Le muséum de Grenoble 2.
Retour au muséum d'histoire naturelle de Grenoble. Pendant mes années d'étudiante je prenais souvent plaisir à m'y rendre pour y flâner en particulier lors de nouvelles expositions. Vous pouvez ICI, LA ou encore ICI retrouver 3 article datant de 2012 traitant plus ou moins du lieu (expo d'ouvrages naturalistes, jardin et taxidermie). Cette fois-ci ce n'est pas en solo mais en amoureux la visite se fait. Suivez le guide.
La petite serre tropicale du musée est accessible gratuitement presque toute l'année. Elle fait partie du jardin des plantes qui inclus une collection d'arbres et arbustes, un parcours des sens et un roseraie. De taille modeste, il a le mérite de proposer un espace agréable pour la détente et la promenade, et peut être une prolongation du parc Mistral au quel il fait fasse. Je reviendrai au jardin en fait d'article.
La serre se compose d'un circuit : une première salle abrite des plantes exotiques tel que des orchidées comme la vanille ou l'angreacum, des bananiers, les kalanchoes mais aussi de nombreuses plantes carnivores. Une deuxième pièce, bien moins humide accueille les plantes de milieu désertique comme les cactus, les euphorbes, les agaves et les aloes qui y font bon ménage.
Enfin pièce maîtresse, une grande annexe présente des arbres et des lianes tropicales variées. Ficus, néflier du Japon, ravenala, fougères et monsteras entourent une petite marre où, entre les nymphéas, une multitude de combattants du Siam aux couleurs éclatantes nages. Originaires du Sud-Est de l'Asie, ces poissons territoriaux se livrent à de terribles combats qui peuvent être parfois mortels.
Le muséum d'histoire naturelle de Grenoble fût construit en1845 mais n'ouvrira ses portes quand 1855. Orienté sur les animaux de montagnes et en particulier des Alpes. On peut également retrouver une collection géologique mais aussi une collection entomologique et plus récemment, une collection de fossile qui toutes deux s'inscrivent dans la tradition des cabinets de curiosités.
Les insectes comptent parmi les animaux les plus nombreux sur Terre, on en recense 1 million d'espèces mais il en existerais plus de 30 à 70 millions ! Parmi celles-ci on peut citer la famille des coléoptères, Coleoptera. C'est dans celle-ci que figurent les plus gros insectes, comme le Goliathus goliatus ou le Dynastes hercules.
Apparus au dévonien inférieur, les insectes ont eu à la préhistoire leurs géants. Aidés par la composition de l'atmosphère (plus de 30% d'oxygène contre 20,95 % aujourd'hui), la Terre a connu des libellules de 70 cm d'envergure comme Meganeura monyi mais aussi du côté des arthropodes des titans comme des scorpions marins (Jaekelopterus henaniae) ou des milles pattes de 2 mètres de long.
Disparus, communs ou rares, les grands prédateurs des Alpes sont à l'honneur. Le loup (Canis lupus) si décrié après avoir disparu de nos massifs et de retour. On le retrouve dans 8 des départements qui couvrent notre massif. En Isère on le retrouve sur les Hauts plateaux du Vercors, le massif de Belledone, les deux massifs Taillefer-Luitel et serait suspecté de passer de temps à autre en Chartreuse. Le lynx européen (Lynx lynx) est un animal très discret difficile à voir. Certains indices laissent penser que la Chartreuse et le Vercors en habriteraient une petite population. Quand au renard roux d'Europe (Vulpes vulpes crucigera) malheureusement concidéré comme nuisble (Rahhhh!), on le trouve partout dans les Alpes.
Et puis il y a l'ours brun (Ursus arctos). Voilà bientôt 100 ans que celui-ci a disparu des Alpes françaises. La chasse et l'urbanisation dans les vallées reculées de montagnes eurent raison de cette espèce considérée dangereuse pour le bétail et les hommes. On comptais 300 ours dans les Alpes en 1800.
En l'espace de 120 ans, il n'en resta plus un seul.
En France on compte environs 578 espèces d'oiseaux sédentaires ou de passage. 280 fréquenteraient de manière régulière notre territoire pour se nourrir, se reproduire et/ou nicher. Les oiseaux les plus communs sont le pigeon biset (Columba livia) et le pinçon des arbres (Fringilla coelebs).
Le cerf élaphe (Cervus elaphus) est le plus grand cervidé de France métropolitaine. Rare en Isère, il est possible d'en croiser, à proximité de la Savoie en Chartreuse où les effectifs ont connu une augmentation rapide. C'est dans le centre de la France, le bassin parisien et les Pyrénées qu'il est le plus commun.
Dans les vitrines, proies et prédateurs se se font face. Le lapin de garenne (Oryctolagus cuniculus) et la souris des greniers (Mus (Mus) musculus domesticus) sont les proies naturelles de la belette pygmée (Mustela nivalis) et de la martre des pins (Martes martes) mais aussi du renard.
Il existe plus de mille espèces de chauves-souris. En France on dénombre 34 espèces plus ou moins communes. La plus connue est la pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus). Protégées, la plupart sont gravement menacées. Le rhinolophe de Mehely (Rhinolophus mehelyi) et le vespertillion des marais (Myotis dasycneme) sontmême en voie de disparition.
L'archéozoologie est l'art de faire parler les ossements des animaux. Cette discipline étudie les restent d'animaux présents sur des lieux de vie ou de passage des hommes de jadis. Elle permet de connaître et comprendre les débuts de l'élevage mais aussi de la chasse, les rites religieux et funéraires etc. |
Le quartz est un minéral commun dans les Alpes où il y a encore peu il était exploité dans des mines privées. Il existe une grande variété de quartz, certains roses, d'autres violets comme l'améthyste ou jaune comme la citrine. Ces deux dernières sont recherchées en lithothérapie et en joaillerie.
Les fougères sont de véritables fossiles vivants. Leur génome n'a jamais changé depuis leur apparition il y a 180 milions d'années. Parmi les espèces antiques on peut citer les Dactylotheca ou les Ptychocarpus.
La famille des Ichthyosauria (en grec : poissons lézards) regroupe de nombreux genre et sous-genres. A ne pas confondre avec les dinosaures avec les quels ils évoluaient, ils sont apparus et ont disparu avant ces derniers. De la forme de dauphins, certaines espèces de cet orde ont atteint des tailles respectables.
Le premier arbre est apparu il y a 350 à 400 milions d'années. Nommé Archaeopteris, il pouvait attendre 50 mètres de haut. De Gauche à droite et de haut en bas : Platanus wyomingensis (Platane), Populus cinnamomoides (peuplier), Sterculia coloradensis (Arbre parasol) et Lygondium kaulfussi (Fougère grimpante).
Les ptérodactyles ne sont pas des dinosaures mais des reptiles volants. Appartenant à la famille des ptérosaures, ils ne sont pas les ancêtres des oiseaux et n'ont laissé aucun descendant, du moins à notre époque moderne. Le ptérodactyle est le premier reptile préhistorique volant découvert de l'histoire, au 18 ème siècle en Allemagne.
De Gauche à droite et de haut en bas : Populus wilmattae (Peuplier), Platanus wyomingensis (Platane), Leguminosites lesquereuxiana (Légumineuse) et Zelkova nervosa (Zelkova).
Du 26 avril 2014 au 8 mars 2015 au Muséum d'histoire naturelle de Grenoble il vous est possible d'aller voir la super expo "Au fil des araignés". Didactique, intérréssante, amusante et accessible à tous, cette exposition sur les araignées donne un tout autre regard sur ces animaux très souvent mal aimés et méconnus.
Quelques mots de vocabulaire. L'aranéologie est l'étude des araignées sous toutes leurs coutures. L'arachnologie quand à elle est l'étude des arachnides : scorpions, araignées ou pseudoscorpions etc. Les scientifiques qui étudient les araignées sont des aranéologues, ceux qui s'intérréssent de manière plus globale aux arachnides des arachnologistes et ceux qui se passionnent pour les insectes des entomologistes.
Ludique, l'exposition permet de voire sous différents assez les araignées de notre quotidien mais aussi exotiques qui sous les loupes grossissantes prennent des allures de monstres. L'espace dédié aux sens et notamment au toucher peut parfois réserver quelques surprises.
Retour dans le parc. Le temps est morose, il pleut. De nombreux nichoirs installés dans les arbres et les structures abritent des oiseaux comme des merles et des chouettes mais aussi des chauves-souris et des écureuils. Ces derniers s'approchent facilement des promeneurs pour quémander un peu de nourriture.
Pour finir je vous propose une présentation des quelques roses qu'abrite la roseraie du musée et qui l'été est resplendissante. De gauche à droite : Charles Aznavour, Lolita Limpicka, The Mc Cartney Rose, et Acapella.
Il existe des milliers d'espèces de rosiers, le choix est vase quand il s'agit de faire son jardin. Toujours de gauche à droite : The Mc Cartney Rose à nouveau, Rendez-vous, Princesse de Monaco et Caprice de Meilland.
De gauche à droite : Annecy perle du Lac, Prince Jardinier, Honoré de Balzac (espèce de rosier assez connue), Banco 86 et enfin, ci-dessous, Iceberg. Voilà un tour d'horizon de ce musée que j'aime beaucoup. L'entrée est de 2,50 € mais est gratuite le mercredi après-midi, les premiers dimanches de chaque mois, pour les chômeurs, les étudiants etc. Été comme hiver c'estun merveilleux lieu pour flâner et pour apprendre.