Me voilà pour quelques jours en montagne. La végétation et les fleurs sont encore rares et le temps reste relativement rude mais quel plaisir de parcourir l'herbe verte et grasse. Au programme, traversée à pied entre les communes de Villar-d'Arêne et de La Grave-La Meije.
Les gentianes de printemps sont toutes de sortie. Elles sont annonciatrices de l'été même si en ce moment, on peut en douter. Bien que commune à toute l'Eurasie et même à l'Atlas, sa rareté dans de nombreux pays font d'elle une plante menacée.
La pensée des Alpes se rencontre au printemps. Elle peut être violette, jaune ou bigarrée. Appartenant à la famille des violettes, c'est une plante endémique des Alpes. Elle apprécie les pâturages et les zones d'herbes rases.
Mais voilà, le temps en montagne est capricieux et tout le monde a été pris au dépourvu par la neige, car bien qu'elle soi tombée longuement ici, c'est bien la première fois qu'elle perdure jusqu'à la fin mai.
Mais entre deux tombées de flocons, le ciel se dégage et bien que la chaleur ne soit pas au rendez-vous, le soleil lui est là et c'est un véritable bonheur d'en profiter.
Pas simple d'identifier les euphorbes, celle-ci n'est pas encore complètement fleurit ce qui ne rend pas la tâche plus facile. Cependant, la taille des plants, l'aspect des tiges et des feuilles laisse penser qu'il pourrait s'agire de l'euphorbe de Séguier.
La primevère farineuse tient son nom du dessous des feuilles qui à un aspect farineux et blanc. Elle n'est pas utilisée comme plante médicinale bien que ses racines contiennent des saponines mais la petite taille de celles-ci rend l'extration de la substance compliquée et coûteuse en temps et en énergie pour un maigre résultat.
Proche du saxifrage de par l'apparence, l'arabette des Alpes s'en différencie de par la présence de ses 4 pétales (crusifère) contre 5 pour le lys des champs. C'est une plante commune dans le département ses fruits sont de longues cosses.
Une plante sans floraison reste toujours très compliquée à identifier, même si celle-ci est commune ou bien connu. Ici les feuilles sont atypiques et même agréables à regarder mais sans fleurs, pas de noms à donner.
Hépatique à trois lobes est protégée sur une partie du territoire français. Fleurissant au printemps, elle peut être bleue, blanche ou violette. Son nom vient de ses feuilles en forme de lobes du foie. Séchée pui macérée dans du vin, elle aurait des propriétés diurétique.
Le bois-joli ou bois-gentil est sur la fin de sa floraison. Cette arbrisseau aux fleurs très parfumées d'un joli rose reste néanmoins très toxique. Son nom scientifique est Daphne mezereum, en hommage de la nymphe Daphne, fille de Pénée et courtisée par Apollon qui se retrouva transformée en bois-joli. C'est une plante protégée.
Surprise, dans les pins et les quelques feuillus du chemin, une bande de pézizes veinées se sont installées. Plus tard dans une pâture, un morillon en fin de vie se rejoint à la cueillette.
Il semblerait que les champignons de printemps fassent de la résistance en haute montagne.
Le chemin se poursuit dans une zone plutôt raide où touristes et troupeaux se partagent les mêmes sentiers. Au détour d'un virage, une superbe cabane se dresse. Abris pour moutons ou refuge pour sorcières, j'opte plus facilement pour la première option même si l'aspect de cet abris est des plus atypique.
Traversée de marais, la fonte des neiges a transformé le chemin en ruisseau... il semblerait que la montagne n'est pas l'un des terrains des plus simples à pratiquer.
Les grandes gentianes jaunes commencent à pousser. On peut les différencier des plants de vératre blanc qui ont des feuilles alternes comme ici alors que notre gentiane à des feuilles opposées. Il ne faut pas les confondre, le vératre étant sévèrement toxique voire mortel. Ici il s'agît de lui.
Plus on monte en altitude, plus la végétation se fait disparate. Les feuillus sont absents à l'exception de quelques boulots et les flancs roches brutes de la montagne se dessinent.
Le cirse acaule est très commun dans les étages collinéens et alpins. C'est une plante vivace qui aime les sols calcaire et qui fleurit du début de l'été à la fin de l'automne. Le terme acaule signifie qu'il y a une absence ou une faible tige.
Voilà une autre arabette que je n'ai pas su identifier et qui se différencie de la première de part sa petite taille, sa tige verte et ses feuilles alternes.
Le prunus mahaleb porte également le surnom de bois-de-Sainte-Lucie. Ce nom religieux vient son origine d'un couvent des Miniles de Sainte-Lucie-du-Mont où l'artisanat d'ojets religieux à partir de cette essence de bois fût mise en place car abondante autours du lieu Saint.
L'odeur de ses fleurs blanches est toute à fait délicieuse. S'adaptant à tout type de sols, il est un bon porte-greffier. Ses fruits on mauvais goût ce qui ne semble pas gêner les oiseaux qui en raffolent, cependant ils peuvent entre dans la composition de liqueurs.
Le voyez vous, caché parmi les hautes herbes, derrière les épicéas observer son monde? Non, alors approchez-vous.
Voilà Sir renard, que mon appareil photo ne m'a pas permis de "capturer" à ma guise. Peu attentif à ma présence, il a mit dix bonnes minutes avant de dresser l'oreille, ce qui m'a donné l'occasion de le regarder faire sa toilette à loisir.
Voilà deux fleurs dont la multitudes des espèces et genres voisins peuvent entraîner quelques confusions.A gauche, une violette du chien qui appartient aux violaceaes et qui englobe plus d'une vingtaines de fleurs très semblables. A droite, la rare potentille des frimas que l'on peut facilement confondre avec les fumanas ou les hélianthèmes.
Il n'y a pas à dire, il faut de bons mollets pour suivre la route. A savoir, il faut envrion une heure et demi pour descendre par les bois et une quarantaine de minutes pour remonter par la Romanche, sans compter le temsp passé au bar local pour reprendre son souffle et des forces.
Voilà une fleur à la quelle je suis peu habituée, c'est notre toute première rencontre. La pensée ou violette à deux fleurs aborde un jaune pétant strié de brun et des feuilles en forme de coeur. Elle fleurit habituellement de juin à juillet et est typique des zones de haute altitude humides. Dans certaines régions européennes elle est protégée.
Le myosotis des champs (à gauche) appartient aux myosotis à petites fleurs, il est très commun dans les prairies jusqu'à 2000 mètres d'altitude. A droite une inconnue, croisée il y a peu de temps sur un blog mais dont le nom m'échappe.
La pulsatille de printemps est aussi nommée anémone de printemps. Elle pousse dans les prairies d'altitudes de nature rocailleuse. Elle se reconnaît à ses fleurs blanches à l'intérieur et mauves à l'extérieur. Les longs poils qui la recouvre la protège du froid printanier.
Poussant entre 1300 et 3600 mètres d'altitude, elle demeure une plante toxique comme la plupart des renoncules.
Orchis guerrier (orchis militaris) est une orchidée eurosibérienne robuste et rare dans les régions méditerranéennes. Elle fleurit entre avril et juin jusqu'à 2000 mètres d'altitudes et peut atteindre 20 à 50 cm de haut.
D'autres plantes sont plus discrètes. Certaines n'ont pas fleurie et n'ont pas de determinations, d'autres se fondent dans la végétation locale comme le raison du renard ou parisette à quatres feuilles à droite.
La saponaire de Montpellier a une floraison très longue (de mars à octobre). Elle contient une substance qui fait mousser l'eau et a été utilisée comme nettoyant dès néolithique et jusqu'à l'arrivé du savon moderne mais surtout ça démocratisation, c'est à dire une mélange de cendres et de graisses animales.
Qu'ils sont beaux les narcisses du poète. Rares et protégés en raison de la sur-cueillette qu'ils ont subit et la disparition de leur lieu de pousse, il est néanmoins autorisé d'en cueillir 15 brins maximum par personne.
Autre découverte à gauche avec cette drôle de plante sûrement apparentée aux lamiaceaes ou aux astragalus. A droite un tapis de petites pervenches à conquis la butée et longe la route qui borde les pâturages.
Qui dit lieu calcaire dit escargots. Ceux-ci affectionnent ce genre d'endroit, en particulier quand ils sont humides car ils leurs fournissent la nourriture dont ils ont besoin mais surtout, de quoi former et consolider leur coquille.
La ballade se poursuit sous un vent frais accompagné de quelques rayons de soleil mais pour peu de temps, le lendemain ce sont les gouttes puis les flocons qui ont prit le relais pour mon plus grand regret. Néanmoins cette abondance d'eau est bénéfique pour la Romanche qui fait tourbillonner ses eaux à gros débit.
Mouches et tétards sont de retour, c'est signe que le froid n'est plus là pour bien longtemps, enfin espérons le, sinon les hommes et les bêtes auront du soucis à se faire.
La renoncule à feuilles d'aconit est une plante qui apprécie les zones humides, les marais et les bords de torrent. On la rencontre dans les massifs montagneux et est parfois voisine, quoi que rarement, avec la populage des marais.
La romanche est une rivière alpine qui prend sa source dans le coeur du parc des Ecrins avant de traverser une partie des Hautes-Alpes puis de l'Isère avant de se jeter dans le Drac peut avant Grenoble.
Mesurant 78km, elle est mise au profit de l'énergie hydrolique à l'aide de plusieurs barrages et turbines. Au moyen âge, un éboulis provoqua la cédé d'un des bassins de rétention qui inondat la succession de vallées encaissées jusqu'à Grenoble. Aujourd'hui encore et pour cette raison, la Romanche fait l'objet d'observations minutieuses.
Bref, il ya de par ce beau temsp quoi que bref, beaucoup de nouvelles essences à contempler et de nombreux animaux à rencontrer.