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La Renarde des Alpes
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La Renarde des Alpes
  • Grande amoureuse de la nature, j’ai pu me rendre compte du besoin urgent de nature dans notre société. Fort de ce constat, je me consacre à mon échelle à faire découvrir les beautés de notre monde.
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fleurs
21 mai 2014

Quelques signes de vie.

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 Baisse de régime sur le blog depuis quelques semaines maintenant (on ne peut pas être sur tout les feux)... mais me revoilà avec l'article promis et en prime, quelques clichés sur l'éveil des petits habitants du jardin. Pour l'heure, l'aternance de pluie et... de pluie fait le bonheur de la vigne vierge mais aussi des limaces et autres démons du potager et puis n'égagérons rien; les quelques rares rayons permettent de lézarder tranquillement sur la terrasse et de reçevoiravec plaisir les amis.

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Mon nouvel appareil photo est à la hauteur de mes espérances et je prends plaisir à photographier les graines de pissenlits qui viennent s'échouer après leur course folle,portées par le vents, sur mon lainage. C'est elles qui ont inspiré des générations d'inventeurs, en particulier dans l'éllaboration du parachute.

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 L'iris germanique se décline sous de nombreuses couleurs. Il appartient à la famille des iridacées tout comme le crocus. On le rencontre dans de nombreux jardins. Le rhizome de cette jolie fleurs est utilisé en parfumerie. Autrefois, il était disposé dans le linge pour faire fuir la vermine et le parfumer. 

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 Soleil oblige, le mobilier de jardin refait son apparition après avoir séjourné un bon moment dans l'obscurité, à l'abris de l'humidité et des moisissures. Ce banc sera parfait pour les longues siestes digestives de l'été.

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 Les framboisiers sont vivaces ! Tous les ans ils produisent des tiges en grand nombre et tout particulièrement cette année, gage de bonne cueillette. Les feuilles peuvent servir de substitue au thé. Les fleurs discrètes attirent les abeilles des ruches voisines. Cachée dans la verdure, l'epeire concombre tisse sa toile.

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 La raiponse fleurit. Ce ne sont pas ses fleurs que l'on consomme mais ses feuilles au goût subtile de concombre. Toute fois, il est préférable de les récoltées avant l'arrivée des boutons floraux pour ne pas se retrouver avec de la verdure rêche en bouche.

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 Le sureau est en fleur !!! (Attention de ne pas le confondre avec les dangereux sureaux yèbles qui n'en sont pas). Les fleurs peuvent entrer dans la composition de délicieux mets: limonades, liqueurs, vins, infusions mais ce que je préfère reste les fleurs en beignets, couvertes de miel et de sucre poudre. Miam !

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 Le mobilier de jardin est sorti, les chats profitent des épaisses couvertures et des draps fraîchement lessivés pour piquer un petit somme. En moyen, nos félins domestiques dorment 16 heures par jours (soit 2/3 de sa vie), de quoi d'en laisser plus d'un rêveur.

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 Ce repos est l'appanache des prédateurs, les proies, elles, se doivent d'être constement sur le qui-vive mais il existe quelques exceptions comme le paresseu à deux doigts qui peut faire des nuits de 20h. La souris elle ne sommeil pas plus de 4h, ce qui explique en partie d'un point de vu biologique sa courte durée de vie.

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 La pivoine est en bouton. Son nom vient du grec "παιωνἰα - païônia" qui veut dire "plante médicinale". En effet, la pivoine est connu depuis des siècles comme abortif, pour enrichir le sang, nettoyer le foie, diminuer la fièvre et lutter contre les refroidissements. Pour les grecs anciens, la fleur est une personnification du dieu Péon, l'un des plus anciens dieux guérisseurs. 

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Mai, le temps des belles fleurs:

1: Le boule de neige est un arbuste qui produit d'énome grappes de fleurs rondes. C'est un viorne décoratif qui est du plus bel effet dans le jardin.

2: Le houx d'Europe mâle est en fleur. On oublie trop souvent que certaines espèces de végétales (comme la mercuriale ou le palmier) sont définit sexuellement, ce qui implique que les mâles ne portent pas de fruits. Ainsi un seul de nos deux houx donne chaque année de jolies boues rouges.

3: Le pissenlit fleurit presque toute l'année selon le climat mais plus particulièrement au printemps où il est très abondant. Sur le déclin, les fleurs ont donné une myriade de petites graines qui se laissent porter par le vent.

4: Les renoncules boutons d'or ont profité d'un temps plus que clément pour se multiplier. Les champs sont jaunes et on n'y voit plus les bovins qui y paissent tranquillement.

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La scrofulaire noueuse porte un bien étrange nom. Il lui vient de sa forme toute particulière qui évoquerait un scrotum. Autrefois elle était utilisée comme plante médicinale pour soigner les maladies de peau. Aujourd'hui elle est utilisée dans le traitement des articulations douloureuses.

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"En automne, jerécoltai toutes mespeines et les enterrai dans mon jardin. Lorsque avrilrefleurit et que la teere et le printemps célébrèrent leurs noces, mon jardin fut jonché de fleurs splendides et exceptionnelles." Khalili Gibran.

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L'escargot des haies, nommé aussi escargot des bois, est très courant en Europe de l'Ouest. Il apprécie les haies, les jardins et les zones de sous-bois humides. On peut le rencontrer jusqu'à 2200 mètres d'alltitude dans les Pyrénées, 1200 dans les Alpes.

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Bref, me revoilà après quelques semaines de sommeil (enfin plutôt de travail intense). Les noyers ont fini de fleurir et offriront à l'automne de belels noix, les fougères ont survécu au fauchage intensif, et il ne reste plus qu'à s'accorder quelques jours de répit au soleil avant de repartir.

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9 mai 2014

Sortie dans les prés 11.

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Petite balade à travers champs cette fois-ci pour le rallye pédestre des donneurs de sang pour l'association "Espoir pour Noémie" que vous pouvez retrouver dans la rubrique "Les copains!". Voilà l'occasion de répertérier quelques jolis coins du village.

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Le rallye reprends le même itinéraire que celui de la dernière balade menée dans le village (et que vous pouvez voir ICI). Qu'à cela tienne, depuis de nombreuses fleurs  sont sorties et parfument la campagne environnante.

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La commune habrite neufs châteaux dont celui de la mairie (absent des photos) qui pendant de nombreuses années servit de maison de bonnes-moeurs pour les jeunes filles issues de la noblesse et même des familles royales. À ce titre la valdaine est connue pour avoir été une terre contre-révolutionnaire.

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C'est également l'occasion de rappel (bien que certains sicentifiques aient réussi à créer du sang artificiel), que les banques de sang sont vides et ont grandement besoin. Le don reste l'un des meilleurs moyens pour sauver des vie.

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Mai est le mois du blanc, la preuve en image !

1 et 2: l'ail des ours (allium ursinum) a bien entamée sa floraison et, il n'est plus vraiment temps de la cueillir du fait que les feuilles soient dures et fibreuses. Néanmoins quelques fleurs dans les salades sont les bienvenues.

3: L'asperule odorante (Asperule odorata) appartient à la famille des galliets. On la fait macérer fraîche ou sèche dans du vin blanc et du sucre pour réaliser du vin de mai. Elle délicieuse en infusion une fois séchée mais attention, à haute dose elle peut provoquer des maux de tête et d'estomac.

4: Le compagnon blanc (Melandrium album) n'est pas réputé pour sa comestibilité mais pour ses fleurs blanches et pourtant, on peut consommer les jeunes pousses et les feuilles en salade.

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Belle fleur que celle de la raiponse en épi (Phyteuma spicatum) mais pas seulement. Comme chez la plupart de ses consoeurs du même genre, les épis floraux et les feuilles sont comestibles crus en salade comme ou cuits à l'eau ou à la vapeur accompagnés de sauce comme des asperges. La racine se consomme aussi crue (elle aura alors un petit goût piquant) ou cuite (elle sera alors douce et sucrée comme une châtaigne). Longtemps consommée à travers l'Europe et encore aujourd'hui dans certaines parties de l'Asie, ses qualités gustatives sont tombées dans l'oubli. Néanmoins dans certains coins d'Italie, de Bosnie et de Haute-Savoie (où on la nomme cul-noire) on continu de la consommer.

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Il est toujours plaisant de se faire offrir du muguet le 1er mai. Néanmoins prudence, cette plante est très toxique et on peut vite s'empoisoner. Utilisée comme médicament, elle est inadaptée de par sa nature pour l'auto-médication. En médecine le muguet est employé dans les préparations qui luttent contre les faiblesses cardiaques.

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"C'est à partir du dernier tiers du XIIe siècle que les textes signalent des édifices qualifiés de « domus fortis, fortalicium, domus et turris fortis ». C'est l'apparition des maisons fortes ou maison fortifiées. Ces édifices, qui ne sont pas des châteaux, sont plus qu'une simple résidence. Elles peuvent présenter l'aspect d'une maison solide avec tours ou avoir l'apparence d'une bâtisse construite de bric et de broc."

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On trouve peut de champs cultivés de part chez nous mais beaucoup d'élevages. En premières position arrive l'élevage de bovins, suivit des chevaux de traits puis des moutons. De nombreuses petites exploitations familiales continues d'élever pour le plaisir quelques oies, poulets et même biquettes.

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(Pour mieux voir les petites images cliquez dessus.)

Les chevreuils ne sont pas en reste. Effrayées par des promeneurs, voila que trois chevrettes (femelles du chevreuils) prennent la fuite vers le sous-bois tout proche sous nos yeux émerveillés.

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C'est le temps des fleurs, les arbres offrent de jolies parures comme le marronnier d'Inde (1 et 2) appelée également marronnier blanc (Aesculus hippocastanum L.). Cette arbre d'ornement originaire du Caucase peut vivre plus de 300 ans et atteindre de belles dimensions. L'aubépine (3) (Crataegus) est plus modeste, détonne de par le nombre d'espèces qui composent son genre: plus de 1000 ! Enfin, le pommier commun (4) (Malus pumila) est l'arbre fruitier le plus rependu de nos campagne, on compte pas moins de 20 000 variétés de ce dernier.

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Le muscari d'Arménie (Muscarium armeniacum) appartient à la famille des liliacées. Cette plantes aux fleurs bleu vif est prisée dans les jardin où elle s'est naturalisée. En France, Allemagne et Grande-Bretagne on trouve sa cousine sauvage: le muscari à grappe (Muscari neglectum).

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Retour par le village, chef-lieu du canton au coeur du Val d'Ainan. Avant d'être un établissement de bonne-moeurs pour les jeunes filles de "la haute", la mairie appelée "château de Montcla (qui fût bâtie avec les pierres morainiques calcaires des anciens glaciers qui creusèrent la vallée de l’Ainan), fût d`abord un château fortifié, commanderie des templiers. À partir de 1307 et jusqu’en 1734, ce fut une abbaye de soeurs bénédictines, consacrée à Saint André." À savoir, le château de la photo en haut à droite est celui de l'illustre famille des Clermont-Tonerre.

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Le méloé printanier (Meloe proscarabaeus) est un drôle d'insecte. La femelle pond dans le sol d'où les larves crochues sortent puis montent sur les fleurs. Là, elles parasitent les hyménoptères qui viennent se nourrir du nectar. Elles se font alors porter jusqu'au nid où elles se délectent des oeufs et des réserves de nourriture de leur hôte. Après plusieurs mues, la nymphe devient un adulte phytophage.

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On continu dans les gammes de blanc avec le viorne fourchu (1) (Viburnum furcatum) originaire des montagnes embrumées de Corée et le lilas français (2) (Syringa vulgaris) qui, originaire des Balkans, se décline sous plusieurs couleurs. Le viorne lantane (3 et 4) (Viburnum lantana) est plus commun sous nos latitudes. Cultivé comme plante ornementale, ses baies sont légèrement toxiques et peuvent entraîner des vomissements. Une partie de la plante est utilisée en gemmothérapie.

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Voilà une orchidée que je n'avais pas encore épinglé à mon tableau de chasse. L'orchis bouffon (Anacamptis morio) est classée LC (préoccupation mineur) qui apprécie les zones de pleine lumière et les pelouses rases pauvres en substrat.

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Autre nouvelle venue l'orchis de l'homme pendu (Aceras anthropophorum), qui tient son nom de sa fleur qui évoque un petit bonhomme pendu. Cette orchidée aime les zones de moyenne montagne et les sols calcaires. Son hybridation avec l'orchis pourpré donnede surprenantes combinaisons (x Orchiaceras melsheimeri).

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Le sceau de Salomon multiflore (Polygonatum multiflorum) et moins courant que son cousin le sceau de Salomon odorant (Polygonatum odoratum). Il s'en différencie par son parfum plus subtile et ses nombreuses fleurs groupées par 2 ou 6.

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Encore quelques fleurs de nos camagnes:

1: La cardère sauvage ou cabaret des oiseaux (Dipsacus fullonum) peut atteindre plus d'un mètre cinquante. C'est une belle plante bisanuelle dont la racine serait un remède efficace contre la maladie de Lyme.

2: Très connue, la marguerite commune (Leucanthemum vulgare) est peine de vertus. Jeunes et fraîches, ses feuilles se consomment en salade. Les fleurs sèches en infusions sont antispasmodiques, calmantes, digestives et astringentes.

3: L'oeillet des près n'en a que le nom, il s'agit en réalité d'une silène (Silene flos-cuculi). On la rencontre partout en Europe mais tend à disparaître dans les régions où les zones humides sont en recules.

4: Le rhinanthe crête que coq appelée aussi rhinanthe velu (Rhinanthus major ou Rhinanthus alectorolophus selon la taxologie). C'est une plante parasite qui puisse en partie sa nourriture des racines des graminées et des légumineuses au milieu des quelles elle pousse.

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"Les Arbres remarquables de France sont des arbres vivants exceptionnels par leur âge, leurs dimensions, leurs formes, leur passé ou encore leur légende. Ces ligneux représentent un patrimoine naturel et culturel qui doit être conservé."

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On part cette fois-ci dans les teintes jaunes et dorées.

1: Le salsifis des prés (Tragopogon pratensis) est très courant en Europe. Il a été longtemps cultivé pour sa racine et ses jaunes pousses qui sont doux et sucrés. Tombé dans l'oubli après la guerre, on en trouve encore sur certains marchés dans le midi.

2: Petit soucis d'identification pour cette euphorbe. N'ayant pas prit les feuilles en photo, dur de savoir à quel espèce elle appartient. 

3: La populage des marais (Caltha palustris) appartient à la famille des renonculacées au même titre que le bouton d'or. On la rencontre dans les zones humides comme les marais, les bords de ruisseaux et les pâtures. Toxique, il ne faut pas la porter à la bouche ou la mettre en contact avec les muqueuses. Dans certaines régions on la consommait avant floraison après l'avoir faite bouillir.

4: Le genêt à balais (Cytisus scoparius) fût longtemps employé à la place du houblon pour parfumer la bière. Les boutons floraux étaient utilisés après une longue préparation comme des câpres, les fleurs dans des liqueurs aux noix et les graines étaient torréfiées pour servir de succédané au café. Attention ! Crues ou mal préparées, les différentes parties de la plante sont toxiques.

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Une fois de plus, vue sur la motte cadastrale du village.Faute de moyenne aucunes études ou fouilles n'y a été menées. On raconte qu'elle était à l'origine un ancien fort allobroge... affaire à suivre.

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Avec le printemps, les plantes comestibles et médicinales retrouvent nos assiettes.

1: La berce spondyle (Heracleum sphondylium) possède de nombreuses vertus. Sa racine piquante est associé à l'alicament prisé en Asie qu'est le ginseng. Ce sont les feuilles qui sont les plus prisées en cuisine.

2: La fougère aigle (Pteridium aquilinum) été autrefois brûlée pour faire fuir les serpents. On en consommait le rhizome bouillit ou réduit en farine ainsi que les crosses mais la toxicité établie de la plante a stoppé sa consommation.

3: Le gaillet gratteron (Galium apraine) est une plante aux fleurs discrètes dont les jeunes pousses entre dans la composition de salades.

4: Il existe de nombreuses espèces de consoude. Ici il s'agit dune espèce importée dans les jardin, la grande consoude bleue (Symphytum azureum) dont les feuilles peuvent être consommées en beignets comme celles de sa consoeur sauvage.

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"Les prairies sont des formations herbacées plus ou moins hautes qui dérivent d’une déforestation remontant au début de l’occupation humaine et qui doivent leur maintien aux activités humaines liées à la fauche et au pâturage. Bien qu’il s’agisse en ce sens de milieux semi-naturels, les pratiques traditionnelles séculaires de production de fourrage pour le bétail ont permis la mise en place de communautés végétales spontanées d’une très grande diversité. " (Sources)

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Voilà un bien beau circuit en somme, agrémenté ici et là des fleurs des jardins, des glycines centenaires et des lilas au doux parfum. De la couleur en somme malgré un ciel bien gris.

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28 avril 2014

Sortie en forêt 44.

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Pas de morilles rencontrées à l'ocasion de cette sortie mais au combien de belles surprises, ne serait-ce les quelques rayons de soleil alors que la journée débutait sous un ciel gris et nuageux à moins que ce ne soit la luxuriance de la végétation naissante.

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 La fougère aigle ou grande fougère (Pteridium aquilinum) déploie ses crosses. Cosmopolite, on la rencontre un peu partout en France et aux quatre coins du globe, dans les zones humides jusqu'à 2000 mètres d'altitude. Utilisée depuis de temps immémoriaux en médecine et cuisine populaire, sa toxicité avérée a stoppé tout utilisation de celle-ci.

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Le charançon du lierre (Liophloeus tessulatus), est un des rares coléoptères européens incapable de voler. En vieillissant certains adultes deviennent intégralement noirs et comme chez les mantes religieuses,en pénurie de mâles, les femelles peuvent s'auto-féconder. On appel se procédé la parthénogenèse.

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La scolopendre (Asplenium scolopendrium var. scolopendrium), est une fougère répendue en Europe. Nommée "langue de cerf" ou "herbe à rate", elle était concidérée sous l'antiquité comme un puissant remède contre les maladies du foie et dela rate. Expectorante, astringente et émolliente,elel rentre aujourd'hui dans la composition de sirops contre la toux.

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La mousse pousse-t-elle au nord des arbres? " La mousse pousse sur l’endroit le plus humide et le plus abrité du Soleil. C’est pourquoi en France, on trouve souvent la mousse sur le nord des troncs d’arbres, mais cela peut varier d’un site à l’autre, selon les conditions d’humidité, de vent et d’ensoleillement. Dans les lieux très humides, la mousse pousse tout autour des troncs d’arbres. Dans l’hémisphère sud, en Australie par exemple, le Soleil passe du nord-est au nord-ouest. La mousse est donc généralement située sur le côté exposé au sud, qui est souvent le côté le plus humide." (Source)

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 La raiponse en épi est une jolie fleur comestible que l'on peut croquer avec délice dans les salades. Adèpte des terrains tempérés et calcaire, cette année elle est en avance. En effet, on est bien plus habitué à la voir débarqué en mai dans les sous-bois. Sa racine serait également comestible.

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 " La forêt dominale de Grande Chartreuse est la plus grande forêt publique de Rhône-Alpes. Elle appartient à l'Etat depuislaRévolution française et la confiscation des biens du clergé. Elles est située dans le massif de la Chartreuse. Elle faisait partie auparavant des possessions de l'ordre des chartreux." (Source)

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Voilà une belle dont il faut se méfier ! La grande cigüe a commencé à fleurir. Toxique, elle servit de poison aux athéniens pour les condamnés à mort. Associé à la magie du noire au moyen âge, on la retrouve dans Macbeth à l'acte III dans la préparation de philtres par les trois sorcières. C'est par cette plante que socrate perd la vie.

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 Non comestibles, les tramètes versicolor sont des champignons colorés qui peuvent atteindre 10 centimètres de diamètre. Depuis 2011 elles sont considérées comme un remède miracle pour soigner le cancer de la prostate. Les premières séries de tests menés par l'université du Queensland seraient concluants.

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 Les chevreuils (Capreolus capreolus) s'épanouissent dans les prairies où foisonnes les fleurs sauvages après avoir passé l'hiver à grignoter les écorces et les jeunes branches des arbres. Aux aguets, ils déguerpissent au moindre signe de danger. 

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 La caloptéryx vierge (Calopteryx virgo). Il s'agit ici de ce que l'on nomme un immature, à savoir un jeune adulte qui est sortie de l'eau depuis peu. On le reconnaît à ses ailes marrons claires vierges. Plus généralement, l'espèce aime fréquenter les courts d'eau boisés.

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 Voici une orchidée fort abondante en cette période et dont je prends souvent plaisir, en allant au court du printemps en promenade, à photographier l'impressionnante station qui a élue domicile dans un champs à vache, sur un talus, à quelques pas d'un torrent de montagne.

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 Il s'agit de l'orchis mâle (orchis mascula), réputée pour ses fleurs satant l'urine de chat... jusqu'ici rien de très glamour. On la reconnaît à ses fleurs où se dessine un losange blanc en son centre plus ou moins tâcheté. Les feuilles sont généralement tâchetées de brun et la ampe fleurale aborde une jolie couleur violacée.

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 Cette orchidée est commune à toute l'Europe sauf à la bordure méditerranéenne (hormis la Corse), ce qui ne l'empêche pas d'avoir le statu "LC" en France (préoccupation mineur), une protection à l'échelle européenne mais aussi locale (départementale et/ou régionale). 

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Drôle de plante que le colchique d'automne (Colchicum autumnale). Au delà de ses nombreux surnoms (chenard, mort chien, vachette, tue-loup etc.), sa fleur à la particularité de sortir de terre seule à l'automne. Les fleurs et graines n'apparaissent que bien plus tard au printemps. C'est une plante toxique à hauteur de 10gr pour un adulte, mortelle pour 40gr. Prudence donc.

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 Sortir en forêt à la lisière des champs, c'est s'assurer d'avoir un public captif. Curieuses, les vaches sont nombreuses en valaine, l'élevage (que l'on nomme laitier à viande combiné) étant la première activitée agricole du secteur. 

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Les belles de mai sont de sorties.

1 et 2: L'aubépine (Crataegus)  est un arbuste aux milles vertus. Ses fruits se nomme les cenelles et sont avec les fleurs sudorifiques à la différence des feuilles qui elles sont cardiotonique. On la consomme en infusion. Dans l'antiquité, elle représentait l'innocence et la pureté.

3 et 4:  L'ancolie commune (Aquilegia vulgaris) est une plante aussi belle que dangereuse. Bleues, les fleurs peuvent parfois mais de manière rare être roses, violettes ou blanches. Nommée bonne-femme, on racontait que porter les graines de cette ancolie avait des vertus aphrodisiaques.

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 Il existe de très nombreuses espèces de véroniques en France, la plus connue étant la véronique de Perse (Veronica Persica). Ici il s'agit de la véronique à feuilles de serpolet (Veronica serpyllifolia L) qui fleurit de mars à octobre. On la rencontre dans les terrains vagues, les champs et les zones rurales.

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 Le petite pimprenelle (Sanguisorba minor) appartient à la famille des rosacées au même titre que les rosiers. En cuisine sauvage ses feuilles sont assez réputées pour leur goût de concombre et elles agrémentent aisément les salades de printemps.

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 Les dernières cardamines des prés (Cardamine pratensis) sont sur la fin de la floraison. Nommée également cresson des prés, cette plante sert en homéopathie à soutenir la thérapie classique du diabète et en médecine populaire, on la consommait crue ou cuite (encore aukourd'hui) pour lutter contre les tracas du quotidien car elle est riche en vitamine C.

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Dans les bois, on trouve de belles discrètes qui méritent d'être mises en lumière:

1 et 2: Les listères ovales ou doubles-feuilles (Listera ovata) n'ont pas encore fleurit mais leur feuilles atypiques permet de les reconnaître facilement. Ces orchidées fleurissent de mai à juillet dans toutes les régions d'Europe hormis à l'extrème Nord.  

3 et 4: Le sanicle d'Europe (Sanicula europaea) est une plante méconnue du sous-bois. Son nom vient du terme latin "sanare = guérir" car au Moyen Âge, comme en atteste les herbier d'époque, on pensait qu'elle était capable de soigner la plupart des maux.

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 Un champs de carotte sauvages ? de cerfeuils musqués ou penchés ? rien de cela, en réalité il s'agit d'une étendue e grandes ciguës boudées par les vaches ans le prés où elles se trouvent en raison de leur haute toxicité. 

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Pour (presque) terminer cet article (qui fût long à rédiger),  voici quelques fleurs classiques mais au combien printanières:

1 et 2: Dans la famille des renonculacées appelées communément "bouton-d'or", on rencontre plus de 27 espèces et sous-espèces de ces jolies fleurs jaunes. Je m'avance peut être un peu mais il me semble qu'ici c'est au renoncule âcre (Ranunculus acris) que nous avons à faire.

3 et 4: Les myosotis des champs (Myosotis arvensis) sont des plantes communes couvertes de poils mous et possédantsde petites fleurs bleues grisâtres. Ils poussent jusqu'à 2000 mètres d'altitude dans les lieux secs ouverts que sont les champs, les bords de mer et les dunes.

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L'Orobanche caryophyllacea, appelée également Orobanche à odeur de girofle en raison de son parfum. C'est une espèce protégée qui est rare voir absente dans le la moitié sud de la France sauf, il semblerait, sur le haut de la commune ce qui ravit bon nombre de promeneurs. 

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Au sommet d'un noyer, une buse variable (Bueto bueto) est occupée à faire sa toilette. C'est l'un des rapaces les plus communs en Europe centrale qui s'adapte à la tous les types de milieux et qui à chasse une grande variété de proies ce qui lui a permit de conquérir sans difficultés les continents que sont l'Eurasie et l'Afrique.

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C'est aussi le fin pour les arums tâchetés (arum maculatum) qui sont désormais tous fécondés.
Bref, une jolie expédition en vue.

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18 avril 2014

Visite du jardin.

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 Piouf! Je n'ai pas été très présente ces derniers temps, faute (si on peut le dire ainsi) à un travail très prenant mais au combien passionnant! La végétation du jardin a bien avancé: petit aperçu rapide.

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 Des fleurs du jardin? Non rien de cela hormis la toute dernière image à droite (chou décoratif sur le point de fleurir), mais un bien beau bouquet de fleurs. Le rouge pour la passion, le rose pour la douceur et le violet pour la délicatesse des sentiments.

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 Le soleil est là, l'herbe est rase et sèche... c'est le temps de sortir les orteilles à l'air libre! Il faut noter depuis le retour de la pluie et bien évidement, celui des botines fermées.

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 Pâquerettes de la bergère, pissenlits, violettes des chiens et primevères acaules, voilà des plantes typiques du printemps. Il est temps de faire les dernières cueillettes avant que ces belles précoces ne disparaissent pour de bons.

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 Une fois séchées, les plantes et champignons (comme les oreilles de Judas) rejoindrons des pots et bocaux qui abrités de la lumière, les conserveront pendant un an... mais généralement ils sont vite vidés avant que la fin de l'année ne soit écoulée.

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Découverte d'une nouvelle option sur l'appareil photo ! Panorama d'une partie du jardin: le vieux verger et le jeune percheron qui depuis peu profite de l'herbe verte et grasse du champ attenant. 

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 Alors que la plupart des plantes à l'instar du pissenlit (3 et 4) utilisent des colonisateurs classiques tel les abeilles, les papillons ou les bourdons, l'arum tacheté (1 et 2) emploie une toute autre technique. Cette plante toxique dégage du fond de sa fleur une odeur fort désagréable qui attire les moucherons. Ceux-ci y sont piégés par une série de fins poils qui empêchent les insectes de s'échapper les forçants à rester dans la gorge de l'arum et de se couvrir de pollen. Quand les filements sèchent puis tombent, ils sont libérés et vont se faire piéger ailleurs, fécondants ainsi la plante voisine.

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 Le feu dans la cheminé se fait rare, tout comme le chat devant l'âtre qui prend plaisir à lézarder au soleil et à faire la course aux rongeurs qui s'aventurent dans le jardin.

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 L'écureuil a laissé quelques traces de dents sur ce qui fut l'une de ses provisions hivernales. Le pic épeiche (serez-vous le retrouver?) fait de l'oeil au chaton qui devra encore attendre un peu avant d'en faire sa proie.

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Pour ce qu iest des morilles, le bilan est catastrophique... nous verrons bien après les prochaines pluies annoncées.

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5 avril 2014

Sortie mycologique avec la SHNVC

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Petite sortie ce dimanche matin avec l'association de mycologie et de botanique de Voiron, la SHNVC. Merci à tous pour ce beau moment de partage et pour tous les infos transmises, relatives aux découvertes sur le terrain. Pour en savoir plus sur les activités proposées, c'est par là: http://shnvc.monsite-orange.fr/

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On commence avec du lourd ! Mes tous premiers hygrophores de Mars, hygrophorus marzuolos ! Les fameux Marzus. Pas simple de les dénicher, cacher dans la mousse. Atypique, ce champignon apparaît très tôt. Son goût prononcé et parfumé attire bons nombres de chercheurs mais les coins sont rares et prisés.

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Depuis quelques jours les chevêches d'Athéna s'égosillent dans le jardin. En forêt il en est de même, et bien que les cris soient plus discrets, les pelotes de rejetions sont nombreuses, en particulier autour d'un vieux châtaignier creusé... affaire à suivre.

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Encore et toujours des héllébores fétides. Cette plante ne quitte pas nos paysages semi-alpins et forts calcaires mais on peut la rencontrer dans tous les types de milieux, jusqu'à 1800 mètres. Appelées roses du serpent, elles peuvent atteindre 80 à 100 cm. 

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Je vous présente Urnula Craterium (non comestible), un champignon relativement rare de la famille des Sarcosomataceae de l'ordre des pézizes. Aux Etats Unis on la nomme urne du Diable et se rencontre dans les rocheuses à la saison des morilles. 

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Voici quelques lignicoles qui se croisent à toutes les saisons et qui ont la faculté d'éguailler la forêt. Eux non plus ne se croquent pas.

1: La tramète tricolore, daedaleopsis tricolor, se reconnaît à sa couleur rouge vif qui tranche dans la grisaille de ses derniers jours sur les écorces mornes des arbres morts.

2: La tramète bossue, trametes gibbosa, se reconnaît elle a sa forme caractéristique ainsi qu'aux algues vertes qui la colonise ce qu'il rend invisible quand elle pousse sur des souches moussues.

3: Le polypore marginé, fomitopsis pinicola, tient son nom de sa marge orangée qui se trouve sous sa face. Chaque pli correspond à une année et il n'est pas rare de trouver des spécimens qui en présentent plus d'une vingtaine !

4: La tramète versicolore, Coriolus versicolor, est un champignon linicole qui est actuellement testé dans le traitement du cancer de la prostate et qui semble être à la hauteur des espérances.

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 Si je ne me trompe pas, il s'agit ici de l'entolome à pied hérissé (Entoloma hirtipes). Toxique, il a une odeur de concombre et de farine bien marquée, en particulier quand on frotte ses fragiles lames.

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La zone est très fréquentée par les animaux à plumes mais surtout, à poils. Les laissés (nom des excréments), les os, les poils, les plumes, les traces des pattes, les écorces rongées et grattées, les écailles de pommes de pin émiettées sur le sol.... voilà quelques indices de la présence des habitants de ces bois: chouettes, lapins, chevreuils ou encore sangliers.

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Avant tout propos petit rappel: bon nombre de lichens et de mousses sont protégées et il n'est permis d'en récolter que quelques brins.
Il s'agit ici de l'usnée barbue, Usnea barbata, appelé aussi "Barbe de Jupiter", un lichen aux nombreuses propriétés médicinales. Il renforce le systéme immunitaire, est un con antibiotique et est encore utilisé aujourd'hui dans les soins contre les infections en particulier respiratoires et urinaires (dû aux streptocoques et aux staphylocoques), les sinusites, les bronchites, les pneumonies, les rhumes, les grippes, les inflammations des voies urinaires, des reins et de la vessie. 

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On pourrait croire avoir à faire à la même espèce sur ces photos mais il n'en est rien. Petite démonstration, histoire de rappel que l'on est jamais à l'abrit d'un empoisonnement quand il s'agit de champignons.

1 et 2: L'hypholome à lames enfumées (hypholoma capnoides) se différencie de son cousin l'hypholome en touffe de par la couleur de ses lames grises. Plutôt rare, il aime pousser en nombre sur les vieilles souches. Piètre comestible à la saveur douce, on évitera de le consommer, en particulier à cause des risques de confusion.

3: L'hypholome en touffe (hypoloma fasciculare) se reconnaît lui à ses lamelles jaunes. Il est suspecté d'être toxique mais son goût amer et son odeur désagréable dissuadent souvent de le consommer.

4: Quelles sont précoces les pholiotes changeantes (kuehneromyces mutabilis) de cette année 2014 ! On les nomme aussi agaric à soupe ou souchettes. Excellents comestibles, on les cultivait autrefois sur les souches des hêtres, des saules, des bouleaux, des aulnes et de chênes de manière artisanale. Attention de ne pas les confondre avec la galère marginée (galerina marginata), qui est très toxique voir mortelle en raison des amatoxines qu'elle possède et qui sont les mêmes que celles de l'amanite phalloïde !

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Ce vieux pin est devenu le terrain de jeu d'un pic. En France, on en compte 9 espèces:
-le pic à dos blanc que l'on retrouve partout en Europe jusqu'en Corée.
- le pic cendré que l'on retrouve à l'ouest de la Bretagne et plus rarement dans le Nord du pays.
- le pic épeiche que l'on trouve de la Taïga aux régions méditerranéennes + une grande partie de l'Asie du Sud-Est.
- le pic épeichette qui couvre les mêmes aires que le pic épeiche hormis en Asie du Sud-Est.
- le pic mar que l'on retrouve en Europe Centrale.
- le pic noir se retrouve lui aussi sur les mêmes aires de répartition que le pic épeichette.
- le pic tridactyle (espèce menacée) que l'on observe très rarement en France est qui vit généralement dans le Nord de l'Eurasie à la limite boréale.
- le pic vert dit pivert, que l'on trouve dans toute l'Europe excepté dans la péninsule Ibérique et jusqu'au Turkménistan.
- le torcol fourmilier qui est le seul pic migrateur et qui nidifie sur les mêmes aires que le pic épeichette mais passe la saison d'hiver en Afrique équatoriale ou en Asie du Sud (particulièrement en Inde ou en Chine).

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Certes la neige n'est partie que depuis peu,ce qui n'empêche pas à de nombreuses espèces végétales de s'épanouir: 

1: l'anémone Sylvie ou anémone des bois (Anemone nemorosa) que l'on retrouve dans tous les sous-bois d'Europe et qui y fleurit de mars à avril. Ses fleurs variant du blanc au blanc-rose apparaissent avant les premières feuilles des arbres et suivent la course du soleil pour capter au mieux les UV et attirer ainsi les insectes pollinisateurs mais dès que la pluie se fait sentir, elles referment leur calice pour protéger le précieux pollen. Cette plante est toxique et rubéfiante, on l'utilise pour les rhumatisme en usage externe. Comme toutes les Rannunculcaea, elle contient de l'anémonine qui à hauteur de 200mg peut tuer un animal ou un enfant de 10 ans.

2: La mercuriale vivace (Mercurialis perennis) est aussi appelée chou de chien ou encore cynocrambe. C'est une plante du sous-bois atypique car bisexuée, comme l'est par exemple le houx d'Europe ou le palmier et qui appartient à la famille des euphorbes ce qui la rend toxique pour les animaux. Les plants mâles se reconnaissent à leurs discrètes fleurs d'un blanc-verdâtre, les plants femelles à leurs fleurs dont on ne distingue que le pistil. Le terme mercuriale vient du dieu Mercure à qui on attribut la découverte des propriétés purgatives et énergisantes de la mercuriale vivace et de la mercuriale annuelle.

3 et 4: Il existe un grand nombre de fougères nommées capillaires. Ici il s'agit de Asplenium Trichomanes, appelée fausse-capillaire, capillaire des murailles ou doradille chevelue. Selon la théorie des signatures, la plante était employée pour soigner lacalvicie et plus globalement les problèmes liés aux cheveux.

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En somme c'est une bonne récolte que voilà, qu'il ne reste plus qu'à agrémenter avecles quelques pézizes véinées qui ont prit place dans le jardin.

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29 mars 2014

Un temps capricieux.

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Quel drôle de temps! En une semaine nous sommes passés du beau à la pluie, puis par la grêle et enfin par la neige avant que les rayons chauds du soleil ne reviennent ! Capricieux, pas toujours des plus agréable, la météo a donné à la Nature une multitude de visages.

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Dernières neiges ? Les giboulées de mars ont encore frappé. Ces averses soudaines et rapides ont l'art de prendre au dépourvu. Deux-trois jours de gel intense s'en sont suivis avant un retour brusque d'une température élevée pour la saison. Tout cela ne devrait pas déplaire à la demoiselle morille.

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L'éveil de la nature est là et le jardin déploit toute une gamme de couleurs diverses et variées. Les jeunes pousses humides sentent bon la pluie et les fleurs attirent un grand nombre d'insectes.

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Comme chaque hiver, il y a des gagnants et des perdants. Cet escargot des haies ne verra pas la floraison des fleurs printanières mais aura peut être aidé un oiseau ou a un de ses prédateurs à voir la belle saison arriver.

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La saison des amours débute pour de nombreux animaux dont les mésanges bleues (Cyanistes caeruleus). Toute ce tintamarre a attiré les chats de a maison. Les mâles aiment se percher à la cime des arbres pour entamer leur parade nuptiale avant d'offrir de la nourriture à leurs belles.

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Visiteurs discrets et noctures, les chevreuils recommencent à pointer le bout de leur museau dansle jardin. Il y a fort à parier que l'abondance de jeunes pousses tendres et juteuses n'y sont pas pour rien.

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Voilà une herbe aux milles vertus présente dans la pharmacopée française depuis le XIIe siècle! Le géranium-petit-Robert ou herbe-à-Robert (Geranium Robertianum) est une plante sauvage présente sur le continent européen qui aime les vieux murs, les haies et talus, les éboulis, les pelouses et les sous-bois, en particulier les forêts de conifères. On le reconnaît à ses feuilles dentées qui passent avec l'âge, tout comme les tiges, du vert au rouge mais aussi à l'odeur puissante et âcre quand on le froisse dans sa main. Parmi ses biens faits, on peut citer sa capacité à chasser les moustiques, celle de sa souche à assouplir le cuir (en raison de sa teneur en tanin), celle de ses parties aériennes qui une fois préparées en décoction (en usage interne ou externe) sont hémostatiques et soignent les néphrites, les lithiases rénales, les oliguries, le diabète, les diarrhées, les angines, les aphtes, les dartres, les plaies et les amygdalites.

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On pourrait croire à une fleur de fraisier des bois mais il n'en est rien. Il s'agit ici de la potentille stérile appelée aussi potentille faux-fraisier. Peut difficile, elle s'acclimate assez facilement aux zones de mi-ombre. Ses fruits sans être toxiques ne sont pas comestibles.

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Drôle de champignon n'est-ce pas. La pézizes veinée appartient à la famille des morilles... qui l'aurait crua vec sa face applatit et ses veines? Pourtant elle serait la forme archaïque de celle-ci. Toxique cru, son parfum fort disparait à la cuisson. 

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 C'est un bon comestible, souvent abondant au printemps, et qui est le bienvenue dans l'assiette en particulier au début de la saison des morilles, quand elles sont encore trop peu nombreuses pour ravir les papilles.

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Au printemps, le jardin regorge d'une grande variété de fleurs: jonquilles (ou pluôt narcisses-fausses-jonquilles) et pruniers se donnent la réplique dans lesgammes pastelles. Les abeilles et les autres bourdons en sont plus que ravis.

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Les feuilles commencent à faire leur apparition, ce qui laisse encore quelques jours apercevoir les oiseaux en pleine parade avant que les épais feuillages ne les cachent complètement.

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Tous les classiques du printemps sont là! Ces plantes médicinales sont connus depuis des temps immémoriaux, serrez-vous les identifier? 

1: La ficaire fausse-renoncule (lutte contre le scorbut (vitamine C) et les hémorroïdes, soignent certains troubles sanguins, lesplaies gingivales, les enflures articulaires, la gale et les verrues).

2:  Le pissenlit (désintoxiquant sanguin, draineur, cholagogue et dépuratif, il élimine les toxines, empêche la rétention d'eau, aide au fonctionnement du foie et de la vésicule biliaire, est une précieuse aide dans l'alimentation des diabétiques, améliore la vision nocture (comme chez les super-héros!), tonnifit la peau, diminu le taux d'acide urique et le cholestérol, aide les intestincts paresseux et les douleurs liées aux rhumatismes).

3: Le lierre terrestre (béchique et tonique, on l'emploi contre les plaies externes et internes, parfois contre la folie, et certaines infections respiratoires comme pour soigner la catarrhe chronique des bronches, la broncborrée, l'asthme humide et la toux. 

4: La véronique Perse (sudorifique, diurétique, astringente et tonique).

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De belles jacinthes bleues sont apparues sous les fenêtres. On compte trois espèces de jacinthes véritables dont la jacinthe orientale qui aux fils des siècles a prit diverses formes. Son nom viendrait de la mythologie grecque: le héros Hyacinte aurait été tué par erreur par le dieu Apollon qui, pour réparer sa faute, n'aurait rien trouvé de mieux que de transformer les gouttes de sang du malheureux en fleurs.

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1 et 2: La pervenche est souvent appelée à tort "violette du Diable". Dans les sous-bois, elle indique les parcelles autrefois cultivée ou baties, ce qui est pratique pour détecter les zones propices à des fouilles archéologiques ou pour la recherche de trésors !

3 et 4: Le jasmind'hiver n'est pas un véritable jasmin, il appartient à la famille des Oléacées. Venu de Chin, il a été introduit en Europe pour décorer les jardin pendant la saison froide.

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La joubarbe des toits est appelée "Barbe de Jupitaire" est était associée au dieu du même nom. Le romains pensaient que l'installer sur la toiture protégait de la foudre. 

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Pour terminer ce tour du jardin, quelques classiques au combien précieux !

1: Le terme vigne-vierge désigne de nombreuses plantes grimpantes. Elles ne sont pas stériles mais produisent des fleurs discrètes qui laissent penser qu'elles n'en nont pas. Il s'agit ici de "lierre du Japon" qui prend une teinte rouge à l'automne. Récemment, il a été montré que cette plante avait une activité antimalariale aussi puissante que la chloroquine, une drogue utilisée contre le paludisme.

2: Dans la famille des renoncules, on trouve le bouton d'or, fleur "au beurre" qui commence doucement à aparaître ici et là. Comme toutes les plantes du genre, il est toxique.

3: La cardamine des prés est réputée pour être anti-scorbutique et soigner les affections d'origine nerveuse mais aussi certaines maladies du pancréas. Les feuilles se consomment en salade, les graines comme huile, les fleurs en gaspacho.

4: La primevère acaule peut se consommer comme la primevère officinale. Les fleurs (calmantes et adoucissantes) peuvent agrémenter les salades et les feuilles (anti-ecchymotiques) crues ou cuites font offices de bons légumes. La plante dans son ensemble (racines comprises) est anti-spasmodique, anlgésique, diurétique et expectorante.

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Le tapis de moscatellines sous les vieux noisetiers est envahi par toute une faune en éveille. Cette araignée (crabe ?) y a établit son gîte dans l'attente d'une proie potentielle.

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Bref, voilà un petit tour su propriétaire bien sympathique.

 

23 mars 2014

Sortie en forêt 42

http://www.openpn.com/08/01/2013/olympus-sz-15-et-sz-16-compacts-economiques-a-super-zoom/

Grande nouvelle !  Après plusieurs semaines, voilà que j'ai craqué pour l'olympus sz16-ds105 (à l'occasion de mes 22 ans). Nous nous apprivoisons l'un l'autre depuis 2 jours et d'ici peu j'espère pouvoir le manier de la meilleure des manières.

Pour en revenir à l'article, comme la semaine dernière je constate que l'activité fongique est faible voir absente: pas d'oreilles de Judas, pas de pézizes veinées, pas de pézizes coccinés... décidément ce début de saison commence à m'inquièter mais rappelons le, les premières morilles vulgaires et blondes n'ont fait leur apparition de par chez nous qu'en avril, il faudra donc être patient.

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Les coucous sont là! Appelés primevères officinales, elles possèdes mille vertus. Les jeunes feuilles fraîches se consomment en salade tout comme les fleurs que l'on peut sécher et utiliser en infusion pour les problèmes respiratoires ou de digestion.

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Une tramète a passé l'hiver accrochée a  tronc d'un hêtre lui même victime du temps et quelque peu de la tronçonneuse du bûcheron.

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Rah s'il y a bien une famille de plantes où j'ai quelques difficultés pour ce qui est de l'identification, c'est celle des Apiacés (anciennement Ombrélifére) en particulier quand les fleurs ne sont pas pleinement épanouies. Néanmoins ici je m'oriente vers ce qui pourrait être un plan de grande ciguë: tiges rouges et lisses, croissance avancée, fleurs entourées d'une fines feuilles vert claire et boutons séparés les uns des autres. Attention, cette plante est toxique voir mortelle ! La prudence est de mise !

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La moscatelline (adoxa moschatellina) est une plante à fleur discrète des sous-bois d'où son nom grec qui signifit "gloire méconnue". Elle possède une odeur très particulière: musquée.

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Comme le weekend dernier, voici une petite séléction de viollettes et pour la peine, le même commentaire que la semaine dernière:

1: La violette blanche (viola alba) est ffacilement reconnaissable à sa couleur et à son faible parfum.
2: Il arrive parfois que des espèces proches génétiquement et géographiquement donnent naissances à des hybrides comme ici. Est-ce un croisement entre la violette blanche et la violette odorante ou un simple décolorement d'une fleur de violette?Mystère.
3 et 4: La violette des bois se reconnais à sa tige lisse et ses feuilles élevées. On peut la confondre avec la violette rivinus. On la rencontre généralement d'avril à juin. Cette année, elles sont un peut plus précoces.

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Les feuilles ne sont pas encore sorties, ce qui permet de prendre sur le vif les oiseaux qui entre en pleine période des amours. Les pinsons des arbres sont particulièrement actifs dans la recherche d'un partenaire et dans la défense de leur territoire. C'est l'espèce de pinson la plus rependue en Europe.

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Le printemps est là et avec lui, les premières salades d'herbes fraîches. Attention ! Il est recommandé de ne manger une plante que si elle est bien connue et que si elle a été lavée au vinaigre voir dans plusieurs eaux pour faire barrage aux parasites comme la douve. La nature est certes "funny" mais peut se montrer redoutable, même sous nos latitudes.
1: L'allaire officinal n'a pas encore fleurit, c'est le bon moment pour ramasser ses feuilles au goût délicat d'ail qui à la floraison deviendront amères et fibreuses.
2: Le ficaire est non seulement un bon indicateur de la pousse potentielle des morilles mais aussi un aliment riche en vitamine C. Autrefois on le consommait pour lutter contre le scorbut. Quelques uns de ses feuilles sont les bienvenues dans la cuisine à condition de ne pas en abuser, une top forte dose pouvant être toxique.
3: La petite pimprennelle quand elle vient juste de pousser a un goût délicat de concombre qui plaît énormément aux amateurs de cuisine "naturelle". 
4: Les jeunes pousses de gaillet gratteron agrémentent aisément ces compositions gastronomiques et printanières. On a découvert que cette plante, du moins ses graines étaient utilisées au Néolithique pour faire tourner le lait et le transformer en fromage. Autrefois, on l'employait pour soigner et soulager les infections cutanées et les ulcères et comme diurétique.

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Dans la composition de notre salade de printemps, on peut également ajouter les feuilles vert tendre et les fleurs des primevères acaules mais aussi bon nombre d'autres gourmandises: fleurs et feuilles de lamiers tachetées et pourpres, des primevères officinales, des cardamines des près, de l'ail des ours et même, les jeunes feuilles des aubépines, des plantains(en particulier du plantain lancéolé qui a un goût de champignons de Paris) et des orties... le tout est de bien connaître les plantes et de savoir les préparer.

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C'est le printemps et les arbres sortent leurs plus beaux apparats !

1 et 2: Le houx est un arbuste qui peut vivre 300 ans et atteindre 18 mètres de haut. Différencié sexuellement, seules les femelles donnent des boules rouges qui attirent bon nombre d'oiseaux. La consommation de ceux-ci peut entraîner des vomissements et des troubles intestinaux. En grande quantité, elle engendre des désordres neurologiques, ce qui n'a pas empêché son utilisation dans la médecine populaire.
3 et 4: Le prunier cultivé appartient à la même famille que celle des rosiers : les Rosaceae. Si on ne connaît pas très bien son origine, on peut être sûre de propriétés dont cet arbre recèle, ne serait-ce de par la douceur de ses fruits.

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Il existe une multitude d'arbustes d'aubépine nommée aussi "épine blanche" en opposition au prunus appelé "épine noire" ou "épine rouge". On raconte que déposer des couronnes de celle-ci au pied du berceau du nouveau né chasserait les sorcières et attirerait les bonnes fées. Plante aux milles vertus, ses feuilles sont un bon tonicardiaque à la différence de ses plantes qui sont sédatives.

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Voilà une jolie sortie, mais toujours pas de morilles. Cependant, elles seraient sorties non loin de là ce qui me donne espoir, malgré la neige d'hier au petit matin. Dans tout les cas, un choc thermique avec le retour du soleil serait le bien venu pour voir nos jolies têtes blondes sortir de leurs torpeurs.

Et pour terminer, je ne peux m'empêcher de vous mettre (encore!) quelques photos d'hélléobores fétides prises sur le vif avec mon tout nouvel appareil! Ci-dessus, le cycle de vie d'une fleur d'hélléobore fétide en passant par tout les stades.

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23 mars 2014

Dame Sorcière.

Toujours dans mon approche plus ou moins ethnographique des plantes, des animaux, des traditions oubliées et de la nature dans son ensemble, j'en suis venue à me pencher sur ce que l'on nomme dans le langage courant la Sorcière:

http://chezguizbis.blogspot.fr/2012/03/inspiration-mucha.html

Dans l'imaginaire européen, la sorcière est le plus souvent représentée sous les traits d'un vieille femme laide, méchante et sale qui utilisent des ingrédients farfelus dans un chaudron pour créer des poisons et des filtres d'amour.

Mais dans les faits, qui étaient ces femmes qui, à la Renaissance, avaient une bien sombre réputation au point de finir sur le bûcher?

Les sorcières et sorciers étaient des femmes et des hommes, nomades ou non, qui ont hérités des religions dites païennes la connaissance des plantes et du corps, la croyance magique et les rituels. À l'image des prêtresses nordiques, ils étaient appelés comme guérisseurs, voyants, médiums, jeteurs de sorts, empoisonneurs ou comme purificateurs en échange d'argent, d'un bon repas ou/et d'offrandes diverses.
Avec la christianisation, les pratiques magiques et les soins par la nature ont été diabolisés en étant relégués au rend d'hérésie.

Les recettes des filtres magiques et des potions de guérisons étaient jalousement gardées. Des codes étaient utilisés pour permettre aux initiés de comprendre les écrits et de les protéger des curieux. Ainsi les ingrédients et les actions pouvaient paraître des plus insolites aux yeux des non initiés (sic: l'emploi de la traditionnelle bave de crapaud).

Voici une petite liste glanée sur le net non exhaustive des correspondances entre les formules employées et les plantes. Attention, chaque époque et chaque lieu a son propre vocabulaire de sorcière,ici ne figure qu'un des nombreux langages employés par ce que l'on nommait les hommes et femmes médecine:

Aile de chauve-souris => houx
Arbre à concombre => magnolia

Baton de jupiter => molène
Bec d’oie => potentille
Belle dame => belladone
Bile humaine => sève de navet
Blé des fourmis => chiendent
Blé noir => sarrasin
Bois de mai => aubépine
Bois de vie => bois de gaiac
Bourreau des arbre => lierre grimpant
Bourse à berger / bourse de capucin => bourse de pasteur
Bouton d’or => ficaire, renoncule
Brosse à chevaux => prêle des marais
Buisson ardent => fraxinelle

Caille-lait => gaillet
Cillot => molène
Capuche de moine / casque de jupiter => aconit
Cassave => manioc
Casse-pierre => renouée
Cendrée => chélidoine
Cervelle de chat => gomme de cerisier
Char de Vénus => aconit
Chasse-diable => millepertuis
Cheveux de Vénus => capillaire
Cheveux du diable => cuscute
Cloche d’argent => viome
Coeur d’aigle => absinthe
Coeur de berger => bourse de pasteur
Corbeille d’argent => alysse odorant
Corail rouge => piment rouge
Corne de licorne => hélonias
Coudrier => noisetier
Courrone de terre => lierre
Crache-venin => bryone
Crinière de lion => origan des marais
Cumin des près => carvi

Dent de lion => pissenlit
Disocorée chevelue => igname

Echelle du Christ / herbe à fièvre => centaurée
Ecorce sacrée => cascara
Eupatoire des Anciens / herbe à la trompette/ herbe de saint John => aigremoine

Faux buis => busserole
Fée verte => absinthe
barda
Fenouil puant => aneth
Férule fétide => asa foetida
Fève de loup => hellébore
Fiel de terre => fumeterre
Figuier d’inde => banian
Fleur de chocolat => géranium

Gant de fée /gant de Marie => ancolie
Gant de Notre Dame => digitale
Gazon de Marie => alysse
Gommier bleu => eucalyptus
Graine d’Horus => marube
Gratte-cul => églantier
Grippe de loup => lycopode
Gueule de chien => gueule de loup

Hélénine => grande aunée
Hellébore des Anciens => verâtre blanc
Herbe à bouteille => pariétaire
Herbe à la coupure / herbe du cardinal => grande consoude
Herbe à l’ail => alliaire
Herbe à lait => polygala vulgaire
Herbe au somme => jusquiame noire
Herbe au cents goûts => armoise
Herbe aux mille trous / herbe de la saint Jean => millepertuis
Herbe aux myopes => euphraise
Herbe aux sorcières => belladone
Herbe aux sorciers => datura
Herbes à verrues => chelidoine
Herbe de l’enchanteur / herbe de sainte Marie => verveine
Herbe de saint Jacques => jacobée
Herbe des vierges => absinthe
Herbe du bonhomme => lierre terrestre
Herbe du bon soldat => benoîte
Herbe sacrée / herbe sainte => yerba

Jasmin sauvage => jasmin de virginie

Lait de louve / lait de serpent => euphorbe
Lait de notre-Dame => chardon-marie
Laitue des chiens => chiendent
Laitue indienne => pourpier d’hiver
Langue d’addition => cornouiller
Langue de cheval => liatrix
Langue de moineau => renouée à fleur
Langue d’oie => grasette
Langue de serpent => erythrone
La sorcière / l’élégante / maître des bois => aspérule
Lilas les indes => margousier
Lys de la vallée => muguet

Manteau de Notre-Dame / manteau des dames => alchémille
Maroute => camomille puante
Mauve indienne => abutilon 
Mescal => peytol
Millet des Indes => maïs
Molène => bouillon-blanc
Morelle grimpante => douce amère
Mousse d’Irlande => carragheen
Moutarde des allemands / mourtarde des capucins => raifort
Museau de veau => gueule de loup
Museau de porc => pissenlit

Navet du diable => bryone
Noisetier des sorcières => hamamélis

Oeil de cheval => grande aunée
Oeil du Christ => sauge
Ombrage des bois / pain de saint Jean=> caroubier
Oreille de souris => piloselle épervière

Pain du coucou => plantago
Patience crepue => patience sauvage
Patte d’ours => acanthe
Patte de chat => asaret
Patte de corbeau (ou de corneille) => géranium tâcheté
Patte de crapaud => noyer cendré
Patte de loup => bugle rampant
Pas d’âne /pied d’âne / pied de taureau => tussilage
Perce-muraille => pariètaire
Petit chène => veronique germandrée
Petit houx => fragon épineux
Pied de griffon => hellébore noire
Plante du tonerre => joubarbe
Plante royale => basilic
Plume d’aigle => ail sauvage
Plume de paon => coquelicot
Poivre à queue => cubère
Polypode du chène => polypode (ou fougère)
Pomme épineuse => datura
Pommier d’arménie => abricotier
Poupée de cire => fumeterre
Prune de java => jamelongue
Punaise mâle => coriandre

Queue de cheval /queue de chèvre=> prêle
Queue de cochon => fléau du léopard
Queue du chapon => valériane
Queue de renard => prêle ou amarante
Quintefeuille => potentille rampante

Racine de l’amour => racine de patchouli
Racine d’oeil => hydratis
Racine de Licorne => alétris
Raisin de renard => parisette à 4 feuille
Raisin d’ours => busserole
Réglisse des bois => polypode
Reine de la nuit => vanille
Reine des près => ulmaire / pygamon (toxique)
Rouvre => chêne
Roseau aromatique => acore vrai (appelé aussi calami)
Rose de noël => hellébore noire
Rudbeckie pourpre => echinacée (populaire en allemagne)

Sabline rouge => arenaria
Sabot de Vénus => valériane américaine
Salivaire => pyrèthre d’afrique
Sang => sang de dragon (résine rouge tiré du dragonnier) / sève de sureau noir
Sang d’Arès => pourpier
Sang de chatte => verveine
Sang d’oie => lait de murier
Sang de nez => millefeuille
Sang de titan => laitue sauvage
Sang d’héphaistos => absinthe
Santé de l’homme => ginseng
Sensitive => mimosa
Serpentaire => clématite
Soucis des jardins => soucis ou calendula
Sparte => genet d’espagne
Sperme d’amon => joubarbe
Sperme d’Hélios => rose de Noël
Sperme d’Hermes => aneth

Tabac indien => lobélie
Tête de grenouille => renoncule
Thé des abyssins => qat
Toile d’arignée => cuscute
Trifiol => trèfle
Tue-loup /tueur de brutes /tueur de femmes / tueur de léopard => aconit napel
Turquette => herniaire

Verbénaire => verveine
Verge des ménagères => genêt à balai
Violette du sorcier => petite pervenche

Yeux de chat => chicorée sauvage

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Bref, voilà un inventaire à la Prevert qui peut donner un autre regard sur les pratiques du passé en particulier, sur les soin par les plantes, à une époque où les médicaments et les techniques médicales n'étaient pas celles-d'aujourd'hui. D'ailleur, herboristerie et médecine n'étaient pas dissociées l'une de l'autre, comme l'explique ce long texte du dénommé "Karsho":

"L’histoire des plantes médicinales

Se soigner par les plantes est une forme de médecine aussi ancienne que peut l’être la conscience humaine. Des études ont observé le comportement de certains animaux qui consomment sans se tromper des plantes comestibles. La connaissance des plantes a souvent commencé par l’observation des animaux. Les moutons par exemple, broutent d’eux même la fougère mâle quand ils souffrent de vers intestinaux. La fougère mâle est un remède contre le ver solitaire connu depuis la plus haute antiquité.
Les effets sur l’organisme de la consommation de plantes sauvages ont été observés pendant des millénaires. Consommées régulièrement en période de disette, on ne peut manquer de constater certain effets : laxatifs, diurétiques, constipants, sudorifiques, adoucissants, …
Au XVIIIè siècle par exemple, on ajoutait de la farine de glands au pain. On utilisait aussi les glands pour faire du café pendant la seconde guerre mondiale.
Mais les intoxications sont toujours un risque à garder à l’esprit.

Les premiers textes médicinaux parvenus en France provenaient de Chine, Egypte et Mésopotamie, montrant

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ainsi que le savoir thérapeutique existait déjà il y a 3000 ou 4000 ans. A l’époque, la médecine était surtout pratiquée à base de rituels magiques, puis furent développés des remèdes à base de minéraux, d’animaux et surtout de végétaux.
On sait que les Egyptiens connaissaient les propriétés sédatives du pavot ou encore que les Assyriens utilisaient correctement la belladone contre les spasmes.
Toute la base de la médecine occidentale se retrouve dans les médecines grecque, latine, arabe.
Au Moyen Age, l’Europe connaît une période d’extrême ignorance, tous savoirs étant mis à l’écart par l’Eglise. Le savoir médical est alors réservé aux ecclésiastiques. Les « non prêtres » utilisant un savoir médical quelconque avaient vite fait de passer pour hérétiques.
C’est à partir de la Renaissance que les textes anciens sont « retrouvés ». L’Antiquité est un sujet qui passionne. Les peintures et sculptures représentent les héros des mythes grecs. On traduit, on compile des ouvrages, et la connaissance des végétaux se précise. Le XVIè siècle est marqué par un grand intérêt pour les plantes, en témoignent quantité d’ouvrages et de publications très illustrées. Tout ce savoir, ces livres, vont se propager jusque dans les campagnes où il va se mêler aux savoirs populaires. Le fond devient commun mais chaque région y ajoute ses
propres connaissances ancestrales. Citons par exemple le suc d’ortie, préconisé par Dioscoride (1er siècle) contre les saignements de nez. En 1980, on retrouvait cet usage de l’ortie à Banon (Alpes de Haute Provence). Mais si le suc d’ortie a eu sa place dans un livre, ce n’est pas le cas de toutes les plantes, comme le plantain œil de chien qui est utilisé dans la médecine populaire sans avoir été mentionné dans un quelconque ouvrage.
Ainsi, l’intérêt pour l’Antiquité et la redécouverte des savoirs a établi les bases d’un savoir « savant » qui nous conduira vers la médecine moderne que nous connaissons actuellement.

 

 Le remède du peuple

De tous temps, il y a eu la médecine des riches et la médecine des pauvres. Voici une citation qui résume bien l’idée :
« Les hommes qui appartiennent aux premières classes de la société ont sur les propriétés des médicaments des préjugés qu’il serait dangereux de heurter : ils aiment la multiplicité des remèdes, ils prennent pour de grandes vertus la singularité de leurs noms, leur rareté et surtout leurs prix élevés. Médecins, n’allez pas leur prescrire ces végétaux précieux mais d’un emploi trop vulgaire, que la nature fait croître abondamment dans nos campagnes, réservez les pour le peuple. Voulez vous donner une haute idée de votre génie? N’ordonnez jamais que des remèdes extraordinaires, ou des substances amenées à grands frais des contrées les plus éloignées. »
MONTFALCON, Dictionnaire des sciences médicales, 1850

 

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Les fortunéss ont toujours préféré le recours aux remèdes et drogues exotiques, aux épices, aromates et résines comme le benjoin et la myrrhe. Toutes ces substances étaient très coûteuses et très souvent falsifiées. Le principe était qu’un médicament était d’autant plus efficace qu’il était cher et complexe.
Un exemple typique est la Thériaque. Cette composition était attribuée à Andromaque, médecin de Néron (1er siècle). Elle contenait plus de 100 produits différents, animaux, végétaux et minéraux, dont certains très toxiques comme l’opium ou le venin de vipère. A l’origine un remède aux poisons, la Thériaque est vite devenue un remède à tout faire. En 1884, la pharmacopée française en donnait encore une formule à 60 composants.
Bon nombre de recueils de recettes au XVIIè et XVIIIè siècles en particulier font état d’une grande quantité de recettes compliquées.
Il va sans dire que les pauvres ne pouvaient mettre en pratique ces formules.
Le mot « simple » fera son apparition au XVè siècle, désignant un médicament constitué d’une seule substance. Par la suite, il s’appliquera pour désigner les plantes médicinales.

Dans la société traditionnelle, le savoir sur les simples était indispensable pour survivre. Transmis de génération en génération, il s’enrichissait du savoir empirique et des recettes rapportées par les colporteurs, les pèlerins, les ouvriers saisonniers, …Ce savoir qui fait aujourd’hui sourire a su se préserver au fil du temps. Comme cité plus haut avec l’ortie, on gardait des recettes du 1er siècle et au delà.
Le savoir médical populaire a eu ses spécialistes : des guérisseurs qui préparaient potions et onguents auxquels ils ajoutaient leur propre pouvoir de magnétiseur. On venait de loin pour profiter de leurs recettes.

Après l’opposition médecine des riches/médecine des pauvres, une autre confrontation a vu le jour : savoir savant/savoir populaire. Bon nombre de médecins actuels jugent la médecine populaire avec dédain. C’est signe qu’un fossé s’est creusé entre les deux car la base de la médecine savante prend racine dans la médecine populaire. Cette dernière s’inscrit dans une association entre médecine, croyances magiques et religion. La médecine moderne s’est complètement émancipée de ces concepts non avérés scientifiquement.

 

 Les femmes et la médecine traditionnelle

C’est surtout par les femmes que c’est transmis le savoir sur les plantes dans les campagnes. C’était un domaine qui leur était souvent réservé et la connaissance des remèdes était l’une des rares libertés qu’elles avaient.
Ces guérisseuses étaient appelées les « bonnes femmes ». Sur les illustrations médiévales on voit souvent une femme choisir les plantes pour en préparer un remède.

 

http://www.calirezo.com/dotclear/index.php?post/2004/09/16/1054-sorcieres

Mais ces remèdes et cette liberté seront dénoncés par l’Eglise, principale détentrice du savoir et soucieuse de son influence sur le peuple. Les femmes détenant les secrets des plantes seront donc considérées comme sorcières et persécutées du XIIè au XVIIè siècle. Les pèlerinages aux saints guérisseurs ont ainsi toute légitimité.
Pour l’Eglise, la sorcière était celle qui avait partie liée avec les forces de la nature, considérées comme des forces mauvaises. Le Diable était parfois nommé « le maître qui fait germer les plantes ».
Quoi qu’il en soit, même si l’empirisme véhicule certaines erreurs, la médecine moderne a explicité et confirmé la valeur de bon nombre de « remèdes de bonnes femmes ». Malgré le dédain des médecins « savants », les guérisseuses parvenaient à soigner avant que ceux ci n’arrivent dans les campagnes. Très rares sont ceux qui ont reconnu leurs limites et le succès des "bonnes femmes" dee campagne. Citons le témoignage d’un célèbre médecin provençal au XVIIIè siècle:
« Ne sommes nous pas obligés de déclarer avec confusion l’impuissance où nous sommes de pouvoir secourir les malades, tandis qu’une femmelette guérit par un simple remède, à nous inconnu, la maladie qui nous parraisoit incurable. Les médecins qui ont de la bonne foi ne sauroient en disconvenir. »
Pierre Garidel, Histoire des plantes qui naissent aux environs d’Aix, 1715

De nos jours, les conditions sociales se sont nettement améliorées pour les femmes, et le rapport avec les herbes se transmet toujours. Les nouvelles héritières peuvent comparer avec des ouvrages de vulgarisation scientifique et modifier leurs pratiques vers un empirisme éclairé, limitant les erreurs potentielles.

 

 La médecine des signatures

Les Hommes ont pendant longtemps observé la nature. Ils y voyaient un espace soumis et guidé par la volonté du créateur. Toutes les réponses devaient être dans la nature, pour qui saurait décoder ces messages en formes, en couleurs, en comportements, des animaux, végétaux et minéraux. Tout un savoir s’est donc construit sur cette perception des analogies entre la nature et l’Homme.
De tous temps, les Hommes ont distingué les plantes aux particularités remarquables et offrant des similitudes avec des parties du corps ou des maladies.
Cette médecine par analogie était déjà pratiquée dans la Chine ancienne. Elle fut redécouverte en Europe à la Renaissance, via les travaux de médecins alchimistes parmi lesquels Paracelse (1493-1541), Porta (1540-1615), Crollius, …
Les alchimistes étaient d’accord pour dire que la forme, l’image des plantes étaient la signature de leurs pouvoirs, offerts par la volonté divine. C’est de là que vient le nom de « médecine des signatures ».
Cette pratique, qui ne manque pas de faire sourire nos esprits « scientifiques » modernes, en a quand même surpris plus d’un car de nombreuses vertus supposées par ce mode de thérapie se sont avérées réelles.
Cependant, la « mode » de l’analogie a aussi attribué des pouvoirs imaginaires aux plantes. Toutes les plantes capillaires devaient soigner le cuir chevelu et la noix, avec sa forme en cerveau, devait vaincre la folie. Mais aujourd’hui, sait on tout de la noix?
Le domaine sexuel a lui aussi (et lui surtout) fait l’objet de toutes les fantaisies. Tout le monde y voyait des analogies partout ou presque et toutes sortes d’interprétations ont vu le jour.
Prenons l’exemple de Crollius dans son livre La Royale Chimie (1624). Il parlait des racines d’orchidées sauvages à deux tubercules. L’un des deux était toujours plus flétri car c’est dans ses réserves que tige, feuilles et fleurs avaient prélevé l’énergie. Crollius écrivait que « [les deux tubercules] peuvent se corriger l’un l’autre : car le plus grand, plus haut et plus plein excite grandement au fait, mais le plus bas, mol et ridé, a un effet tout contraire : car au lieu d’eschauffer il refroidit, merveille de la sagesse de la nature. » C’est à dire que la même plante était supposée être aphrodisiaque ou anaphrodisiaque selon le tubercule choisi.

 

Source inconnue.

Voici un exemple d’analogie dont la science moderne a reconnu les vertus : le millepertuis. Ces feuilles ont de nombreuses glandes translucides bien visibles par transparence. Elles évoquent donc les blessures (trous) et la transpiration (image des pores de la peau). Les glandes de l’inflorescence sécrètent un suc rouge qui rappelle le sang.
On se sert encore du millepertuis comme cicatrisant et anti inflammatoire.

 

 Plantes médicinales et magie

De nombreuses plantes médicinales, et en particulier les plantes toxiques, ont été liées à la magie. Citons la plus caractéristique des familles : les Solanacées (belladone, jusquiame, datura, mandragore, …)
Ces plantes ont des actions sur le psychique : hallucinations, délires, …
Les breuvages hallucinatoires étaient utilisés par les sorcières médiévales pour la divination ou pour apaiser les douleurs. Le vol des sorcières était d’ailleurs très certainement une sensation de vol par hallucinations.
Les plantes ont fait l’objet de toutes les craintes et de tous les fantasmes, et tant que contre sort, amulette ou talisman. Toutes ces croyances finissent par créer des ambiguïtés. Le sureau par exemple est protecteur dans le nord de l’Europe (Scandinavie) et maléfique dans le Berry.

 Les rites de la cueillette

Un savoir très ancien a associé aux plantes des planètes et des signes du zodiaque. Il y a donc une période propice pour chaque plante. Généralement les plantes étaient cueillies en lune croissante, bien que l’on note parfois quelques exceptions. La rue par exemple était cueillie en lune croissante quand on la destinait à soigner la gorge et en lune décroissante pour un effet abortif.
Des recherches montrent que l’influence de la lune, observée par nos ancêtres, existe bel et bien.

Pendant longtemps, l’herboriste s’apparentait au prêtre et la cueillette était un véritable culte au végétal. La personne qui s’apprêtait à cueillir la plante la considérait avec respect et procédait à tout un rituel de purification : jeûne, abstinence, ablutions, vêtements blancs, … et s’approchait pieds nus puis s’agenouillait devant la plante.
On ne la coupait jamais avec du fer, considéré comme un métal vil, mais avec des métaux précieux comme l’or et l’argent. Une coutume consistait à déterrer la plante avec une pièce d’or.
En général on recommandait la cueillette à la main.
Parfois, quand la plante était considérée comme néfaste, on l’approchait à reculons pour la surprendre et éviter un quelconque maléfice du Diable.
De très nombreuses plantes étaient cueillies le jour du solstice d’été. On les appelle les Herbes de la St Jean. La plus symbolique d’entre elles, solaire par excellence, est le millepertuis.

 

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De la gloire à l’oubli

Certaines plantes étaient si utilisées qu’on les croyait capable de tout guérir. On leur a donné le titre de panacées, du grec pan = tout et akos = remède. Parmi elles : la sauge officinale, la bétoine, la verveine officinale, …
Mais le temps faisant, certaines plantes à la réputation parfois surfaite ont été jugées « peu usités » ou « faibles » et leur usage a fini par disparaître.

Au début du XIXè siècle, le savoir populaire se dégrade et alimente les critiques de la médecine savante. Peu de temps avant la Révolution, les médecins de la Faculté avaient obtenu l’autorisation d’interdire les médicaments empiriques fabriqués par le non médecins et non apothicaires.
Au début des années 1800, les premiers principes actifs sont extraits (du pavot). C’est le début de la pharmacologie moderne qui signe le déclin de la médecine populaire.
Plusieurs causes ont précipité ce déclin :
- la prolifération des charlatans
- la mauvaise qualité des plantes vendues (abîmées, périmées ou falsifiées)
- l’exode rural qui rend difficile la transmission du savoir
- la baisse de confiance en comparaison avec les nouveaux médicaments.

C’est une véritable révolution pharmaceutique qui est en marche et qui fait table rase sur les fables. La technique remplace la tradition et la magie. Mais même si certains médicaments sont parfois indispensables (les antibiotiques par exemple) il ne faut pas oublier qu’il y a une plante derrière."

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20 mars 2014

C'est le printemps !

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Certes, comme titre c'est peu original mais les faits sont là, nous sommes le 20 mars de notre année bissextile et de par cela, le premier jour du printemps !
Qu'importe alors la pluie et la neige annoncées pour ce weekend, l'essentiel est de ce dire que la belle saison est là !

Voilà deux petits articles (qui s'ouvrent d'elles mêmes dans un nouvel onglet) que j'ai écrit en lien avec le printemps et qui on leur petit succés. Je vous invite, si le coeur vous en dit, à les visionner:

Quand viendra le printemps !
Aperçu mythologique des déesses liées au printemps et à sa symbolique.

Aujourd'hui c'est le printemps, c'est Ostara !
Ostara: au delà du printemps, une fête païenne.

Bientôt les orchis mâles seront les fleurs, déja les premières morilles sortent et les premiers vols d'hirondelles se font voir.

Qu'ajouter ?Peut être une citation de de Ninon de Lenclos: Plaingons les tourterelles qui ne baisent qu'au printemps !

Parce que oui, le printemps, c'est chaud !

 

16 mars 2014

Sortie en forêt 41

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Petite sortie en forêt et il faut bien le dire, les morilles rondes et communes ne sont pas encore d'actualité, ne serait-ce sur mes pits. Qaunt aux morilles coniques... cela ne serait tarder. En tout cas aucuns champignons, du moins comestibles, n'ont dédaigné se montrer ce matin: pas une pézize, pas une oreille de judas à se mettre sous la dent. Tampi, il y avait bien d'autres choses à voir !

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Il est commun de rencontrer par ici des perces-neiges et des primevères acaules dans les jardin mais, on oubli trop souvent que ces fleurs sont sauvages et aiment pousser dans le bois. Dans certaines régions de France comme la Lorraine, elles sont protégées.

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Le grand bombyle est parfois confondu avec les abeilles. Il s'agit en réalité d'une mouche inoffensive qui se nourrit de pollen et qui est essentielle à la reproduction des plantes à fleurs. On le rencontre de mars à juin sur une grande partie de l'hémisphère Nord. 

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Il existe de nombreuses espèces de violettes, aussi nombreuses que les couleurs et les parfums propres à chaque espèces. 
1: La violette blanche (viola alba) est ffacilement reconnaissable à sa couleur et à son faible parfum.
2: Il arrive parfois que des espèces proches génétiquement et géographiquement donnent naissances à des hybrides comme ici. Est-ce un croisement entre la violette blanche et la violette odorante ou un simple décolorement d'une fleur de violette?Mystère.
3 et 4: La violette des bois se reconnais à sa tige lisse et ses feuilles élevées. On peut la confondre avec la violette rivinus. On la rencontre généralement d'avril à juin. Cette année, elles sont un peut plus précoces.

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Les scolopendres (ici il s'agit de Asplenium scolopendrium var. scolopendrium) sont un groupe de fougères qui doivent leur drôle de nom à leurs sores qui leurs dessinent de longues rangés de pattes. Les sores sont des amas de sporanges propres aux fougères qui contiennent les spores de ses végétaux. Ils sont généralement jaunes,orangés ou bruns.

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Les orchis mâles n'ont pas encore fleuris. Ces orchidées, avec le débourage des frênes et les  sclérotinies tubéreuses sont mes principales indicateurs pour savoir quand le temps des morilles approche. Dommage pour moi, et pour d'autres, aucun des 3 ne sont là. Cette année sera, je l'espère une année à orchidée et déjà les stations d'orchis sont saturées en pieds, ce qui promets un printemsp des plus flamboyant !

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C'est le grand ménage de printemps. Les vieux nids sont balancés par dessus bords et les restes de victuailles comme ces escargots retrouvent le plancher des vaches, la nidification approche. Il eestcourant de retrouver les coquilles d'escargots trouées. Cela est rarement dû à un choc mais plutôt aux dents des souris et autres rongeurs qui en les grignotant (au même titre que les bois des cervidés ou des os) trouvent tous les nutriments qui leurs manquent dans leur alimentation.

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Bientôt les bois seront tapis de fleurs mauves. Patience ! En attendant il reste quelques les éternels classiques comme les narcisses jaunes.

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1 et 2: appelés à tord jonquilles, les narcisses jaunes, qu'ils soient des jardins (1) ou des campagnes (2), illuminent le paysage à l'arrivée du printemps. Attention, il est interdit d'encueillir plus de 15 brins par personne !
3 et 4: La primevère hybride acaule-officinale (3) a les mêmes vertus que ces dernières (4) qui figurent elles aussi parmi les fleurs annonciatrices du printemps.

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Que le dit une certaine chanteuse "tout à une fin, même les forts les plus grands"... les grands en effet comme ces noyers, vieux messieurs dans la force de l'âge qui soufflés par le vent sont tombés comme des châteaux de carte. En attendant d'être débités puis transformés en bois de chauffe, ils abritent une multitude d'insectes et d'animaux qui bientôt devront trouver un autre logis.

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Tout le monde est de sortie, c'est la foire aux bêtes ! Ânes, vaches, chevaux et moutons regagnent le près où une herbe bien tendre les attend. Les insectes prennent leur envole, pour eux le moment est venu de procréer!

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Buse, busard, épervier, chouette? 

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Je suis fan de l'hellébore fétide, c'est ma plante (je sais, c'est pompeux) ! Alors oui, elle pu mais son histoire avec l'Homme est riche ! Je ne peux résister à l'envie de copier ici ce petit texte rédigé l'an dernier à son sujet: 

"L'Hellébore fétide, helleborus feotidus, est une plante de la famille des renonculacées. Son nom vient de l'odeur fétide qui se dégage de ses feuilles tiges et fleurs. 

Description:

C'est une plante vivace qui mesure 45 à 70 cm aux feuilles principales caulinaires d'un vert très foncé avec 12 segments disposés en palme. La tige comme les fleurs sont d'un vert très clair à la différence que celles-ci sont bordées à maturité d'une ligne pourpre à leur extrémité. Ces mêmes fleurs sont composées de 5 pétales légèrement boutonneux. Elles se présentent sous forme de clochettes tombantes. Elles donnent de nombreuses graines. La plante perdure en moyenne 3 à 4 ans, et fleurit de février à mai. Elle pousse partout sauf en Bretagne, dans le Nord et sur la côté méditerranéenne et jusqu'à 1800 mètre d'altitude.

Histoire et pratiques:

Le nom ellébore fétide vient du grec aireo: je tue et de bora: nourriture pour désigner la plante comme vénéneuse. C'est de son nom que vient le mot latin hélibar: remède contre la folie.

On la nomme aussi pied-de-griffon ou patte-d'ours en raison de la forme de ses feuilles mais également rose de serpent en raison de sa toxicité, herbe de printemps car elle est une des premières à fleurir ou favalau en patois.

Elle porte également le nom de mords-cheval car on l'utilisait autrefois sur les animaux qui ayant trop consommés d'herbe verte à la sortie de l'hiver, se retrouvaient avec des poches de gaz dans l'estomac ce qui peut être mortel pour eux. Dans ce cas on attachait un bout de la plante à une ficelle puis on la faisait ingurgiter à la bête. Cette entreprise avait pour but de le faire vomir et ainsi libérer les gaz. Puis on retirait la corde pour éviter l'intoxication.

On s'en servait également sur le bétail dont on ignorait la cause du mal. On pratiquait une incision dans la queue où on introduisait un bout de tige de la plante emmaillotée dans de la laine, dont on laissait un bout dépasser de l'abscé formé. Cela avait pour but d'activiter les protections imnuinitaires de l'animal et de lui permettre de lutter contre le mal inconnu.

La plante a également des propriétés cardio-toniques et narcotiques. On l'utilisait autrefois pour soigner les troubles du cerveau mais sa grande dangerosité a fait arrêter tout emploie de celle-ci. En effet, non seulement le rhizome au contact de la peau la fait rougir, mais les fleurs, tiges et feuilles contiennent un très violent poison qui provoque des vertiges, des vomissements spasmodiques et parfois la mort."

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(Visiblement, je ne suis pas au goût du mâle dominant !)

Qui dit sortie en nature dit animaux. Pendant que j'étais affairée à suivre la piste toute fraîche d'un renad, voilà que de l'autre côté de la ravine un aboiment ce fait entendre. C'est un chevreuil dans la force de l'âge qui m'a prit pour une menace et qui me fait signe de son mécontentement, mais voilà qu'un autre mâle lui répond. Il semble lorgner sur les deux femelles qui lui tienne compagnie. L'échange ne sera que verbale et au bout de longues minutes, le dominant à raison de son adversaire qui disparait dans le sous-bois. Petit aprçu pour clôturer cette jolie balade.

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