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La Renarde des Alpes
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La Renarde des Alpes
  • Grande amoureuse de la nature, j’ai pu me rendre compte du besoin urgent de nature dans notre société. Fort de ce constat, je me consacre à mon échelle à faire découvrir les beautés de notre monde.
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15 décembre 2013

Où voir des animaux sauvages? La friche.

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(Contre exemple de la friche, cette forêt mixte de pins et de hêtres pafaitement entretenue.)

Lors d'une sortie en forêt, il n'est jamais garanti de croiser des animaux. La promenade n'en est pas moins belle mais la présence de nos amis des bois rajoute toujours un petit quelque chose de magique, en particulier quand on est accompagné d'enfants. A l'aide du magasine "Le Chasseur Français" d'octobre 2005 redécouvert au fond d'un carton et de mes quelques connaissance,s voici deux-trois indications qui peut être ne permettrons pas à coup sûr de rencontrer les habitants des forêts mais, vous aiderons à suivre leur piste.

 Cet article se veut didactif. Cliquez sur les noms des espèces animales et végétales pour voir à quoi elles ressemblent.

Toute une vie dans la friche.

Dans le dictionnaire la friche est une terre non cultivée ou rendue à la nature, bref un lieu abandonné. Elle n'est pas entretenue et de se fait, elle présente de nombreuses espèces végétales, ce qui parfois ne la rend pas abordable car les ronces et les rosiers sauvages empêchent d'y pénétrer. Néanmoins il y a toujours un chemin tracé par les animaux pour y rentrer. Les friches en fonction du vécu du sol peuvent se composer d'arbrissauts et d'herbes hautes, de buissons ou de plantes propres au maquis. Dans tous les cas on retiendra que c'est une zone, aussi petite qu'elle soit, qui n'est pas façonnée par l'Homme même si ce fut le cas dans le passé, chose rare aujourd'hui.

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(Il y a de nombreux types de friches, à ne pas confondre avec la terre en jachère qui est un sol laissé au repos avant d'être à nouveau cultivé.)

Voici quelques exemples de friches rencontrées pendant mon wwoofing en Gironde (ici). Sur celles-ci, bien que laissées à l'abandon, plusieurs activités humaines ont lieu sans que pour autant elles perdent leur statut (cf: ici): chasse, cueillette, pêche, braconnage malheureusement et parfois comme j'ai pu l'expérimenter, pâturage (avec les quelques 4500 moutons et 300 chèvres). Un pâturage intensif à pour but (contrairement à ici) le défrichage, c'est à dire rendre une terre apte à l'agricultre ou le défrichement, c'est à dire supprimer le boisement d'une parcelle.

 

I. La friche agricole.

Riches en vie animale, les friches agricoles sont généralement plus vastes que leurs consoeurs urbaines ce qui permet de rencontrer des animaux plus massifs et un plus grand nombre de végétaux et d'insectes.

Dans les zones herbacées qui se composent surtout de graminées mais aussi de fleurs comme les pissenlits, les vesces très présentent ou les ombellifères, on peut parfois distinguer d'étranges "nids" dans l'hebre qui se trouve couchée en rond par endroit. Il s'agit des "lits" d'une harde de chevreuils qui y a passé la nuit et qui tôt le matin, est partie vaquer à ses occupations . Au printemps, vers les coups de midi on peut les voir dans les prairies, l'été c'est plutôt tard le soir en bord de forêt qu'il est facile de les apercevoir. C'est aussi dans ces zones herbacées que l'on rencontre de jeunes arbrisseaux qui bien des années plus tard, formeront une vaste forêt. On peut remarquer que leurs troncs sont parfois dénudés de leurs écorces, signe que les chevreuils ont soit grignoté celle-ci par temps de disette, soit que les mâles ont gratté avec leurs entre-bois le bas du tronc pour marquer leur territoire, enlever le velours de leurs bois avant le début de la saison ou faire tomber les bois eux mêmes à la fin de l'automne (on les nomme alors mues). La petite taille de ces cervidés leur permet de se dissimuler dans les herbes hautes tout comme la perdrix grise adepte de cet environnement.

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(Une des meilleurs manières de détecter le passage d'animaux dans des friches à proximité de champs est de regarder les touffes de poils qu'ils laissent sur les barbelés.)

Arrive alors les premières pousses de ronces qui deviennent rapidement d'épaisses broussailles. Les mûres qu'elles produissent attirent toute une flopée d'oiseaux mais aussi de mammifères. Maître renard s'aventure ainsi dans la friche de temps à autre pour croquer ces fruits sucrées (les baies et fruits composent 50% de l'alimentation du renard à l'été et à l'automne). La belette elle s'y dissimule et y chasse les micro-mammifères mais aussi les nichées d'oisillons. Le muscardin, un petit rongeur, utilise les ronciers comme lieu de nidification où il construit de superbes nids sphériques bien difficiles à voir. Les chardons prennent aussi leur aise ce qui attire beaucoup d'oiseaux en particulier les chardonnerets que l'on presque voir toute l'année dans ce type de milieu. Peu farouches on peut les approcher facilement. Les orties elles sont de parfaits observatoires à chenilles. Parmi les espéces que l'on peut rencontrer (une trentaine en tout) figue le vulcain, le paon-du-jour, la petite tortue, la carte géographique, la belle dame, le Robert-le-Diable, l'écaille rouge, l'écaille martre, l'écaille lièvre ou encore la pyrale de l'ortie.

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(L'écaille chinnée figure parmi la trentaine d'espèce de papillons qui aime pondre sur les orties qui abritent de nombreux insectes et araignées.)

Arrive alors les arbres que l'on nomme pionniers car ils sont connus pour s'intaller les premiers dans les friches. Ainsi on dénombre le bouleau, le frêne, l'érable, l'aubépine, le sureau, le cornouiller et le peuplier comme précurseurs. C'est la que l'on peut voir le pouillot, un oiseau qui aime les lieux semi-ouverts et peut effrayé par l'Homme, le bruant zizi qui se reconnaît à son chant si particulier, les grives et palombes qui font le bonheur des chasseurs mais également quelques oiseaux de proies comme parfois la buse variable très présente en Isère, l'épervier qui effectue des virages serrés entre les arbres pour capturer ses proies mais surtout le busard Saint-Martin qui se reconnaît facilement à son plumage gris-ardoise et au bout noir de ses ailes.

On rencontre aussi d'autres animaux attirées par la tranquillité du lieu. Le blaireau, qui comme le renard aime faire son terrier en forêt dans des zones dégagées, s'aventure dans la friche tout comme le faisan qui y trouve de quoi s'y cacher et y faire son nid. C'est aussi un coin à champignons, en particulier à la fin de l'été où coulemelles, coprins chevelus et boules-de-neiges (un agaric) sont courants.

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(Les friches font souvent le bonheur des ramasseurs de champignons comme ici avec ces coulemelles.)

Au bout de quelques années les arbres grandissants coupent la lumière et une partie de la faune quitte le lieu du fait que la végétation rase disparaît mais l'endroit reste grouillant de vie. Exception, les lieux composés d'arbres comme le chêne par exemple garde cette faune car la lumière continue à filtrer par le feuillage peu épais ce qui permet d'avoir des forêts herbeuses ou couvertes de bruyères, d'ajoncs ou de hautes graminées. De nouveaux animaux y apparaissent comme l'écureuil, le sanglier, le hiboux grand duc, le chat sauvage et bien d'autres encore.

 La liste des espèces présentes dans les friches est non-exhaustive, on peut rencontrer bien d'autres animaux comme le lapin de garenne, le lièvre ou la couleuvre à collier.

 

II. La friche urbaine.

 La campagne n'est pas le seul endroit où l'on peut voir des animaux, la ville elle aussi fourmille de vie. Certes se sont la plupart du temps des espèces courantes qui s'invitent dans l'espace urbain mais l'on peut parfois faire de belles rencontres. Les friches urbaines sont des zones en ville où l'Homme a stoppé toute activité (bien souvent industrielle) et où la nature reprend ses droits, ce qui explique que parfois on puisse rencontre des ruines. On peut parler d'exploit quand on voit la rapidité avec la quelle la vie revient quand on connaît la pauvreté des sols et la pollution que ceux-ci ont subi.

Ces friches sont souvent de petite taille. L'herbe, les lichens et le lierre sont les premières plantes à s'y installer, leurs graines ayant été apportées en ce lieu par la semelle des passants, le vent, les fientes des oiseaux ou s'y trouvaient déjà et étaient en dormance. Arrive alors les premiers insectes comme les coléoptères, des petits mammifères comme les souris et les musaraignes, mais surtout les vers de terre qui refertilisent le sol ce qui permet à d'autres espèces végétales de s'installer.

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(Dans les jardins de ville ou les allées, on peut croiser de nombreux animaux comme l'écureuil roux.)

Des espèces de sous-arbrisseaux, d'arbrisseaux et d'arbres classiques mais aussi échappées des jardins publiques colonisent l'endroit. Le buddléia (arbre à papillon) offre à de nombreux pollinisateurs une source riche en nectar jusqu'à septembre ce qui attire les papillons, les bourdons et les abeilles. La clématite égaie l'endroit, le peuplier, l'érable et le robinier (qui est une légumineuse) offrent un abris sûr pour les oiseaux. Ainsi la pie, le merle noir, la mésange à longue queue, la mésange charbonnière

charbonnière, les étourneaux, l'accenteur mouchet s'installent. Le grand nombre de proies potentielles attire souvent le faucon crécerelle qui aime nicher en ville dans les lieux historiques. Des espèces communes en ville sans qu'il n'y ait de lieu végétalisé prennent elles aussi place comme le pigeon, le surmolot, le rat, la corneille et le chat commun.

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(Cette ancienne résidence étudiante de Grenoble laissée à l'abandon devient le terrain de jeu de la nature. C'est un abri parfait pour les chauves-souris.)

Des plantes à fleurs s'installent peu à peu. Les ombellifères donnent de nombreuses graines qu'apprécis les oiseaux en particulier la linotte qui niche dans les broussailles, les chardons et les cardères attirent les chardonnerets et les verdiers qui sont faciles à observer. L'ortie permet aux papillons de nourrir leurs chenilles. Il aussi de plus en plus courant de rencontrer en ville Sir renard. Attiré par les poubelles pour se nourrir, il s'installe peu à peu dans la friche pour se nourrir des souris, des mulots et des rats ce qui fait souvent fuir les chats vagabonds.

 On rencontre parfois des amphibiens. On ne sait pas comment ils arrivent dans nos villes, une des théories principales seraient que certains oiseaux transportent les oeufs du frais collés à leurs plumes et à leurs pattes. Ainsi on peut rencontrer dans les marres boueuses, les flaques d'eau et les récipients abandonnés le triton palmé et l'alyte accoucheur, un crapaud qui est un bon parent (le mâle s'occupe des oeufs avec beaucoup de soins).

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(Mousses, lichens et arbustes comme le buis sont les premiers végétaux à coloniser les endroits abandonnés.)

Nombreuses sont les espèces qui peu à peu cohabitent avec l'Homme et que l'on croise de plus en plus souvent: dans les jardins de ville, les zones industrielles, les allées de la Fac et parfois, les magasins!

(Cette artcile a été séléctionné par Paperblog ici).

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Commentaires
R
Merci Docroger :D
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D
Bravo ; je reviendrais <br /> <br /> trouvé dans une recherche sur les friches <br /> <br /> docroger.over-blog.com
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C
Super, merci pour toutes ces informations !!!
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R
Voici quelques articles du blog sur les lieux du coin à visiter.<br /> <br /> <br /> <br /> http://grimoirescarnets.canalblog.com/archives/2013/02/20/26465951.html<br /> <br /> http://grimoirescarnets.canalblog.com/archives/2012/09/25/25185428.html<br /> <br /> http://grimoirescarnets.canalblog.com/archives/2013/03/13/26643616.html<br /> <br /> http://grimoirescarnets.canalblog.com/archives/2012/10/16/25343568.html
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R
Bonjour, merci pour ce joli commentaire :)<br /> <br /> J'ai mit une photo de la résidence à titre illustratif en ayant volontairement occulté son emplacement. L'endroit est peu sûr, il y a des chutes de gravas, du maraudage de personnes peu recommandables et parfois du trafic de stupéfiants. Néanmoins il y a quelques endroits sympathiques à visiter dans le coin.<br /> <br /> <br /> <br /> À Grenoble (vu que la résidence se trouve dans cette ville), en cette période par exemple et jusqu'à Mars en fonction de la dureté de l'Hiver, on peut voir des accenteurs alpins sur les bâtiments au sommet de la Bastille. Ces oiseaux habituellement présents en haute-montagne sont peu farouches. Sur l'Isère en suivant le chemin qui la longe et qui est dédié à la promenade, on peut apercevoir des cormorans et des mouettes. En montant à la Tour-sans-Venin (accès par le tram A ou B) on peut en quelques minutes se trouver en forêt et voir comme j'ai pu l'expérimenter des faisans ou des chevreuils. Dans le parc du musée d'histoire naturelle et de celui du Dauphiné on peut voir de nombreux écureuils roux, tôt le matin ce sont les lapins qui dans le parc de l'Hôtel de ville font leur show. On peut même y croiser des renards (en plein centre ville)! N'oublions pas les corneilles et les écureuils courant sur le domaine universitaire de Saint Martin et les quelques épervier discrètement installés dans le centre ville et qui font la guerre aux pigeons et moineaux qui sont nombreux dans le parc de ville (Place Grenette).<br /> <br /> <br /> <br /> Bref, la ville est bien plus vivante que nous le pensons ;)
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