles, certaines très distinctes les unes des autres, d'autres casi identiques. Toutes sont comestibles.

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L'amanite tue-mouche (Amanita muscaria) est mon champignon de prélidéction. Toxique et parfois il faut l'avouer mortelle, il est connu depuis des temps immémoriaux dans les régions du Nord pour ses propriétés hallucinogènes. C'est le champignon le plus représenté dans la littérature européenne.

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Le chèvrefeuille des bois (Lonicera periclymenum) est une plante aux fleurs parfumées et aux baies rouges toxiques. Les infusions de fleurs sèches ont été longtemps utilisées en médecine populaire pour soigner les maux de gorges et les infections des voies respiratoires.

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Découverte d'un monument extraordinaire ! J'avais eu vent de l'existence de cette pierre qui dans les vieux textes que j'ai pu étudier et qui traitent de la régions, est mentionnée comme appartenant à un ensemble de monuments hérigés par les pères chartreux de jadis. Elle n'a pas encore livrée tous ces mystères ...

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Avec les champignons, on peut vite confondre deux espèces diffèrentes ce qui peut parfois et malheureusement avoir de funestes conséquences.
1 et 2: un exemple de confusion possible.... en particulier dans ce cas où je suis dans l'incapacité d'identifier ces deux specimens XD
3: Le lactaire poivrée (Lactatirus piperaus) est un médiocre comestible. Séché il fait office de poivre.
4La russule vert-de-gris (Russula aeruginea) à longtemps était concidérée comme comestible mais on lui impute une dizine de malaises ce qui la rend suspect.

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Une branche soulevée a mis à nue une colonie de fourmis rousses. Paniquées, celles-ci s'mpressent de mettre à l'abris les nymphe qui formeront la prochaine génération d'ouvrières.

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Voilà une autre série où les confusions peuvent être possibles.
1: le lactaire à lait brûlant (Lactarius pyrogalus) a une odeur fruité mais un lait très âcre et serait toxique. 
2: la vachotte ou lactaire à lait abondant (Lactarius volemus) est un comestible médiocre. En Asie il est récolté et venu sur les étales des marchés.
3: plus dur, il s'agît ici du lactaire presque doux (Lactarius subdulcis), un non comestible qui pousse essentiellement sous les hêtres.
4: enfin un tout jeune tricholome rutilan (Tricholomopsis rutilans) qui a été croqué par les limaçons. Piètre comestible il n'en ait pas moins superbe !

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Voilà un champignon plutôt commun, la russule brun-violet (russula brunneoviolacea). C'est un comestible plutôt moyen à la chair blanche et dure. Il peut facilement ce confondre avec d'autres espèces, pas toutes comestibles.

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La vesse-de-loup perlée (Lycoperdon perlatum) fait le bonheur des petits et des grands. Arrivée à maturité, son centre se perce pour libérer un nuage de spores. Il suffit alors d'appuyer sur le champignon pour voir un nuage gris du plus bel effet s'en échapper.

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La calvaire en chou-fleur (Ramaria botrytis) est un bon comestible souvent recherché dont les extrémités sont légèrement laxatives. Attention à ne pas la confondre avec la calvaire élégante (Romaria formosa) tout aussi rose mais toxique.

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Qui dit sortie en nature dit botanique !
1: la chanvrine eupatoire (Eupatorium cannabinum) est une ancienne plante médicinale qui était comme son nom l'indique employée pour soigner les problèmes respiratoires.
2: de nombreux insectes se parent des couleurs des abeilles et ds guêpes bien qu'eils soient complètement innofensifs pour se protéger d'éventuels prédateurs .
3: la grande angélique ou angélique officinale (Angelica archangelica) n'en fini pas de fleurir. Cette plante médicinale porte le doux nom latin d'archange en raison des nombreux pouvoir de guérison qui lui sont attribués.
4: Voilà une belle fleur de la famille des Astéracées et anciennement, des Composées.

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Le bousier commun (Scarabaeus laticollis) est le seul représentant du genre sous nos latitudes et dans l'ensemble de l'Europe. Il est le seul des bousiers à possèder des élytres très striées et ponctuées.

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Il n'est pas toujours aisé de reconnaître les champignons. Pour les deux premiers je sèche mais pour celui présenter sous 2 prises de vue différentes, pas de doute, il s'agît du cortinaire des chiens (Cortinarius caninus) qui est toxique et peu commun.

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Quelle joie de revoir les montagnes !!! Au cour de la ballade nous avons pu admirer la Dents du Chat mais aussi le Cirque de Saint Même qui se dessine dans le fond ainsi que la Grande Sûre ou encore le Charmant Som. Vive les Alpes !

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Belle ballade en effet ! Panier plein, fleurs et animaux à profusion, c'est le bonheur ! Elle correspond tout à fait à son premier sens, hérité du langage du Moyen Âge : une promenade tintée de lyrisme à la sauce des romantiques et de poésie... en somme une éloge à la Nature.

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J'oubliais ! Les chanterelles en tube (Cantharellus tubaeformis) sont sorties a profusion. C'est un excellent champignon quoi que petit qui a une saveur fine de noisette et de sous-bois et que j'aime tout particulièrement. Rajoutons à cela quelques lactaires délicieux et le tableau est dressé.

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Même si la forêt est encore verte, l'automne approche. Déjà de nombreuses feuilles mortes jonches le sol et le bruit des canons retentit dans le loin. Ramasseurs et promeneurs,c'est l'occasion de sortir vos vêtements bariolés. Mais attention toute fois à ne pas ramasser n'importe quoi !

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18 septembre 2014

Retour dans le jardin.

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Qu'il est bon, de retour de notre périple, de prendre une pause bien méritée dans le jardin. Un peu de calme oui, enfin s'il on veut. La campagne grouille de vie et il est rare de si ennuyer, en particulier quand on vit a proximité d'un poulailler. Et puis il y a les forêts qui regorgent de champignons qui n'attendent que nous.

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Les dernières truffes de l'été nous attendent sagement sous les vieux arbres. La récolte a été petite cette année du fait de mon absence mais nous offre tout de même le loisir de déguster quelques superbes toasts beurrés.

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Vousla reconnaissez ? Voilà un belle araignée, l'un des plus grosses de France métropolitaine qui à l'arrivée de le mauvaise saison aime se réfugier dans les maisons. Sous ses airs de monstre poilu, la tégénaire domestique (Tegenaria domestica) est bien utile, elle débarrasse les maison des insectes nuisibles.

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Les insectes de la fin d'été sortent, en voici deux exemples typiques de la famille des Lucanidés.
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4: scarabée petite biche (Dorcus parallelipipedus). Sous sa forme adulte il se rencontre de juin à septembre, le plus souvent au crépuscule en lisière de forêt.

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Pour le moment, le plus plaisant reste de profiter du soleil et surtout, du canapé du salon. Il reste pas mal de travail pour préparer la fête médiévale du village (qui depuis a eu lieu). Comme tous les ans, elle se déroule le dernier week-end d'août et accueil plusieurs milliers de visiteurs.

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18 août 2014

Au jardin ... en Juin!

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De retour dans le beau pays de Valdaine après presque deux mois passés dans le sud... ce qui promet de nombreux articles à venir. Pour le moment, présentation du jardin... de juin avec l'apparition des premières truffes !

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Tuber aestivum: truffe d'été, truffe de Saint Jean, truffe blanche d'été ou encore junenco. Discrète et peu parfumée, on la trouve principalement sous les noisetiers mais aussi les frênes et les chênes dans les sols calcaires.

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Dans le jardin on trouve souvent un proche cousine de la carotte sauvage, le cerfeuil sauvage, Anthriscus sylvestris. Nommé également cerfeuil des bois ou ciguë blanche, il pousse partout en France et peut être consommé.

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Le rosier ou églantier appartient au genre Rosa, de la famille des Rosaceae. Plante populaire des jardins, il en existe des centaines d'espèces et de sous-espèces. Cultivé depuis plus de 5000 ans pas l'Homme, en France la vente et la culture de la plante même et de ses fleurs représentent environs 111 millions d'euros.

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L'épiaire des bois, Stachys sylvatica, se nomme également ortie puante bien qu'il appartienne à la famille des Lamiaceae. Son goût, en particulier quand il est cuisiné en potage, se rapproche de celui du cèpe. 

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Le seringat ou jasmin des poètes, Philadelphus, connaît d'ordinnaire une floraison odorante au printemps. Il peut atteindre 3 mètres de haut et se développer dans une grande pluralité de milieux. Il est originaire d'Amérique du Nord et du Moyen Orient. 

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La tonte toute fraîche fait le bonheur des oiseaux en particulier des merles. L'herbe coupée de manière rase met a nu les insectes et les vers qui ont bien du mal à fuir face à leurs prédateurs.

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L'été est étrange en Isère, nous avons les pluies et les températures du printemps, les couleurs de l'automne.

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Ne reste plus qu'à espérer que la belle saison s'achèvera dans un superbe et chaud été indien... qui sait. 

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Mais il ne faut pas se leurrer, l'été est bel et bien là. Le blé a mûri, l'avoine arrive a point et même dans le sud, le riz semble arriver à terme. Ne reste plus qu'à patienter pour la récolte du maïs.

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La campanule rhomboïdale, Campanula rhomboidalis L., se rencontre uniquement dans les Alpes. On la reconnaît à ses sépales redréssés, sa tige anguleuse et ses feuilles ovales dentées et bien-sûr comme chez la plupart des campanules, à ses fleurs en clochettes. 

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Au pied de l'enclos des chevaux, un belle orchidée, ophrys abeille nommé Ophrys Apifera scientifiquement. Adepte des sols calcaires, elle est l'une des plantes préférées des abeilles solitaires qui contribuent fortement à sa pollinisation.

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Le jardin se réveil, les travaux dans celui-ci ont bien avancé: désherber, retourner, bêcher, planter, arroser, semer... la liste est longue mais le résultat est à hauteur du labeur.

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La punaise verte, Palomena prasina, a la faculté d'être verte à la belel saison et de devenir marron à l'approche de l'automne pour ressembler le plus possible à la végétation dans la quelle elle évolue pour fuir les prédateurs.

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Entre deux promenades dans le jardin... détour par la Savoie, département situé à quelques kilomètres de là est qui s'avère riche en biodiversité... un terrain de jeu parfait pour herboriser.

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L'orchis pyramidal, Anacamptis pyramidalis, s'est installée en bas de la maison est forme sur un talus calcaire en une largecollonie. Chaque individu présente une forme et une couleur qui lui sont propre.

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Entre deux coup de vent ou une bonne pluie, il fait bien bon de vivre sur la terrasse, ne serait-ce que pour y boire un verre ou lézarder sous les timides rayons de soleil.

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Une des activités les plus plaisante de juin: ramasser et surtout déguster les fraises des bois, Fragaria vesca. Salades de fruits, confitures, gâteaux, glaces... tout est permit !

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Nouveau voisin qui prend plaisir à se promener devant la fenêtre de l'étage. Herbe verte et grasse, feuilles tendres des noisetiers et tilleuls, fleurs des champs ... il est temps de se mettre à table. 

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Pendant ce temps là, certains s'occupent comme ils peuvent... n'est pas chat qui veut.

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Finissons par une petite note fleurit avec les hémérocalles fauves, Hemerocallis fulva. Ces faux lys envahissent les jardins pour le plus grand plaisir des yeux mais aussi des papilles, les boutons, les pousses et les fleurs étants délicieuses aussi bien crues que cuites.

9 juin 2014

Les Orchidées de printemps en Chartreuse.

le Granier
(Vu du Granier depuis le haut du col, les pieds dans la gadoue de la zone humide).

Nous voilà dans les Entremonts à la recherche des belles orchidées de Chartreuse. Rappelons que le massif enregistre 66 des 165 taxons connus en France. Merci encore à Sébastien qui au court d'une journée riche en découvertes a eu la gentilesse de me supporter et surtout, de me montrer de très beaux spots à orchidées. Et encore merci à lui pour les conseils, les explications et les identifications !

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On commence en douceur avec ce drôle d'insecte de la famille des libellules, l'ascalaphe soufré (Libelloides coccajus). On le rencontre dans les pelouses calcaires méditarréennes et montagnardes, jusqu'en Turquie (parfois à plus de 2000 mètres d'altitude). On peut le voir voler entre mai et juillet à la belle saison.

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Avec la fin du printemps les chenilles font leur apparition. Fraîchement sortie de l'oeuf, elles ont généralement bon appétit et font leur entrée dans les potagers pour le plus grand malheur des jardiniers. Celle-ci a prit le parti d'imiter un fiente pour ne pas se faire becqueter par ses potentiels prédateurs.

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Belle rencontre avec c'est orchis guerrier (Orchis militaris) albinos. L'albinisme de ce type chez les orchidées est dû à une absence partielle ou complète des chloroplastes qui contiennent les cellules chlorophylliennes et des vacuoles qui contiennent les pigments qui colorent les pétales. Ici il semblerait que ce ne soit que les vacuoles qui soit  absente, la tige et les feuilles ayant gardé leur belle teinte verte.

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La raiponce globuleuse (Phyteuma orbiculare) appartient à la famille des campanules. Elle apprécie les sols calcaires, les zones herbeuses et pousse entre 0 et 2600 mètres d'altitude. Cette vaste amplitude fait que l'on peut la rencontrer dans une large partie de l'Europe et même de l'Asie.

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La céphalanthère à longue feuilles ou à feuilles étroites (Cephalanthera longifolia) est une orchidée courante dans le Sud du massif de Charteuse. Elle peut atteindre 60 cm de haut et partage les mêmes milieux que le sabot de Vénus, c'est à dire qu'elle a une attirance toute particulière pour les zones de mi-ombre au sol calcaire, en bordure des chênaies ou des hêtraies.

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Proche cousine, la céphalanthère de Damas (Cephalanthera damasonium) se distingue de sa consoeur par ses larges feuilles, ses grosses fleurs peu ouvertes, plus abondantes et de couleur crème. Elle est classée à l'échelle européenne LC: préoccupation mineur.

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L'orchis à deux feuilles ou platanthère à deux feuilles (Platanthea biofolia) se confond facilement avec l'orchis verdâtre mais la blancheur de ses fleurs ne trompe pas. Elle aime les zones humides ou/et de demi-ombre, riches en humus et de nature basique. Présente dans toute la France elle se rencontre jusqu'à 2200 mètres d'altittude.

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Les céphalanthères rouges (Cephalanthera rubra) ne tarderont pas à fleurir. Pour le moment elles abordent de beaux boutons floraux. Ces jolies orchidées sont peu fréquentes et se rencontre les forêts claires et broussailleuses jusqu'à 1800 mètres d'altitude. Elle a le statu LC: préoccupation mineur.

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Deux jolis classiques qu'il est difficiles de confondre:

En haut: l'orchis moucheron ou orchis moustique (Gymnadenia conopsea) qui peut contenir jusqu'à 80 fleurs sur un même épi. Plante de plaine lumième, elle fleurit de mai à août bien qu'ici la fleuraison ne fait que débuter. Espèce classée LC.

En bas: l'orchis de l'homme pendu (Orchis anthropophora) nommée ainsi en raison de la ressemblance des fleurs avec un homme pendu par la peau du coup. Certains specimens offrent des dégrédés allant du pourpre au jaune pâle stupéfiants. Espèce classée LC.

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 Le muguet de mai (Convallaria majalis) est une fleur printanière. Réputé pour fleurir à l'arrivée du 1er mai, on en rencontre encore quelques brins fleuris dans les Entremonts. Associé au bonheur, ce n'est que tardivement, sous les ordres de Pétain, qu'il devient l'emblême de la fête du travail, remplaçant la fleur d'églantier associée à la gauche. Rappel, cette plante est très toxique.

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 Voilà une belle parmi les belle. L'orchis brûlée (Neotinea ustulata subsp. ustulata) a été longtemps considérée comme appartenant au genre orchis, aujourd'hui on la classe dans le genre Neotinea. Elle dépasse rarement les 20 centimètres et fleurit d'avril à août jusqu'à 2400 mètres d'altitude. Indifférente bien souvent à son milieu si ce n'est qu'elle ait besoin d'un ensoleillement important, on la rencontre presque exclusivement en montagne.

orchis brûlé (6)

On la nomme aussi Cap nègre, orchis mignon ou mouchette. Elle bénéficie en France du statu LC et est protégée en Picardie, dans le Centre, en Lorraine et en Belgique où elle se fait rare. 

Listère à feuilles ovales Listère à feuilles ovales (2)

orchidée surreau orchidée surreau (2)

 Autres stations, autres orchidées, toujours en Savoie.
En haut: La listère à feuilles ovales (Neottia ovata) est une plante discrète malgré ses 60 cm. Cela est dû à ses petites fleurs vertes. Elle se différencie ainsi de la listère cordata aux fleurs bordées de pourpres. Elle figure sur la liste des espèces classées en LC.
En bas: L'orchis sureau (Dactylorhiza sambucina) est une orchidée de montagne. Habituée du massif centrale, on l'a rencontre plus épisodiquement dans les Alpes. Souvent jaune, on peut aussi observer des spécimens pourpres et plus rarement crèmes. Elle fleurit d'avril à juin.

inconnu

La globulaire à feuilles en coeur ou Veuve-céleste (globularia cordifolia) appartient à l'ordre des Globulariacées (et, n'est donc pas une orchidée). Cette plante montagnarde se rencontre dans les massifs calcaires du Sud de l'Europe (Alpes, Caucase, Jura et Pyrénées). Elle est protégée en Midi-Pyrénées.

ophrys apifera (2) ophrys bourdon (2)

ophrys bourdon (5) ophrys bourdon (4)

 On passe aux choses sérieuses avec l'ordre des ophrys qui sont, ma foi, pas des plus simples pour réaliser des identifications claires (je vous rassure, il y a pire... voir plus bas). En cas d'erreurs, mea culpa et vous êtes les bienvenus pour me les indiquer.

 Ophrys bourdon ou ophrys frelon (Ophrys fuciflora) est une orchidée qui dépasse rarement les 40 centimètres. On la rencontre dans les zones calcaires et ensoleillées, sur les pelouses rases ou dans les herbes hautes (qui les dissimulent complètement). Classée LC, on peut la voir un peu partout en Europe jusqu'à 1300 mètres d'altitude.

ophrys apifra blanche

Pétales et sépales blanches pour ce plan d'ophrys bourdon aux nombreuses fleurs et ce n'est pas le seul de la station. On peut parler de veridissmeici partiel ou d'hypochromie, le reste de la fleur étant colorée. Pour certains, il pourrait s'agir d'une sous-espèce, pour d'autre d'une simple décoloration.

ophrys mouche ophrys mouche (2)

ophrys mouche (3) P5291722

L'ophrys mouche (Ophrys insectifera) fleurit d'avril à juillet. Présente dans les pelouses de pleine lumière ou dans les sous-bois ombrés, elle aime les sols calcaires. On la rencontre dans toute l'Europe. En France, elle est absente dans deux régions: la Bretagne et la Corse. Elle possède le statu LC et est complètement protégée en Auvergne et dans le Nord-Pas-de-Calais.

ophrys apifera

Proche cousine de l'ophrys bourdon, voici l'ophrys abeille (Ophrys apifera). En bouton sur le cliché, il a été attesté depuis qu'il s'agît bien de cette belle orchidée. Elle pousse dans les pelouses rases ou les hautes herbes des sols calcaires ensoleillés. Elle tient son nom de sa faculté à reproduire l'odeur des abeilles solitaires femelles pour attirer les mâles qui après un simulacre de copulation avec la fleur, transporteront son pollen. Si les butineurs se font absents, la fleur peut s'auto-féconder, ce qui crée des populations atypiques parfois classées comme sous-espèces. Elle est classée LC.

ophrys obscura (4) ophrys petite ariagnée

 Alors plus dur pour ce coup. Qui est qui?
A votre gauche: L'ophrys petite araignée (Ophrys litigiosa). On la reconnaît à sa petite taille, au liseret vert peu étroit qui entour son label et à la form ealongée et régulière des sépales. 
A votre droite: L'ophrys verdissant (Ophrys virescens) possède un liseret plus large et un labelle beaucoup plus sombre. 
Ce genre comporte un nombre incroyable d'orchidées semblables les unes aux autres. Pour avoir un berf aperçu c'est par ICI.

gentiane alpine

Gentiane à feuilles étroites (Gentiana angustifolia). On la confond souvent avec la gentiane alpine (Gentiana alpina) et la gentiane acaule (Gentiana acaulis). Elle aime les pâturages rocailleux et calcaires. On la trouve tout particulièrement dans les Alpes mais aussi dans le Jura et les Pyrénées.

orchis pourpre (6) orchis pourpre (7)

orchis pourpre (5) orchis pourpre (4)

V'là ma préférée de toutes, celle avec qui j'ai commencé à me passionner pour les orchidées sauvages. Il s'agit de l'orchis pourpre (Orchis purpurea), nommée dans l'ouest de la France Pentecôte. Elle s'étend du nord de l'europe jusqu'au nord de l'Afrique en passant par la Turquie. Robuste, elle peut atteindre 80 cm de haut. Elle tient son nom de ses fleurs pourpres au label blanc tacheté. Elle aime les pelouses et les bois calcaires. Elle a le statu LC et est protégée en Franche-Compté.

orchis pourpre orchis pourpre (2)

orchis pourpre (3)

Drôle d'orchis pourpre que voilà ! On peut parler ici d'hyperchromie. Celle-ci se caractèrise par une forte accentuation de la couleur des fleurs, à l'invers hypochromie qui, rappelons le, est une absence partielle ou presque complète de couleur. 

orchis guerrier (2) orchis guerrier

orchis militaire anomalie orchis militaire anomalie (2)

Voilà une autre orchidée que j'affectionne tout particulièrement. L'orchis guerrier appelé aussi guerrier militaire (Orchis militaris) pousse d'avril à juin et peut atteindre 40 centimètres de haut. Adepte des sols calcaires, on la rencontre dans les prairies, les pelouses et les talus calcaires, parfois en mi-ombre, le plus souvent en pleine lumière. Présente jusqu'à 2000 mètres d'altitude, ellesur presque tout le territoire Français. Elle est classée LC et est protégée en Belgique où elle est très rare. 

Ici les specimens photographiés à l'exception de les deux premières photos (en haut) ne sont pas représentatifs de la plante. En effet les fleurs attestent de par leur ouverture démesurée d'un lusus. Un lusus est une anomalie morphologique dû à une déficience génétique ou à une attaque (maladie, insectes etc...). L'identification de l'orchidée devient alors délicate, en particulier quand les fleurs sont en parties déformées.

orchis hybrida (2)

Quand l'orchis guerrier rencontre l'orchis pourpre, on obtient cette belle hybride au doux nom d'ochis hybride (Orchis x hybrida). On la rencontre plus ou moins fréquement jusqu'à 1700 mètres d'altitude d'avril à juin. Quand on parle d'hybride chez les orchidées, on place un "x" entre les deux parents dont est issu le spécimen ici: orchis militaris x orchis purpurea.

orchis singe orchis singe (3)

orchis singe (2) orchis singe (4)

Autre orchidée remarquable, orchis singe (Orchis simia) qui tient son nom de sa drôle de fleur en forme de petit singe. Cousine de l'orchis guerrier, elle fleurit de mi-avril à mi-juin sur les terrains calcaires secs, dans les zones atlantiques et méditerranéennes. Elle est classée LC et comme sa consoeur, est protégée en Belgique car rare.

Orchis x beyrichii

Nouvelle hybride à vous présenter: Orchis x beyrichii, fruit de l'orchis singe et de l'orchis militaire (O.simia x O.militaris). Peu courante voir rare, cette belle hybridation s'observe d'avril à juin jusqu'à 1600 mètres d'altitude.

Dactylorhiza maculata (2) Dactylorhiza maculata (8)

Dactylorhiza maculata (4) Dactylorhiza maculata

L'orchis tacheté (Dactylorhiza maculata) est l'une des orchidées les plus difficiles à idenditifer en raison des 12 sous-espèces qui la composent. L'orchis tacheté à proprement parlé se nomme Dactylorhiza maculata subsp. maculata. Roses ou blancs, les épis floraux peuvent atteindre 20 à 40 centimètres de haut. On la rencontre dans toute l'Eurasie. 

Dactylorhiza maculata hypochrome (3) Dactylorhiza maculata hypochrome (4) Dactylorhiza maculata hypochrome Dactylorhiza maculata hypochrome (2)

Alors, dactylorhiza maculata subsp.maculata décolorées, avec veridissmeici partiel, attientes d'hypochromie ou d'albinisme?
Affaire à suivre, en tout cas il n'est pas rare de rencontre ce type de spécimens et pour cause, les orchis tachetés peuplent abondamment nos coins de montagnes.

orchis de mai

Plus dur ici, avec l'orchis de mai ou dactylorhize de mai (Dactylorhiza majalis). Haute de 20 à 40centimètres sur sa tige creuse, elle fleurit d'avril à juillet. Elle aime les zones de pleines lumière, humides voir marécageuses. On la trouve dans toute l'Europe, même en Scandinavie. On compte sept sous-espèces toutes aussi dur les unes que les autres à identifier. Elle est classée NT, c'est à dire casiment menacée. Cela est dû à la destruction de son environnement. Elle est protéée en Bretagne, dans le Centre et en Haute-Normandie.

orchis incarnat (3) orchis incarnat (4)

orchis incarnat orchis incarnat (2)

Encore plus complexe, l'identification de l'orchis incarnat (Dactylorhiza incarnata subsp. incarnata). Elle réquente les zones humides de pleine lumière jusqu'à 2000 mètre d'altitude et fleurit de mai à juin. On compte 5 à 6 sous-espèces qui nécessitent parfois une observation au microscope poussée pour pouvoir les nommer. Elle est classée VU: espèce vulnérable.

Bref, le genre dactylorhyza et comme le genre ophrys: pas simple de s'y retrouver !

chenille sur orchis singe

Les orchidées ont de nombreux ennemies: sangliers, oiseaux, chenilles, limaces, chevreuils et rongeurs... contrairement à certaines croyances, les orchidées ne contiennent pas de poisons et ne sont pas efficaces contre les nuisibles.

orchis mâle (2) orchis mâle

orchis mâle (4) orchis mâle (5)

Plus classique,en voilà une que je rencontre en bas de chez moi et que je vous présente de temps à autre. L'orchis mâle (Orchis masculata) porte ce drôle de nom à cause de ses deux bulbes. Il était conseillé au moyen âge de consommer le plus petit pour calmer l'ardeur sexuelle, le plus gros pour la réveiller. Aujourd'hui encore on consomme les bulbes d'orchidées à cette fin à travers une boisson sucrée: le Salep.

troll d'Europe troll d'Europe (2)

troll d'Europe (3)

Le trolle d'Europe ou trolle des montagnes (Trollius europaeus) n'est pas une créature repoussante de nos contrée, ni une orchidée mais une belle plante aux fleurs jaunes qui ne peuvent être fécondées que par les gros bourdons capables de perforer les pétales pour atteindre le nectar et donc, le précieux pollen. C'est une plante rare et vénéneuse qu'il ne veut mieux pas cueillir.

viorne viorne (2)

 Les viornes (viburnum) sont des arbrisseaux récitants souvent plantés dans les jardins pour l'ornement. En forêt, on croise souvent le viorne lantane (Viburnum lantana). Il aime les sols alcains des bords de forêt. Les baies sont légèrement toxiques.

Limodore à feuilles avortées Limodore à feuilles avortées (2)

Limodore à feuilles avortées (3)

Drôle d'orchidée que la limodore à feuilles avortées (Limodorum abortivum). Comme son nom l'indique, cette orchidée pouvant atteindre 80 centimètres de haut ne possède pas de feuilles et à l'instar de la néottie-nid-d'oiseau, elle tire ses nutriments de la symbiose qu'elle entretient avec un peit champignon. Elle fleurit entre avril et juillet ce qui explique pourquoi sur ces clichés elle est encore en bouton. Elle est classée LC.

Renoncule à feuilles d'Aconit Renoncule à feuilles d'Aconit (2)

La renoncule à feuilles d'aconit (Ranunculus aconitifolius) appartient à la famille des boutons d'or. C'est une plante de montagne qui poussent comme la populage des marais dont elle est proche dans les zones humides en formant de larges touffes. On la rencontre dans les montagnes du sud et du centre de l'Europe.

église SPE isère

 Retour par Saint Pierre d'Entremont ou plutôt par les Saint Pierre d'Entremont. Les deux villages qui aux premiers abords semblent n'en être qu'un sont séparés par le Guiers. L'un se trouve en Isère, l'autre en Savoie qui pendant fort longtemps fût un pays indépendant ce qui explique pourquoi ce genre de particularité à l'échelle nationnale concerne au 3/4 ces deux départements.

sabot de Vénus (6) sabot de vénus

sabot de Vénus (5) sabot de Vénus (3)

Certes, j'ai déjà parlé dans un article précédant de la magnifique orchidée rencontrée pendant cette sortie qu'est le sabot de Vénus (Cypripedium calceolus L.) ICI. Mais je ne peux m'empêcher de remettre quelques clichés. Extrait:
"Le sabot de Vénus ou sabot-de-Vénus d'Europe (Cypripedium calceolus L.) est aussi nommé sabot de la Vierge, Cypripède, Nervine, pantouffle de Notre-Dame ou soulier de Notre-Dame. C'est une orchidée qui apprécie les sols alcalins et que l'on rencontre en Suise, en Italie, parfois en Espagne, en Grèce, en Amérique du Nord, plus fréquemment en Sibérie et dans quelques pays d'Asie. En France on la trouve tout particulièrement dans les Alpes et demanière épisodique dans les Pyrénées, dans le Jura, en Moselle et sur le Massif Central entre 300 et 1200 mètres d'altitude dans les zones de mi-ombre en particulier dans les hêtraies et les hêtraies-sapinières." C'est une espèce menacée et rare.

ophrys petite araignée (6) ophrys petite araignée (3) ophrys veridissan ophrys petite ariagnée

Ouf, il m'aura fallu plus de 2 semaines pour pondre cet article mais le voilà enfin. Encore merci à Sébastien pour ces belles découvertes et ce petit aperçut en photo que je vous livre ce soir.

Mes sources: 
Mycohétérotrophie.
Variation chez les orchidées.
Singularité des orchidées.
Identifier.
Reconnaître les hybrides.
Et puis l'éternel WIkipédia,
pas toujours très au point sur
certaines classifications.

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20 décembre 2013

La fin des guêpes.

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Cet été caché dans la haie du jardin, nous avons trouvé un magnifique nid de guêpes qui tranquillement et jusqu'aux premières neiges, a vaqué à ses occupations en paix. On pouvait ainsi voir les différents rôles de chacun des individus: ventilation du nid, recherche de nourriture, garde de l'entrée principale, consolidation du nid.

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Il me semble que ce belle essaim soit celui de guêpes germaniques. Peu agressives, elles ont un régime alimentaire varié qui se compose d'invertébrés dont les insectes (comme cette chenille), du nectar des fleurs, du sucre des fruits bien mûres ou tombés, de la viande des carcasses abandonnées.

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 Mais voilà, après avoir passé cinq semaines sous la neige, le nid n'est plus ou du moins, il n'est plus ce qu'il était. Constituées de cellulose mâché par les guêpes, les fragiles parois comme leurs occupantes n'ont pas supporté le changement de temps (on trouve ici et là dans le nid quelques guêpes mortes). La reine elle s'est réfugié sous une écorce, dans la manche d'un vieux manteau oublié augrenier ou sousune tuile. Au printemps elle refondera sa colonie.

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Ainsi le nid s'âbime. Les parois extérieures pourrissent, les cellules à l'intérieurs moisisses. C'est un cycle naturel fascinant. Dans quelques jours il n'y aura plus rien, les champignons que sont les moisissures se seront nourris d'une partie de cette cellulose prédigérée, le reste tombera au sol et sera transformé par les habitants du sol (lombrics, champignons, acariens...) en humus.

Magie de la Nature.

 

24 octobre 2013

Champignons et jardin.

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SAM_4883Je suis ravie de voir que Canalblog a adopté une toute nouvelle gamme d'outils et de mises en page bien que ceux-ci restent difficiles à maitriser. De par cela et pendant quelques temps, les publications risquent d'être chamboulées mais seront plus proche de la revue par leur apaprence. Néanmoins, le correcteur intégré devrait en partie régler le problème des fautes d'orthographes bien que je ne promets pas de miracles de ce côté là.

Bref,entrons dans le vif du sujet. L'automne est bien installé depuis quelques jours et c'est avec bonheur que l'on peut voir une multitude de champignons, comme cette dangereuse et mortelle lépiote brun-lilas à gauche,  pousser dans le jardin. C'est aussi avec grande joie que j'ai vu, à mon retour, la jolie couronne de maïs, survivante des intempéries de ces derniers temps. Il est vrai que la région a été gâtée en pluie, ne serait-ce qu'avant-hier. Mais le retour du soleil est de bonne augure et il sera bientôt temps de parcourir une dernière fois les bois à la recherche des champignons avant que ceux-ci ne se fassent absents.        

La lépiote brun-lilas se rencontre périodiquement pendant la fin de l'été et l'automne. Toxique, elle peut même s'avérer mortelle dans certains cas. Elle appartient à la famille des lépiotes brunes dont bon nombre d'espèces ne peuvent être différencier des unes et des autres que par l'utilisation d'un microscope.

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La maison a prit son habit d'automne. Mousses, herbes rases et lierres donnent les dernières touches de vert car déjà les feuilles des arbres brunissent. Les rouges, ocres, jaunes, oranges, dorées, marrons et pourpres s'en donnent à cœur joie et font la beauté de la saison.

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Pour le moment, c'est ambiance vieilles pierres mais rassurez-vous, la maison ne s'apparente ni à une caverne, ni à une ruine oubliée. Autour de celle-ci pousse quelques plantes biens connues et qu'il est temps de conditionner avant qu'elles ne dépérissent sous le coup du gel.

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Parmi les plantes à récolter, la menthe (1). Pour la conserver efficacement, on la pend en gros bouquets, la tête en bas dans un endroit sec, aéré et si possible à l'abris de la lumière, sinon on l'enroule dans des feuilles de journal car la lumière détruit les principes actifs des plantes. On peut également profiter de végétaux plus communs que l'on ne prend pas toujours le temps d'observer. L'oxalis corniculée (3) peut être consommée (uniquement les feuilles) en salade ou dans de l'eau sucrée pour faire de la limonade. Il ne faut trop en consommer car elle contient de l'acide oxalique. Au Japon, on l'utilise pour se protéger des démons et en Inde, elle est utilisé comme anti-inflammatoire, digestif, diurétique, antiseptique, contre la diarrhée et les maladies de peau. Enfin, le géranium petit Robert (4) dont on utilise les parties aériennes est employé pour les néphrites, les lithiases rénales, les oliguries, les diabètes et les diarrhées. On le prend en décoction à hauteur de 38gr pour 1L d'eau pour les gargarismes, les compresses, les angines, les aphtes, les dartres, les plaies et les amygdalites.

SAM_5257C'est le retour de l'été indien, il fait à nouveau chaud et beau et les tee-shirts rangés un peu trop tôt dans les vieilles armoires ressortent.

Dans les champs, pas de rosées, plus de marasmes mais encore quelques rares coprins chevelus qui ici et là pointent le bout de leur nez.

Les grands tilleuls sont dégarnis. Pendant longtemps et encore aujourd'hui cet arbre mellifère a été utilisée en infusion (feuilles) pour ses propriétés calmantes et apaisantes.

 

Néanmoins le temps est propice aux sorties et aux découvertes, reste cependant la boue qui colle aux pieds et crotte le bas des pantalons.

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1 et 2: La maison devient peu à peu rouge-orangée. La vigne vierge est une liane ornementale que l'on retrouve sur bon nombre de maisons. Ses fleurs minuscules ont la particularité "d'éclater" pour laisser à jour le pistil et ainsi le précieux nectar qui attire les insectes.

3 et 4: Il y a quelques bons et beaux lactaires délicieux qui sont venus s'installer dans la mousse de la pelouse, sous l'un des sapins du jardin. Confondus avec les lactaires sanguins (qui donnent eux un sang rouge et non orange), on les cuisines comme des câpres, fris dans l'huile puis cuits au vinaigre et mis en bocaux.

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On le croirait proche de la famille des lactaires avec les quels il partage le m^me biotope mais il n'en est rien. Il s'agit ici d'une russule, la russule de Sardoine, reconnaissable à son chapeau violine, ses lamelles blanches et son pied rosé. Elle n'est pas comestible mais à l'approche d'Halloween propose un tableau joliment coloré.

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Les armillaires sans anneaux ont poussé ça et là de manière spontanée dans la pelouse, se nourrissants des racines pourrissantes du vieux prunier malade qui a été abattu il y a quelques années de cela. C'est sont de bons comestibles à l'état juvénile, vieux ils peuvent rendre relativement malade. On les confond parfois avec les armillaires couleur de miel mais qui eux possèdent un anneau à la différence des premiers d'où leur nom.

On peut le croiser en cascades sur les vieilles souches, en particulier des chênes et des châtaigniers mais aussi des tilleuls, de la fin de l'été à celle de l'automne en particulier quand la saison se fait chaude comme cette année. Il libère un parfum prononcé de champignons. 

Autrefois reconnu comme appartenant aux tricholomataceae, le genre armillaires a été rattaché à la famille des physalacriaceae. On les retrouve un peu partout dans le monde: Amérique du Nord, Canada, Japon et même Afrique du Nord (introduis au 17éme par les colons hollandais).  Si certains armillaires se nourrissent de bois mort, d'autres attaques les arbres en vie et les font dépérir, ce qui les classes comme nuisibles pour nos forêts.

 

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C'est temps de ramasser les noix avec certes beaucoup de retard, mais les plus belles de toutes, les noix de Grenoble. L'instrument que voici est à lui seul une petite merveille. On le roule sur le sol et hop, les noix sont emprisonnées. Plus besoin de se casser le dos et de se salir les doigts, il suffit d’écarter deux barreaux pour les récupérer et les mettre à sécher sur les grands étendoirs.

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 Ce n'est pas le Val sans Retour où la fée Viviane emprisonne les chevaliers infidèles quoi que ce l'eu pu, mais le verger de la maison. Autrefois il contenait de nombreux fruitiers et même des vignes mais le temps n'est pas toujours propices aux végétaux qui ne sont éternels.

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Le nid de guêpe semble désert, seule une ou deux gardiennes tournent encore autour. Bientôt on pourra le décrocher et regarder avec attention sa composition car contrairement aux abeilles, les guêpes ne restent pas au nid pendant la période froide. Généralement les ouvrières meurent et la reine par se réfugier sous une écorce ou la manche d'un vieux manteau oublié dans la grange. Au retour des chaleurs elle entreprend la reconstruction de son royaume perdu. Ce qui m'étonne c'est leur disparition alors que les températures, malgré l'épisode pluvieux, sont aux beau fixe. Peut être que leur reine c'est éteinte ou a entreprit son sommeil hivernal plutôt.

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C'est aussi le temps des châtaignes. Passée la douloureuse étape qu'est le ramassage si on n'a pas de gants, c'est un vrai régale. Posées sur un coin du poêle (et préalablement encochées), il ne reste plus qu'à attendre qu'elles soient bien cuites pour en profiter avec un bon verre de lait.

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Belle rencontre dans la maison avec cet inconnu, une punaise certainement, au dessin digne d'un masque Dogon et qui aurait pu figurer dans la rubrique "Magie et émerveillement" tant sa beauté m'a laissé sans voix. Il est vrai qu'il est peu commun de rencontrer un insecte avec un telle morphologie.

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 Bref chacun profite de ce charmant été indien à sa façon, et la bronzette reste une bonne option. Demain les 24°C sont annoncés ce qui pourra peut être donner l'occasion de réaliser une sortie en forêt à la rencontre des différentes familles mycologiques, même si je ne crois plus à la possibilité de rencontre Mr Cèpe et Mme Oronge. Heureusement, les girolles, chanterelles en tubes et pieds de mouton sont là pour rattraper le vide du panier. Dans le potager, il reste bien quelques légumes et douceurs mais il n'est guère utile de s'y attarder car si les chenilles cette année n'ont pas fait de dégâts, les limaces s'en sont données à cœur joie. Quand à la nouvelle mise en page de Canalblog et des outils mis à disposition, c'est une réussite même si la mise à la mise en ligne l'article ne ressemble pas toujours à l'original (saut de ligne défaillant, photos mal alignées...) mais c'est un détail. Le chargement des photos est beaucoup plus rapide (victoire) mais il est aussi plus long d'agencer tout ce petit monde et pour le moment ça ne marche pas, d'où les photos qui se ballade comme-ci comme ça. Je pense rester à ma présentation classique en y incluant de temps à autres quelques fantaisies comme ici. 

Allez je vous laisse, je retourne au soleil!

(Entre parenthèse, j'ai trouvé la solution au moyen de photoshop de faire une mise en page correcte mais cela me prend un temps fou, il y aura donc peu d'articles à venir.)

 

 

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