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La Renarde des Alpes
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La Renarde des Alpes
  • Grande amoureuse de la nature, j’ai pu me rendre compte du besoin urgent de nature dans notre société. Fort de ce constat, je me consacre à mon échelle à faire découvrir les beautés de notre monde.
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16 mai 2020

La faune urbaine : découverte.

DSCN1878Voici la vue depuis mes fenêtre pendant le confinement. Au moment je commence cet article, nous avons presque passé les 5 semaines et nous attaquons le 34e jour a rester chez soi pour la plupart d'entre nous. Si j'ai pendant longtemps regretté les sorties du weekend et surtout, de ne plus pouvoir exercer comme animatrice nature dans les écoles et sur les espaces naturels sensibles de la Métropole, j'ai aussi appris peu à peu à découvrir la faune et la flore de mon quartier, et je dois dire que j'ai beaucoup de chance. L'Yzeron passe sous nos fenêtre et un alignement d'arbres ensauvagé abrite de nombreux oiseaux que nous avons loisir à observer du matin au soir. Cet article est ainsi pour moi l'occasion de vous parler et de vous présenter tout ce que nous avons pu expérimenter et observer, en complément du billet que j'ai pu tenir au jour le jour en présentant une espèce ou un événement marquant par jour. Il complète également l'article à venir sur l'observation très particulière et rare d'une corneille pêcheuse depuis notre appartement. Bref, un condensé des centaines de photos que nous avons pu prendre pendant cette drôle de période qui ne nous permet pas encore voir de quoi demain sera fait, ce qui ne me laisse pas sans angoisse.

Toutes ces espèces ont été observées sur une surface de 84190 m² (8,4 ha) et sur un linéaire de 1,37 km, toujours en respectant les règles du confinement.

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Grand brouhaha au petit matin. Une troupe de 6 geais des chênes (Garrulus glandarius) se font la guerre des les robiniers faux acacia (Robinia pseudoacacia). Plumes dressés sur la tête, cris et même petits coups de becs, le temps n'est pas à la diplomatie. Le bleu de leurs ailes et leur gorge saumon se dessinent entre les feuilles naissantes. Il s'agit d'un bleu structurel, c'est à dire que les plumes ne contiennent pas de pigments de cette couleur, c'est leur structure qui renvoient cette couleur. On parle alors de bleu structurel.

DSCN1855Le geai des chênes porte bien de son nom car les glands composent une grande partie de son alimentation, en particulier l'automne. À l'arrivée de l'hiver, il fait des provisions qu'il enterre dans le sol. Intelligent, il mémorise chacune de ses cachettes mais aussi ce qu'elles contiennent. Il consomme alors prioritairement les denrées qui s'abîment vite. Néanmoins il ne parvient pas toujours à retenir où sont les 1500 loges et certaines ne sont jamais ouvertes. Les graines et en particulier les glands qui y sont dissimulés peuvent alors croître pour donner des arbres. Le geai contribue ainsi à la régénération des forêts. Si c'est un allier des forestiers, son attirance pour les fruits des vergers conduit chaque année à la mise en place de campagnes de tirs et à son classement en espèce chassable, à moins que ce soit l'idée tenace mais complètement fausse que la prédation qu'il peut avoir de temps à autre sur les oisillons conduisent à la diminution de certaines espèces de gibiers ...

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La saison des canetons est ouverte ! Les mères canards colverts (Anas platyrhynchos) sont venues sous nous fenêtres les premières semaines du confinement avant de se faire plus rares. Le record de 2019 des 21 canetons pour une canne n'a pas été encore battu mais nous avons tout de même vu une famille avec 19 petits. Plus généralement nous comptons des portées de 1, 3, 6, 8 ou 12 jeunes. C'est un véritable exploit de voir les femelles réussir à mener leurs progénitures à l'âge adulte, les prédateurs étant nombreux. Les rapaces, les renards mais surtout les chiens des promeneurs, les chats ensauvagés et même les silures figurent parmi les dangers et pour certains, ne devraient pas à mon sens exister si nous étions plus responsables avec nos animaux de compagnie.

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Et puis parfois il y a des ratés. Cette femelle accompagnée d'un mâle s'est montrée peut attentive en vers ses poussins, les abandonnant fréquemment et longtemps malgré les cris plaintifs de ceux-ci. Nous ne parviendrons pas à les sauver et chaque jour nous verrons leur nombre diminuer jusqu'à ce qu'il n'en reste plus un seul. Ce comportement peu commun peu s'expliquer de nombreuses manières : des canetons avec des tares non visibles à nos yeux et conduisant la mère à l'abandon, un instinct protecteur peu ou pas développé, une nouvelle couvaison ou un cycle d'ovulation en route d'où la présence du mâle ... le mystère reste entier.

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Qu'ils sont adorables à barboter dans l'Yzeron au milieu du pollen qui flotte à la surface. Ils sont sortis de leur oeuf après 28 jours d'incubation par leur mère. À leur sortie, ils quittent directement le nid pour ne plus y revenir, on les dits alors nidifuges. C'est un trait de caractère propre aux oiseaux dont les poussins doivent être en capacité de se débrouiller dès leur naissance pour chercher leur nourriture. Les rapaces et la plupart des passereaux sont dit quant à eux nidicoles, c'est à dire que les oisillons restent au nid et on besoin d'être nourris par leurs parents. Les cantons seront élevés pendant 7 semaines avant de devenir indépendant et de se reproduire l'année suivante.

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En fin d'après-midi, les colverts ont pris l'habitude de se poser sur le muret qui se trouve juste en dessous de la fenêtre pour se reposer. D'ordinaire il y a encore de nombreuses voitures et de travailleurs qui passe par là mais en cette période la voie sans issue est vide et peu sont ceux à si promener. Nous pouvons alors les observer à loisir. Si l'espèce est commune et connue de tous, on ne prend pas toujours le temps de l'observer dans son comportement. Par exemple ici, en regardant le mâle de plus près, on peut voir qu'il n'a pas de plumes qui rebiquent au bout de la queue, signe qu'il n'est pas dans une phase de séduction ou de reproduction.

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Au bout de 3 à 4 semaines, les colverts se sont montrés de moins en moins timides, peut être en raison des nourrissages qui se sont multipliés. Pourtant on ne le répétera jamais assez, le pain et autres produits de boulangeries sont dangereux pour les canards et les cygnes, leur en donner c'est les condamner. Plumes abîmés rendant les oiseaux inaptes au vol, dénutrition, ailes retournées, perte d'impermabilité les rendant incapables de flotter, trosions de l'estomac, étouffemens, intoxications bactériennes ... ce ne sont là que quelques uns des problèmes engendrés par cette pratique. Et pour ceux qui répondront que l'on ne voit jamais des canards dans cet état, je leur répondrai qu'ils ont bien de la chance de n'être jamais tombés sur le cadavre d'un volatiles dans les fourrés, les animaux se cachant toujours aux yeux des prédateurs et de leurs congénères pour mourir.

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Voilà un autre animal qui profite du calme des rues. Les chats domestiques (Felis silvestris catus) et les chats arrêts, des chats de salon ensauvagés, on prit possession des lieux. J'ai beau adorer les chats, je ne peux m'empêcher de penser aux dommages qu'ils causes à la faune. Chaque année ce ne sont pas moins de 12 millions d'oiseaux qui sont prédatés par les nos félins. À mon sens, je ne vois pas vraiment de solution. La castration, la diminution des animaux de compagnies et la sensibilisation du grand public me semblent être les meilleurs outils pour concilier temps bien que mal chat domestique et biodiversité.

DSCN1634 (2)La photo est floue mais la silhouette ne trompe pas. Plumage noir, bec jaune et vol saccadé, nous sommes en présence du grand cormoran (Phalacrocorax carbo). Rapide, il vole presque aussi vite que le colvert (67 km/h), ce qui en fait le deuxième oiseau le plus rapide de France au vol battu, le maître toutes catégories confondues restant le faucon pélerin suivit des martinets noirs et des martinets à ventre blanc. Pour en revenir au cormoran, il ne passe qu'occasionnelement au-dessus de nos têtes, préférant d'ordinaire suivre le fleuve. Si l'espèce n'est pas connue comme nicheuse dans la région Auvergne Rhône-Alpes, entre 1989 et 2019 quelques cas ont été signalés dans la Dombe dans l'Ain et il y a des suspissions de nidifications dans le Rhône du côté de Jonage et dans la Loire. Si la population se porte bine à l'heure actuelle, elle reste fragile. N'oublions pas que l'oiseau à manqué de disparaître de France. L'absence de blanc sous le ventre indique qu'il s'agit bien d'un adulte et non d'un immature. Vu la saison c'est étonnant d'en voir un ici, la saison de reproduction ayant déjà débuté un peu partout dans le pays.

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Celui-là, on ne peut pas le louper. L'étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris) est un très bel oiseau qui si il semble sombre de loin, aborde un plumage coloré, ponctué de taches blanches et de reflets irisés. Un grand bec jaune ponctue l'ensemble, au risque de le confondre au mâle du merle noire (Turdus merula). Grégaire, nous voyons tout aussi bien de grands groupes que des couples et des individus isolés, ces derniers étant toujours rejoints par des congénères. L'exception est faite quand ilse  trouve sur une antenne ou une branche où il chante sa sérénade, une mélodie qui nous accompagne du matin au soir pour notre plus grand plaisir.

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C'est la grande saison de reproduction. Ce peuplier et plus particulièrement ses branches mortes donnent là de quoi préparer au mieux le nid de l'étourneau. Installé dans une cavité, le plus souvent de pic épeiche ou de pic vert, il peut tout autant être fait dans un tronc creusé par les âges que dans un vieux bâtiment aux mûrs défraîchis. En ville et en agglomération, on le trouve même à nicher dans les lampadaires.  4 à 6 oeufs bleus seront pondus puis couvés pendant 15 jours. Il faudra encore 21 jours pour voir les oisillons s'envoler et 5 à 10 jours pour qu'ils puissent devenir autonomes. Ils rejoignent alors des groupes de jeunes avec qui ils passeront l'automne et l'hiver.

DSCN2055Son régime alimentaire est varié. S'il est essentiellement insectivore, il peut aussi se tourner vers les raisins et les fruits, en particulier quand les insectes se font rares comme ces dernières années. Les dégâts qu'il peut occasionner (et qui ne sont pas anodins chez certains exploitants) le place bien souvent, trop souvent, sur la liste des espèces pouvant occasionner des dégâts et anciennement appelées nuisibles. Ce terme n'est plus reconnu depuis 2016 dans la législation française mais continue à être utilisé dans le langage courant. Grands amateurs de larves de tipules (Tipula), on peut les voir ici et là les débusquer dans les pelouses et les prairies. C'est un chance pour le jardinier qui aime sa pelouse et qui doit faire face au dépérissement de l'herbe, les larves en question s'attauquant parfois au colet et aux racines des poacées (graminées), conduisant à leur jaunissement puis à leur mort par dénutrition.

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En voilà une autre qu'en cette période on ne croise que peu souvent. La mouette rieuse (Chroicocephalus ridibundus) déserte le Rhône à l'arrivée du printemps pour aller nicher dans la Loire où se trouve un des plus grands sites de nidification de France mais aussi sur les côtes bretonnes et du nord. Ici il s'agit d'un juvénile, sa tête n'étant pas entièrement noire et les plumes de ses ailes étant pour certaines teintées de brun. D'ordinaire grégaire, en voir une seule détonne. Elle ne tardera pas à nous quitter pour rejoindre ses congénères, peut être dans la Loire mais aussi du côté des Pays de l'Est, des adultes avec des bagues ayant été observées cet hiver le long du Rhône, des bagues indiquant qu'elles venaient d'Estonie, de l'Ukraine et de la Pologne.

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Il y a moins voire plus de fauches aux abords des immeubles et le long de l'Yzeron. C'est une explosion végétale qui se profile alors. Le lamier maculé (Lamium maculatum) est l'une des premières fleurs à avoir fait son apparition. On l'appel maculé car ses feuilles sont parfois tachetés de blanc même si dans la région on l'observe peu. Si elle préfère d'ordinaire les zones ombragées et fraîches, on la trouve aussi dans des milieux plus ouverts, du moment que la terre est suffisamment riche pour subvenir à ses besoins. J'aime en récolter les fleurs pour les faire sécher et les utiliser dans les infusions. Si elles n'ont ni goût, ni vertus, elles ont l'avantage de colorer l'eau en un rouge-violine profond, ce qui je trouve donne encore plus envie de les boire.

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Un autre lamier se trouve non loin de là. Il s'agit du lamier blanc (Lamium album). Appelé ortie blanche, il n'appartient pas à la famille des orties, les urticacées mais à celle des lamiacées, que l'on reconnaît le plus souvent à leur tige carrée. S'il a quelques propriétés médicinales comme celle d'être expectorante un grand nombre de celles qui lui sont attribuées sont en réalité absentes chez cette plante. En effet sa blancheur lui a valu dans la théorie des signatures d'être associé à la pureté, et on lui prêtait à tort la capacité d'accroître la production de lait chez le bétail, et en particulier la vache mais aussi chez la femme.

DSCN2897Un petit dernier pour la route, présent à moins d'un mètre des deux premiers. Il s'agit du lamier jaune (Lamium galeobdolon). Lui aussi est appelée fausse ortie. On lui préfère cependant le nom d'ortie jaune et comme pour les autres, il n'en partage que le nom.

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Sa reproduction passe intégralement par l'action des insectes. Sa pollinisation est entomogame, c'est à dire que ce sont les butineurs qui apportent le pollen de fleur en fleur et qui permettent la fécondation des ovules. De la naît des graines qui a maturité sont transportées par les fourmis, trouvant là une source de nourriture et qui bien involontairement finissent par les replanter. On parle alors de dissémination par myrmécochorie. Ce n'est pas le cas de la grande ortie (Urtica dioica) qui pousse au milieu de tous ces lamiers comme si elle aimait entretenir les confusions. La belle est anémophile, c'est à dire que son pollen est dispersé par le vent. Pour les graines on parle de dyszoochorie : la dissimilation des graines se fait lors du transport de ces dernières par des animaux qui souhaitent les manger et qui en laisse s'échapper.

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Le bal des rapaces commence. Au dessus de nos têtes mais aussi au loin dans la friches, ce sont pas moins de 8 espèces que nous avons entendu chanter et/ou voler. À notre tableau de chasse photo, il nous manque la buse variable (Buteo buteo) qui aie tourner dans les airs, le faucon pèlerin (Falco peregrinus) qui chasse dans le loin et la chouette hulotte (Strix aluco) que nous n'avons qu'entendue. Il m'en reste donc 4 à vous présenter. Figurent parmi celles-ci les milans. À gauche, il s'agit d'un milan royal (Milvus milvus), avec une envergure de 1,75 m à 1,95m d'envergure, ce qui en fait un grand oiseau. Les deux tâches blanches de ses ailes et sa queue fourchue ne laisse pas de doute. À droite il s'agit de son cousin le milan noir (Milvus migrans), plus petit mais plus ubiquiste. Tout deux reviennent d'Afrique même si quelques milans royaux passent l'hiver ici et dans le massif central.

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L'image est floue, et pour cause, elle est prise de nuit. Je n'aurai jamais cru voir sur Oullins, au milieu dans l'espace urbain, un faucon hobereau (Falco subbuteo). Ce n'est pas la première fois que nous le voyons, mais c'est notre première observation aussi longue et surtout, de l'oiseau dans un moment de vie. Celui-ci est afféré à mangeur ne grenouille, un autre surprise, l'espèce étant plutôt connue pour se nourrir de petits passereaux et d'insectes et plus particulièrement de libellules. C'est encore un migrateur qui pour sa part passe l'hiver en Afrique subtropicale et descend même jusqu'en Afrique du Sud. Il repartira de France à la mi-septembre, après avoir pondu 2 à 3 oeufs dans le nid abandonné d'un corvidé ou d'un rapace. La couvaison et l'élevage de la progéniture prennent 28 et 31 jours. Les jeunes restent un mois de plus en compagnie de leurs parents.

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De notre fenêtre, nous sommes des privilégiés. Au sommet de l'immeuble qui nous fait face, un couple de faucons crécerelles (Falco tinnunculus) vient se reposer, particulièrement quand il pleut. Il nous a offert quelques fou rires aussi, notamment un soir à 20 heures où toute la barre se mettant à frapper des mains, l'oiseau posé sur le toit se mit à brailler comme pour se joindre à l'effort. Depuis quelques temps nous ne voyons plus que le mâle venir et pour cause, madame s'apprête à pondre. Celle-ci a arrêté la chasse et attend que monsieur viennent la nourrir. Chez certains rapaces, la couche de gras présent chez la femelle détermine le nombre d'oeuf. Plus le mâle est bon chasseur et peut assurer le nourrissage de la femelle, signe qu'il est fiable pour subvenir au besoin d'un grand nombre d'oisillons et que les rongeurs sont abondants, plus il y aura de jeunes au nid.

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Nous avons même pu à la toute fin du confinement, observer l'envolé de petits crécerelles. Nous n'en sommes pas sur mais nous pensons qu'il s'agit du couple nichant dans le parc que nous avons pu observer à deux ou trois reprises. Voilà un jeune mâle et une jeune femelles, sans doute frères et soeurs, accrochés tant bien que mal sur le grand immeuble qui fait office la plupart du temps de reposoir à leurs géniteurs, las de leur rôle font comprendre à leurs enfants qu'il est temps de prendre leur indépendance plus ou moins violemment.

DSCN1835 (3)C'est le dernier de la liste, l'épervier d'Europe (Accipiter nisus). Celui-ci tourne haut dans le ciel en compagnie de martinets à ventre blanc qui ne se gênent pas pour lui faire comprendre qu'il n'est pas le bien venu du fait de son statut de prédateur. Le torse légèrement roux indique qu'il  s'agit d'un mâle, la femelle étant entièrement blanche et grise. C'est une espèce discrète, spécialisée dans la chasse des petits oiseaux, un trait de caractère qui s'observe au doigt médian de ses pattes qui est beaucoup plus long pour attraper les passereaux en vol plus facilement. Il préfère chasser dans les milieux ouverts entourés de boisements mais on le trouve aussi en ville. La chasse y alors plus compliquée, les proies se réfugiant majoritairement dans les haies. Le taux de réussite est alors de 5% seulement. Néanmoins, l'affût aux mangeoires permet à l'épervier de faire un bien meilleur score.

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Voilà le martinet à ventre blanc (Tachymarptis melba), avec pour la photo de gauche une comparaison entre ce dernier et l'épervier. C'est un oiseau de belle envergure, pas moins de 55 à 60 centimètres. Pourtant c'est un poids plume avec 80 à 100 grammes et pour les plus gros, parfois 120 grammes. Ce martinet niche d'ordinaire sur les paroies rocheuses, de préférence en montagne. Pourtant il semble avoir trouvé son bonheur dans quelques villes de France dont la métropole lyonnaise où les grands immeubles leur offre une opportunité bienvenue pour nicher. Dans certains quartiers en Suisse, on peut rencontrer pas moins de 150 couples.

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C'est un migrateur qui revient d'Afrique tropicale aux alentours d'avril pour nicher en Europe. C'est un des oiseaux les plus rapides de France, pouvant aller à plus de 200 kilomètres heures quand il poursuit un congénère pour défendre son air de nidification ou le territoire de la colonie. Quand le soir tombe et qu'il n'est pas encore venu la période de reproduction, les martinets à ventre blanc montent en altitude et vont passer la nuit à dormir en volant. Un comportement épatant, d'autant plus quand on sait que les jeunes peuvent passer les trois premières années de leur vie sans se poser. Un record détenue par d'autres oiseaux comme les albatros.

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C'est un insectivore qui avec son large bec, saisi les insectes au vol. Il peut ainsi prélever des papillons et des mouches mais le plus souvent ce sont des moucherons, des moustiques et des drosophiles qui font les frais de cet habile chasseur. Au moment de nourrir les petits il rapporte au nid une boulette d'insectes tout englués qu'il met une vingtaine de minutes à fabriquer. Les oisillons seront alimentés avec ce régime pendant huit semaines avant de pouvoir prendre leur envol. Ils reviendront années après années dans le secteur sans pour autant s'installer au même endroit que leurs parents, les colonies vivant souvent côte à côte.

DSCN2985Un nouveau venu ! Le martinet noir (Apus apus) s'est joint à son cousin. Plus petit avec une envergure de 40 à 50 cm pour 45 gr, il arrive un peu plus tardivement. Tout aussi rapide, ses moeurs sont relativement similaires à l'exception qu'il se fait beaucoup moins alpin. Adapté à la construction humaine, on n'observe plu qu'en Corse des individus nicher dans leur habitat naturel : les falaises et les cavités des troncs d'arbres. On parle alors d'espèce anthropophile. Dès la fin juillet, il quitte la France pour retourner en Afrique, continent où il trouve suffisamment de nourriture, l'hiver n'étant pas la meilleure saison pour trouver des moucherons et d'autres petits insectes volants.

DSCN2980Toujours sur l'immeuble d'en face, qui est une source d'inspiration formidable, les martinets noirs s'affaîrent. 17 entrées d'aérations abandonnées font office de sie de nidification et déjà, quelques individus s'y engouffrent. On classe les oiseaux en trois catégories : les effleureurs qui passent à proximité pour voir s'il n'y a personne dans les cavités (entre 1 et 2 ans), les frappeurs qui entrent quitte à se faire déloger violemment (entre 2 et 3 ans) et les nicheurs, qui occupent le site (plus de 3 ans). Un couple de martinet met plus d'un an à préparer son nid. Pour cela il collecte des fils de toile d'araignée portés par les airs, des plumes et des brindilles légères. Ils sont aussi connus aussi pour leurs courses  poursuites, que l'on nomme chasses huantes. Souvent menées par les jeunes, elles permettent aux différentes colonies de délimiter leurs territoires. C'est là qu'ils peuvent atteindre 180 à 200 km/h. Depuis nous avons pu faire une autre observation très sympa, un couple s'étant installé sous nos fenêtres. Nous pourrons, avec un peu de chance, entendre les petits piailler depuis la toiture où ils sont installés.

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En voilà un qui se montre autant qu'il se fait entendre et qui chante matin et soir, accompagnant souvent notre levé. Très répandu, il présent dans une grande variabilité de milieu pour peu qu'il y ait des arbres. Ainsi les parcs urbains boisés, les forêts, les haies et autres bosquets sont pour lui un lieu tout trouvé pour nicher et se nourrir. Peu discret, on le reconnaît au brouhaha qu'il fait quand il cherche sa nourriture dans les feuilles mortes et à son cri caractéristique à son envol quand i lest dérangé. Son plumage noir et son bec jaune chez les mâles sont un autre élément de distinction. Les femelles sont de leur côté moins voyantes avec une livrée qui tire sur le roux et un bec gris-noir. Les jeunes sont similaires à l'exception des mâles qui ont le bec jaune.

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On peut parfois le confondre avec l'étourneau sansonnet, mais celui-ci est plus petit (à droite). Le merle noir mâle (à gauche) laisse voir une stature plus importante et ici, une gorge gonflée, prête au chant. Pesant entre 80 et 100 gr, son gabarit est souvent retenu pour évaluer et classer les autres passereaux dans les guides ornithologiques grand public. Il n'est pas toujours apprécié dans les jardins du fait de son appétence pour les fruits. Cependant il se nourrit avant tout de petits invertébrés, en particuliers de vers de terre qu'il récolte dans les pelouses rases et de larves de lépidoptères comme celles de tipules qui posent parfois problème dans les gazons.

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Les apiacées ce n'est jamais simple. Ici on croirait avoir une seule espèce et pourtant il y en a bien deux. À gauche, on se retrouve avec un cerfeuil des bois (Anthriscus sylvestris), la tige toute verte, poilue et aux fleurs dont certains pétales sont plus longs que les autres. Rien  à voir avec le cerfeuil penché (Chaerophyllum temulum) dont les pétales sont beaucoup plus uniformes et la tige teintée de pourpre ce qui lui vaut parfois d'être confondu à tort avec les ciguës. Si le premier est parfois consommé, le second est toxique et peut à l'ingestion provoquer des paralysies. Les deux aiment les lisières forestières, les haies et parfois la proximité de l'eau. Tout autant de raisons d'éviter de les confondre si on souhaite s'initier à la cuisine du cerfeuil des bois.

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Ils ne sont pas à l'abri des aléas du sol. S'il est courant de croiser des cerfeuils aux feuilles présentant des anomalies, en ville cette probabilité est plus élevé, le sol étant par endroits appauvri ou/et pollué. Ici il s'agit d'une dépigmentation, donnant au feuillage un motif sublime mais ne permettant pas à la plante la plupart du temps, de subvenir à ses besoin car manquant de chlorphyle pour synthétiser une partie de sa nourriture. Cela explique la fragilité de nombreux cultivars au feuillage dit panaché, souvent dû dans ce cas à une anomalie génétique.

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En voilà un que nous guettons chaque soir et qui est presque à chaque fois au rendez-vous. Il s'agit du héron cendré (Ardea cinerea), un bel oiseau d'un mètre de haut. La période de reproduction pour la plupart de ses congénères est bien entamée, et tandis que la plupart des hérons passent la nuit au nid, celui-ci vient pêcher à la tombée du jour et parfois se coucher dans l'alignement d'arbres qui nous fait face. Voilà seulement, il n'est plus le bienvenue depuis quelques jours, chassés par un couple de corneilles noires (Corvus corone) dont les petits sont nés depuis peu. Régulièrement, nous assistons à leurs course-poursuites presque tous les jours.

DSCN2155Hop, en deux coups de becs les poissons terminent dans le gosier du héron. Il profite de la faible hauteur d'eau pour se saisir des petites chevênes. Pour ce juvénile reconnaissable à son coup gris, c'est une aubaine, le lieu n'étant fréquenté qu'occasionnellement par un autre échassier et parfois par un vieux héron cendré au bec cassé qui traîne le plus souvent du côté du parc de Gerland. C'est d'ordinaire un oiseau farouche mais au fur et à mesure des jours et du confinement, celui-ci c'est montré de moins en moins timide, se laissant même approcher par les passants ou pointant le bout de son bec orangé dès 16 heures ou même 11 heures du matin quand il pleut et que les promeneurs se font rares comme ce 3 mai où il est accompagné dans sa pêche par un énorme silure glane (Silutus glanis) se tenant un peu plus loin et dont nous ne voyons que la nageoire dorsale dépasser de l'eau et quelques petits poissons sauter pour sauver leur vie à l'arrivée de ce monstre des rivières. À noter c'est le deuxième plus grand poisson d'eau douce d'Europe derrière le grand esturgeons (Huso huso) et figure dans le liste des 10 poissons d'eau douce les plus grand au monde avec l'estugeon blanc (Acipenser transmontanus) ou encore l'arapaïma (Arapaima gigas).

DSCN2170Pour en revenir au héron cendré, il lui faut 2 à 3 ans pour atteindre sa maturité sexuelle. Avec un peu de chance nous pourrons voir celui-ci pendnat un moment depuis chez nous. Nous ne sommes sans doute pas les seuls à assister à ce spectacle, l'oiseau étant présent de partout. Asie, Europe, Afrique, Amérique du Nord, Océanie et même Groélande, sans oublier un détour par le Brésil, on peut dire que c'est une espèce qui sait s'adapter à son environnement, celui-ci aimant tout autant les prairies humides, les plages, les mangroves, les marais ou les lagunes pour peu qu'il y ait du poisson, des amphibiens, des insectes ou des rongeurs.

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Ce n'est pas le seul échassier à apprécier le coin. Nous voyons de temps à autre une aigrette garzette (Egretta garzetta) venir l'hiver. Printemps oblige, cela faisait bien longtemps qu'il n'y en avait pas eu une sur les rives bétonées. Celle-ci s'est pointée au bout du 43 jours de confinement. Contrairement au héron, elle semble préférer les eaux plus vives, en particulier quand c'es suote à la tombée de la pluie. La voir affronter le courant a de quoi déclancher quelques rires chez nous. C'est une espèce qui appartient elle aussi à la famille des hérons mais de plus petit gabarit que le précédent, comme on peut le voir à côté des colverts, ne dépasse que rarement les 600 gr pour une envergure maximale d'environs un mètre et uen taille de 65 cm.

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Très attachée aux milieux humides, on la trouve sur les cotes et le long des fleuves, même si elle reste rare dans les terres et même absente dans certains départements. Ici, elle trouve de quoi ce nourrir. Elle possède un régime alimentaire varié, se nourrissant de crustacés, de petits poissons, de larves ou d'insectes. Pour les attraper, elle peut brasser le fond de l'eau vaseux pour faire remonter les invertébrés à la surface, ouvrir des ails pour attirer les poissons par cette ombre bienvenue ou encore, pêcher en affût et déployer brutalement son cou pour harponner de son bec en un éclair une proie malchanceuse ou s'approchant imprudemment trop près de la surface.

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DSCN2335Des poissons qui plaisent aux oiseaux pêcheurs, dans le petit bout de l'estuaire de l'Yzeron que nous observons, il y en a des centaines et des centianres. Nous avons enfin pu prendre le temps de les observer et de les identifier. Voici Bubulle, une superbe carpe koï (Cyprinus rubrofuscus) ou nommée aussi carpe d'ornement d'une 20aine de cm et qui, normalement, ne devrait pas se retrouver dans le Rhône. En effet il s'agit d'un poisson d'agrément qui trouve d'ordinaire sa place dans les bassins et les mares. On peut supposer qu'il a soit été relâché dans le Rhône volontairement, soit utilisé comme appât à la pêche en raison de sa couleur attirant les poissons carnassiers comme le brochet. Ces deux pratiques l'une comme l'autre sont interdites. Outre le fait de mettre un animal dans un milieu qui n'est pas le sien, il peut conduire à l'installation d'une espèce invasive/EEE (Espèce Envahissante Exotique) et/ou, à l'appauvrissement génétique d'une espèce souche. Pour l'heure Bubulle ne semble pas poser de problème et échapper aux prédateurs comme les silures et les hérons. C'est par l'ensemble de tâches noires que l'on distingue à sur sa queue que nous parvenons à le reconnaitre, celles-ci étant semblables à des empreintes digitales. À savoir, c'est l'une des plus anciennes espèces de poisson domestiqué connue à l'heure actuelle.

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Restons dans le domaine avec la carpe commun (Cyprinus carpio). Ce gros poisson herbivore pouvant atteindre dans la nature pas loin de 8 à 10 kg (30 à 35 kg pour les plus grosses) et 60 à 80 cm, se reconnaît à sa bouche aux lèvres claires qui lui servent à brouter le fond de l'eau. Ubiquiste, on la rencontre aussi bien dans les rivières, les étangs et les canaux du moment que le courant y est faible, voire là où les aux les eaux stagnantes. Elle aime tout particulièrement les zones envasées et partage souvent la compagnie des brèmes comme sur la seconde photo où les deux poissons sont côté à côte, le plus petit des deux étant la brème. Péchée depuis au moins le néolithique, la carpe bien que moins consommé à notre époque moderne reste un poisson de choix.

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Nous sommes vendredi 8 mai, et pendant 2 heures, nous avons pu voir un ballet incroyable. 21 carpes, mais sans doute bien plus, défilent devantn os yeux, se préparant au frais. Certaines font une trentaine de centimètres, d'autres pas loin d'un mètre. Les voir tourner et se poursuivre dans moins d'un mètre d'eau arrête la plus par des passants peu habitués à ce spectacle. Pour notre part nous ne l'avions pas vu depuis 2017, un an après notre arrivée. Parmi les poissons présents, il semble y avoir plusieurs sous-espèces : carpes miroirs, carpes cuire etc.

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La voilà la brème bordelière (Blicca bjoerkna), poisson au milieu de vie si typique qu'il sert même d'indicateur. Ainsi si vous êtes dans une dans la zone dite « zone à brème », cela indique que vous êtes à l'exutoire d'une rivière ou dans un fleuve et que vous pouvez croiser des carpes, des sandres, des brochets, des silures ou encore des gardons. Cette brème se reconnaît à son dos trapu, presque bossu et à ses nageoires teintes d'oragné à la base. Longue de 25 à 30 cm, elle est souvent une proie de choix bien que délaissée par les pêcheurs. Poisson filtreur quand il est jeune, cette espèce se nourrie aussi bien de vers, d'insectes et de débris de plantes au fond de l'eau avec sa bouche orientée vers le bas. On a découvert qu'elle était l'une des espèces pouvant consommer la moule zébrée (Dreissena polymorpha), une espèce asiatique invasive pouvant obstruer les sorties d'eau.

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On trouve aussi de beaucoup plus petits poissons. À gauche il s'agit d'un groupe d'ablettes (Alburnus alburnus), un espèce grande 8 à 18 cm, aux écailles argentées et souvent appréciée des carnassiers, ce qui leur vaut d'être courament utilisés comme leurre pour la pêche au gros. Bien que petites, les ablettes peuvent vivre 6 ans, si elles sont assez habiles pour éviter tous les danger de la rivière. À droite il s'agit de eux jeunes perches communes (Perca fluviatilis), reconnaissables à leurs zébrures. Adulte, elle atteint 20 cm et se nourrie alors d'alevins, de crustacés, d'insectes et de petits poissons tel que l'abelettes. Nous avons donc le loisir de voire les proies et les prédateurs se cotoyer dans les mêmes eaux, sans pour autant voir de perches adultes. Il semble y avoir là plusieurs sous-espèces : carpes miroires, carpes cuires etc. à la vue des flancs.

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Cependant, le poisson qui nous fascine le plus n'est pas de ceux que je vous ai présenté jusqu'à là. Il s'agit de la chevesne (Squalius cephalus), et dont les belles nageoires rouges attirent notre oeil. Si on l'a trouve le plus souvent dans les rivières à truites et à saumons, elle se montre peut difficile et se développe sans mal dans le Rhône et dans ses affluents. Omnivore, c'est ce qui lui permet de se plaire dans une grande variabilité de milieu pour peu qu'elle puisse former des bancs avec d'autres congénères. Si nous observons des individus dépassants rarement 20 cm, il faut savoir que les plus gros peuvent atteindre 80 cm pour 4 kg.

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Dans nos sociétés modernes, la chevesne n'est plus un poisson prisé en raison de ses nombreuses arrêtes, hormis en friture quand il s'agit de juvéniles. Autrefois, il était courant de le cuire au four ou en court bouillon. Néanmoins, elle reste très populaire dans les pays de l'Est où on la consomme bouillie, frite, farcie ou fumée. Présente en nombre dans toute l'Europe, elle représente une manne financière pour de nombreux ports de pêches des grands fleuves. Classé dans les poissons  chair blanche, il est riche en protéine et pauvre en calories.

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Voilà où se donne rendez-vous toute la poiscaille du coin. Si l'endroit ne paye pas de mine, on arrive en quelques pas à plus d'un mètre de fond, et croyez moi, j'en ai déjà fait les frais. La pente douce permet d'observer les poissons par ordre de grandeurs, les petits se tenant plus proche du pont, là où la hauteur d'eau est la moins importante et où, hélas pour eux, les hérons et les aigrettes les saisissent sans mal. Les gros sont un plus loin, afin de pouvoir se mouvoir sans s'échouer mais pas sans tomber nez à nez avec le hameçon des pêcheurs qui cherchent là, le plus souvent, de quoi faire un bon stock d'appâts ou un peu de pêche sportive avec les silures.

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Les photos le rendent mal, mais quand on parle de bancs dans le rivière Yzeron, on parle de centaines et de centaines de poissons qui, serrés les uns contre les autres, suivent le rythme lent de l'eau. Certains sont là pour frayer, d'autres pour échapper aux prédateurs ou au contraire, pour trouver de quoi se nourrir et d'autres encore viennent y chercher des eaux calmes ou riches en oxygène. Tout autant de raisons qui explique leur multiplicité.

DSCN2778Tout n'est pas si rose. De nombreux poissons flottes morts au fur et à mesure que la pluie se fait attendre. Pour autant il faut être prudent dans la conclusion et si la pollution reste une éventualité, il ne faut pas oublier qu'il peut y avoir bien d'autres raisons. Faible teneur en l'oxygène de l'eau, sédimentation de celle-ci, trop hautes ou trop faibles températures, bactéries, champignons, virus, promiscuités entre les animaux ... le choix est vaste et souvent multiple. Nous l'avons surtout observé sur des brêmes bordelière (Blicca bjoerkna) mais aussi sur les brèmes communes (Abramis brama) qui, aimant le fond, sont beaucoup plus grosses et beaucoup plus difficiles à photographier. Pour les chesvenes et les ablettes, ce sont les poissons que nous avons observé avec le plus de dégâts aux nageoires, surtout chez les petits individus. Peut être est-ce dû à une forte prédation dans le secteur, des chasses étant souvent observées depuis la fenêtre. Pour les dégradations corporelles, il s'agit bien souvent de champignons. Ils sont présent sur toutes les espèces confondues, et cette brème en fin l'amère expérience.

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Parmi les infections que nous pensons avoir identifié, on peut parler des saprolégnioses, des micro-organismes de l'ordre des Chromista, et qui conduisent à des tâches blanches cotonneuses voire filamenteuses qui virent parfois au gris et provoque des nécroses dermiques ulcéreuses. Il y a aussi le Rhabdovirus carpio, un virus qui produit la virémie printanier et qui s'identifie à des saignements cutanés, en particulier au niveau de la queue. Ces maladies s'installent bien souvent sur des plaies et/ou quand l'eau à un pH acide.

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Voilà une fleur typique du début du printemps. La stellaire holostée (Stellaria holostea) se reconnaît à ses pétales blancs semi bifides, c'est à dire divisés en deux jusqu'au milieu mais aussi à ses tiges renflées à leur extrémité, un peu comme le serait des os. D'ailleurs c'est de là qu'elle porte son nom d'holostée, qui signifie "fait d'os". Plutôt forestière, elle pousse sur les talus ombragés en lisière et dans les forêts, sur des sols riches en humus. Dans l'usage traditionnel, et selon la théorie des signatures, on pensait qu'elle pouvait soigner les fractures - ce qui n'en est rien. Les jeunes pousses peuvent être utilisées en salade mais pour ma part je préfère les laisser aux chenilles de papillons de nuit qui en font leur alimentation unique, à l'instar de la noctuelle héliaque (Panemeria tenebrata), un petit papillon brun et orangé avec une grande variabilité de motifs.

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Autre plante du moment, la petite pimprenelle (Sangisorba minor) dont les rosettes aux feuilles tendres s'étallent dans l'herbe. C'est le moment de les récolter pour les manger en salade, leur goût étant proche de celui de la pomme et du concombre. Riche en tanins en particulier au niveau des racines, elle fût par le passé utilisée comme anti-hémoragique. D'ordinaire elle pousse dans les pairies sèches et les sols pauvres. La voir au bord de l'eau dans une terre humifère est surprenant, sauf si on prend en compte le fait qu'à l'origine les rives de l'Yzeron étaient bétonnées et ont été entièrement restaurées, laissant ça et là des ourlets de sols sableux pauvres.

DSCN2046Un éclair jaune fend la surface l'eau et une course-poursuite s'engage devant nous. Il s'agit de deux mâles de bergeronettes des ruisseaux (Motacilla cinerea) qui se disputent le territoire. L'an dernier nous avons pu observer un couple nourrir et apprendre à chasser à leur jeune fraîchement émancipé. Il y a fort à parier qu'il en sera de même cette année. Ventre et croupion jaunes, sourcils et gorge blancs, dos gris souris et ailes couleur ardoise, on a là un oiseau superbe. Cependant elle ne serait être la seule à aborder ce plumage et il est aisé de la confondre avec la bergeronette printanière (Motacilla flava) et le bergeronette citrine (Motacilla citreola). Néanmoins ces deux dernières sont beaucoup moins courantes dans notre secteur et comportent beaucoup plus de jaune sur le ventre et/ou la tête. La bergeronnette des ruisseaux comme son nom le laisse entendre, est inféodée aux milieux d'eau vive. Elle niche dans les anfractuosités de la roche et des vieux bâtiments. Chez nous, c'est sur le vieux pont de l'avenue que le couple que nous suivons niche. Nous n'avons pas encore trouvé où exactement.

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C'est une migratrice qui entame dès septembre sa migration. Fuyant les hivers rigoureux et le risque de voir les cours d'eau qu'elle aime geler, elle se réfugie en Afrique et dans le bassin méditerranéen où elle s'assure ainsi d'avoir toujours des eaux libres lui offrant de quoi se nourrir. De retour en avril, parfois même plutôt, elle prend possession de son nid assez rapidement. Celui-ci est fait de végétaux. C'est là qu'elle pondra quatre à six oeufs qui seront couvés pendant deux semaines. Il en faudra deux de plus pour que les jeunes deviennent autonome. Le couple peut alors relancer une couvé pour juin ou juillet si les ressources sont suffisamment abondantes.

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La bergeronnette des ruisseaux est un oiseau insectivore. Elle chasse dans le lit des rivières, entre les galets et en eau peu profonde les mouches, les larves de phryganes (Phryganea) cachées dans leur fourreau, les nymphes et les argules que l'on nomme plus fréquemment poux de rivières (Argulus), de petits crustacés de 2 à 30 mm qui se fixent aux poissons pour s'en nourrir, le plus souvent au niveau de la tête. Bien que frêle avec une taille de 18 cm pour 15 à 23 gr, elle reste une redoutable chasseresse qui saisie ses proies sans difficulté.

DSCN2570 (3)La fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla) est particulièrement énergique et hante à tue-tête, que ce soit en face de la fenêtre ou dans le bosquet d'à côté. Seul le mâle à la tête noire, la femelle abordant une jolie calotte rousse, ce qui permet de différencier aisément les deux sexes. Son chant mélodieux peut être confondu avec celui du merle, mais il est plus rapide et n'est pas flûté. D'ailleurs si vous voulez le découvrir, je vous invite à l'écouter sur le studio les trois becs. Elle peut même imiter d'autres espèces de passereaux comme le rossignol philomèle. On retrouve cette espèce dans les milieux ouverts, dans des boisements plutôt jeunes et les lisières de bois. Les ripisylves, les forêts de bord de rivière, figurent parmi les habitats qu'elle affectionne. Elle y trouve les insectes dont elle nourrie ses petits mais aussi les baies dont elle se gave à l'automne avant de partir en migration. Dérèglement climatique oblige, la douceur locale et l'abondance de nourriture incitent de plus en plus de fauvettes restent à l'année dans le Rhône. Les petits suivront le même chemin que leurs parents dès leur première année.

DSCN2556De celle-là, on s'en serait bien passé. Il s'agit de l'une des renouées invasives, au nombre de 3 : la renouée du Japon (Fallopia japonica), la renouée de Sakhaline (Fallopia sachalinensis) et la renouée de Bohème (Fallopia bohemica),  l'hybride des deux premières. Venues d'Asie et naturalisées en France au 19e, ce n'est seulement que depuis les années 50-60 qu'elles posent soucis. Certes elles ont des avantages, mais cela ne serait faire oublier qu'elles détruisent les berges, colonisent des milieux en conduisant la disparition d'un grand nombre d'espèces végétales et l'enthomofaune, elles concurrencent les autres plantes à fleurs en étant plus attractive pour les pollinisateurs et à terme transforment les paysages en déserts vert. Il faut aussi tordre le cou à l'idée courante selon laquelle elles pousseraient uniquement sur les sols pollués, ce qui est loin d'être le cas mais aussi, qu'elles sont dépolluantes. Certes elles captent une partie des métaux lourds du sol en se développant, mais dès que leurs parties aériennes fanent ou qu'elles même meurent, elles rendent cette pollution au sol, parfois même en surface là où les composants se trouvés profondément enfuient, ce qui contribue à rependre ceux-ci dans l'eau et dans la litière forestière. Il ne faut donc pas avoir peur de les traitr pour ce qu'elles sont, des invasives.

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Tournons la tête. À côté de nous, une mésange charbonnière (Parus major) est toute occupé à faire sa toilette. Sa large cravate noire se terminant entre ses pattes indique qu'il s'agit d'un mâle, la femelle ayant une plus petite cravate. C'est un passereau adapté à beaucoup de milieux du moment qu'il comporte des arbres. Les parcs, les forêts, les jardins, et les friches sont les lieux où on est presque toujours assuré de la voir ou de l'entendre. Vivant en couple à la période de reproduction, cette mésange devient plus grégaire à l'arrivée de l'automne et se déplace bien souvent en groupe que l'on peut observer aux mangeoires l'hiver. Insectes, bourgeons, fruits, graines et mêmes animaux morts, elle sait tirer profit de la moindre ressource de son territoire.

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Des cris se font entendre. De l'autre côté de la rivière, les jeunes mésanges charbonnières prennent leur indépendance. Les parents continuent de venir leur apporter de quoi se nourrir depuis 4 jours mais il leur faudra bien vite apprendre seuls. On reconnaît les juvéniles à leur jouent jaunes et non blanches, à leur plus petite taille à leur bec bordé de jaune, le jaune citron de leur ventre et de leurs ailes ainsi qu'à leur cravate peu marquée.

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DSCN2302 (2)Ô surprise ! Elle n'est pas seule ! Outre la mésange bleue (Cyanistes caeruleus) et la mésange noire (Periparus ater) qui traînent dans le coin, voilà que la mésange huppée (Lophophanes cristatus) s'invite ! Nous sommes ravies de l'observer car sans qu'elle soit rare, ce n'est pas courant pour nous de l'observer. Plumes dressées au dessus de la tête, motifs blancs et noires sur la face et ventre chamois, on ne peut pas la loupée. Le plus souvent on l'observe dans les conifères, à décortiquer les graines. À l'arrivée du printemps elle se tourne vers les insectes pour nourrir ses petits. Son nid est fait dans un entrelacement de branches, dans une cavité ou encore dans les vestiges d'un grand nid de rapace ou de corvidé. Fait de mousses, il peut contenir 5 à 8 oeufs. Couvés pendant pendant 2 semaines , il faudra encore 22 jours avant de les voir s'envoler et trouver leur propre territoire. Territoriale, elle le défend sans ménagement son espace de vie et ne se montre jamais grégaire. La plantation de plus en plus fréquente de pins et de cèdres favorise son expansion à travers tout le pays, mais on la rencontre aussi dans les parcs et les jardins.

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Un orage bienvenue s'invite dans la soirée, après des semaines de sec. Le lit de la rivière se gonfle, l'aigrette revient, les feuilles des robiniers faux acacia desséchées reprennent vie et les canards s'en donnent à coeur joie en barbotant gaîment. Le Rhône, comme la moitié du pays, est à la mi-avril classé dans les territoires dont les niveaux de précipitations sont très bas. Ajoutons à cela des températures records, et nous voilà à la limite de la sécheresse. Heureusement toute fin avril, voilà que la pluie tombe, et avec ça les arcs en ciel. Cependant ne crions pas victoire trop tôt. Depuis début mai, la tendance est aux fortes chaleurs voire très fortes, et il faudra encore bien des précipitations pour retrouver un niveau viable pour les nappes.

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Voici la lune du 4 mai qui se lève dès 17h14. C'est une lune croissante descendante. 87 % de  son disque est illuminé et on peut déjà voir un grand nombre des cratères des mers lunaires. Elle illumine la végétation sur notre retour à l'appartement. Cependant ce n'est pas la lune que nous attendons. Celle du 7 mai attire ma convoitise. Son lever est tardif : 21h24. Éclairée à 99%, il s'agit de la pleine lune et même d'une super lune ! Ce terme désigne une lune pleine qui se trouve à la plus petite distance possible entre cet astre et la terre. En résulte la possibilité d'en faire de très belles observations et des marées un peu plus marqué qu'à l'ordinaire.

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Passons du côté des corvidés avec les pies bavardes (Pica pica). Elles figurent parmi les espèces que j'adore, et pas seulement parce que son nom scientifique est le même que le cri d'un célèbre pokémon. C'est un oiseau facilement reconnaissable à son plumage noir et blanc irisé, à sa longue queue et à son vol battu. Très intelligente, la pie s'installe dans un grand nombre de milieux du moment qu'ils aient un espace ouvert. Elle a tendance à prendre place de plus en plus dans les espaces urbains, car elle supporte mal de vivre en compagnie du geai des chênes (Garrulus glandarius) qui plus forestier, voit ses populations augmenter sans que l'on sache encore exactement pourquoi. Les nichées de pies connaissent une baisse importante de leur taux de survie (jusqu'à 24%) si des nichées de geais se trouvent à proximité, expliquant cet exode observé.

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Il n'en fallait pas plus à certains pour décréter que leur nombre était trop important. Classée anciennement nuisible et désormais dans la clade des espèces susceptibles d'occasionner des dégâts, on s'en donne à coeur joie pour la détruire. Tirs, piégeages, appelants et même corvicides, un mot poli pour dire poison, tout y passe. Son tort ? Être trop bruyantes pour les oreilles de certains, manger les graines destinées aux passereaux pour d'autres, becter des fruits et surtout, on l'accuse à tort de se nourrir d'oisillons voire du petit gibier. Dans les faits la pie se nourrie essentiellement d'insectes, ces derniers représentant dans la majorité des cas plus de 80 % de son alimentation. À ça s'ajoute des fruits, des charognes ainsi que quelques oeufs et/ou jeunes oiseaux dont les parents n'assurent pas la garde correctement. Elle joue de ce fait un rôle essentiel en permettant de maintenir la sélection naturelle des populations de passereaux qu'elle peut prédater. Ces faits ne sont pas nouveaux, et sont abondamment documentés par les études de terrain et la littérature scientifique. Hélas, les idées reçues ont la vie belles et de nombreuses mentalités ne sont pas prêtes de changer. Quand on lit sur les forums dédiés au tir et au piégeage des corvidés qu'il est regrettable de ne plus pouvoir tirer les moineaux ou les cigognes (et ce n'est pas anecdotique) parce que c'est "amusant", que l'on a encore beaucoup de chemin à faire.

DSCN2827J'adore les corneilles noires (Corvus corone). Celles-ci ont aussi mauvaise presse, si ce n'est plus que les pies bavardes. Depuis le début du confinement, nous pouvons observer un couple qui niche sur un platane qui nous fait face. L'an dernier, il avait mené à terme une couvée de trois jeunes que nous avons pu observer dans leur émancipation. Nous nous étions attachée à l'une d'elle, frêle et aux plumes décolorées comme tous les membres de sa famille. Pains, fast food et autres nourritures industrialisées sont un désastre pour les oiseaux, et nous nous en observons les conséquences directement sur ces animaux. Hélas, les parents entamant une nouvelle nichée, elle a été chassée du territoire malgré tous ses efforts pour rester en leur compagnie. Je ne m'attarderai pas beaucoup plus sur les corneilles. En effet, je prépare un petit article de derrière des fagot sur des observations folles que nous avons pu faire. Depuis le 3 avril, nous nous sommes aperçu qu'une puis deux corneilles avaient pris l'habitude de pêcher des poissons directement dans la rivière. Un fait rare et fascinant que nous essayons de documenter au mieux.

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Nous voilà à nous remettre à l'observation et à l'étude des arbres. À gauche, il s'agit de l'orme champêtre (Ulmus minor), une espèce qui se raréfie un peu partout en France, la faute à la graphiose. Cette maladie est véhiculée par des scolytes qui se nourrissent des écorces et par contact racinaire. Néanmoins, ce ne sont que les ormes de plus de 20 ans qui sont touchés. Celui-ci semble arrivé à la date fatidique. Il partage la même friche avec l'érable plane (Acer platanoides) à droite. Sa floraison est superbe et je ne prends que trop souvent le temps de l'observer. Elle a prit fin très vite pour être remplacé par des feuilles vertes mates.

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Quelle belle surprise ! Sur notre chemin de ballade nocturne et alors que la nuit tombe (d'où le flou, la luminosité de la photo étant trompeuse), un pic épeiche (Dendrocopos major) se pose juste devant nous dans un saule. On reconnaît ici qu'il s'agit d'une femelle, celle-ci ne présentant pas de calotte rouge à l'arrièe de la tête. Sautant de branche en branche, elle finit par partir dans le parc en poussant de nombreux cris. Selon les régions, la nidification s'établie entre mars et mai, et les premiers tambourinements sur les troncs pour ouvrir la saison des amours se font parfois entendre en décembre. Chez cette espèce, c'est surtout le mâle qui couve les 5 à 7 oeufs qui ont été pondue, la femelle le ravitaillant à heures régulières en insectes et graines.

DSCN2733 (2)Retour à l'appartement. Un bruit se fait entendre dans le ciel. Ce n'est pas un oiseau mais un Mavic 2 Enterprise Dual, un drone utilisé par les forces de l'ordre. Nous l'aurons vu tourner dans le secteur 5-6 fois, nous rappelant au passage que le quartier sans être chaud, n'est pas non plus des plus calmes. Inondation, vols, tentatives de cambriolage, voitures volées puis brûlées ou fracassées, agressions, immeubles en feu ... depuis notre fenêtre et surtout depuis notre arrivée il y a 4 ans nous en avons vu des vertes et des pas mures, mais cela serait dresser un portrait peu fidèle de notre coin de paradis. Certes la violence est présente, mais il faut dire aussi qu'Oullins n'est pas que cela. Commerces de proximité, poumon vert qu'est l'Yzeron, parcs et jardins, initiatives de solidarités entre habitants ... la liste est longue. À travers mon travail j'ai même pu organiser une sortie de découverte des oiseaux en ville, participer au collectif de compostage et je m'émerveille tous les jours des nombreux animaux et plantes que je peux croiser. Cela ne reste pas la campagne ni la montagne où nous rêvons de vivre, mais pour le moment le lieu nous siée bien.

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Un délicieux parfum vient se frotter à nos narines. Les robiniers faux-acacias (Robinia pseudoacacia), appelés à tort acacias dans le langage courant, sont en pleine floraison. Leur odeur lourde et sucrée attire de nombreux pollinisteurs à la recherche de nectar. C'est là un merveilleux moyen pour l'arbre de faire transporter son pollen vers un congénère et ainsi d'assurer sa descendance. Pollen qui, d'après des études toutes récentes, aurait la capacité de modifier les conditions météorologiques quand il est relâché dans l'atmosphères par beaucoup d'arbres en même temps, ce dernier se fractionnant et permettant aux gouttes de pluies de se former dans certaines conditions bien particulières. Fascinant. Entamée en mi-parcours de confinement, la floraison à hélas pris fin trois semaines plus tard. Fort heuresement, d'autres essences ont pris le relais.

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C'est le cas du sureau noir (Sambucus nigra), une essence que j'affectionne beaucoup. À l'heure où j'écris, quelques fleurs infuses dans un peu d'eau, de sucre et de citron au fond de mon frigo. Le mélange donnera à coup sûr une délicieuse limonade au goût floral. À l'automne il donne de délicieux fruits qui peuvent être consommées en sirop ou gelée. Cet étourneau ne s'y trompe pas mai il devra encore attendre un peu avant de s'en délecter. On peut le confondre avec les deux autres espèces de sureaux présentes ne France : le sureau rameux (Sambucus racemosa) aux fleurs en grappes et non en ombelles qui est plutôt inféodé aux montagne, et le sureau yèble (Sambucus ebulus) dépourvu de bois et entièrement toxique.

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Nous n'avons pas l'habitude de croiser devant l'immeuble cet oiseau pourtant si commun. Il s'agit de la tourterelle turque (Streptopelia decaocto). Petite et au plumage gris, on reconnaît ici qu'il s'agit d'un juvénile, les adultes abordant autour du cou un demi collier noir au niveau de la nuque. D'origine asiatique, elle a migré au XXe siècle pour prendre possession de l'Europe. En France, elle ne semble pas porter atteinte ni faire concurrence aux autres espèces animales et ne pas avoir d'incidence sur la flore. Granivore, on peut parfois l'observer au sol se nourrir des graines des herbacées et des arbres, mais elle peut aussi varier les plaisirs en picorant des insectes, des bourgeons ainsi que des fleurs. À cette période, la nidification de l'espèce est bien entamée.

DSCN1968 (2)Deuxième colombidé de la liste de ceux que nous avons pu observer. Il s'agit d'un pigeon colombin (Columba oenas), le plus petit pigeon de France et même d'Europe. On le reconnaît à son oeil noir, à son croupion blanc, à ses ailes grises et à son poitrail coloré. Attention à ne pas le confondre avec notre pigeon des villes dont certains ont des couleurs et des motifs très similaires. Il aime les grands parcs, les forêts mixtes non exploitées, les corps de ferme, les falaises, les pics rocheux et les vieux arbres dans lesquels il niche le plus souvent. Sur Oullins, plusieurs couples occupent les cavités des quelques platanes qui n'ont pas encore été abattus.

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Après le plus petit, voici le plus gros pigeon de France et d'Europe. Le pigeon ramier (Columba palumbus) est imposant, avec 500gr et plus pour les plus gros individus. La tâche blanche sur la nuque et une partie du cou chez les adultes permettent de le reconnaître du premier coup. La période de reproduction débute tôt, parfois en février ou en mars. Deux oeufs blancs assez gros sont pondus dans un nid plate-forme fait de branches dans les arbres. Comme pour d'autres oiseaux du même genre, il nourrit ses petits à base de lait de jabot, une substance laiteuse produite dans l'organe du même nom et qui est très riche en protéines et en lipides mais dépourvu de glucides. Les flamants et les manchots empereurs possèdent également cette faculté.

DSCN1648Voici le dernier de la liste, le pigeon biset (Columba livia). Il y a tant à dire sur sur lui. Moqué, dévalué, vu comme doué de peu d'intelligence et même sale, au première abord il est difficile de trouver un quelconque intérêt à l'animal. Et pourtant, son histoire est riche. Le pigeon biset des villes que nous connaissons est issu des grands élevages du Moyen Âge et de la Renaissance, voir même de ceux qui ont pris fin qu'au début du 20e siècle. À l'origine cette espèce est complètement sauvage, et vit sur les pourtour de la Méditerranée, en particulier en Espagne et reste rare en France. Certains fossiles vieux de 300 000 ans ont même été retrouvés en Palestine. Plus gris sur la tête, avec un paterne de couleur invariable, il préfère les falaises et les pitons rocheux. Farouche, il ne se laisse pas approcher. Tout l'inverse du pigeon urbain. Élevé pour sa chair, comme messager ou comme animal de compagnie, il a été pendant longtemps signe de richesse. Avoir autrefois un pigeonnier était signe de puissance, et plus celui-ci était gros, plus le nombre de pigeons était important et plus la fortune de son possesseur grande. Certains n'hésitez pas à faire construire des pigeonniers bien plus grands que nécessaire pour accueillir tous leurs oiseaux, se faisant passer pour plus riches qu'ils ne l'étaient. Cela se remarquait essentiellement au moment de marier les filles de la famille, où la dote perçue ne correspondait pas ce qu'elle aurait dû à la vu du dit pigeonnier. D'où l'expression "se faire pigeonner". Aujourd'hui la colombophilie est encore pratiquée, notamment à travers les concours de pigeons voyageurs que l'on peut reconnaître aux bagues en plastiques portées à leur patte. C'est le cas ici avec cette femelle qui le temps d'une journée a fait halte sur notre toiture. Michel, le pigeon que nous avons recueilli l'an dernier, y a bien tenté sa chance mais la belle, insensible aux sérénades, est repartie le lendemain.

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Les voilà nos deux rescapés, Jean-Claude à gauche et Michel à droite. Trouvés au sol l'an dernier après être tombés au sol, ils ont séjourné quelques temps chez nous avant de pouvoir prendre leur indépendance. Par chance, leur plumage à l'un comme à l'autreprésente des tâches et de singularités uniques qui nous permettent de les reconnaître parmi les autres pigeons. Ce sont là les vestiges de la sélection qui au fur et à mesure des siècles, a donné une grande variabilité de couleurs chez ces oiseaux, allant du blanc au noir, en passant par le blanc et toutes les variantes de gris et de beiges. Cependant, les oiseaux les plus claires semblent être ceux les plus prédatés et les pigeons domestiques ré-ensauvagés tendent à devenir de plus en plus gris même si des exceptions existent ça et là. Pour en revenir à nos protégés, si Jean Claude ne passe à notre fenêtre que très rarement, Michel s'y tient tous les jours et arrive parfois à grappiller quelques miettes.

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Michel est décidé à trouver l'amour. Le voilà qui se jette sur une pigeonne affairée à boire au bord de la rivière, au point de la faire tomber à l'eau. Bien que trempée, cela ne devrait pas être compliquée pour elle. Cependant nous l'observons s'ébattre et essayer désespérément de rejoindre la rive sans succès. Ne pouvant laisser l'animal se noyer sous nos fenêtres, me voilà plongée dans la rivière pour sauver la désespérée. Il lui en coûtera une nuit au sec et une sacrée chirurgie. En effet, ces pattes sont liées entre elles par un fil de pêche muni de plomb et certains de ces doigts nécrosés commençaient à se décrocher. Comme l'image, cela n'a rien de ragoûtant mais c'est une réalité, nos déchets tuent les pigeons mais aussi les cygnes, les cormorans, les aigrettes et bien d'autres oiseaux de la même manière. Même nos cheveux représente un risque en créant des nécroses autour des leurs doigts. Il aura fallu attendre plus d'une heure pour la libérer de ce fardeau, et même si elle en garde un lourd handicap, elle devrait sen sortir. Baptisée Micheline, elle ne convolera finalement pas en noce avec notre Michel.

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Il avait de quoi penser que notre ami Michel allait finir sur la béquille si n oubliait que les oiseaux possède un cloaque. Mais il semblerait qu'il ait trouvé l'amour à travers cette pigeonne nommée Georgette. Plus terne, elle est aussi estropiée aux pattes, ce qui pourrait laisser penser à un fétichisme du côté de notre ami emplumé dans le choix de ses conquêtes. Avec un peu de chance, ils mettrons rapidement une couvé de deux oeufs qu'ils pourront renouveler jusqu'à trois fois dans l'année. Il faudra attendre trois semaines pour les voir sortir de leurs oeufs, quatre pour quitter le nid et une de plus pour être pleinement indépendant, soit pas loin d'un mois et demi. Si on doit faire un rapide ratio entre le temps entre chaque ponte et leur nombre, Georgette et Michel seront parents à temps plein au moins six mois dans l'année ! Vous l'avez compris, je suis devenue une mère pigeon.

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En voilà un qui a dû suivre depuis sa branche et tout au long du confinement les feux de l'amour chez pigeons bisets. Il d'agit du pinson des arbres (Fringilla coelebs) et plus particulièrement d'une belle femelle à la vue de sa tête peu colorée. Nous le soupçonnant d'avoir niché en face de la fenêtre, tout comme le verdier d'Europe (Chloris chloris) et la mésange bleue (Cyanistes caeruleus) que nous parvenons à entendre chanter sans jamais pouvoir les photographier. Si nous l'avons vu tout l'hiver chercher des graines au sol, ce printemps il est plus discret, tout occupé qu'il est à chercher des insectes dans les arbres et arbustes pour nourrir ses petits.

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Je ne résiste pas à l'nevie de vous présenter encore quelques plantes du quartier. Lors de nos cinq sorties nocturnes, à la tombée de la nuit, nous sommes partis chasser avec notre appareil photo les grenouilles vertes (Pelophylax sp.) et les alytes accoucheurs (Alytes obstetricans), deux amphibiens qui depuis quelques temps bercent nos nuit de leurs chants quand le voisinage ne décide pas de nous faire partager sa musique à 2 heures du matin, ce qui est rare. Cette échappée est donc pour nous un véritable bol d'air, et nous laisse le temps de nous pencher sur l'iris d'eau (Iris pseudacorus) aux fleurs jaune d'or et sur la morelle douce amère (Solanum dulcamara), une espèce que je suis ravie de voir en zone urbaine, signe de l'ensauvagement de la ville.

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Si nos sorties sont aussi nocturne, outre le fait pour nous trouver seuls, c'est également pour observer les chauves-souris (Chiroptera). Dés les premières jours passés dans l'appartement, nous avons pu en observer une se s'accrocher dans une branche de robinier faux acacia avant de repartir en chasse. Cependant, elles se sont vite fait la mal, et c'est du côté du parc que nous avons dû aller traîner nos pieds pour les voir. Nous aurions dû, courant avril, fabriquer notre propre batbox pour écouter, enregistrer et identifier les cris et ainsi, savoir la quelle des nombreuses espèces à élue domicile sur la commune. Il faudra être encore un peu patient pour se lancer dans la construction et pouvoir jouer aux détectives nature.

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Jeune présentant un plumage brun-gris au niveau des ailes et un bec caractéristique car très peu coloré.

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Les cygnes tuberculés (Cygnus olor) ont animé un  bon nombre de nos journées. Le record est de pas moins 16 oiseaux au plumage blanc. Là aussi nous avons pu faire une étude approfondie de ces majestueux volatiles. Ce sont les plus gros d'Europe avec pas moins d'une envergure de 2 à 2,40 mètres et 13 kilos pour les plus gros. Beaucoup d'entre ont encore des plumes brunes, signe qu'ils sont des pré--adultes et que la reproduction n'est pas pour eux. D'ailleurs, nous pensons que leur présence peut tenir à cela, car chassés par les adultes reproducteurs ayant besoin d'un plus grand territoire à cette période de l'année, ils ont pu trouver refuge ici.

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Petite chorégraphie à apprendre par coeur en post-confinement pour se remettre à l'exercice.

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Les premiers temps, l'espace fût occupé par un couple, peut être celui de l'an dernier. Jour après jour nous avons pu observer leur parade nuptial : cou dressé, cou à droite, bec dans l'eau, à nouveau cou dressé, cou à gauche et nouveau bec dans l'eau. C'est un régale. Cependant monsieur, reconnaissable à son tubercule un peu plus gros au dessus du son bec orange, n'est pas près à partager. Le voilà occupé à chasser tous ceux qui s'approche. Seulement voilà, ils sont bien tenaces et semblent avoir fini par abdiqués, à moins qu'ils ne soient trop occupés à lancer la couvaison. Dès que les jeunes seront robustes, il y a fort à parier que toute la petite famille viendra de nouveau nous rendre visite, pour le plus grand bonheur des promeneurs qui sont nombreux à venir les voir, et hélas, à les nourrir de pain. L'an dernier, 70 cygnes sont morts en Alsace après en avoir ingéré.

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Bec plat, pattes palmés et aisance dans l'eau, nul doute que le cygne turberculé est un oiseau aquatique. Herbivore, il peut filtrer la vase avec son bec, pâturer les algues en immergeant son cou jusqu'au torse, brouter les prairies et les prés humides et même si l'occasion se présente, attraper des mollusques et des insectes. D'ailleurs, les derniers jours du confinement, les cygnes ont été à la fête. Un agent d'entretien semble avoir jeté l'intégralité de sa tonte dans la rivière. Voilà donc le repas servi pour les oiseaux qui s'empressent de s'y repaître, laissant la trace de leur passage dans la marrée verte. Là aussi je ne m'étendrai pas plus, ayant eu le temps pendant ces 55 jours de beaucoup écrire. Un article dédié spécialement aux cygnes européens et bien plus encore ne serait tarder dans les semaines à venir. D'autres espèces ce sont aussi faites tirer le protrait.

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Une dernière pour la route, avec la mauve sylvestre (Malva sylvestris) qui s'épanouie au bord de l'eau. Sa floraison rose, ses pétales veinés et ses feuilles rappelant la palmure d'un canard lui donne, je trouve, un charme fou. Riche ne tanin, ses fleurs peuvent être bues en infusion contre les mots de gorge, mais je préfère le plus souvent les laisser à la nature, de nombreux insectes en tirant usages. Je préfère collecter ses feuilles pour en faire des salades, des soupes ou des beignets farcies. Autant dire que la cuisine sauvage, ce n'est pas toujours voire rarement diététique avec moi.

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Les voilà les insectes dont en partie les pollinisteurs qui tirent profits des fleurs. Abeilles, coccinelles, cétoines dorées et papillons, tous ont profité que les tondeuses et débroussailleuses dorment au local. Seulement, depuis 10 jours elles tournent à plein carburateur et bien des espèces ont été rasés à ras, emportant dans leur mise à boule à zéro les oeufs et les larves de l'année. Cependant, certaines mentalités ont été ravies pendant ces quelques jours d'enfermement de ce retrouver sur un espace de nature permettant de remplacer les parcs, et il a fort à parier que dans bien des endroits, on peut verra la tonte drastique devenir plus douce et moins fréquente, au bénéfice de la biodiversité et du bien être de chacun des habitants.

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Voilà notre échappatoire, l'Yzeron.  C'est là que nous avons pu observer 55 espèces d'oiseaux pour seulement 1 espèce de mammifère, 1 espèce de reptile (le lézard de murailles), 9 espèces de poissons et 2 espèces d'amphibiens, soit 68 espèces de vertébrés à travers 1223 observatiosn rentrées sur le site de la LPO, Faune-France. Pour en revenir à la rivière , celle-ci serpente à travers 10 communes sur 25 kilomètres avant de se jeter dans le Rhône. Réaménagé sur une partie de son linéaire urbain, les 7 millions d'euros investis n'étaient pas de trop pour ce projet pilote et suivit au niveau de l'ONU. Peu à peu les effets se font ressentir, les crus sont moins violentes et mieux canalisées, la faune et la flore reviennent et le public profite de ce nouvel espace de vie. Il faudra cependant attendre encore plusieurs années pour que les écosystèmes installés deviennent pérennes.

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En voilà un autre que nous adorons, mal aimé comme la pie et la corneille. Il s'agit du rat surmulot (Ratus norvegcus), souvent confondu avec le rat noir (Rattus rattus), beaucoup plus rare car supplanté par le premier au court du 18e siècle. Le rat surmulot est aussi appelé rat brun en raison de la couleur de son pelage ou rat des égouts du fait de son incroyable capacité à s'installer un peu partout dans nos réseaux souterrains. Pouvant transmettre certaines maladies, en particulier via son urine et ses déjections, il est bien souvent piégé et cela, jusque dans la coure de notre immeuble. Cependant, son fort taux de reproduction et sa croissance rapide, ainsi que la nourriture toujours plus disponible en ville (poubelles, pain donné aux oiseaux, restes de Mac Do jetés sur la voie public etc.) lui permettent de maintenir sans mal sa population. Ainsi, on estime qu'il y a deux rats apr habitants dans Paris et qui galopent joyeusement sous leurs pieds. Une véritable société parallèle s'étend sous nos pieds, car les rats sont très intelligents et possèdent un  système d'organisation semblable au notre.

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Le confinement, ça aura été l'occasion pour moi d'amméliorer ma cuisine, et croyez le ou non, j'ai même réussie à perdre du poids (le vélo d'appartement n'y est pas pour rien). J'ai pu redécouvrir Gastronogeek et me perdre dans ses lives, prendre l'envie d'acheter des livres comme "le répertoire des saveurs" de Niki Segnit et m'apperçevoir que j'étais devenue allergique à la fraise. Pas de bol quand on sait que Thomas en ramène régulièrement des marchés et de l'exploitation où il travaille (ça et quelques kilos de pommes, de carottes et de patates). Heureusement, je trouve aussi mon réconfort dans les énormes salades qui accompagnent chacun de nos repas.

Aujourd'hui est le dernier jour du confinement. Demain une nouvelle forme de normalité s'installera et cela, pour un temps dont nous n'avons encore aucune idée. Il faudra réinventer pour nombreux d'entre nous nos métiers. Pour ma part, je poursuis le télétravail jusqu'à la fin mai, ce que je vis un peu comme le prolongement du confinement. Un dernier clape dans les mains, un regard vers l'Yzeron et l'envie d'évasion se fait plus fort que jamais. Au total 63 espèces ont été partagés sur le blog (qui a fêté ses 8 ans il y a un mois et demi) sur la centaine que nous avons vu (flore et faune confondues), de quoi nous rappeler que la ville grouille de vie. Et pour le coiffeur ? On attendra encore un peu ! Pour l'heure, je me consacre surtout à mes livres.

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Commentaires
M
C'est mon message (de ce blog) préféré !!! :)
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R
Merci :)
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T
Super ta chronique du confinement !
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