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La Renarde des Alpes
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La Renarde des Alpes
  • Grande amoureuse de la nature, j’ai pu me rendre compte du besoin urgent de nature dans notre société. Fort de ce constat, je me consacre à mon échelle à faire découvrir les beautés de notre monde.
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2 février 2014

Angleterre 2010.

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2010: deuxième voyage en Angleterre. Direction Londres cette fois-ci, capitale européenne aux mille facettes et à la culture Underground. Immeubles gigantesques,châteaux austèrent, églises modernes,Tamise tumultueuse, abbayes en pierres et parcs verdoyants, c'est en tout cela que réside le charme de la ville.

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Nous voilà donc partis comme touristes pour 10 jours dans London. Au prgoramme de la visite des monuments, de l'Histoire, de l'art et parfois, quelques cours d'anglais mais je dois avouer que jouer le petit côté frenchy avec la clélébre phrase "I don't speak english very well" est un atout majeur dans tout ce qui concerne l'achat et je peux vous dire qu'y en a eu! Mais n'est-pas la le vice du touriste?

 

 

 

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La capitale:
Londres est un mastondonte! Toute en fer, en acier et en verre, la ville grouille de vie (ce n'est pas pour rien qu'ell est la 1éme capitale européenne!). Les buldings poussent comme des champignons au milieu des églises de briques et des murailles en pierres ce qui parfois peut être déroutant.

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 Sur http://www.visitlondon.com/fr/ il est possible de faire une visite détaillée de la City est de voir toutes ces merveilles. Je n'en mettrais que quelques unes ici, certes communes voir presque banales mais qui m'ont fortement marquées.

DSCN1741Alors que voir? Hé bien de l'art. La Galerie Nationale est un bijoux d'architecture. Nombreuses sont les salles accessibles gratuitement où l'on peut voir des toiles classiques et parfois, de chez nous (cocorico!). Sur la place, de nombreux personnages délurés viennent faire l'animation parmi les gigantesques statues.

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Les meilleurs souvenirs? Nos galopades sur le dos des immenses lions de Trafalgard Square qui garde l'entrée de la place, ce duo de choc qui milite pour la gratuite des transports publics et ces fontaines bienvenues car mine de rien, il fait bien chaud!

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Mais là ne réside pas le coeur de Londres. Parmi les grands monuments à voir la Tour de l'Horloge qui abrite Big Ben, cloche de 13,5 tonnes qui surplomb le parlement anglais, juste à côté de l'Abbaye de Westminster (ci-dessous à gauche). La tonalité de la cloche se reconnaître entre toutes, elle est dû à une fissure apparue deux mois après son installation en 1859.

 

Les églises sont nombreuses, les plus belles et les plus imposantes qui pourront égayer une sortie toursitiques sont Westminster Abbey, Saint-Paul's Cathedral, St Martin in The Field, St Paul Church, Queen's Chapel.

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Vous les reconnaissez? Le premier monument apparaît dans le 6éme volet du film d'un célèbre sorcier au front marqué. Le deuxième, dans une comédie romantique à l'eau de rose so British.Avouez, c'est facile!

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Eye of London, c'est à dire l'oeil de Londres est une gigantesque grande roue qui est la plus grande d'Europe (135 mètres de Diamètre). Ces 32 cabines qui peuvent accueillirent 25 personnes chacune et qui donnent vu sur la ville et la Tamise représentent les 32 contés de Grande Bretagne. Elle tourne depuis 2000 et met 30 minutes à faire un tour complet.

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26 novembre 2013

Mon premier Wwoofing: à la ferme Leyssart.

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(Environs 2500 moutons landais et 250 chèvres des Pyrénées paissent tranquillement sous le regard attentionné des bergers.)

Que dire pour débuter? Que du 4 au 24 novembre 2013 je m'en suis en allée en terre d'Aquitaine, entre la Gironde et la Dordogne à Puynormand et plus exactement à la ferme Leyssart pour m'initier à l'élevage et la conservation d'espéces domestiques rares voir en voie d'extinction. Me voilà ainsi embarquée pour 9 à 10 heures de train, en passant par de nombreuses villes avec l'intercité: Voiron, Lyon, Montpellier mais aussi Sète où du train j'aurais la joie de voir des flamands roses, la mer et l'étang de Thau, Bézier, ses vielles pierres et sa cathédrale, Narbonne, Carcassonne, Toulouse, Montauban, Agen, Marmande, Montpellier ainsi que St Seurin sur Isle. Bref, un joli parcours.

Avant de commencer, je tiens à présenter et à remercier les différents acteurs de mon séjour qui ont été formidables.

Les woofers Simon, Alice, Rodrigo, Lucas, Alexandre et Sophie. Les bergers et apprentis bergers et chevriers Boris, Sarah, Emilie, Camille, Quentin et Baptiste (et son malinois Aïko). La secrétaire Marine et Dominique, propriétaire et exploitant de la ferme, riche en conseils, en connaissances et parfois en utopies.

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La bâtisse où je suis accueilli est jolie et sans prétention. Une grande pièce fait office de salle de vie: on y cuisine, on y mange, on y joue et on y lit. Une grande cheminé et un poêle à bois chauffent le tout. Le mobilier est simple comme les conditions de vie, ce qui me va bien. Des caravanes et un mobile-home accueillent les wwoofers de passage. Néanmoins il y fait froid (hormis dans les deux chambres à l'intérieur qui bénéficies du chauffage). À mon sens il y est plus agréable d'y séjourner à la belle saison.

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Polochon est l'une des stars de la ferme. Avec sa soeur Gribouille et les chattes de la maison, l'adorable chaton anime nos soirées par de nombreuses pirouettes et bêtises qui bien souvent, entraient les fous rires.

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Il y a de nombreux chiens à la ferme, et le plus vaillant de tous est Toto, alias Pirate (1) qui n'a pas laissé insensible Simon. Fidèle, ils nous a suivi partout tout au long du séjour. Zonza (2), le chien de Sophie a subi de temps à autre nos éclairs de génie. Ces jours-ci à la ferme il y a eu de nombreuses naissances. En tout, c'est quatre portées de chiots qui braillent ici et là. Les chiots (3 et 4de la brave Duma, chien de berger et de Lancelot, gardien du troupeau sont de loin les plus beaux. 

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(Ici Rodrigo et Dominique qui attrapent un mouton pour la vente.)

Revenons en au but de la ferme. Leyssart fait parti du Conservatoire d'Aquitaine, en parti fondé par Dominique. Elle a pour but comme il est dit plus haut, de préserver des espèces animales domestiques rares, en introduisant parfois des gènes d'autres espèces pour éviter la consanguinité. Certains animaux sont vendus à des fins reproductrices, d'autres pour leur viande ou le plaisir d'en posséder afin de mieux faire connaître ces races oubliées. Ainsi, et depuis 1992, Dominique a fait reconnaître puis réintroduire dans les clapiers le lapin-chèvre ou lapin-bicot qui connait un bel éssort.

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Les rouges du Roussillons sont des moutons originaires de méditerranée et plus anciennement d'Asie Centrale et du Moyen Orient. Élevés en parti à l'étranger pour leur lait, ils sont ici vendus pour leur viande. On reconnaît cette espèce à son poids (55 à 65 kg pour une brebis, 90 kg pour un bélier), à la robe sombre de l'agneau naissant, de son front bien particulier qui marque les globes oculaires et surtout, à sa laine blanche, à sa tête et à ses pattes rousses. La production de ces moutons commença il y a plus de 20 ans avec 12 brebis, à l'heure actuelle il y en environ 2000.

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La race Chinchilla a été ajouté puis assimilée petit à petit aux rouges du Roussilon pour éviter les désagréments que peut entraîner la consanguinité, chose courante dans les espèces à faible effectif.

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Autre espèce élevée, le mouton landais. C'est une des plus anciennes races de mouton français. Pratiquement disparu en 1965, il subsiste en grande partie grâce à cet élevage (on en compte 2500). Autrefois on l'élevait pour sa laine et surtout pour sa viande. La race a été standardisée très récemment, le terme Landais/Landaises désignant des animaux propres à un territoire s'étirant de Bordeaux aux Pyrénées. Les animaux peuvent être blancs, noirs mais sont le plus souvent tâcheté. Ils peuvent plus rarement être bruns. Bons marcheurs, ils sont petits et ont une épaisse laine.

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Les landaises sont connues pour leur fort caractère, leur témérité et leur goût pour la liberté ce qui explique pourquoi de temps à autre elles partent en vadrouille, laissant l'enclos vide et le berger dépité. Il y en aurait entre 3000 et 4000 en France. C'est cette race que les bergers landais gardaient du haut de leurs longues échasses.

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Avec les moutons se trouvent 250 chèvres des Pyrénées. Elles ont failli disparaître dans les années 80 et ont été reconnues comme race dans les années 90. Rustiques, elles produisent une viande de chevreau, un lait et un fromage de qualité. On en compte aujourd'hui 3000 sur le territoire français. On les reconnaît à leur long pelage, aux cornes majestueuses des boucs, à leur tête massive, à leurs oreilles lourdes. Autrefois on les plaçait en petits nombres dans les groupes d'ovins en estive pour satisfaire les besoins des bergers. En bas à gauche on peut voir la belle Gribouille, docile chèvre qui aime les caresses et en réclament bien souvent pour le plus grand plaisir des wwoofers.

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Une chèvre des Pyrénées peut produire jusqu'à 500 kg de lait par an! On en rencontrait dans les rues de Paris où la traite s'effectuait devant les clients. Aujourd'hui on commence à sélectionner l'esthétique de l'animal. Les défauts de mamelles, les poils cours, les petites cornes et les animaux possédants une bande noire sur le dos sont réformés.

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Avec le troupeau de landaises et de chèvres se trouve Jolie-coeur. Cette lourdaise (je reviendrai sur cette race) apprécie depuis plusieurs années la compagnie du troupeau. Séparée de celui-ci, elle a trouvé la route pour le rejoindre et depuis elle ne le quitte plus. Calme et douce mais avec un petit caractère tout de même, elle adore les caresses et se laisse parfois embêter. A l'occasion la voici coiffée d'une couronne de feuilles de chêne ( comme en haut à droite par exemple).

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A propos de lourdaises, en voici quelques unes. Dans les années 80, on comptait plus qu'une 30 aines d'individus, dont 4 taureaux. Aujourd'hui la ferme en compte environ 70-80 sur les 221 recensés en 2010. On reconnaît une vache lourdaise à sa couleur blanche, crème ou froment, à ses cornes en lyre, à son bassin ample et aux poils touffus de son front. De tempérament calme, les lourdaises sont douces et faciles à dresser (2 fois plus rapidement qu'une autre espéce). On tente de les réintroduire dans le schéma de production classique pour la viande de veaux. 

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Quelques souches de races anglaises ont été introduites à la race pour éviter que celle-ci ne disparaisse à cause de sa faiblesse génétique. C'est un animal typique des Pyrénées et du sud-ouest. Parfois elles aiment se balader. Le vieux taureau a fait escale dans le camping local, il sera rapidement ramené dans son prés.

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Autres vaches élevées ici, les béarnaises. Elles sont également 70 à 80 à vivre sur l'exploitation. Vaches typiques des Pyrénées, elels ont été alliées à la race Garonnaise en 1961 pour créer la célébre blonde d'Aquitaine. Suite à cela, on en comptait plus qu'une trentaines avec quelques tareaux. Rustiques, elles ont une robe le plus souvent froment, sont puissantes et charpentées. Leurs grands cornes sont un de leurs signes distinctifs avec leur tour d'oeil clair. Appelées aussi vaches blondes des Pyrénées, elles étaient employées pour les travaux des champs, en particulier dans les Landes et en Gironde. Elles donnent un lait riche et de bons fromages. En 2011 on en comptait environ 190.

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Autres animaux que l'on peut rencontrer à Leyssart, les ânes des Pyénées. Ils ont manqué de disparaître dans les années 90 mais reviennent en force, ils font d'ailleurs l'objet de contrôles et de sélections rigoureuses, le plus souvent par un jury de professionnels. Autrefois ils servaient de monture dans les montagnes à raison de son adaptation facile au climat rude. On l'employait pour effectuer les travaux agricoles ou les livraisons (à savoir qu'il peut porter le quart de son poids).

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On rencontre également une quarantaine de porcs gascons à Leyssart. Ces animaux typés sont réputés pour leur calme mais aussi pour la qualité de leur chair dont on tire des charcuteries vendues comme produits de haute gamme et leur résistance aux maladies. C'est une des formes dernières formes des porcs originels en France. En 1970 il manque de disparaître et une grande campagne de protection est mise en route. En 2008 on comptait 938 truies reproductrices. Il se caractérise par sa robe noire, sa petite taille et surtout, ses grandes et larges oreilles tombantes. 

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Et puis il y a aussi Serge, le lama, rebaptisé ainsi en raison des aventures de son collègue Bordelais. Docile il a droit, de temps à autre le matin à sa poignée de grains. Enfin ça c'est uniquement quand le vieux bouc ne vient pas lui chaparder sa part. 

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Il y a encore quelques pensionnaires à présenter, dont les oies (1) qui sont quatre et qui font la loi dans la basse cour, accompagnées de quelques poules landaises. Sur celles-ci, on peut lire ce petit extrait, sortie du site webqui  leur ait consacré (ici): "En 1987, un autre passionné se lance à son tour dans le sauvetage de cette race à la ferme-conservatoire de Leyssart, avec l'appui du Conservatoire des Races d'Aquitaine. Tout commence par une visite chez Guy Ribéreau-Gayon. "Au départ, nous devions nous retrouver pour aller voir des porcs gascons, se souvient Dominique Massoubre, mais il m' a montré les poules landaises qu'il tenait de monsieur Jourdan. Comme il avait des œufs, je suis reparti avec deux douzaines que j'ai aussitôt mises à couver sous une poule". De ces œufs naîtront quatre poules et un coq bien typés qui constitueront la base de l'élevage de Leyssart. Au début, Dominique Massoubre rencontre de nombreux problèmes liés à la consanguinité. Ses Landaises sont de santé fragile. Leur fécondité est mauvaise. Les poussins meurent jeunes. Les adultes restent fragiles et vulnérables aux parasites. L'emploi de vermifuge est indispensable pour les protéger.  "Les animaux que nous confions pour sauver la race étaient tellement fragiles qu'il s'en perdait beaucoup mais, petit à petit, les choses se sont améliorées avec la multiplication du nombre de reproducteurs. Ca a commencé à bien marcher quand nous avons atteint les quatre-vingts poules et vingt coqs".  Les efforts de Domimique Massoubre qui avait misé sur un élevage en liberté avec un maximum de reproducteurs portent enfin leurs fruits. Les poules deviennent progressivement moins délicates. Par contre, le travail de sélection sur le phénotype reste, lui, plus aléatoire. L'apparition de plumes rouges parmi les lancettes du camail sera longue à résorber et une partie des petits ne sont toujours pas parfaitement typés. S'il est relativement aisé d'obtenir de beaux oreillons jaunes chez les coqs, il en va tout autrement chez les poules (sauf celles qui sont restées très consanguines) dont le jaune a tendance à ternir et à virer au blanc quand elles commencent à pondre. Mais petit à petit, les choses progressent. On notera que, si elles ont toutes les deux été couronnées de succès, les démarches de Dominique Massoubre et d'Alain Dabé sont diamétralement opposées. Le premier a misé sur un élevage en totale liberté, en partant du principe que les coqs vont naturellement s'accoupler avec les poules les plus éloignées génétiquement. Le second a opté pour une maîtrise de la reproduction par couples comme le font les colombophiles, un marquage des petits, une gestion rigoureuse des accouplements, des lignées et de la consanguinité dont il faut "user mais ne jamais abuser", tient-il à préciser." On trouve aussi le lapin-chèvre (2) présenté au début de cet article et 7-8 dindes et dindons gascons (3), qui autrefois étaient élevés pour leur chaire tendre et menés tel les moutons dans les bois et près où ils se nourrissaient de divers graines et insectes. Aujourd'hui on compte une cinquantaine de reproducteurs à travers le pays. La bergerie se prépare pour l'agnolage, d'ailleurs son premier agneau biberon est arrivé (4). Rajoutez à tous cela deux tortues et une jolie tourterelle qui blessée, a trouvé refuge dans cette arche de Noé.

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Rajoutons à cela une vingtaine de Pottoks. Ces petits chevaux basques sont emblématiques de la région et on peut en croiser de temps à autres à l'état sauvage dans les Pyrénées où ils nettoient les flancs rocheux. Ceux de la ferme ne sont pas toujours faciles à approcher. Cependant une bonne poignée de pain dur suffit (parfois) à les faire venir. Aujourd'hui on en recense 6000.

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Robustes, on les utilisait pour transporter la contrebande et les marchandises. On les utilise aujourd'hui pour l'attelage. De la ferme, deux grands étalons à forte renommé on été sélectionné pour la monte publique, permettant un brassage génétique plus important chez cette espèce qui présente une gamme de couleur importante mais qui à l'origine était noire.

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(Ici le troupeau de landaises en transhumance face au point culminant de la Gironde, 119 mètres, où elles iront bientôt pâturer.)

Mais la conservation n'est pas l'unique but de la ferme. Moutons et chèvres (rappelons que le troupeau de Landaise est le plus grand d'Aquitaine et que celui de rouge roussilon en est le deuxième), partent tout les 2 à 4 jours en transhumance dans les vertes pâtures. En effet la ferme ne possède que 10 hectares de terre (Dominique se définit à ce titre comme berger sans terre). Pour nourrir tout ce petit monde, les voisins et exploitants locaux prêtent pour, 1, 2 voir 3 jours leurs terres. Les bénéfices sont nombreux, en voici quelques uns:

- Dans les vignes ils nettoient les mauvaises herbes et les ronces, en particulier dans les vignobles bio.

- Dans les friches ils rendent des zones inexploitables pour l'Homme propices à l'agriculture et à l'élevage.

- Dans les prés, ils fertilisent le sol et accélèrent pour la fauche la pousse de l'herbe broutée.

- Dans les parcs des châteaux, ils nettoient les allées, les bois et les pelouses.

- Ils font revivre tout un pend traditionaliste issu de nos belles montagnes.

- Ils sont une alternative efficace aux pesticides et aux engrais chimiques.

- Ils désherbent les repoussent indésirables de céréales ce qui permet aux agriculteurs de ressemer sans travailler longuement la terre.

Mais cet technique demande une bonne connaissance des sols et de la composition des herbes et des plantes présentes. En effet, donner trop ou pas assez d'un certain type d'alimentation aux brebis peut leur donner des graves soucis de santé.

Enfin il faut avoir une sacrée mémoire, en effet le lot de terres mises à disposition varie entre 1500 et 2000 hectares le tout sur de nombreuses communes. De plus les troupeaux se trouvent parfois à plus de 25 km de la ferme, ce qui demande une bonne maîtrise des petites routes locales.

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(Ici les rouges du Roussilon en transhumance.)

 C'est toujours un grand émerveillement quand les moutons traversent un village ou une lande par la route mais c'est aussi un bel effort de concentration. Il faut veiller à ce que les animaux ne soient pas trop stressés, ne soient ni trop lents, ni trop rapides, que le troupeau ne se divise pas en plusieurs groupes, que les animaux suivent, qu'ils ne partent pas manger les fleurs de la voisine, une vigne ou un champs de culture qui leurs sont interdits. Pour se faire il y a la voix du berger, le bâton de Dominique et les chiens de bergers qui sont rapides comme l'éclaire et tout aussi efficaces. À mon goût, la tension a été la plus grande les jours où nous avons dû passer le chemin de fer avec les 2000 moutons mais au final tout c'est très bien passé.

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Les agneaux rouge du Roussilon se différencient des adultes de par leur robe brun-rouge. Ils deviendront vite blancs et roux comme leur parents. Bien souvent, ils ne laissent pas insensibles les promeneurs, les habitants des villages et les automobilistes qui assistent au spectacle qu'est la transhumance. Il arrive parfois que l'on puisse parcourir jusqu'à 10 km dans une journée (chose qui reste rare) à raison de 3 à 4 km par heure.

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Entre chaque déplacement, les moutons sont arrêtés de temps à autre dans une friche ou une vigne pour se nourrir, se calmer, reprendre des forces, allaiter leurs petits voir piquer un somme. 

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Il n'est pas courant de voir des moutons pâturer dans les vignes, pourtant c'est une pratique ancienne. Elle est aisée ici car la plupart pour ne pas dire la totalité des vignobles ont mécanisé la récolte du raisin, les fils sont donc plus hauts et les ceps assez espacées ce qui empêche les moutons de s'y empêtrer et de les abîmer. Testé en pâturage expérimentale il y a plusieurs années, l'emploie de moutons pour désherber les vignobles s'est relevé être concluant. Et les vignes, ce n'est pas ce qui manque, en effet de nombreux domaines prestigieux entours la ferme. C'est là que sont produits le Saint Emilion ou le Castillon ainsi que de nombreux Bordeaux supérieurs. N'oublions pas non plus le domaine Moulin Tendresse et bien d'autres par le quel les moutons ont transhumé.

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À Nastringue, nous avons la chance de faire un super tour de remorque atteler à la tondeuse du propriétaire du domaine local qui pour quelques jours a mit à disposition 20 hectares de champs, de repousses d'avoine et de vignes pour les brebis. Entre les salades et les poireaux, c'est confortablement installés que nous visitons ce petit coin verdoyant.

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Au domaine Pitray, chèvres et moutons ont pour mission de nettoyer les bois, ronciers et champs de la haute végétation qui les envahissent. Cela donne des scènes assez incroyables où l'on peut voir les animaux crapahuter devant le château et la chapelle de style néo-gothique. Dans le sous-bois, de drôles de bolets, qui me sont inconnus, poussent sous les chênes chevelus (ils tirent leur nom des longs poils qui se trouvent sur les glands). On pourrait croire qu'il s'agît de pains de cake. Le pied est fragile et presque creux avec une sorte de moelle, le chapeau est roux, la chair blanche, les tubes crèmes. Merci à Mjlamarque pour les précisions, les bolets inconnus sont des bolets châtains à pieds creux.

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Garde au wwoofeur qui laisse son sac sans surveillance! Friands de grains et de pain sec qui parfois servent à mener le troupeau vers une nouvelle pâture, les moutons attirés par l'odeur du pique-nique peuvent se montrer très curieux voir légèrement envahissants.

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 Autre surprise, dans un petit coin de forêt, un grand champ se dresse et au milieu de celui-ci un charmant cottage anglais. C'est là que vit une professeur de littérature britannique de 75 ans. Depuis plus de 15 ans, elle fait venir les moutons chez elle pour nettoyer ce petit coin de paradis entouré de ruisseaux et de grands chênes qui commencent à jaunir.

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Le point culminant de la Gironde (119 mètres) est propriété de l'armée. Aujourd'hui entièrement informatisé, le petit complexe qui se trouve sous les grandes paraboles à longtemps était occupé.

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Pour protéger tout ce petit monde des vols (bien trop fréquents) et des attaques de chiens errants mais aussi domestiques, les chiens de garde sont affectés aux troupeaux. L'idéal est de faire téter au pie des brebis le jeune chiot pour qu'il s'identifie aux moutons. En général on le place très tôt, parfois avant son sevrage dans la bergerie. Au troupeau des landaises, Dora et Lancelot (1 et 2) montent la garde. Ce sont deux gros pépères adorables (une patou et un patou croisé chien de chasse)  qui aiment de temps à autre faire une petite sieste. Aux rouges du roussillon on trouve Éponyme (3 et 4), une 3/4 patou, ou passetou comme dit Dominique bien brave qui adore les caresses. 

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Parole est la chienne avec laquelle nous avons travaillé, du moins pendant mon séjour. Vive et affectueuse, elle est un excellent chien de berger. Droit, gauche, passe, derrière, stop sont quelques uns des nombreux ordres qu'elle connaît, sans oublier le fameux "hop hop hop" où elle vient poser ses deux pattes avant sur les jambes des apprentis bergers.

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Passage par la Dordogne, au plus loin de la ferme, où les rouges du Roussilon passeront quelques jours. Avec les nombreuses et fortes pluies, le niveau de l'eau est assez élevé. Sur la rivière, cormorans, mouettes, hérons cendrés et cygnes nous ont offerts un joli spectacle. Les moutons pâturent à proximité d'une pépinière qui fait aussi roseraie. Déjà les sapins de Noël sont conditionnés pour être vendus! Il s'agit d'une nouvelle espèce, d'un prototype de sapin squi une fois abattus restent verts pendant un an, d'où son conditionnement précoce.

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Le temps change, il pleut souvent. A mon arrivée les arbres étaient verts et en trois semaines je les ai vu devenir jaunes, rouges puis bruns. C'est là le signe de l'arrivée du froid et du raccourcissement des jours, il faut donc souvent presser l'allure pour ne pas finir le travail la nuit. Néanmoins, il y a toujours un moment où l'on peut prendre le temps d'admirer le paysage.

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A côté de château Pitray se trouve un cèdre du Liban multi-centenaire. Il aurait été planté aux temps des premières croisades et est classé. Comme on peut le voir sur la photo de droite (le bonhomme qui se tient droit est Dominique) il est immense.

SAM_6110Il appartient à un grand château aux nombreuses tours, passages secrets et remparts qui peut à peu sont envahis par les ronces et l'épaisse végétation. La propriétaire, âgée et malade, souhaite disparaître en même temps que son domaine. Voilà une histoire digne des épopées chevaleresques.

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Passer du temps avec les animaux, que ce soit pour la garde du troupeau ou poser des filets pour monter les parcs, permet d'assister à de drôles de scènes comme ici où les montons viennent réclamer des léchouilles à Éponyme qui n'a même plus le temps de faire sa sieste.

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Bref, voilà un aperçut de ce qui se passe à la Ferme Leyssart où les wwoofeurs ont fort à faire. L'activité principale se trouve aux troupeaux. Il faut monter et démonter à longueur de journée les parcs composés de filets électriques. Il faut aussi déplacer les animaux, attraper ceux qui sont malades pour leur donner les premiers soins, conduire la bétaillères pour charger ceux qui ne peuvent plus avancer, les dissuader d'aller dans les champs et jardins où ils ne peuvent pâturer, leur apporter le sel. À la ferme il y a aussi de nombreux travaux à faire: donner le biberon aux agneaux, nourrir les animaux de la bergerie (veaux, taureau, lama, chèvres, boucs, moutons...), nourrir et abreuver les chevaux, ânes, cochons, oies, poules, dindons et lapins, couper du bois de chauffe, faire et réparer les clôtures des vaches, porcs et chevaux, attraper les animaux en vadrouille et les reconduire dans leur parc, aller récolter les légumes du jardin, faire les pique-niques du midi et le repas du soir. On ne compte pas les heures et je dois parfois avouer que la notion de wwoofeur se confond avec celle d'employé. Il n'est pas rare de faire 10h par jours et il faut rappeler de temps à autre en quoi consiste le wwoofing.

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Quand nous sommes plusieurs à garder les moutons, nous avons tous plus ou moins du temps pour aller explorer les environs et répertorier les quelques plantes locales de saison.

1 et 2: Le fenouil sauvage, absent chez nous est courant dans la région. Il a une forte odeur anisée qui justifie son emploi dans de nombreuses liqueurs. Épluchées les tiges font office de bonbons. Les fleurs et les graines aromatisent les plats. Chez les grecs anciens, la plante est associée à la magie blanche et à Bacchus chez les romains. On l'emploi quand la digestion est difficile.

3 et 4: La cardère sauvage nommée "cabaret des oiseaux" se trouve chez nous aussi. Elle attire les oiseaux en particulier les chardonnerets avec ses très nombreuses graines.

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 L'empuse commune (qui est aussi le nom d'un démon) surnommée diablotin de Provence est ce drôle d'insecte qui ressemble à un mante religieuse (il appartient à la même famille) et qui d'ordinaire se rencontre dans les zones méditerranéennes. Il d'agit d'une femelle car ses antennes ne sont pas bipectinnées. Friande de mouches, c'est une prédatrice hors-paires qui peuve passer plusieurs semaines sans manger. Les jeunes adultes éclosent à la fin d'été, début de l'automne d'oothèques, de gros cocons. J'ai pris l'initiative d'en récolter quelques uns de mantes religieuses dans les champs, nous verrons bien le résultat.

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1: De nombreuses orchidées sont visibles dans les sous-bois et les bords de chemins et sont reconnaissables à leurs feuilles et à leurs fruits mais sans fleurs, difficile de leur donner un nom.

2: L'arum tacheté est consommé dans certaines régions et pays d'Europe après une longue préparation. Toxique il vaut mieux ne pas le manger ni le toucher.

3 et 4: De plus on peut le confondre avec la pulmonaire, plante médicinale qui tient son nom des tâches des ses feuilles qui évoquent celles que l'on trouve sur des poumons malades. En France il en existe 17 sous-espèces.

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On rencontre aussi le fusain d'Europe. Les belles baies oranges-dorées aux capsules roses sont très toxiques. Avec le charbon de son bois on obtient le fusain vendu dans les papeteries et les boutiques de loisirs. D'abords utilisé par les hommes préhistoriques dans les cavernes, il est employé par nos artistes pour réaliser des esquisses et des dessins.

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En plein novembre il fait froid, il pleut et on pourrait penser que les petits bêtes des campagnes ont fuit. Néanmoins on en rencontre ici et là qui semblent s'accomoder des conditions climatiques. Chenilles, araignées, cocons et même papillons font de la résistance face aux éléments.

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Absente des contrées Alpines, la datura est une plante en pleine extension dans les champs en Gironde et en Dordogne. La terre remuée par les tracteurs et les sangliers en est en grande partie le facteur. C'est une plante très toxique qui peut être mortelle.  On ne sait pas d'où elle provient mais la théorie la plus solide voudrait qu'elle soit originaire du Mexique bien que son nom soit d'origine indienne. Certaines espèces ont été naturalisées et sont cultivées comme plantes ornementales pour leurs jolies fleurs. Associée à la magie noire on la nomme aussi herbe aux fous, car ceux qui la prennent comme drogue meurent ou restent à jamais "perchés". 

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Autre plaisir de ce séjour, les vols de grues. Elles ne se posent pas ici mais plus bas dans les Landes où la nourriture est abondante. Leur chant est mélodieux et voir parfois des centaines d'oiseaux au dessus de sa tête est très impressionnant.

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Dans de nombreux coins on trouve ça et là des champs de maïs non moissonnés en bordure de forêt. Ils servent à attirer les sangliers. En effet la Gironde et la Dordogne sont de grands territoires de chasse (rappelons 2éme sport national en nombre de licenciés après le foot) où le gibier abonde, en particulier les palombes.

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Amarantes, soucis, fragons, moutardes, bourdaines... il y a un grand nombre de plantes qui continuent de fleurir ou de donner des fruits pour le plus grand plaisir des moutons et des chèvres gourmandes.

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Le grain composé de blé, d'avoine ou de maïs est amené aux animaux de la ferme (volailles et porcs) tous matins à l'aide de sceaux. Il est sorti des silos à la pèle.

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Pendant ces quelques jours j'ai tout de même eu le temps de faire deux sorties en forêt que je regroupe en une seule ici. J'ai eu la chance d'avoir malgré le froid, un beau soleil et parfois, quelques gouttes de pluies voir deux trois grêlons. Les bois ici sont atypiques. Composés de hêtres, de châtaigniers mais surtout de chênes qui laissent passer la lumière, leur sol se compose bien souvent de bruyères communes, d'hautes herbes, de fougères aigles rougies, de mousses, d'ajoncs et de genêts dans les quels se cachent les champignons. La différence de végétation correspond à d'anciennes parcelles cultivées avant que les arbres ne s'y installent. Le sol est argileux et non calcaire.

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L'ajonc nain ou ajonc landais est un arbrisseau hermaphrodite épineux qui peut atteindre 1 mètre de haut. Il fleurit de juillet à novembre. On le rencontre dans l'Ouest de la France et peu se confondre avec l'ajonc de Galle qui est plus foncé. Ses graines sont toxiques.

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Comme toujours, la sortie comporte son lot de champignons inconnus qui ne vont pas sans rappeler certains types bien connus. Le premier a manqué de m'avoir, de loin j'ai cru pendant quelques secondes avoir à faire à une girolle... raté! Avec un peu de chance ils ne tarderons pas à être identifiés.

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Prés et forêts regorgent de délicieuses lépiotes élevées et à de nombreuses reprises nous avons pu en déguster avec grand plaisir. Pour être sûr de ne pas se tromper, il ne faut ramasser que les spécimens de plus de 20 cm, à l'anneau qui coulisse et au nez de chat. Mais mieux vaut être initié pour les récolter. De plus la période de pousse semble exceptionnellement longue ici, plus d'un mois contre 2 semaines en Isère.

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Pendant mes sorties j'ai été époustouflée par la taille mais surtout le grand nombre de chanterelles lutescens (merci à Mjlamarque pour la précision, en effet ce ne sont pas des chanterellesen tubes, proches cousines qui sont moins parfumées et au pied plus terne). De véritables tapis de partout, à perte de vue. À chaque fois je suis partie, laissant derrière moi 6 ou 7 fois plus de champignons que j'en ai ramassé, en prendre plus aurait été synonyme de gaspillage mais je dois reconnaitre que sur le coup ça m'a un peu fendu le coeur, mais force est de constater que quand on ne peut faire un pas sans en écraser, c'est qu'il y en a largement assez pour le panier. La chanterelle en tube est un champignon très recherché, vendu sur les marchés à prix élevé sous le nom de chanterelle grise. Des découvertes comme celles-ci marquent toujours le passioné.

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Attention à ne pas confondre les chanterelles en tube avec les léoties lubriques que l'on peut voir ci-dessus qui contiennent la même toxine que les gyromites mais en plus faible quantité. Elles sont courantes en automne. Leur chapeau sans stries, leur pied non creux et mou et leur aspect gélatineux permettent d'éviter les confusions.

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 Pas facile de se rendre compte avec un large sac à dos comme celui-ci du nombre de champignons récoltés. Seul son poids peut être un bon indicateur et laisser l'estomac rêveur.

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Résultat de la première sortie, pas mal hein? Les chanterelles une fois passées en cuisine ont été lavées puis poêlées dans de l'huile d'olive avec des échalotes, de l'ail et des oignons. Elles sont ensuite mises à mijoter à feu doux avec de la sarriette, du poivre, du sel et de la crème fraîche.

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Autre belle rencontre avec les pieds de moutons. Ici ils sont très nombreux et tous de belle taille, à croire que la côte atlantique leur va à ravir. C'est un champignon qui pousse le plus souvent en longues lignes ou en arcs de cercle mais rarement en ronds de sorcière. On le reconnaît à son chapeau ocre et à ses aiguillons blancs. Recherché, il colore le bout des doigts en rouge quand on coupe plusieurs individus pour la cuisine. Les vieux spécimens sont parfois amers d'où la nécessité de les faire blanchir.

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De retour à la ferme, les pieds de mouton ont été lavés puis blanchis avant d'être débarassés de leur eau de cuisson et sautés longuement dans de l'huile d'olive avec de l'ail et des herbes de provence. La fermeté de sa chair est un atout.

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Autre champignon très présent, la satyre puant connu sous les noms de phallus impudique ou d'oeuf du Diable. Sa croissant est très rapide, une fois l'oeuf ouvert, il suffit parfois de 14 h pour que le champignon sorte puis dépérisse. En générale le chapeau est mangé par les mouches et les limaces, principaux acteurs de la dissémination des spores. Les oeufs très jeunes peuvent être comestibles et sont prisés au Moyen Orient. En effet ils contiennent le champignon naissant en forme d'amande; il a un gout de radis. Au stande suivant son odeur très désagréable empêche toute approche culinaire. 

SAM_6310Surprise, la grêle s'invite à la sortie et me force à faire alte sous un gros chêne. Toto le chien de ferme m'a rejoint et me tient compagnie sous l'averse.

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Là encore quelques inconnus (2 et 3) mais pas que, de jolis mycènes purs (1) et un amanite jonquille (4), champignon courants et très toxiques dans ces bois sont venus colorer le sous bois avec leurs teintes vives.

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 Ce jeune merle n'a pas eu beaucoup de chance, sur son flanc quelques lacérations bien marquées appuient la thèse selon la quelle un rapace en à fait sa proie. Peut être est-il tombé avant que l'oiseau en chasse n'ait pu le déguster.

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Le pin maritime est courant ici. Il se reconnaît à son haut tronc, ses longues aiguilles en plumeau, son écorce colorée craquelée et ses larges cônes. Ils ont été plantés dans la région dans les années 1800 pour subvenir aux besoins des habitants, assainir les sols marécageux et humides. En Aquitaine il fait vivre 30 000 personnes et rapporte autant d'argent que la production de vin. Il était aussi utilisé pour le gemmage.

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Voici la deuxième récolte qui, disons le est assez conséquente. Néanmoins nous sommes parfois 10 à tables et il faut bien tout ça pour contenter les estomacs. 

Après 21 jours passés à la ferme, je repars vers mon coin d'Isère. Je pense manquer d'un peu de recule sur cette aventure pour donner un avis claire sur celle-ci, néanmoins je retiens de cela que Dominique (qui m'a accueilli) est une personne profondément gentille qui aime partager son savoir sur les animaux et la botanique mais qui a un petit peu de mal avec l'organisation et la gestion des wwoofeurs et parfois, qui est dépassé par les événements (le berger qui se casse la main, le tracteur qui tombe en panne, les chevaux qui se font la malle...) mais on ne peut lui en vouloir. Je pense que je garderai de très bons souvenirs de se premier wwoofing et de ce contact avec les animaux et la nature.

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Départ par la gare de St Seurin en passant par Libourne, Angoulème, le Futuroscope, Saint Pierre-des-Corps puis Paris Montparnasse. Petite halte d'une heure dans la capitale que je n'ai pas vu depuis mes 10 ans. Il est amusant de voir des vitrines d'Halloween faire face à celles de Noël et pour ma plus grande joie, j'ai même pu voir la Tour Eiffel. Puis départ par Paris Gare de Lyon, Lyon Pardieu puis Voiron. En somme un joli parcours avant d'arriver en Isère.

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Arrivée à destination une nouvelle surprise: la neige! 35 centimètres sont tombés depuis mon départ et je ne regrette absolument pas d'avoir raté cela et encore, je ne vous parle même pas des Hautes Alpes ensevelies sous de lourds flocons.

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Je reviens donc avec des images plein la tête et l'appareil photo, avec de beaux souvenirs, la trame surprenante du roman "Invisible" à l'esprit et ces deux très beaux objets offerts par Boris qui ne me quitterons pas de si tôt. Merci à tous pour cette belle rencontre que fût mon wwoofing à Leyssart.

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Et pour finir, une petite vidéo des terribles brebis landaises accompagnées des chèvres des Pyrénées.

25 novembre 2013

Le wwoofing.

Me revoilà après 3 semaines d'abscence! Et ce que je peux dire, c'est que l'apapreil photo à plutôt bien fonctionné.

Mais avant de publier ma première expérience en tant que wwoofeuse, je pense qu'il est bon d'expliquer ce qu'est le Wwoofing. En effet, quand j'ai eu l'occasion de parler de mon projet autour de moi, et peu de personnes savaient de quoi il en retournait. Ce drôle de mot évoquait plus une pratique commerciale qu'une aventure humaine.

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Le wwoofing consiste à être logé et nourrit gratuitement (ou contre une très faible rémunération) chez un hôte qui pratique l'agriculture biologique, l'éco-construction ou une pratique qui entre dans la même philosophie que les deux précédentes. Le wwoofers travail ainsi 5 jours sur 7 à raison de 6h par jour maximum et dispose de son temps libre comme il lui plaît (visites, dégustations des produits locaux, tourisme...). Il partage tout les moments de vie de l'hôte (qui dispose tout de même d'un peu d'intimité).

Si on s'en réfère au site officiel de Wwoofing français, il est possible:

- de découvrir les techniques de l'agriculture biologique 
- de connaître des façons de vivre saines, alternatives 
- d'avoir plus d'informations, de comprendre le mouvement biologique 
et de participer à son développement 
- d'offrir aux citadins une expérience de la vie et du fonctionnement des fermes 
- de visiter la région où vous êtes et de vous intégrer à la vie locale 
- et surtout de croquer la vie à pleine dents !

Le Wwoofing dans Tourisme creation-logo-entreprise-MjA5MzU2LjIzMC0x-6

(http://paresseuseecolo.unblog.fr/2012/09/30/le-wwoofing/)

Ainsi, il est possible de découvrir de nouveaux univers, de s'initier à des milieux souvent méconnus, de travailler dans des environnements divers et variés (construction, élevage, pisciculture, maraîchage, aroméhotérapie...).

En France on compte 800 hôtes en wwoofing (depuis 2007 notre beau pays possède son propre organisme de wwoofing). Le mouvement est né dans les années 70 en Angleterre pour promouvoir les formes d'agricultures alternatives. Aujourd'hui on trouve des fermes et des organismes pour les wwoofers partout dans le monde, en particuliers aux Etats Unis, en Australie, en Italie, en Grande Bretagne et en Nouvelle Zélande mais aussi en Afrique du Sud, en Inde, au Canada, en Irlandeet bien ailleurs.le-wwoofing-guide

(http://www.travel-vox.com/conseils-pratiques-voyage/wwoofing/)

Alors pourquoi devenir wwoofer? Pour voyager, pour découvrir, pour se rapprocher de son terroir, pour être dans une autre philosophie de vie, pour des millions de raisons en faîte, le tout est d'avoir un esprit curieux et le goût de l'aventure.

Sources: http://www.wwoof.fr/index.htm

3 novembre 2013

Départ en terre d'Aquitaine.

Bonsoir à tous, me voilà sur le départ. Je m'envole pour 3 semaines environs de l'autre côté de la France en pays d'Aquitaine. Je n'aurais pas d'ordinateur pendant mon wwoofing mais vous fait la promesse qu'à mon retour, je vous donnerais à voir de très nombreuses photos de ce petit coin de France. Pour vous donner un petit apreçu, je vous proposer de passer ici, sur ce très beau blog qui raconte ce qui, s'en doute, va être mon quotidien dans les jours à venir.

http://ladaoretre.blog.fr/2013/02/24/wwoofing-en-st-emilion-15563985/#commentForm_msg

Pulls, écharpes et kaways sont dans la valise, ne reste plus qu'à entreprendre le long périple en train et qui sait, faire peut être un petit détour par Paris. Bref, à très vite.

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29 octobre 2013

Objectif Wwoofing.

Salut à tous, du 4 au 24 novembre je pars en terre d'Aquitaine et en particulier, en Gironde (à quelques pas de la Dordogne), départements dont l'histoire et les coutumes me sont complètements inconnues. J'ai hâte de pouvoir vous faire partager mon wwoofing et surtout, les contes et légende de ce mystérieux coin de France.

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(http://fr.wikipedia.org/wiki/Gironde_(d%C3%A9partement))

 

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17 octobre 2013

Carnet de bord d'une vendangeuse.

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(Vue sur le paysage depuis l'entrée latérale de l'église de Oingt)

 Petit tour par Nuelles, commune du bout du Beaujolais où pendant 10 jours les vendangeurs d'ici et d'ailleurs se sont affairés dans les vignes pour récolter le précieux raisin qui bientôt deviendra la cuvée 2013 mais d'ici là patience. Certes il n'y a pas fait très beau, il y a même plut et le raisin à parfois été ramassé par -2°C mais les rares éclaircies et les quelques rayons chauds venus nous voir de temps à autres ont faits s'envoler tous ces désagréments.

 

Les vignes et l'art du raisin

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(Vignes des communes de Nuelles et de Oingt)

Avant de commencer, quelques mots de vocabulaire.

La vigne: c'est la parcelle de terre sur la quelle on fait pousser les cèpes.

La cep: c'est le nom véhiculaire de la vigne (la plante et non la parcelle, vous me suivez?) qui donne des raisins. C'est une arbrisseau grimpant qui peut, s'il n'est pas tailler atteindre plusieurs mètres de long et/ou de haut.

Le sarment: c'est la tige qui se détache du pied mère et qui porte les fruits.

La grappe: c'est l'ensemble des raisins regroupé sur un même segment.

Le moût: c'est le jus extrait du raisin et qui, mit à fermenté dans des cuves, donne le vin.

Le seau: c'est un bête seau qui est indispensable pour le vendangeur.A l'aide de son sécateur il le remplit toute le 5 à 8 minutes de raisin pour le transmettre à la benne du tracteur. Plein il pèse en moyenne neuf kilos.

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Un "récolteur" de raisin est appelé coupeur ou vendangeur. Il doit ramasser sur les ceps les raisins murent pour qu'ils soient ensuite envoyés à la cave afin d'être conditionnés. Sur un pied il faut prendre soin de ne pas ramasser le raisin qui n'est pas arrivé encore à maturité, nommé chèvre familièrement (en vert ici) et qui est utilisé par les vendangeurs pour se laver les mains et les coupures. Les grappes attirent de nombreux insectes qui y trouvent refuges: abeilles, papillons, guêpes, araignées et mantes religieuses y vivent.

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 Deux types de raisins sont produis: rouge et blanc. Leurs couleurs influes le type de vin produit.

Le vin blanc: produit uniquement à base de raisins blancs.

Le vin rouge: produit à base de raisins rouges mais il est possible dit incorporer du raisin blanc.

Le vin rosé: produit à partir de raisin rouge mais dont on ne garde pas la peau. Il peut parfois y incorporer du raisin blanc.

En effet, la couleur et le goût du vin provient en partie de la peau du raisin dont les pigments et tanins caractérise l'arôme et la robe.

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 Dans les vignes, il n'y a pas que du raisin, on trouve aussi beaucoup de champignons. Ici quelques rosés des près mais on peut y trouver également des marasmes des oréades et voir, bien haut dans le ciel, des nuées de palombes et d'étourneaux qui se nourrissent des grappes. Heureusement les rapaces veillent.

 

Les alentours

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 Changer de région c'est aussi changer de culture, dans les deux sens du terme. Il est peu commun de voir de par chez nous des cultures de millet. Cette céréale est destinée à l'alimentation animale, en particulier celle des porcs et des volailles.

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 Autres différence, il y a peu d'élevage ici mais tout de même quelques animaux bien familliers. Vaches, cheveaux, animaux de base-cour et même grenouilles nous rappellent à notre belle campagne. L'herbe verte et le temps gris nous rappel bien la saison mais aussi que c'est l'automne.

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 Rapide aperçut du local du corps de ferme où nous logions à l'étage, avec un beau rosier à l'entrée qui le matin (tôt) nous réveillait avec son doux parfum.

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 Le domaine n'est pas uniquement vinicole, il est également agricole. De nombreuses serres abritent des salades, des blettes, des tomates, des aubergines, des poivrons et une multitudes de légumes. Bref, il y a toujours du travail sur l'exploitation, que ça soit dans le poulailler, avec la taille des ceps, avec la récolte des topinambours ou avec l'ensemensage des champs de céréales.

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A l'extérieur les courgettes, les choux et les mûriers  profitent du temps. D'ici peut il faudra les récolter avant que le temps ne se gâte trop. Pour les mûresc'est trop tard.

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 Pour finir quelques fleurs qui sont venus égailler nos journées de travail.

 

Saint Germains-Nuelles

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Depuis le 1 janvier 2013 ces deux communes du Rhône n'en forment plus qu'une.  A l'origine Saint Germains se nommait Saint Germains sur l'Arbresle. C'est là que pendant 5 siècle la pierre jaune calcaire, l'Oncin (nommée aussi pierre dorée), fût extraite et donna ainsi à l'ensemble des villages construite avec celle-ci le nom de monts d 'or.

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L'église est une construction récente qui s'est voulu traditionnaliste en gardant une architecture d'époque, même le bornage est resté. 

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 En déambulant dans le village, entre les vieilles pierres et les maisons de dorés, apparaissent ça et là les vestiges du passé.

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 C'est là, dans le village qu'une étrange demeure expose dans son jardin tout un lot de créations artisanales à base de récupération. Chèvres en ferraille, vaches en bidons, pokémons de plastique, monstres en bois flotté, chat en roues... il y en a pour tout les goûts. Néanmoins le résultat est des plus réussis.

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Quelques pierres d'or qui font le jardin.

 

Le bois d'Oingt

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A proximité et toujours dans le Beaujolais, le Bois d'Oingt. Cette petite commune fait partie également des monts dorés. Les habitants se noment les Buisantins et les Buisantines.

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Sur le devant de la belle église on peut lire:

"Le nom de notre village est, au premoer abord, trompeur. Si le nom d'Oingt marque bien la proximité du village voisin, on ne saurait conclure trop vite que notre village se situait autrefois sur les bois de la seigneurie d'Oingt. Le Bois d'Oingt, dénommé autrefois Buxum Iconium, s'est développé sur des terres autrefois couvertes de buis que les moines de l'abbaye de Savigny défrichèrent et rendirent propres à la culture.

En pratiquant durant des siècles une polyculture faite de vignes sur les coteaux, de céréales dans les combes et les surfaces les moins pentues, sans oublier la culture du chanvre sur les bords de l'Azergues, nos ancêtres dessinèrent le maillage actuel des divers hameaux dont l'habitat essentiellement agricole devint, de par les mutations de l'agriculture et les modes de vie contemporaine, un habitat majoritairement résidentiel. Le fief de Combefort, au nord, et la ferme fortifiée de Tanay, au sud, constituaient d'importants domaines.

Ces nombreux hameaux sont les satellites d'un bourg qui a, de tous temps, constitué un centre important de vie et d'activité. Le passé du village peut encore se lire en serpentant le long de quelques vieilles ruelles. Quelques rares vestiges permettent de deviner l'emplacement d'un ancien château et de ses tours, l'épreuve du temps, fortement aidée par le saccage des hommes et de leurs révolutions, ayant eu raison de son architecture.

Tout autour du château, la population était essentiellement constituée d'artisans et de commerçants qui, franchissant divers passages voûtés, sortirent bien vite de l'enceinte du vieux village pour établir leurs échoppes et boutiques tout autour d'une vaste place.

Agriculture, commerce et artisanat trouvaient leur point d'orgue dans les foires et marchés hebdomadaires où affluaient les populations des contrées voisines. Là encore,le temps a eu raison des anciennes halles dont la vétusté motiva leur démolition en 1860.

Cette activité économique favorisa l'implantation d'autres professions faites de notaires, d'avoués, de juges, et de médecins qui édifièrent de belles demeures et bâtissesagrémentées de parcs généreusement arborés, comme en témoigne, à titre d'exemple, la mairie actuelle et son parc, ancienne demeure d'un notaire royal.

Toute cette société locale, manoeuvriers, agriculteurs et bourgeois témoignaient aussi d'une vie spirituelle. On peut prendre comme témoignage de la piété buisantine, la présence de deux chapelles, celle de Lorette édifiée vers 1658 et détruite, en 1957, pour laisser place à une gendarmerie, et la chapelle de Saint-Roch bâtie au milieu du17e siècle. Quant à l'église actuelle, elle fut mise en service en 1868 en remplacement de l'ancienne église dont ne subsiste que le choeur datant du 17e siècle, espace aménagé pour l'animation culturelle."

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Le Clos Pichat est une patite bâtisse entourée d'un parc et d'animaux légué à la commune par la dernière représente de la famille de ce même nom. L'an dernier de nombreux habitants de la commune se sont réunnis pour la remettre en état.

 

Le village médiévale d'Oingt

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Le village d'Oingt est un très vieux village médiévalle qui incarne le pays des pierres dorées. C'est un ancien castrum romain sur le quel en l'an 1000 environ fut bâtie par les seigneuries loclaes un château fortifié ainsi que de nombreuses églises. Il compte parmi les plus beaux villages de France.

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Ce village seigneurale apparaît sur les papiers officielspour la première fois en 1093 dans le registre de l'abbaye de Savigny. Aujourd'hui Oingt est orienté vers le tourisme et la vente de produits de terroire, en particulier le vin dont les vignes entoure la commune. Personnage célébre, Marguerite d'Oingt est l'une des premières femmes reconnue comme écrivaine et mystique en son temps chose rare au maoyen âge (1240-1310).

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Pendant notre petit tour rencontre avec ce beau matou qui semble habitué aux touriste. Doux et câlin, il a égaillé notre après-midi.

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L'église d'Oingt surplombe une partie du paysage locale. Un petit jardin à côté un jardin permet de regarder le panorama.

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Voici le célébre donjon d'Oingt. Il est possible de visiter cette tour et de profiter de sa vue à 360° à son sommet. Haut e 16 mètres, il servait à protéger le baron et sa famille en cas d'attaque. Pour s'y rendre rapidement, il habitait la bâtisse la plus proche. Aujourd'hui il fait office d'observatoir et de musée.

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Bref, voilà un beau village qui cette semaine et en particulier ce weekend a acceuillit le plus grand rassemblement d'armonium, piano à vent qui pendant de nombreuses anées et encore aujourd'hui a ponctué les messes et les processions.

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Tellement beau que l'on a du mal à en partir.

 

Bref, voilà 2 semaines passées en Beaujolais pour vendanger. Malgré la difficulté de la chose, le temps et la fatigue il reste de nombreux souvenirs, ceux de personnes venus d'orizons variés dont la convivialité restera gravé là, dans ma tête et mon coeur.

 

23 juillet 2013

Découverte du Beaujolais.

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 Petit week-end familial dans le coeur du Beaujolais, une terre riche en découvertes et pas uniquement en vins et cépages.

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Si certaines fleurs rencontrées sont bien de chez nous, d'autres sont totalement étrangères aux contrées de l'Isère.

1: La vipérine commune tient son nom de sa ressemblance avec la vipérine: ces fleurs évoquent la gueule de l'animal, la tige la queue. Dans la théorie des signatures, cette spécifie lui a valu d'être considérée comme un remède contre les morsures de serpent.

2: Le séneçon de Jacob est une plante commune à l'ensemble de la France qui cependant peut s'avèrer sévèrement toxique pour les ovins et les bovins. Néanmoins consommer du lait ou de la viande d'un animal qui en a mangé n'est pas dangereux.

3 et 4: La digitale pourpre est inconnue ici chez nous. Au pays de Galle les femmes confectionnait avec les fleurs une teinture avec la quelle elles traçaient de grandes croix sur le pallier des maisons pour se protéger du diable. Dans la tradition populaire c'est une plante magique associée à la magie blanche.

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 Le beaujolais village est une appellation réservées à quelques villages de la région et qui est jalousement enviée. 

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Parmi ceux-ci, le village de Clochemerle qui a su garder toute son authenticité.

1: Le village propose de découvrir l'histoire de la commune et de ses vins à travers un musée gratuit et didactique qui se termine par une dégustation dans le bar à vin des caves.

2: Clochemerle est aussi connu pour sa fresque qui est classée parmi les plus belles de France et qui représente les personnages du roman satyrique éponyme ay village où l'histoire se déroule.

3 et 4: L'église locale est pleine de trésor, parmi ceux-ci un prieuré vieux de plusieurs siècles.

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 Il y a une dizaine d'espéces de mauves. Ici il s'agit de la mauve sylvestre, prisée pour son mucilage utilisé pour soigner les maladies respiratoires.

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Voilà deux-trois spécificités du lieux.

1 et 2: Les vignes ici sont spécifiques, elles poussent sur des terrains escarpées et sont ramassées à la main ce qui implique l'emploi de beaucoup de main-d'oeuvre pendant les vendanges.

3 et 4: La Rochefolle est une formation rocheuse au coeur d'une petite forêt qui permet depuis de son sommet d'observer les alentours mais aussi la ville de Lyon au loin et, pendant les jours de beau, le mont Blanc.

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 Bref une bien jolie journée passée sous un soleil de plomb.

1 avril 2013

Découverte du pays Basque avec le club des cèpes.

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Ce weekend dépaysement total au pied des Pyrénées pour une rencontre haute en couleur avec les joyeux membres du Club des Cèpes. Bref, beaucoup de choses à voir, à découvrir et à déguster.

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Voici deux exemples de dépaysement: l'ajonc d'Europe à gauche et l'asphodèle blanc à droite. Ces très belles plantes aux nombreuses fleurs ne sont pas connues de par chez nous que ça soit dans le milieu sauvage ou dans les jardins. Cela leur confère un petit côté exotique.

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Après le bon festin qui a suivit notre AG direction le lac, il n'y rien de mieux pour se sentir un petit peu plus léger, faire connaissance et  se dégourdir les pattes. Le soleil fait de timides apparitions mais il fait bon.

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Et dans l'eau, des carpes dodues et grâces, difficiles à percevoir sur les photos, mais qui dans les faits n'ont rien à envier à celle de notre petit étang de Saint Sixte.

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Bref, voilà un bel avant goût de ce petit coin de France, lové contre la frontière espagnole et qui offre un très beau panorama sur les Pyrénées qui se déssinent sous les nuages mais aussi sur l'océan, pardon la mer (hé hé hé) et les sur les pottoks, de petits poneys typiques de la régions qui ont longtemps servit dans les mines pour remonter le minerai.

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Autre différence avec nous: l'éveille de la nature qui est bien avancé et le vert des bois et des arbres. Les chênes sont encore nus mais d'ici quelques temps ils offriront un joli feuillage.

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Et puis bien sûre, il y a les champignons! Ici à gauche, une amanite jonquille qui a les mêmes propriétés que les amanites tue-mouches et les amanites panthère. A droite, de petits champignons aux propriétés bien particulières cherchés et recherchés par certains connaisseurs mais loin de toute fin gastronomique.

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8h, les nuages s'en vont, le soleil et le ciel bleu arrivent et les Pyrénées s'offrent aux regards. Y a pas à dire, on a beau changer de massif, les montagnes restent les montagnes.

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Ici pas d'héllobore fétide mais une proche cousine, l'héllobore verte. Longtemps cultivée comme plante médicinale dans les jardins des moines, bien qu'elle soit très toxique, elle a reprit aujourd'hui son état de nature. On la trouve dans les sous-bois jusqu'à 1800 mètres d'altitude.

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Voilà la primevère des bois. Elle adore les bords de ruisseaux et les sols humides. Mesurant 10 à 30 cm, elle fleurit entre mars et mai dans les zones fraîches.

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Autre charmante fleur, la pulmonaire. Il en existe des nombreuses espèces en France même si on leur prête à toutes les mêmes propriétés. La différenciation entre chacune d'elles se fait par la forme et le tâches des feuilles, la vélocité de la tige ou encore la taille de la racine mais cela n'est pas toujours simple.

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Une petite faim? voilà un tapis d'ail des ours, très parfumé qui peut être consommé de diverses manières: sandwichs, pesto, soupes, lasagnes...  Si ce sont  les feuilles que l'on surtout l'habitude de cueillir car c'est là que les substances médicinales se retrouvent, les fleurs en boutons, nombreuses ici, peuvent être frittes et servies en accompagnement.

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Autres fleurs du sous-bois, l'anémone sylvestre (à gauche) et les violettes des bois (à droite) qui elles aussi colorent la forêt à défaut de la parfumer.

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L'humidité ambiante est propice à la mousse qui couvre tout, aussi bien le sol que les troncs et qui à son tour forme un substrat fertile pour divers végétaux qui se font colonisateurs comme ces labiées. Des lamiers?

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Un peu de jaune dans cette forêt verte! A gauche les petites anémones fausse renoncule, moins discrètes que leur cousine mais beaucoup plus rare, du moins en Europe de l'Ouest. A droite, la populage des marais, bien connue chez nous, se différencie de ses voisines anémones par sa taille et sa toxicité.

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La consoude à gauche et la crosse de cette fougère à droite ont pour points communs d'avoir longtemps été cuisinées avant que les recettes les incluant tombent en désuétude mais aussi d'être à certaines doses toxiques, selon la composition du sol et le degrés d'humidité.

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Et autour des promeneurs, le lamier tacheté et la cardamine des près prennent leurs aises. Ces deux plantes sont elles aussi des plantes médicinales qui peuvent finir dans les assiettes en salade ou en pesto ou encore ici.

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Non non, vous ne rêvez pas, voilà de petites morilles au manteau gris, débusquées par notre cher Cristau et qui se dissimulent sous les feuilles des ficaires dans la mousse. C'est avec ce genre d'images que l'on prend vite des fourmis dans les jambes et sur les papilles.

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Scille jacinthe-lis: voilà une autre belle découverte. Appelée aussi jacinthe des Pyrénées, cette plante aux fleurs bleues fleurit d'avril à juin et pousse jusqu'à 2000 mètres d'altitude. Toxique, elle est protégée dans le Centre.

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Les arbres sont en ébulition, les premières feuilles sortent et par endroit masquent les nids des oiseaux haut perchés dans les cimes.

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Bref, un weekend extraordinaire où nous avons fait bonne ripaille sous la pluie par moment mais surtout, avé, le soleil. Weekend court à refaire avec toute cette joyeuse bande. Merci pour cette convivialité, les cadeaux, l'organistation, le repas et le partage.

Et juré, cette année je me mets aux oronges et au géotropes :)

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A gauche, un aperçut après décollage des alentours de Pau. A droite, ce qui nous attend juste avant d'arriver à Lyon. Par chance la pluie était l'occalisée... pas la chaleur mais nous l'enmenons avec nous dans nos souvenir et notre coeur.

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Et pour finir, voilà une partie de la joyeuse équipe.

(Merci à Géotrope pour la photo).

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