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La Renarde des Alpes

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La Renarde des Alpes
  • Grande amoureuse de la nature, j’ai pu me rendre compte du besoin urgent de nature dans notre société. Fort de ce constat, je me consacre à mon échelle à faire découvrir les beautés de notre monde.
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28 janvier 2018

En Chantier au Pilat

DSC04347Le début d'année fut bien chargé ! C'est le lancement de la grande ligne pour les fins d'études et la charge de travail c'est considérablement alourdie. Loin de l'image que l'on a parfois des BAC +2, le BTS GPN n'est pas une formation au rabais comme aime le dire certains. Elle demande un véritable travail sur la durée et beaucoup d'investissement. Le niveau n'est peut être plus celui de la formation d'il y a 10 ans, mais reste à mon sens relativement complète, hormis si l'on souhaite s'orienter dans des disciplines scientifiques tellse que celles d'écologue ou d'ingénieur des milieux ruraux.

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Parmi nos épreuves formatives (nommées CCF), celle de la conduite d'un chantier. Passant mon examen l'après midi, j'ai pu prendre le temps de découvrir les abords du site le matin même et de revenir sur nos anciens chantiers pour découvrir l'évolution de ceux-ci. Récents, l'observation de nos actions n'est pas encore visible. En environnement, il faut bien souvent se montrer patient avant que les interventions portent leurs fruits.

DSC04097Le paysage est un peu gris, les fougères présentent une grande gamme de couleurs et les feuilles commencent à quitter leurs branches. Néanmoins il faudra attendre cet hiver pour voir les boulots, les chênes et les cerisiers complètement nus, chose qui pourrait se précipiter avec les pluies abondantes et les vents forts.

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Dans la mousse, sous les rondins de bois, dans les taillis ... ce sont tout autant de micro-habitats propices aux champignons. Nombre d'entre-eux sont inféodés aux chênes, essence qui présente en Europe l'un des plus grand cortège de mycorhizes. C'est une bonne occasion de partir en prospection et de ramener de quoi se faire plaisir.

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Les amanites tue-mouches (Amanita muscaria) partagent le même biotope que les cèpes de Bordeau, cela laisse songeur. Hélas nous n'en verrons pas la queue d'un, tout au plus celles d'une bonne dizaine de bolets baies (Imleria badia) avec les quels j'ai pu me régaler le soir venu.

DSC04142En farfouillant dans les fougères je suis tombée sur une friche dense, relique d'une ancienne cédraie dont les arbres ont été abattus semble-t-il y a 4 ou 5 ans. Le milieu est idéal pour observer les espèces pionnières, c'est à dire celles qui s'approprient espace mit à nu les premières. C'est aussi un site parfait pour observer les champignons lignicoles qui se nourrissent des restent de racines des cèdres abattus.

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Parmi les espèces que l'on retrouve, on peut citer le polypore marginé (Fomitopsis pinicola). Inféodé aux conifères, il se reconnaît aisément de par sa marge rouge-orangée. Il contribue à la dégradation du bois mort et à l'enrichissement du sol. Il est aussi un refuge pour certaines espèces d'insectes qui ne vivent que dans celui-ci.

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Retour au chantier. Les tronçonneuses sont prêtes. L'objectif est de réouvrir un milieu qui s'est refermé suite à l'abandon des patures et à la plantation d'essences forestières comme le châtaignier, le sapin blanc et le chêne d'Amérique. Un troupeau de chèvres a pour mission de de garder le pet du loup en l'état.

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La tramète rougissante (Daedaleopsis confragosa) se plaît à la lisière du bois. Elle apprécie tout particulièrement les arbres mourants tels le saule et le boulot, ce dernier étant abondant. Cette espèce a besoin d'humidité pour se développer d'où sa présence sous les couverts humides et les bords de rivière.

DSC04238Le polypore du bouleau (Piptoporus betulinus) ne pousse que sur les arbres du même nom. Bien que non comestible, il fut très utilisé. Employé pour affûter les lames des rasoirs des barbiers, il sert de vermifuge en médecine populaire, en particulier pour le bétail. C'est pour soigner sa trichinose, une maladie due à la présence d'un ver parasite dans les muscles, qu'Ötzi la célèbre momie alpine en portait autour du cou.

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Fini de flâner, c'est à mon tour de passer. Le temps de l'examen je me suis transformée en chef d'équipe et pour ceux qui me connaissent, ils peuvent sans mal s'imaginer à quelle point j'ai pris plaisir à répondre à la tâche (ce n'est pas pour rien que mes frangins me nommait "la reine-mère"). Depuis les résultats sont tombés, et je 'ne suis pas peu fière. J'ai tranquillement repris le chemin de la salle de cours, en attendant les prochaines épreuves.

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31 décembre 2017

Fin d'automne au pied du Ventoux.

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DSC02620Voilà une fin d'automne qui se fait fraîche. La brume monte de la vallée du Ventoux, les cimes en sont toutes humides et nous, nous tremblons dans nos manteaux, la goutte au nez. Parmi les grandes cèdres de l'Atlas et les volutes des clématites des haies (Clematis vitalba), les oiseaux se font discrets. D'ordinaire bavards après la pluie, l'atmosphère portant alors loin leurs chants, ils se sont tus. L'ambiance dans la forêt en devient pour lourde et plus mystérieuse, le silence n'étant troublé que par nos pas maladroits sur la mousse gorgée d'eau et la résistance de nos semelles au contact de la terre lourde et collante des sentiers forestiers. Nous ne feront qu'un rapide détour par le bois, le champ de course et les champs de lavande. Le temps est à la fête, aux retravailles en famille et au partage. Repas gargantuesques et gâteaux sucrés sont à l'honneur.

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Plus de champignons, pas même la queue d'un bolet baie (Imleria badia), qui à la fin de l'année ont fait notre bonheur dans l'assiette. Peu voire non ramassé, ce dernier est délicieux. Débarrassé de son pied puis émincé, il est revenu dans un peu de beurre puis de crème avec une fricassée de persil et d'oignon. Un véritable régale.

DSC02679En arrivant aux pieds du village de Sault, nous assistons à un drôle de spectacle. Des dizaines et des dizaines d'escargots sont réunis au pied d'un des murs de l'entrée. Sans doutes sont-ils venus se délecter de la chaux et des débris de calcaire, riches en minéraux essentiels à la constitution de leur coquille. Parmi ceux-ci ont rencontre l'escargot de Person (Zonites algirus), une grande espèce méditerranéenne qui se nourrit de déjections et d'animaux morts, d'où sa présence régulière sur les bords de routes et le long des trottoirs des villes.

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L'escargot turc (Helix lucorum) est une espèce originaire des Balkans et de Turquie. De très grande taille, sa progression sur le territoire français est importante. On le rencontre dans les cédraies, le long des murets, dans les haies champêtres et parfois sur les berges peu inondées. On peut le consommer comme l'escargot de Bourgogne dont il est un proche cousin. Il est friand des feuilles de mûrier blanc et supporte l'élevage intensif.

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Le village est calme, pas un chat ne le traverse. Fort animé l'été, il devient plus paisible aux premiers froids. Les petits restaurants du coin ferment, reste alors quelques boutiques traditionnelles pour se fournir en épiceries, en journaux et pour profiter des douceurs de la fabrique locale de nougat. On n'y trouve alors plus un brin de lavande.

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Tout est prêt pour passer à table, les gâteaux attendent dans la remise, les salades et les tranches fumantes de gigots se dressent dans les assiettes. Je vous souhaite à tous une très bonne fin d'année, on se retrouve en 2018 avec un peu plus de régularité et avec de nouvelles surprises et de gros projets que j'ai hâte de vous dévoiler.

17 décembre 2017

Un blog à découvrir ! Être GPN : la nature au quotidien.

5Encore un blog oui mais pas n'importe lequel ! Je suis heureuse de vous présenter le blog des sorties que nous nous octroyons entre camarades GPN d'Agrotec mais pas que : GEMEAU, Terminales et 1er STAV, bts Paysagisme d'Ecully ... nous sommes désormais toute une bande à partir à la découverte du territoire.

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Vous y trouverez nos sorties nature, les conférences auxquelles nous participons, des fiches espèces sur les organismes qui nous passionnent, des reportages sur les forums et les manifestations où nous sommes présents et bien d'autres choses encore. Que vous soyez un amoureu de la nature, intéressé par le BTS GPN ou une formation similaire ou tout simplement, que vous voulez vous joindre à nous, n'hésitez pas à nous suivre et à nous contacter.

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Nous cherchons continuellement des ateliers à proposer, des chantiers et des actions à réaliser (récoltes de déchets, comptages et identifications d'espèces, détermination de milieux, organisation d'évenements ...). Bref, avec notre équipe de rédacteurs, de correcteurs mais aussi d'ornithologues, de botanistes, de gestionnaires et d'namateurs en devenir, on vous attend sur Être GPN : la nature au quotidien.

13 décembre 2017

Montagnes et champignons.

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Retour pour le deuxième et dernier stage GPN, dans le cadre des études, toujours au sein du centre de Terre Vivante. Octobre s'y est montré doux, voire chaud et la fonge a littéralement séchée sur pied. Qu'à cela tienne ! Certaines espèces ont prit refuge dans les tapis de mousse, dans les ravines et au pied des bassins. Ci-dessous, la serre d'expérimentation et ses troncs mycorhizés, dans un charmant cadre forestier avant la chute des feuilles.

Le cadre de vie

Pour faire suite au premier article publié sur Terre Vivante et que vous pouvez retrouver en cliquant ICI, j'ai a coeur de vous présenter mon quotidien. Entre bons petits plats et forêt idélique, les yeux et le ventre voyagent.

DSC03325Ramassés quelques jours auparavant en Chartreuse, chez mes parents, ces cèpes de Bordeaux (Boletus edulis) ont terminé en omelette. Dégustée face aux montagne devant la maison bleue, ils se sont révélés savoureux. Ces moments de repas partagés figurent parmi ceux que je préfère. C'est que nous n'avons pas chômé ! Avec mon camarade Sébastien, également en stage avec moi, nous avons pu nous initier au manger de nos montagnes. Creuziflète, burgers montagnards maisons, raclettes, Mont D'or au four ... le fromage a véritablement siégé avec nous à table

Une petite goutte de génépi local aide sans mal à faire passer tout ça, ce qui ne va pas s'en s'accompagner de l'augmentation de tout ce qui se situe au dessus des hanches. C'est aussi l'occasion de parler de la Fabrique du Trièves. Située à Mens, elle concentre la production des créateurs et producteurs locaux. Sirops d'aronia, bières locales (la Belette et la Tourniole), vêtements cousus mains, chocolats parfumés ... la liste est longue !

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Et puis il y a le paysage. De grandes montagnes vertes qui commencent à se couvrir de neige et dont, au fil des semaines, les arbres se sont brunis, passant du vert au brun avec toute une gamme de couleurs chatoyantes : jaune d'or, roux flamboyant et brun caramel pour finir couvert de temps à autre de blanc. Voici, ci-dessous, la compilation de cinq photos des montagnes Triévoises. Vous reconnaîtrez-peut être au passage le Grand Ferrad.

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DSC03543Ces clichés ont été en grande partie photographiés depuis chez l'ami Gérôme (avec un G et non un J). Habitant de Lalley, sa maison typique des habitations d'estives a été notre refuge. Devant le feu de bois ou dans le jardin aux milles oiseaux, nous avons pu profiter de la douceur du climat et de la nature environnante.

Terre Vivante et l'avancée du laboratoire

Plus d'orchidées sur le domaine, la saison étant trop avancée pour elles, même les dernières épipactis ont rendu l'âme. Cependant, il y a bien des nouveautés à voir, et pas des moindres. La maison d'édition s'est parée de ces couleurs d'automne, la salle du restaurant s'est vu équipée d'un grand puit de lumière et la marquarium est bientôt prête. Autant vous dire que la joyeuse équipe que forment Josselin et Maxime n'a pas chômée.

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Les premiers troncs mychoryzés sont apparus devant la serre de culture. Inoculés avec du mycélium, emmaillotés dans de la fibre végétale puis arrosés régulièrement, ils se couvriront dans quelques mois d'une multitude de champignons. Comestibles, médicinaux, esthétiques ou riches en propriétés techniques, leur culture n'est pas nouvelle. Réduite en Europe, elle est extrêmement courante en Asie. En France, c'est l'image de la culture de champignons de Paris dans les anciennes mines et carrières d'extraction qui domaine l'imaginaire populaire.

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Une des espèces les plus couramment cultivée en Europe est la pleurote en forme d'huître (Pleurotus ostreatus). Cette espèce est connue comme bon comestible et est souvent commercialisée à ces fins. Néanmoins, elle n'est pas qu'un met gastronomique. Ayant des propriétés techniques remarquables, son mycélium est utilisée dans la recherche pour développer les matériaux de demain. Chaussure, contre-plaqué, isolation, réseaux d'information, médecine, plastic, dépollution des sols ... le champ des possibles reste vaste. À savoir, ce champignon peut aussi se cultiver sur paille, sur marc de café ou sur coupeaux de bois.

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Et le centre alors ? Il suit son court avec une série de grands travaux et d'aménagements pour répondre aux besoins du public. Les visites se sont réduites mais les stagiaires et les scolaires sont encore nombreux.

DSC03618Nous avons même pu suivre tout une après-midi un groupe d'apprentis compteurs de talent. Interludes musicaux pour nous accompagner, déambulation dans les allées, arrêts devant les mares ... le temps s'arrête.

Commence alors celui des légendes et des histoires où tour à tour on s'évade dans un poulailler, on suit les aventure d'un petit pois, d'une vieille qui rencontre l'esrpit de la forêt ou encore, d'un bûcheron qui prend pitié d'un arbre et l'épargne, allant jusqu'à jeter sa hache dans la rivière toute proche. Retour après cet interlude poétique à la maison bleue. Nous croiserons une dernière fois nos conteurs autour d'un grand feu, tard le soir, pour une veillée aux portes de la forêt.

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Les jardins se sont couverts de fleurs mauves et blanches. Les asters tel l'aster amelle (Aster amellu) figurent par les espèces les plus communes dans les massifs de fin de saison. On la nomme également marguerite de Saint-Michel bien qu'elle n'en soit pas une. Elle se plaît dans les étages collinéens et montagnards.

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L'automne est bien là. Les récoltes s'accumule. Les courges s'accumulent dans les cagettes et les oignons viennent en guirlandes orner les murs de la cabane des jardiniers. Il est temps de passer aux cultures d'hiver et de printemps, de semer le couvert végétal, de laisser la terre au repos et de débuter les conserves au sucre.

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Au petit matin, la brume et les rayons timides du soleil accentuent la tranquillité du lieu. Paisibles, les oiseaux peu dérangés ces derniers temps ne se montrent pas farouches et vaquent à leurs occupations. Mésanges, rouges-gorges, grimpereaux et merles se promènent dans les chemins à al recherche de nourriture.

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Il y a un petit air de Québec qui se dégage du lieu. Bois lustrés et feuilles mortes font toujours bon ménage et ne vont pas sans évoquer les cabanes canadiennes. S'il y a bein eu quelques jours de fortes chaleurs, les gelées sont rapidements arrivées. Actuellement, Terre Vivante est couvert d'un énorme manteau de neige. Tritons, sonneurs à ventre jaune, grenouilles rousses et autres couleuvres sont sagement partient en hibernation.

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DSC03448Il est loin le temps des tee-shirts et débardeurs, désormais l'air frais nous fait sortir les pulls du placard.

Les champignons

Comment les oublier ? Pendant cette période, ils ont une place fondamentale dans notre travail. Création de formations sur le monde fongique, cueillette, expérimentations, cuisine, culture ... ils se sont exposés sous toutes leurs coutures. Reste alors le plus plaisant : les trouver, les ranger dans le panier et les identifier.

DSC02919Sanguins, lactaires saumons, lactaires délicieux, lactaires demi-sanguins, pinins, lactaires ... bien des noms qui désignent plusieurs espèces en fonction des régions. Dans le sud, le lactaire sanguin, c'est Lactarius sanguifluus alors qu'une Chartreuse, c'est le Lactarius deliciosus qui possède cette appellation réservée normalement au lactaire délicieux ... dur de s'y retrouver non ? Dans les grandes lignes, il faut retenir ces quelques principes pour les différencier : le sanguin pousse sous les pins, est rougeoyant et possède un lait rouge à la coupe. Le lactaire délicieux possède le même biotope mais est orange et son lait orange rougit au bout d'un moment. Alors dans mon panier ? qui est qui ? N'oubliosn pas aussi Lactarius salmonicolor, Lactarius semisanguifluus et Lactarius deterrimus très proches mais au goût et à la digestibilité variables.

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En vadrouille dans le bois, nous sommes tombés sur ces très beaux polypores du pin (Heterobasidion annosum). Ce champignon est un lignicole qui se nourrit de conifères et qui dans de nombreuses forêts de l'hémisphère nord de la planète, cause de lourdes pertes économiques à l'industrie forestière. Néanmoins, c'est un champignon est une formidable espèce qui commence à être étudié. Les exsudas de son carporphore visibles sur ces photos sont riches en antibiotiques et fongicides. Il semblerait que les abeilles sauvages viennent récolter ces substances pour soigner leurs colonies des épidémies et des ravageurs qui peuvent les toucher.

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Dans le coin aux amoureux, un énorme ama de pholiotes écailleuses (Pholiota squarrosa) ont prit place sur une vieille souche. Ce très piètre comestible, vu par certains par comme non comestible, aime les bois de feuillus, en particulier de fruitiers, manque de chance pour le verger tout proche. Son nom vient des méches brunes qui garnissent le chapeau aux teintes de miel et, qui peuvent plus ou moins disparaître avec l'âge.

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Voilà un champignon peu commun voire très rare. En essaie de culture au laboratoire, il pousse librement sur le domaine forestier. Il s'agît de l'hydne hérisson (Hericium erinaceus). Cette espèce est très employée en médecine populaire en Chine pour soigner divers troubles. Actuellement, la médecine moderne occidentale se penche sur ce champignon pour ses propriétés qui permettrait une grande avancée dans le soin et la lutte de certains cancers, pour la réparation osseuse et le traitement de certains types de troubles digestifs et reproducteurs. Il pousse sur les vieux troncs de feuillus, en particulier sur celui des chênes. Pour finir sur ce volet, trois petites photos de champignons que nous avons croisés quotidiennement.

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Sur ce dernier cliché il s'agit du clitocybe anisé (Clitocybe odora) à l'odeur d'anis comme l'indique son nom.

Nos voisins les champignons

Pendant ce stage nous n'étions pas seuls ! Un joyeux troupeau de moutons est venu nous tenir compagnie. Il a pour mission de tenir les milieux ouverts en l'état pour que ceux-ci ne se referment pas et gardent leur biodiversité.

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Quelques agneaux têtus appels leurs mères, ils ont faim ! Ils sont surveillés par un gros et beau molosse qui monte la garde. Dissipé, celui-ci a fait tout le tour du centre et est même parti un midi avec le repas des menuisiers, donnant de quoi rire de l'infortuné. Néanmoins il s'est assagi et a pris sa place auprès des bêlants. C'est sur cette présentation que l'article s'achève. Ci-dessous vous trouverez quelques photos des animaux. Au risque de me répéter, ce fût une superbe expérience ! Milel mercis à Helena et à tous ceux que j'ai pu croiser et qu'il me tarde de retrouver à nouveau autour d'une bonne bière. Vous retrouverez d'ici janvier quelques unes de nos photos dans le hors série du magasine "Les 4 saisons du jardin bio" édité par Terre Vivante et pour tout avouer, je n'en suis pas peu fière. D'ici là, à bientôt, je vous laisse avec les moutons, au coeur de la forêt Trièvoise, de ses montagnes, des sees prairies à milinie bleue et de ses champignons.

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9 décembre 2017

Le jardin de Gaston -

DSC00138La jardin de Gaston se compose d'un arboretum, d'un étang alimenté de jets d'eau, de volières et de pelouses rases sur les quelles on peut récolter une multitude de plumes. Il se situe sur la commune de Saint Martin de Crau dans les bouches du Rhône, commune connue pour sa flore de pelouses sèches nomée "coussoul". C'est un village ancien dont les premières traces remontent à la période néolitique.

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L'arboretum n'est pas très grand mais à le mérite de présenter une forte diversité d'espèces à travers un sentier qui tantôt est encadré par de grandes haies formées d'espèces locales, tantôt dans les vertes pelouses. Cet espace vert est un havre de paix pour de nombreux oiseaux qui attisent la convoitise des chats du quartier, attirés par la promesse d'un repas qui les sortiraient un peu de l'ordinaire. Néanmoins ils ne sont pas les seuls prédateurs. Dans les branches des arbres, un épervier d'Europe (Accipiter nisus) guette patiemment.

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Les volières présentent des espèces de basse-cour dites de collection. On y rencontre donc des paons blancs (Pavo albus), des faisans vénérés (Syrmaticus reevesii), des brahma (une très grosse espèce de poule (Galus galus)) ou encore des pigeons paons blancs (Columbina sp.), une très vieille race issue d'Inde et de Chine à l'origine. Ces derniers ont la chance de pouvoir voler librement et de prendre un repos bien mérité dans leur dortoir. De nombreux cygnes ont aussi le loisir de pouvoir se promener dans le parc en toute liberté.

DSC00129Le ragondin (Myocastor coypus) n'a pas toujours très bonne presse. Issu des fermes à fourrures, se gros rongeur nord-américain il s'est échappé pour s'installer peu à peu sur le territoire français. Gourmand, il cause des dégâts dans les cultures en bord de rivière, creuse les berges qui s'érodent, forme par endroit des bassins et est un des vecteurs de la leptospirose. Autant dire qu'il cumule les facteurs entraînant son mésamour. Dans certaines régions tel le marais Poitevin, il reste cependant très apprécié, en particulier en ragoûts.

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C'ets un animal inféodé aux milieux aquatiques, bon nageur, qui cohabite souvent avec d'autres espèces. Beaucoup piégé, il est parfois confondu avec une espèce protégée au comportement proche, le castor d'Europe (Castor fiber) qui dans certains secteurs possède mauvaise réputation. Pour les distinguer on retiendra que la castor à une queue plate et nage en laissant voir que  le bout de son nez alors que le ragondin a une queue fine et nage en laissant apparaître une grande partie de son corps.

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 Des oies et de blancs canards suivent le promeneur tout au long de sa marche. L'eau est fraîche mais limpide, permettant ainsi d'observer le ballet nautique des pattes et des plumes sous l'eau où, de temps à autre, viennent miroiter le reflet de centaines de petites écailles. Bien que peu visible, les poissons sont nombreux dans les bassins. L'occasion de programmer une prochaine sortie dans ce petit coin de paradis.

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27 novembre 2017

La nature en ville.

DSC02558La nature en ville, c'est un terme nouveau, né pour décrire quelque chose qui a toujours été là, près de nous, mais que nous n'avons pas toujours su voir. Le vivant sauvage, la plante non maîtrisée, l'oiseau qui s'intalle sous la fenêtre et l'animal dit nuisible font partis de cette nature en ville. Elle prend place dans le pied de lierre qui s'infiltre dans les jardins et court sur les murettes à recherche de lumière. C'est là, dans les interstices des pierres, que viennent prendre refuge les lézards de murailles et les chauves souris comme les pipistrelles, coupant court à à nos villes aseptisées.

DSC02567C'est aussi en ville que l'on remarque le plus la présence de belles étrangères, les espèces dites invasives ou EEE (espèces exogènes envahissantes). Les plantes à fleurs invasives égayent nos bords de routes, poussent souvent là où aucunes autres ne peuvent pousser en raison de la pollution et sont parfois des réserves de nourriture pour les animaux. Cependant, dans un même temps, leurs fortes capacités d'adaptation entraînent la disparition de notre faune et de notre flore et d'important dégâts pour notre santé, notre environnement et notre économie.

DSC02572Dans la formation de gestionnaire environnemental (via le BTS GPN), la nature en ville est une question de plus en plus présente. Comment favoriser la nature dans la ville ? Comment la faire connaître ? Comment concilier celle-ci avec notre mode de vie et nos infrastructures ? Comment la préserver ? Quelle gestion et quelles mesures pour les EEE ? C'est là que se trouve une partie des grands enjeux auxquels les gestionnaires sont amenés à trouver des solutions, d'autant plus que la demande de naturalité dans nos ville se fait de plus en plus grande.

20 novembre 2017

Le jardin botanique de l'université de Grenoble.

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J'adore Grenoble, ne serait-ce pour les souvenirs d'enfance de quand nous allions chez ma tante mais aussi, pour les souvenirs liés à ma vie d'étudiante. J'ai eu la chance d'y mener ma licence de socio-anthropologie, dans un cadre idyllique, entre commodités de la ville et montagne, malgré le nuage de pollution constant sur la ville.

DSC03169L'arboretum de l'université de Grenoble est rattaché à l'université des sciences Joseph Fournier qui, entre autre, est liée aux études scientifiques menées au jardin botanique du col du Lautaret. On retrouve la touche universitaire par la présence d'une représentation de notre système solaire avec notre soleil et ses planètes. Jupiter y fait figure de géante.

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L'air est frais mais le soleil est au rendez-vous. Rénové depuis peu, il est animé par un grand projet qui vise de le rendre didactique et de faire découvrir la phylogénétique, c'est à dire de permettre de comprendre l'évolution de végétaux.

Qui dit arboretum dit arbres. On compte dans celui de Grenoble 213 espèces, sous espèces et variétés. Certains sont courants, d'autres rares voire très rares ce qui est un plaisir de les découvrir pour la première fois.

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L'alangium à feuilles de platane (Alangium platanifolium) est originaire de Chine. Il se reconnaît à ses feuilles vert tendre et ses petites fleurs blanches aux pétales recourbés et qui sont délicieusement parfumées. À l'arrivé de l'automne, cet arbuste de taille modeste, un peu moins de 15 mètres, produit des fruits semblables à de petites pommes vertes non comestibles. Caduque mais résistant, il peut supporter des températures frôlant les -15°C.

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Le pin Weymouth (Pinus strobus) est un arbre imposant originaire d'Amérique du Nord. Arrivée en Europe il y a environs 300 ans, on en trouve de beaux spécimens dans les parcs français. Certains individus sauvages peuvent atteindre l'âge vénérable de 400 ans. Il s'illustre également par ces cônes imposants. C'est une des espèces fondamentales dans la culture iroquoise, en particulier dans la confection de canoës et dans leurs rites religieux.

DSC03204Le parc comprend de nombreux écureuils roux (Sciurus vulgaris), pas timides pour un sous. Et puis il y a le paysage enchanteur qui donne directement sur les montagnes. Bref, un vrai moment de détente si vous êtes étudiant ou de passage sur Grenoble et que vous cherchez un peu de calme tout en restant dans la ville. Desservit par le métro C et B et de nombreux bus, la cité universitaire est facilement accessible à tous.

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15 novembre 2017

Le Jardin Botanique de Nice

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DSC00003Nous continuons notre chemin le long de la côte en direction de Nice. Cet été a été fabuleux, entre mer et ciel, nous avons pu visiter de nombreux parcs et jardins. Parmi ceux-ci figure le jardin botanique de Nice. Niché sur les hauteurs, il est une ode aux plantes de climat méditerranéen. De petite dimension, il a le mérite de présenter une collection composée de plus de 3000 espèces végétales tout en offrant une vue superbe sur la baie des anges. Le jardin possède plusieurs missions : conserver les espèces, les faire découvrir au public, pratiquer des échanges et acclimater de nouvelles essences. Les cinq grandes régions du globe y sont représentées, auxquelles s'ajoutent un espace dédié aux collections classiques et un autre à l'ethnobotanique, une de mes passions. De l'Afrique à l'Australie en passant par l'Asie nous avons de quoi faire.

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Le site est également un refuge pour la faune. Bien souvent enclavée dans la ville, elle doit sa survie aux jardins de ville et des particuliers, formant parfois de véritables corridors.

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Les nombreux points d'eau sont salvateurs pour les libellules méditérranéennes. Elles y trouvent de quoi pondre mais aussi de chasser. Terribles prédatrices, elles se nourrissent d'insectes volants et se font un plaisir de chasser les abeilles, les mouches, les moustiques et les papillons. Bien que l'hiver soit doux dans le sud, les adultes meurent aux premiers froid (excepté chez une espèce), laissant place à la saison suivante à la nouvelle génération.

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Attention à la où l'on met ses doigts ! Les figuiers de Barbarie (Opuntia ficus-indica) et autres aloès épineux peuvent se relever être redoutables. Dans les milieux hostiles où poussent ces plantes, il faut être ultra adapté. Les ressources étant rares, elles se sont équipées pour résister aux assauts des grands herbivores.

DSC09981L'eucalyptus à odeur de citron (Eucalyptus maculata var. citriodora) se rencontre aussi sous les noms de Corymbia citriodora et d'eucalyptus citron (pas simple). C'est du feuillage que l'odeur citronnée très marquée se dégage.

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C'est des feuilles que l'on tire une huile essentielle aux nombreuses vertus, utilisée dans l'industrie pharmaceutique. On l'emploie entre autre pour ses propriétés antivirales, anti-inflammatoires, calmantes et fongicides. C'est une espèce que l'on rencontre de préférence en Australie, son lieu d'origine, mais depuis peu dans le sud de la France, en Chine, en Amérique du Sud ou encore,  au Maghreb. C'est un arbre qui vit particulièrement vieux, plus de 500 ans. Il séduit les jardiniers et les pépinéristes de par son tronc élancé qui porte des couronnes de branches harmonieuses à plus de 30 mètres au dessus du sol et, de par son écorce est remaquable par son aspect lisse et doux.

DSC00037Le pin colonnaire (Araucaria columnaris) est, comme son nom ne l'indique pas, un araucaria à l'instar du désespoir des singes (Araucaria araucana). Endémique de Nouvelle-Calédonie, son port colonnaire et sa grande taille (pas moins de 50 mètres), il est renommé pour sa particularité à pencher fortement en direction de l'équateur, en particulier quand il en est très éloigné. l'origine de ce phénomène n'est pour l'heure pas connue.

DSC00036Le pin faux-Weymouth (Pinus pseudostrobus) est un conifère d'Amérique centrale aux aiguilles fines et extremement longues (jusqu'à 25 centimètres de long) disposées le plus courament en groupe par 5.

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Les cônes femelles ne sont pas en reste avec des dimensions respectables, pouvant atteindre pas moins de 16 centimètres pour les plus grands. Chacun d'entre eux relâche 50 à 100 graines. Celles-ci tombent à maturité du sommet de l'arbre, soit 25 à 50 mètres pour les plus grands spécimens. Il se plaît sur les sols dépourvus de calcaire et dans les zones où les pluies sont abondantes. Peu résistant au froid, il faudra s'il on souhaite en posséder un chez soi, au mieux vivre dans le Sud, au pire s'équiper d'un bon voile d'hiverbnage épais, en veillant à  ce que l'arbre ne dépasse pas une trop grandes hauteur au niveau du houppier.

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Voici deux herbacées typiques des côtes méditerranéennes françaises. Elles se caractérisent par leur indifférence à la sécheresse, leur capacité à pousser dans des zones rocheuses voire presque désertiques et leur résistance.

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Des agaves d'Amérique (Agave americana) aux floraisons impressionnantes, des ipomées (Ipomea sp.) chatoyantes, une vue sur la mer et un cadre dépaysant, il n'en faut pas bien plus pour se croire ailleurs.

DSC09984 Koelreuteria integrifolia ne porte pas de nom commun à ma conaissance (on parle de nom vernaculaire). On le trouve parfois sous autre nom scientifique, celui de Koelreuteria bipinnata var integrifolia, c'est à dire comme un cultivar peu commun du savonnier de Chine (Koelreuteria bipinnata).

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Les savonniers sont des arbres résistants aux éléments, en particulier au soleil (mais peu résistant au vent) et qui peuvent croître en très haute altitude, plus de 1800 mètres pour certaines espèces. Ils sont connus pour leurs capsules, c'est à  dire un ensemble de membranes qui protègent le fruit et qui sont semblables à des lanternes chinoises.

DSC00002 Quelques délicates et discrètes cigales (peut être bien grises et nommées Cicada orni), accompagnent nos pas sur les sentiers du parc qui montent et descendent inlassablement, donnant un aperçu de la flore de pas moins de 75 pays. Nous partons donc, la tête pleine d'images et d'idées, en direction de la vallée du Rhône.

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12 novembre 2017

Sortie dans les calanques 15.

DSC00286Nous sommes en automne et pourtant, par moment les rayons du soleil ont un petit relent d'été. Mer bleue, maillots de bain et voiles blanches, il n'y a pas à dire, la belle saison ne semble pas vouloir rendre les armes et la Méditerranée semble bien décidée à l'aider. Le peid dans l'eau, nous profitons des embruns avant de nous replonger dans les examens et autres raports de stage de fin d'année.

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Les bateaux de croisières emmènent les plaisanciers vers des mers plus chaudes, où ils pourront prendre plaisir à barboter dans les 5 piscines du toit, du plus grand toboggan sur mer, de la dizaine de casinos ou encore, des buffets gargantuesques. Pour notre part, nous préférons de loin rester sur le plancher des vaches, à écouter le bruissement des vagues, le cris des mouettes et sentir l'air iodé depuis la rive. Il en faut pour tous les goûts, certes, mais je préfère de loin l'intimité d'un petit bateau à celle des navires usines et de la foule, où l'on se mêle sans jamais vraiment se rencontrer ni se connaître.

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Le petit port de Callelongue est bien sage et peu nombreux sont les bateaux à le quitter. Il se trouve que le temps de notre venue, la calanque est fermée aux promeneurs et touristes. Les incendies ravages la région et les fortes chaleurs de ces jours doublés d'une absence de pluie font monter le risque de départ de feu en flèche.

DSC00195Ce charmant petit bout du monde se caractérise par ses cabanons de pêcheurs hauts perchés, son petit restaurant et ses nombreux chemins de randonnés. On peut également en découvrir les fonds qui regorgent de vie, pas si loin du temps où une usine pétrochimique employant du soufre, du pétrole et de la soude.

DSC00222Hop hop ! Les pieds dans l'eau, où les poissons nous font la manucure et où les vagues viennent nous tremper le bout des fesses. Gageons que les gambettes soient bien bronzées.

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Sur les plages, on trouve parfois quelques magnifiques algues rouges. Arrachées par les éléments à leur support de roche, elles viennent s'échouer sur le bord de mer sur nos pieds gelés. Regroupées le plus souvent dans le taxon que composent les rhodophytes, leur teinte rouge les caractérise face aux autres types d'algues. De certaines espèces on tire du carraghénane, un additif alimentaire nommé E407. Monté en chaleur, il produit mélangé à un liquide, un gel épaississant. Néanmoins il ne serait pas dénudé de toxicité, en particulier sur les organes liés à la digestion, ce qui explique pourquoi certains praticiens déconseillent voire interdissent la consommation de produits en contenant à leurs patients. Pour les végéta*iens et les vegans, cet additif reste (avec la pectine de pépins de pommes) une alternative aux gélifiants tirés de produits animaux.

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La calanque de Callelongue est la première du massif. Sa proximité avec la ville de Marseille ne l'empêche pas de regroger de vie. Dans le fond de l'eau, des oursins, des concombres de mer et des crabes. Les patelles (Patella sp.), sont des gastéropodes à coques qui vivent sur les rochers où elels broutent les algues. Il s'agît ici de patelles communes (Patella vulgata), un coquillage qui, il y a encore peu, était très consommé en Europe.

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Sous les arches rocheuses, on rencontre de nombreuses espèces végétales typiques du bord de mer. Avec leur belle floraison jaune, la cinéraire (Jacobaea maritima) ne passe pas inaperçue. On la trouve désormais dans les jardineries. S'en suit la lavande de mer (Limonium vulgare) nommée aussi Saladelle et une des soudes locales.

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La jusquiame blanche (Hyoscyamus albus), se reconnaît en partie à ses fleurs ... jaunes pâles. C'est une méditerranéenne qui se plaît dans le sud de la France hormis dans les départements pyrénéens. De la famille des solanacées comme les morelles, les pommes de terre et les tomates, elle est connue pour sa toxicité.

DSC00354La criste marine (Crithmum maritimum) est une plante du littoral que l'on retrouve sur toutes les côtes françaises.

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Souvent présentée comme une plante sauvage comestible à redécouvrir, elle n'en reste pas moins une espèce protégée dont la cueillette est soumise à réglementation. L'intérêt retrouvé pour certains plantes est fantastique, permettant de découvrir à la fois de nouvelles saveurs et de s'initier doucement à la botanique et plus globalement au naturalisme. Cependant, cette nouvelle tendance n'est pas sans risques. Le retour "à la nature" doit s'accompagner de l'acquisition de bases solides, afin de protéger des espèces qui sont en nette régression avec l'urbanisation mais aussi, face à des pratiques de récoltes abusive. Cette démarche est aussi essentielle pour limiter les risques de confusion et d'empoisonnement qui ces dernières années ont plus que triplés, laissant place parfois à des drames qui auraient pu être évitez si les bases avaient été respectées un minimum. Cet automne, le nombre de cas d'empoisonnements par la récolte de champignons (redevenue à la mode) à été multiplié par 10 dans certains départements. La prudence est de mise !

DSC00388En longeant les rochers, là où viennent s'échouer les algues et les buveurs de bières à la nuit tombée, une drôle d'infrastructure se présente à nous. Nous venons de tomber, tout à fait par hasard, sur le Téléscaphe.

DSC00393Il ne reste que de ce projet ambitieux que le mécanisme tractant les longs câbles métaliques. Le Téléscaphe était un téléphérique sous-marin unique en son genre qui permettait de relier Marseille et Callelongue par les fonds marins.

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Les badauds parcouraient, contre finances, un peu plus de 500 mètres dans des petites cabines où pendant dix minutes, ils pouvaient contempler la faune et la flore marine à travers de grands panneaux de verre. Né de l'imagination fertile de deux ingénieurs au début des années 60, il prend forme en 1966, est inauguré en 1967 et est mit hors circuit en 1968. Une sacrée histoire plus qu'ephémère pour une installation qui se voulait unique en son genre. Malgré les quelques 30 000 visiteurs (et plus), les frais d'entretiens de la machinerie sont exorbitants et le soutien des forces politique est complètement absent. Le Téléscaphe ferme alors ses portes mais n'est pas entièrement démantelé.

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Le temps à fait son oeuvre, l'eau de mer à rongé le métal, les rayons des grandes roues se sont creusés, se remplissant peu à peu de cristaux de sel formés par les nombreuses tempêtes et les forts rayons du soleil. Après être resté sans entretient pendant plus de 50 ans, tout en faisant face aux éléments, il ne reste plus grand chose de ce rêve Marseillais. Seuls quelques blocs de bétons éparses semblent faire de la résistance.

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Bref, c'est une belle fin de saison où la mer nous chatouillait les pieds et où de véritables trésors s'offraient à nous. Désormais, il fait gris et froid, mais se rappeler les joies de la mer et du soleil donne un délicieux goût de nostalgie aux heures passées devant le feu, livre de révision sur les genoux, mug de thé chaud à la main.

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8 novembre 2017

Sortie en forêt 75.

DSC03235La fin de la saison des champignons approche, il va falloir bientôt faire une croix sur les délicieux cèpes et girolles qui peuplent nos forêts. Pour certains, c'est déjà l'heure de faire le compte. D'autres auront un peu plus de répit, parfois jusqu'à janvier. Dans les jardins, une espèce fait figure de champignon : l'armillaire couleur de miel (Armillaria mellea). C'est un amateur d'arbres, en particulier de fruitiers mais pas que, sur les quels il s'installe quand ils sont faibles et dont il se nourrit jusqu'à entraîner la mort e l'hôte. Il continuera alors à se nourrir de ses  racines pourrissantes. Actuellement l'armillaire couleur de miel suscite de nombreux débats sur les forums et en particulier, chez les mycophages. Consommé de manière traditionnelle dans de nombreuses régions, il s'avère que ce champignon ne soit pas toléré par de nombreuses personnes et que sur la durée, il se relève dangereux pour l'organisme, en particulier pour tout ce qui touche au sang. Pour certains mycologues, il est désormais à classer dans les non comestibles voire les toxiques. Pour d'autre, il peut être consommé sous conditions : ne récolter que les jeunes individus, au chapeaux fermés, qui n'ont pas subit le gel, les manger en petit quantité après les avoir blanchis dans plusieurs eaux, plus de 20 minutes et surtout, ne jamais les consommer s'ils ont été surgelés. Fait amusant, les armillaires couleurs de miel présents au Canada ne présenteraient pas cette toxicité, signe qu'il s'agît peut être d'une autre espèce encore inconnue. En effet, les champignons nord-américains, bien que très ressemblants aux nôtres, sont réputés pour avoir des degrés de comestibilités souvent différents, la notion de comestibilité restant propre à chacun.

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En l'état, ces armillaires ne sont pas comestibles. Leur aspect blanc, voire poudré, est dû à leur sporée c'et à dire l'ensemble des spores qu'ils relâchent pour se reproduire. De nombreuses espèces et familles se reconnaissent à la couleur de leurs spores. Chez les armillaires et plus généralement le genre Armillaria, ils sont blancs.

DSC03276Sur ce tronc, un mycélium d'armillaire couleur de miel s'en donne à coeur joie. Se nourrissant peu à peu de la cellulose, il a fructifié au point de faire de gros bouquets. La partie visible des champignons se nomme le carpophore ou, au choix, le sporophore. Chez cette espèce il se compose d'un chapeau qui prend toutes les colories du miel, des lamelles aux mêmes teintes et d'un pied long, courbé et fibreux équipé d'un anneau.

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Notre récolte reste bien frugale. Quelques cèpes de bordeaux en bouchon (Boletus edulis) viennent remplir notre panier. À eux s'ajoute deux-trois lactaires détestables (Lactarius deterrimus) qui seront découpés en lamelle puis grillés à l'huile et, une unique chanterelle d'automne (Craterellus tubaeformis) bien solitaire et biscornue.

DSC03305Certaines espèces sont particulièrement atypiques. Le tricholome à odeur de savon (Tricholoma saponaceum) ce caractérise par l'odeur qui lui doit son nom. Peu appétissant, son goût âcre et prononcé le rend inconsommable.

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On le trouve dans les bois mixtes, de préférence sous chêne mais pas uniquement. Ubiquiste, on le trouve dans une grande diversité de milieu, sur presque tout le territoire français. Appelé aussi tricholome savonneux, il se caractérise par les nombreuses sous-espèces qui sont regroupé sous son nom. On les différencie en partie aux couleurs de leur chapeau, ainsi T. nympharum se caractérise à son chapeau et ses lames blanchâtres, T. carneiforme par son cheapeau sombre et ses lames roses pâles, T. artrovirens à son chapeau vert foncé ou encore T. napipes par ses teintes jaunâtres sur les lamelles.

DSC03271Un peu sorcière sur les bords, je ne peux que me rejouir de la sortie des amanites tue-mouche (Amanita muscaria). J'adore ce champignon, non pas pour ces effets délirogènes et hallucinogènes (non merci), mais pour les nombreuses légendes et religions auxquelles il a donné naissance, en particulier en Europe de l'Est.

DSC03266De temps à autre, je ne peux m'empêcher d'écrire au sujet de cette amanite sur le blog. D'une part, parce qu'esthétiquement elle est sublime et d'autre part, parce qu'il y a tout simplement beaucoup de choses à dire sur celle-ci. Elle fait souvent le bonheur des gourmets, non pas qu'elle soit comestible bien que certains peuples du Nord aient développés des techniques pour la consommer sereinement, mais parce qu'elle est souvent bio-indicatrice de milieux propices pour les cèpes. Thermophile, il n'est pas rare de la voir pousser en même temps que ces derniers voir, côte à côte. On la trouve dans l'art pictural de nombreux peuples. En occident, on la retrouve un peu partout, que ça soit dans nos jeux vidéos comme Mario, dans nos bandes dessinés comme avec Tintin ou encore, dans la représentation de nos contes et légendes. Il n'est pas rare de la voir apparaître, à l'arrivée d'Haloween, dans les chaudrons des sorcières et les forêts ensorcelées. Rober Gordon Wasson, ethno-mycologue de génie, retrace avec brio le parcours de l'amanite tue-mouche dans les traditions humaine. De l'Europe à l'Asie, en passant par l'Amérique du Nord, elle est souvent un des pilier des rîtes et des pratiques chamaniques qui pour certaines, subsistent encore et qui ont donné naissance à de nombreuses religions dites modernes.

Bref, l'amanite tue-mouche c'est un chapeau rouge vif, parfois orangé suite à de fortes chaleurs qui entraînent le dessèchement du champignon. À sa surface on trouve des mouchetures blanches qui parfois disparaissent suite à une bonne pluie. Le pied, appelé stipe, les lamelles et l'anneau ainsi que la volve sont également blancs.

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Bref, voilà de quoi jouer les sorcières en forêt. On a longtemps cru que la muscarine de cette amanite (découverte en 1869) était l'origine des effets psychédéliques du champignons de par son effet excitant en agissant sur les synapses mais cette molécule est bien trop peu présente dans l'amanite tue-mouche pour expliquer ses propriétés.Il faut chercher du côté de la muscimole et de l'acide iboténique (majoritairement concentrés dans le chapeau dans la cuticule rouge) pour trouver les causes des hallucinations mais aussi des vomissements, des somnolences, d'une certaine euphorie, des délires, des confusions, des états de prostration, des troubles de l'équilibre, de l'hypervantilation, de la sudation accrue et/ou des troubles gastriques que son ingestion provoque.

DSC03317Tous les éléments sont là pour jouer à la sorcière, aussi bien la pacerelle de la Pierre au Loup qui surplombe la cascade remise en état par la cousin avec son groupement de scouts et les chasseurs locaux, les chats qui attendent sagement leur de la gamelle sur le perron de la maison familiale ou bien, les fayards qui s'ornent de feuilles d'or. Hélas, trois fois hélas, la vilel grise et triste n'offre pas autant de magie. Ici, elle vibre dans l'air.

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