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La Renarde des Alpes
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La Renarde des Alpes
  • Grande amoureuse de la nature, j’ai pu me rendre compte du besoin urgent de nature dans notre société. Fort de ce constat, je me consacre à mon échelle à faire découvrir les beautés de notre monde.
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6 avril 2014

Les grandes familles de la Valdaine: le village de Miribel-les-Echelles.

http://christianisme.skynetblogs.be/tag/pape

Cette analyse ou du moins cette présentation est le fruit de lectures et recherches basées sur les travaux de Marc Dubois, membre de la Société Dauphinoise d'Ethnologie et d'Anthropologie de Grenoble et passionné de la région qui, dans la première partie du 20e siècle chercha à percer les secrets des bornes. Son aventure commence aux alentours des années 20 et se termine peu avant son décès. Il éditât de nombreux documents sur la question dont un livre traitant des "Délimitation(s) des mandements de Saint Geoir et de Miribel en Dauphiné", un "Guide Historique et Touristique" dans le cadre de la promotion du "massif de la grande Chartreuse", édité par Joseph Biscoz en 1930 et une lettre personnelle munie de plans en 1933. C'est grâce à cette dernière qui est possible aujourd'hui de retrouver les bornes.

NB: cette article est parru dans le deuxième numéro de la revue de "La Renarde des Alpes" que vous pouvez lire ICI.

Correspondance

«Marseille 7 Novembre 1933 Cher Monsieur Morel Birone, Je viens encore avoir recours à votre obligeance et à votre mémoire au sujet des bornes aux armes de Clermont-Tonnerre dont je me suis mis à chercher leur nombre et leur origine. Je suis arrivé en fouillant les archives départementales à trouver les raisons et la date où elles furent placées. Ci-joint une note abrégée qui donne date et détail de ces bornes, il y en avait 15 paraît-il: j'en ai trouvé 10. Je ne sais de quel côté sont les 5 qui manquent. Je les crois du coté de la Croix du Mont. Il faudrait que vous lisiez ou vous faisiez lire cette note donnant l'emplacement des 15 bornes les noms uniques comme ils ont pu être changé depuis 5 siècles, peut être par les noms actuels on pourrait les reconnaître. Avant les travaux de Marc Dubois, les bornes n'étaient connues que par quelques habitants locaux, et aujourd'hui encore elles restent méconnues du public. Aucunes études et travaux n'avaient été fait sur ce sujet. Des 15 bornes, aujourd'hui on en connaît 10 et seulement 3 sont en bon état. Les lieux-dits ont changé, le temps à fait son œuvre et le travail de la terre ont pu les abîmer, les enterrés ou les détruire. Ces bornes mesures 50 à 60 centimètres hors du sol, sur 20 centimètres carré. Sur une des faces, côté Saint Geoire en Valdaine, on voit sculpté en relief dans un carré ou dans un écu les armes caractéristiques des Clermont-Tonnerre: les clefs papales surmonté d'une couronne comtale. Quelques bornes n'ont que l'écu. La première borne située sur les Monts, semblerait indiquer la région de la Croix du Mont, la fontaine appelée Fontaney, existe sans doute toujours si c'est une source. La 4e limite, près du Perier Matan, me semble indiquer près de la pierre Matan, cela se ressemble comme nom. La 7e près du chemin de Miribel à la chapelle semble être celle a coté du chemin de la Croix de l'Roch. J'ai fait un petit croquis que je vous joins à la présente où j'ai tracé en rouge les croix que j'ai trouvé et numéroté de 1 à 10. Si vous pouviez m'écrire sur ce plan les noms de lieux, les bois ou terres sur les quelles sont placées ces bornes, cela me serait utile, nom actuel ou ancien s'il existe toujours, Et charger votre fils ou une autre personne de demander aux propriétaires des terres voisines de la Crête, s'il en connaissent dans leur voisinage, qui alors correspondraient aux 5 que je n'ai pas trouvé dont la première serait au Mont. Tout cela me serait utile pour mon étude qui sera communiquée à Grenoble pour demander à l'état le classement comme monument historique de ces bornes qui ont 500 ans d'existence, ce qui est quelque chose de rare et que vous m'aurez aidé à mettre au point, Ci-inclus une enveloppe avec mon adresse de Marseille où j'habite pendant l'hiver. J'espère que votre santé ainsi que celle de toute la famille grands et petits (?). Je vous adresse à tous mes amitiés et vous remercie d'avance du dérangement que je vous demande. M.Dubois Vous trouverez dans la brochure sur Miribel, aux seigneurs de Miribel Jean Roble, le dernier châtelain du ch(au) qui est en cause avec Clermont-Tonnerre pour ce bornage. Vous garderez pour vous, je vous l'offre, la pièce écrite à la machine à écrire, document unique.»

http://fr.wikipedia.org/wiki/Maison_de_Clermont-Tonnerre


Le sol au dessus du village, du néocomien supérieur, était exploité comme pierre de taille pour construire les encadrements de porte. En 1928, on y découvrit l'ossement imposant d'un reptile marin de l'ère secondaire. Le reste de la commune est sur de la molasse. La limite entre Miribel-les-Echelles et Saint Geoire en Valdaine est en partie naturelle, elle est délimitée par un bloc erratique massif qui a été porté par le glacier le long de la Maurienne et déposé au milieu d'une sapinière. On l'appelle Pierre Mata et, selon une légende locale, elle serait un ancien autel druidique d'où son nom de Mata qui signifie « tuer » en patois. Néanmoins, il n'existe aucune preuves de l'utilisation de la pierre dans ce sens. On trouve un autre bloc plus petit, nommé Pierre-Aigue, dans le hameau du Frou. La région a été occupée par des Hauts Alpins puis par les Allobroges, dont une supposée Motte cadastrale existerait à Saint-Geoire-en-Valdaine. L'église en son centre est une église roman moderne en partie financée par les Chartreux à hauteur de 175 000 francs. Sur l'ancien château détruit par Lesdiguières en 1595, à proximité d'une carrière de molasse, se dresse à 15 mètres de haut une Madone bronze qui mesure 3 fois la taille habituelle. Elle provient des ateliers de MM. Baud et Penel de Lyon. Elle arrive à destination le 18 août 1866, tirée par 20 bœufs sur un char. Depuis une petite chapelle a été construite en mémoire de la guerre 14-18. L'emplacement est celui des grands Seigneurs depuis le Moyen Âge en raison de la vue incomparable qu'il donne sur les alentours. Non seulement il permet d'admirer l'ensemble des massifs de la Chartreuse mais aussi les plaines du domaine ce qui en fait un bon poste de garde contre les invasions. On trouve également un bassin de pierre situé au bord de la route qui fait le Villar – la Montagne et qui porte un écusson sans armories et la date de 1573.

cartefranceconquete

En direction de Voiron il y a la chapelle Saint-Roch, datée de 1631. Ce saint c'est illustré au cours de la grande peste de 1300 en se dévouant au soin des pestiférés. Son oratoire était fréquenté pour demander la levée des maladies et la protection contre celles-ci. Il est devenu le patron des bûcherons chartreux et était prié pour les préserver des accidents. On trouve aussi les vestiges d'une caserne sur la limite de la commune et de l'Entre-Deux-Guiers où les brigadiers de Miribel protégeaient la frontière et arrêtaient les contrebandiers quand la Savoie n'était pas encore rattachée au royaume de France. En 1860 le bâtiment est déserté en raison des nouvelles frontières. Au dessus du Grand-Champ, aux Cornet, se trouve une pierre avec l'inscription 1515 mais on en ignore la signification. A proximité de la Pierre à Mata dans la forêt se tenait une maladrerie, une maison où les lépreux étaient soignés. Dans le canton, ils avaient le droit de se marier, chose rare pour l'époque. A proximité, à 880 mètres d'altitude, se trouve la Croix du Col des Milles Martyrs. 

 

http://www.vacances-location.net/locations-vacances/location-gite-miribel-les-echelles,108159

Son origine:

-En 1420 un monastère fût fondé à Pont-de-Beauvoisin coté Savoie, par les Carmes d'Aix-en-Provence. C'est le prince d'Achaïe, duc de Savoie, qui dans son testament à sa mort en 1418, laissa une somme conséquente à son héritier Amédée VIII, pour construire l'édifice qui ne fût pleinement fini qu'en 1491. C'est Jacques de Clermont et son épouse Jeanne de Poitiers, la sœur de Diane de Poitiers, qui firent terminer et agrandir l'édifice. Ils léguèrent aux religieux une somme d'argent. - Chaque année pour le lundi de Pentecôte, les paroissiens de Miribel prenait le chemin de la procession qui reliait Pont-de-Beauvoisin à Miribel-les-Échelles pour célébrer les dix milles martyrs. Mais voilà, la fête fit bientôt désordre. Arrivée au Pont, les mirebelins après avoir honorés les saints se rendaient au cabaret et buvaient plus que de raison. C'est pour cela que Monseigneur Le Camus cardinale et évêque de Grenoble interdit cette procession.

- Néanmoins, messire Antoine Biétrix de la Garonnière, prieur de Miribel, aidé des notables locaux, adressa une supplique à Monseigneur Le Camus pour bâtir un oratoire entre Saint Geoire en Valdaine et Miribel-les-Échelles afin de prier les Saints les années de mauvaises récoltes, ou, faute de moyens, de le remplacer par une croix à la quelle on se rendrait en procession. L'endroit vide de cabaret, il n'y aurait plus de troubles. La procession fût accordée et déplacée à la date du 22 juin, jour des Saints des Dix milles martyrs. (La requête peut être aujourd'hui encore consultée aux Archivs de l'Evéché de Grenoble).

 

Au dessous, à proximité du marécage de Marfey, se trouvait une verrerie dont on peut encore trouvé ci et là des fragments de verre. Dans la crypte de Saint Sixte, on peut lier une inscription qui date du Vie siècle: « HE HIC REQVIESCIT IN PACE FAMVLA DI CLAVDIA QVI VIXIT ANNIS XXXIIII M IIII DXIIII OBIT XVIIII K. FEBRARIAS. POST CNS ANTE EMI ET FLORENTII VV CC ». « Ici repose la servante du Seigneur, Claudia, qui vécut trente-quatre ans, quatre mois quatorze jours, mourut le dix-neuvième jour avant les calendes de février, après le consulat d'Anthenus et de Florentius, hommes très illustres ». (Année 516). Juste à côté de cette église, un petit mont, le Barracuchet surplomb les alentours. Autrefois on pouvait y voir les ruines de l'ancien télégraphe.

 

Étymologie de quelques noms de lieux dits, tirés du « Dictionnaire » de Nicolas Cabot (1710).

NB: La région était la possession des Allobroges qui parlait le celtique.

- IÈRE signifie contrée.

- DIÈRE signifie hauteur, habitation.

- le P et le B celtiques se confondent souvent, Péron avec le temps a pu devenir Béron.

-Miribel vient de MYR: ruisseau, rivière et BEL:cime, montagne. Mirible signifie la montagne au pied de la quelle coule une rivière.

- le Villard vient de VIL: le village et ARD: haut,élevé. Villar veut donc dire le village sur les hauteurs.

- Babolin vient de BA: coteau et de Boulin, mot formé de BAL et de BOS qui désignent tout deux le bois, la forêt. Babolin veut donc dire le coteau boisé.

- Marfey est composé de deux mots celtiques, MAR: le bois et FAY: le hêtre, le fayard. Le Marfey signifie forêt de hêtres.

- Morge vient du gallique MOR: eua et du celtique GANN: petite quantité. Cela signifie petite rivière.

- Le Péron est une corruption du mot celtique Béron et vient de BER: montagne, grosse pierre, rocher.

- Les Baches est aussi une corruption, ici du mot Blache qui désigne "une terre à châtaigniers ou à chênes, si distants des uns des autres que l'ont peut y labourer dessous".

- Barruchet, formé du celtique Bar qui veut dire montagne, de Rac à la même signification que COUCH qui nomine la cime, l’élévation et de Et qui signifie près, au dessus. Barrachet veut donc dire "montagne terminée au-dessus par une cime, une élévation".

- Pierre-Chave est un nom qui pourrait avoir quelque rapport avec le culte des pierres. Le mot Chave est une déformation de Chalre, aplliqué souvent aux montagnes et rochers de calcaire.

- Le Fontanil est formé du celte FONT, la fontaine et Anial, inhabitable, désert, abandonné. Ce nom signifie "la fontaine déserte".

- Servagette est issu du mot servage: sauvage.

- La Sagne vient du latin Sagna, le près marécageux, le marais.

- Grand-Corssert est un nom que les vieux parcelaires ont donné aux hameaux locaux, il vient de Costerg qui signifi versant de la montagne.

- Chenavaz semble venir du bas-latin Canabaria, maison rustique, domaine rural.

- La Cote signifie flanc, versant d'une montagne et est attribué aux hameaux ou villages situés sur des versants.

- L'Epinasse vient du latin Spina, terrain buissonneux, couvert de buissons épineux.

- L'Arenier dérive d'Arenarium ou du bas latin Arena: terrain sablonneux, sablière.

- L'Essartière est issu du mot Essertum en bas-latin qui désigne une terre ou un bois nouvellement défriché.

- La Sara vient du celtique et veut dire montagn,e coline pierreuse, rocheuse.

- Perreréaz vient du bas-latin Perraria pour Petraria du latin Petra et signifie "carrière d'où l'on tire de la pierre".

- La Bourgeat est diminutif de Bourg issu lui même du germanique Burg.

-Pomaray est à l'origine un terme employé pour désigner les plantations de pommiers. C'est devenu le nom donné aux villages qui cultivent la pomme.

- Les Vernes signifie terrain couvert de vernes ou d'aunes.

- Le Cré est dérivé d'un radical celtique qui signifie terrain graveleux, champ pierreux.

- Les Platières désigne une surface plane, un plateau, une pente unie sur le flanc d'un coteau, il vient du mot Planum et Tiere: contrée, région.

 

Histoire des Bornes aux armes des Clermont:

http://www.google.fr/imgres?imgurl=http%3A%2F%2Fupload.wikimedia.org%2Fwikipedia%2Fcommons%2F5%2F51%2FBlason_Miribel_Les_Echelles.svg&imgrefurl=http%3A%2F%2Fcommons.wikimedia.org%2Fwiki%2FFile%3ABlason_Miribel_Les_Echelles.svg&h=660&w=600&tbnid=A35kKSPZfbE4PM%3A&zoom=1&docid=Siq8it_FhBWscM&ei=UIpBU_ftBoeS0QWsvoDwBw&tbm=isch&iact=rc&dur=228&page=4&start=62&ndsp=23&ved=0CNoCEK0DMFQ

Les seigneurs Clermonts viennent d'une famille puissante, établie dans la vallée de l'Ainan quand le royaume de Bourgogne se disloquât. Ils formèrent une baronnie qui fut érigée en Comté. C'était l'une des plus importantes familles du Dauphiné. En leur possession: toutes les paroisses de l'Ainon jusqu'à Voiron et une grande partie des Terre-Froides. Elle était un trait d'Union entre le Dauphiné et la Savoie dont les frontières s'arrêtaient aux rives du Guiers, près des gorges de Chailles.

- En 1119 le baron Aynard de Clermont, au sercie du comte de Bourgogne, dirigeait les troupes pour chasser l'anti-pape Burdin au profit du Pape Calixte II. C'est par cela que la famille prit pour armoiries les clefs papales en remplacement du mont éclairé par le soleil qu'une branche espagnole de la famille a conservé par la suite. Au XVIe siècle Amé de Savoie, duc de Savoie, demanda avec ferveur à Aymard de Clermont qu'il lui laisse le libre passage sur ses terres pour qu'avec ses troupes il puisse s'attaquer au Dauphin Humbert, son ennemi. Mais malheureusement pour lui, il fut vaincu. Le Dauphin éleva Aynard de Clermont au rang de ses principaux officiers, le nommant capitaine général des armées et Grand Maître du Dauphiné, titre qui par le suite fût attribué à plusieurs membre de cette famille. Depuis le XIIIé siècle, ces seigneurs possédaient une chapelle funéraire, dans la Chartreuse de La Silve Bénite, où le dernier d'entre-eux à être inhumé en fut François de Clermont, en 1751. En 1789 les tombeaux, après l'abandon de la Chartreuse, furent ouverts. A l'intérieur 13 dépouilles des Clermont y reposaient. Au XVe siècle, Saint Geoire en Valdaine en qualité de canton comprenait six communautés. La commune de Merlas se partageait entre cette seigneurie, sous la direction d'Antoine de Clermont, Vicomte de Tallard et celle de du Comte de Miribel Jean Robbe qui en était l'homme de loi de par son mariage avec Catherine de Miribel et qui habitait le château démoli en 1595 par Lesdiguière. La limite entre les deux partie se matérialisait par une crête couverte de forêts côté Valdaine et de champs cultivés côté Miribel. - C'est cette région boisée qui animait les contestations sur la possession des terres entre les deux seigneuries, Querelles qui en 1950 perduraient à travers les paroisses de la Chapelle et de Merlas. D'un commun accords, des arbitres furent désignés pour délimiter les possessions. Leur mission: se rendre sur les anciennes limites établies en 1369 accompagnés de voisin et de gens d'honneurs, à la date du 21 juin, et d'en fixer de nouvelle par un bornage. « Le seigneur Antoin de Clermont choisit noble Jacques de Clermont Seigneur de Vaulserre, époux de Jeanne de Poitier, sœur de la fameuse Diane. Le seigneur Jean Robbe de Miribel, désigna Georges de St-André qui était mistral de Saint-Laurent-du-Pont ». Le 28 juin 1493 les experts se rendirent sur place avec Louis Ratonis, Jean Pellipart et Jean Pascal, notaire public. Le nouveau bornage fut mit en place, en débutant pas Vaulserre qui aujourd'hui est la commune de Voissant pour se continuer jusqu'au Col des Mille Martyrs et aux limites du mandement de Voiron. 15 bornes de pierres furent posées, marquées d'une croix sur le dessus. Chaque seigneur eu la possibilité de gravé ses armoiries sur ces bornes, seul Clermont le fît. Le texte notariale de cet acte fut rédigé le même jour et fut retrouvé plusieurs siècles après dans les archives des Chartreux. - Jacques de Clermont, choisit par la seigneur de Saint Geoire était affilié à la famille de par la branche cadette de celle-ci et qui en 1493 possédait la seigneurie de Vaulserre. En 1567 Aubert de Corbeau, seigneur de St-Albin, de par son mariage avec Claudine de Clermont, devint possesseur du château de Vaulserre situé à Voissant, là où le Guiers et l'Ainan confluent.

http://clermont-tonnerre.fr/fr/heraldique.php?menu=histoire

- De plus, les 15 bornes marquaient la délimitation entre le diocèse de Grenoble et celui de Vienne qui depuis 1107, démembrement du compté de Vienne, suivaient la fameuse crête boisée. Le château de Vaulserre,construit pour la défense du passage entre le Dauphiné et la Savoie, et dont on peut encore voir les ruines fût détruit comme de nombreux châteaux de la régions par les guerres de religion en 1591. Sous celui-ci il existait un péage très fréquenté et qui appartenait à la seigneurie. Dans l'enceinte de celui-ci, une foire annuelle de la Saint Michel était tenue. Dans les ruines restantes, un bac perdurant longtemps. Il a disparut depuis, avec la construction du pont à deux arches, obtenu par le Marquis de Vaulserre au19e bien que le département de l'Isère y soit opposé. Cette construction fut motivée par le péril encouru par « une dame d'honneur de la Cour Impériale au gué de Domessin ».Longtemps le pont se nomma pont du Marquis. Les 15 bornes pourraient appartenir à une plus grande série de bornes qui auraient été érigées par les Corbeau de St-Albin devenus seigneurs de Vaulserre. En 1094 le siège de la seigneurie de Vaulserre fût transférée dans le château actuel de St-Albin, fief depuis le 13e siècle de la branche cadette des Corbeau. Ces bornes depuis le même siècle partaient du Guiers, en face du rocher des 3 évêchés, remontaient à l'est du château de Voissant en suivent la crête jusqu'à leur rencontre avec le limite des bornes Miribel - Saint Geoire. Les bornes de Voissant mesure 70 cm au dessus du sol, sont dépourvues d'inscriptions et semblent postérieures à celles des Clermont. Il n'est pas rare d'en croiser au cours d'une promenade dans les bois ou sur le bord de la route. On ne sait pas combien il a pu en exister. Avant les travaux de Marc Dubois, les bornes n'étaient connues que par quelques habitants locaux, et aujourd'hui encore elles restent méconnues du public. Aucunes études et travaux n'avaient été fait sur ce sujet. Des 15 bornes, aujourd'hui on en connaît 10 et seulement 3 sont en bon état. Les lieux-dits ont changé, le temps à fait son œuvre et le travail de la terre ont pu les abîmer, les enterrés ou les détruire. Ces bornes mesures 50 à 60 centimètres hors du sol, sur 20 centimètres carré. Sur une des faces, côté Saint Geoire en Valdaine, on voit sculpté en relief dans un carré ou dans un écu les armes caractéristiques des Clermont-Tonnerre: les clefs papales surmonté d'une couronne comtale. Quelques bornes n'ont que l'écu. Au lieu dit de Marfay, dans un petit bois situés quelques centaines de mètres en dessous des bornes, se trouve deux grandes pierres gravées en creux des armes de la Grande Chartreuse, c'est à dire un globe surmonté de la croix et qui indiquent l'emplacement de l'ancienne propriété cartusienne de La Serra. 

 

Familles seigneuriales de Miribel:

http://www.zazzle.fr/autocollant_de_bouclier_de_viking_ravens_dodin-217811390143485188

Quand les Sarrasins furent chassés du Dauphiné qu'ils avaient ravagé par Isarn, évêque de Grenoble, qui dirigeaient les guerriers locaux, celui-ci prit possession d'une très grande partie du pays. Néanmoins la plupart des habitants avaient fuit les lieux ou avaient été décimés. Ses hommes d'armes s'intaillèrent donc et créèrent les premières seigneuries. En 1200 les seigneurs s'attribuèrent des noms propres et des armoiries pourse distinguer du peuple sur le quel ils avaient autorité. A Mirible, quelques familles se succédèrent.

- De Miribel: puissante maison connue depuis 1097 qui se divisa en trois banches. On retrouve la troisième dans les « Annales Ordinis Cartysiensis » que le 9 des Ides de décembre 1097, Humber et Odon de Miribel cèdent à Bruno et ses compagnons, les droits qu'ils possédaient sur ce que l'on nomme à l'époque le Désert de Charteuse. Humbert de Miribel eut deux fils: Boniface et Pierre. Ce dernier, comme il est d'usage à l'époque pour les cadets, entre dans les ordres et devient moine au prieuré des Bénédictins de Miribel. Bonidface eu deux fils: Amédée et Humbert, qui comme leur père cèdent leurs biens à l'abbaye naissante de Chalais. En 1106, Humbert de Miribel conteste aux Chartreux la donation du val de Tenaison, dans le massif de la Chartreuse, donation faite par Alchérius, en se réclamant comme unique bénéficiaire de l'autorité sur cette région. La querelle fût mise à plat par son fils Boniface de Miribel qui considéra les Charteux comme seuls propriétaires de Tenaison. En 1129, Boniface de Miribel, fils d'Humbert et ses fils Amédée et Humbert offrent au Charteux le territoire de Curière et de Curiérette, des prairies et des forêts. Pierre-Humbert de Miribel, prieur de Saint-Maurice de Miribel, céda aussi ses droits sur les lieux. Guigues du Pont, fils de Berlion possédait en fief, de Guillaume de Miribel, sa maison forte située dans l'enceinte du château du dit lieu. Par acte duvendredi avant la Saint Jean Baptiste 1234, le dit Guillaume de Miribel cédait à Philippe de Savoie, évêque élu de Lyon vers 1246, la totalité de ses biens du Pont-de-Beauvoisin, « en plus de la maison forte pour la quelle Guigues lui devait hommage ». En 1130 environ, Boniface de Miribel eu donné à Chalais les terres qu'il possédait dans la paroisse de Saint-Laurent-du-Désert. Au même moment Gontard de Miribel abandonne contre 60 sols le droit de tâche qu'il avait sur le manse de l'Alpette. En 1241, Humbert de Miribel, avec l'accord consenti de son épouse Urtille de Conflans,de ses enfants Amédée, Aimeric et Anne, donne contre une faible rétribution le manse d'Hautefare les terres qu'il possédait à Ratz et le lac qui s'y attéle et que son père avait obtenu de Raymond Garcin aux moines de Chalais. Guillaume, seigneur de Miribel approuve cette décision.

http://theses.univ-lyon2.fr/documents/getpart.php?id=lyon2.2009.payraud_n&part=171590

- En 1254, Guillaume, seigneur de Miribel, et son fils Boniface permirent aux religieux d'alberger les biens dépendant de leur domaine de Fontmartin et de la Grange du Désert, propriétés des fils du seigneur. Le 18 avril 1287, Guigues V, 22 supérieur de Chalais, intervient dans un accords de Humbert Bardin, clerc jurisconsulte et Humbert de Miribel, entre les religieux de Chalais et Boniface, seigneur de Miribel et d'Ornacieux. Le nécrologe de Premol indique en l'an 1554, parmi les religieuses chartreusines, une Marguerite de Miribel. Cette branche des seigneurs de Miribel finit par Jean-Amédée et Pierre de Miribel, qui meurent sans enfants vers 1450. Leur blason était « écartelé d'or et de gueules à cotice d'hermine, brochant sur le tout ». Par la suite, le château et la seigneurie de Miribel passent au Xve siècle dans la juridiction des seigneurs de Robbe par le mariage de Catherine de Miribel, toute dernière héritière. C'est une vielle et riche famille originaire de Moirans. Jacques Robbe, originaire de Miribel, fils de Benoit, combattu en brave et fût prisonnier à la Bataille de Pavie en 1524. La famille s'éteint au XVIe siècle et la brache des Miribel se termine pour de bon avec Jean Robbe, qui fût nommé chambellan de François Ier en 1526. Il meurt sans gloire le 27 octobre 1531, et lègue tous ses biens à dame Eléonore de Thomassin qu'il avait épousée le 20 janvier 1529. Elle légua à sont tour à sa mort le 12 avril 1540 ses possédions au seigneur de Montmartin, Jacques de Thomassin. Jacques Robbe avait épousé en première noces Françoise de Sassenage et quo fût inhumée dans la chapelle que possédait la Maison de Miribel, dans l'église des Frères Mineurs de Moirans. Pour exprimer la douleur de cet être cher, son époux fît graver dans divers endroits de la chapelle « O quel refert mon cœur y a ». De son vivant, il se plaisait à dire « pour l'amour d'elle ». Son blason est « d'or à la bande d'azur, en chef un aigle d'argent ». La famille est ensuite remplacée par celle des Galles dont Aimar Gallonis, qui vivait à Miribel en 1280, est l'aïeul. C’était un noble chevalier dont descende de lui Louis de Galles, seigneur du Bellier, qui fut maréchale de camps des légionnaires du Dauphiné, Lyonnais, Forez et Beaufort. 

 

femme renard

C'est ainsi, après de nombreuses batailles et pèlerinages Saints, que petit à petit, l'histoire de nos vieilles pierres est tombeé dans l'oublie, perdurant dans la mémoire des vieux de la vieille. Mais la voilà mise à jour, il ne vous reste donc plus qu'à arpenter la commune de Miribel-les-Echelles, sur les traces du passé. La mairie à ce titre, propose un petit fascicule qui permet de faire une jolie et longue promenade qui répertorie en partie ces lieux mythiques. Un grand merci à André Stoffel pour m'avoir transmit ces précieux documents ainsi qu'une partie de ses recherches personnelles.

 

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23 mars 2014

Dame Sorcière.

Toujours dans mon approche plus ou moins ethnographique des plantes, des animaux, des traditions oubliées et de la nature dans son ensemble, j'en suis venue à me pencher sur ce que l'on nomme dans le langage courant la Sorcière:

http://chezguizbis.blogspot.fr/2012/03/inspiration-mucha.html

Dans l'imaginaire européen, la sorcière est le plus souvent représentée sous les traits d'un vieille femme laide, méchante et sale qui utilisent des ingrédients farfelus dans un chaudron pour créer des poisons et des filtres d'amour.

Mais dans les faits, qui étaient ces femmes qui, à la Renaissance, avaient une bien sombre réputation au point de finir sur le bûcher?

Les sorcières et sorciers étaient des femmes et des hommes, nomades ou non, qui ont hérités des religions dites païennes la connaissance des plantes et du corps, la croyance magique et les rituels. À l'image des prêtresses nordiques, ils étaient appelés comme guérisseurs, voyants, médiums, jeteurs de sorts, empoisonneurs ou comme purificateurs en échange d'argent, d'un bon repas ou/et d'offrandes diverses.
Avec la christianisation, les pratiques magiques et les soins par la nature ont été diabolisés en étant relégués au rend d'hérésie.

Les recettes des filtres magiques et des potions de guérisons étaient jalousement gardées. Des codes étaient utilisés pour permettre aux initiés de comprendre les écrits et de les protéger des curieux. Ainsi les ingrédients et les actions pouvaient paraître des plus insolites aux yeux des non initiés (sic: l'emploi de la traditionnelle bave de crapaud).

Voici une petite liste glanée sur le net non exhaustive des correspondances entre les formules employées et les plantes. Attention, chaque époque et chaque lieu a son propre vocabulaire de sorcière,ici ne figure qu'un des nombreux langages employés par ce que l'on nommait les hommes et femmes médecine:

Aile de chauve-souris => houx
Arbre à concombre => magnolia

Baton de jupiter => molène
Bec d’oie => potentille
Belle dame => belladone
Bile humaine => sève de navet
Blé des fourmis => chiendent
Blé noir => sarrasin
Bois de mai => aubépine
Bois de vie => bois de gaiac
Bourreau des arbre => lierre grimpant
Bourse à berger / bourse de capucin => bourse de pasteur
Bouton d’or => ficaire, renoncule
Brosse à chevaux => prêle des marais
Buisson ardent => fraxinelle

Caille-lait => gaillet
Cillot => molène
Capuche de moine / casque de jupiter => aconit
Cassave => manioc
Casse-pierre => renouée
Cendrée => chélidoine
Cervelle de chat => gomme de cerisier
Char de Vénus => aconit
Chasse-diable => millepertuis
Cheveux de Vénus => capillaire
Cheveux du diable => cuscute
Cloche d’argent => viome
Coeur d’aigle => absinthe
Coeur de berger => bourse de pasteur
Corbeille d’argent => alysse odorant
Corail rouge => piment rouge
Corne de licorne => hélonias
Coudrier => noisetier
Courrone de terre => lierre
Crache-venin => bryone
Crinière de lion => origan des marais
Cumin des près => carvi

Dent de lion => pissenlit
Disocorée chevelue => igname

Echelle du Christ / herbe à fièvre => centaurée
Ecorce sacrée => cascara
Eupatoire des Anciens / herbe à la trompette/ herbe de saint John => aigremoine

Faux buis => busserole
Fée verte => absinthe
barda
Fenouil puant => aneth
Férule fétide => asa foetida
Fève de loup => hellébore
Fiel de terre => fumeterre
Figuier d’inde => banian
Fleur de chocolat => géranium

Gant de fée /gant de Marie => ancolie
Gant de Notre Dame => digitale
Gazon de Marie => alysse
Gommier bleu => eucalyptus
Graine d’Horus => marube
Gratte-cul => églantier
Grippe de loup => lycopode
Gueule de chien => gueule de loup

Hélénine => grande aunée
Hellébore des Anciens => verâtre blanc
Herbe à bouteille => pariétaire
Herbe à la coupure / herbe du cardinal => grande consoude
Herbe à l’ail => alliaire
Herbe à lait => polygala vulgaire
Herbe au somme => jusquiame noire
Herbe au cents goûts => armoise
Herbe aux mille trous / herbe de la saint Jean => millepertuis
Herbe aux myopes => euphraise
Herbe aux sorcières => belladone
Herbe aux sorciers => datura
Herbes à verrues => chelidoine
Herbe de l’enchanteur / herbe de sainte Marie => verveine
Herbe de saint Jacques => jacobée
Herbe des vierges => absinthe
Herbe du bonhomme => lierre terrestre
Herbe du bon soldat => benoîte
Herbe sacrée / herbe sainte => yerba

Jasmin sauvage => jasmin de virginie

Lait de louve / lait de serpent => euphorbe
Lait de notre-Dame => chardon-marie
Laitue des chiens => chiendent
Laitue indienne => pourpier d’hiver
Langue d’addition => cornouiller
Langue de cheval => liatrix
Langue de moineau => renouée à fleur
Langue d’oie => grasette
Langue de serpent => erythrone
La sorcière / l’élégante / maître des bois => aspérule
Lilas les indes => margousier
Lys de la vallée => muguet

Manteau de Notre-Dame / manteau des dames => alchémille
Maroute => camomille puante
Mauve indienne => abutilon 
Mescal => peytol
Millet des Indes => maïs
Molène => bouillon-blanc
Morelle grimpante => douce amère
Mousse d’Irlande => carragheen
Moutarde des allemands / mourtarde des capucins => raifort
Museau de veau => gueule de loup
Museau de porc => pissenlit

Navet du diable => bryone
Noisetier des sorcières => hamamélis

Oeil de cheval => grande aunée
Oeil du Christ => sauge
Ombrage des bois / pain de saint Jean=> caroubier
Oreille de souris => piloselle épervière

Pain du coucou => plantago
Patience crepue => patience sauvage
Patte d’ours => acanthe
Patte de chat => asaret
Patte de corbeau (ou de corneille) => géranium tâcheté
Patte de crapaud => noyer cendré
Patte de loup => bugle rampant
Pas d’âne /pied d’âne / pied de taureau => tussilage
Perce-muraille => pariètaire
Petit chène => veronique germandrée
Petit houx => fragon épineux
Pied de griffon => hellébore noire
Plante du tonerre => joubarbe
Plante royale => basilic
Plume d’aigle => ail sauvage
Plume de paon => coquelicot
Poivre à queue => cubère
Polypode du chène => polypode (ou fougère)
Pomme épineuse => datura
Pommier d’arménie => abricotier
Poupée de cire => fumeterre
Prune de java => jamelongue
Punaise mâle => coriandre

Queue de cheval /queue de chèvre=> prêle
Queue de cochon => fléau du léopard
Queue du chapon => valériane
Queue de renard => prêle ou amarante
Quintefeuille => potentille rampante

Racine de l’amour => racine de patchouli
Racine d’oeil => hydratis
Racine de Licorne => alétris
Raisin de renard => parisette à 4 feuille
Raisin d’ours => busserole
Réglisse des bois => polypode
Reine de la nuit => vanille
Reine des près => ulmaire / pygamon (toxique)
Rouvre => chêne
Roseau aromatique => acore vrai (appelé aussi calami)
Rose de noël => hellébore noire
Rudbeckie pourpre => echinacée (populaire en allemagne)

Sabline rouge => arenaria
Sabot de Vénus => valériane américaine
Salivaire => pyrèthre d’afrique
Sang => sang de dragon (résine rouge tiré du dragonnier) / sève de sureau noir
Sang d’Arès => pourpier
Sang de chatte => verveine
Sang d’oie => lait de murier
Sang de nez => millefeuille
Sang de titan => laitue sauvage
Sang d’héphaistos => absinthe
Santé de l’homme => ginseng
Sensitive => mimosa
Serpentaire => clématite
Soucis des jardins => soucis ou calendula
Sparte => genet d’espagne
Sperme d’amon => joubarbe
Sperme d’Hélios => rose de Noël
Sperme d’Hermes => aneth

Tabac indien => lobélie
Tête de grenouille => renoncule
Thé des abyssins => qat
Toile d’arignée => cuscute
Trifiol => trèfle
Tue-loup /tueur de brutes /tueur de femmes / tueur de léopard => aconit napel
Turquette => herniaire

Verbénaire => verveine
Verge des ménagères => genêt à balai
Violette du sorcier => petite pervenche

Yeux de chat => chicorée sauvage

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Bref, voilà un inventaire à la Prevert qui peut donner un autre regard sur les pratiques du passé en particulier, sur les soin par les plantes, à une époque où les médicaments et les techniques médicales n'étaient pas celles-d'aujourd'hui. D'ailleur, herboristerie et médecine n'étaient pas dissociées l'une de l'autre, comme l'explique ce long texte du dénommé "Karsho":

"L’histoire des plantes médicinales

Se soigner par les plantes est une forme de médecine aussi ancienne que peut l’être la conscience humaine. Des études ont observé le comportement de certains animaux qui consomment sans se tromper des plantes comestibles. La connaissance des plantes a souvent commencé par l’observation des animaux. Les moutons par exemple, broutent d’eux même la fougère mâle quand ils souffrent de vers intestinaux. La fougère mâle est un remède contre le ver solitaire connu depuis la plus haute antiquité.
Les effets sur l’organisme de la consommation de plantes sauvages ont été observés pendant des millénaires. Consommées régulièrement en période de disette, on ne peut manquer de constater certain effets : laxatifs, diurétiques, constipants, sudorifiques, adoucissants, …
Au XVIIIè siècle par exemple, on ajoutait de la farine de glands au pain. On utilisait aussi les glands pour faire du café pendant la seconde guerre mondiale.
Mais les intoxications sont toujours un risque à garder à l’esprit.

Les premiers textes médicinaux parvenus en France provenaient de Chine, Egypte et Mésopotamie, montrant

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ainsi que le savoir thérapeutique existait déjà il y a 3000 ou 4000 ans. A l’époque, la médecine était surtout pratiquée à base de rituels magiques, puis furent développés des remèdes à base de minéraux, d’animaux et surtout de végétaux.
On sait que les Egyptiens connaissaient les propriétés sédatives du pavot ou encore que les Assyriens utilisaient correctement la belladone contre les spasmes.
Toute la base de la médecine occidentale se retrouve dans les médecines grecque, latine, arabe.
Au Moyen Age, l’Europe connaît une période d’extrême ignorance, tous savoirs étant mis à l’écart par l’Eglise. Le savoir médical est alors réservé aux ecclésiastiques. Les « non prêtres » utilisant un savoir médical quelconque avaient vite fait de passer pour hérétiques.
C’est à partir de la Renaissance que les textes anciens sont « retrouvés ». L’Antiquité est un sujet qui passionne. Les peintures et sculptures représentent les héros des mythes grecs. On traduit, on compile des ouvrages, et la connaissance des végétaux se précise. Le XVIè siècle est marqué par un grand intérêt pour les plantes, en témoignent quantité d’ouvrages et de publications très illustrées. Tout ce savoir, ces livres, vont se propager jusque dans les campagnes où il va se mêler aux savoirs populaires. Le fond devient commun mais chaque région y ajoute ses
propres connaissances ancestrales. Citons par exemple le suc d’ortie, préconisé par Dioscoride (1er siècle) contre les saignements de nez. En 1980, on retrouvait cet usage de l’ortie à Banon (Alpes de Haute Provence). Mais si le suc d’ortie a eu sa place dans un livre, ce n’est pas le cas de toutes les plantes, comme le plantain œil de chien qui est utilisé dans la médecine populaire sans avoir été mentionné dans un quelconque ouvrage.
Ainsi, l’intérêt pour l’Antiquité et la redécouverte des savoirs a établi les bases d’un savoir « savant » qui nous conduira vers la médecine moderne que nous connaissons actuellement.

 

 Le remède du peuple

De tous temps, il y a eu la médecine des riches et la médecine des pauvres. Voici une citation qui résume bien l’idée :
« Les hommes qui appartiennent aux premières classes de la société ont sur les propriétés des médicaments des préjugés qu’il serait dangereux de heurter : ils aiment la multiplicité des remèdes, ils prennent pour de grandes vertus la singularité de leurs noms, leur rareté et surtout leurs prix élevés. Médecins, n’allez pas leur prescrire ces végétaux précieux mais d’un emploi trop vulgaire, que la nature fait croître abondamment dans nos campagnes, réservez les pour le peuple. Voulez vous donner une haute idée de votre génie? N’ordonnez jamais que des remèdes extraordinaires, ou des substances amenées à grands frais des contrées les plus éloignées. »
MONTFALCON, Dictionnaire des sciences médicales, 1850

 

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Les fortunéss ont toujours préféré le recours aux remèdes et drogues exotiques, aux épices, aromates et résines comme le benjoin et la myrrhe. Toutes ces substances étaient très coûteuses et très souvent falsifiées. Le principe était qu’un médicament était d’autant plus efficace qu’il était cher et complexe.
Un exemple typique est la Thériaque. Cette composition était attribuée à Andromaque, médecin de Néron (1er siècle). Elle contenait plus de 100 produits différents, animaux, végétaux et minéraux, dont certains très toxiques comme l’opium ou le venin de vipère. A l’origine un remède aux poisons, la Thériaque est vite devenue un remède à tout faire. En 1884, la pharmacopée française en donnait encore une formule à 60 composants.
Bon nombre de recueils de recettes au XVIIè et XVIIIè siècles en particulier font état d’une grande quantité de recettes compliquées.
Il va sans dire que les pauvres ne pouvaient mettre en pratique ces formules.
Le mot « simple » fera son apparition au XVè siècle, désignant un médicament constitué d’une seule substance. Par la suite, il s’appliquera pour désigner les plantes médicinales.

Dans la société traditionnelle, le savoir sur les simples était indispensable pour survivre. Transmis de génération en génération, il s’enrichissait du savoir empirique et des recettes rapportées par les colporteurs, les pèlerins, les ouvriers saisonniers, …Ce savoir qui fait aujourd’hui sourire a su se préserver au fil du temps. Comme cité plus haut avec l’ortie, on gardait des recettes du 1er siècle et au delà.
Le savoir médical populaire a eu ses spécialistes : des guérisseurs qui préparaient potions et onguents auxquels ils ajoutaient leur propre pouvoir de magnétiseur. On venait de loin pour profiter de leurs recettes.

Après l’opposition médecine des riches/médecine des pauvres, une autre confrontation a vu le jour : savoir savant/savoir populaire. Bon nombre de médecins actuels jugent la médecine populaire avec dédain. C’est signe qu’un fossé s’est creusé entre les deux car la base de la médecine savante prend racine dans la médecine populaire. Cette dernière s’inscrit dans une association entre médecine, croyances magiques et religion. La médecine moderne s’est complètement émancipée de ces concepts non avérés scientifiquement.

 

 Les femmes et la médecine traditionnelle

C’est surtout par les femmes que c’est transmis le savoir sur les plantes dans les campagnes. C’était un domaine qui leur était souvent réservé et la connaissance des remèdes était l’une des rares libertés qu’elles avaient.
Ces guérisseuses étaient appelées les « bonnes femmes ». Sur les illustrations médiévales on voit souvent une femme choisir les plantes pour en préparer un remède.

 

http://www.calirezo.com/dotclear/index.php?post/2004/09/16/1054-sorcieres

Mais ces remèdes et cette liberté seront dénoncés par l’Eglise, principale détentrice du savoir et soucieuse de son influence sur le peuple. Les femmes détenant les secrets des plantes seront donc considérées comme sorcières et persécutées du XIIè au XVIIè siècle. Les pèlerinages aux saints guérisseurs ont ainsi toute légitimité.
Pour l’Eglise, la sorcière était celle qui avait partie liée avec les forces de la nature, considérées comme des forces mauvaises. Le Diable était parfois nommé « le maître qui fait germer les plantes ».
Quoi qu’il en soit, même si l’empirisme véhicule certaines erreurs, la médecine moderne a explicité et confirmé la valeur de bon nombre de « remèdes de bonnes femmes ». Malgré le dédain des médecins « savants », les guérisseuses parvenaient à soigner avant que ceux ci n’arrivent dans les campagnes. Très rares sont ceux qui ont reconnu leurs limites et le succès des "bonnes femmes" dee campagne. Citons le témoignage d’un célèbre médecin provençal au XVIIIè siècle:
« Ne sommes nous pas obligés de déclarer avec confusion l’impuissance où nous sommes de pouvoir secourir les malades, tandis qu’une femmelette guérit par un simple remède, à nous inconnu, la maladie qui nous parraisoit incurable. Les médecins qui ont de la bonne foi ne sauroient en disconvenir. »
Pierre Garidel, Histoire des plantes qui naissent aux environs d’Aix, 1715

De nos jours, les conditions sociales se sont nettement améliorées pour les femmes, et le rapport avec les herbes se transmet toujours. Les nouvelles héritières peuvent comparer avec des ouvrages de vulgarisation scientifique et modifier leurs pratiques vers un empirisme éclairé, limitant les erreurs potentielles.

 

 La médecine des signatures

Les Hommes ont pendant longtemps observé la nature. Ils y voyaient un espace soumis et guidé par la volonté du créateur. Toutes les réponses devaient être dans la nature, pour qui saurait décoder ces messages en formes, en couleurs, en comportements, des animaux, végétaux et minéraux. Tout un savoir s’est donc construit sur cette perception des analogies entre la nature et l’Homme.
De tous temps, les Hommes ont distingué les plantes aux particularités remarquables et offrant des similitudes avec des parties du corps ou des maladies.
Cette médecine par analogie était déjà pratiquée dans la Chine ancienne. Elle fut redécouverte en Europe à la Renaissance, via les travaux de médecins alchimistes parmi lesquels Paracelse (1493-1541), Porta (1540-1615), Crollius, …
Les alchimistes étaient d’accord pour dire que la forme, l’image des plantes étaient la signature de leurs pouvoirs, offerts par la volonté divine. C’est de là que vient le nom de « médecine des signatures ».
Cette pratique, qui ne manque pas de faire sourire nos esprits « scientifiques » modernes, en a quand même surpris plus d’un car de nombreuses vertus supposées par ce mode de thérapie se sont avérées réelles.
Cependant, la « mode » de l’analogie a aussi attribué des pouvoirs imaginaires aux plantes. Toutes les plantes capillaires devaient soigner le cuir chevelu et la noix, avec sa forme en cerveau, devait vaincre la folie. Mais aujourd’hui, sait on tout de la noix?
Le domaine sexuel a lui aussi (et lui surtout) fait l’objet de toutes les fantaisies. Tout le monde y voyait des analogies partout ou presque et toutes sortes d’interprétations ont vu le jour.
Prenons l’exemple de Crollius dans son livre La Royale Chimie (1624). Il parlait des racines d’orchidées sauvages à deux tubercules. L’un des deux était toujours plus flétri car c’est dans ses réserves que tige, feuilles et fleurs avaient prélevé l’énergie. Crollius écrivait que « [les deux tubercules] peuvent se corriger l’un l’autre : car le plus grand, plus haut et plus plein excite grandement au fait, mais le plus bas, mol et ridé, a un effet tout contraire : car au lieu d’eschauffer il refroidit, merveille de la sagesse de la nature. » C’est à dire que la même plante était supposée être aphrodisiaque ou anaphrodisiaque selon le tubercule choisi.

 

Source inconnue.

Voici un exemple d’analogie dont la science moderne a reconnu les vertus : le millepertuis. Ces feuilles ont de nombreuses glandes translucides bien visibles par transparence. Elles évoquent donc les blessures (trous) et la transpiration (image des pores de la peau). Les glandes de l’inflorescence sécrètent un suc rouge qui rappelle le sang.
On se sert encore du millepertuis comme cicatrisant et anti inflammatoire.

 

 Plantes médicinales et magie

De nombreuses plantes médicinales, et en particulier les plantes toxiques, ont été liées à la magie. Citons la plus caractéristique des familles : les Solanacées (belladone, jusquiame, datura, mandragore, …)
Ces plantes ont des actions sur le psychique : hallucinations, délires, …
Les breuvages hallucinatoires étaient utilisés par les sorcières médiévales pour la divination ou pour apaiser les douleurs. Le vol des sorcières était d’ailleurs très certainement une sensation de vol par hallucinations.
Les plantes ont fait l’objet de toutes les craintes et de tous les fantasmes, et tant que contre sort, amulette ou talisman. Toutes ces croyances finissent par créer des ambiguïtés. Le sureau par exemple est protecteur dans le nord de l’Europe (Scandinavie) et maléfique dans le Berry.

 Les rites de la cueillette

Un savoir très ancien a associé aux plantes des planètes et des signes du zodiaque. Il y a donc une période propice pour chaque plante. Généralement les plantes étaient cueillies en lune croissante, bien que l’on note parfois quelques exceptions. La rue par exemple était cueillie en lune croissante quand on la destinait à soigner la gorge et en lune décroissante pour un effet abortif.
Des recherches montrent que l’influence de la lune, observée par nos ancêtres, existe bel et bien.

Pendant longtemps, l’herboriste s’apparentait au prêtre et la cueillette était un véritable culte au végétal. La personne qui s’apprêtait à cueillir la plante la considérait avec respect et procédait à tout un rituel de purification : jeûne, abstinence, ablutions, vêtements blancs, … et s’approchait pieds nus puis s’agenouillait devant la plante.
On ne la coupait jamais avec du fer, considéré comme un métal vil, mais avec des métaux précieux comme l’or et l’argent. Une coutume consistait à déterrer la plante avec une pièce d’or.
En général on recommandait la cueillette à la main.
Parfois, quand la plante était considérée comme néfaste, on l’approchait à reculons pour la surprendre et éviter un quelconque maléfice du Diable.
De très nombreuses plantes étaient cueillies le jour du solstice d’été. On les appelle les Herbes de la St Jean. La plus symbolique d’entre elles, solaire par excellence, est le millepertuis.

 

http://www.pinterest.com/pin/97179304431222029/

De la gloire à l’oubli

Certaines plantes étaient si utilisées qu’on les croyait capable de tout guérir. On leur a donné le titre de panacées, du grec pan = tout et akos = remède. Parmi elles : la sauge officinale, la bétoine, la verveine officinale, …
Mais le temps faisant, certaines plantes à la réputation parfois surfaite ont été jugées « peu usités » ou « faibles » et leur usage a fini par disparaître.

Au début du XIXè siècle, le savoir populaire se dégrade et alimente les critiques de la médecine savante. Peu de temps avant la Révolution, les médecins de la Faculté avaient obtenu l’autorisation d’interdire les médicaments empiriques fabriqués par le non médecins et non apothicaires.
Au début des années 1800, les premiers principes actifs sont extraits (du pavot). C’est le début de la pharmacologie moderne qui signe le déclin de la médecine populaire.
Plusieurs causes ont précipité ce déclin :
- la prolifération des charlatans
- la mauvaise qualité des plantes vendues (abîmées, périmées ou falsifiées)
- l’exode rural qui rend difficile la transmission du savoir
- la baisse de confiance en comparaison avec les nouveaux médicaments.

C’est une véritable révolution pharmaceutique qui est en marche et qui fait table rase sur les fables. La technique remplace la tradition et la magie. Mais même si certains médicaments sont parfois indispensables (les antibiotiques par exemple) il ne faut pas oublier qu’il y a une plante derrière."

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20 mars 2014

C'est le printemps !

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Certes, comme titre c'est peu original mais les faits sont là, nous sommes le 20 mars de notre année bissextile et de par cela, le premier jour du printemps !
Qu'importe alors la pluie et la neige annoncées pour ce weekend, l'essentiel est de ce dire que la belle saison est là !

Voilà deux petits articles (qui s'ouvrent d'elles mêmes dans un nouvel onglet) que j'ai écrit en lien avec le printemps et qui on leur petit succés. Je vous invite, si le coeur vous en dit, à les visionner:

Quand viendra le printemps !
Aperçu mythologique des déesses liées au printemps et à sa symbolique.

Aujourd'hui c'est le printemps, c'est Ostara !
Ostara: au delà du printemps, une fête païenne.

Bientôt les orchis mâles seront les fleurs, déja les premières morilles sortent et les premiers vols d'hirondelles se font voir.

Qu'ajouter ?Peut être une citation de de Ninon de Lenclos: Plaingons les tourterelles qui ne baisent qu'au printemps !

Parce que oui, le printemps, c'est chaud !

 

18 février 2014

Quand viendra le printemps! (Mythologie)

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(Article illustré par les oeuvres de l'artiste Mucha)

Mais quand viendra le Printemps? Le 21 mars officiellement mais dans les faits? Je me languis de voir arriver la belle saison, ses fleurs et ses morilles.
Loin d'être ma saison préférée, le printemps reste pour moi l'éveil de la Nature même si cette année, l'Hiver ne s'est pas bien fait ressentir et que la faune et la flore ont été relativement activent. 

Pendant la saison des fleurs, nos aïeuls avaient bon nombre de traditions. Je pourrais revenir sur la date de la célébration de son arrivée ou évoquer quelqu'uns des mythes associés à sa venue mais cela est déjà fait.
Au lieu de ça, ce soir je vous parlerai de la mythologie du Printemps.

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Parmi les divinités célébrées, on retrouve la Maia romaine, déesse dite primitive du renouveau et de la fertilité, la Bona Dea: "la Bonne Déesse". Son nom est lié au mois de Mai et à la pousse des végétaux (en latin: maius). Elle est l'épouse du dieu Vulcain, dieu du feu, des métaux, des volcans, de la forge et des forgerons. Pour les calendes de mai, pendant les flamines, on offrait à la déesse en sacrifice uen truie pleine.

Par la suite son nom est attribuée à d'autres divinités: 
- à la Maia amante de Jupiter et mère d'Hermes.
- à une des facette de Gaïa, déesse de la Terre.
- à la Maia pléiade, mère de Jupiter et de Mercure.
Ainsi elle personnifie l'accroissement du vivant et le bonifie, en particulier chez les végétaux.

 

Autre personnage, la Baba Dochia (vieille Doquia - grande-mère Dochia) appelée aussi Baba Marta (et non Barba Mama!).
Comme son nom l'indique, elle apparaît sous les traits d'une très vieille femme qui dans l'imaginaire roumain et bulgare incarne l'impatience manifestée dans l'attente de l'arrivée du printemps (je suis donc "vieille"). Ce terme désigne aussi la guérisseuse, l'herboriste, la sorcière ou encore l'incantatrice. Les "ZileleBabei", jours de la vielle femme qui désignent la première quinzaine de Mars au temps changeant, lui sont dédiés.

Elle serait:
- la réminiscence des divinités antiques de l'agriculture, de la pousse et de la fertilité (en somme un archétype de Maia).
- un héritage de la culture Byzantine avec Eudoxie, prostituée repentie puis martyre fêtée le 1er Mars.
- la représentation figurative de la Dacie. 

Grand mère Dochia n'est pas des plus douces, pour l'appaiser, il faut lui faire de nombreuses offrandes soit attachées à des arbres fruitiers, soit cachées sous des pierres. L'animal qui y prendra abris annoncera de par sa nature le déroulement de l'année à venir. Dans tous les cas, la Dochia fait de son mieux pour que le Printemps arrive et que l'Hiver dure peu de temps.

Selon les légendes, parfois teintées de christianisme, cette déesse serait une belle-mère acariâtre qui aurait fini gelée, croyant le Printemps revenu. Dans d'autres versions elle fini pétrifiée.
Chez les anciens peuples, on lui rendait hommage en particulier le 1er, les 2 et le 3 mars.

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Quant à Déméter, déesse romaine de la Nature, des moissons et de la terre, elle laisserait place au printemps quand sa fille, destinée aux Enfers, en sortirait pour passer 6 mois de l'année avec elle avant de retourner dans les entrailles de la Terre.

Flore serait elle la déesse des fleurs, de la fécondité et du Printemps, associée par Ovide à la nymphe Chloris. D'une grande beauté, elle estlafemem de Zéphyr, le vent, et à le pouvoir de maîtriser les floraisons. En cadeau de mariage elle reçoit un immense champs de fleurs. Elle permet même à Junon de concevoir Mars sans qu'elle n'ait à s'unir à Jupiter. Pour l'honnorer, pendant les floralides, les romains s'ornaient de couronnes et de guirlandes de fleurs, sacrifiaient du gibier tel le lièvre mais aussi des chèvres. Le vin, l'amour et la danse rythmaient ces jours de fête.

Eostre, parfois nommée Ostara, est une déesse anglo-saxonne et germanique dont il reste peu de traces hormis quelques écrits. Le moi de Mai lui serai consacré (mois de la Lune également). Son équivalent hindou serait Usha, déesse de l'aube, de l'aurore et de l'éveil spirituel. C'est latoute première femme à porter  le Tilak,marque rouge traditionnelle que porte les hindous et qui symbolise le soleil levant.

Ces trois divinités ont pour mythe fondateur la divinité indo-européenne Hasos, la mère adoptive du Soleil issue de ladéesse Nuit, qui meurt de manière perpétuelle en couche (pour le glamour on repassera).

Mat'syra Zemlia est une divinité appartenant aupanthéonslave. Son nom signifie littéralement Mère-Terre-Humide. C'est l'une des divinités les plus importantes. Personnifiée, elle était représentée sous les traits d'une belle femme dont la végétation lui fait office de chevelure. Les roches sont ses os, les racines ses veines, et l'eau son sang. Comme les animaux qui hibernent, elle s'endort pendant l'Hiver pour se réveiller au Printemps.

Lelia figure aussi parmi les déesses du Printemps (à mon grand dam on n'y trouve pas de figure masculine). Elle est aussi la divinité des premières fleurs, des premiers émois, la protectrice des amoureux, de la beauté et du bonheur (rien que ça!). Pour les slaves qui la vénérait, elle prenait soin des jeunes pousses. Les filles entrant dans l'âge adulte l'honoraient pendant la Lelinik le 21 avril. La plus belle d'entre toutes était choisie pour jouer le rôle de Lelia et se parait d'une couronne de fleurs puis s'installait au sommet d'une colline où les habitants lui apportait des fleurs, des pains, de la crème, du lait, des oeufs et du beurre puis dansaient en formant des rondes.  

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Chez les Lettons, c'est Saules Meita, littéralement Fille du Soleil en lithuanien, qui estladéesse qui fait revenir le printemps.

Pour les Arméniens, on retrouve la déesse Astlik, Petite Étoile (nommée aussi Astighik ou Asdghig) qui figurait la divinité de l'amour, de la fertilité, du printemps et des sources.

En Irlande, Brig était aussi la déesse du printemps. Elle était honorée lors de la fête d’Imbolc (Oimelc / Emwalc'h), le 1er février. Cette date, dans le calendrier irlandais, correspondait au début du printemps (chez les Celtes, en effet, l'équinoxe était placé au milieu de la saison et non pas à son début). On dit que la déesse sortait alors de sa prison d'hiver : la montagne Ben-Nevis. Lors de cette fête, les paysans portaient des flambeaux et parcouraient les champs en procession, priant la déesse de purifier la terre avant les semailles. Lorsque l'Irlande deviendra chrétienne, cette déesse sera remplacée par Sainte Brigitte de Kildare sensée avoir vécu de 451- 523 ap.JC.

Vient ensuite le temps des fêtes. Parmi celles-ci on compte Ostara, une célébration moderne néo-paganique mais aussi le Schieweschlawé (à vos souhaits), dit le lancé de disque, une fête païenne que l'on retrouve dans le nord de l'Alsace, le sud de l'Allemagne et en Suisse alémanique et qui a lieu à l'équinoxe de printemps. Rajoutons à cela le Norouz, nouvel an Iranien qui débute à l'arrivée du Printemps; l'Hag HaAviv, la fête de cette saison chez les Karaïtes; le Carnaval et le Setsubun, fête nationale japonaise du printemps qui se célèbre selon le calendrier lunaire. 

 

Bref, voici un petit aperçu qui ne reflète qu'un petit aperçu des mythologies liées au Printemps et on l'aura comprit, de part sa symbolique de la (re)naissance et de la fertilité, il est associé aux femmes.... vraiment? 

Pas tout àf ait. Parmi les représentants masculins de cette saison on trouve le Mars romain, dieu de la guerre et père des fondateurs de Rome, Romus et Romulus mais aussi de la fertilité des cultures et de la végétation. Cen'estdonc pas pour rien qu'un des mois de notre calendrier porte son nom. Le dieu Arès lui est associé.

 

Enfin pour clôre ce billet, je m'attarderais sur une fête qui me plaît tout particulièrement, la Nuit de Walpurgis à propos de la quelle on peut lire ceci:

"La nuit de Walpurgis,  est une fête de printemps qui a lieu dans la nuit du 30 avril au 1er mai. Célébrée dans toute l'Europe depuis des temps reculés, malgré les interdits et les excommunications des Églises chrétiennes, elle a été identifiée au sabbat. Elle est surtout le symbole de la fin de l'hiver, parfois associée à la plantation de l'arbre de mai ou à l'embrasement de grands feux.

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Dans l'ancienne Germanie, on croyait qu'à cette date les divinités du printemps (dieux et déesses de la fécondité) se répandaient dans la nature pour mettre fin à l'hiver. 

Aujourd'hui, la fête a surtout survécu en Suède. Dans la journée du 30 avril, jour de la Valborgsamässoafton (vous me le répéterez 3 fois, les étudiants de l'université d' Uppsalase réunissent devant la rivière Fyris et procèdent à la destruction (simulée) de leurs vieilles casquettes de l'hiver. 

Sur le Hartz, un massif ancien d'Allemagne centrale, on célèbre la Walpurgisnachtstraum (littéralement « le songe d'une nuit de Walpurgis »). Sainte  Walburge ou Gauburge (en France) était une religieuse anglaise appelée en Allemagne . Selon la légende, pendant la nuit qui précédait sa fête, le 1er mai (nuit de Walpurgis), sorcières et sorciers se réunissaient sur un mont proche (le Blocksberg ou Bocksberg) pour un sabbat.
En Belgique, plus précisément dans le Condroz, durant les mois de mars et d'avril, sont organisés des Grands Feux. Ces festivités sont organisées dans différentes localités.

En Finlande, le Vappu est avec le Nouvel An et la fête de la Saint-Jean une des plus grosses fêtes. La célébration de Vappu est l'occasion d'une large consommation de vin pétillant et de différents alcools.Les traditions étudiantes sont une des principales caractéristiques de Vappu. Dès la fin du XIX, cette fête traditionnelle des classes aisées est devenue celle des étudiants allant à l'université et ayant déjà reçu leurs casquettes (à la fin du lycée généralement). Les traditions incluent notamment la consommation d'une boisson fermentée (le sima), dont le contenu en alcool peut varier. À Helsinki, la tradition veut que les étudiants nettoient la statue Havis Amanda sur la place du marché (sur le port face à l'hôtel de ville) et la coiffent de la casquette blanche des étudiants. Les festivités incluent aussi un pique-nique le premier mai dans les parcs des villes .

En France, elle est connue sous le nom de « nuit des Sorcières », en particulier en Moselle Est, ainsi qu'en Basse Alsace (Hexennacht). Les enfants sortent dans les rues et font des farces, comme envelopper les arbres de papier toilette.

En République tchèque (Bohème, Moravie), les enfants se déguisent en sorcières. À la tombée de la nuit, des feux sont allumés dans les campagnes. Les gens dansent autour pour célébrer le retour des beaux jours.

En Roumanie, et dans certains pays de l'Est, tous les esprits maléfiques, fantômes et vampires sont libérés et sont censés se livrer à des bacchanales infernales, dangereuses pour tout mortel qui les découvrirait.

En Suède, les branchages de l'hiver passé sont rassemblés en de grands bûchers qu'on allume sur les collines. Les gens chantent des chants traditionnels sur le printemps. Le repas qui suit comprend notamment du saumon mariné  à l'anth avec du schnaps.  Dans les villes étudiantes, coiffés de casquettes blanches, les étudiants font des discours sur l'arrivée du printemps et les chorales (masculines) chantent les hymnes de printemps classiques devant l'université et le feu. Les parcs de chaque ville sont remplis par des gens qui viennent regarder le feu, écouter les chansons et faire la fête."

Bref,voilà de quoipatienter jusqu'à l'arrivée du printemps.

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1 février 2014

Angleterre 2009.

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(Ce billet inogure une nouvelle catégorie: voyages.)

L'été 2009 fût marqué par mon premier voyage en Angleterre. Destination Bristol et ses mystères pour 10 jours mais pas que! 

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Bath:
Les amateurs de rugby reconnaîtront cette ville à coup sûr. Située à 180 km de Londres et 25 km de Bristole, elle est connue pour son parc érigé par Elizabeth Ier mais surtout pour avoir été fondée par les Gallo-romains en - 43 J.C. qu'ils nommèrent Aquae Sulis en raison de ses bains thermaux qui étaient considérés comme un lieu saint par les Celtes. Depuis 1987 la ville est classée au Patrimoine de l'Humanité par l'UNESCO. Quand Guillaume II d'Angleterre céda la ville à Jean de Tours, son médecin royal, il en devient l'abbé et entreprit la construction d'une église bien plus grande que celle de son ancien prieuré. 

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Sur la façade de celle-ci, on peut voir une multitude d'anges escalader les marches qui mènent au Paradis. Dans les soubassements des bains que l'on peut visiter, de nombreux vestiges ont été mis à jour. Des pièces de monnaie, des parures, des bijoux, des statues, des mosaïques ou encore des gravures constituent un inestimable trésor. Lac chaud, lac froid, lac de soin... autant de termes utilisés pour définir les bains. (A droite fresque de la Gorgogne).

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L' eau de la source sacrée ci-dessus et du grand bain à droite a un teinte verte. Les responsables ne sont pas des algues mais les plaques de cuivre qui couvrent le fond des bassins et qui au fil des siècles ont prit cette teinte. Ce sont les sources les plus chaudes de Grande Bretagne et elles ont attiré pendant l'âge victorien toute la petite bourgeoisie. Oisive, elle avait un mode de vie très particulier: les notables se levaient aux alentours de 11h, mangeaient frugalement, partaient aux bains, en ressortaient vers 17h, s'apprétaient pour sortir festoyer puis danser, rentraient au petit matin puis reprenaient ce cycle. Cette particularité a inspiré bon nombre de poètes et de conteurs.

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 Bref, c'est une charmante ville un peu vieillotte certes, mais avec un passé riche. Dans la légende c'est Bladud, roi de Bretagne en 1135 et décédant de Brutus, petit fils d'Ennée qui fonde Bath nommée alors Kaerbadum et qui est placée, en raison des bains, sous la protection de déesse Sulis, équivalence de la Minerve romaine (dont on peut admirer exposer dans le sous sol la tête tout en or). Magicien, philosophe et enchanteur, il meurt en essayant de couquérir les airs avec une machine de son invention. 

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Le village:
Pendant notre séjour, nous avons été logé à proximité de Bristol, à quelques pas du "Bristol Channel" dont nous avons pu voir à plusieurs occasions les vagues et sentir les embruns salés. 
IMGP0338Dans le petit village où nous étions logés, une petite église/cathédrale (je n'ai jamais vraiment su) se dresse dans la campagne verdoyante. Pas de montagnes à l'Horizon, le dépaysement est total. Nous avons de la chance, le grand père de l'amie chez qui nous logeons est sonneur de cloche! Nous voilà partis à escalader 

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les quelques deux cents marches de l'édifice pour profiter de la vue. Au sommet, des gargouilles nous regardent de leur mauvais oeil mais ce qui nous ébahît se trouve au sol. Le toit de l'église est couvert de marques et de gravures: joueurs de jazz, trompettistes, habitants du coin... depuis de nombreuses années (pour ne pas dire depuis l'existance du bâtiment), il est permit d'apposer sa signature dans ce lieux magique.

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Le temps fait son oeuvre, certaines inscriptions finissent par disparaître. Après cette escapade nous redécendons de quelques marches pour nous faire sonner les cloches et quelles cloches! Des vieilles dames pour certaines dépassants la tonne. Cinq sonneurs actionnent énergiquement les cordes reliées à ces monstres de fonte pour nous frodonner leurs plus douces mélodies.

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Dans le village et parfois, en surplomb des maisons, un superbe aqueduc romain serpente dans la campagne. Il desservait Bristol en eau à l'époque gallo-romaine en enjambant les collines et les vallons. Les premiers aqueducs seraient hébraïques et dateraient du 7e siècle av J.C. Celui-ci est semblable à celui de Mezzavia à Ajacciodans le cadre de l'ouvrage ducanalde Gravona.

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Le pays de Galle:
Je ne sais pas si ce que j'ai vu du Pays de Galle est emblématique de ce coin de Grande Bretagne (hormis la pluie) mais là aussi j'ai vu voir du beau, et plus précisément du vieux, enfin presque. Nous voilà partis dans un drôle de village, composé de demeures de toutes les époques typiques de la régions, de celtes à aujourd'hui.

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Il s'agit de Saint Fagans, l'ecomusée nationnal du pays de Galle. Tannerie, hutte, moulin, forgrie, épicerie, école ou refectoire, c'est une véritable ville témoin. Un parc, quelques bassins, deux trois canards et une roseraie complètent le tableau.

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IMGP0416 V'là un beau voyage. L'article est court, non par manque de photos ou de souvenir mais voilà, 2009, ça commence à dater un petit peu, et j'avais à coeur de mettre ce qui m'a le plus marqué, histoire de faire pour une fois quelque chose d'un peu plus dense et concis.

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Le départ arrive et depuis l'avion, de bien beaux paysages s'offrent à nous: les côtes atlantiques et les grands champs, la vilel de Paris avec les avenues menant à l'Arc de Triomphe (il suffit de cliquer pour mieux voir)! Ainsi se termine mon premier voyage d'outre-manche.

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IMGP0011Souvenirs, Souvenirs...

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21 décembre 2013

Le plus court jour de l'année.

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(http://lepapillonbleu.canalblog.com/archives/2010/12/21/19917615.html)

Aujourd'hui c'est le solstice d'Hiver (que certains nomment Yule). C'est le moment où l'inclinaison de la Terre fait de sorte que notre hémisphère reçoit le moins les rayons du Soleil. Ce qui veut dire qu'à partir de demain les jours se rallongent!

C'est là que l'on fête de nombreuses fêtes païennes. Dans l'ancienne Egypte il correspond à la nouvelle année mais aussi à la montée du Nil qui fertilise les champs, chez de nombreuses tribus amérindiennes on le célèbre par la danse du Soleil, en Europe il correspond à Noël après que le moine Denys le Petit au VIe place la naissance du Christ au 25 décembre pour christianiser le vieux continent. Chez les romains il correspond aux Saturnales qui étaient fériées comme chez les juifs avec la fête d'Hanoucca.

Savoir que les jours s'agrandissent ne peux que mettre de bonne humeur!

21 décembre 2013

Dieux et divinités de nos montagnes.

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(Source: http://lemontventoux.skynetblogs.be/tag/symbolique+du+printemps)

Le n°48 de la revue "Histoire et Archéologie" dédiés aux religions alpines commence ainsi: "Lorsque les peuples abordèrent le massif alpin vers le septième millénaire, ils étaient porteurs d’une riche tradition iconographique. Bien qu’éloignés des sanctuaires franco-cantabriques, ils n’en restaient pas moins les héritiers d’une tradition prenant ses sources dans l’absolu mental humain. Les œuvres d’art pariétal de cette époque, ainsi que les gravures rupestres attestent la bonne facture et le haut niveau de leur religiosité."

Ainsi notre région à un passé riche. De nombreuses peuplades comme les allobroges y ont élues domicile et avec elles, leurs rites et leurs croyances. On retrouve tout un panthéon de dieux et de déesses souvent méconnus et dont parfois, la fonction c'est perdue. Voici donc quelques unes de ces divinités venues d'un autre âge (et en particulier dans la région Rhône Alpes).

A

- Adsmerius, dieux local picton, assimilé à Mercure. Vienne.

- Alambria, montagne divinisée, Mont Arambre. Isère et Hautes Alpes.

- Alaunius, dieu local rhodonien. Basses Alpes.

- Allobrox, dieu éponyme des allobroges. Hautes Alpes.

- Ambisagnus, dieu de la Gaule cisalpine. Massifs alpins.

- Andarta, déesse ourse nommée parfoit Artaius ou Artio. Drôme.

- Antaios, surnom de Mercure. Isère.

- Artio, déesse ours de Berne. Drôme.

B

- Baginus, génie local du mont Vonige, prés de Bésigan. Drôme.

- Bésignan. Drôme.

- Bagina, forme féminine de Baginatis. Isère.

- Baginatis, surnom de Jupiter. Isère.

- Bergimur, dieu localde la population cisalpine. Massifs alpins.

- Bormamus, sources thermales divinisées. Ain, Boûches du Rhône, Drôme.

- Bormana, associée à Bormanus ou à Apollon (qui rappelons le est le dieux de la médecine). Ain, Boûches du Rhône, Drôme.

- Bormo, dieu analogue à Bormanus. Savoie.

- Borvo, dieu associé à Bormanus ou à Appolon. Savoie, Nièvre.

C

- Carrus, montagne divinisée, Pic du Gar, puis assimilé à Mars. Basses Alpes.

- Cicirus,dieu local alpin assimilé à Mars. Basses Alpes.

- Comedoave, déesse Mère ou des mères. Savoie.

D

- Dervones ou Dervonnae, sortes de nymphes des arbres. Régions cisalpines.

- Divond, que l'on traduit par "divine", sources multiples personnifiées. Ain, Lot, Gironde.

- Dominae, déesse Mère ou des mère latinisée (dominae veut dire "maîtresse de maison"). Savoie.

- Dunalis, dieu défenseur associé à Mars et à Mercure. Ain, Isère, Nièvre.

- Dunisia, déesse locale. Loire.

E-F-G-L

- Eburricae. Rhône.

- Fagus, dieu du être. Massifs Alpins.

- Fonia, dieu local. Gaule cisalpine.

- Griselicae, eaux thermales divinisées en nymphes. Gréoult, BassesAlpes.

- Leucitica, déesse Cisalpine. Massifs Alpins.

M-N-O-P

- Mogniacus, dieu localassocié à Mercure. Ain, Isère.

- Matres, divinités anonymes ou nommées avec des épithètes locaux. Massifs alpins.

- Nemetiales, divinité protectrice d'un bois sacrée. Isère.

- Nervinae, dieu allobroge mais aussi des peuplades du Nord. Massifs alpins.

- Oberlerses. Ardèche.

- Osdiatae, déesse locale. Basses Alpes.

- Pluto. Isère.

R-S

- Revinus, dieu local cisalpin. Massifs Alpins.

- Robeo, dieu local cisalpin. Massifs Alpins.

- Rudianus, dieu éponyme du Pagus Royanensis assimilé à Mars. Drôme.

- Segama, "le victorieux", dieu assimilé à Mars. Alpes Maritimes, Rhône, Ain, Jura, Côte-d'or.

- Smertulas, surnom d'Essus. Gaule.

- Soio, source divinisée. Ardèche.

U-V

(Rappelonsque pendant longtemps ces deux lettres n'en formait qu'une.)

- Vallaunus, dieu local assimilé à Mercure. Isère.

- Verotnatis, dieu assimilé à Apollon. Haute Savoie.

Vintius, assimilé à Polux. A proximité de Notre Dame de Valence, Haute Savoie.

 

 

Informations complémentaires

C'est pendant le VIe millénaire av J.C. que dans nos belles Alpes des agriculteurs se seraient sédentarisés pour de bon, amenant avec eux leurs croyances (mais il existe des traces bien plus anciennes qui atteste de la présence de l'Homme via le nomadisme). On parle alors de préalpins. 

Quelques siècles plus tard arrive les romains. Les peuples annexés rattachent alors leurs dieux locaux aux divinités de l'empire selon la fonctions de celles-ci. De là, leurs traces à travers l'Histoire ce sont peu à peu effacées mais perdure encore quelques signes. Ainsi on peut parler des pétroglyphes du Val d'Aoste, de Val Camonica, de la Vallée des Merveilles, du Vallais réalisés par des bergers mais aussi ce qui semble être des chamans, du célèbre abri La Barmaz de Valtournenche au pied du Mont Cervin où se trouvent des gravures du IIIe millénaire av J.C. ou du trésor d'Erstfeld en 1962 près de la route de Gothard.

 

Sources:

http://www.infobretagne.com/liste-dieux-gaule.htm

http://www.dossiers-archeologie.com/numero-48/dieux-religions-alpes/peuplement-prehistorique-alpes.18784.php#article_18784 (ouvrage de 1981 disponible en partie en PDF ici: http://www.antropologiaalpina.it/Download/Pubblicazioni/014-Signes%20christianisation%20Pi%C3%A9mont%201980.pdf)

 

Pour aller plus loin:

http://jc.clariond.free.fr

"Les dieux des Alpes de ligurie, le poteau de l'enfer à Baudinard". Brochure de 1946 tirée à 100 exemplaires.

"Les dieux des Alpes et dal aliturgie. La mort la vie (XXe, Ier siecles avant Jésus-Christ". Ouvrage de Georges De Manteyer édité en 1945.

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(Source: http://www.la-question.net/de_la_nature/)

13 décembre 2013

Traditions de chez nous: les Illuminations.

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(Le froid est revenu, le temps est venu de faire carburer la cheminée.)

Je dois l'avouer, l'Hiver (où j'inclu la fin de l'Automne) n'est pas vraiment ma saison, ce qui explique pourquoi je passe peu de temps sur le blog et que pour la même raison il n'y aura apparament pas de "Renarde des Alpes" car je dois le dire, j'ai une petite overdose pour ce qui concerne la neige et les températures basses. Bref, l'an dernier j'avais évoqué en cette période de fêtes le pourquoi la fête de Noël (ici) et celui des cadeaux (). Aujourd'hui c'est d'une autre tradition que j'ai évoqué également l'an dernier, celle des illuminations du 8 décembre.

Cette tradition est connue d'une partie des rhônes-alpins et petit à petit se généralise dans les grandes villes comme Paris. Elle aurait plusieurs origines.

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(Illuminations de Lyon 2009. Dans les rues d'étranges et belles décorations sont apparues)

1.Un remerciement à la Sainte Vierge

Contrairement à ce que l'on pense, ce n'est pas sous la grande vague de peste noire du Moyen Age qui décima un européen sur quatre mais à la Renaissance que la légende prend forme. On raconte en effet que l'épidémie s'arrêta aux portes de la ville de Lyon, après que les braves citoyens de la cité eurent passés plusieurs mois à prier la Sainte Vierge pour les sauver et, que le "maire" et les Echevins (magistrats nommés par le seigneur et qui rendent justice) dressèrent dans la ville deux statues de celle-ci et s'engagèrent à célébrer Marie le 8 septembre (jour de sa naissance). Oui mais voilà, les illuminations sont célébrées le 8 décembre, soit 3 mois plus tard. La ressemblance des dates a entraîné la confusion des deux célébrations.

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(Illuminations de Lyon 2009. La cathédrale et le parc attenant sont habillés de milles couleurs.)

2.Une histoire de Prussiens.

Il se dit alors que les Illuminations sont le remerciement en vers la Vierge qui aurait stoppé l'invasion Prussienne en 1870 (d'où les histoires d'ogres comme celle du petit Poucet sont tirées), qui se dirigeait droit sur Lyon. Les faits sont véridiques (enfin pour la l'intervention divine je ne sais pas) et le bon évêque déclare que si la ville est épargnée (contrairement à sa consoeur Dijon qui est déjà tombée), une cathédrale dédiée à la Sainte Vierge sera érigé. Lyon est sauvée, et la date correspond plus où moins à la célébration mais pas l'année.

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(C'est aussi le temps d'offrir les oranges. Cette tradition viendrait de Saint Nicolas, en effet les fruits remplaceraient les 3 bourses que celui-ci offrit aux filles d'une pauvre seigneur qui devait les vendre pour rembourser ses dettes.)

3.Une histoire de statue.

En réalité la date du 8 décembre correspond à la pose en 1852 d'une Statue de la Sainte Vierge au dessus de la tête des lyonnais à Fourvière pour remercier celle-ci d'exocer leurs voeux (à l'image de la Madonne marseillaise). La date choisie est donc celle du 8 septembre de par le vécu de la ville mais voilà que le jour venu, de violents orages et mêmes des inondations prennent au dépourvu les habitants qui reportent l'événement au 8 décembre, jour de l'immaculée conception. Pour célébrer l'arrivée de la statue, après une journée pluvieuse et froide, les lyonnais illuminèrent spontanément de bougies leurs fenêtres, signe pour les chrétiens de la présence du Saint Esprit.

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(Au château de Longpra le verre de lait et les petits gâteaux attendent le père Noël.)

Aujourd'hui

La tradition des lumières s'est perpétuée, on la connaît grâce aux festivités de la ville de Lyon où pendant plusieurs jours la ville se part de lumières, de tableaux vivants et d'animations divers. Généralement dans les villes et petites communes, les commerçants décorent et illuminent leurs vitrines, les marchés nocturnes de Noël sentent bon le vin chaud et de temps à autre Saint Nicolas fait son apparition du fait de la proximité des dates (on le célèbre le 6 décembre) bien qu'ici il ne soit pas intégré dans la culture populaire. On tire aussi des feux d'artifices et bien sûr, on place sur ces fenêtres des lumignons.

Pour m'a part j'ai eu l'occasion de fêter les Lumières sur deux jours. Samedi soir nous avons prit la direction du Château de Longpra (ici) où au court d'une visite inédite et ponctuée par le verbe de conteurs, des pièces d'ordinaires privées comme les appartements des domestiques nous ont été présentées. Pour finir, nous aurons eu le plaisir de déguster dans la cuisine de la propriétaire un délicieux chocolat chaud Bonnat avec un petit peu de chartreuse et de contempler les projections lumineuses sur les mûrs du château et les arbres de l'allée. Dimanche soir, nous voilà en excursion dans les rue de Pont de Beauvoisin où se tient un petit (alors vraiment petit) marché de Noël et où nous avons eu un beau feu d'artifice.

Peu être que l'an prochain je tenterai Lyon, j'ai eu l'occasion de le faire à quelques reprise, c'est vraiment très beau mais aussi froid, terriblement froid et il y a une foule monstrueuse ce qui peut être décourageant.

Bref j'espère que vous avez fêtez ce jour comme il se doit.

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(Le ciel se parepour quelques minutes de lumières mutlicolores.)

Source: http://www.lyonweb.net/agenda/e/771/Les-legendes-et-l-histoire-vraie-des-Illuminations-ou-de-la-Fete-des-lumieres.htm

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(On tue le temps comme on le peut pendant l'Hiver, au risque d'être pafois ridicule.)

31 octobre 2013

A chaque roi son animal.

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(http://blogs.furman.edu/frenchlanguagehouse/tag/fleur-de-lis/)

Hier j'ai prit plaisir à regarder la nouvelle émission de Christine Bravo (qui l'aurait cru), "Les jupons de l'Histoire" sur la belle Anne de Bretagne. Pendant celle-ci, quelques emblêmes royaux surprenants ont été présentés d'où mon questionnement: quel symbole pour quel roi? Voici une petite présentation des différentes symboliques au royaume de France.

 

Notre emblème, le coq:

En Gaule, le peuple gallois se nomme en latin gallus se qui signifie aussi coq. Avec le temps et ce double sens, l'animal est devenu pour les autres pays voisins l'emblême de la France qui l'a conservé.


(http://www.vox-populi.net/article.php3?id_article=331)

 

Childéric 1er, père de Clovis:

Il choisit l'abeille comme symbole car c'est celui des dinasties égyptienne et lui permet ainsi d'affirmer sa royauté. Elle devient synonime des dynasties Mérovingiennes et Carolingiens.

(Régne: 457 à 481)


Clovis 1er, premier vrai roi:

Associé aujourd'hui à la magie noire, aux sorcières et au poison mais pendant longtemps le crapaud n'a pas eu aussi mauvasie réputation. Clovis le choisit comme emblème car la région d'où sa dinastie est issue est marécageuse.

(Régne: 481 à 511)

(http://www.ethiscrea.com/2013/05/envoutant-crapaud-envoute.html)

 

Louis VIII, dit le Lion:

Pas vraiment d'originalité pour lui, il choisit le lion pour mettre en avant sa force. C'est un peu vaniteux, surtotu pour un roi qui ne le fût que pendant 4 ans mais ça, il ne pouvait le savoir.

(Régne: 14 juillet 1223 à 8 novembre 1226)

 

Jean II le Bon (et pas Jambon!):

Il a pour emblème celui de la Bretagne ( et donc d'Anne de Bretagne qui s'en vêtit fréquement), c'est à dire la blanche hermine pour sa symbolique liée à la piété et à la purtée.

(Règne: 22 août 1350 à 8 avril 1364)

(http://racinescharnelles.blogspot.fr/2010/07/lhermine-bretonne-entre-symbole-et.html)

 

Charles V, dit Chares le sage:

Représenté par le lion, il choisit d'opter pour le dauphin, animal moins féroce mais plus noble que l'on pouvait de temps à autre retrouvé dans l'assiette du roi.

(Régne: 8 avril 1364 à 16 septembre 1380)

 

Charles VI, dit le Bien-aimé:

Il choisit comme symbole le cerf ailé qui représente la justice. Y a pas à dire ça à quand même ce qu'il y a de plus classieux.

(Régne: 16 septembre 1380 à 22 octobre 1422)

(http://jean.gallian.free.fr/comm2/heral/intro2.html)

 

Louis XII, premier époux d'Anne de Bretagne:

Sa devise est "qui s'y frotte s'y pique". Il choisit donc le porc-épic qui à la capacité d'attaquer ses ennemis aussi bien proches que lointains et de renouveller ses piquants.

(Régne: 7 avril 1498 à 1er janvier 1515)

 

François 1er, Père et restaurateur des lettres:

Il prend comme emblême la salamandre qui à la capacité de renouveller un de ses membres s'il est coupé et de résister quelques instants au feu en produisant un suc. Le message envoyé à la coure et à ses adversaires est un signale fort.

(Régne: 1er janvier 1515 au 25 janvier 1547)

(http://fr.monnet-cognac.com/salamandre_monnet.php)

 

Napoléon Bonaparte, l'empereur:

Il choisit comme emblème l'aigle mais aussi l'abeille pour rappeler la royauté mais aussi s'approprié la symbolique de l'animal: le travail.

(Régne: 18 mai 1804 à 6 avril 1814 puis 20 mars 1845 à 22 juin 1815)

 

Louis-Philippe 1er, prince d'Orléans:

Dernier roi de France, du moins de par ses fonctions à la restauration, il ne se foule pas trop et prend le coq, histoire de dire: "la France, c'est moi!"

(Régne: 9 août 1830 à 24 février 1848)

(http://www.vox-populi.net/article.php3?id_article=331)

 

Sources: 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_monarques_de_France

http://www.quizz.biz

 

 

31 octobre 2013

This is Halloween.

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Aujourd'hui c'est Halloween, alors on se fait peur, on rit et surtout, on mange des sucreries!

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L'an dernier à l'occasion du 31 Octobre (c'est à dire aujourd'hui), j'avais rédigé un petit article sur Samhain (ici) et sa célébration (article que l'on retrouve dans le numéro 3 de "La Renarde des Alpes" ici).

Aujourd'hui donc c'est Halloween, mais un peut d'éthymologie avant tout. Ce terme vient de la contraction des mots anglais All Hallow Even/Eve, ce qui en anglais signifie vieille de Toussaint. La Toussaint elle se nomme, All Saint's Day (Je jours de tout les Saints) ou All Hallow's Day.  Hallows est un mot d'origine germanique dérivé du terme saxon Haliga. C'est un terme lié au sacré qui a donné plusieurs dérivé comme hallow: sanctifier ou hallowed: béni, vénérable.

Néanmoins Halloween n'est pas la fête des Saints Catholiques, c'est une fête païenne européenne (en particulier en Grande-Bretagne, en Irlande, en Ecosse et en Gaule, car oui Halloween est en grande partie française) et plus précisément, c'est le réveillon Celtes où les morts passent dans le monde des vivants pour festoyer avec les vivants. Ce n'est donc pas une célébration d'origine Américaine, elle y a été importée par les colons Irlandais fuyant la famine

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Mais que se passait-il ce 31 octobre chez les peuples Celtes?

Hé bien on fêtait Samain (dit aussi Samhain ou Samanios pour les Gaulois). Les druides priaient pour remercier des récoltes engendrées dans l'année et pour se protéger de l'Hiver à venir, les dieux des Tuatha dé Danann ce qui signifie "Gens de la déesse Dana" et, qui sont les quatre îles du monde: Falias, Gorias, Findias et Murias. Ils se déguisaient aussi, pour faire fuir les démons et les "petites gens" mais également pour rendre plus indulgent leurs divinités. On fête aussi la disparition de l'année et l'apparition de la nouvelle. Pour se faire on éteignait tout les foyers puis on les rallumait le lendemain, avec les braises des bûches brûlées que les druides distribuaient à chaque famille. Ces braises devaient protéger les protéger tout au long de l'année. Autre tradition, on laissait sur le pas de la porte de la nourriture pour les esprits errants. Dans certaines régions on se déguisait aussi en démons pour éviter d'attirer leur attention, pratique qui aujourd'hui encore perdure. A cette occasion le dieu Samain (ou Samhain), dieu celte des morts, venait chercher les morts de l'année. Celui-ci tenait aussi captif le dieu soleil (parfois nommé Been) à partir de cette date (on peut voir un écho à Mabon), symbole de la mort de la lumière mais à l'arrivée des beaux jours celui-ci se libère, gagne contre les ténèbres et apporte l'abondance aux peuples celtes (à Imbolc en février). Les festivités pouvaient durer 15 jours.

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Autres traditions.

Le feu de l'autel sacré  en l'honneur du dieu Soleil était éteint. Pour être rallumé, les druides frottaient les branches sèches d'un chêne sacré jusqu'à ce qu'elles prennent feu. Les villageois se rassemblaient autour de grands feux où l'on buvait de la cervoise, du vin ou de l'hydromel. Des taureaux blancs étaient offerts en sacrifice et les druides partaient ramasser avec une serpe d'or le gui sacré poussant sur les chênes. L’outillage en or permettait que les plantes ne s'oxydent pas à la coupe. On festoyer donc beaucoup. Généralement le 1er jour on fêtait les guerriers et les héros, le deuxième les défunts.

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Quand les romains sont là.

Arrivent alors les romains qui assujettissent une partie des peuples celtes, en particulier en Gaule (toute la Gaule?). C'est à partir de là que auraient été associées deux faîtes romaines: celle des morts nommée Feralia qui se déroulait d'ordinaire le 21 février et Pomona, fête en l'honneur de la déesse des arbres fruitiers et de tout ce qui est fructueux et qui se déroule le 1er novembre. Cela expliquerait pourquoi son fruit fétiche, la pomme, représente aujourd'hui dans notre imaginaire l'automne. 

Quelques siècles plus tard arrive le catholicisme. Mais voilà, les jours vinrent à manquer pour en attribuer un à tout les Saints. Le pape Boniface IV décide alors en l'an 609 d’en dédier un à tous. Pour ce faire il choisit le 31 octobre et choisit le terme de Toussaint, mettant fin ainsi il l'espère aux célébrations et pratiques dites païennes qui concurrence sa toute jeune religion. Cependant la tradition de fêter les morts reste bien encrée dans l'esprit collectif et finie par être reconnue par les institutions catholiques au VIIIeme siècle sous le pape Grégoire III qui ajoute aux célébrations les martyrs (chose utile en ces temps de guerre pour donner du courage aux troupes). La Toussaint et la veille de celle-ci deviennent alors les jours à la fois des Saint mais aussi des morts. 

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Les symboles d'Halloween.

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Quand les irlandais sont arrivés en Amérique du Nord avec cette fête (famine de 1840), ils ont apporté également tout un lot lot de légendes qui ont été associées à cette célébration. L'une d'elle est celle de Jack-o'-lanterne, un être condamné à errer de par le monde jusqu'à ce que le jour du jugement dernier arrive, l'entrée du Paradis lui étend interdite à cause de son avarice et celle de l'Enfer aussi pour avoir jouer quelques vilains tout au Diable lui même. Pour s'éclairer, notre ami Jack transforme un navet en lanterne (pratique des celtes) pour s'éclairer. Le navet est devenu par la suite, en Amérique du moins une citrouille. 

Quand aux sucreries, la tradition vient d'Angleterre qui nommait initialement cette fête "Nuit de la pomme croquante". Le soir du 31 octobre, on se réunissait pour se raconter des histoires au coin du feu, manger des pommes ou des noisettes, offrir des gâteaux aux pauvres qui passaient de maison en maison comme le font aujourd'hui les enfants pour obtenir des bonbons.

Et pour les couleurs, à l'origine il n'en y a pas, c'est à la suite de l'arrivée d'Halloween au Mexique, du remplacement du navet pas la citrouille et de l'apparition de la pub que cette fête va se parer d'orange et de noir, couleur du deuil.

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Ainsi, gardon à l'esprit que Halloween est une fête de chez qui a été reprit par la chrétienté puis a acquit à travers les différentes cultures de nouveaux symboles. Ce n'est pas une fête démoniaque, juste la célébration de l'arrivée du froid et de la nuit.

Sources:

http://legrenierdebibiane.com/halloween/origines.htm

http://www.lexilogos.com/halloween.htm

http://fr.wikipedia.org/wiki/Tuatha_D%C3%A9_Danann

www.actualitte.com/scolarite/les-origines-d-halloween-une-fete-pas-si-etrangere-que-ca-14623.htm

http://cours-gratuits.toutapprendre.com/?cours=quelle-est-l-origine-d-halloween

http://legendes.canalblog.com/archives/2005/10/14/894858.html

 

Et vous, quel monstre serez-vous ce soir?

 

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