Sortie en forêt 60.
Voici un article 100% champignons ! L'automne est leur saison, au jardin, en forêt, dans les prés ... ils sont de partout. Bons et moins bons se croisent parfois dans le panier. La prudence alors est de mise d'autant plus que la confusion entre différentes espèces, excellentes comme mortelles peut être fatale même aux connaisseurs.
Le pied de mouton roussissant (Hydnum rufescens).
Cet hydne est plus petit et moins robuste que l'hydne commun appelé le pied de mouton (Hydnum repandum). Frêle il préfère pousser surtout dans les sous-bois assez denses où les résineux abondent. Dans le panier il faut prendre soin de le disposer au sommet ou sur des fougères pour qu'il ne se brise en morceaux.
Princesses des bois.
L'amanite-tue mouche (Amanita muscaria) est un champignon qui est solidement encrée dans l'imaginaire européen. De nombreuses civilisations, des mayas aux vikings en passant par les lapons et les ariens (peuple indien), ont utilisé ce champignon pour ses propriétés psychotropes dans des rituels religieux.
La clique des lépiotes.
Il existe de nombreuses espèces de lépiotes de la famille des lépiotacées que l'on classe dans trois ordres différents : lepiota, macrolepiota et chlorophyllum. Par mis la cinquantaine d'espèces connues en Europe, une petite dizaine d'espèces sont toxiques, quelques unes mortelles, cinq ou six sont excellentes.
La lépiote élevée (Macrolepiota procera).
Appelée aussi coulemelle, c'est un grand champignon qui à maturité développe un chapeau large qui peut être préparer en beignet ou frie. Quand le chapeau est fermé ont le nomme baguette de tambour et on peut le farcir et le passer au four. Il ne faut ramasser que les individus dépassant 15cm pour éviter les confusions.
Amanite phalloïde (Amanita phalloides).
C'est le champignon le plus dangereux d'Europe, 90 à 95% des cas d'empoisonnements et de décès sont dûs à cette amanite qui porte aussi le nom d'oronge verte à cause de sa saveur. Elle fût fatale à l'empreur Claude, servit dans un plat d'onronges par les soins d'Aggripine pour donner le pouvoir à son fils Néron.
Fête dans la cuisine !
Le cépe de Bordeaux (Boletus edulis) est l'un des quatre cèpes que l'on trouve en France. C'est le plus recherche de tous et sa réputation en gastronomie n'est plus à faire. L'amanite-tue mouche (Amanita muscaria) et le meunier (Clitopilus prunulus) sont les deux espèces qui indiquent sa présence potentiel dans un spot.
L'effet d'un trop plein d'humidité.
Quand tous les facteurs pour la pousse sont réunis, on assiste parfois à des réactions spectaculaires chez les champignons. Sous l'effet de la croissance rapide, les tissus ne résistent pas la pression exercée par les cellules qui se multiplient à une folle vitesse et cèdent. On obtient de ce fait des chapeaux étoilés.
Naissance des cortinaires.
Les cortinaires sont des champignons présentant un important voile. Ils appartiennent à la famille des cortinariacées. Il existe un très grand nombre d'espèce,s peu sont comestibles, beaucoup sont toxiques et certaines sont carrément mortelles comme le cortinaire couleur de roucou (Cortinarius orellanus).
L'hypholome à lames enfumées (Hypholoma capnoides).
Cet hypholome est peu commun, nous avons la chance de souvent le croiser dans nos coins préférés. Il pousse comme la plupart des espèces de ce genre sur le bois mort et en particulier celui les vieilles souches mais uniquement de conifères et en particulier des pins et des épicéas. On ne le rencontre qu'à l'automne.
La fleur de Tan (Fuligo septica).
C'est un myxomycète, c'est à dire un organisme pluricellulaire proche des champignons mais n'appartenant pas au même règne. Il se déplace très lentement à la recherche des nutriments et des bactéries dont il se nourrit. On peut l'observer de manière courante dans les forêts quand le sol riche en humus devient humide.
Faux hydne gélatineux (Pseudohydnum gelatinosum).
Nommé aussi tramélodon gélatineux, ce champignon aime les aiguilles de pin et la mousse. De petite taille il est gélatineux et blanc, parfois teinté de brun. Bien que théoriquement comestible mais il est de très mauvaise qualité (texture et goût). On le trouve sur du bois pourri. Malgré ses aiguillons il est de la famille des tremellacées.
La vesse-de-loup-perlée (Lycoperdon perlatum).
Cette petite vesse fonctionne comme la plupart des champignons de cette famille. La chair blanche avec le temps devient de plus en plus molle, perd sa couleur pour devenir verdâtre et non comestible. L'enveloppe extérieur se perfore alors pour libérer les spores dans un nuage épais qui peut provoquer des crises d'asthme.
La chanterelle d'automne (Craterellus tubaeformis).
Voici un excellent champignon qui en cuisine permet d'apporter aux plats un goût fruité et boisé qu'il ne perd pas même séché. On peut le trouver jusqu'à la fin de l'automne et parfois, dans les régions du sud de la France, jusqu'au début du mois de janvier si ce n'est plus. Il pousse abondamment dans les forêts mixtes.
Magie de la forêt.
C'est la fin de la saison des champignon, c'est aussi le moment où la forêt est la plus belle. Les animaux préparent l'arrivée de l'hiver et recherche activement de quoi se faire des réservent de graisse. La végétation se fait moins dense, il est plus facile de voir des animaux et de les pister parmi les arbres et les fougères.
Le mot de la fin.
La récolte n'est pas très abondante mais tout à fait suffisante à nos préparations et surtout à nos aspirations. Risotto de cèpes, cèpes poêlées, frites de lactaires délicieux, sautées de chanterelles à la crème et au persil, lépiotes élevées pannées, pieds de moutons grillés. C'est un vaste programme qui nous attend !
Sortie en forêt 59.
La saison aux champignons est belle. Les paniers sont remplis et les joues des promeneurs rougies par le fond de l'air frais. Les arbres prennent des couleurs d'automne et les animaux s'apprêtent à passer leurs derniers moments sous les rayons chauds du soleil avant l'arrivée du gel et des premières neiges.
Les trompettes de la mort (Craterrelus cornucopioides).
Ces délicieux champignons ne doivent pas intimider les gourmets avec leur nom et leur forme. En effet ce sont de très bons comestibles qui ont une pointe d'amertume. Discrètes les trompettes ne sont pas faciles à distinguer dans le sous-bois parmi les feuilles mortes, en particulier quand il fait sombre comme ses derniers jours.
L'incontournable de l'automne et de la forêt !
L'hypholome en touffe (Hypholoma fasciculare) est le champignon qu'en cette saison on ne peut pas louper. À lui seul il représente prés de 50% des champignons de la forêt. Avec ses couleurs chatoyantes et son abondance sur le bois mort et les vieilles souches d'arbres on ne peut pas le louper. Néanmoins prudence, il est toxique.
Mission identification.
Avec la saison des champignons, de nombreuses espèces qui jusqu'à là nous étaient inconnues ont fait leur apparition, et parfois il est bien dur de leur donner un nom. Ici par exemple je fais chou blanc, avec un chapeau aussi atypique qui s'est fendu sous la pression du forte et rapide pousse je suis désarçonné.
Le lactaire poivré (Lactarius piperatus).
Voilà un champignon très abondant à la fin de l'été en Isère. Ce lactaire n'est pas comestible car trop âcre piquant à moins d'être séché puis réduit en poudre pour assaisonner les plats. Jeunes, il a une odeur fruitée et légère, en vieillissant il prend celle de la résine de pin. Il est néanmoins consommé dans les pays de l'Est.
La reine des bois, plaisir du mycophage !
L'amanite des Césars ou Oronge (Amanita caesarea) est un champignon rare, recherché et très bon. Il tort le coup l'idée reçue selon la quelle les amanites sont des champignons non comestibles. C'est en partie vrai, la famille comportant plusieurs espèces mortelles mais aussi de très bonnes comme c'est le cas ici.
Trèsors dans le panier.
Les girolles améthystes (Cantharellus amethysteus) et les pieds de mouton (Hydnum repandum) figurent parmi les meilleurs champignons. Leur chair ferme et leur parfum permettent de les cuisiner de manières variées et souvent originales. Leur capacité à résister aux insectes et parasites questionne les scientifiques.
Sortir le lion de sa cage.
L'amanite fauve (Amanita fulva) est une amanite qui ne possède pas d'anneau et qui aun chapeau bien lisse. Elle est comestible (pour autant nous n'en consommons pas). Elle n'est pas commune chez nous car préfère les sols acides, c'est pourquoi on la rencontre là où pousse la bruyère commune (Calluna vulgaris).
L'hélolie bleu-vert (Chlorociboria aeruginascens).
Voilà un joli nom, un peu compliqué il faut l'admettre, pour définir ce champignon. Quand celui-ci se met à fructifier il forme des carpophores en forme de tasses d'où son surnom de tasse à bois vert. Nommé aussi "chêne vert" il fût très longtemps utilisé en marqueterie et en ébénisterie pour le teinte particulière qu'il donne au bois.
La lépiote élevée (Macrolepiota procera).
C'est un grand champignon qui tout jeune se présente avec un chapeau en forme de boule, ce qui lui vaut son surnom de "baguette de tambour". En grandissant le chapeau vas'ouvrir, prendre une forme de chapeau dont le sommet plus sombre est surnommé "nez de chat". C'est un excellent comestible au goût de noisette.
Le petit monde des bêtes.
En ce moment je cherche un peu partout en forêt de quoi compléter mon cabinet de curiosité et surtout, de quoi me servir de support pour faire de l'animation nature au près des petits et des grands. Les plumes et les ossements (comme nôtre crâne de chevreuil) produisent toujours un fort effet sur le public.
La bruyère commune (Calluna vulgaris).
Cette plante se trouve dans les zones au sol acide. C'est un arbrisseau au bois dur qui brûle très mal. Il n'est utilisé que pour la fabrication de pipes et parfois d'élément de marqueterie. Elle a été importée dans certains régions du monde comme l'Océanie ou en Nouvelle-Zélande où elle est devenue invasive.
Une dernière sortie avant l'hibernation.
La grenouille agile (Rana dalmatina) aime les zones humides et les sous-bois (cela serait spécifique à l'espèceque dans l'Est de la France). On la rencontre jusqu'à 1000 mètres d'altitude. Elle est gourmande en limaces, en vers et en insectes. Il faudra attendre la mi-mars pour assister à la saison des amours.
Définition d'un champignon.
Les champignons ne sont ni végétaux, ni des animaux. Ils appartiennent au 4e des six règnes qui composent le vivant. On parle alors du règne fongique, nommé en langage scientifique Fungi. Depuis Linné et même avant leur place dans la classification du vivant fait débat jusqu'à ce qu'un consensus soit trouvé en 1969.
Rappel.
Chaque année l'appel de la nature conduit bien des néophytes en forêt, c'est très bien à condition de respecter quelques règles essentielles. La plus basique est de ne pas toucher et de ne pas manger ce que l'on ne connaît pas. Depuis le début de l'année on compte plus de 600 empoisonnements et 10 décès par empoisonnement aux champignons, cela devrait tous nous inciter à faire attention.Pour les plantes c'est le double voire le triple.
Le mot de la fin.
Le feu vert pour les récoltes a été donné. Noix et pommes viennent s'ajouter aux cueillettes de champignons, mais le temps se fait gris, et l'envie de sortir se fait de jour en jour moins présente. L'épais brouillard et les pluies sans oublier le début des gelées n'y seraient pas pour rien. En attendant on en profite encore.
Petites bêtes du jardin.
Il ya bien du monde dans le jardin. La douceur de ces derniers jours a fait sortir les diverses créatures du jardin qui s'apprêtaient à se mettre à l'abri du froid. Les figues sont sur la bonne voies mais ne seront pas murent attends, les premières gelées les figeront dans cet état.
1 et 2: Les vesses de loup sont arrivées et font le bonheur des limaces qui ont laissé de jolies traces de dents dans leur chair blanche.
3 et 4: Dur, dur. Mon coeur balance entre deux identifications pour cette colonie de champignons qui reviennent tout les ans: coprins narcotiques ou coprins éphémères.
Le lierre rampant fleurit. A la fin de l'Hiver voir au début du printemps il donnera ces fruits qui seront une précieuse source de nourriture pour les oiseaux qui à cette période seront bien amaigris.
Les guêpes sont parmi nous! Mais pas de crainte, elles sont bien plus douces que les guêpes souterraines.
1 et 2: Dans la vieille pompe tarie un petit nid de guêpes est venu s'installer. Il s'agît de guêpes des buissons, dolichovespula media, ce qui est surprenant quand on sait qu'elles sont arboricoles. Relativement pacifistes, elles n'hésiterons pas à piquer si le nid est bousculé.
3 et 4: Dans la haie, c'est un énorme nid que nous avons découvert. Ici se sont les guêpes Saxonnes, dolichovespula saxonica, qui dominnent. Peu aggréssives, on peut approcher prés du nid ce que je peux affirmer mais prudence, on ne sait jamais. Aux premières gelées les guêpes meurent et nous pourrons réccupérer le nid.
Petit tour chez les voisin où en bordure de leur jardin nous avons fait une belle cueillette: 12 lépiotes élevées (coulemelles) en partie véreuses mais de belle taille.
Une jolie aeschne bleue, Aeshna cyanea, était prisonnière de la cuisine. J'ai prit le temps de l'éxaminer avant de lui rendre sa liberté. Cette libellule se trouve en bordure de bois, dans les lisières ensoleillées (il est vrai que l'on en voit de temps à autre). Il s'agît d'un ma^le car il a du bleu, couleur absente chez la femelle.
Voilà un inconnu au bataillon pas si inconnu que cela: il pourrait s'agir d'un laccaire améthyste orange mais rien de sur car je ne connais que très peu ce champignon. Néanmoins les lamelles fourchues en bords de chapeau sembleraient indiquer que c'est la bonne piste.
Tour dans le beau potager qui apprécie ce soleil.
1: Les choux ont été épargnés par les voraces chenilles cette année, leurs feuilles font larges et épanouies et n'ont que très peu de trous.
2: C'est l'heure de récolter les derniers haricots verts de l'année.
3 et 4: Si les blettes sont des plus belles, toutes n'ont pas eux la chance d'être protégées des petites bêtes.
Verveines, menthes, persils plats et frisés, tomates, aubergines et même salades, c'est le moment de remplir le garde-manger.
1 et 2: Deuxième occasion de photographier une mouche scorpion (encore une femelle), je suis ravie. Celle-ci a stoppé un temps son repas en m'apercevant avant de reprendre avec délice son grignotage de framboise.
3 et 4: Voilà le temps des noisettes! Panier en mains c'est le moment d'être plus rapide que les écureuils, les pies et les corbeaux.
Enfin, à côté du petit pont, le bosquet de linaire commune se déploie. C'est désormais un jolie buisson jaune. Rappelons qu'elle a pour spécificité de ne pouvoir être butinée que par les gros bourdons car les pétales de ses fleurs jaunes se soulèvent difficilement. Toxique, on l'employait autrefois comme diurétique.
Sortie dans les prés 10.
Un petit article sur cette sortie brève mais fructueuse dans les champs. Depuis le chemin, un énorme rond de sorcière, composé de délicieuses lépiotes élevées m'attendait. Pour un premier jour d'automne c'est une belle surprise. Rajoutons à cela la chaleur, le ciel bleu et ce grand soleil dignes d'un été indien.
La lépiote élevée est surnommée Coulemelle, Parasol, Nez-de-Chat ou scientifiquement Macrolepiota procera. Elle appartient à la famille des Agariacées qui comprend les agarics comme les rosés des près et, les amanites comme l'amanite phalloïde ou des Césars.
C'est un champignon des zones tempérées qui pousse dans les pâturages et parfois en pleine forêt. Parfois solitaire, c'est surtout en rond de sorcières souvent impressionnant comme ici (10 mètre de diamètre) qu'on les trouvent.
Le nom lépiota veut dire en latin "petit écaille" et désigne les pelures brunes présentes sur le chapeau du champignon et qui en son centre forment le fameux Nez-de-Chat.
Les lépiotes élevées sont de grands champignons qui peuvent aisément dépasser les 30 cm de hauteur des les 20 cm de diamètre. Ces excellents comestibles ont un goût prononcé de noisette, un parfum fort, parfois légèrement écoeurant quand ils sont présent en grand nombre dans le panier. En cuisine il a la particularité d'être un des aliments les caloriques (15 kcal pour 100 gr) mais a le défaut d'absorber facilement et en grande quantité les matières grasses.
Cependant attention aux confusions! Comme toujours il ne faut ramasser un champignon que si on le connaît bien. Ramasser des lépiotes d'un autre genre ou des champignons ressemblants comme ici peut se révéler être dangereux voir mortel! Dans tout les cas il faut être conseillé par un habitué de confiance. Rappelons que l'an dernier il y a eu 664 cas d'intoxication connus pour 3 morts.
Néanmoins, n'oublions pas que la lépiote élevée, connue depuis l'antiquité, est un précieux champignon qui au-delà de ses qualités gustatives, est un antibiotique et un anti-tumorale naturel que la science s'évértue à percer les secrets. On le trouve déjà dans de nombreux médicaments artisanaux ou industriels.
Douceur d'un été indien.
Chaleur et douceur sont au rendez-vous ce week end. Le jardin en profite pour s'épanouir.
Lavandes, salades, choux, blettes ne demandes qu'a être que cueillis.
Les lactaires délicieux sont apparus en grand nombre bien que certains soient véreux.
Parfois, d'étranges spécimens apparaissent. Ceux-ci se sont jumelés pour ne faire qu'un.
Les russules de Sardoine sont aussi là.
Il reste quelques plantes bonnes à ramasser, comme la ciboulette sauvage à gauche ou les jeunes orties à droite.
Et dans l'herbe du champs, de délicieux champignons.
Les coulemelles, doux champignons élancés au goût de noisette.
Les tramètes versicoles on prise une multitude de couleurs.
Et les champignons prennent d'étranges formes.
Et les fleurs sauvagessont encore là.