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La Renarde des Alpes
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  • Grande amoureuse de la nature, j’ai pu me rendre compte du besoin urgent de nature dans notre société. Fort de ce constat, je me consacre à mon échelle à faire découvrir les beautés de notre monde.
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15 février 2016

Sortie en montagne 13.

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N'est-il pas beau, ce sommet enneigé du mont Ventoux ? Été comme hiver il est d'une blancheur immaculée. Quand les rayons du soleil se feront abondants et chauds, la neige laissera rapidement place à de la caillasse tout aussi blanche. On y trouve une flore rare et de nombreuses espèces uniques en France.

 

Le Cynips de la galle ronde du chêne (Andricus kollari).

Ce cynips est un tout petit insecte de la famille des Cynipidae. Il est un lointains cousin des guêpes, des fourmis et des abeilles. Les femelles pondent leurs oeufs sur les rameaux du chêne pédonculé (Quercus robur). L'arbre va produire pour se protéger des tissus qui vont entourer le corps étranger et vont former une "noix de galle". Les larves vont s'en nourrir jusqu'à s'en extirper en perforant la paroi. Ces galles ne sont pas dangereuses pour l'arbre.

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La campanule fausse raiponce (Campanula rapunculoides).

 Cette grande campanule est très présente dans toute la partie Est de la France. On la rencontre dans les friches, les champs, les jardins, les forêts, les bords de route etc. Elle a été pendant un temps utilisée comme légume dans les potagers car ses tubercules et ses jeunes feuilles cuites à l'eau sont comestibles sans pour autant être très bons. C'est désormais dans les jardins qu'elle est cultivée pour sa beauté et ses dimensions.

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Le pavot cornu (Glaucium flavum).

 Ses feuilles sont très reconnaissables mais c'est surtout grâce aux longues cosses de ses fruits que l'on peut avec certitude le reconnaître. Ici sur la commune de Sault elle pousse un peu près à la hauteur maximale qu'on lui connaît : 800m. Elle est très présente dans le midi et le long des côtes françaises. Sa floraison se fait normalement entre février et juillet mais cette année elle est en avance comme pour de nombreuses plantes.

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La famille des trèfles (Trifolium).

 Les trèfles appartiennent aux fabacées. Ils vivent en symbiose avec des bactéries qui fixent l'azote au niveau de leurs racines. On rencontre de nombreuses espèces de trèfles comme le trèfle des prés (Trifolium pratense) présent sur les deux premières photographies ou le trèfle blanc/rampant (Trifolium repens) visible en dessous. Ils sont cultivés pour redynamiser les sols et comme fourrages pour de nombreuses espèces animales.

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La scabieuse à trois étamines (Scabiosa triandra).

 En voilà une autre à la floraison détraquée. D'ordinaire cette scabieuse fleurie de juillet à octobre. Celle-ci début décembre était encore bien ouverte. On la rencontre surtout dans le Sud-Est de la France dans les zones très ensoleillées et plutôt exposées à des températures chaudes, même sur un court laps de temps.

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Le silène enflé (Silene vulgaris).

 Il porte ce nom en raison des calices des fleurs bombés et nervurés. Les enfants les utilisent comme claques doigts en fermant l'extrémité ouverte d'une main et en écrassant de l'autre le ballon ainsi formé. Les jeunes pousses sont parfois récoltées pour être cuisinées crues ou cuites à l'eau pour leur goût de petit pois.

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La centaurée jacée (Centaurea jacea).

 Elle porte aussi le drôle nom de "tête de moineau". On la rencontre un peu partout en France dans les champs, les près et dans les milieux plus ou moins frais. Elle s'étant du Sud de l'Europe au Nord de la Sibérie. Elle est récoltée pour les structures pharmaceutiques pour les propriétés médicinales qu'on lui prête.

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Le Gaillet gratteron (Galium aparine).

 Pour le reconnaître il faut se fier à ses tiges carrées, aux petits fleurs blanches à quatre pétales, aux graines qui s'accrochent aux poils et aux feuilles se terminant par un léger crochet. On l'utilisait enfant comme "balle adhésive" en formant avec les tiges une boule qui s'accroche aux vêtements et aux cheveux. Les pousses sont parfois consommées en salade ou en soupe et parfois, comme traitement pour la peau en médecine populaire.

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L'absinthe (Artemisia absinthium).

 Nommée aussi armoise ou herbe sainte, elle est intimement liée à l'histoire des hommes. C'est une plante médicinale utilisée autrefois pour les maux d'estomac, les règles, les fatigues etc. Elle est surtout connue pour son utilisation dans la célèbre absinthe, alcool du même nom qui en France était très apprécié à l'époque des romantiques. Dans l'emploie médicamenteux comme dans l'alcool, elle s'avère toxique et dangereuse. Certains auteurs comme Charles Baudelaire s'en enivrait et la nommait "la fée verte", lui prêtant les traits d'une muse.

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Les églantiers sauvages (Rosa sp).

 On confond trop souvent l'églantier (Rosa canina) avec les autres espèces de rosiers qui pousse de manière naturelle en France. Bien qu'il soit très courant, il se différencie des autres espèces par la forme de ses feuilles, la couleur des pétales ou la taile des fruits. Néanmoins la distinction est rarement simple à faire.

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Le pin à crochet (Pinus uncinata).

 Très abondant au mont Ventoux, il résiste très bien au froid, à la neige mais aussi aux vents violents et aux fortes chaleurs. Pour certains botanistes il est une espèce à part entière mais pour d'autre il s'agît d'une sous-espèce du pin de montagne (Pinus mugo), ce qui entraîne parfois de vifs débats. On l'emploi pour reboiser les zones déforestées ou pour les industries gourmandes en bois, en particulier dans la construction de charpentes.

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L'étude des lichens : la lichénologie.

 Les lichens sont l'heureux mariage entre un champignon et une micro algue (pour simplifier les choses). La naissance d'un individu viable et fécond se nomme une lichénisation. La lichénologie se penche sur les phénomènes liés à l'apparition des lichens, des espèces découvertes et à découvrir, à leur symbiose, de la manière dont elles s'adaptent à travers le monde et à l'identification des champignons et algues les composants.

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Pelouses sèches de la vallée du Ventoux.

 C'est un milieu bien particulier où l'on rencontre des espèces rares. On parle de pelouse sèche quand on fait face à une zone composée d'herbes rases composées de graminées et de petites herbacées. Ce type de végétation se rencontre de manière ponctuelle au Ventoux en raison des forts vents dépassants parfois les 250km/h, du sol qui est très drainant, pauvre en substrat et en éléments, des pluies faibles et aux fortes variations de chaleurs.

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Les fruits de montagnes.

En montange on rencontre de nombreusesbaies qui peuvent aussi bien nourrir les oiseaux que les hommes. Les fruits d'aubépine (Crataegus sp.) étaient employés dans la confection de farine. Les pines de pin à crochet (Pinus uncinata) peuvent se consommer comme des pignons et les baies du genivrier commun (Juniperus communis) fait le plaisir des amateurs de choucroute. Par contre les frutis du lierre (Hedera helix) nous son toxiques.

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Le village de Sault.

 C'est une commune du Vaucluse qui culmine à 765 m d'altitude. Elle est entouré du haut de son piton rocheux de champs de lavande et de pâtures à moutons qui composent une partie de la vallée du Ventoux. Le climat y est rude : l'été y est sec et chaud, il n'est pas rare de voir des abondantes chutes de neiges l'hiver et le vent qui y souffle décorne un boeuf sans mal. Malgré cela, Sault reste un très beau village où il fait bon s'y promener.

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Cycle d'une plante annuelle.

 Comme leur nom l'indique, il s'agît de plantes qui ne vivent pas plus d'une année. Parmi celles-ci on trouve par exemple le basilic, la bourrache, la marjolaine, le datura ou encore le pourprier. De leur germination à leur mort, pas plus d'un an ne s'est écoulé. Pour favoriser la survie de l'espèce, elles ont une floraison rapide, prolongée et importante pour augmenter leur reproductivité et une production de graines souvent très abondante.

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L'oothèque de la mante religieuse (Mantis religiosa).

 C'est dans l'oothèque que la femelle de la mante religieuse dépose sa ponte, soit entre 200 et 300 oeufs. Elle la produit grâce à ses valves génitales qui donnent une soie résistante durcissant à l'air libre. C'est par la bande blanche que les petites mantes sortent à l'arrivée des beaux jours, c'est à dire vers le mois de mai.

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Le sous-bois des chêneraies.

 Le Ventoux est une terre de vins mais surtout de truffes noires (Tuber melanosporum). De ce fait on croise de nombreuses chênaies plus ou moins anciennes dont certaines abritent le précieux champignon. Sur le sol de celles-ci on trouve une variété de plantes importantes et atypiques car le chêne est un arbre qui laisse filtrer facilement la lumière. Ainsi des plantes peu commnes d'ordinaire dans les bois s'y épanouissent plutôt bien.

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Le mot de la fin.

 Un très bon séjour en perspective où la gastronomie a été à la fête. En effet, au Ventoux il y a de quoi boire et manger bien et bon .... mais les mollets ne sont pas restés inactifs pour autant ! Il a fallu d'autant plus affronter de terribles rafales de vent pour admirer le paysage. Heureusement qu'au centre du village se trouve une boutique de nougat pour motiver et redonner un peu de courage aux marcheurs au nez rougit par ce vilain temps.

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13 janvier 2016

La maison des Parcs de la Montagne.

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Petit article qui ne sera pas visible pendant très longtemps, du moins pas avant vendredi soir. Canalblog rencontre quelques difficultés et sera en maintenance du 14 au 15 Janvier. Vous voilà prévenus ! Ce billet court est une rapide présentation de la Maison des Parcs de la Montagne de Chambéry qui nous a enchanté. J'ai pu m'y rendre deux fois ces 3 derniers mois et tester les diverses animations proposées au public gratuitement.

 

Un espace pour tous.

Voilà 400m² destinés à la découverte des montagnes. Films mais aussi animations sur maquettes, quizz, conférences et panneaux explicatifs sont là pour montrer aux petits et aux grands le fonctionnement des sols,
de l'écosystème, de l'urbanisation alpine, de la faune et de la flore mais aussi de la neige dans tous ses états.

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Quels en sont les acteurs ?

 Dans cet espace muséographique quatre structures distinctes sont représentés : le Parc naturel régional du massif des Bauges, le Parc naturel régional de Chartreuse, le Parc national de la Vanoise ainsi que le projet d'aménagement et de développement du Pays du Lac du Bourget. Des expositions temporaires sont aussi présentées dans la galerie Eurêka. Celle sur l'éléctricité, animée par une scientifique passionnée, était génial.

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Un passione, un sujet.

 Une grande variété de sujets sont traités ce qui permet de toucher un vaste public et d'intérrésser toute la famille ce qui est rarement évident. Sports, géologie, histoire, naturalisme ... il y en a pour tout les goûts. J'ai eu un petit coup de coeur pour la présentation sur les goitreux et le célèbre crétinisme alpin (le manque de sel).

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Le mot de la fin.

 Pour être court, c'est un article court. Si vous êtes tenté par l'aventure chambérienne et la comprehension d'une partie du massif alpin, mais aussi pour animée une après midi pluvieuse avec les enfants, la Maison des Parcs de Montagne vous est toute indiqué, en plus il y a une salle destinée aux tous petits qui est drôlement chouette. Pour avoir quelques informations complémentaires ça se passe sur le site de la maison juste ICI et ICI.

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15 décembre 2015

Sortie en forêt 61.

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Voici un article de fin d'automne. Pour l'occasion j'ai réalisé un "pot pourri" des 6 dernières sorties que j'ai pu faire ne forêt (accompagnée bien souvent) et que je n'ai pas eu le temps de mettre en ligne. L'article couvre ainsi le mois de septembre, d'octobre et de novembre et même, aurait pu inclure celui de décembre si vieille voiture n'était pas tombée en panne (j'ai ouïe dire qu'il était encore possible de ramasser des trompettes en Isère pas loin d'ici).

 

 La girolle améthyste (Cantharellus amethysteus).

C'est pratiquement la seule espèce de girolle que je croise dans mes coins à champignons à la fin de l'automne en particulier dans les forêts de hêtres. Elle aime les sols peu ou non calcaires ce qui indiquerait la nature des forêts que je parcours ainsi que la présence de bruyère commune (Calluna vulgaris) en importance.

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 Cette girolle (que l'on peut aussi bien écrire girole que girolle) diffère très peu de la girolle commune (Cantharellus cibarius). Elle est juste plus pâle bien que parfois elle tire sur le jaune vif avec un chapeau plus ou moins teinté de prune et parsemé d'écailles. Sa chair est plus ferme est son odeur fruitée est moins marquée. 

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 Enfin comme la quasi totalité des girolles c'est un excellent champignon qui est assez prisé sur les tables et dans les restaurants. Il peut être accommodé de mille manières mais c'est surtout avec la viande de boeuf et les coquillages que le mariage est le plus réussit pour moi. Sa saveur douce et délicate se révèle bien avec la crème.

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La biologie d'un champignon.

 La plupart des champignons que nous connaissons et ramassons se présentent sous la même forme que celui-ci. Pourtant ce ne sont pas les plus courants, tout au plus les plus visibles. La plupart, pour ne pas dire la majorité des champignons, sont microscopiques et n'ont pas de chapeaux, pas de lamelles et pas de pieds.

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Les champignons bons ou mortels ?

 Si la liste des champignons comestibles peut sembler longue, celle de ceux qui sont toxiques et mortels l'est encore plus. De nombreux trucs et astuces sont proposés pour déterminer la dangerosité d'un champignon, mais ceux-ci ne marchent pas ! Ainsi un champignon rouge n'est pas forcément toxique, un champignon mangé par une limace ou un animal peut l'être et un champignon qui noircis au contact de l'argent n'est pas mauvais pour autant.

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Le mouton est dans le prés.

 Parfois pour passer de bois en bois, il faut traverser les prés qui les séparent et ceux-ci sont rarement inhabités en raison de l'herbe verte et grasse qui les couvrent. C'est comme cela que l'on en vient à faire de jolies rencontres. Veaux bondissants, chèvres capricieuses, vaches aux pies lourds ... en campagne il y a toujours des animaux à voir. Ici ce ne sont pas de grands inconnus puis qu'il s'agît des moutons de mon cousin bien aimé.

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La famille des russules.

Les russules appartiennent à la famille des Russulaceae et ont pour cousins les lactaires. On les distingues de ceux-ci par la chair cassante comme de la craie de leur pied et l'abscence de lait quand on les casse. La plupart des espèces ont une chair blanche mais diffèrent dans l'incroyable variété de couleurs de leur chapeau.

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Le coprin disséminé (Corpinus disseminatus).

 Ce champignon pousse en grosse touffe sur les souches de bois morts ou au pied des arbres en formant ainsi une colonies dense avec de très nombreux individus. Il est courant de le rencontrer pendant le printemps et l'automne quand l'humidité est suffisante et les températures sont ni trop hautes, ni trop basses.

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Hypholome à couleur de brique (Hypholoma sublaterium).

Ce petit champignon aime lui aussi pousser de manière former des colonies importantes. On le reconnaît à la couleur rouge brique de son chapeau d'où il tire son nom. On le rencontre sur le bois mort voire pourrissant toute l'année, en particulier sur les vieilles souches. Sans être toxique il est trop amer pour être mangé.

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Tous les cèpes sont des bolets mais tous les bolets ne sont pas des cèpes !

 Comme l'expression "tous les carrés sont des rectangles mais tous les rectangles ne sont pas des carrés". Par exemple ici le cèpe de Bordeaux (1 : Boletus edulis) est le seul parmis c'est quatre bolets à pouvoir ravir le titre de cèpe (avec le cèpe d'été, le cèpe des pins et le cèpe de montagne), et tampis pour le bolet royal (2 : Boletus regius), le bolet des charmes (3 : Leccinum griseum) et le bolet à chair jaune (4 : Xerocomus chrysenteron).

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Le laccaire améthyste (Laccaria amethystina).

Ce petit champignon ne paye pas de mine. Sa couleur et sa petite taille pour dissuader de le consommer, c'est pourtant un très bon comestible dont on ne mange quele chapeau. J'ai véritablement découvert gustativement ce champignon cette année et je ne le regrette pas. De plus il met de la couleur dans les plats.

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La clavaire variable (Clavaria fennica).

Appelée aussi ramaire nordique, elle peut prendre plusieurs teintes passant du gris au violacé (ici il pourrait s'agir de la variété fumigata). Elle est inféodée aux pins et aux sapins et pousse aussi bien sur les aiguilles que sur le sol. C'est un champignon assez rare qui pousse de manière isolée et qui se croise en été et à l'automne.

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Ma petite préférée.

 L'amanite tue-mouche (Amanita muscaria) est un champignon que j'affectionne tout particulièrement. Dans toutes les sociétés de l'hémisphère nord elle a joué un rôle très important et continue d'influencer de nombreuses cultures dont la notre même si non n'en avons pas conscience. Demandez à un enfant de dessiner un champignon, plus de 8 fois sur 10 ça sera une amanite tue-mouche avec son chapeau rouge qui sera représentée.

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L'amanite  tue-mouche ne tuent pas les mouches contrairement à ce qu'indique son nom, elle les endort. Autrefois il était courant de déposer des morceaux de celle-ci dans du lait sucré pour attirer les mouches. Ces dernières après un bon repas et sous l'effet des toxines devenaient lentes et somnolantes et faciles à tuer.

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 Les principales toxines de cette amanite sont la muscarine, le muscimole et l'acide iboténique. Sans rentrer dans les détails, ils provoquent des hallucinations, des paralysies de l'appareil neuronal, des vomissements, des maux d'intestincts et de ventre, des pertes d'équilibres et des délires. Néanmoins le champignon est rarement mortel et sa prise demandera dans la plupart des cas un bon lavement d'estomac et quelques jours de repos.

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 Ses pour ses effets psychotropes que l'amanite tue-mouche est devenue dans la base de certaines religions. Que ça soit chez les peuples sibériens ou chez les ariens d'Inde avec le somma, elle prend à chaque fois un caractère sacré et divin. Pour en savoir plus je vous propose de lire mon article ICI ou "Le Champignon divin de l'immortalité" suivi de "Qu'était le Sommades Aryens" de Robert Gordon Wasson des éditions L'Esprit frappeur.

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 Enfin pour finir, voici la liste de quelques jeux, films, contes et dessins animés où on peut rencontrer ce champignon de manière plus ou moins fugace : Les Schtrumpfs, Mario et ses dérivés, Alice au Pays des Merveilles, Tintin et en particulier "Tintin et l'étoile mystérieuse", Spirou avec le comte de Champignac etc.  

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La vesse-de-loup perlée (Lycoperdon perlatum).

 Voici une vesse-de-loup perlée à plusieurs stades. Dans les premiers jours de sa vie (3 et 4) la vesse est blanche, avec une chair ferme (qui peut être consommée même si sans goût) et elle est élancée. Puis elle va s'affesser, se brunir et sa chair devient marron (2). Enfin, elle se perce et laisse s'échapper du trou formé une multitude de spores en nuages noirs (1) qui chez certaines personnes peuvent provoquer des crises d'asthme.

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Les lamelles des champignons, explications.

 Parfois, la détermination d'une espèce de champignon se fait uniquement sur la forme et la consistance des lamelles. Il en existe de toute forme. Elles peuvent être sinuées, adnées, échancrées ou encore décurrentes par exemple mais aussi bifurquées, lamellulées, anastomosées, ou ramifiées etc. Ici notre champignon semble avoir une implantation de lamelles ramifiées et échancrées. Pour l'espèce mystère, peut être s'agît-il d'un tricholome.

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Bizarrerie de la Nature.

Je verrasi bien cette photo sur Facebook pour remplacer le célèbre pouce bleu. Plus sérieusement, il arrive parfois que que certains champignons nous offrent au court d'une sortie de drôles de surprises. Ce type de phénomène est souvent dû à un dérèglement génétique, à une forte poussée ou tout simplement au hasard. 

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L'armillaire couleur de miel (Armillaria mellea).

 Nommée aussi souchette, ce champignon porte é débat. Très apprécié autrefois et encore aujourd'hui, il est peu à peu délaissé en raison des nombreuses intoxications provoquées par sa consommation. Une personne sur trois ne le supporterait pas. Il se consomme que lorsqu'il est jeune car vieux il provoque des troubles intestinaux.

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La trompette de la mort (Craterellus cornucopioides).

Difficile de la confondre avec un autre champignon tant son aspect est particulier. Sa chair fine et noire, sa forme et son nom peu attrayant pourrait laisser croire qu'elle n'est pas comestible. Pourtant c'est un excellent champignon au goût parfumé qui est très recherché. Au 8 décembre de cette année mon cousin en ramassait encore de belle taille (parfois 20 cm) en Isère dans les forêts calcaires de châtaigniers qu'elle affectionne.

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 En effet la trompette de la mort nommée aussi corne d'abondance aime les forêt de vieux châtaigniers, arbres avec les quelles elle est en symbiose mais on la trouve parfois mais plus rarement sous les hêtres, les chênes, les noisetiers et même les conifères. Il existe des sous espèces tirant sur le jaune et le violet. 

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L'amanite citrine (Amanita ctrina).

 Elle a longtemps était considérée comme un champignon toxique voire mortel en raison du fait qu'il était associé à l'amanite phalloïde (Amanita phalloides). Néanmoins elle est assez médiocre et sa saveur est désagréable. On la rencontre le plus souvent à l'automne mais aussi au printemps dans les sols acides.

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La chanterelle en tube (Craterellus tubaeformis).

 C'est une espèce très abondante qui forme de larges tapis. Les plus belles récoltes que j'ai pu faire se sont effectuées en Gironde et en Dordogne où le sol des sous-bois peuvent devenir aussi jaune que ce petit champignon. C'est un excellent comestible que l'on trouve sur l'étale des marchés jusqu'à la mi-décembre.

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On la rencontre à la fin de l'été jusqu'au début de l'hiver sous les feuillus ou dans les forêts mixtes sous le bois mort et les fougères, dans la mousse et les aiguilles de pin, sur les racines d'abres pourrissantes et sur les souches de bois mort. Ce sont les premières gelées qui mettent fins à la pousse de ce petit champignon.

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 Poussant dans les zones humides mais à l'abris (souvent l'ombre des conifères), la chanterelle en tube appelée aussi chanterelle d'automne subit peules assauts du froid ou du moins lui résiste longtemps. À la mi-janvier en 2014 j'ai pu mettre la mais sur une poignée de chanterelles sous une souche moussue.

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La coccinelle à sept points (Coccinella septempunctata).

 Dernier bain de soleil pour cette coccinelle. Bientôt elle ira s'amasser sous l'écorce des arbres ou les volets des maisons avec ses congénères en de grandes colonies pour résister au froid. Les pucerons et les cochenilles se font rares et pour se nourrir avant de tomber en léthargie pendant l'hiver, elle se rabat sur les acariens et les spores de champignons ainsi que les végétaux en décomposition pour prendre le maximum de force. 

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Un mort annoncée.

 Chez beaucoup d'espèces d'insectes les imagos (insectes adultes) ont une durée de vie limitée qui dépasse rarement quelques mois. Chez les guêpes (Vespula) seule la reine survit (à la différence des abeille). Celle-ci va se cacher sous une écorce ou dans dans une cavité pour hiverner. Au printemps elle part à la recherche d'un lieu propice à la construction d'un nouveau nid. Dans un premier temps c'est elle qui nourrie les larves.

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La lépiote crêtée (Lepiota cristata).

 Ce champignon serait toxique voire mortel et porte le doux nom de "petite columelle puante". Cette lépiote pousse un peu partout, aussi bien dans les champs, les bois ou les jardins et n'estpas regardante sur son environnement. On la reconnaît son parfum repoussant, les écailles de son chapeau et sa petite taille.

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La lépiote élevée (Macrolepiota procera).

 C'est un excellent comestible dont la grande taille permet de remplir le panier rapidement. On la reconnaît à son large chapeau, à la chair fibreuse de son pied qui brunie à la coupe, aux écailles et stries de celui-ci et surtout, à son anneau qui est coulissant. Elle a l'odeur et le goût de la noisette ce qui plaît beaucoup.

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 Fermée et en boule, on la nome "baguette de tambour" et se mange farcie au four (son pied ne se consomme pas). Quand le chapeau est ouvert on peut le consommer comme un beignet, passé au four avec du fromage, poêlée comme une pièce de viande ou en morceaux avec de la crème, dans un gratin ou avec un rôti.

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La vie d'une feuille chez l'arbre caduque.

 Le cycle des feuilles en particulier chez les arbres caduques (qui lperdent leur ramure) est assez simple. Au printemps les arbres sortent de leur torpeur, la sève monte dans le tronc et les branches ce qui a pour effet de réveiller les bourgeons en dormance. Ceux-ci sont composés de cellules que l'on peut grossièrement comparer à nos cellules souches. Elles vont se spécialiser pour former les différents éléments qui formeront les feuilles.

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 L'été arrive et feuilles captent toute la lumière dont les arbres ont besoin pour faire leur photosynthèse (ce qui donne la couleur verte des feuilles). Cela dure jusqu'à l'arrivée de l'automne. La lumière se fait  alors plus faible et le rendement du feuillage n'est plu sassez important (il n'y a plus de photosynthèse donc plus de couleur verte). L'arbre commence à entrer en dormance et se débarrasse de ses feuilles qui lui font perdre son eau.

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Pratique des anciens.

 Cette pratique est parfois encore utilisée. Pour éviter que la souche d'un arbre abattue donne des rejets qui sont encore plus compliqués à couper, on perce dans celle-ci une multitude de trous dans les quels on met du sucre, du sirop, des gousses d'ail, de la soude ou encore de l'eau javel (aïe aïe pour les sols !) puis on rebouche avec de la colle ou des bouchons de liège. Personnellement je ne suis pas du tout convaincue par ce type de techniques.

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Les ganodermes (Ganoderma).

Cette famille de champignons se caractérise par les nombreuses espèces qui la composent. Bon nombre d'entre elles se nourrissent des arbres (mais aussi de bois mort) et les fragilisent ce qui fini tôt ou tard par causer leur chute. Quand elles sont installées, il est très rare de pouvoir sauver l'arbre à cause du réseau mycélien du champignon qui en couvre presque toute la surface et se mêle aux couches du bois en formant des réseaux. 

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Le pied de mouton (Hydnum repandum).

 C'est un bon comestible massif à la chair ferme qui peut s'avérer légèrement amère quand il est un peu vieux. Le manipuler et le couper peu rendre le bout des doigts rouges. Il se reconnaît à son chapeau roux et ses aiguillons blancs atypiques. C'est eux qui sont responsables  de l'amertume sur les vieux exemplaires.

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 Il y a une multitude de recettes permettant de cuisiner le pied de mouton. Personnellement je le préfère simplement poêlé avec des girolles. Certains le cuisinent à la crème, d'autres en gratin avec des pommes de terre mais aussi avec du miel et des échalotes, en omelette ou encore avec des moules, des épices et du safran.

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 Enfin, on peut confondre (bien que difficilement) cet hydne avec d'autres champignons à aiguillons. Ainsi l'hydne roux (Hydnum rufescens) et l'hydne ombiliqué (Hydnum umbilicatum) qui sont des sous espèces du pied de mouton peuvent être confondus, ce n'est pas un soucis car ce sont d'excellents comestibles.

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La vie de la forêt.

 La forêt est souvent associée à un organisme vivant unique. C'est un peu schématique mais cela reflète bien son fonctionnement. On peut associé les arbres aux poumons, le sol aux intestins, la micro faune et les champignons à l'estomac, les racines des végétaux et les mycéliums souterrains aux veines... foirax l'explication.

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Le châtaignier (Casranea sativa).

 Le châtaignier est un arbre issue d'Asie et qui depuis un ou deux millénaire à conquit l'Europe. Comme en Ardèche, il a été salutaire pour notre département pour les populations touchées de plein fouet par les grandes famines garce à son fruit, la châtaigne. Sa farine riche en calorie servait de substitut au blé.

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La pézize orangée (Peziza aurantia).

 C'est un champignon qu'il est difficile de louper par sa couleur et par sa pousse abondante où les individus sont souvent collés les uns aux autres. Cette pézize est comestible et fait partie des rares champignons que l'on peut manger crus mais elle est insipide. Néanmoins dans un plat de par sa couleur elle st du plus belle effet.

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La fougère mâle (Dryopteris filix-mas).

 La fougère mâle tient son nom du fait qu'au Moyen âge on pensait qu'il existait des fougères mâles et des fougères femelles que l'on ne pouvait voir fleurir qu'un soir de pleine lune à minuit (selon les régions la légende diffère). Celui qui s'empare d'une fameuse fleur de fougère acquière le pouvoir de devenir invisible et riche.

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La mycorhize.

C'est un terme souvent présenté dans les nouvelles méthodes liées à l'agriculture (permaculture, bio etc.) mais qui est rarement définie. La mycorhize est le terme utilisé pour parler de l'association entre la partie souterraine du champignon, le mycélium et les autres organismes vivants du sol pour former une symbiose souvent bénéfique.

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Quelques liens.

 Pour identifier les champignons rien n'est mieux quelques bon livres. Néanmoins certains liens et sites internet sont précieux pour bien reconnaître les espèces les plus communes ou du moins, celles que l'on est amené à souvent rencontrer dans son coin de forêt ou son petit bout de jarin. Faire un petit tour sur Mycorance, Haute Savie Photo, Les Champignons ou encore l'Atlas des Champignons pour ainsi être très enrichissant et instructif.

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En famille et entre amis.

 Je suis souvent seule dans mes excursions en nature mais pas toujours. Les amis, la famille, mon bien-aimé ... passionnés ou non de nature, de plantes ou/et de champignons, une promenade à travers champ ou en forêt est toujours un plaisir quand elle est partagée. Les découvertes n'en sont que plus belles et plus appréciées.

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Les lactaires (Lactarius).

Il existe de très nombreuses espèces de lactaires que l'on identifie aisément à la présence de lait quand on en brise un morceau. Le lactaire couleur de suie 1 (Lactarius lignyotus) est un champignon souvent considère comme piètre comestible pourtant et selon certains certains cercles mycologues il serait excellent.

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Une couleur pour un message.

 Comme chez les insectes, les poissons et bien d'autres animaux, les couleurs chez les champignons sont un message.Vives elles indiquent la présence de molécules potentiellement mortelles ou au contraire, sont une invitation à la dégustation du champignon pour permettre de répendre les spores dans les excréments.

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Les inconnus.

Comme à chaque sorties, quelques ... de nombreux inconnus sont venus pointer le bout de leur nez. En effet avec les milliersd'espèces de champignons présentes en Europe dont plusieurs dizaines découvertes en France chaque année il n'est pas évident de reconnaître tout le monde et de donner un nom vernaculaire.

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Les paniers ... une fois remplis.

 Le panier avec le couteau est l'outil essentiel dans les bois aussi bien pour les champignons que pour les autres trouvailles que l'on peut faire (os, fruits, plantes, roches, feuilles mortes etc.). Jamais au grand jamais de sac plastique sauf si on a pas le choix. Le plastique fait fermenter les champignons qui s'écrassent les uns les autres ce qui peut les rendre très toxiques bien que l'espèce soit classée comme bon comestible dans les guide.

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 Le mieux est de prendre un solide panier d'osier, de noisetier, de châtaignier ... enfin un truc en "er" ... ou pas car le saule et le grillage de fer font tout aussi bien l'affaire. Le tout est d'avoir un bon réceptacle.On peut couvrir le font de mousses, de feuilles, de fougères ou de lichens pour protéger les champignons des chocs.

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Le mot de la fin.

J'avoue avoir un peu triché en condensant ces sorties en une seule. Mais je trouvais les images de saison voire un poil nostalgique (automne indien tu me manques !) et je dois avouer que j'aimerai rattraper le retards que j'ai pris et partager avec vous quelques nouveaux projets et quelques nouvelles aventures qui, sans enlever le charme aux autres,sont plus d'actualité et dans un format qui me plaît un peu plus. Bref, tout cela est pour bientôt.

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14 novembre 2015

Sortie en montagne 12.

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Week-end en montagne en Savoie, quelque part entre Albertville et Bourg St Maurice, plus précisément sur la commune de Bellentre. Nous avons eu la chance de profiter d'un temps féerique fait de brume et de nuages dans un petit chalet de montagne, pas loin du téléphérique de la Vanoise (qui à l'heure actuelle est le plus grand téléphérique avec ses 1824m de long). À plus de 1500 mètres d'altitude, nous avons une belle vue sur la vallée.

 

Le sureau rouge (Sambucus racemosa).

Nommé aussi sureau des montagnes, on peut utiliser ses baies mélangées à moitié avec des fruits rouges pour confectionner des confitures ou des gelées. Il faut prendre le soin de passer les préparations au chinois pour enlever les graines car celles-ci ont toxiques. Les grappes baies de rouges attirent de nombreux oiseaux.

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Le pin des Alpes (Pinus cembra).

On le connaît plus sous le nom de pin cembro. Typique des étages montagnards, on le croise entre 1600 et 2800m d'altitude. Très résistant au froid et aux hivers rigoureux, c'est en Savoie que l'on trouve la plus grande forêt de cet arbre. Il a pendant longtemps été utilisé en montagne pour confectionner des objets de la vie quotidienne et dans l'alientation grâce à ses pignons riches en calories, chose non négligeable dans ce milieu.

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Danger dans le brouillard.

Sortir en montagne dans le brouillard est toujours dangereux, même l'été, car le terrain est escarpé, les ravins sont nombreux et les moyens pour trouver quelqu'un de perdu pas toujours efficaces face à l'imencité des forêts. Mieux vos partir avec un bon équipement, des vêtements colorés et surtout un téléphone chargé.

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Grande Cuscute (Cuscuta europaea).

C'est la toute première fois que je rencontre cette plante. Sa classification fait débat, selon les dernières publications elle appartiendrait à la même famille que les liserons : les Convovulacées. Parasite, elle se nourrie d'autres plantes comme la luzerne, la betterave, les pois ou l'ortie dioïque comme sur cette photo. 

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Le chénopoe blanc (Chenopodium album).

Cet épinard sauvage est moins connu que son cousin, le chénopode bon-Henri (Chenopodium bonus-henricus), pourtant il est tout aussi bon et pousse de partout, en particulier dans les friches. Dans l'antiquité elle était très appréciée pour les hommes et les bêtes. Ses graines peuvent rester en dormance plus de 100 ans !

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L'épeire carrée (Araneus quadratus).

Cette petite araignée se reconnaît aux quatre points présents bien marqués sur son abdomen. Polymorphe, elle peut présenter une grande diversité de motifs et de couleurs. C'est une véritable tueuse qui peut attraper jusqu'à 500 insectes en une journée, débarrassant les maisons des moustiques, des taons et des mouches.

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Le Renard Futé.

Il n'en fallait pas plus pour faire chavirer mon coeur de Renarde. Le Renard Futé est un bel itinéraire de randonnée proposé par la station de ski sur la quelle nous nous trouvons et nommée Mont Chavin - Les Coches. Pendant les 2 H de promenade 7 panneaux explicatifs viennent apporter quelques explications sur la faune et la flore.

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La grenouille rousse (Rana temporaria).

D'ordinaire il ne faut pas manipuler les batraciens avec les mains, surtout quand elles ne sont pas humides, le contact produit sur leur peau est semblable à du papier de verre, mais celle-ci s'est invitée d'elle même. Les grenouilles rousses sont les batraciens s'invitant le plus haut dans nos montagnes. Dans les Alpes on peut la rencontre jusqu'à 2800 mètres d'altitude. Mâles et femelles ne partagent pas les mêmes milieux pour hiberner.

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Plantes royales et médicinales.

Voici deux plantes médicinales de montagne. À gauche une euphraise de Rostkov (Euphrasia officinalis subsp. pratensis) anciennement utilisée pour soigner la vue d'où son nom de casse-lunette. À droite une ortie royale (Galeopsis tetrahit) qui n'est pas une ortie. Elle serait utilisée pour les problèmes et les infections respiratoires et pour la reminéralisation. Elle est invasive en dehors de l'Europe, en particulier en Amérique du Nord.

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Forêt fantôme.

Ces photos de résineux dans la brume m'évoquent une forêt fantôme. L'apparition de spectres et de lieux mystérieux à toujours fasciné l'esprit collectif, que ce soit dans nos films d'horreurs, dans les romans des romantiques au 18e siècle, dans les légendes arthuriennes ou dans les récits de la nobilitas romaine.

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La montagne l'été.

L'été la montagne a un tout autre visage. La patinoire est fermée, la réserve d'eau pour les canons à neige ressemble à une mare aux canards et les télésièges font pâle figure, balancés au grès du vent au dessus du vide. Néanmoins on trouve des touristes venus comme nous profiter de la nature et des sommets.

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Les graminées changent de nom.

Désormais on ne parle plus de Graminae mais de Poaceae pour parler de cette famille qui contient de nombreuses espèces qui ne sont pas toujours facile à identifier. Parmi les 12 000 espèces classées dans familles, on trouve nos céréales dont les ancêtres nourrissaient au Crétacé certains dinosaures.

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Le chardon bleu des Alpes (Eryngium alpinum).

Ce panicault est extrémement rare, il ne se renconte que dans un sol riche en humus, très calcaire et frais. Depuis 1982 il est interdit dans son milieu naturel de la cueillir, de l'arracher, de le vendre et de le déplacer. La culture et la vente se font par des professionnels qui doivent fournir un certificat de production.

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La célébre edelweiss (Leontopodium nivale subsp. alpinum).

C'est LA plante des Alpes. Très protégée, des scientifiques ont depuis peu trouvé comment la cultiver. On peut désormais s'offrir un godet pour son jardin ou une bonne bouteille de cette belle fleur adaptée aux grands froids. Elle est utilisée aussi en cosmétique mais surtout comme symbole du savoir faire alpin.

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Un savoir faire qui se diversifie.

Fini la peinture sur bidon de lait et la vente de chapeau de paille, l'artisanat de montagne se diversifie. La mode des plantes et des soins naturels est en plein boum, le bio aussi. Les sols montagnards sont parfaits pour ce type de culture car encore assez vierges des pesticides, du délavement et de la culture intensive.

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Foire agricole à Bourg Saint Maurice.

C'est l'occasion de voir du bestiaux ! Tarines décorées, chèvres colorées, canards indiens, cochons gras ... il y a une grande variété d'animaux présentés. On peut caresser des lapins en semi-liberté et assister à des démonstrations de traites et de tontes. Un bon moyen de se rapproche du monde agricole. 

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Les valeurs sûres.

Le miel et la charcuterie, voilà deux produits typiques des campagnes et de la montagne et qui, sur le marcher, sont sûrs de trouver leur public, bien loin des psychoses sanitaires et alimentaires qui alimentent régulièrement les magasines et les émissions télévisuelles au risque de voir nos assiettes se vider.

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Une poule qui a du chien.

C'est le nouvel animal de compagnie à la mode. Qu'elle soit naine ou de soie, la poule et en particulier de race ancienne est à nouveau à la mode. Elle a même prit place dans les appartements, dans les jardins partagés de ville et dans les jardins des passionnées où elle est désormais collectionnée et non plus cuisinée.

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Traditionalisme.

Souvent vu comme désuètes ou démodées, les vieilles traditions tiennent encore bon, que ce soit dans la rue, dans les chorales ou dans l'assiette. Un bon exemple de tradition vivace, celle des crozets, petites pâtes savoyardes de forme carré au sarrasin qui sont cuites à l'eau puis mélangées à du beaufort.

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En parlant du Beaufort.

C'est le fromage local. Il existerait depuis plus de 2000 ans et est cité dans les textes romains. Pendant longtemps il est l'une des principales marchandises échangées dans les vallées. Sa production a été possible par la liberté qu'ont toujours possédé les paysans des Alpes vis-à-vis des pâturages alpins.

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Le mot de la fin.

Je pensais finir cet article avec une note joyeuse, puis les événements du vendredi 13 sont passés par là. Pas trop le coeur à m'étendre là dessus, j'ai mal à ma France, le morale dans les baskets et dans l'idée que nous sommes à un moment charnière de notre histoire, pour autant je garde foi dans le vivre ensemble.

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29 octobre 2015

Sortie en montagne 11.

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 Suite de notre sortie dans les Alpes, plus précisément en Chartreuse. Après avoir tenté la monté du Granier (ICI) nous voilà partis dans la même journée pour le sommet du Pinet nommé aussi Le Truc. La monté est moins ardue et le paysage tout aussi magnifique. On a vite fait de se sentir tout petit face aux montagnes. En prime je voulais partager avec vous la vue du Mont Blanc que nous avons eu (magnifique sommet bien que brumeux).

 

L'identification compliquée des polygales (Polygala).

L'identification des polygalas c'est comme celles des ombellifères ou des russules, un vrai casse-tête. Les espèces et sous-espèces sont nombreuses et les éléments de distinctions infimes à tel points que parfois il faut un microscope. Ici il y a de fortes chances qu'il s'agisse du polygala commun (Polygala vulgaris).

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Belles fougères.

 Les conditions rudes ne font pas fuir les fougères. "En haut Asplenium viride et Polystichum lonchitis, en bas Athyrium filix femina et pour la dernière peut être...Oreopteris limbosperma" y trouvent leur bonheur. Leur résistance au froid vient de leur système racinaire qui peut s'encrer profondément dans le sol ou la rocher et des "écailles" qui protègent les frondes (jeunes pousses) et leurs souches. Merci Eric pour les identifications !

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Une inconnue au bataillon.

Voilà une plante que j'ai beaucoup aimé, pas mal photographié mais impossible de trouver son nom. Son port est très atypique et malgré ses feuilles je me suis résignée à devoir attendre pour connaître son nom. Si cette plante vous évoque une espèce, même vaguement, n'hésitez pas à me le laisser dans les commentaires.

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La potentille luisante (Potentilla nitida).

 Le plus souvent cette plante de montagne présente des fleurs rosées avec des étamines rouges ce qui m'a bien causé des peines pour l'identifier. Rase pour résister au vent, elle pousse dans les éboulis calcaires des montagnes de Alpes. En France on ne la rencontre que dans les départements de l'Isère et de la Savoie.

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 Une autre dimension.

 Malgré quelques pentes un peu costaudes, le sommet du Pinet est très facile d'accés. La balade est boisée et par endroit, nous permet de marcher à l'ombre de grandes falaises de calcaire blanc ou de bloc laissés là par les glaciers d'antan. La paysage est très différent de celui l'Alpette et du Granier je trouve.

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Salade des montagnes.

 La laitue des Alpes (Ciberbita alpina) est une grande plante à fleurs bleue. Elle peut facilement atteindre deux mètres dix. Elle ne se cantonne pas seulement aux Alpes, on peut la trouver sur la plupart des massifs français, du moment que le sol est humide, peu acide, humifère et argileux. Une exigeante en somme.

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Plaidoyer pour les arbres morts.

J'en parle souvent, mais il me semble que cela est important. Les arbres morts disparaissent rapidement dans les forêts fréquentées car ils représentent un risque pour les promeneurs et l'exloitation du bois. Pourtant ils sont essentiels à la vie. Leur abatage diminue l'habitat de nombreuses espèces animales qui disparaissent. 

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Équilibristes.

 Les arbres de montagnes sont de véritables équilibristes. Il arrive que certains d'entre eux naissent et se développent dans de minuscules crevasses ou rebords de falaises dans les quels de l'humus s'est formé. Par la suite ils vont développer des racines assez puissantes pour percer la pierre et trouver de l'eau et des nutriments.

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 L'épipactis pourpre noirâtre (Epipactis atrorubens).

 Voici une série de quelques orchidées encore en fleurs au moment de cette sortie (fin juillet). Cette épipactis est une vivace qui peut atteindre 50 centimètres. Ses fleurs dégagent une délicieuse odeur de vanille. Les populations de cette espèce fragile sont en diminution à cause de la perte de son habitat naturel.

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L'orchis tacheté (Dactylorhiza maculata).

 Alors elle, s'est un vrai casse tête pour l'identification. D'une part elle ressemble à bien d'autres orchidées du même genre (nommé aussi Dactylorhiza) mais en plus elle comporte pas moins d'une dizaine de sous-espèces parfois bien éloignées de l'espèce type et pour couronner le tout, elle adore s'hybrider avec ses cousines.

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L'orchis moucheron (Gymnadenia conopsea).

 Voici l'une des plus odorantes de nos orchidées indigènes (originaire de notre pays). Très nectarifère, elle dégage un doux parfum ce qui n'est pas toujours le cas pour les autres espèces qui parfois sentent ou ressemblent à des insectes femelles pour attirer les mâles en mal d'amour qui ainsi les pollinisent (ex : ophrys apyfera). 

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L'orchis globuleux (Traunsteinera globosa).

 C'est une orchidée typiquement montagnarde qui aime les pâtures calcaires. On peut la rencontrer dans une grandes partie du Sud de l'Europe. Elle est protégée dans la région Auvergne et dans celle de l'Alsace. Comme toutes les orchidées indigènes, sa vente et sa cueillette sont réglementées par l'annexe B du commerce.

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Listère à feuilles ovale (Neottia ovata).

Pour finir cette présentation d'orchidées en tout genre, voici la listère à feuilles ovales nommée aussi grande listère. Elle a une répartition assez large pur ne pas dire très large. On la rencontre un peu partout en Europe, en Asie de l'Ouest et du Nord et en Amérique du Nord. Elle se plaît  un peu de partout et dans tous les sols.

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Le pin à crochets (Pinus mugo subsp. uncinata).

 On croit souvent à tord que les pins ne poussent que dans les landes et le Sud de la France. Pourtant il y en a un bien de chez nous. Appelé aussi pin de Briançon, ce résineux aime les forêts de montagnes. Il est vulnérable et donc protégé sur tout le territoire mais interdit à l'export en Nouvelle-Calédonie car invasif là-bas.  

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L'aster des Alpes (Aster alpinum).

Nommée également Reine marguerite des Alpes (ça c'est la classe !) figure parmi les plantes pouvant en France pousser le plus haut, soit presque 3000 mètres d'altitude. Uniquement protégée en Franche-Comté, ses populations déclinent peu à peu. Heureusement pour elle, elle s'éponouie dans les parcs naturels où la cueillette des plantes et fleurs est interdite sauf dérogation pour certaines plantes et certaines personnes bien précises.

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Le vératre blanc (Veratrum album).

Comme vous pouvez le voir, il n'est pas toujours blanc ce qui peut compliquer sa détermination. On le confond parfois quand il n'est pas en fleurs avec la gentiane jaune (cueillette pour les liqueurs) ce qui peut s'avèrer mortel. En effet le vératre est très toxique en raison de la paralysie intestinale et respiratoire qu'il peut provoquer.

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Plongée dans les cavernes.

Quand on parle de caverne on ne peut s'empêcher de penser à la Préhistoire. Mais il ne faut pas oublier qu'elles ont été jusqu'à peu utilisées par le hommes, en particulier les bergers qui gardaient les moutons sous la pluie et l'orage. Dans certaines régions des Alpes on peut retrouver sur les parois la trace de leur passage via des petits dessins qu'ils réalisaient avec du charbon ou leur couteau pour tromper l'ennui. 

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 Panorama version XXL.

On approche du sommet, enfin ! Quelques prises de vu histoire de vous donner envie à vous aussi de faire cette chouette randonnée. La vue est superbe. Sur la première photo en haut à gauche, on peut voir en arrière plan le Mont Blanc, puis le Bassin Chambérien, puis l'Alpette avec le petit bout du Granier que nous avons exploré.

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Hélas, trois fois hélas.

 Nous arrivons un peu trop tard pour voir les dernières fleurs des rhododendrons ferrugineux (Rhododendron ferrugineum). Ils poussent de préférence dans les sols pierreux, aussi bien à l'ombre qu'en plein soleil. Il n'est pas friand du calcaire ce qui explique qu'en montagne il pousse dans des zones bien délimitées.

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Millepertuis sp.

 On vente souvent les mérite du millepertuis, on oublie souvent de rappeler que c'est une seule espèce de millepertuis, le M. perforatum qui peut être employé en usage médical. On oublie souvent aussi de dire qu'il annule les effets de la pilule où des autres traitements contre la dépression ... prudence donc dans son emploie.

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Symbiose.

 On définie la symbiose entre différentes espèces (illustrée ici par des insectes de la famille des colèoptéres sur des apiacées) comme étant une interaction de réciprocité entre elles où chaque parti/espèce tire profit de manière bénéfique de l'autresans que cela ne nuise à leur partenaire (ou alors très peu).

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Reine du sommet

Au sommet du Pinet nous rencontrons l'achillée musquée (Achillea moschata) dont nous manquons la pleine floraison de peu. Cette plante ne pousse pas en dessous de 1800 mètres d'alitute (voir rarement en dessous de 2000m). Rare et très protégée, on ne la rencontre que dans les départements de la Savoie et Haute Savoie.

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Duo gagant.

 En voilà deux qui s'accorde sur la couleur et sur la toxicité, bien que je dois reconnaître que la première, à gauche, nommée aconit tue-loup (Aconitum lycoctonum subsp. vulparia) est bien plus dangereuse que celle de droite, l'euphorbe petit-cyprès (Euphorbia cyparissias) qui pour autant n'est pas dénuée de dangerosité.

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L'arnica (Arnica montana).

 L'arnica des montagnes est bien connue pour l'usage qui en est fait en baume (en homéopatie ça reste encore à voir). Ses vertus ont manqué de la faire disparaître. Protégée à grande échelle, elle est menacée de disparition dans plusieurs pays européens. La cueillette est soumise à une réglementation très stricte.

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Le sommet du Pinet.

 Nous voilà au sommet du mont, à plus de 1867 mètres d'altitude. Il est possible de voir une grande partie des massifs des prés Alpes ce qui est à couper le souffle. La randonnée est franchement facile pour arriver jusqu'au plateau crevassé que forme le sommet. Celui-ci délimite le département de l'Isère et de la Savoie.

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Flore et faune des falaises.

 Les nombreuses falaises calcaires sont un lieu d'observation magnifique pour voir certaines espèces animales et végétales peu communes et propres à ce milieu. La plus emblématique de toutes est le tichodrome échelette (Tichodroma muraria) appelé aussi oiseau papillon en raison de son vol et de son beau plumage.

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Danger de montagne.

 Ces belles falaises sont aussi l'ocassion  de rappeler que cette année encore, des randonneurs sont morts ou ont été blessés par des chutes de pierres provoquées par des promeneurs indélicats marchant en dehors des sentiers ou s'amusant à jeter des cailloux. Les règles en montagne ne sont pas là pour restreindre les plaisirs mais pour garantir la sécurité de tous. Ce sont des règles de base simples à respecter :
ne pas taper dans les pierres, marcher sur le sentier, respecter les consignes de panneaux.

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360 degrès.

 Rien à ajouter, les images par d'elles mêmes pour montrer la beauté mais aussi toute la variété de paysages et de milieux que l'on peut rencontrer en montagne ce qui exlique la grande diversité d'espèces présentes sur ces territoires encore préservés de l'urbanisme (quoi qu'avec les pistes de ski ça reste à voir).

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Redescente.

 Il ne nous faudra pas plus d'une 1 heure pour redescendre (sur internet il est plutôt indiqué 2 heures et demi) et pour cause, après plusieurs heures de marche nos estomacs crient famine. Nous bouclerons notre expédition en 9 heures, en comptant les nombreux arrêts photos, les ampoules et les moments détentes dans l'herbe.

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Le machaon (Papilio machaon).

 Ce grand papillon est l'un des rares sur notre territoire à pouvoir hiberner sous forme d'imago, c'est à dire sous la forme adulte et non sous celle de chrysalide. On peut le rencontrer sur tout l'hémisphère Nord. Il se raréfie et devient de plus en plus difficile à observer. On ne sait pas très bien encore ce qui conduit à sa disparition.

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Pelle mêle.

 Voilà deux plantes que l'on pourrait penser proche au premier abord mais il en est rien. Celle qui est à gauche, l'anémone pulsatille (Pulsatilla montana), appartient à la famille des renoncules alors que celle qui est à droite, la centaurée des montagnes (Centaurea montana) appartient à la famille des astéracées.

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Camaïeu de rose.

 Pour finir il me restait quelques plantes à fleur etc. que j'avais très envie de vous présenter mais pour ne pas allonger l'aticle je vais juste les nommer. De gauche à droite et de haut en bas : rosier des Alpes (Rosa pendulina), épilobe en épi (Chamerion angustifolium)Adénostyle à feuilles d'alliaire (Adenostyles alliariae) et agaric des jachère (Agaricus arvensis) qui est un très beau champignon et comestible de surcroît.

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 Toujours de gauche à droite, la pensée à deux fleurs (Viola biflora) qui aime les substrats humides (nous l'avons photographiés à l'entrée del'une des "cavernes") et la valériane des rochers (Valeriana saxalitis) qui aime les pelouses calcaires, les rochers, les éboulis etc. Elle contient des alcaloïdes utilisés en médecine.

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Le mot de la fin.

 Bon, pas grand chose à rajouter pour conclure l'article, hormis que nous avons été conquis par cette randonnée facile. Enfin facile, pour les asmathiques comme moi la première partie jusqu'à l'Alpette peut être ardue mais une fois arrivé au plateau c'est un vrai bonheur. J'ai eu le plaisir de m'y rendre au juillet de cette année, en octobre de l'an dernier, peut être tenterons nous une sortie en avril ou mai 2017 pour profiter de la sortie des orchidées.

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13 octobre 2015

Sortie en montagne 10.

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 Voici la première partie d'une très longue ballade en montagne. Nous voilà partis pour explorer le Mont Granier, un géant de calcaire qui culmine à plus de 1933 mètres d'alttitude. C'est aussi la plus grande falaise de calcaire d'Europe mais nous y reviendront plus bas. En attendant petite visite de ce mont dont malheureusement nous n'avons pas pu atteindre le sommet. L'an prochain nous aurons à nouveau l'occasion d'en venir à bout.

 

Des conditions de vie difficiles.

 L'étage alpin est rude pour les plantes et les animaux qui s'ytrouvent. Les fortes neiges, les violentes gelées, les froids intenses et les rayons du soleil brûlants sont des plus hostiles. De ce fait les espèces animales et végétales sont souvent plus petites et plus rustiques que les espèces que l'on trouve plus bas en plaine.

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 L'oeillet de Montpellier (Dianthus hyssopifolius subsp. hyssopifolius).

 On le rencontre dans les montagnes jusqu'à 2000 mètres. Il porte le nom de Montpellier comme beaucoup d'autres plantes en raison de l'école botanique de Montpellier qui était au 18ème siècle un centre incontournable pour les naturalistes et botanistes. C'est là que furent identifiées de nombreuses espèces végétales.

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 On le reconnaît facillement à ses pétales très découpés (on dit qu'ils sont laciniés) qui sont au nombre de cinq. Les fleurs solitaires varies blanc au rose. Il est parfois courant dans les forêts d'altitude mais c'est surtout dans les prés secs et montagnards qu'il s'épanouit. On le croise aussi bien dans les Alpes que dans les Pyrénées.

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  Dans certains régions et département il fait l'objet d'importantes réglementations. Ainsi, il est interdit de le cueillir (ou de manière partiel) et de le dégrader en Isère, dans le Jura, dans le Limousin, dans le Lot et dans les Hautes Alpes. On le rencontre dans une vingtaine de départements français dont la Savoie.

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La plante aux milles vertus.

L'achillée millefeuille (Achillea millefolium) est une plante médicinale qui a été très longtemps utilisée pour soigner divers maux en particulier ceux liés au sens. On la beaucoup employée pendant la guerre 14-18 pour soigner les blessées et les femmes en faisait usage pendant les menstrues. Elle porte le nom de saigne-nez ou sourcils de Vénus en partie pour ces utilisations. Même néandertal en faisait usage dans sa pharmacopée si c'est pour dire.

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À couper le souffle !

 Les sentiers sont tortueux voire parfois à bord de falaise ce qui n'est pas facile pour la trouillarde que je suis. Malgré les très beaux paysages, la vue sur le Mont Blanc, les villes en contre bas comme Chapareillan et sur les pâturages de l'Alpette, le vertige que j'ai pour la toute premier fois (faut bien un début à tout) me tort l'estomac.

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 Il faut user des bras et des jambes pour escalader les blocs de calcaires qui permettent d'avoir une vue incomparable sur les alentours mais aussi pour atteindre certains points de la randonnée. Sac à dos, bonnes chaussures (pas comme moi), shorts et bouteilles d'eau sont indispensable pour ce mini périple de 9 heures.

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 J'ai pas pu résister à vous mettre une photo du passage le plus compliqué (si on peut appeler ça compliqué ...) du Granier. Elle ne paye pas de mine mais derrière on trouve plus de 100 mètres de vide, ce qui ne va pas pour me rassurer. Du coup l'exploration du Mont a prit fin ici mais ce n'est que partie remise !

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Les vaches alpines.

 Nous ne sommes pas en Inde mais sur le plateau qui se trouve au pied du Granier et qui le sépare du mont Pinet (appelé aussi le Truc ... en Savoie ils ont de l'imagination hé hé). L'herbe grasse sert de nourritures aux nombreuses vaches dont le lait sert à la fabrication de fromages de prestige comme le St Marcelin.

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L'euphorbe des bois (Euphorbia amygdaloides).

 C'ets une grande vivace qui aime les zones fraîches, un peu humides et bien ombragées. Vénéneuse elle présente parfois un danger pour les animaux qui en consomme sèche dans le fourrage. Le latex qui s'en échappe est irritant en particulier pour les muqueuses et les yeux.EN voie interne il cause de nombreux dégâts.

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L'ail à tête ronde (Allium sphaerocephalon).

 C'est un ail sauvage devenu cultivé qui n'est pas très courant à l'état sauvage. On le reconnaît souvent à ses fleurs qui forment une ombelle sphérique et dense. D'oridinaire elle est plus féodée aux prés rocailleux du Sud de l'Europe même si on le trouve sur l'ensemble du territoire hormis dans le Nord et le Pays Basque.

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Un crapaud dans le thé.

 La crapaudine des Alpes est aussi appelée thé des Alpes (Sideritis hyssopifolia). C'est une plante à l'usage ancestrale très prisée dans la région. Peu abondante et même protégée, sa cueillette est très réglementée. Cet arbrisseau est mélifère ce qu iexplique les nombreuses espèces d'insectes visitant ses fleurs pâles.

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Les incroyable déguisements des syrphes.

Cette famille regroupe un grand nombre d'insectes que nous avons souvent l'habitude d'appeler "fausses guêpes". Ce sont des insectes pacifiques et butnineurs dont les larves dévorent les pucerons. Celui de gauche est un Syrphus ribesii femelle et celui de droite est la volucelle transparente (Volucella pellucens).

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La turquoise de Sarcille (Adscita statice).

 C'est une cousine des Zygènes (dont je vous présenterai un de ces quatre quelques exemplaires des Calanques). Sa chenille adore le rumex et cause parfois des dégâts sur les plans d'oseille (qui est un rumex). Néanmoins dur d'être sûr de l'espèce, un examen complet des parties géntiales permettrait d'être sûr.

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 La gentiane jaune (Gentiane lutea).

 Avec quelques autres végétaux elle figure parmi les emblèmes des montagnes françaises. C'est une plante à la durée de vie prolongée (plus de 70 ans) qui met pas moins d'une dizaine d'anéne pour fleurir. Sa racine sert à l'élaboration de divers alcools, on la ramasse avec une fourche nommée Diable. Sa récolte est très réglementées.

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Le lis martagon (Lilium martagon).

 On continue encore avec les emblèmes avec le lis martagon. Devenu presque abondant dans sur certaines montagnes, il a bien faillit disparaître avec le pâturage intensif et la cueillette déraisonnée de certains. Son lien avec la vierge martyr Sainte Catherine (on le nomme parfois lis de Catherine) y serait pour quelque chose.

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 Une véronique pas comme les autres.

 La véronique en épis (Véronica spicata) est une véronique atypique par sa floraison abondante, ses poils, la petite taille de ses fleurs et sa forme d'épi. Elle est parfois confondue avec la véronique d'Allioni (Veronica allionii) dont elle se différencie par ses feuilles et son port. Elle aime les terrains calcaires ensoleillés.

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Aconit tue-loup (Aconitum lycoctonum subsp. vulparia).

 Lycanthropes sensibles s'abstenir car voici une tueuse de loups ! Tout comme la parisette à quatre feuilles, elle aurait était utilisée en raison de sa forte toxicité pour empoisonner les loups et les renards. Dans les comtes et légendes on attribue à cette plante le pouvoir de mettre à mort les loups-garous et autres créatures.

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 Les plantes acrobates.

 Arbres, fleurs ... nombreuses sont les plantes à jouer les acrobates à fleur de roche. Souvent elles se contente de peut de substrat. Les plus petites se contentent d'une simple corniche dans la paroi, les plus grandes et imposantes ont de puissantes racines qui perforent la roche pour aller chercher les nutriments et l'eau.

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Foisonnement de vie.

 Il y a bien des espèces à voir, ne serait-ce que les digitales à grandes fleurs (Digitalis grandiflora) qui se dressent ça et là dans le paysage. Il y a beaucoup d'animaux, il est facile d'entendre le chant des marmottes, beaucoup moins de les voir. Les chocards tournent en larges nuées et les têtards barbotent.

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 Scabieuses et autres caprifoliacées.

 Les scabieuses (Lomelosia) sont difficiles à identifier, rien que dans le secteur on compte 4 à 6 espèces très semblables. On les reconnaît à leur inflorescence hémisphérique, à leurs fleurs plus développées sur les extrémités et leur couleur. Nombreuses sont les espèces d'insectes à convoiter leur nectar et leur pollen.

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Le col de l'Alpette.

 C'est un alpage magnifique et verdoyant à toute saison hormis quand il se couvre de neige. Il devient alors un désert blanc et silencieux. Son nom a été repris par de nombreux établissements montagnards pour le gîte et/ou le couvert. Il y est parfois possible de voir des animaux en particulier des chamois au printemps.

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L'étage alpin.

 Nous quittons l'étage subalpin et l'atge alpin à la végétation peu dense pour redescendre à l'étage alpin. La forêt y reprend ses droits et des arbres hauts et touffus font leur apparition. C'est là qu'en journée les animaux et en particulier les oiseaux et la macro faune s'abritent. C'est aussi dans ce milieu que l'on trouve on groseillier sauvage, le groseillier des rochers (Ribes patraeum) que l'on trouve dans les bois rocheux et frais des montagnes.

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Une histoire de falaises.

 Ce sont les immenses falaises de calcaires qui caractérise le Granier et le rendent si impressionnant. C'est un véritable gruyère parcouru par presque 70 km de galeries et de cavernes souterraines. Celles-ci l'ont fragilisées au point qu'au 13ème siècle tout une partie de la montagne s'éffondre. On compte alors plus de 2000 mort et 5 communes sont entièrement ensevelies. Reste alors une falaise de 900 mètres de hauteur.

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Vue sur le Mont Blanc.

 Ce qui fait peut être la renommée du lieu, c'est la vue incroyable que l'on peut avoir sur le Mont Blanc les jours de beau temps. Sur la photo en bas à droite on le voit se dessine à côté des deux imposants blocs de roches qui se dressent dans l'Alpette. Souvent comme ce jour là un voile de nuages le couvre légèrement.

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Le mot de la fin.

 Voilà le premier volet de cette randonnée en Chartreuse. Elle figure parmi mes préférées car les paysages sont incroyables, le frisson garantit et les espèces végétales rares et colorées poussent souvent en bord de chemin. Reste désormais à vous présenter le Pinet avec sa vue sur les vallées et ses orchidées tardives.

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7 septembre 2015

Sortie en montagne 8.

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Il fait un temps magnifique, c'est l'occasion de commencer notre série de randonnées de l'été. Voici la première réalisée au Charman Som. Facile pour tous les niveaux et les enfants, on peut accéder au pied du sommet en voiture après avoir parcouru la route étroite qui y mène, entre forêts de connifères et alpages.

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 Pour se faire je me suis munie d'un nouvel ouvrage sur les plantes : "400 èspèces, fleurs des Alpes" aux éditions ULMER, le "Flora Alpina" de mon bien aimé faisant le reste. J'ai pu ainsi identifier l'alchémille des Alpes (Alchemilla alpina). Les gouttes de rosée formées sur les feuilles des alchémilles (toutes espèces confondues) ont été utilisées au Moyen Âge par les alchimistes (d'où son nom) pour tenter de transformer le métal en or, de soigner les maladies incurables et de prolonger le vie humaine ... bref créer la pierre philosophale.
Voilà une petite histoire que je trouve assez sympa pour débuter.

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 Lagrandegentiane est aussi nommée gentiane jaune (Gentiana lutea).Dans les montagnes elle a longtemps été une plante capitale et aujourd'hui encore elle est rattachée au patrimoine et à la culture montagnarde. Pour rester dans le domaine des légendes, la plante était réputée pour être miraculeuse (on pensait qu'elle soignait la peste) et avoir des vertus magiques. C'est peut être pour cela que la fourche qui était utilisée pour récolter sa racine se nommait "Diable" (celle-ci pèse plus de 13 kilos). Pour rappel c'est une plante protégée.

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 Les saxifrages sont surprenantes, elles peuvent en fonction de l'espèce avoir des feuillages très singuliers pouvant parfois tromper le botaniste amateur. Cette saxifrage paniculée (Saxifraga paniculata) une fois fanée pourrait être confondue avec une joubarbe. Sesfeuilelsétrangessont en réalité une adaptations aux conditions rudes imposées par la montagne. Petites et épaisses, elles permettent à la plante de faire des réserves d'eau, de garder ses calories, de résister au froid, au gel et au vent. Les romains l'appréciaient dans leur cuisine.

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 Le vératre blanc (Veratrum album) est parfois confondu, quand il n'est pas en fleurs, avec la gentiane jaune (qui se récolte avant floraison) ce qui peut être dramatique, le vératre étant très toxique. Pour les différencier il faut se souvenir que les feuilles de la grande gentiane sont opposéesalorsque celles du vératre blanc (ou de son cousin le vératre vert) sont alternes. C'est simple mais efficace pour éviter de s'empoisonner pour de bon.

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L'ail des cerfs (Allium victorialis) possèdent de nombreux noms en fonction de la montagne où on le rencontre. On peut ainsi l'appeler l'ail de la Sainte Victoire, l'ail victorial ou l'ail serpentine. On le pensait autrefois magique en raison de ses bulbes qui s'entre-croisent comme les maillons d'une côte de maille. Il protégerait celui qui le porte dans un conflit ou sur le champ de bataille. Bien que non protégé il est plutôt rare ou du moins peu commun.

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 Pour parler un peu du Charman Som il faut savoir que c'est un sommet isèrois qui culmine à  1 867 mètres d'altitude. Il fait partis du parc Naturel de Chartreuse et d'une zone Natura 2000. De ce fait la cueillette des plantes y est strictement interdite. Riches en prairies herbeuses, ce mont est pâturé depuis le Moyen Âge. Le pâturage exercé remplace celui d'animaux disparus ou peu présents, ce qui permet de conserver la flore montagnarde.

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 L'orchis grenouille (Dactylorhiza viridis) est une orchidée peu commune ayant pour statut les initiales "NT" que l'on traduit par "quasi menacé". Presque toutes les régions l'ont inscrites sur leur liste des plantes protégées hormis la région Rhône-Alpes où elle est pourtant présente dans de nombreuses réserves, nous sommes mauvais élève. Elle ne peut être détenue qu'avec un permis (Annexe B de Washington). Ici elles sont fanées.

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 La nigritelle noire ( Nigritella nigra subsp. rhellicani) comme l'achémille des Alpes possède de nombreux noms mais celui que je préfère est celui d'orchis vanille qui rappel au combien le parfum de cette orchidée est puissant et délicat. Elle aussi figure sur la liste des orchidées protégées et sur lesquelles il faut faire de la sensibilisation. En effet on croise encore trop souvent des promeneurs arborant de gros bouquets de cette espèce montagnarde.

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 L'orchis globuleux (Traunsteinera globosa) tient son nom de la forme sphérique que donnent ses fleurs collées les unes aux autres. C'est une stratégie bien étudiée. Plus les fleurs sont nombreuses et proches, plus il aura de chance que les insectes pollinisateurs restent longtemps sur la plante, collent à leur corps du pollen et fécondent d'autres fleurs. Plus commune que les autres orchidées elle est peu ou pas protégée ce qui est bien dommage.

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 Pour continuer avec les orchidées d'été, en voici une sur ça fin, la spiranthe d'été (Spiranthes aestivalis). C'est une orchidée en très forte régression dont très peu de stations sont connues en Isère. Considérée comme espèce vulnérable voire en danger pour certains, elle est protégée à l'échelle nationale. Elle a disparue en Belgique depuis 1981 et dans le nord de la France elle est en voie de disparition (moins de 20 stations recensées). 

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 La driade à huit pétales (Dryas octopetala) appartient à la famille des rosacées comme le rosier ou le prunier. Rare, elle se distingue par les poils présents sur ses feuilles, en particulier en dessous qui forment un duvet, et qui empêche à l'eau qu'elle contient de s'évaporer, comme les poils des animaux. On l'appel parfois thé des alpes à tort, ce nom revenant à Sideritis hyssopifolia rencontré quelques jours plus tards sur un autre sommet.

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 Les anémones appartiennent à la famille des renonculacées. Les formes alpines pour se prémunir du froid sont souvent mais pas toujours couvertes de duvet sur les tiges, les feuilles et le calice. En graines elles sont toutes semblables en particulier les espèces élevées. Pour celle-ci j'héiste entre quandidates : l'anémone des alpes (Pulsatilla alpina), l'anémone pulsatille (Anemone pulsatilla L) et l'anémone des montanges ( Pulsatilla montana).

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Deux plantes qui s'invitent parfois dans les jardineries si bien qu'on en oublierait leur caractère montagnard.
1 et 2 : L'aster des alpes (ster alpinus) est assez commune et parfois nommée reine marguerite des Alpes.
3 et 4 : La gentiane acaule (Gentiana acaulis) se différencie de la gentiane de gentiane de Koch (Gentiana
kochiana
) par le fait qu'elle est calcicole (aime les sols calcaires) contrairement à celle de Koch.

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 Le polygala commun (Polygala vulgaris) comporte plusieurs sous-espèces. Très commun et vivace, on le trouve jusqu'à 2400mètres d'altitude. Ila besoin de pleine lumière pour fleurir. Polymorphe il peut être rose, pâle ou plus rarement blanc. Les espèces proches avec qui il peut être confondues sont le polygale du calcaire (Polygala calcarea), le polygale amer (Polygala amarelia) et le Polygale à feuilles de serpolet (Polygala serpylifolia).

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La zone Natura 2000 du Charman Som comme toutes les zones Natura 2000 est une réserve protégée mais accessible aux promeneurq. Pour reprendre les mots du ministère de l'écologie (ICI) : "Le réseau Natura 2000 est un ensemble de sites naturels européens, terrestres et marins, identifiés pour la rareté ou la fragilité des espèces sauvages, animales ou végétales, et de leurs habitats. Natura 2000 concilie préservation de la nature et préoccupations socio-économiques. En France, le réseau Natura 2000 comprend 1758 sites."

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 Le rhododendro ferrugineux, appelé aussi laurier-rose des Alpes (Rhododendron ferrugineum) se trouve aussi désormais dans nos jardins bien qu'il soit montagnard. Il résiste à des froids  élevés s'il se trouve couvert par la neige,sinonilpeut s'accomoder de température situées entre -15 et -20°C. Très toxique voire mortel (bois, fleurs, feuilles, fruits etc), ses baies font le régale des oiseaux qui les ressèment sur les coteaux escarpés.

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 C'est en montagne que l'on peut encore croiser une multitude d'insectes sans avoir à les chercher. Papillons, scarabées, guêpes, abeilles et mouches savent profiter à l'étage alpin des fleurs qui ont très souvent une floraison courte. Certaines espèces sont communes, d'autres bien moins et sont propres à cette zone.

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Certaines plantes pour s'habiter de variations de climat brutales en montagne comme le froid extrême, les grosses chaleurs, l'absence d'eau, la neige, les vents violents, le gel ou encore les UV bien plus nombreux en altitudes n'ontpas développées de stratégie précise. Elles poussent alors dans les rochers pour se protéger.

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 Autrefois une grande partie de la montagne étaient couverte des forêts. Les arbres ont été coupés pour transformer le Charman Som en alpage pour les troupeaux. D'abords propriété de l'abbaye de Bonnevaux, il devient celle des pères chartreux qui mènenet ces grands travaux. Par la suite le pâturage devient national.

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Sans vient alors la seconde guerre mondiale, le sommet est alors confié à ce que nous nommons actuellement l'ONF. Pendant la seconde guerre mondiale des camps de jeunesse ("Jeunesse et Montagnes" puis "Chantiers de la jeunesse française") sont implantés avec l'aide de Vichy mais ferront acte de résistance.

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 La grande astrance (Astrantia major) est une plante que l'on ne croise que dans les montagnes calcaires. Très rustique elle résiste à des températures frôlant les -30 °C. C'est une vivace qui aime les sols de préférence riches et frais, ce qui explique pourquoi nous en avons trouvé beaucoup sur le replat du sommet. En effet l'eau de pluie n'en ruisselle pas et peu stagner, rendant le sol lègèrement humide et accélérant la décomposition de matière.

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 La valériane à feuilles rondes (Valeriana rotundifolia) est présente dans les 6 départements des Alpes les plus au sud-est et sur l'ensemble de la Corse. Elle aime les éboulis de préférence calcaires (et argileux comme dit sur Tela botanica). Même si elle est très peu commune elle fait l'objet d'aucune réglementation.

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 L'aconit tue-loup (Aconitum lycoctonum subsp. vulparia) est une des plantes les plus toxiques d'Europe (le plus vénéneuse étant l'ancolie commune). On l'utilisait autrefois pour empoisonner les animaux perçus comme indésirables comme les loutres, les loups ou encore les renards. C'est de la qu'elle tient son nom funeste.

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 Les prairies alpines sont des milieux fragiles qu'il faut préserver. Ce sont parmi les derniers sanctuaires de nature un peu prés préservés. Au court de notre randonnée nous avons trouvé de nombreux déchets (que nous avons pris dans nos sacs), des plantes arrachées et/ou piétinés parce que les gens marchaient en dehors des sentiers ou voulaient faire de jolis bouquets qui finissent par être abandonnés. S'il vous plaît, préservez nos montagnes.

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 Le lis martagon (Lilium martagon) a bien faillit dispraître pour les mêmes raisons que le sabbot de Vénus. Emblême des Alpes, sa beauté a attiré la convoitise des hommes qui l'offrait à leur bien-aimée ou desbergères qui en confectionnait de gros bouquets pour les maisons. Il aime aussi bien les bois que les près.

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 On le croise rarement en plainemaisfacilement en montagne jusqu'à 2800 mètres d'altitude. Il est protégé sur tout le territoire français mais aussi en Suisse. Il aime les sols riches en humus, argileux, exposés à la lumière et au climat continental dans les zones assez froides. Il est surtout présent dans le Sud et l'Est.

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 Le trolle d'Europe (Trollius europaeus) n'est pas un petit gnome propre à notre continent mais une plante à fleur alpine plutôt rare. Seuls les gros bourdons on la force nécessaire pour passer à travers ses pétales (qui lui donne l'apparence de n'avoir pas encore fleurit) pour accéder au pollen. Il est parasité par une petite mouche qui y pond ses larves. Celles-ci se nourrissent des graines de la plante l'empêchant de se reproduire.

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 La vache Tarentaise nommée aussi Tarine est ma vache adorée. Typique des montagnes cette espèce rustique s'aclimate bien aux conditions difficiles avec sa petite taille et ses sabots robustes. C'est une très bonne laitière qui donne un lait de bonne qualité en abondance. pour les fromages. Sa viande est aussi assez bonne.

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 Pour finir cette journée de randonnée, détente au bords du lac de Charavine (nommé aussi Paladru) en très bonne compagnie. Au son des instruments et des voix nous nous laissons bercés par l'eau et gardons la tête dans les nuages comme nous l'avions plus tôt, là bas, quelque part en Chartreuse à plus de 1 867mètres.

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14 août 2015

Premier séminaire de l'Institut du Service Civique.

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 Me voilà partie fin juin à Autrans pour une formidable aventure. J'ai été, avec 400 autres jeunes, sélectionnée par l'Institut du Service Civique pour être lauréate de l'année 2015. Notre promotion porte le nom de Phoenix ce qui est pour certains très parlant. L'expérience a été extra et très riche en émotions. C'est aussi l'occasion d'ouvrir une nouvelle catégorie intitulée "Service Civique" et ainsi promouvoir ce formidable organisme qu'est l'Institut.

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Sortie botanique avec une guide nature de montagne super. Digitales à grandes fleurs, traces de blaireau, squelette de cerf, pins blancs et épicéas communs, en montagne il y a toujours à voir. Pendant notre séjour le thermostat affichait plus de 40°C  à l'ombre, nous pendant ce temps nous étions au frais en forêt.

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 Notre semaine a été rythmée par des conférences,ateliers et projections regroupées sur notre thématique de l'anné " Le populisme,chance ou danger pour la démocratie ? ". Pap Ndiaye est l'un des intervenants qui m'a le plus touché et que j'ai eu le plaisir de retrouver dans le très bon reportage "L'ADN, nos ancêtres et nous".

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 Passage par le mémorial et le musée de la résistance du Vercors. L'instant n'est plus à la rigolade au milieu des tombes et des ruines et des habitants. Le maquis, les falaises rocheuses et les failles escarpées n'ont pas changé, le contexte si. Bref, une journée assez forte en émotion, le lieu prend aux tripes.

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 Autour d'un grand feu, il est aisé de se faire des copains. Un accordéon, une guitare, quelques chansons, des jeunes dynamiques et le tour est joué. Les nuits blanches ont été nombreuses, les éclats de rires aussi. Être avec tout un groupe (et quelque groupe !) qui a les mêmes inspirations que soit c'est vivifiant.

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 Sortie avec les amoureux de la nature. Nous voilà un petit groupe partir à l'aventure. Au programme : observation d'un couple de faucons crécerelles avec leur petit et d'un chevreuil disrait, découverte du chant de la chouette d'Athéna, des larves de libellules et des tritons alpestres dans la mare ainsi que de la flore locale.

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 Voilà quelques mots et photos qui ne seront rendre l'ambiance du séminaire mais qui en donnent un aperçut. Bon la plupart du temps nous avons été très studieux mais aussi un poil fêtards. Bref, j'ai hâte d'être en octobre pour cette fois ci retrouver tout le monde à Paris. Cela ferras plus de 10 ans que je n'ai pas vu la capitale.

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5 mai 2015

Rencontre.

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 Rencontre en Savoie entre passionnés et amoureux de la Nature au petit Nice, charmant camping que je recommande chaudement. Installé sur la commune de Saint-Martin-la-Chambre (voilà un nom qui ne s'invente pas), il offre un panorama exceptionnel sur les montagnes enneigées et un cadre de vie reposant et bucolique.

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 Nous voilà une petite dizaine réunis tous ensemble pour partager, élaborer et définir notre projet. Une belle balade ponctue le week-end. Parfaite pour mieux se connaître, elle a été riche en découverte. Pour ma part elle a aussi ravivé les souvenirs que je peux avoir de la montagne et surtout de la haute montagne.

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 La primevère élevée ou primevère des bois (Primula elatior) aime les bois calcaires. Les jeunes feuilles et les fleurs se dégustent en salade. Douces, elles sont en tisane adoucissantes et calmantes en particulier dans les cas de toux grasse. La plante entière (feuilles, tiges, racines etc.) est diurétique.

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 Adorable hellébore fétide (Helleborus foetidus). Plante toxique, elle fût utilisée autrefois pour soigner la folie et les intoxications du bétail. Elle porte les noms poétiques de pattes de griffon, rose de serpent, griffe de lion ou de mord au Diable. Plante de sorcellerie, elle entrait dans la composition d'elexirs et de poisons. 

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Voici une pousse de grande gentiane ou gentiane jaune (Gentiana lutea). Plante de montagne très robuste, elle peut vivre plus de 70 ans et ne fleurit qu'aubout de 10 à 12 ans. Très utilisée pour réaliser des eaux de vie et des liqueurs comme la Chartreuse, sa récolte est réglementée car la plante ce fait rare. 

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1 : Plante encore non identifiée.
2 : Orchidée, peut être orchis mâle (Orchis mascula).
3 et 4 La renouée bistorte (Bistorta officinalis) est une plante qui a longtemps été utilisée comme légume en temps de disette. Le bulbe est comestible cuit ou cru mais très amer sauf si cuisiné et préparé dans plusieurs eaux et les jeunes poussent sont comestibles en salade. Son usage en médecine populaire est ancien.

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 Le  crocus printanier (Crocus vernus subsp. albiflorus) est une plante à fleurs de montagne qui apparaît à la fonte des neiges sur les prairies alpines. On en trouve une grande variété dans les jardins qui sont issue de l'horticulture et sont parfois bien différents des espèces dites sauvages. Ilne faut pas le confondre avec le safran.

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Le leptopore brulé (Bjerkandera adusta) est un champignon parasite qui s'installe le plus souvent sur les feuillus, parfois sur les conifères mais toujours sur les arbres vivants. Il est très commun et se rencontre aussi bien sous sa forme traditionnelle ou morte et pourrissant comme c'est le cas ici.Ildevient plus dur à déterminer.

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Le polypore d'Hiver (Polyporus brumalis), est un petit champignon qui se développe de manière isolée sur les branches mortes des feuillus. On le rencontre en général en Automne et parfois en Hiver si le gel ne fait son oeuvre. Comme nous somme en haute montagne, il est possible de le rencontrer plus tardivement.

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 Les cours d'eau de montagne sont connus pour leur débit irrégulier et la force incroyable dont ils peuvent faire preuve. Cela vient du fait qu'ils sont engrandepartie alimentée par la fonte des neiges qui en fonction du temps peuvent être importantes et imprévisibles. La faune et la flore qui y vivent sont définies comme torrenticole.

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 Mais qu'est ce donc ? Un vieux chew gum ? Un ver gras et dodu ?Rien de ça, il s'agît ici d'un fuligo rose (Fuligo septica var. rosea) naissant. Ce n'est en réalité ni un animal, ni un champignon et encore moins un végétal ... ce qui laisse sa classification en suspend. On le trouve le plus souvent sur le vieilles souches. Il est rare.

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 Plaisir d'enfance, la neige ! Arrivés au lac du Loup nous pouvons mettre les mains dans celle-ci et en faire quelques boules. Dieu comme c'est agréable et le paysage en vaut le détour ! Des cimes blanches à perte de vue s'offrent à nous et la pelouse est tapie de crocus, on ne peut pas réver mieux pour une première rencontre.

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L'hydne cure oreille (Auriscalpium vulgare) est une petit champignon assez commun en montagne en automne et au printemps qui pousse sur les cônes des pins. Il appartient à la même famille que le pied de mouton. Sa petite taille, sa couleur, son lieu de pousse et le fait qu'il puisse se couvrir d'algues et de mousses le rendent discret.  

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 Le Crapaud commun (Bufalo bufalo) est en pleine saison des amours dans ce lac de montagne. L'alltitude et les températures ont retardé la période de reproduction. C'est le plus grand crapaud de France, 12 cm pour la femelle et 18 cm pour le mâle. Ils peuvent vivre plus de 35anshormis s'ils servent de repas à un prédateur.

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 Voià un lycoperdum non identifié. Cette famille de champignons se reconnaît aisément. Ils forment des sacs remplis de spores qui à maturité éclatent pour libérer la précieuse semence. Les enfants et les plus grands se plaisent à les écraser en forêt. Acte ludique, certaines espèces possèdent des spores toxiques. Prudence.

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 Voilà un court article qui en quelques clichets résume ce beau weekend.
A refaire de toute urgence.

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24 novembre 2014

Sortie en forêt 49

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 Le froid s'installe petit à petit au sommet du col et déjà les espèces nobles comme les girolles ou les cèpes de Bordeaux se font abcents. Pas de panique, quelques bons pour ne pas dire très bons comestibles sont encore présents dans les bois pour notre plus grand plaisir. Ajoutons à cela les couleurs de l'automne et les sommets alentours enneigés pour compléter le tableau.

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 La fougère aigle (Pteridium aquilinum) est une grande fougère courante dans nos forêts mais aussi dans le reste du monde où parfois elle peut se montrer envahissante. Elle aime les zones de pleines lumières voire ombragées, acides et de préférence pierreux. Elle peut aussi bien se rencontrer en bord de mer, dansles landes comme en montagne jusqu'à 2000 mètres d'altitude.

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 La fougère aigle est considérée comme toxique en raison des dérivés de cyanure, l'aquilide A qu'elle contient et bien que dans certaines régions du monde les jeunes crosses de cette plante soient consommées, il est déconseillé de l'utiliser en cuisine. Longtemps employée à des fins magiques et médicinales, aujourd'hui elle se fait l'ami du jardinier en luttant contre l'errosion des sols, par son efficacité en temps que paillage antifongique, comme purin engrais vert.

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On trouve quelques très beaux champignons dans les fourrés.
1 et 2 : En cour d'identification.
3 et 4 : le lactaire délicieux (Lactarius feliciosus) bien que comestible n'est pas à confondre avec le lactaire sanguin qui est beaucoup plus savoureux. Délicieux a un petit coup de résine de connifère qui ne plaît pas à tous les palais. Il est le plus souvent cuisiné au vinaigre comme des câpres puis servit froid en appéritif ou grillé..

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 Voilà l'équipement du promeneur (hormis la paire de grosses chaussettes et des chaussures bien étanches) : un bon panier tapissé des feuilles et de fougères pour que les champignons ne s'abîments pas contre les parois et un bon couteau qui permet de les couper et de les nettoyer.

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 Dans la clairière, les callunes ou bruyères communes (Calluna vulagaris) sont sur la fin de la floraisons. Les sommités fleuris sont utilisées pour aider au sommeil. Quand les neiges recouvrirons tout, elle servira de nourriture aux chevreuils. Pour le moment elles abritent de nombreux champignons. Dans celles-ci, il est facile de loin de confondre les cèpes de Bordeaux (Boletus edulis) avec une multitude de russules. Les fausses joies sont donc nombreuses.

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  La nature est pleine de surprise. Les crosses de cette fougère sont bien enroulées. Au printemps elles sortiront pour donner naissance à de nouvelles feuilles. Pour le moment elles ressemblent à une grosse mygale.

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 Lavesse de loup perlée (Lycoperdon gemmatum) est une petite vesse comestible à la chair blanche qui se rencontre du début de l'été jusqu'à la fin de l'automne. Comme tous les champignons de cette famille, il libère un nuage de spores quand il arrive à maturité par la perforation de sa membrane.

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 Présente dans les forêts de connifères, on peut également la rencontrer sur les tallus, les bords chemins, parfois dans les lisières herbeuses et plus rarement dans les bois de feuillus. 

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 Attention cependant. Les spores des vesses de loups perlées sont parsemées de crochets microscopiques. Ils peuvent occasionner des gênes, des douleurs et des irritations au niveau des poumons. La prudence est de mise en particulier quand il y a des enfants.

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 L'oxalis petite oseille (Oxalis acetosella) donne au printeps, au temps des morilles, de jolies fleurs blanc-rosé. Comme l'oseille il ne faut pas en abuser, quelques feuilles dans une salade donne un goût frais et acidulé à la préparation. Quand la luminosité se fait faible ou trop forte, les feuilles se replient. 

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 La chanterelle en tube (Cantharellus tubaeformis) est un excellent comestible. Elle a l'avantage de pousser jusqu'aux premières gelées et parfois bien après ce qui est rare pour les champignons. Son goût fruité l'a rendu populaire sur les tables. Les jeunes individus récoltés une première fois par section peuvent repousser une deuxième fois, rendant le rendement de ce petit champignon plus important.

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  Le satyr puant (Phallus impudicus) est un champignon à la forme équivoque. Ayant un cycle rapide, il pousse en quelques heures. Il dégage par la suite une odeur de cadavre qui attire les mouches. Celles-ci se nourrissent du champignon, absorbent ses spores et les redisséminent dans la nature.

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 L'hypholome couleur de brique (Hypholoma sublateritium). Son amertume et sa toxicité ne le rendent pas comestible. Il se présente sur les souches et les racines des arbres en vastes colonies où les individus sont soudés les uns aux autres par leur base.

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 On peut facilement le confondre avec son proche cousin, l'hypholome en touffe (Hypholoma sublateritium fasciculare) qui présente lui des lamelles jaunes fluorescentes. C'est l'un des champignons les plus courants en Europe.

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Retour du lactaire délicieux (Lactarius deliciosus) ? Non, il s'agit du lactaire couleur de saumon (Lactarius salmonicolor). Appartenant à la même famille que son cousin, il est difficile de les différencier. Son goût très particulier demande qu'il soit cuisiné bien grillé.

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 Pas facile de le voir celui-ci, caché dans la mousse. Il s'agit du pied de mouton (Hydnum repandum), un bon comestible à la chair ferme qui roussie et qui colore les doigts en rouge dans on doit préparer en cuisine de nombreux spécimens. Son goût est doux, parfois amer chez les vieux exemplaires.

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 Une hêtraie est une forêt de hêtres communs (Fagus sylvatica) plantés par l'homme. Présentes en montagnes, elles regorgent, quand le terrain s'y prête, de girolles et de chanterelles. Le fruit du hêtre est la faîne, elle peut être consommée cuite, grillée ou en farine après une longue préparation.

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 Le bal des limaces. Comme chez les escargots, les individus sont monoséxués, c'est à dire mâle et femelle à la fois. Les limaces pondes des oeufs, jusqu'à 500 parfois, dans des trous creusés dans le sol. C'est la nuit ou par temps faible de pluie qu'elles sont le plus active, aussi bien en forêt que dans les jardins. 

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 En parlant d'escargots, en voici qui font grise mine. Les escargots des forêts (Cepaea sylvatica) ont été croqué par un oiseau dans son nid. Sous celui-ci, s'entassent les coquilles vides dans la mousse.

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 Le tricholome sordide (rhodopaxillus sordidus) peut être confondu avec le pied-bleu (Lepista nuda). Contrairement à ce qu'indique son nom, c'est un champignon comestible mais son goût n'est pas des meilleurs. On le trouve dans les forêts à l'humus riche.

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Amanites et bolets font souvent la parie !
1 : Le bolet bai (Boletus badius) est comestible jeune. Il est réputé pour être aussi bon que les bolets nobles c'est à dire les cèpes. Avec le thé, c'est le seule aliment à posséder de la théanine, une molécule efficace contre le stress, l'hypertension et les maladies schizophréniques.
2 : Le bolet satan (Boletus satanus) est l'un des rares bolets toxiques. En réalité il est plus indigeste que réellement dangereux mais mieux vaut jouer la sécurité. On le trouve en été et en automne.
3 et 4 :  L'amanite panthère (Amanita pantherina) est un champignon très toxique qui couvre la même aire géographique que l'amanite-tue mouche (Amanita muscaria). On la trouve dans les forêts de feuillus en été et en automne. Elle possède également des propriétés hallucinogènes.

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 Le laccaire améthyste (Laccaria amethystina) est un bon comestible courant dans nos coins de forêts. On le trouve dès le milieux de l'été et jusqu'à l'arrivée de l'hiver, de préférence dans les bois humides. C'est un champignon qui pousse de manière abondante.

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 L'amanite citrine (Amanita citrina) est une amanite qui aime les bois claires de conifères ou de chênes et de hêtres. C'est un comestible médiocre que l'on peut confondre avec des espèces plus dangereuses voire mortelles. Certains individus sont entièrement blancs. C'est un champignon courant.

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Si dans certains coins de France elles sont exceptionnellement de sorties, la floraison des orchidées c'est fini ! Mais il faut garder l'oeil ouvert et agile. En effet la fructification de certaines sont de précieux indicateurs pour découvrir l'an prochain de nouvelles stations fleuries.

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 La lèpiote élevée (Macrolepiota procera) est un excellent champignon, abondant et peu difficile. On le rencontre dans les prairies, les forêts, les terrains vagues ou encore dans les friches et les lisières. Sa taille et son goût de noisette en font un comestible de premier choix que j'apprécie tout particulièrement.

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 Seul le chapeau se consomme, le pied étant beaucoup trop fibreux. En ragoûts, pannée, au four, en gratins, en soupe ou même farcie, tout est bon pour l'accomoder, en particulier avec les fromages de montagnes.

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 Comestible, feuille morte, rose... les russules portent bien des noms. Semblables les uns aux autres et pas toujours comestibles, il faut bien prendre garde à ne pas faire de confusion en les récoltants.

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  Le tricholome à odeur de savon (Tricholoma saponaceum) porte plutôt bien son nom. Son odeur est assez dissuasive pour faire comprendre qu'il n'est pas comestible. Présent quelques fois en plaine, on le rencontre surtout en montagne dans les bois de conifères et parfois de chênes. Il peut être confondu avec l'excellent tricholome couleur de terre (Tricholoma terreum).

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 Le bois mort est un cosmos à lui seul. C'est un élément essentiel à l'écosystème des forêts en fournissant le gîte et le couvert à de nombreuses espèces : larves, insectes, plantes, oiseaux, rongeurs et champignons... tout le monde y trouve son compte. La décomposition du bois par différents organismes enrichie le sol (humus) et nourrit les plantes avoisinantes.

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 Parfois il suffit de faire quelques pas à proximité de la route pour trouver les précieux champignons. Attention tout de fois à ne pas ramasser ceux qui sont près des axes de circulations. Les champignons captent très bien les métaux lourds et les polluants des gaz d'échappement.

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 Le panier se remplit bien : lépiotes élevées, pieds de moutons, lactaires délicieux et chanterelles en tube seront en fête dans les assiettes ce soir. Rien de mieux quand on dine entre amis.

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 Un rond de sorcière est un cercle de champignons. Il se forme quand le mycélium fructifie en périphérie de son emplacement, le centre de celui-ci ne possédant plus assez de nutriments.

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 Les montagnes ne sont pas encore blanches et déjà le froid se fait sentir. Celles-ce ne se parent jamais des couleurs de l'automne, ses flancs étant habités exclusivement par des conifères qui ne perdent pas, à contrario des feuillus, leurs épines qui sont adaptées pour résister au gel.

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L'eupatoire à feuilles de chanvre (Eupatorium cannabinum) est en chatons. Il en existe deux sous-espèces qui aiment pour l'une les zones colinéaires et pour l'autre sub-alpines. Elle est très appréciée des abeilles et des papillons. Son huile essentiel possède de nombreuses vertus.

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 Bref, les champignons sont nombreux encore dans le bois en cette fin octobre. En novembre ils se feront plus rares et en décembre la saison devient morte même si en de rares occasion on peut, par chance rencontrer des chanterelles en tube au des laccaires améthystes. Adieu donc lépiotes et agarics.

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 Reste alors le plaisir des yeux. Les amanites tue-mouche (Amanita muscaria) sont de superbes champignons. Indigestes, ils peuvent provoques des réactions variées : hallucinations, vomissements, diarrhées, fièvres, crampes et douleurs abdominales, sa consommation est proscrite.

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Les journées sont plus courtes, la lumière devient plus rasantes. Les sorties sont donc écourtées et la luminosité n'est pas toujours des meilleurs pour les photos mais les bois se vident et les promeneurs se font rares. La forêt retrouvent en partie leur tranquillité, du moins jusqu'à l'arrivée des morilles noires.

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