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La Renarde des Alpes
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La Renarde des Alpes
  • Grande amoureuse de la nature, j’ai pu me rendre compte du besoin urgent de nature dans notre société. Fort de ce constat, je me consacre à mon échelle à faire découvrir les beautés de notre monde.
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5 juillet 2012

Le sainfoin

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Le sainfoin (des Alpes):

noms: sainfoin à feuille de vesces, rue des chèvres, sainfoin d'Espagne, sainfoin simple, sainfoin commun, esparcette, esparcette à feuilles, onobrychis viciifolia en grec (nom scientifique), galega officinalis en latin, herba medica en Italie, Provence et Languedoc-Luzerne. On l'appel souvent à tord sainfoin des Alpes car en réalité il s'agit d'une autre espèce, beaucoup plus rare, de la même famille. Le nom « onobrychis » vient du grec « onos », l'âne et de « brychis », d'un verbe qui signifie braire, car les ânes adorent cette plante. Le nom allemand esparsette vient du français esparcette qui à son tour vient du provençal « esparceto »: épars.

classification: il fait parti de la famille des fabaceae, du genre des onobrichys c'est à dire, une légumineuse.

habitat: il est présent dans toute la France, hormis dans le Nord (59), à Paris (75), en Seine Maritime (73), la Manche (50), le Finistère (29), les Côtes d'Armor (22), le Morbihan (56) et sa présence est douteuse dans l'Ille et Vilaine (35). Il est commun et pousse jusqu'à 2500m d'altitude. Il aime les prairies ensoleillées dont le sol est allègrement sec et les terrains calcaires qu'il valorise. On peut aussi le voir en Europe méditerranéenne et centrale, en Asie occidentale jusqu'en Perse, .

description: c'est une plante vivace qui mesure 50 à 80 cm et qui fleurit, de mais à août, qu'une seule fois. Sa souche est courte, avec des feuilles composées de 6 à 12 paires de folioles linéaires. Les fleurs sont roses (parfois blanches) et striées de rouge-violine et disposées en grappes. Il supporte aussi bien le froid que la sécheresse. Ses racines font 3 à 4 mètres. Les fruits ont des bords saillants avec des pics peu développés.

propriétés médicinales: il est un complément pour les ruminants domestiques, qui augmente la production de lait chez les ovins, bovins, chevaux, chèvres mais aussi chez la femme qui peut consommer le sainfoin sous forme de tisane de fleurs sèches. C'est un fourrage de qualité qui est appétant et facilement digestible pour les animaux. Les tannins naturels qu'il contient empêchent la production de mousse dans la pense des bêtes. Il influence la mise en valeur des protéines ce qui engraisse facilement et vite les ruminants et il permet de réduire la pression des parasites gastro-intestinaux.

culture: c'est une très bonne plante fourragère pionnière qui permet l'engazonnement dans les zones difficiles, qui nécessite peu d'engrais. Il a une action améliorante et fixante là où des incendies ont eu lieux ce qui permet la revégétalisation. Récolté même après les fortes gelées, c'est un gage de sureté pour ceux qui le moissonne comme foin. Pour prolonger la floraison on coupe les fleurs fanées. Une deuxième espèce de sainfoin, plus productive est cultivée aussi en France, le sainfoin double. Il ne donne qu'une coupe de fourrage par an plus un regain, mais il dure 3 ans minimum. On le réserve pour les pâturages, dans les zones d'altitudes ou sèches. Cultivé de partout au début du siècle, il a été détrôné par la luzerne mais perdure dans le sud de la France. Il connait un regain d'intérêt dans les régions calcaires sèches. La plante est coupée à ras au début de l'automne. Il est aussi cultivé comme ornement dans les jardins où on trouve des spécimens blancs, mauves et roses. Il faut le planter en avril, peu l'arroser et l'exposer au soleil et à la chaleur.

cuisine: il fait un très bon miel une fois travaillé par les abeilles. De plus il est mellifère, c'est-à-dire qu'il stimule l'activité de ces insectes.

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1 juillet 2012

Le coquelicot des champs

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Le coquelicot des champs:

noms: pavot des champs, pavot rouge, pavot coq, chaudière des enfers, grand coquelicot, mahon, pavot erratique, gravesolle, ponceau. Nommé papaver roheas en latin, on ne sait pas si c'est une reprise du mot celte « papa » qui désigne la bouillie de coquelicot que l'on donnait aux enfants pour faciliter leur sommeil ou si son nom vient directement du latin « papaver » qui signifie pavot. Le terme « roheas » viendrait du latin « rhoe » qui veut dire couler (à cause de son suc) ou de « Rhéa », divinité grecque qui n'est qu'autre la mère de Zeus et la sœur-épouse du terrible Chronos. Le nom coquelicot lui viendrait d'une déformation du « cocorico » du coq par allusion à ses pétales rouges qui rappellent la crête du volatile.

classification: proche du pavot, il appartient à la famille des papavéracées.

habitat: on le trouve dans les champs cultivés non traités (sauf maïs) où on le voit souvent mêlé au blé d'où sont appellation de plante messicole (qui pousse dans les récoltes), dans les terrains vagues et sur le bords des routes jusqu'à 1700m. Il aime les sols calcaires . Il semble provenir de Bulgarie ou de Turquie, bien que l'on trouve ces fleurs dans les tombeaux égyptiens. Il est commun dans une grand partie de l'Europe, en Afrique du Nord, en Asie Occidentale. Il existe de nombreuses variantes de ce coquelicot pour l'usage décoratif des jardins  (comme pour la scabieuse) comme les sherley popies ou les hookeris ou encore les umbrossums.

description: c'est une plante annuelle. Sa racine est blanche et fibreuse. Elle mesure 25 à 70 cm de haut. Sa tige est fragile, de forme cylindrique et couverte de poils durs. Ses feuilles sont alternes, divisées en segments étroits, longs et velus, d'un vert très variant voir même jaunâtre. Les grandes fleurs uniques composées de quatre pétales rouge vif. Elles fleurissent de mai à septembre. Lorsque la plante est coupée, un suc laiteux s'en échappe. Le fruit est une capsule ovoïde et conique qui peut contenir jusqu'à 60 000 graines brunes qui, très légères, se font facilement emporter par le vent. Tout les plans ne fleurissent pas la même année pour augmenter les chances de survie de l'espèce si les conditions ne sont pas réunies pour permettre la pousse.

histoire: il évoque le souvenir car au lendemain de la 1ére guerre mondiale, c'est la première plante qui a recouvert les champs de batailles, les transformants en prairies rouges et rappelant ainsi le sang versé pendant la guerre. Les anglais ont pour coutume d'en porter une fleur à la boutonnière pour commémorer cette guerre.

tradition: il a pour symbolique la joie, le bonheur, la plénitude et la vie. Dans le langage des fleurs, le coquelicot représente l'ardeur fragile, la reconnaissance et le sommeil. Il a souvent été considéré comme une mauvaise herbe.

récolte: il faut bien choisir les pétales, en éliminant ceux qui sont top petits et trop clairs et en ne cueillant pas les fleurs de bords de route qui sont pollués. Il faut les faire sécher à l'ombre dans un espace chaud, sec et aéré en les étalant en couches mincse sur du papier, un torchon ou du grillage fin. Les pétales vont devenir rouge-vin.

propriétés médicinales et utilisation: la belle couleur du coquelicot vient des pigments authocyaniques rouges et des alcaloïdes isoquinoléiniques que contient la plante. On utilise ses pétales. Il est connu pour ses propriétés dormitives, qui ne sont pas dû comme chez le pavot à la morphine, bien que la plante en contienne une quantité minime (qui ne peut créer de dépendance), mais à la rhoeadine qui calme les nerfs à vifs. Les fleurs sont donc jugées comme légèrement narcotiques. Elles provoquent la sueur, elles sont expectorantes, pectorales, calmantes et adoucissantes. Ses alcaloïdes en plus de réparer les troubles du sommeil ont un effet sédatif sur l'anxiété et l'émotivité mais aussi antitussif (on dit de lui qu'il est béchique). Le coquelicot est aussi hypnotique. On le consomme soit sous forme de poudre (gélules) soit par infusion (20gr de pétales dans un litre d'eau que l'on fait infuser 15 min).

cuisine: les grecs préparaient les jeunes feuilles en salade, et on retrouve cette pratique jusqu'au XVIe siècle en Italie. Les fleurs de coquelicots sont l'un des ingrédients de la célèbre « tisane au quatre fleurs » avec la mauve, le pied-de-chat et le tussilage. La jeune tige peut être elle aussi consommée dans une salade. Les graines quant à elles, sont riches en huiles et sont utilisées dans les pâtisserie ou dans le pain. On peut également faire des confits des fleurs.

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1 juillet 2012

La knautie des champs

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La knautie des champs:

noms: knautie des champs, du latin « knautia arvensis », oreille de lapin, langue de vache, oreille d'âne.

classification: famille des dipsacacées, du genre knautia, de l'espèce arvensis, super-ordre des astéridés, ordre des dipsacales.

habitat: on la trouve dans les près, les bords de chemin, les lisières forestières et les prairies de fauches, essentiellement sur des sols calcaires et drainés même s'ils sont pauvres. Présente sur tout le territoire français métropolitain, on l'a trouve aussi en Eurasie et en Afrique. Elle pousse jusqu'à 1200m d'altitude. Elle ne supporte pas la concurrence avec les plantes gourmandes en azote, ce qui explique leur raréfaction dans certains lieux surtout avec l'utilisation d'engrais azotés dans les prairies ces dernières décennies mais reste commune.

description: c'est une plante très rustique qui supporte les -15°C. Vivace, elle peut mesurer de 20 cm à 1 m. Elle fleurit de juin à septembre, et donne des fleurs multiples (comme un pompon) d'un lilas mauve, qui sont en réalité des inflorescences (ensemble de fleurs diversement regroupées) qui forment des cymes (fleurs composées de plusieurs inflorescences). Les fleurs des côtés sont là pour attirer les insectes, celles du centre pour permettre la pollinisation. Elles attirent beaucoup les insectes, en particuliers les papillons. Sa souche est épaisse et ses feuilles d'un vert terne voir grisâtre. Des dernières sont de forme dentée et sont lancéolées. La plante est hérissée de poils fins non urticants, semblables à du duvet. La tige est simple et sphérique. Sa racine s'enfonce jusqu'à 1m50 de profond dans le sol. Sa croissance est rapide, elle est hémicryptophyte, c'est à dire que les organes qui lui permettent de passer l'hiver sont sous terre et que pendant la mauvaise période elle ne se trouve que dans le sol, les tiges, feuilles et fleurs étant mortes.

propriétés médicinales et utilisation: généralement on utilise les feuilles et les fleurs qui sont détersives (elles lavent comme du savon naturel), expectorantes, vulnéraires, astringentes, antidiarrhétiques, anti-inflammatoires et antiseptiques pour les voies urinaires. En externe on l'emploie pour les angines ulcéro-membraneuses avec des gargarismes (décoction de 150gr de la plante entière que l'on fait bouillir 5 minutes) mais aussi contre les affections de la peau telles que les gerçures, les contusions et les démangeaisons..

tradition: dans le langage des fleurs les knauties ont la même symbolique que les scabieuses et sont associées au veuvage.

cuisine: Les feuilles et les fleurs sont comestibles. On les cueille de juin à octobre.

 

Recette de l'escalope de veau au beurre de knautie :
Il vous faut: 100g de beurre, 50g de pétales de scabieuses, 2 escalopes de veau, sel et poivre, huile végétale. Disposer le beurre à température ambiante, puis incorporer le sel, le poivre et les pétales. Faire un petit boudin et mettre au frais. Dans une poêle faire chauffer l'huile et faire colorer les escalopes. Couper le beurre en tranche et le disposer sur la viande avec en accompagnement des nouilles aux épinards frais.

14 juin 2012

Précaution avec les plantes sauvages.

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Consommation des plantes sauvages:

Outre le fait qu'il faut toujours être sûr du nom des plantes que l'on cueille et bien les connaître (il est facile de confondre des plantes toxiques et comestibles), leur préparation est très importante, elle permet d'éviter l'ingestion de germes néfastes et dangereux ce qui peut avoir des conséquences fâcheuses.

Il faut absolument nettoyer à plusieurs reprises les plantes récoltées, en particulier celles consommées crues. Pour cela nettoyez les à grande eau, puis au vinaigre puis à nouveau dans l'eau pour éviter qu'elles ne soient cuites par l'acidité du vinaigre. Mais ce nettoyage n'est pas efficace à 100%. Il faut éviter de consommer les plantes aquatiques, des milieux humides ou provenant des champs où les vaches/mutons paissent pour éviter les parasites tel que la douve du foie (une vraie saloperie). Certains ajoutent même une goutte de javel pour être sûr de ne pas courir de risques.

La meilleur solution pour combattre les micro-organismes hostiles  est la cuisson. La cuisson à la vapeur est douce et conserve une grande partie des propriétés de la plante, à l'inverse des cuissons plus violentes comme à la poêle, au four, en friture et j'en passe ... mais délicieuses.

Toujours bien vérifier les feuilles, fleurs et tiges où les insectes et autres limaçons peuvent se cacher.

9 juin 2012

Nymphe

J'ai eu le temps de passer un de mes dessins sur photoshop. Ce n'est pas formidable mais c'est déjà ça.

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6 juin 2012

Idée pour le prochain tome

Une petite main de gloire, pour peut être illustrer mon prochain grimoire que
j'aimerai à nouveau faire sur les pratiques magiques et païennes passées. 

 main de pendu

5 juin 2012

Les lamiers

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Les lamiers:

Ce sont des plantes communes à toute la France, les quatre espèces citées ici sont présentes sur tout le territoire. Il semblerait que tous les lamiers sont comestibles (en particulier les jeunes pousses) et leurs fleurs évoquant la gueule ouverte et béante d'un animal d'où le nom latin, « lanium » qui vient du grec « laimos » et qui signifie gosier, gorge. Il existe une cinquantaine d'espèces de lamiers. Ils font partis de la famille des labiées, souvent confondus avec l'ortie bien qu'ils ne soient pas urticants, on les appel fausse ortie ou ortie morte. Ils ont le statut de mauvaise herbe.

lamier pourpre/lamium purpureum:

Son nom de « purpureum » vient du latin et signifie pourpre, en raison de ses sommités qui sont rougeoyantes. Le lamier pourpre mesure 10 à 40 cm et fleurit de février à novembre. On le trouve un peu de partout en Eurasie. Cette plante rurale pousse en automne et en hiver quand la terre est complètement nue. Sa croissance est très rapide et sa présence a des effets répulsifs sur les doryphores. Nommé aussi ortie rouge ou pain de poulet, il dégage une senteur fétide. On le trouve en Europe, en Asie occidentale, en Afrique septentrionale. On utilise les fleurs pour leur valeur diarrhéique, astringente, dépuratif, dermatologique, diurétique. On peut également consommer les feuilles en salade. Elle présente dans les friches, les talus, les ruines et la rocaille.

lamier jaune/lamium galeobdolon:

Appelé aussi ortie jaune, on le trouve souvent en plaine et en montagne sauf dans le midi. Plante vivace, il peut atteindre 50 cm. Sa tige est quadrangulaire et comporte des feuilles qui sont dentées opposées. Il fleurit de mai à juin et offre de belles fleurs jaunes. Le lamier jaune aime tous les sols mais préfère le mi-ombre. Il est intéressant car il n'est pas connu pour provoquer d'allergies. Il est réputé pour avoir certaines des vertus du lamier blanc.

lamier tacheté/lamium maculatum:

Le nom « maculatum » vient dul atin « macula »: tache. Cette plante vivace aime les zones de demi-ombre, les sols frais, humides, l'humus riche sur argile ou limon. On la trouve dans les haies, lisières humides, les bords de chemins et les décombres. Les jeunes pousses peuvent être consommées et ont, dit-on, un léger goût de truffe et de terre. C'est une plante médicinale connue pour être astringente, expectorante, tonique, narcotique et vulnéraire. Ainsi les feuilles et fleurs sont utilisées à cet effet. En cas d'insuffisance hépatique les sommités sont préparées en infusion. Cette plante se reconnaît à sa tige carrée, haute de 15 à 80 cm. Les feuilles sont souvent tachées de blanc, les fleurs sont pourpres, parfois roses et le calice a 5 dents. Sa floraison est longue. On cueille les fleurs et les feuilles d'avril à septembre. En cuisine les jeunes pousses effeuillées sont proposées en salade crues ou cuites en légumes, ou encore en lasagne ou en soupe, les fleurs comme décor. Très cultivé, il en existe un grand nombre de déclinaisons décoratives.

lamier blanc/lamium album:

Le lamier blanc est une plante médicinale astringente qui agit contre les hémorragies et les diarrhées. Son nom vient du latin « albus » qui désigne la couleur blanche. Commune à l'Eurasie, il fleurit d'avril à septembre et peut mesurer 20 à 60 cm. Il préfère les sols plutôt secs. C'est le lamier le plus réputé pour ses propriétés médicinales. Les fleurs, tiges et racines en teinture sont hémostatiques notamment en cas de saignement (en dehors des règles), soignent les troubles digestifs, sont dépuratives (diurétiques et purgatives à la fois). Les fleurs crues sont astringentes, influencent la circulation utérine, sont cholagogues (facilitent l'évacuation de bile), sont toniques et rafraîchissantes en cas de fièvre. La plante est réputée pour être anti-inflammatoire, diaphorétique (elle fait transpirer) mais elle est avant tout employée contre les brûlures, les piqûres, l'urticaire, l'eczéma. Pour cela faire une infusion de la plante entière et fraîche à raison de 25 g par litre d'eau. On l'utilise aussi pour les inflammations des voies respiratoires (effets antitussifs / expectorants) et les infections buccales et pharyngiennes. Facile de culture, il aime les sols riches en azote.

5 juin 2012

La chicorée sauvage

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La chicorée sauvage:

noms: on la nome herbe à café, laideron, chicorée amère, cheveux de paysan, écoubette, yeux de chat, cichorium intybus, barbe de capucin, chicon.

classification: elle est de la famille des astéracées, du type de la sous famille des liguliflores ou chicoracées, elle entre dans la même catégorie que la bourrache, l'alliaire, le bleuet et la centaurée. C'est la cousine de notre endive cultivée.

Habitat: présente en Asie, en Afrique du Nord et en Europe, elle s'est installée également en Amérique du Nord. Elle pousse dans les endroits secs, souvent sur les bords de chemins, dans les terres non cultivées, les friches et les zones caillouteuses. Elle affectionne les sols calcaires et peut pousser jusqu'à 1500 mètre d'altitude. En France on l'a trouve dans la région parisienne, le centre est de la France (département frontaliers), le long de la méditerranée et dans le sud ouest. Elle est présente dans les Hautes-Alpes mais absente et en Isère.

cycle de vie: c'est une plante vivace dont les feuilles meurent à la floraison qui à lieux entre juillet et août. L'hiver la plante se présente sous forme d'une souche.

description: la chicorée sauvage peut mesurer 1 mètre de haut pour une racine de 20 cm. Les feuilles alternes et irrégulières sont divisées en dents aiguës. Les fleurs sont d'un bleu vif mais peuvent parfois être blanches, sont ligulées (en forme de languette) en grandes capitules (inflorescence composée de plusieurs fleurs qui semble n'en former qu'une). Elles ont la particularité de s'ouvrir le matin ver 6h et se de refermer l'après-midi vers 15h. La tige est rigide, anguleuse et donne un lait lorsqu'elle est sectionnée. Elle possède peu de feuilles. Le fruit est un akène muni d'une aigrette et est couvert d'écailles.

propriétés médicinales: c'est une plante reconnue pour ses propriétés toniques, stomachiques, reconstituantes, dépuratives, légèrement laxatives et diurétiques. On l'utilise pour combattre l'anémie, les infections urinaires, le surmenage, les dermatoses, l'arthrite, pour stimuler les fonctions digestives du foie, de l'estomac et des intestins. On la recommande aux diabétiques car elle contient de l'inuline (dans la racine bouillie) qui est mieux supportée que l'amidon. Dans la tradition, elle traite aussi les insuffisances hépatiques et la constipation. Elle stimule l'appétit en favorisant l'augmentation de bile.

l'inuline: de la racine de chicorée sauvage, on extrait l'inuline qui est un glucide utilisé comme substitut au sucre ou au gras qui est désormais ajouté au pain ou au yaourt pour ses effets pré-biotiques (augmentation des défenses immunitaires, prévention du cancer du colon, diminutions des pertes des tissus osseux...). L'ail, le poireau, le topinambour, l'asperge et beaucoup d'autres plantes possèdent cet agent mais c'est dans la chicorée que l'on l'extrait dans un but commerciale.

contres indications: les personnes allergiques aux plantes de cette famille (marguerite, aster, pissenlit etc...) peuvent être sensibles à son pollen.

histoire: les grecs et les romains l'utilisaient dans leurs pharmacopées; les égyptiens cuisinaient en salades ses feuilles et les Cherokees employaient la racine comme un très bon tonique pour le système nerveux. Autrefois elle était préparée sous forme de toniques amers, de sirops vermifuges, de curatifs ou de vins fébrifuges (anti-fièvre).

utilisations: la chicorée sauvage est recommandée en infusion pour trouver l'appétit (augmentation biliaire) et combattre la constipation. On peut aussi mélanger à parts égales son suc avec celui du pissenlit et en prendre une à deux cuillerées à soupe tout les matins à jeun. La plante s'emploie fraîche, en décoction : il faut 100 gr de feuilles pour un litre d'eau et laisser infuser pendant 10 min. Prendre une tasse avant le repas. Sèche, il faut 1 à 2% des feuilles pour un volume d'eau et 2% lorsqu'il s'agit de racines concassées. Les parties aériennes de la plante sont récoltées avant la floraison, la racine à l'automne pour faire le plein en inuline. Il faut conserver le tout dans un lieu parfaitement sec pour qu'il n'y est pas de dégradation sur le végétal. Mais la chicorée est connue avant tout pour son utilisation comme substitut au café par la torréfaction de ces racines, ce qui donne un café amer sans caféine ni théine, de puissants excitants.

cuisine: les feuilles de chicorée pour 100 gr représentent 23 calories, soit 1.70g de protéines, 0.30g de lipides et 4.70g de glucides. Elles peuvent être consommées en salade ou agrémentées de lardons grillés, de noix, d'oranges, de pommes de terre ou d'œufs durs. On peut également les cuire à l'étouffée ou à la vapeur comme des épinards et y ajouter du beurre ou de la crème. Elles rentrent aussi dans la composition de soupes, de gratins, de poêlées de légumes, de risottos, de quiches, de pizzas ou de tourtes, mais c'est en galette qu'elle est le plus remarquable.

Recette crétoise: l'agneau à la chicorée sauvage. Il faut un kilo d'épaule d'agneau, un kilo de chicorée sauvage, deux oignons, deux tomates, 15 cl d'huile d'olive, 1 càc de coriandre, du sel et du poivre du moulin. Faire revenir les oignons finement coupés dans l'huile, ajouter la viande coupée en petits morceaux, ajouter sel, poivre, coriandre ainsi que 30cl d'eau. Couvrir et laisser mijoter à feu doux 40 minutes. Quand la viande est presque cuite, ajouter la chicorée coupée, les tomates en morceaux et un peu d'eau si nécessaire. Remuer et laisser mijoter 20 à 30 min.

29 mai 2012

L'ail des ours

 

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Bon, j'ai enfin trouvé le temps et la motivation pour faire quelques photos afin d'illustrer mon article.

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Cependant, pour la chicorée ce n'est pas encore ça, bien que le texte soitrédigé en brouillon,
les lignes tracées et les dessins faits, je n'ai pas vraiment le temps pour écrire.

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L'ail des ours:

 

noms: ail des bois, ail pétiolé, ail à feuilles larges, alliaire, allium ursinum en latin qui vient de « allium » un mot qui dérive du celtique « all » qui signifie « brûlant » et de « ursinum » un adjectif dérivé du nom « ursus,i » qui signifie « ours ». Son nom vient d'une légende qui veut qu'à la fin de leur hibernation, les ours pour reprendre des forces mangent l'ail sauvage. Un dicton dit « La veille de la Saint-Blaise, l'ours sort de son antre. S'il y retourne en s'y lichant la patte, l'hiver nous reste encore quarante jours. S'il n'y retourne pas, les grands froids sont passés. »

classification: famille des liliacées, super-ordre des lilidés, ordre des liliales, du genre des aulx.

habitat: cette plante affectionne les bois et les ravins humides, on peut la trouver en lisière près des petits courts d'eau. Elle est présente partout en France, hormis en Seine Saint-Denis, dans le Var et les Bouches-du-Rhône, dans le Terne-et-Garonne, dans les Alpes-Maritimes et peut être aussi dans le Vaucluse. On la trouve en Europe, dans le Caucase, et en Asie boréale. Elle a tendance à fuir les plaines méditerranéennes.

description: elle est vivace et peut mesurer entre 15 et 35 cm. Elle dégage une odeur d'ail très puissante, en particulier lors de la floraison où les colonies d'ail des ours embaument les lieux où elles poussent. Ses fleurs parfumées se trouvent au sommet de la plante, par grappes de vingt. Elles sont d'un blanc pur, en forme d'étoile à six branches et fleurissent d'avril à juin. La tige bien droite est très particulière, presque triangulaire avec deux des trois angles très saillants; deux feuilles lancéolées larges de 2 à 5 cm. Son bulbe mesure 2 à 6 cm et est coriace.

récolte: on la récolte au printemps, de préférence entre mars et avril avant sa floraison pour éviter le goût amer que la plante peut prendre et le jaunissement que les feuilles subissent dès apparition des fleurs. Les bulbes sont récoltée en été ou automne. Attention à ne pas la confondre avec le muguet de printemps ou la colchique d'automne.

propriétés médicinales: utilisé depuis l'an 3000 a.v. J-C, l'ail des ours est utilisé comme hypolipémiant (il fait baisser le mauvais cholestérol et augmente le bon) et hypotenseur (il dilate les vaisseaux). On l'utilise donc pour le cholestérol, les problèmes cardiaques mais aussi les vers intestinaux, les diarrhées, les gastrites, la grippe, les pathologies du foie et virales. On peut l'employé comme anti aggrégant plaquettaire et pour lutter contre la formation d'athéromes. De plus il est réputé pour être stimulant. La plante limite la fermentation ce qui stop les flatulences. Enfin la plante soulage les rhumatismes, les douleurs musculaires, prévient l'artériosclérose, apaise les affections cutanées, est dépurative et a des effets vasodilatateurs. Elle est aussi une des plantes européennes les plus riches en vitamine C.

utilisation: il a une forte concentration  agents actifscomme l'ail blanc qui est cultivé. Toutes les parties de la plante, sauf les fleurs amères sont utilisées. Le diallyl sulfide, le diallyl disulfide et l'arjoene sont bien plus présents. Ils se forment lorsque l'alline et l'allinase contenus dans la plante sont mis en contact lors de la mastication ou de l'écrasement de la plante ou du bulbe mais la façon la plus efficace de produire ces composés est de réduire les bulbes en purée juste avant l'ingestion. Il est contre indiqué pour les personnes avec un problème gastrique ou une peau fragile.

préparation: faire macérer 30gr d'ail dans 25cl de vinaigre pendant une dizaine de jours, frictionner les zones de rhumatismes avec.

cuisine: les feuilles sont un bon condiment cru dans la salade, les sandwichs ou le fromage blanc. Elles peuvent aussi être préparées en soupe ou en omelette. Le bulbe est utilisé de la même manière que l'ail commun bien qu'il soit beaucoup parfumé et que celui-ci ne soit pas au goût de tout le monde. Les boutons des fleurs non écloses sont aussi utilisées comme assaisonnement. De nombreuses recettes d'ail des ours existent comme la matafan à l'ail des ours, le mascarpone à l'ail des ours, le fromage à l'ail des ours, le lapereau à l'ail des ours, le gratin d'ail des ours, le pesto à l'ail des ours et bien d'autres encore.

Beurre à l'ail des ours: mélanger 100 gr de beurre à une poignée d'ail sauvage haché très finement à une cuillère à café de sel aux herbes et à un demi citron/une cuillère de moutarde.

Chique à l'ail des ours: mélanger 250gr de fromage blanc avec un verre de lait ou de crème, un oeuf dur, du poivre, du sel et un bouquet d'ail des ours. À déguster avec des petites pommes de terre.

Pesto à l'ail des ours: ciseler 500gr de feuilles d'ail, mélanger avec 75gr de pignon hachés et 75gr de parmesan râpé dans un mortier. Ajouter de l'huile d'olive tout en travaillant l'appareil avec le pilon pour obtenir une pâte.

Velouté d'ail des ours: faire suer 2 oignons/4 échalotes, 1 kg de pommes de terre, 2 blancs de poireaux dans de l'huile d'olive sans les faire colorer. Faire chauffer un litre et demi d'eau, et la verser sur les légumes. Ciseler un bouquet d'ail des ours et ajouter quand les légumes sont cuits. Laisser infuser quelques minutes puis mixer. Ajouter une cuillère de crème.

19 mai 2012

Le sceau de Salomon

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Sceau de Salomon.

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Le sceau de Salomon:

noms: sceau de Salomon, grenouillet, faux muguet, herbe à panaris, sceau de Marie, muguet de serpent, herbe à la rupture, polygonatum sp. en latin.

classification: c'est un angiosperme de la famille des liliacées, du sous règne des plantes vasculaires (tracheobionta) de l'ordre des liliales.

habitat: dans presque toute la France, en Corse et en Europe, au Japon et en Asie boréale et occidentale. On la trouve dans les bois et sur les rochers ombragés jusque dans les zones subalpines.

description: elle peut mesurer 20 à 50 cm (et parfois jusqu'à 1 mètre), les feuilles nervurées sont alternes, par rang de deux et disposées sur la partie supérieure de la tige anguleuse. Les fleurs disposées en petites grappes sous la tige sont indolores et vert-blanc, en forme de clochettes à 6 dents. Seuls les bourdons à longue trompe peuvent les polliniser, les hyménoptères, mais il peut y avoir auto-fécondation quand il n'y a pas d'insectes. Elles fleurissent d'avril à juin. Les baies sont rondes, d'un bleu noir profond et contiennent 2 à 5 graines vertes vénéneuses qui arrivent à maturité entre septembre et octobre. La racine est un long rhizome blanc garnit de nombreuses radicules.

le sceau: les clochettes de cette plante dans un bouquet symbolisent le secret et l'intimité entre celui qui offre et celui qui reçoit. Elles représentent aussi la sagesse, du fait du nom de la plante « Sceau de Salomon », roi biblique très sage et réputé pour sa connaissance des plantes. Il lui vient de la trace que laissent les tiges qui se succèdent au fil des années sur la racine de la plante. Lorsqu'une tige tombe, cela laisse une marque qui ressemble à un sceau de cire.

cuisine: dans certains pays les jeunes pousses sont consommées.

propriétés médicinales: les substances expectorantes et résolutives (disparition d'une inflammation) sont contenues dans le rhizome qui cuit étouffé puis écrasé, est utilisé en cataplasme contre les ecchymoses et les contusions malgré la toxicité de la plante. Les baies sont émétiques mais ne sont pas utilisées car elles ont provoqué des accidents mortels. Le caractère singulier de la forme de sa racine qui ressemble à une articulation, a inspiré la « théorie des signatures » et par cela la plante fût aussi utilisée pour la consolidation osseuse et les fractures. Fraîche ou sèche, elle servait à soigner les panaris, les furoncles, les rhumatismes, la goutte.

Au 1er siècle, Dioscoride recommandait l'application de racines séchées pour accélérer la cicatrisation des plaies. Distillées, on en tire une « eau de beauté » donnant une peau de velours. Trop toxique, le Sceau de Salomon n'est plus utilisé dans les préparations officielles.

Pommade du sceau de Salomon:

60g de racine

60g de saindoux ou de vaseline

1 verre d'eau

Il faut faire cuire tout les ingrédients doucement au bain-marie, en tournant avec une cuillère en bois jusqu'à obtenir une pâte lisse. Verser dans un peau de verre ou de porcelaine. On l'utilise contre les panaris, pour la cicatrisation des plaies et des contusions. Elle a aussi des vertus hydratantes et décongestionnantes.

Recette de l'ouvrage « Plantes et remèdes naturels » 

 

SAM_0079

A venir l'ail des ours. 

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