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La Renarde des Alpes
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La Renarde des Alpes
  • Grande amoureuse de la nature, j’ai pu me rendre compte du besoin urgent de nature dans notre société. Fort de ce constat, je me consacre à mon échelle à faire découvrir les beautés de notre monde.
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31 décembre 2017

Fin d'automne au pied du Ventoux.

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DSC02620Voilà une fin d'automne qui se fait fraîche. La brume monte de la vallée du Ventoux, les cimes en sont toutes humides et nous, nous tremblons dans nos manteaux, la goutte au nez. Parmi les grandes cèdres de l'Atlas et les volutes des clématites des haies (Clematis vitalba), les oiseaux se font discrets. D'ordinaire bavards après la pluie, l'atmosphère portant alors loin leurs chants, ils se sont tus. L'ambiance dans la forêt en devient pour lourde et plus mystérieuse, le silence n'étant troublé que par nos pas maladroits sur la mousse gorgée d'eau et la résistance de nos semelles au contact de la terre lourde et collante des sentiers forestiers. Nous ne feront qu'un rapide détour par le bois, le champ de course et les champs de lavande. Le temps est à la fête, aux retravailles en famille et au partage. Repas gargantuesques et gâteaux sucrés sont à l'honneur.

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Plus de champignons, pas même la queue d'un bolet baie (Imleria badia), qui à la fin de l'année ont fait notre bonheur dans l'assiette. Peu voire non ramassé, ce dernier est délicieux. Débarrassé de son pied puis émincé, il est revenu dans un peu de beurre puis de crème avec une fricassée de persil et d'oignon. Un véritable régale.

DSC02679En arrivant aux pieds du village de Sault, nous assistons à un drôle de spectacle. Des dizaines et des dizaines d'escargots sont réunis au pied d'un des murs de l'entrée. Sans doutes sont-ils venus se délecter de la chaux et des débris de calcaire, riches en minéraux essentiels à la constitution de leur coquille. Parmi ceux-ci ont rencontre l'escargot de Person (Zonites algirus), une grande espèce méditerranéenne qui se nourrit de déjections et d'animaux morts, d'où sa présence régulière sur les bords de routes et le long des trottoirs des villes.

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L'escargot turc (Helix lucorum) est une espèce originaire des Balkans et de Turquie. De très grande taille, sa progression sur le territoire français est importante. On le rencontre dans les cédraies, le long des murets, dans les haies champêtres et parfois sur les berges peu inondées. On peut le consommer comme l'escargot de Bourgogne dont il est un proche cousin. Il est friand des feuilles de mûrier blanc et supporte l'élevage intensif.

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Le village est calme, pas un chat ne le traverse. Fort animé l'été, il devient plus paisible aux premiers froids. Les petits restaurants du coin ferment, reste alors quelques boutiques traditionnelles pour se fournir en épiceries, en journaux et pour profiter des douceurs de la fabrique locale de nougat. On n'y trouve alors plus un brin de lavande.

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Tout est prêt pour passer à table, les gâteaux attendent dans la remise, les salades et les tranches fumantes de gigots se dressent dans les assiettes. Je vous souhaite à tous une très bonne fin d'année, on se retrouve en 2018 avec un peu plus de régularité et avec de nouvelles surprises et de gros projets que j'ai hâte de vous dévoiler.

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17 décembre 2017

Un blog à découvrir ! Être GPN : la nature au quotidien.

5Encore un blog oui mais pas n'importe lequel ! Je suis heureuse de vous présenter le blog des sorties que nous nous octroyons entre camarades GPN d'Agrotec mais pas que : GEMEAU, Terminales et 1er STAV, bts Paysagisme d'Ecully ... nous sommes désormais toute une bande à partir à la découverte du territoire.

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Vous y trouverez nos sorties nature, les conférences auxquelles nous participons, des fiches espèces sur les organismes qui nous passionnent, des reportages sur les forums et les manifestations où nous sommes présents et bien d'autres choses encore. Que vous soyez un amoureu de la nature, intéressé par le BTS GPN ou une formation similaire ou tout simplement, que vous voulez vous joindre à nous, n'hésitez pas à nous suivre et à nous contacter.

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Nous cherchons continuellement des ateliers à proposer, des chantiers et des actions à réaliser (récoltes de déchets, comptages et identifications d'espèces, détermination de milieux, organisation d'évenements ...). Bref, avec notre équipe de rédacteurs, de correcteurs mais aussi d'ornithologues, de botanistes, de gestionnaires et d'namateurs en devenir, on vous attend sur Être GPN : la nature au quotidien.

9 décembre 2017

Le jardin de Gaston -

DSC00138La jardin de Gaston se compose d'un arboretum, d'un étang alimenté de jets d'eau, de volières et de pelouses rases sur les quelles on peut récolter une multitude de plumes. Il se situe sur la commune de Saint Martin de Crau dans les bouches du Rhône, commune connue pour sa flore de pelouses sèches nomée "coussoul". C'est un village ancien dont les premières traces remontent à la période néolitique.

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L'arboretum n'est pas très grand mais à le mérite de présenter une forte diversité d'espèces à travers un sentier qui tantôt est encadré par de grandes haies formées d'espèces locales, tantôt dans les vertes pelouses. Cet espace vert est un havre de paix pour de nombreux oiseaux qui attisent la convoitise des chats du quartier, attirés par la promesse d'un repas qui les sortiraient un peu de l'ordinaire. Néanmoins ils ne sont pas les seuls prédateurs. Dans les branches des arbres, un épervier d'Europe (Accipiter nisus) guette patiemment.

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Les volières présentent des espèces de basse-cour dites de collection. On y rencontre donc des paons blancs (Pavo albus), des faisans vénérés (Syrmaticus reevesii), des brahma (une très grosse espèce de poule (Galus galus)) ou encore des pigeons paons blancs (Columbina sp.), une très vieille race issue d'Inde et de Chine à l'origine. Ces derniers ont la chance de pouvoir voler librement et de prendre un repos bien mérité dans leur dortoir. De nombreux cygnes ont aussi le loisir de pouvoir se promener dans le parc en toute liberté.

DSC00129Le ragondin (Myocastor coypus) n'a pas toujours très bonne presse. Issu des fermes à fourrures, se gros rongeur nord-américain il s'est échappé pour s'installer peu à peu sur le territoire français. Gourmand, il cause des dégâts dans les cultures en bord de rivière, creuse les berges qui s'érodent, forme par endroit des bassins et est un des vecteurs de la leptospirose. Autant dire qu'il cumule les facteurs entraînant son mésamour. Dans certaines régions tel le marais Poitevin, il reste cependant très apprécié, en particulier en ragoûts.

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C'ets un animal inféodé aux milieux aquatiques, bon nageur, qui cohabite souvent avec d'autres espèces. Beaucoup piégé, il est parfois confondu avec une espèce protégée au comportement proche, le castor d'Europe (Castor fiber) qui dans certains secteurs possède mauvaise réputation. Pour les distinguer on retiendra que la castor à une queue plate et nage en laissant voir que  le bout de son nez alors que le ragondin a une queue fine et nage en laissant apparaître une grande partie de son corps.

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 Des oies et de blancs canards suivent le promeneur tout au long de sa marche. L'eau est fraîche mais limpide, permettant ainsi d'observer le ballet nautique des pattes et des plumes sous l'eau où, de temps à autre, viennent miroiter le reflet de centaines de petites écailles. Bien que peu visible, les poissons sont nombreux dans les bassins. L'occasion de programmer une prochaine sortie dans ce petit coin de paradis.

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4 novembre 2017

L'arboretum des Barres.

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Sur le chemin retour de la côte bretonne en direction de Lyon, nous avons fait un grand crochet par les rues piétonnes d'Orléans puis, par l'arboretum des Barres. Cet arboretum situé dans l'est du Loiret est l'un des plus grands d'Europe. Entièrement géré par l'ONF (Office Nationale des Forêts), nous y sommes restés pas moins de 7 heures. Autant vous dire que nous avons beaucoup de choses à vous raconter. Nous y reviendrons dans quelques mois, au printemps, pour profiter de la floraison des centaines et centaines d'arbres qui s'y trouvent.

DSC01710Trois collections composent l'arboretum : Continetalis qui présente essentiellement des arbres issus d'Amérique du Nord et du Nord de l'Asie, la collection Bizarretum aux espèces aux formes étranges et Classifica, qui permet d'identifier aisément les espèces par familles. Certains spécimens sont titanesques, donnant ainsi le tournis au promeneur qui déambule librement dans le parc.

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Au sol, un humus riche et épais s'est composé au fil des années. Cela est dû en partie à l'ancienneté du parc qui comptabilise presque 200 ans d'existance. Aujourd'hui se sont pas moins de 400 espèces d'arbres qui le composent.

Des milieux comme ceux-ci, bien que complètement artificiels car créés de la main de l'Homme, donnent l'impression d'être immergé en pleine nature. La diversité d'espèces végétales permet d'observer un grand nombre d'espèces animales. C'est en particulier l'entomofaune qui est favorisé par ces habitats diversifiés.

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Tel un signe, une mante religieuse (Mantis religiosa) nous attendait le matin de notre départ d'Orléans devant notre porte. Quel plaisir d'en rencontrée une seconde quelques heures plus tard, dissimulée dans un buisson fleurit. C'est un redoutable prédateur qui utilise avec habilité ses pattes avant nommées ravisseuses pour saisir ses proies. Les femelles ne devraient pas tarder à pondre leur oeufs dans une oothèque protectrice.

DSC01821Les sorbes du sorbier domestique (Sorbus domestica) sont de petits fruits que l'on surnomme parfois à tort poirillons car, bien qu'ayant la forme de petites poires, ils n'en sont pas. On parle alors plus volontier de cormes. C'est un arbre en pleine régression sur le territoire européen et qui se fait de plus en plus rare dans les forêts françaises. La qualité de son bois pourrait susciter un regain d'intérêt auprès des forestiers.

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Sur son tronc pousse une fistuline hépatique (Fistulina hepatica). C'est un champignon comestible qui porte également le nom de langue de boeuf. Malgré son drôle d'aspect, il est assez apprécié pour sa saveur de viande.

Ce n'est pas le seul à pousser dans l'arboretum. En effet on compte près de 400 espèces composant la fonge locale et poussant sur le site. Certaines sont parasites des arbres, d'autres poussent en symbiose avec, d'autres encore se nourrissent du bois mort ou de la matière organique présente dans le sol. Bref, il y a de quoi faire.

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DSC01752Parmi les espèces que l'on peut rencontrer, on peut citer de gauche à droite l'armillaire couleur de miel (Armillaria mellea), terreur des arbres qui s'intalle sur les spécimens fragiles et les fait péricliter. Parfois consommé jeune en boutons, il est concidéré comme indigeste voire toxique (surtout à maturité), en particulier chez les personnes sensibles. On rencontre aussi l'hygrophore jaune-verdâtre (Hygrocybe chlorophana), qui se caractérise par sa couleur flamboyante mais aussi comme bio-indicateur de leur milieu et de la santé de celui-ci. Enfin, de nombreuses russules (Russula sp.) poussent sous les conifères et dans l'herbe au pied des feuillus. Néanmoins il ne faut pas être tenté de tout croquer, de nombreuses espèces étant belles et ... seulement belles.

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Une belle découverte nous attendait au détour d'un sentier. Un ganoderme luisant (Ganoderma lucidum), champignon populaire en Asie (sous le nom de reishi) et connu pour les vertus que son mycélium posséderait (anti-VIH, anti-cancer, anti-oxydant, anti-virale ...) et qui sont actuellement à l'étude. Il présente également des propriétés très intéressantes qui pourraient permettre de trouver des alternatives à l'emploi du plastique.

DSC01650Parmi les arbres remarquables du lieu, il y a le cryptomère à feuilles vrillées (Cryptomeria japonica). Il est le seul représentant de son genre, celui des Cryptomeri, à l'instar de la populage des marais (Caltha palustris) qui est la seule représente du genre Caltha. Endémique du Japon, il est employé dans diverses régions du monde à des fins de reboisement et de production industrielle de papier.

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C'est aussi l'arbre national du Japon et de ce fait, on le trouve devant l'entrée de nombreux temples. C'est aussi un très bon bois de construction, imputrescible, parfumé et aux teintes rouges ce qui lui vaut son succès en architecture.

DSC01826Le cyclamen de Naples (Cyclamen hederifolium) est également appelé cyclamen à feuilles de lierre. Il croit naturellement dans le Sud de la France et dans une grande partie du bassin méditerranéen. Il est apprécié dans les jardins où il s'est naturalisé. Peu difficile, on le trouve aussi bien en forêt qu'en plein cagnard sur roche.

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Plante bulbeuse, il appartient à la famille des primulacées, c'est à dire des primevères (sans totue fois en être une). En Occident il symbolise la beauté mais aussi la jalousie. C'est une plante de l'amour voire de la passion d'où le fait que la religion catholique l'ai reprit comme un des symboles représantant la Vierge Marie.

DSC01743L'if à petites feuilles (Taxus baccata cv. adpressa) est un if horticole issu de notre if européen qui pousse dans nos forêts bien qu'il s'y fasse rare. Ils partagent l'un et l'autre les mêmes besoins, à savoir être exposés dans une zone de préférence ombragée, au sol légèrement humide et acide même s'ils supportent les compositions à tendance basique.

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L'if à petites feuilles a un développement l'an et se maintient en boule. Il est parfaitement adapté aux jardins dits à la français qui nécessite des espèces supportant bien la taille en taupière. Il se maintient entre 50 et 100 cm de haut. Il existe une variété aux feuilles jaunes dorées.

Ces quelques arbres font partis de la collection Classifica. Elle est un excellent outil pédagogique pour les amoureux des arbres et les curieux qui viennent découvrir l'arboretum mais aussi, pour les étudiants du centre d'étude qui se trouve au milieu des arbres, en plein coeur du site, nous rendant le temps d'une journée jaloux.

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La collection Bizarretum est celle où j'ai pris le plus de plaisir (peut être parce que je suis moi même un peu Bizarretum). Des arbres nains, des arbres tordus, des arbres aux multiples couleurs ... il y a quelque chose de beau et d'étrange à la fois, où l'on est émerveillé par les formes des branches et la découpe des feuilles mais aussi, où on ne peut s'empêcher de penser que l'Homme aime modifier le vivant, sans parvenir à aimer ce qu'il est.

DSC01855On peut, en s'y aventurant, rencontrer quelques rares cultivars sur les quels il existe peut de littérature hormis dans les catalogues spécialisés. Le Quercus robur 'Doumetii' en fait parti. Il est un des cultivars du chêne pédonculé (Quercus robur). Il se caractérise par ses feuilles très découpées au point d'évoquer celles de certaines érables, comme on peut le voir sur les deux photos placées à droite du panneau "Bizarretum". Désormais on rencontre plus couramment dans les jardins le chêne pédonculé fastigié (Quercus robur "Fastigiata") aux feuilles moins laciniées.

De nombreuses variétés horticoles présentent cette particularité. Aubépines, érables, saules, ormes, alisiers, peupliers ... rares  sont les espèces à ne pas connaître cette déclinaison dans les parcs et jardins botaniques.

DSC01833L'entrée de Bizarretum se présente tel un cocon. Pas de fleurs ici mais des feuillages bien verts et à foisonnants qui forment une ambiance très particulière. Entre forêt sauvage et jardin travaillé, il est dur de se décider. Les allées laissent alors le choix au visiteur de découvrir plusieurs tableaux plus ou moins ensauvagés.

DSC01914Sur un buddelia blanc (Buddleja davidii white profusion), un tabac d'Espagne (Argynnis paphia) butine tranquillement. Les buddelias (en particulier daviddi) sont des arbustes asiatiques naturalisés en Europe qui posent énormément de problèmes d'un point de vu écologique. Contrairement à ce qu'ils laissent penser, ils ne sont pas bons pour les papillons car dépourvus pour la majeure partie de nectar. Ces derniers sont attirés par le doux parfum qui s'échappe des fleurs sans pour autant trouver de nourriture. Les buddelias ont aussi la fâcheuse tendance à empiéter sur la niche écologique de nombreuses espèces qui tendent alors à disparaître. Hors bien souvent, elles sont les hôtes des chenilles de papillons, ce qui accroît leur disparation, ceux-ci ne trouvant plus de sites de pontes. Il modifie durablement la faune et la flore de milieux remarquables et/ou fragiles ce qui mènent à des campagnes de sensibilisation, pas toujours comprises, auprès du public. Cependant, dans certaines friches urbaines, ils figurent parmi les rares espèces à pouvoir se maintenir dans les milieux pollués et anthropisés, apportant un peu de vie dans les déserts de béton. Autant dire que tout n'est pas blanc ou noir.

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L'arboretum des Barres est aussi un refuge précieux pour de nombreuses espèces animales, en particulier d'oiseaux et d'amphibiens, que cela soit dans la marre avec les grenouilles vertes (Pelophylax sp.) ou, dans les arbres avec les rainettes arboricoles (Hyla arborea). Ces dernières utilisent les deux tâches noires situées à l'arrirère de leur corps pour effrayer leur prédateur en montrant leur dos (comme sur la photo ci-dessus).

Bref, on est ravie d'avoir pu faire cette expérience. Nous avons passé un temps fou entre les arbres mais aussi dans la boutique souvenir (à feuilleter entre autre les ouvrages de Terre Vivante). Depuis, nous sommes repartis pour une année scolaire bien chargée, au coeur de la vallée du Rhône. Néanmoins elle sera ponctuée de quelques visites dans ce lieu pour le quel nous nous sommes pris de passion et où nous avons encore tant à découvrir.

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31 octobre 2017

Repas d'automne.

DSC03863Comme chaque année, il me prend une envie irrépressible de fêter l'automne, la plus belle des saisons et quoi de mieux que d'y consacrer la soirée du 31 octobre? L'ambiance s'y prête bien et le temps frais laisse place à l'imagination pour concocter des plats qui tiennent au corps et à l'esprit.

Menu d'Automne :

Velouté de courge,
accompagné de ses navets, de ses pommes de terres, de ses carottes d'Hiver et de ses châtaignes.

Tartre de pommes de terre au thym,
avec ses champignons et sa compotée d'oignon rouge.

Rôti de boeuf et ses petits légumes,
composés de carottes, de pommes de terre, d'oignon rouge, d'ail rose, de navets, de champignons de Paris et forestiers et de marrons cuits à l'eau.

Tome artisanale et son miel de châtaignier,
issu tout droit des châtaigneraies bretonnes.

Tarte aux noix de Grenoble,
et son caramel à l'huile de noix pressées à froid.

Trois petites heures derrière les fourneaux et voilà que la fête peut commencer dasn l'assiette. L'odeur des châtaignes embaume tout l'apaprtement et se mêle à celle du sucre et des noix qui se couvrent de caramel.

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Les patates sont les stars ce soir, elles font écho par leur présence à table aux origines de la fête d'Haloween : l'Irlande. Aliment phare de l'île-pays, cette nation doit son salut mais aussi la grande vague d'immigration du 19e suite à la crise de la pomme de terre dû aux épidémies de mildiou qui frappa une grande partie de l'Europe.

DSC03862Repas gargantuesque, nous allons avoir de quoi manger pour quelques jours. Cela change notre quotidien d'étudiants où le temps se faire rare pour cuisiner et où bien souvent, les pâtes et le riz se font maître de notre assiette. Fort heureusement, nous pouvons profiter du marché tout proche pour mettre de la fantaisie de notre quotidien. Fromages et légumes d'automnes font désormais partis du paysage de notre cuisine.

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La tarte aux noix, de par chez moi, c'est une institution. Issue du pays dauphinois, non loin de Grenoble, j'ai toujours connu ce désert comme un entre-met traditionnel. Peu compliquée à réaliser, il faut cependant s'armer de patience pour monder les précieux cerneaux puis en transformer une partie en poudre grossière.

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Ici il ne s'agit pas de n'importe qu'elles noix mais de celles de Grenoble. Cette AOC protégée est composée de trois variétés qui se reconnaissent à leur grande dimension. Notre tarte ne déroge pas à la règle et est composée de noix grenobloises, issues du verger familiale sur des arbres qui pour certains approchent des 80 ans.

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Tome artisanale de Tréminis du Criscath, bière "La Belette" de Mens, rôti de boeuf des Mont d'Or, noix de Grenoble, clairette de Die ... ce soir on se fait plaisir (mais pas trop !). Reste quelques bougies à allumer pour une ambiance tamisée, à s'installer bien au chaud sous les plaides épais et à installer la table sur la vieille malle qui nous sert de desserte. Ce soir je me sens comme une véritable sorcière et j'attends avec impatience que de petits monstres téméraires viennent frapper à notre porte dans leur quête de sucreries.

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28 octobre 2017

Sortie en montagne 16.

DSC01979Évasion dans la Loire et plus particulièrement dans le massif du Pilat, pour une ascension forestière vers les sommets. Loin du brouhaha de la ville, la fraîcheur des arbres et l'envie de se faire une bonne fricassée de champignons nous ont poussé à nous perdre en auto parmi les forêts sombres de conifères. Le dépaysement est complet, loin des arrêtes rocheuses de la Méditerranée et des verts sommets de la Chartreuse que nous aimons tant. Les étroits chemins caillouteux nous mènent vers de sombres fourrés.

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Les genêts ne sont plus en fleurs depuis un moment mais forment de jolis bosquets verdoyant le long du chemin.

Après nous être engagés sur les chemins forestiers dans notre petite auto, nous voilà partis vers l'ascension du sommet, sans savoir vraiment où nous nous trouvions. Sans pour autant nous perdre, nous aimons prendre plaisir à partir à l'aventure en laissant libre court à notre imagination et à nos pieds quand nous sommes en forêt.

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Surprise, pendant notre marche nous tombons sur une très belle poussée de girolles (Cantharellus cibarius). Entre les pierres du chemin, elles se frayent un chemin jusqu'à notre panier, laissant ainsi voir la force dont les champignons peuvent faire preuve, certaines poussant ou ayant déplacées d'imposants blocs de roches.

DSC01998Après une bonne toilette pour les débarasser de leur terre, elles finiront en omelette avec quelques oignons.

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En montagne, c'est encore la saison des petits fruits. Baies d'églantier (Rosa sp.), de busserole (Arctostaphylos uva-ursi) et de framboisiers sauvages (Rubus ideas) régalent nos yeux et parfois nos estomacs. Quelques fleurs comme celle de la grande berce (Heracleum sphondylium) viennent compléter le tableau.

DSC02004Le lieu est très riche en naturalité, c'est à dire qu'il possède un caractère sauvage de par les éléments qui le compose. Fourrés denses de ronces, éboulements de pierres, terriers, bois mort et troncs sur pied (que l'on nomme chandelles) font partis du décor. C'est un lieu privilégié pour écouter et voir la faune mais aussi, pour se sentir immergé dans cet espace remarquable. Si le mal de la civilisation prend le promeneur, il lui est possible de voir au loin les grandes villes et usines de la Loire. Ici les pics se sont donnés à coeur joie.

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Quelques bolets ligériens (de la la Loire).

Arrivés sur le sommet, nous pouvons voir que la forêt laisse place à une végétation beaucoup plus rase qui fait le bonheur des moutons et des callunes. Le vent souffle sans discontinuer et le ciel est gris-bleuté ce qui est bienvenu car bien que l'air soit frais, nous suons à grosses gouttes après avoir affronté des montés escarpées.

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Quelques arbres se maintiennent sur le col. Vieux, petits et parfois tortueux, leur condition reflètent la force des éléments qui parcours ce milieu et face aux quels les plantes doivent faire face. Cela donne des groupement et des biotopes très particuliers que l'on ne peut rencontrer qu'après avoir usé de ses mollets.

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10 septembre 2017

En passant par la Bourgogne : l'arboretum de Pézanin.

DSC09706La rentrée est passée, il est l'heure de se pencher sur le bilan de l'été. Rien de nouveau sous le ciel bleu, mon cher ordinateur a hélas rendu l'âme. Néanmoins je ne suis pas sans moyens et une série d'articles devrait bientôt voir le jour. Ainsi, fin juillet, nous nous sommes embarqués pour une journée en Bourgogne. L'objectif ? Visite de l'arboretum de Pézanin, situé sur le département de la Saône-et-Loire, à une heure 20 du Sud de Lyon. Celui-ci a la particularité d'être composé d'espèces des 4 coins du monde plantées dans une véritable forêt, le tout sous la gestion de l'ONF.

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C'est l'un des plus anciens arboretums de France, il présente une collection extrêmement riche, pas moins de 500 espèces, et on y trouve même un étang de 4 hectares autorisé à la pêche. Fondée en 1903, ce ne sont pas moins de 1100 espèces qui a ses débuts sont plantées. Face aux réussites et aux échecs de cette entreprise, l'arboretum continu d'être enrichit de nouvelles essences, toujours dans une démarche d'expérimentation et d'acclimatation, deux grands axes qui définissent la personnalité du lieu.

DSC09722Accouplement entre deux grandes loches (Limax maximus) au milieu des feuilles d'oxalis petite oseille (Oxalis acetosella). Ce milieu humide est propice à leurs ébats. C'est en automne que la ponte à lieu dans le sol humide.

DSC09723Drame dans le sous-bois, une message a été occis. Il semblerait qu'il s'agisse d'une mésange charbonnière (Parus major) ou possiblement, d'une mésange bleue (Cyanistes caeruleus). Ces petits passereaux sont très abondants dans les zones boisées, les lisières, les parcs de ville et les jardins des particuliers. Ls mésanges ont de nombreux prédateurs, en particulier les chats, les martres, les fouines et les oiseaux de proies comme les buses.

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Il ne reste de l'oiseau plus qu'une plumée. Peut être est-ce un juvénil qui n'a pas su prendre son envol ou alors, d'un adulte fatigué ou malade. Qui sait ?

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La fougère aigle (Pteridium aquilinum) est une fougère très commune qui se plaît dans les sols humides, acides et de préférence ombragés. Très consommée en Asie après une cuisson à la cendre et avoir été bouillie dans plusieurs eaux, elle reste cependant riche en toxines et en particulier en ammoniaque, ce qui expliquerait notamment le fort taux de cancers de l'estomac au Japon. Coupée, sa tige laisserait apparaître l'image de la tête d'un aigle en son centre. Elle servait de litière au bétail de par ses propriétés insectifuges.

DSC09690Parmi les résineux remarquables du site on peut citer les séquoias (Sequoiadendron), les cyprès chauves (Taxodium distichum), les cèdres (Cedrus) et les mélèzes (Larix). Certains atteignent des tailles vertigineuses du fait qu'ils soient centenaires et aient résisté aux tempêtes.

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Parmi les autres arbres remarquables on peut citer les arbres de l'érablaie composée de 37 variétés asiatiques et américaines, les grands boulots de Sibérie ainsi qu'un séquoia géant (Sequoiadendron giganteum) de plus de 50 mètres de haut qui vaut le détour et attire de nombreux visiteurs (pas moins de 25 000 par ans).

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L'abondance de bois mort dû à la présence de la forêt, à la gestion différenciée et aux vents qui sont parfois fatals aux arbres, est propice au développement du polypore soufré (Laetiporus sulphureus). Ce champignon est très apprécié aux Amériques où il porte le nom de "poulet des bois". Plus ou moins toléré, il est parfois utilisé dans la confection de nuggests vegans, de par sa consistance et sa texture proches de la viande.

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On retrouve cette abondance de la fonge dans le sous-bois, avec en particulier la présence du marasme petite roue (Marasmius rotula) que l'on peut voir sur la photographie de gauche. Ce champignon frêle qui se nourrit de la matière organique décomposée issue des feuillus tel que les feuilles, ls racines et les branchages.

DSC09747Les clitocybes (Infundibulicybe) sont des champignons qui se caractérisent, chez une bonne partie des membres de cette famille, par leurs chapeaux en forme d'entonnoir prononcée. On y trouve aussi bien des espèces comestibles que vénéneuses ce qui pousse à être des plus prudents dans leur cueillette et leur consommation.

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Ici, et sous réserve, il semble s'agîr du clitocybe en entonnoir (uInfundibulicybe gibba), une espèce comestible commune dans les bois de feuillus. Comestible moyen, il apparaît souvent après des pluies abondantes et des chaleurs douces. les amateurs lui préfèrent en général le clitocybe géotrope (Infundibulicybe geotropa), une espèce plus massive et plus charnue qui a l'avantage de moins réduire à la cuisson, de rester ferme et de pousser en groupe mais, qui semble plus difficile à trouver hormis dans certains secteurs du Sud-Ouest de la France.

DSC09727Drôle de créature n'est-ce pas ? Il s'agît de la pectinatelle (Pectinatella Magnifica), une colonie de petites organismes (les zoïdes) nommée bryozoaire, qui apprécie les eaux douces plutôt chaudes et stagnantes. Originaire d'amérique du nord, ce méga-organisme présent en France depuis 1995 se nourrit en filtran l'eau et en ingérant les particules nutritives qui s'y trouvent. Cette capacité intéresse de près de nombreux centres de recherche, en particulier en écologie, du fait que la pectinatelle pourrait auto-épurer de grandes étendues d'eau.

DSC09696Difficile de parler d'un arboretum sans parler d'arbre. Le hêtre à feuilles laciniées (Fagus sylvatica "asplenifolia"), est aussi appelé hêtre à feuilles de fougère. C'est un cultivar esthétique qui peut atteindre 20 mètres de haut. Il n'est pas plus exigeant que sa forme sauvage, le hêtre commun (Fagus sylvatica), et présente des traits proches de celle-ci, à savoir une résistance aux basses températures (-15°C), une préférence pour les sols acides et riches en humus.

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Sous son feuillage (qui couvre facilement 10m²), un beau jeu de lumière se dessine. Pour le mettre en valeur, il est recommandé de le planter seul dans une étendue ouverte.

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L'arboretum du Pézanin est riche en biodiversité, on peut observer de nombreuses espèces tel que le papillon tabac d'Espagne (Argynnis paphia) sur une des nombreuses ombellules d'angélique sylvestre (Angelica sylvestris), des ragondins (Myocastor coypus) actifs même le jour, de tous jeunes crapauds communs (Bufo bufo) et des jolies araignées, les agriopes frelons (Argiope bruennichi) se nourrissant parfois  de demoiselles, une sous-famille des libellules. À ne pas oublier, les nombreux colverts (Anas platyrhynchos) peu timides.

DSC09798La calocère visqueuse (Calocera viscos) est un petit champignon flamboyant qui dépasse rarement 10 cm. Inféodée la plupart du temps aux résineux (épicées et pins de préférence), il n'est pas rare de la croise du milieu de l'été jusqu'au début de l'hiver quand les premières gelées font leur apparition. Appétissante, elle causerait, même bien cuite, des désagréments d'ordre intestinal.

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Parfois discrète, en particulier dans les milieux où les feuilles mortes sont abondantes, son mycélium s'enfonce profondément dans l'humus dont elle se nourrit. Bien que résistante, les ramifications de cette calocère sont caoutchouteuses et peuvent facilement se rompre si elles viennent à être trop manipulées. Bien que facile à identifier de part sa couleur jaune orangée, il est possible de la confondre avec d'autres calocères ou certaines clavaires et ramaria colorées.

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Chaque espèce de l'arboretum est identifiée par une plaque comportant le nom latin, le nom vernaculaire, la famille, le numéro et souvent, la région dont est issu l'arbre afin de permettre une identification rapide.

DSC09731Pêche miraculeuse ? Il ne reste plus grand chose de ce qui semblait être un gardon (Rutilus rutilus), que l'on reconnaît en artie à ses nageoires rouges. Perches, carpes et brochets peuplent eux aussi le petit étang et font le bonheur des familles qui viennent pêcher sur ses berges.

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Cela n'empêche pas cette famille colvert de se promener tranquillement. Les hérons et les buses ne semblent pas des plus incommodés non plus, protégés des regards par l'épais feuillage des arbres qui leur sert de camouflage. Bref, une super sortie que nous avons bien mit à profit pour nous perfectionner et que nous renouvellerons bientôt !

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21 juillet 2017

Découvrir le Trièves : Le Centre européen de l'écologie de Terre Vivante.

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Comme chaque année à la fin du printemps, des centaines d'étudiants en BTS GPN entament une grande migration à travers la France (et parfois le monde) pour réaliser leur stage d'étude et cela, pendant 2 mois complets. Avec mon comparse Sébastien, avec qui je partage la même formation et la même salle de classe et, que vous pouvez voir se faire dorer tranquillement la pillule au bord du bassin ou admirer le paysage sur ces photos, nous avons eu la chance de pouvoir réaliser le notre au Centre Européen de l'Ecologie de Terre Vivante du 23 mai au 17 juillet 2017. Nombreux ceux sont d'entre-vous qui devez connaître la maison d'édition du même nom et qui se rattache au centre. Parmi les publications les plus connues, on peut citer le magasine "Les quatre saisons du jardin bio" dont les articles sont tirés en grande partie des expérimentations menées ici.

À travers ce long billet, je vais tâcher de vous raconter mon vécu dans ce site idyllique, enclavé dans les montagnes du Trièves mais aussi, de vous faire découvrir les bonnes adresses et les gens fantastiques que j'ai pu côtoyer, sans oublier le travail que j'y ai mené, du moins, dans les grandes lignes. Faune, flore, champignons et inventaires, j'espère ne rien oublier de ces deux mois riches en aventures.

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Par où commencer ? Par l'acceuil chaleureux de Cathy et de Christian au Cris-Cath où j'ai été logée ? Par le travail fantastique d'Héléna qui nous a accompagné pendant ces deux mois ? Par la flore et la faune ? J'avoue qu'il m'est dur de choisir. Le plus simple est peut être de vous parler de Terre Vivante. Cette SCOP, issue d'une association vieille de 38 ans, est venue il y a 23 ans de ça, poser ses valises dans le Trièves dans 50 hectares de friche. Plus tard s'en suivra l'arrivée de la maison d'édition, d'abord à Mens puis directement dans l'enceinte du centre et cela, depuis 3 ans. Pour reprendre leur phrase d'accroche, Terre Vivante c'est l'écologie pratique mais aussi des livres, un magazine (37 ans de vie pour plus de 30 000 lecteurs) et un centre d'étude et d'expérimentation ouvert au public de juin à aout. Cuisine, jardinage, soins et méthodes de vie, construction écologique ... ils sont les précurseurs de tout ce qui fait l'écologogie que nous connaissons aujorud'hui. Depuis 2015 c'est Olivier Blanche qui est à la tête de la direction. Si le coeur vous en dit, le centre de formation propose des visites guidées des jardins, des stages de vanneries et de jardinage, des ateliers pour les scolaires et des formations pour les professionnels.

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Aperçu des jardins. Fin mai, ils étaient illuminés par les ancolies. Désormais on y trouve des lavandes, des serpolets et des rudbeckias. Les tomates sortent sur les bottes et le lièvre prend plaisir à grignoter les courgettes.

DSC06621Le stage de vannerie vivante se fait à côté des cultures de saules. Les jeunes rameaux sont maintenus dans l'eau pour prendre racine dans le sol rapidement.

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Le principe est de créer des structures tréssées et feuillues.

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Depuis la terrasse, un panorama superbe s'offre aux visiteurs sur les montagnes. Au pied des glycines, dans les centranthus, on rencontre parfois le sphinx gazé (Hemaris fuciformis), aux ailes entièrement transparentes. D'ici quelques semaines, une marequarium devrait s'installer juste à côté. Deux vitres permettrons aux petits et au grands d'observer la vie aquatique qui s'y développe.

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À propos de mare, en voici la réalisation. Au cours de mon séjour, j'ai pu voir un atelier se dérouler juste à côté du Projet Biotope sur le quel je travaillais. Avec pour encadrant le photographe et auteur de l'ouvrage "J'aménage ma mare naturelle" Gilels Leblay, cette dernière à vite prit forme. Il n'aura pas fallu plus de 3 jours pour que les sonneurs à ventre jaune et diverses libellules ne s'y installent et viennent y pondre.

DSC07524Exemple d'une ponte de libellule sur des végétaux aquatiques. Cette femelle d'anax empereur (Anax imperator) pond dans la tige de la plante pour y installer à l'abri un oeuf. La larve qui en sortira sera une terrible chasseresse qui n'hésitera à pas à se nourrir d'insectes, de têtards voire même de petits poissons et de ses congénères.

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Ce mâle de libellule déprimé (Libellula depressa) est gravement blessé. Il a disputé un point d'eau à d'autres mâles mais n'a pas su faire le poids. Le voilà privé d'une de ses ailes. Sauvé de la noyade, il n'est pas pour autant tiré d'affaire. Il fera s'en doute le plaisir d'un oiseau de passage.

DSC07469Exuvie d'un libellule sortie de l'eau après y avoir séjourné plusieurs mois voire plusieurs années.

DSC07351En parlant de Gilles Leblais, le voilà à l'oeuvre aux portes ouvertes de Terre Vivante entrain de photographier une céphalanthère à feuilles étroites (Cephalanthera longifolia) parmi les molinies bleues (Molinia caerulea). Ce jour là et malgré la petite pluie fine, le public a été au rendez-vous. À l'occasion, nous avons pu participer à une visite organisée par la LPO sur le centre pour nous initier au chant des oiseaux. Roitelets huppés et à triples bandeaux, merles, fauvettes, buses, pouliots véloces et pies ont pu, si ce n'est être observés, du moins entendus. En effet, la faune et la flore du site sont remarquables, et bien qu'il soit cultivé par endroit, ce n'est pas moins de 50 hectares de forêts, de prairies et de cours d'eau qui composent une mosaïque d'habitats où les espèces s'épanouissent. Lièvres, cerfs, renards, sangliers, chevreuils et martres sont à la fête.

DSC08618Le centre se caractérise également par ses expérimentations. Actuellement on trouve à l'étude de nouvelles techniques pour accroître la production du potager tout en respectant le sol mais aussi, la culture de légumes anciens et de champignons comme c'est le cas pour ces pleurotes en forme d'huître (Pleurotus ostreatus).

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Une botte de paille, du mycélium, de l'eau et le tour est joué. Dans les faits c'est un peu plus compliqué mais le résultat paye. Après quelques mois les premiers carpophores, partie que l'on récolte chez les champignons, font leur apparition et sont bons à récolter. Ils finiront dans la cuisine.

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Un peu de pluie et ces caprophores reprendrons leur forme. Certains champignons résistent très bien au manque d'eau et peuvent adapter leur forme en fonction de la météo. Certains peuvent être de bons comestibles mais devenir toxiques après s'être desséchés puis réhydratés aux premières pluies tombées.

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La paille est un excellent substrat pour la culture de nombreuses espèces comme les pleurotes ou les shiitakés.

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Certains champignons et myxomycètes préfèrent comme substrat le bois, le café ou le fumier. Parfois d'autres espèces peuvent le contaminer ce qui implique de faire preuve de vigilance. La culture de champignons non comestibles est également possible et permet de diversifier l'aspet du jardin mais aussi de valoriser des espèces rares ou peu connues comme l'hydne rameux (Hericium clathroides) ou l'hydne hérisson (Hericinum erinaceus).

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DSC08555Voilà notre lieu de travail, le Lab'Biotope, du moins en grande partie car nous avons pu également nous exercer au travail de bureau à la maison bleue, nom donné à la maison d'édition où l'on trouve également le bureau des jardiniers, des animateurs et de la comptabilité. Je ne m'étendrai pas plus sur le projet mais je vous invite à le découvrir d'ici quelques semaines sur le site officiel de Terre Vivante : http://www.terrevivante.org.
Ce projet est mené par Héléna Amalric, biodesigner de métier, créatrice, porteuse de projet, amoureuse de la nature et des champignons et touche à tout. Travailler avec un telle passionnée a vraiment été une chance pour nous, nous avons pu tâter du terrain et nous éclater à proposer des initiatives et à les mettre en place. Si vous souhaitez découvrir une partie de son travail, je vous invite à vous rendre à cette adresse : http://www.champignonluminescent.com. Nous avons débarqué sur le site seulement 2 jours après l'arrivée du laboratoire et, on peut le dire, il n'avait alors pas du tout cet aspect là. Après 5 semaines de travail acharné sur les conseils et directive d'Antonin, charpentier de métier et de talent, il a pu s'intégrer parfaitement au paysage et l'ambiance générale que l'on trouve sur le Centre.

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Voici quelques exemples d'expérimentations qui ne tarderont pas à arriver au labo. Celui-ci se centre sur le biomimétisme : puiser dans des mécanismes présents dans le vivant, que ça soit chez les espèces ou les écosystèmes et les dynamiques naturelles, pour répondre aux besoins de nos sociétés tout en respectant notre environnement. C'est une science vielle comme le monde dont on peut citer quelques exemple pour l'illustrer : l'utilisation du système de vol de la libellule pour concevoir l'hélicoptère, l'echolocalisation des cétacés pour les sonars sous-marins ou l'utilisation de la forme du crâne du martin pêcheur pour limiter le bruit provoquer par le train le plus rapide du monde qui se trouve au Japon, le Maglev qui tient des pointes à 603 km/h.

DSC07581Pour parvenir à mener à bien cette entreprise, de nombreux partenaires se sont joints à ce projet. Parmi ceux-ci, on peut compter sur la Casemate de Grenoble et plus particulièrement de son Fab Lab qui met à disposition des étudiants et des porteurs de projet un local et du matériel.

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Un Fab Lab, c'est à dire un laboratoire de fabrication, est un espace de partage en open source (c'est à dire où l'information est libre d'accés), où des logiciels, des outils et des appareils de fabrication sont mis à disposition d'un public de manière libre pour aider des projets à voir le jour. Celui de Grenoble porte également une dimension pédagogique.

DSC07633"Photographie à travers l'objectif d'un des microscope de la Casemate."

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DSC06688Visite aux Jardins du Margarou à Prébois pour agrémenter la foret jardin en devenir. Une forêt jardin est une technique de permaculture qui consiste à cultiver dans la forêt des essences fruitières mais aussi des légumes racines et des légumes fruits voire des plantes à fleurs.

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Elle se différencie du jardin forêt, également pratiqué à Terre Vivante, par le fait qu'elle n'est pas pas entièrement plantée par l'Homme. Le but ici est de tirer profit des spécificités d'un milieu sans le dégrader, sans le modifier en profondeur et sans apporter d'ajout, que ce soit de l'engrais ou de l'eau. Il faut prendre garde à ne pas introduire de plantes invasives, car le milieu est riches. On y rencontre de nombreuses espèces rares et/ou protégées. Peu avant la fin du stage, j'ai eu le bonheur d'enfin trouver le cirse de Montpellier (Cirsium monspessulanum), une plante peu commune chez nous en Isère et protégée en Rhône Alpes.

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DSC06632Voici l'une des espèces emblématiques du Centre qui fait l'objet de soins et de suivis particuliers sur l'ensemble du pays. Le sonneur à ventre jaune (Bombina variegata) est un petit crapaud qui se reconnaît facilement à sa pupille noire en forme de coeur, à son iris dorée, à son ventre jaune et à son chant mélodieux qui est très proche de celui du petit duc scops (Otus scops). Il est menacé par la disparition de son habitat mais se rencontre en nombre dans les nombreuses mares des jardins ce qui nous a permit de les suivre dans leurs amours pendant ces deux mois.

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Il n'est pas rare d'observer des sonneurs à la surface de l'eau profitant tranquillement du soleil et de la fraîcheur de la mare.

DSC06599Ces sont des animaux particulièrement bien adaptés à leur milieu. Leur dos leur permet de se camoufler dans le fond et sur les berges des mares où ils vivent. Une fois repérés, ils n'hésitent pas à se retourner pour montrer leur ventre jaune ponctué de tâches noires indiquant leur toxicité à leurs prédateurs potentiels. On le trouve aussi dans les lacs, les talus et les fossés, en lisière de forêt et dans les zones bocagères.

C'est un bon auxiliaire au jardin qui peut vivre longtemps et qui apprécie de manger les limaces, les escargots et les insectes mais parfois aussi, d'autres auxiliaires comme les cloportes et les lombrics. Sa protection est totale, c'est une espèce au statut de vulnérable en France, c'est à dire qu'elle subie des menaces importantes pouvant conduire à sa disparition bien que très polyvalente dans son choix d'habitats. En Belgique elle a même manqué de peu de disparaître complètement.

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Autre espèce remarquable, le lézard vert occidental (Lacerta bilineata). Il s'agît ici de deux mâles se mesurant pour savoir le quel des deux aura droit sur le ponton baigné de lumière. On les reconnaît à leur gorge bleue ce dont les femelles et les juvéniles sont dépourvus. 

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Ce lézard a des besoins importants en chaleur se qui le rend fréquent sur les murets et les pierres des rocailles. Parfois, il s'aventure dans les clairières forestières où il trouve une végétation suffisamment dense pour se dissimuler et chasser. C'est aussi un bon auxiliaire. Au Centre, le lézard vert d'occident est facile à observer et, est peu farouche.

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Les clairières forestières sont souvent dues à la chute d'un ou plusieurs arbres permettant la création d'une ouverture dans le manteau forestier. Les espèces pionnières, c'est à dire celles qui sont les premières à s'installer dans ce nouveau milieu, vont se développer rapidement avant d'être supplantées par d'autres espèces.

DSC06847Les ronces, le sorbier des oiseleurs et le sureau noir sont des exemples de plantes pionnières. Elles vont s'intaller là où le sol est riche en humus et la lumière abondante. Leur ombre va être propice aux plantules des arbres comme les pins, les érables ou les chênes qui vont se développer, protégés des rayons du soleil. Ils finiront pas couvrir à leur tour ces espèces pionnières qui, par manque de luminosité, finissent par disparaître. Cela fait parti du cycle naturel de la forêt. Le bois mort y joue un rôle extrêmement important. Sa décomposition enrichie le sol et permet aux végétaux de se développer, abrite et nourrie les insectes et par la même occasion, les oiseaux comme les pics qui prédatent les larves xylophages. Bref c'est un maillon important dans les dynamiques de nos forêts que l'on a bien trop souvent tendance à supprimer par méconnaissance ou apriori.

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Découverte aux mares à proximité des boutasses d'un crâne de biche blanchi par le soleil.

Nous avons pu à plusieurs reprises observer des cerfs élaphes (Cervus elaphus), plus particulièrement une biche et son petit, que ça soit à travers nos diverses prospections de terrain ou à travers l'affût que nous avons mené au petit matin dans une clairière éloignée des chemins forestiers, après avoir écouté pendant une nuit les hulottes.

DSC06715Qui dit jardin dit rongeurs. On en trouve de nombreux à venir grignoter les pieds de blettes et les tomates bien mûres. Parmi ceux-ci on peut citer le campagnol (Clethrionomys sp.). Celui-ci a été victime d'une vipère aspic (Vipera aspis) que nous avons pu voir partir avec son butin.

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Ce mulot sylvestre (Apodemus sylvaticus) a été piégé. Trop gourmand il a fait bien des dégâts et n'a pas su résister à la gourmandise disposée dans le piège. Il sera relâché un peu plus loin dans un endroit calme où il trouvera à loisir la nourriture qu'il lui faut. Peu difficile, il se nourrie de grains, d'insectes, de racines, d'herbes, de champignons et de fruits.

DSC08433Voici un aperçu des montagne au petit matin à Terre Vivante, quand la brume s'apprête à quitter la cime des pins. Nous avons pu profiter de ce spectacle à l'occasion d'un affût nocturne que nous avons mené début juillet.

DSC08606Certains téméraires ont pu passer une partie de la nuit dans leur hamac, bercés par les sérénades des siffleurs à ventre jaune. Nous sommes partis en aventure peu avant le couché du soleil et nous nous sommes avancés dans la nuit jusqu'à minuit. Nous avons pu au petit matin repartir une demie heure avant le levé du soleil. Ce fût une nuit assez fantastique et malgré le nombre que nous étions, nous avons pu observer cerfs, chevreuils et sangliers, le tout accompagné des chants des rapaces nocturnes et du vol des chauves-souris.

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Le tableau qu'offre les pins maritimes à la tombée du jour est superbe. Une ambiance très particulière se dégage la nuit de la lisière, entre magie, frisson et excitation de la découverte.

DSC08595En arrivant sur la pinède à mollinies, nous tombons sur la dépouille d'un malheureux épervier d'Europe (Accipiter nisus). Ce majestueux oiseau de proie discret chasse à l'effet de surprise. Il se plaît dans les zones mêlant forêts mixtes de conifères et de feuillus et alternant avec des prairies et des ouvertures, tout ce qu'offre le site. C'est avant tout des petits oiseaux qu'il prédate, en particulier les grives et les merles bien que ces derniers soient plutôt visés par les femelles éperviers, plus grosses et plus puissantes que les mâles. Il possède une large répartition, on le trouve ainsi dans toute l'Eurasie et au nord de l'Afrique, où il est représenté par 6 sous espèces distinctes. L'emploi de certains produits comme le DDT ont produit une chute vertigineuse des populations de cet oiseau qui depuis peu, commence à revenir dans notre paysage bien que sa dynamique reste fragile, en particulier dans les pays nordiques et de l'Est.

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Exemples de proies potentielles ou de restes de repas de l'épervier d'Europe (Accipiter nisus).

DSC08392Cette sortie ne va pas sans me rappeler celle de la LPO à la quelle nous avons pu participer. Afin de mieux connaître sa biodiversité et ses habitats, le Centre a mandaté l'association pour effectuer une série d'inventaires et d'études. Nous avons ainsi pu être initié à l'identification des orthoptères qui comprennent entre autre les criquets et les sauterelles et aux lépidoptères, c'est à dire les papillons. Nous avons pu aussi nous initier au chant des cigales des collines (Cicadetta brevipennis) et des nombreux oiseaux du coin, bien difficiles à voir dans le feuillage dense des arbres.

DSC08414À cette occasion, nous avons même pu trouver une mue de ce qui semble être une coronelle lisse (Coronella austriaca), abandonnée dans un bosquet de petits arbrisseaux épineux.

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Nous avons même pu observer cette femelle orvet
(Anguis fragilis), appelé parfois serpent de verre.

Après une matinée passée avec cette belle équipe, nous nous sommes éclipsés pour profiter du jardin. Désormais et grâce aux membres de la LPO, nous savons différencier et reconnaître la zygène de la filipendule (Zygaena filipendulae) et la zygène transalpine (Zygaena transalpina) ainsi que leur milieu.

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De gauche à droite : une zygène de la fillipendule sur un orchis moucheron (Gymnadenia conopsea), une filipendule commune (Filipendula vulgaris), l'explication des critères de détermination chez cette famille de papillons et un de ses prédateurs, la redoutable mante religieuse (Mantis religiosa).

DSC07064Ce terrain où sont menées les observations, nous le connaissons bien. Nous l'avons parcouru de manière assidue pour en déterminer les habitats et les espèces le peuplant par la pratique d'analyses phytosociologiques. Cette démarche consiste à identifier un milieu par la végétation, son abondance et les groupements de plantes qui la composent et la caractérisent.

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Voici l'exemple d'un schéma d'une étude phytosociologique menée sur une pelouse calcaire semie-arride. Les mesures de terrain sont très importantes car permettent de situer dans l'espace et dans un contexte des espèces.

DSC07066     DSC06880     DSC07061     DSC07091Pendant notre travail, nous avons pu croiser de jolies surprise comme c'est le cas pour cette chrysalide.

DSC08746Nosu avons également prélevé quelques fourmis pour nous essayer à la rentrée à la myrmécologie. Connaître l'espèce des individus récoltés nous permettra de savoir exactement quel type de milieu nous avons mais aussi, de savoir si s'y trouve les fourmis hôtes d'espèces rares de papillons comme l'azuré du serpolet (Phengaris arion).

DSC07868Pendant ces deux mois de stage nous avons également pu nous exercer à l'entomologie et plus particulièrement, à travers l'étude des papillons. Ainsi nous avons pu nous familiariser avec la baccanthe (Lopinga achine) que l'on reconnaît à ces grosses ocelles et à ses ailes marrons. C'est un papillon peu commun mais que l'on voit sans mal à Terre Vivante. Elle est protégée à l'échelle européenne et figure en France sur la liste rouge des insectes.

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Parmi les autres espèces que l'on peut citer, voici le petit sylvain (Limenitis camilla), qui apprécie les forêts ouvertes et les clairières forestières ainsi que les lisières broussailleuses. N'ayez crainte, celui-ci à rapidement retrouvé sa liberté après une petite séance photo. Sa chenille hiberne dans un hibernaculum sur les jeunes rameaux des arbres, c'est à dire dans un étui de feuilles et de soie qui la protège du gel et des prédateurs.

DSC07898Hélas, trois fois hélas, nous avons pu aussi faire la rencontre de la pyrale du buis (Cydalima perspectalis), un petit papillon de nuit exotique originaire d'Asie qui décime les populations de buis de nos forêts ce qui lui a valu son statut d'EEE (Espèce Exotique Envahissante). C'est un gros problème quand on sait qu'une grande partie des forêts du Trièves se composent de sous-bois à buis, un milieu qui pourrait disparaître d'ici quelques années comme c'est le cas sur les coteaux viennois.

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Que serait le blog sans ses orchidées ? Fin mai, elles étaient encore nombreuses à pousser et à fleurir. On peut ainsi citer, de gauche à droite la cépahlanthère rouge (Cephalanthera rubra), l'ophrys mouche (Ophrys insectifera), la néottie nid d'oiseau (Neottia nidus-avis) et l'épipactis pourpre noirâtre (Epipactis atrorubens).

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L'orchis de Fuchs (Dactylorhiza fuchsii) est une orchidée commune qui peut présenter un labelle aux motifs et teintes variées. Assez courante, il n'est pas rare de la voir fleurir en juillet. Elle est typique des forêts calcaires.

DSC06818Exemple de ce à quoi ressemble la pinède à molinies peuplée de genévrier commun (Juniperus communis) dans la quelle on trouve énormément de fleurs remarquables. C'est un type de de forêt caractéristique du Trièves.

DSC07901S'il y en a bien un qui fait le buzz cet été, c'est le blob ! Ce Physarum est un drôle d'organisme composé d'une unique cellule. Il a aussi la faculté d'être ni un animal, ni un végétal, ni un champignon ce qui pousse certains chercheurs à reconsidérer la manière dont le vivant est catégorisé. Il se nourrit de spores et de mycéliums vieillissants (de champignons) en sécrétant des enzymes qui vont les digérer. Il est également capable de se déplacer, à hauteur d'un centimètre par heure. Certains spécimens peuvent même parcourir plus de 30 kilomètres tout au long de leur vie.

Pour rester dans le thème de l'incroyable, j'en profite pour glisser quelques mots sur le salon du biomimétisme, Biomim'Expo, qui s'est tenu au dessus de Paris à Senlis au Ceebios (vous avez bien lu) le 29 et 30 juin 2017 et au quel nous avons pu participer. De ce que je peux vous en dire, ce n'est que du bonheur ! De l'innovation à gogo, des découvertes étonnantes, un peu de langue de bois tout de même mais surtout, des gens qui font bouger les choses et qui inventent le monde de demain... et nous au milieu. Il y a vraiment de quoi ce sentir tout petit.

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 Des champignons, du café, des livres ... de quoi tenir deux jours sur place sans soucis.

DSC08504Pendant ces deux jours nous avons ainsi pou découvrir les villes de demain, aux grands immeubles couverts d'arbres, les nouvelles énergies qui marqueront peut être l'après pétrole et surtout, de nombreuses initiatives locales. Nous avons pu aussi assister à de superbes conférences comme celle de Audrey Dussutour sur le blob.

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Un grand merci au mycologue François Petit avec qui nous avons pu échanger pendant ces quelques jours et qui a partagé avec nous ces découvertes :  une jolie caisse de truffes d'été (Tuber aestivum) et quelques pleurotes pulmonaires (Pleurotus pulmonarius). Ci dessous-sous, un exemple des concepts et des innovations que nous avons pu présenter sur le stand. Il s'agît d'une pile à boue qui fonctionne avec de la laine de graphite et des bactéries électrogènes présentes dans le sol des mares et sur les berges des cours d'eau fréquentés par les animaux.

DSC08509Avec ce dispositif il est possible d'alimenter une led et un petit réveil. Pour en savoir plus, je vous invite à découvrir le collectif Enzym & Co, véritable star du salon et dont deux des membres, Chloé et Michka, on pu le temps d'un workshop organisé à Terre Vivante au début du mois de juillet, nous initier à ce procédé.

DSC06889Retour au Centre, avec au passage la découverte de cette jolie chenille qui se dissimule dans les arbres en prenant les motifs du lichen dans le quel elle vit. Il s'agît de celle de la boarmie des lichens (Cleorodes lichenaria), un papillon qui se fond tout aussi bien que sa larve dans le décor. Sa repartions est atypique, on le trouve surtout en Bretagne, dans le Centre de la France et dans les Alpes du sud.

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Voici un petit coléoptère (Coleoptera) qui m'est inconnu. Il pourrait s'agir de la rhagie mordante (Rhagium mordax) ou de la rhagie sycophante (Rhagium sycophanta). Les adultes sont phytophages et les larves xylophages.

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DSC08626Levé du soleil sur le jardin des cinq éléments. C'est le moment de mettre l'arrosage avant qu'il ne fasse trop chaud et que l'apport en eau ne s'évapore en un claquement de doigt. Dans les plates-bandes, les jardiniers que sont Genièvre, Maxime et Pascal s'évertus à pailler et à construire des massifs colorés et parfumés. Ainsi les bourraches prennent pied à ceux des courgettes et des vignes.

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Les jardins ne manquent de fantaisie et du surprise avec les scutigèes (Scutigera) qui se glissent parmi les roses de la maison d'édition et les cupidones (Catananche caerule). Heureusement le chien de Genièvre veille.

DSC07477Le triton palmé (Lissotriton helveticus) cohabite souvent dans les mares du Centre avec le sonneur à ventre jaune. C'est un animal possédant comme beaucoup de batraciens une respiration cutanée, il peut aussi bien s'oxygéner par sa peau que par l'aide de ses poumons. On ne le rencontre dans l'eau que pendant la période de reproduction.

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En cela, il partage de nombreux points communs avec la grenouille rousse (Rana temporaria) qui présente un comportement et des aptitudes similaires. Néanmoins elle est plus forestière que son voisin le triton.

En prenant un peu de hauteur, on peut aisément surplomber le Centre et profiter de la vue sur les montagnes. Bientôt, une parcelle en terre nue accueillera une plantation de raisin de table issus de variétés locales.

DSC06720Mais tout beau qu'il soit, le Centre n'est pas l'une des seules pépites du Trièves. Parmi celles-ci on compte le village de Tréminis et sa grande diversité de milieux qui en font une des communes de France la plus riche en espèces végétales, du fait qu'elle se trouve à la limite de deux climats mais aussi par l'écart important entre ses sommets et le coeur du village (plus de 2000 mètres de dénivelé) et l'abondance de coteaux ensoleillés.

DSC06729Pendant toute la durée de mon séjour, j'ai pu être hébergée dans le cadre idyllique du Cris-Cath, un gîte comme on en fait pas deux et qui depuis 30 ans régale les randonneurs et les amoureux de la motnagne. Je peux vous dire que là bas, je ne me suis pas laissée aller. Extrêmement bien accueillie par Cathy et Christian, avec qui j'ai passé des soirées que je ne suis pas prête d'oublier et dont j'ai eu le coeur très gros à quitter, j'ai pu être initiée aux bons petits plats locaux comme les ravioles à la pomme de terre et aux oignons fris.

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Néanmoins les conditions ne sont pas idéales pour travailler le soir sur le projet. Non mais vous avez vu la nonchalance de ce fauve ? C'est scandaleux d'autant plus qu'ils sont deux à se relier pour effectuer la besogne. Non mais je vous jure ! C'est également le moment que mon ordinateur a choisi, après avoir bien entamé mon stage, pour rendre l'âme avec toutes mes données, mes rapports et mes photos. Dans l'attente de trouver une solution je me suis mise pendant quelques jours à travailler à l'ancienne, autant vous dire que les deux matous ont apprécié l'abondance de feuilles pour y piquer un somme.

DSC07401Aperçu de la vue depuis la terrasse, le cadre n'est-il pas incroyable ? voilà le Grand Ferrant sur le quel le soleil projette ses derniers rayons. Les repas le soir sont animés, il y a très souvent de nouveaux visages avec qui discuter et même parfois, refaire le monde. DSC07800Dans nos assiettes, on ne compte plus les délices. C'est Cathy qui est aux fourneaux et ce que l'on peut dire, c'est qu'elle s'y connaît. Tartes aux fleurs de sureau, gâteaux aux noix, escalopes de veau à la crème, petits pommes de terre nouvelles, lasagnes au chèvre et aux épinards sauvages, plâtrées  de reines des glaces ... on ne sait plus où en donner du ventre, d'autant plus que tous les produits viennent de la ferme et sont cultivés sans aucuns phytosanitaires. Bref, si vous êtes une fine fourchette, vous savez où vous rendre, d'autant plus que je ne vous ai pas encore parlé des fromages. Deux fois par jours, vaches et chèvres sont traites à la main dans les champs ou viennent à l'étable pour passer sous la trayeuse. Le lait est transformé dans la journée pour devenir de délicieux fromages blancs et secs que j'ai eu la chance de déguster au dîner et au petit déjeuner. Je vous promets que pour commencer la journée, une tartine de chèvre frais sur un bon pain de campagne avec un peu de confiture rhubarbe-fraise, il n'y a rien de mieux ! Au dessus de la ferme, on peut trouver la basse-cour où coqs, oies, poussins et canards sont réunis. À l'occasion, Cathy organise des visites de la ferme pour les petits et les grands qui souhaitent découvrir cet univers passionnant et riche.

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Le troupeau de chèvres n'est peut être pas bien gros mais le soin porté aux animaux et à la traite demande du temps. Dans son domaine, Christian est roi. Dans un parc au pied des montagnes, il s'affère avec ses biquettes.

DSC08674Les chèvres sont friandes de feuilles, en particulier de celles des ronciers, et bien qu'elles se contentent d'herbes et de temps à autre de branches de frênes dont elles raffolent, elles ne rechignent pas non plus leur ration quotidienne de grains. Parfois, elles s'offrent un extra en grignotant l'écorce des arbres. Dans de nombreuses régions du monde elles sont élevées pour leur bon caractère et leur capacité à résister à la sécheresse, au froid, aux zones désertiques ou broussailleuses. Ce sont des animaux rustiques aux quels on s'attache rapidement et que l'on prend plaisir à voir galoper dans le pré, en particulier quand il s'agît des cabris qui pas farouches pour un sous viennent vous mordiller le bout de la manche et reparte avec une touffe de vos cheveux. Là aussi on ne se lassent pas du paysage qui est tout simplement extraordinaire. Les aigles en ont fait leur domaine.

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DSC08813Les chèvres savent poser mieux que personne. Elles savent aussi distinguer les herbes grasses de celles qui pourraient leur causer bien du soucis même si les plus jaunes croquent parfois ici ou là la feuille d'une toxique.

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C'est parfois le cas de la digitale jaune (Digitalis lutea) qui contient de la digitaline. Cela ne leur empêche cependant pas de se faire plus ou moins manger la tête. Elle aime les sols calcaires et se rencontre le plus souvent à proximité des forêts. Elle ne fait pas plus d'un mètre et peut être confondue avec la digitale à grandes fleurs (Digitalis grandiflora).

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Y il a un petit goût de paradis dans ces montagnes, un je ne sais quoi qui vous donne envie de vous y perdre ne serait-ce qu'un après midi pour écouter le clapotement de l'eau et le brame du cerf qui ne serait tarder.

DSC08798C'est un coin où l'on peut faire de nombreuses randonnées et avoir de très bonnes surprises. Au retour des chèvres, nous sommes tombés sur ce beau mâle chevreuil (Capreolus capreolus), tranquillement entrain de brouter à quelques pas d'un lièvre tout aussi tranquille. Ce petit cervidé n'excède pas 30 kilos mais fait preuve d'une rapide et d'une endurance à toute épreuve. Il s'agît ici d'un brocard car il porte des bois. Il les perdra à l'automne mais ceux-ci repousseront rapidement pour la saison des amours. Ces bois sont une source importante de calcium et de minéraux pour les rongeurs.

La veille de mon départ, j'ai pu avoir la surprise de me faire conduire par Christian sur la futur ENS du village. Au passage nous prenons avec nous Jean, ancien prof d'SVT de Valence qui connait le secteur depuis plus de 50 ans et qui pratique depuis tout aussi longtemps la botanique et qui est à l'origine du projet. Avec de tels guides, je ne risque pas de m'ennuyer d'autant plus que quelques jolies raretés sont encore fleuries.

DSC08766Le chardon fausse bardanne (Carduus personata) est aussi appelé chardon masqué. Il tient son nom de sa ressemblance avec les bardane de par son involucre et les bractées qui ressemblent en tout points à ses lointaines cousines mais qui n'accrochent pas. Cette espèce se trouve souvent à l'étage montagnard. Elle apprécie la fraîcheur et les bords de ruisseaux. En France on la rencontre à l'est du pays, en particulier dans les Alpes. Quelques stations sont à noter dans le Massif Central.

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Enclavée entre les montagnes, cette zone humide est un véritable fond de cuvette. C'est là que se trouve le captage d'eau potable mais aussi, une biodiversité très riche avec un cortège d'espèces atypiques que l'on ne croise pas couramment. Il est possible d'y observer par exemple la parnaisie des marais (Parnassia palustris) et le cirse de Montempellier (Cirsium monspessulanum) partager les mêmes touradons (typiques des tourbières) dans le cœur du marais bien que leurs besoins soient très différents.

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Il y a bien d'autres espèces remarquables à observer ici. De gauche à droite : l'épipactis des marais (Epipactis palustris), le tabac d'Espagne (Argynnis paphia), le monotrope sucepin (Monotropa hypopitys) et l'oeillet de Montpellier (Dianthus hyssopifolius). Vous avez dû au passage remarquer que de nombreuses plantes portairnt le nom "de Montpellier". Cela tient au fait que la ville comportait l'uen des toutes premières écoles de botanique moderne. De nombreuses espèces y ont été identifiées d'où leur dénomination.

DSC08170Ce n'est cependant pas la première fois que je me rendais au marais. J'avais déjà pu, le temps d'une matinée, découvrir les orchidées de la commune et de sa zone humide avec mon acolyte Sébastien, mais aussi avec Freddy et Anthony, guides de montagne et Valérie, la dame aux plantes. Cette sortie a vu le jour après une soirée très animée autour d'un immense plat de ravioles au Cris-Cath où j'ai pu rencontrer les acteurs locaux (office de tourisme et mairie), la joyeuse troupe des rencontres paysannes et brièvement les globes bloggueurs. Je vous invite à y jeter un coup d'oeil car ça vaut le détour, d'autant plus que vous pourrez avoir un autre regard sur Tréminis et ses alentours (juste ICI).

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La laîche à épis pendants (Carex pendula), appelée aussi laîche pendante, est une grande poacée (graminée) qui aime les zones fraîches, à tendance forestières, humides et si possible dans les ravines. On la rencontre presque partout dans le pays. Très résistante au froid, on la rencontre souvent dans les jardineries.

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Cette fois là encore nous avons pu observer des espèces remarquables dont certaines que je n'avais pas vu depuis très longtemps. De gauche à droite : des racines de corail (Corallorhiza trifida) qui sont des orchidées forestières surprenantes et magnifiques mais hélas en graines, un très beau lis martagon (Lilium martagon), une surprenante plante carnivore au nom de grassette commune (Pinguicula vulgaris) qu'il est possible de croiser au Cirque de Saint Même et de nouveau l'épipactis des marais (Epipactis palustris), une orchidée qui a pour particularité de se faire polliniser par les insectes en leur servant d'abri pendant la pluie ou pour la nuit.

DSC07043Cette randonnée est pour moi l'occasion d'en parler d'une autre, celle de la Randocroquis de Tréminis. Elle invite le promeneur à profiter du paysage et à partager à travers plusieurs supports pédagogiques, les techniques permettant de l'immortaliser sur papier. Le totu est réunis sur 10 stations et 4,5 km de sentier. C'est l'occasion de sortir les pinceaux et les crayons d'aquarelle.

DSC06925En prenant un peu de hauteur on arrive dans le domaine des tarines, jolies vaches à robe fauve et aux grands yeux noires. C'est une race typique des zones montagneuses qui rencontre de plus en plus de succès à l'extérieur de nos frontières. Elles pâturent à proximité de deux jolies pieds d'orchis moucherons (Gymnadenia conopsea).

DSC06939Caché dans les fourrés, le village ne laisse entrevoir que sont clocher. Tréminis présente une histoire riche. Ancienne seigneurie, on en trouve par endroit les vestiges. Elle fût également un refuge pour certains huguenots qui marquèrent durablement le site sur l'un des quatre hameaux.

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Sa faible démographie et ses nombreux accueils paysans en font un endroit rêvé pour tous ceux qui veulent profiter de la montagne à pied ou à cheval sans se retrouver pris par la foule comme c'est parfois le cas en Chartreuse ou du côté de Belledone. Il y est même possible d'y observer des aficionados de base jump, discipline sportive consistant à se jeter dans le vide puis à surfer sur l'air avec une combinaison conçue spécialement pour cela. Le Grand Ferrant figure parmi les meilleurs spots pour les pratiquants, néanmoins ce sport n'est pas sans danger et chaque année la commune se retrouve endeuillée.

DSC06937"Les champs présentent une grande diversité de plantes à fleurs."

DSC08196J'en profite aussi pour vous glisser quelques mots pour vous parler de la commune de Lalley dont j'ai pu visiter les forêts un après midi, me baigner dans son torrent de montagne à l'eau translucide et même y passer une nuit à la belle étoile avant de rentrer au petit matin, bien honteusement dans la maison, indisposée que j'étais dans mon sommeil par les cris des renards et de leurs petits que j'avais pour voisins. Un comble pour une renarde !

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Là encore, le panorama est superbe. Des champs de blés et d'avoins dorés font face aux sommets où ça et là, on peut apercevoir quelques reliquats de neiges, les névés.

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Voilà une vraie plante de sorcières comme je les aime. La belladone (Atropa belladonna) a une place de choix dans l'imaginaire collectif et dans les pratiques passées. À la coure des rois italiens, les nobles dames se frottaient les pupilles avec les fruits de belladone pour avoir une regard plus grand. Cependant cette entreprise n'était pas sans risque et plus d'une malheureuse a fini avec les yeux abîmés. C'est une plante extrêmement toxique dont les alcaloïdes entraient dans la composition du célèbre baume des sorcières.

DSC08338Hé puis il y a l'eau et la joie de pouvoir enfiler le maillot de bain pour y piquer une tête. C'est dans l'Ebron que nous avons passé une après midi complète à profiter de la fraîcheur de l'eau et de sa transparence pour y observer les galets blancs sur les quels une multitude de têtards se promènent et broutent tranquillement.

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C'est un cour d'eau resté sauvage du fait qu'il n'est bordé par la route que sur un tiers de son tracé et par seulement quelques hameaux qui se sont construits sur ces berges au fil des années. De se fait on peut y observer facilement des batraciens et même nager avec les poissons.

Retour sur le Centre de Terre Vivante. Il a été dur de quitter ce petit coin de paradis et de se faire à l'idée que je n'y reviendrai qu'en octobre. J'ai hâte de voir l'évolution du milieu, de regarder si les cartes que nous avons élaboré sur DSC07079QGIS correspondent à la réalité du terrain un fois les feuilles tombées et surtout, voir sortir les champignons d'automne. En traditionnel mot de la fin, je ne peux m'empêcher de vous inviter à venir découvrir le Trièves et la multitude activités que l'on peut y pratiquer. Nuits à la belle étoile, baignades sauvages, randonnées botaniques, affûts nocturnes ... c'est l'endroit idéal pour renouer avec la nature. Je tiens aussi à remercier Héléna, Christian, Cathy, Maxime, Morgane, Josselyn, Geniévre, Olivier, Sébastien, Antonin et tout ceux qui m'ont accompagné pendant ce fabuleux séjour.

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14 juillet 2017

Les nouvelles de l'été.

DSC06411Aïe aïe, c'est une mini catastrophe pour moi, me voilà sans ordinateurs et donc sans photos et cela, pour une durée indéterminée, alors autant vous dire que les publications vont être plus que sporadiques. Néanmoins, il me reste quleques photos de mon séjour dans le Trièves et elles ne devraient pas tarder à faire leur apparition.

C'est aussi l'occasion pour moi de me mettre en vacances pour quelques semaines mais aussi, de fêter le 500 000e visiteur ainsi que l'afluence record sur le blog, plus de 1350 visiteurs par jours cette semaine ! Merci à tous!

Et puis encore une petite nouvelle, vous me retrouverez bientôt sur les fêtes médiévales de Rhône Alpes dans une toute nouvelle compagnie , je ne vous en dis pas plus mais ça va dépoter ! Bel été à vous.

message remerciement blog

8 juillet 2017

La jardin alpin du parc de la Tête d'Or.

DSC05648Depuis quelques temps déjà, le jardin alpin du Parc de la Tête d'Or de Lyon est ouvert, joie ! Peut être est-ce là qu'est cachée la fameuse tête du Christ en or massif qui demeurerait dissimulée sous terre dans le parc ... qui sait ! Le jardin est ouvert le matin jusqu'à 11h et présente une multitude de plantes issues des quatre coins du monde et poussant dans les milieux montagnards.

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La scolopendre (Asplenium scolopendrium) est une fougère commune qui pousse dans les zones humides, de préférence les ravines. En France on la trouve jusqu'à 1800 mètres d'altitude. Elle est protégée en Alsace, dans le Centre et en Provence-Alpes-Côtes-d'Azur. Récemment, il a été découvert que cette espèce pourrait produire des molécules salvatrices pour lutter contre certains cancers.

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Exemple d'une fougère scolopendre
dégénérative dont les feuilles et les 
appareils reproducteurs mutés.

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Les végétaux sont présentés pour certaines dans des formations rocheuses artificielles faites de béton.

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 Le Victoria cruziana est un nénuphar géant que l'on rencontre en Amérique du Sud. Il peut prendre des dimensions démentielles, à savoir pas moins de 2 à 3 mètres d'envergure pour 60 kilos. On compte 8 parcs en France où il est possible de le voir, comme le jardin botanique de Menton ou celui de Nancy.

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 Il fait parti de la collection de nénuphars et de plantes aquatiques des douves qui entourent le jardin alpin. Il n'y est pas rare d'y croiser des poules d'eau (Gallinula chloropus) avec leur progéniture. Hélas la pluie approche, le vent se lève, les photos deviennent sombres et les premiers éclairs retentissent dans le loin. Il faut déjà rentrer.

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