Sortie en montagne 4
Visite de l'Aiguillon, qui culmine à 2095 mètres d'altitude, avec un départ du circuit à 1800 mètres, soit 300 mètres de dénivelé. Les fleurs de l'article précédant sur la montagne étaient majoritairement présentes, je ne les ai pas ajoutées pour éviter de me retrouver avec un article trop grand et trop redondant.
Au pied de l'aiguillon, une belle surprise m'attend. Le sentier pédestre est entouré de dizaines de plants
du rare lys martagon. Bien que beaucoup soient en graines, un grand nombre fleurissent encore.
Le vératre vert, à ne surtout pas confondre avec la gentiane jaune quand ils ne sont pas en fleurs
(les feuilles du vératre sont alternes alors que celle de la gentiane se font face à face), commence à faner.
Deux classiques de nos montagnes, l'arnica montana (protégée en Chartreuse), et la laitue vivace.
Voilà une espéce de chardon que je n'ai pu identifier. Je l'ai d'abord s pris pour un chardon
Marie appelé chardon Notre-Dame mais il ne semble pas faire parti de cette espèce.
L'achillée mille feuilles est d'un très jolie rose. À droite la vipérine pustuleuse (?).
La gentiane croisette est courante l'été. C'est une jolie plante à fleurs bleues qui traditionellement
posséde quatre pétales, mais lors de ma sortie j'ai pu en observer avec 5, 6 voir même 12 pétales !
Les gentianes jaunes, au pied de la rando de l'Aiguillon, ont fané mais
pour celles qui poussent un peu plus haut, c'est une explosion de fleurs.
La cardabelle est une jolie fleur piquante que l'on accroche sèche sur les portes
des maisons pour prédire le temps en fonction de la forme que prend
la plante. Cependant elle est par endroits protégées, pas touche !
Il y a aussi beaucoup de papillons et d'insectes qui sont faciles à observer le long du
chemin, de même que ces belles et rares edelweiss qui poussent au bord du sentier.
Autre plante remarquable, l'oeillet sauvage.Une partie des oeillets
sont protégés en France, hormis ceux d'élévage et indigènes.
Autre rencontre avec ce troupeau de génisses et de veaux, qui
pas farouches pour un sous, paissent dans le sentier de randonnée.
À gauche, un papillon appelé petite tortue (Aglais urticae),
droite un papillon de la famille Lycaenidae que jen 'ai pu identifier.
La Mélitée du Mélampyre ou le Damier Athalie est un joli
papillon aux motifs en damiers. Il est protégé en Île de France.
La gentiane champêtre peut être rose ou violette comme ici.
On l'a rencontre à l'étage subalpin et alpin.
En fin de parcours, les promeneurs surplombent le lac du Pontet où certains
courageux osent tremper les pieds dans l'eau. Encore une jolie balade en vue.
Sortie en montagne (3).
Petit tour au lac du Pontet. La neige a fondu et laisse place aux fleurs et aux touristes.
Le circuit ne fait pas plus de 20 à 30 min, mais reste plein de surprises.
La campanule fausse raiponce est une fleur vivace qui fleurit de juillet à septembre.
Elle peut mesurer 20 à 90 cm de haut. Elle est très commune.
À droite un papillon zygène, il en existe 27 espèces en France.
Il peut s'agir ici d'un Zygaena carniolica modesta.
Aux abords du lac, une petite prairie de cynoglosse officinale c'est installée.
Cette plante appelée langue de chien est utilisée pour les cataplasme.
Elle est toxique en usage interne et réputée pour avoir
tuée des chevaux et des bovins au Canada.
L'aster des montagne est une jolie fleur violette au coeur jaune orangé.
À gauche un plant de valériane. Cette plante est connue pour ses propriétés médicinales, pour la fabrication de teinture mais aussi pour sa forte odeur parfois associée à celle de l'amoniaque que dégage l'urine. À droite de l'épilobe à feuilles larges. On peut boire la racine en tisane ou l'utiliser pour parfumer le vin.
À gauche, une gesse à larges feuilles. Ce pois vivace offre l'été de magnifiques fleurs rosées. À droite la centranthe à feuilles étroites. Elle est commune dans une grande partie de l'Europe. On l'appelle "lilas rouge".
La laitue vivace a une saveur douce sans amertume. On peut la récolter de mai à septembre.
Le Pontet regorge d'orchidées qui forment à certains endroits de véritables tapis.
À gauche le gymnadène à épi dense, à droite l'orchis incarnat.
On peut les trouver ici: http://grimoirescarnets.canalblog.com/archives/2012/06/26/24581697.html
La nature regorge de gourmandises comestibles. À gauche de l'oseille sauvage, à droite de l'épinard sauvage, appelé aussi chénopode Bon-Henri. Ils se consomment comme leurs cousins cultivées.
À gauche, de l'ail en boule qui sert à parfumer les plats, et à droite
de la grande berce qui peut être préparée en gratin, en ratatouille ou en confit.
À gauche le trèfle des prés et à droite le trèfle hybride,
aussi bien sauvage que cultivé pour le fourrage.
La gentiane jaune est emblématique dans les Alpes. La cueillette de ses racines
est réglementée à 4 racines par an et par personne. Pour en savoir plus c'est par là :
http://grimoirescarnets.canalblog.com/archives/2012/05/11/24235553.html
Les pieds sont tous en fleurs.
Le laser à larges feuilles n'est pas à confondre avec la berce. Bien que non toxique,
il n'est pas connu pour sa comestibilité, hormis chez les romains où séché il servait de condiment.
Il se différencie de la berce de par ses feuilles rondes.
À gauche une délicate phalangère a feuilles de lys, et à gauche la rare
et protégée edelweiss dont les pétales sont semblables à du coton.
Autre belle découverte, le rare lys martagon et qui offre des très belles fleurs.
Il se différencie de son cousin le lys orange de par sa couleur et ses tâches pourpres.
Deux raiponces hémisphériques, la première à gauche juste avant la floraison,
la deuxième à droite après que les fleurs se soient fanées.
Les berges du lac sont très marécageuses. À gauche du prêle des champs
et à droite de la linaigrette à feuilles étroites.
Les grands regroupements de joncs épars forment des abris propices
à l'épanouissement de la friture et des alevins de poissons.
La luzèrne à gauche, est aussi bien une plante sauvage que cultivable, tout comme le sainfoin montagnard à droite. Cette première l'a détrôné dans les pratiques agricoles pour servir de fourrage au bétail bien que ces dernières années le sainfoin revient en force dans les cultures du sud de la France. On le retrouve là : http://grimoirescarnets.canalblog.com/archives/2012/07/05/24645388.html
Parmi les espèces animales que j'ai observé figurent la punaise pyjamas, les tarines,
les choucas, les marmottes, les chamois, la grenouille agile, le papillon bleu azuré...
...mais aussi des papillons et des insectes inconnus.
La joubarde est une plante commune dans les jardins qui pousse aussi à l'état sauvage.
À gauche de la vesce blanchâtre, à droite l'hippocrépide en toupet.
L'oxytropis champêtre. C'est une des premières espèces à
disparaître dans les prairies acides soumises au pâturage.
Les chardons pullulent en montagne, mais pas simple de les identifier, pour ceux-ci je sèche.
Il y aussi des plantes beaucoup plus communes, comme ces marguerites
à gauche ou ces salsifis sauvages à droite dans les quels loge un pince-oreille.
Il en est de même avec ce plant d'ambroisie à gauche ou de cette bardane à droite.
Les rosiers du chien poussent dans les rocailles au milieu des herbes rases.
Les centaurées sont aussi présentes avec la centaurée
des montagnes à gauche et la centaurée scabieuse à droite.
L'histoire des Cours.
Ce texte n'est pas de moi mais provient d'un des panneaux explicatifs du village.
Les Cours:
Aujourd'hui habité par quelques familles, le hameau était aux siècles passés très peuplé. En 1850, l'école privée accueillait une dizaine d'enfants. Un autre hameau, disparu, le jouxtait à l'Est. Il s'appelait « Les Petits Cours » par opposition à celui des « Grandes », qui a perdu son adjectif en perdant son voisin. Il en reste des traces le long du chemin descendant au Pied du Col. Au début du XIXe siècle, le hameau abritait encore une quarantaine de familles. Il se repeuple depuis peu. Les maisons étaient conçues pour répondre aux contraintes de la vie en montagne. Les hommes et les bêtes logeaient au 1er niveau. On y entrait par une porte commune donnant accès à l'écurie et au logis, souvent séparés par une simple cloison de planches. La chaleur des bêtes était précieuse... Le logis était divisé en deux parties (cuisine et alcôve) par un rideau, un lambris ou encore un meuble-cloison (buffet, armoire). L'été, la famille montait en alpage avec le bétail acheté au printemps et revendu aux foires d'automne (XVe-XIXe). L'étage était consacré au stockage du foin, des céréales, du bois et de la paille. La cave et la « chambre » (resserre), petite construction parfois reliée au logis par un souterrain, venaient compléter l'ensemble.
La Chapelle Sainte-Brigitte:
Au centre du hameau se trouve une petite chapelle privée, toute simple et pleine de charme, dédiée à sainte Brigitte (1303-1373, mère de sainte Catherine de Suède). La date de sa construction est inconnue. Elle aurait « remplacé » une autre chapelle du même vocable, réputée pour être hantée, et située au lieu-dit « Côte Rouge ». On y devine encore les vestiges de quelques édifices. Des messes y étaient encore célébrées au début du XXe siècle, puis plus occasionnellement. Cet usage s'est arrêté dans les années 1960. Sa désaffection témoigne du dépeuplement qui a frappé la commune de Villar d'Arène dès le début du XVIIIe siècle, divisant le nombre d'habitants par cinq en deux siècles.
La Chapelle Saint-Antoine:
Face au Bec de l'Homme (3454 m), entourée de petites prairies de fauche, elle est de style roman et porte un clocher campanile marquant la séparation entre nef et chevet (existence attesté en 1672).
On priait saint Antoine contre le mal des ardents, la peste et la lèpre. Lors de sa fête (17 janvier), « on mettait le sel dans une serviette et on disposait des girades (pains de froment en forme de couronne). On enfilait les coins de la serviette dans le trou de la couronne et on faisait comme une fleur. Le prêtre disait la messe et bénissait le tout ». La rareté du froment faisait de ces pains une gourmandise digne d'un repas de fête.
Au début des années 1940, le curé instaura la fête de la Sainte-Anne, le 26 juillet. Elle supplanta bientôt la Saint-Antoine: les conditions sont plus clémentes en été qu'en plein mois de janvier pour se rassembler ici.
1: Entrée commune aux hommes et aux bêtes.
2: Encadrement de porte peint au lait de chaux, seule décoration des façades.
3: Soleilloir (galerie en bois).
4: Écurie accueillant quelques animaux (2 vaches, une mulet, un âne, quelques poules et brebis...) l'hiver.
5: potager, qui assure l'auto-suffisance des riverains.