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La Renarde des Alpes
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La Renarde des Alpes
  • Grande amoureuse de la nature, j’ai pu me rendre compte du besoin urgent de nature dans notre société. Fort de ce constat, je me consacre à mon échelle à faire découvrir les beautés de notre monde.
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histoire
5 août 2012

Sortie en forêt 6.

La promenade du col des mille martyrs est très plaisante à faire et permet de présenter la nature aux plus jeunes de façon ludique.
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Voici le petit texte explicatif sur le col présenté au pied d'une des nombreuses croix qui bordent le chemin:

"Le lundi de Pentecôte, on se rendait à pied de Miribel au Pont de Beauvoisin auprès de la relique des dix mille martyrs. Ce trajet jusqu'à l'église des Carmes se faisait en priant et en chantant pour la protection des récoltes. L'évêque de Grenoble finit par interdire en 1658 cette procession, pratiquée par d'autres communautés de Valdaine, pour cause de débordements et de contrebande. Suite à une supplique écrite du curé et des habitants de Miribel, une procession de substitution fut autorisée jusqu'à la limite de leur mandement où serait installé un oratoire pour dire la sainte messe le jour de la fête des martyrs. Faute de moyens, l'oratoire fut remplacé par une croix plusieurs fois reconstruite qui figure sur la carte de Bourcet de 1754. Le bois environnant est désigné sous le nom de "Mirmatu" par la carte de Cassini (déformation probable de 1000 martyrs). on y faisait jusqu'en 1914 une procession le dimanche qui suit le 22 juin.

Les Milles Martyrs

Ces 10 000 martyrs devenus 1000 n'étaient pas des victimes des Sarrasins ni des bandes du seigneurs des Adrets. Survivants d'une armée romaine conduite par le tribun Accace, ils avaient embrassé le christianisme. Ils furent crucifiés sur le Mont Ararat vers l'an 120 sous le règne de l'empereur Hadrien. Une autre version indique que le roi Sapor de Perse fit crucifier 10 000 soldats chrétiens commandés par St Accace. Leurs reliques rapportées de la croisade en 1492 pas Jacques de Clermont furent conservées dans un reliquaire de vermeil en l'église des Carmes de Pont de Beauvoisin (Savoie). Elles furent détruites à la révolution. Ces reliques étaient aussi vénérées à Rome, Bologne, Avignon, etc... Leur véritable histoire confine à la légende."

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Les pelotes de rejection sont un bon moyen d'expliquer aux enfant
le régime alimentaire des chouettes, des hiboux et des ducs.

Ce sont en effet ces oiseaux qui les régurgitent. Il s'agit des poils, plumes, becs et os des proies qu'ils avalent entières et qu'ils ne peuvent digérer. Ils recrachent ces parties qu'ils ne digèrent pas sous forme de "pelotes" sèches. Avec un bâton, on peut facilement les ouvrir pour voir quel a été le repas de l'oiseau. Tout est expliqué ICI.

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Petite initiation aux champignons de nos forêts, entre les bons
(comme ces russules charbonières à droite) ou les mauvais (ce bolet satan à gauche).

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Et les très bon comme avec les rares chanterelles que nous avons trouvé,
la forêt étant extrêmement sèche pour permettre l'abondance des champignons.

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Un jonc torsadé autour de l'anuaire, deux-trois fleurs et feuilles glissées à l'intérieur, et on obtient
une bague sauvage et éphémère. Attention à ne pas cueillir les plantes protégées pour l'orner.

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Identification des plantes comestibles avec la bardane commune
à gauche et les framboisiers sauvages à droite.

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Les indices du passage des animaux sont nombreux. Poils, traces, crottes et cris sont d'une aide précieuse. Ici on peut détecter la présence du chevreuil avec les troncs des jeunes noisetiers qu'ils ont effrités (à gauche), ou celle du blaireau avec cette trace, avec les griffes bien visibles, qu'il a laissé dans la boue (à droite).

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Sur les branches des chênes, poussent ces étranges petits cônes. Il s'agît d'une gale, c'est à dire que la larve d'un guêpe (Andricus foecundatrix) qui a été pondue dans l'écorce de l'arbre va faire dégénérer celle-ci qui va former une excroissance dont l'insecte va se nourrir pour atteindre le stade adulte d'imago.

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Et pour terminer cet article, une habituée des nos forêt, la grenouille agile, à ne pas confondre avec la rainette qui peut être marron ou brune aussi. Édite : je viens commenter cet article 4 et demi après sa première rédaction. Que de parcours fait depuis. Pour rappel il ne faut jamais attraper les amphibiens et si cela dois se faire, toujours avec les mains bien humides pour ne pas retirer le mucus qui protège leur peau très fragile et délicate.

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16 juillet 2012

L'histoire des Cours.

Ce texte n'est pas de moi mais provient d'un des panneaux explicatifs du village.

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Les Cours:

Aujourd'hui habité par quelques familles, le hameau était aux siècles passés très peuplé. En 1850, l'école privée accueillait une dizaine d'enfants. Un autre hameau, disparu, le jouxtait à l'Est. Il s'appelait « Les Petits Cours » par opposition à celui des « Grandes », qui a perdu son adjectif en perdant son voisin. Il en reste des traces le long du chemin descendant au Pied du Col. Au début du XIXe siècle, le hameau abritait encore une quarantaine de familles. Il se repeuple depuis peu. Les maisons étaient conçues pour répondre aux contraintes de la vie en montagne. Les hommes et les bêtes logeaient au 1er niveau. On y entrait par une porte commune donnant accès à l'écurie et au logis, souvent séparés par une simple cloison de planches. La chaleur des bêtes était précieuse... Le logis était divisé en deux parties (cuisine et alcôve) par un rideau, un lambris ou encore un meuble-cloison (buffet, armoire). L'été, la famille montait en alpage avec le bétail acheté au printemps et revendu aux foires d'automne (XVe-XIXe). L'étage était consacré au stockage du foin, des céréales, du bois et de la paille. La cave et la « chambre » (resserre), petite construction parfois reliée au logis par un souterrain, venaient compléter l'ensemble.

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La Chapelle Sainte-Brigitte:

Au centre du hameau se trouve une petite chapelle privée, toute simple et pleine de charme, dédiée à sainte Brigitte (1303-1373, mère de sainte Catherine de Suède). La date de sa construction est inconnue. Elle aurait « remplacé » une autre chapelle du même vocable, réputée pour être hantée, et située au lieu-dit « Côte Rouge ». On y devine encore les vestiges de quelques édifices. Des messes y étaient encore célébrées au début du XXe siècle, puis plus occasionnellement. Cet usage s'est arrêté dans les années 1960. Sa désaffection témoigne du dépeuplement qui a frappé la commune de Villar d'Arène dès le début du XVIIIe siècle, divisant le nombre d'habitants par cinq en deux siècles.

la maison SAM_2103

La Chapelle Saint-Antoine:

Face au Bec de l'Homme (3454 m), entourée de petites prairies de fauche, elle est de style roman et porte un clocher campanile marquant la séparation entre nef et chevet (existence attesté en 1672).

On priait saint Antoine contre le mal des ardents, la peste et la lèpre. Lors de sa fête (17 janvier), « on mettait le sel dans une serviette et on disposait des girades (pains de froment en forme de couronne). On enfilait les coins de la serviette dans le trou de la couronne et on faisait comme une fleur. Le prêtre disait la messe et bénissait le tout ». La rareté du froment faisait de ces pains une gourmandise digne d'un repas de fête.

Au début des années 1940, le curé instaura la fête de la Sainte-Anne, le 26 juillet. Elle supplanta bientôt la Saint-Antoine: les conditions sont plus clémentes en été qu'en plein mois de janvier pour se rassembler ici.

1: Entrée commune aux hommes et aux bêtes.

2: Encadrement de porte peint au lait de chaux, seule décoration des façades.

3: Soleilloir (galerie en bois).

4: Écurie accueillant quelques animaux (2 vaches, une mulet, un âne, quelques poules et brebis...) l'hiver.

5: potager, qui assure l'auto-suffisance des riverains.

 

23 avril 2012

Secrets de Saint Sixte

Saint Sixte, un petit hameau paisible logé à la limite du parc de la Chartreuse.

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C' est un lieu d'histoire, mais aussi sauvage de par son lac. Profond de plus de 40 mètres par endroits selon certains, les plongeurs ne peuvent y voir à plus de 30 mètres. On raconte qu'il est directement relié au lac de Paladru. La diversité animale de l'étang est grande, du fait de la pureté de l'eau et de sa tourbière mixte. Malheureusement des espèces étrangères au point d'eau comme les écrevisses américaines ou le silure sont entrain de briser ce fragile écosystème.

On raconte qu'au fond de l'eau reposserait des véhicules datant de la guerre et même un cheval de trait qui pendant l'hiver 69 aurait sombré dans le fond de l'étang, la glace ayant cédée sous son poids. Le site est  aussi un lieu d'histoire. Il a été occupé par les romains (qui ont donné le nom de "col des milles martyrs" au col le plus proche). Sur Saint Sixte des pièces de monnaies, des vestiges d'habitations et de lieux religieux ont été découverts.

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Il ne faut pas avoir peur de pousser la grille (toujours ouverte) qui permet d'accéder aux "catacombes" romaine du dessous de l'église qui elle même est construite sur les bases d'un ancien temple romain.

On parle de "catacombes" dans la région mais en réalité il s'agit plus d'un couloir ou de deux petites salles qui sont sous l'église et qui sont d'architecture romaine. Merci au vieux monsieur, voisin du lieu qui nous à apporté un lampe torche pour voir au fond des pièces. Le plafond est bas et il y a des niches dans les murs, qui devaient certainement être utilisées pour contenir des représentations des saints ou des reliquaires. 

Juste au dessus du lac se trouve une maison forte en ruine. Du style baroque, elle date du début du 20éme siècle. Pendant la seconde guerre mondiale, elle a servit de QG à la résistance et c'est pour cela que les allemand en 1944 l'incendiairent. Elle brûla pendant 3 jours. Depuis elle est à l'abandon mais le rez-de-chaussée, les écuries, la chapelle et les caves peuvent encore être visités bien que cela soit plus ou moins dangereux. La nature y a repris ses droits, du lierre serpente sur les murs et des arbres poussent à son sommet.

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J'aurais aimé prendre quelques photos de plus, mais une petite bande extrémistes ou de jeunes jouant aux pseudo nazis(?!?), habillés en militaires avec les bérets et les rangers, plantant fièrement des drapeaux nationalistes, fascistes et tout ce qui s'en suit, semblaient très occupés à se filmer dans les ruines... parfois fois je suis pas fière de ce qui se passe près de chez moi.

Néanmoins nous avons pu prendre deux-trois clichés à l'arrière du château. De chaque côté de ce qui fût la terrasse, deux escaliers massifs sont envahis par la mousse et le buis. Photos à suivre, une fois le mauvais temps parti et les examens finis. 

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14 avril 2012

Lieux secrets dans nos forêts

Voici trois lieux qui m'ont inspiré dans la réalisation de mon tome 2 sur les pratiques magiques passées mais aussi présentes dans ma vallée, et que j'ai eu la chance de visiter et de photographier.

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Dans la forêt de la commune de la Chapelle de Merlas, dans le col des milles martyrs, se trouve une pierre de sacrifice. Les données et informations sur le sujet sont difficiles à trouver.

La pierre:

Elle se compose d'une énorme roche plus ou moins ronde reposant sur une seconde pierre, enfoncée dans le sol et plate. Cet agencement est typique des pierres sacrificielles, en particulier en Bretagne où elles sont nombreuses. Cependant, il est plus courant de trouver des agencements de pierres plates sur pierre plate. L'édifice mesure environ 2m50, et se trouve sur le chemin de promenade de la Croix de Saint Roch.

Le terme à Matta, qui provient du patois local, signifie table à égorger, pierre à sacrifier.

On ne sait pas très bien quelques peuples ont pu au court des siècles utiliser cette table à sacrifice. Peut être les Allobroges, peuplade locale du Dauphiné, dont on suppose la présence grâce à ce qui pourrait être les vestiges d'une de leur forteresse sur la commune voisine, Saint Geoire en Valdaine (à ce jour aucuns fouille n'a été engagée). Cependant, à quelques kilomètres de là, une tombe allobroge ainsi qu'un village gaulois ont été mis à jour, ce qui pourrait valider cette théorie.

On peut repousser l'idée que ce site fût fréquenté par cromagnon, du fait que la région, à son époque, était recouverte d'un épais glacier et qu'il ne disposait pas de la technologie nécessaire pour édifier ce type d'édifice.

On prêtait à la pierre des vertus fécondes : les femmes qui désiraient devenir mères s'y frottaient le ventre.

Son vrai nom est « le dolmen de la Pierre à la Marte ». On l'appelé aussi Pierra Mata.

Le terme de pierre sacrée au nom de Mata revient beaucoup dans la culture moderne, comme la pierre sacrée du Mata Nui dans « les légendes des Bionicles par exemple ».

La borne:

À proximité, une borne de délimitation est apparente. Elle date du XVe siècle et est marquée du blason des Clermont-Tonerre, puissante famille de châtelains encore présente dans la région, qui consiste en deux clés croisées.

La source:

À quelques distances de la Pierre, se trouve une source nommée « source de la vierge ». Elle est renommée pour les mêmes pouvoirs que le dolmen. Ainsi les femmes infertiles ou désireuses d'enfants buvaient son eau pour se voir mère.

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On ne sait que peu de choses sur cette cascade, située dans la commune de Saint Geoire en Valdaine et, alimentée par un ruisseau de montagne traversant une gorge boisée où se trouvent de nombreuses autres petites cascades de formation calcaire.

On ne sait pas d'où vient son nom mais elle est connue par les anciens de la régions comme étant un lieu d'histoire et de secrets. Elle est connue par peu de monde car elle est difficile d'accès mais reste enchanteresse.

La cascade aux fées:

En hiver, le paysage gèle et l'eau coule à l'intérieur du tube de glace composé par la cascade qui mesure 6 mètre de haut. Au pied de celle ci se trouve un dôme formé, par l'accumulation pendant de très nombreuses années, de calcaire déposé par la chute d'eau, ce qui est rare, on a plus l'habitude de trouver ce type de formation dans les cavernes et le plus souvent c'est un tourbillon ou un trou qui se trouve au pied d'une cascade. A sa base se forme une étendue de glace, remplacée l'été par un ruisseau entouré de populages des marais et surmonté de troncs d'arbres morts, emportés par la dernière inondation.

La grotte aux fées:

Derrière la chute d'eau, une grotte s'ouvre sur la clairière marécageuse. Elle mesure environ 7 mètres de long pour 2 à 3 mètres de profond. On peut facilement tenir debout à l'intérieur. Depuis des générations les habitants du coin se rendent dans cette dernière pour écrire leur nom sur les parois (ils ont en grande partie disparu suite à l'inondation). On peut, ou du moins on pouvait, y voir le nom de mon grand père et d'autre de mes aïeux.

Talweg:

C'est la ligne, le fond de vallée suivant la quelle se dirigent les eaux. Ici il s'agit d'une falaise rocheuse surmontée de buissons de ronces, d'arbrisseaux et d'une épaisse forêt où pullulent fougères, mousses, lichens et morilles.

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