Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La Renarde des Alpes
La Renarde des Alpes
Publicité
La Renarde des Alpes
  • Grande amoureuse de la nature, j’ai pu me rendre compte du besoin urgent de nature dans notre société. Fort de ce constat, je me consacre à mon échelle à faire découvrir les beautés de notre monde.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Visiteurs
Depuis la création 1 667 038
Archives
Derniers commentaires
plantes
22 septembre 2012

Sortie en forêt 12.

P1010143

(photo de Alain.L)

C'est la chasse aux cèpes! hé pour une première année où nous nous y consacrons vraiment, je dois dire que le résultat est pas mal, nous avons collecté un peu trop de spécimens et certains d'entre eux feront le bonheur des voisins. Merci à mon petit père d'avoir prit des photos pendant mon absence. (avec l'appareil photo de ma petite mère).

SAM_5062 SAM_5064

On commence avec une série d'inconnus comme avec ces jolis champignons au chapeau marron et au pied crème.

SAM_5136 SAM_5025

La aussi grande interogation, on pourrait penser qu'il s'agit de laccaires améthystes mais je ne trouve pas la ressemblance frappante.

SAM_5023

 

SAM_5051 SAM_5082

Ah! les voilà, les terribles amanites panthères.

SAM_5104

Si ressemblante à l'amanite épaisse et à l'amanite rougissante et si toxique.

SAM_5053 SAM_5054

Qu'on ne si trompe pas, ce champignon n'est fait que pour être admiré.

SAM_5114

Les scarabées communs sont à la fête et envahissent le bois.

SAM_5050 SAM_5035

On raconte que cracher sur l'insecte le tuerait et que dont un dernier sursaut de vie l'animal laisserait perler une goutte de sang rouge.

SAM_5076 SAM_5080

Le cèpe appendiculé à chair jaune est un excellent comestible qu'il est rare de rencontrer.

SAM_5071

Sa vive couleur est pour le moins déroutante.

SAM_5044 SAM_5088

 Les vieux polypores prennent leur aise sur les tronc morts.

SAM_5038 SAM_5094

Et les polypores du boulot, en particulier ma mascotte (en haut à droite) sont encore abondants, bien que certains fasse grise mine.

SAM_5113 SAM_5112

SAM_5090

Il y en a pour tout les goûts et toutes les couleurs.

SAM_5116 SAM_5122

Je vous présente la grenouille rousse, qui fait quelque peu sa V.I.P. notamment sur la photo de droite. Ce batracien peut vivre dans nos contrées pendant 10 ans voir 13! Bientôt elle s'enfoncera dans le fond vaseux d'une mare pour hiberner.

SAM_5048 SAM_5032

(photos de Alain.L)

Ho voici les sympathiques lycoperdons en forme de vase.

SAM_5085

Ho surprise, sous un pin nous tombons nez à nez avec des lactaires délicieux, qui ont la drôle de manie de verdir là où ils ont été sectionnés. Hop, dans le panier!

SAM_5108 SAM_5047

Les sous bois étaient fort ensoleillés en fin d'aprés midi, un vrai plaisir.

SAM_5132 SAM_5133

Voila de drôles de champignons au chapeau marron et aux lamelles blanches qui poussent sur les troncs tombés.

SAM_5058 SAM_5015

Deux autres petits et jolis inconnus (non à gauche se ne sont pas des chanterelles).

J'ai fini par identifier les champignons à gauche, ce sont des hypholomes en touffes, ils sont toxiques.

P1010147

(photo de Alain.L)

Il reste quelques coulemelles mais bien souvent ils sont abîmés.

SAM_5110 SAM_5036

Geais des chênes et glands sont indissociables, ce dernier représentant 50% de son régime alimentaire (cette plume à gauche provient de la ramure de ses ailes). C'est un oiseau timide et difficile à approcher qui émet des cris reconnaissables entre tous.

 

SAM_5091

Les arbres malades ne font pas long feux aussi et font le festin de bon nombre d'animaux.

SAM_5010 SAM_5139

Voilà 4 petits inconnus au couleurs, styles et formes bien distincts.

SAM_5016 SAM_5012

 

P1010138

(photo de Alain.L)

Voilà une partie de la première récolte, un beau lot de cèpes des pins, orangers, des charmes, d'été et de bordeaux, rien que ça.

SAM_5098 SAM_5102

Et en voivi de tout petits qui pointent le bout de leur tête.

P1010139

(photo de Alain.L)

Ajoutez quelques chanterelles et le tableau est parfait.

SAM_5001 SAM_5002

Il y en a de toutes sortes, de toutes tailles, de toutes couleurs.

P1010155

Et voilà après la deuxième prospection de cet après-midi.

P1010141

(photo de Alain.L)

Et comme toujours il ne reste plus qu'à nettoyer, préparer, sécher,congeler, cuire et distribuer.

Publicité
Publicité
18 septembre 2012

Sortie en forêt 10.

P1000766

(Merci à ma petite mère de m'avoir prêté son appareil photo)

A la douceur des bois, la fraîcheur des prairies, la chasse aux champignons est ouverte.

P1000877

Attention, dans les bois et forêts se trouvent les lépiotes. Attention à ne pas confondre la délicieuse coulemelle (en bas à gauche) avec la terrible lépiote châtain (en bas à droite et en haut), elle est à rejeter car toxique.

P1000924 P1000825

 

P1000848 P1000850

De nombreux champignons nouveaux sont une fois de plus apparus, comme ce joli champi' violine.

P1000816

Les calocères visqueuses s'en donne à coeur joie.

P1000883 P1000886

Le polypore écailleux est un polypore qui se mange jeune en marinade. 

P1000823 P1000879

Les vesses en forme de vasques commencent à vieillir, certaines se sont faites dévorer par les petites bêtes de la forêt, d'autres répandent leurs spores.

P1000795

 

P1000854 P1000773

Certains champignons ont l'art de se fondre dans les feuilles mortes et l'humus brunis.

P1000875 P1000873

Les rosées des bois, d'excellents comestibles, se cachent des chercheurs sous l'herbe sèche et les aiguilles de pins. 

P1000788

Le russule feuille morte est un joli russule bien qu'il soit un comestible moyen.

P1000914 P1000912

Sur la mousse des vieux arbres morts, poussent de jolis 

P1000893 P1000845

Les fausses girolles sont remarquables en cette période.

P1000928

Les fourmis se préparent pour l'hiver, la fourmilière prend des proportions incroyables.

P1000868 P1000838

Les animaux ne sont pas aussi discrets que l'on pourrait le penser. A gauche une famille de sanglier à littéralement retourné un champ au coeur de la forêt pour trouver des tubercules et des vers. A droite un chevreuil à gratter de sa ramure un tronc pour marquer son territoire, lui retirant au passage son écorce. 

P1000771 P1000839

L'homme lui aussi laisse sa marque, avec par exemple une balise de chemin de randonnée ou un vieux abreuvoir abandonné qui se trouve dans une forêt qui, il y a 100 à 150 ans de cela, devait être un champ.

P1000811

Étrange forme que prend cette petite amanite jonquille rongée par une limace .Elle ressemble à un crâne digne de Monsieur Jack, se qui rappel sa toxicité supposée.

P1000907 P1000919

Le coprin d'Ellis est un champignon qui se développe en grandes colonies. Il est non comestible.

P1000941 P1000808

Les polypores sont toujours là, comme mon joli (et fétiche) polypore du bouleau que je retrouve chaque fois ou ce gros polypore multicolore.

P1000858

Le mélampyre des bois refait son apparition, lui qui un temps avait disparut de la forêt. On peut le voir ici: plantes parasites de l'Isère.

P1000815 P1000947

Dans notre panier plein de bonnes choses. L'incoutournable chanterelle (en haut à gauche et en bas) est rejointe par les cèpes bien qu'ils soient tout petits et parfois mangés par les rongeurs et les limaces (en haut à droite).

P1000819

Ne sont-elles pas mignones?

P1000905

Au panier nous avons rajouté des petits pieds de moutons, tout aussi savoureux.

P1000835 P1000828

La calvaire élégante ne pousse que sur le bois mort (à gauche). Elle peut atteindre une trentaine de centimètres. Bien que non toxique elle inflige de terribles coliques. A droite un petit bolet poivré, inconsommable avec son fort goût de poivre comme son nom l'indique. Il peut tout fois servir de condiment.

P1000865 P1000806

Voici d'autres jolis champignons avec le fascinant géastre à trois couche (à gauche), un champignon rare ou le russule émétique (à droite), rare lui aussi et dans ce cas plutôt vieillit, qui est réputé pour être inconsommable.

P1000899

Ah le beau panier que nous avons rammassé, la forêt est pleine de ressources.

12 septembre 2012

Sortie en forêt 9.

Une jolie balade dans les bois où une fois de plus les cèpes se sont fait absents. La prochaine j'espère qu'ils seront au rendez-vous.

SAM_4439

Les chanterelles sont elles de la partie et je dirais qu'elles sont de taille.

SAM_4411 SAM_4412

 Il faut être attentif car bien qu'elle dépasse d'une tête l'humus et les feuilles tombées au sol, elles restent bien camouflées et parfois, par mégarde, on ne manque pas d'en écraser.

SAM_4473 SAM_4477

Lorsqu'il y a une pousse rapide grâce aux températures et à l'humidité, certains spécimens se craquellent.

SAM_4405 SAM_4470

Des fleurs des sous bois de l'été, il ne reste que les graines et les tiges fanées. A gauche celles d'un grand suce pin et à droite, celles d'une orchidée néottie nid d'oiseau.

SAM_4392 SAM_4478

Il en est de même avec certaines plantes de la fin du printemps, comme à droite avec ces graines de muguet qui sont fortement toxique ou ces feuilles vertes du sceau de salomon que l'on nome faux muguet en raison de ses fleurs.

SAM_4394 SAM_4397

Un de nos coins à cèpes (malheureusement vide) a été envahit de polypores soufrés, autrement dit des "poulets des bois". A gauche deux vieux spécimens qui ont mêmes comencés à moisir et à droite de tout jeunes.

SAM_4400 SAM_4401

Très prisés au Canada et au États Unis pour leur goût et leur consistance de poulet ainsi que leur couleur orange qu'ils gardent à la cuisson, ils ne sont que peu consommés en France. On pense qu'ils sont responsables de plusieurs cas d'intoxications.

SAM_4432 SAM_4433

Dans notre coin à chanterelles des enfants sont venus construire une cabane sans remarquer les petits trésors jaunes.

SAM_4408 SAM_4409

Voici de petits champignons que je n'avais pas encore croisé. Leur couleurs vertes et orangées les rendent pour le moins intrigants.

Ces champignons qui m'intriguent temps sont des l'hypholomes en touffes, merci à Cristau pour la précision (http://cristaudehaugue.canalblog.com/).

SAM_4381 SAM_4383

Au détour d'un sentier qui longe un champs nous avons fait une belle rencontre avec cette jument et son petit.

SAM_4455 SAM_4456

La forêt est de nouveau verdoyante mais le temps grisonnant la rend sombre et fraîche.

SAM_4344 SAM_4345

Les feuilles tombent à vitesse grand V, et le sol en est jonché ce qui rend plus difficile la cueillette. Mousses et lichens quand à eux se gorgent de l'humidité du sous bois.

SAM_4346 SAM_4347

Le vent et le pluie ont fait tomber prématurément certaines feuilles et graines. Il faudra patienter encore un peu avant de déguster les châtaignes ou de cueillir du gui pour le réveillon.

SAM_4366 SAM_4426

Les clitocybes en entonnoir sont toujours présents et même un peu plus nombreux qu'à l'accoutumée.

SAM_4422 SAM_4429

Un autre petit nouveau fort appréciable (à gauche), le laccaire améthyste appelé aussi clitocybe améthyste. Ce joli champignon a une saveur douce mais attention aux confusions. A droite, un autre champignon déjà croisé dans le bois et qui lui aussi étonne par sa couleur, le russule jaune (à droite) qui est un bon comestible à ne pas confondre avec le russule du fiel.

SAM_4425

Surprise, dans un vieux tronc d'arbre, ce qui doit être un pic à creusé son nid. Manque chance il a été envahit par toute une colonie de polypores hispides. Adieu, nid, maison et oisillons.

SAM_4371 SAM_4372

Les polypores du bouleau eux aussi ne cessent de pousser, la pluie les aidant à se développer rapidement.

SAM_4356 SAM_4384

Pour les autres champignons, c'est la fin. Il ne reste rien de c'est vachotte (à gauche), ni de ces sclérodermes vulgaires (à droite).

SAM_4355 SAM_4359

Le bois mort et humide accueil pleins de petits polypores chatoyants.

SAM_4360

Et mon vieux et gros polypore du bouleau que j'affectionne est toujours là.

SAM_4364 SAM_4363

Des mes collybies à pieds en fuseau (ici) il ne reste plus rien que cette "souche" moisie. L'espèce à disparue du bois pour ne revenir que l'an prochain. Les insectes se font aussi plus rare. Cependant les scarabées bleus sont fort visibles.

SAM_4377 SAM_4378

Autre rencontre avec ce coprin (à gauche) qui est peut être de la famille des coprins plissés et qui est fort abondant. A droite un joli russule comestible, c'est son nom et comme il l'indique, cette espèce est comestible mais sans intérêt.

SAM_4444 SAM_4435

Les lycoperdons en forme de vase sont arrivés. Ils font partie des vesses (comme la vesse de loup). Ils sont comestibles jeunes mais ce ne sont pas très goûteux et leur texture et particulière.

SAM_4479 SAM_4449

Ce ne sont pas des orbes sur ces photos mais biens des lycoperdons en forme de vase qui ont tendance à pousser en nombres.

SAM_4450 SAM_4452

La fausse girolle est assez commune sous les conifères. C'est un piètre comestible. 

SAM_4458 SAM_4460

Je n'ai pas réussi à identifier ces champignons qui sont proches du clitocybe en entonnoir. Il peut s'agir du clitocybe jaune ou du clitocybe squamuleux.

SAM_4483

Les myrtilles ont fini de pousser. Cette année ne nous y sommes pas vraiment intéressés mais peut être que l'an prochain nous feront de belles cueillettes.

SAM_4388 SAM_4389

Les oiseaux ont commencés à se manger les diverses graines de la forêt qui sont pour certaines enfin à maturité (à gauche). Encore une fois, je rencontre se drôle de champignon mangeur de bogues (à droite) et sur le quel je n'arrive à mettre un nom.

SAM_4416 SAM_4370

Il y a bien d'autres espèces que je n'arrive pas à reconnaître, il est vrai que le monde des champignons est vaste.

SAM_4431 SAM_4447

Voilà deux champignons fort semblalbes mais à ne pas confondre. A gauche, la calocère visqueuse est toxique, alors qu'à droite le calvaire jaune est comestible. Ils se distiguent tout deux par leur taille, leur couleur, le nombre d'individus collés les uns aux autres, leurs ramifications et leur odeur.

SAM_4466 SAM_4464

 Parfois, les arbres perdent leur écorces. Sous celle-ci je cache toute une troupe d'insectes et de diplopodes comme ce mille-pattes qui a pour nom scientifique iule et qui a la capacité de s'enrouler sur lui même. Il fait partie des animaux détritivores, c'est à dire qui transforment la matière organique en humus qui sert de terreau aux plantes, aux arbres et aux champignons.

SAM_4481 SAM_4484

Beaucoup d'autres découvertes et rencontres ont été faites pendant cette promenade comme avec ce champignon, ou ce chevreuil qui est difficile à distinguer. Il est très courant d'en rencontrer, les photographier este une autre affaire.

10 septembre 2012

La grande consoude.

 

SAM_5780

 

SAM_5781

 

SAM_5782

 

SAM_5783

 

La grande consoude :

 

noms: symphytum officinale, consoude, oreille d'âne. Le nom consoude vient du latin consolida, du verbe consolido: « je consolide, je répare ». Symphytum, en grec, à la même signification.

 

Classification: ordre des lamiales, famille des borraginacées, genre symphitum.

 

habitat: sur les bords des rivières, dans les zones humides marécageuses, sous les peupliers ou dans les jardins humides à l'abandon. On la trouve dans toute la France (elle est rare dans le Midi) sauf dans le Lotet Garonne (47), la Haute Garonne (31), dans Hérault (34) et en Corses (2a et 2b) où elle est absente. On la trouve en Asie, en Europe, en Sibèrie Occidentale et en Amérique du Sud.

 

Description: c'est une plante robuste. Ses feuilles sont épaisses et légèrement rêches, lancéolés atteignant 25 cm et plus. Les fleurs en forme de clochette sont violettes ou blanches, mais les deux couleurs ne peuvent pas être présentes sur le même plant. Elles ont 5 lobes et mesurent 1,5cm. Elles forment des grappes et fleurissent de mai à juillet. La grande consoude peut mesurer 1,20m. Sa souche est épaisse et ramifiée. Elle résiste à des températures de -30°C.

 

propriétés et utilisations: on utilise principalement la racine qui est marron à l'extérieur mais blanche à l'intérieur. On la ramasse à l'automne et au printemps (de préférence au printemps). Il est possible de la consommer de suite ou de la faire sécher pour l'année. Riche en tanin, les préparations à base de grande consoude ne doivent pas être mise en contact avec du fer. C'est une plante aux vertus cicatrisantes très puissantes. Discorde (encore lui), la prescrivait contre les crachements de sang et les hémorroïdes. Fernel lui la transforma en sirop, fort réputé contre les maladies de poitrine, la phtisie (tuberculose pulmonaire), l'hémoptysie (crachat de sang). Quelques siècles plus tard, les bienfaits de la grande consoude tombent dans l'oubli, c'est Macalister qui la redécouvre par l'infusion concentrée de sa racine qui soigne les ulcères récalcitrants. Riche aussi en allantoïne (composé du liquide amniotique des mammifères), elle est une bonne réparatrice des tissus car en plus d'être cicatrisante, elle est calmante et antihémorragique. Pour les maladies respiratoires telles que la bronchite, la toux ou la trachéite, on l'utilise en voie interne. L'infusion (100g de racines séchée pour 1L d'eau et laisser en contact une nuit) calme vite la diarrhée, favorise la cicatrisation des ulcères gastoduodénaux, combat les inflammation dues aux colites. Pour cela il suffit de prendre une asse après les repas ou quand les douleurs se présentes.

 

Sirop de consoude de Fernel (à base de la plantes sèches):

250g de sommités de consoude.

250g de racines de consoude.

450g de plantin.

450g de pimprenelle.

450g de tussilage.

Piler les herbes fraiches, sortir le jus dans un linge, ajouter 1,250kg de sucre, bouillir et aux premières bulles ajouter la racine nettoyée et râpée. Faire cuire jusqu'à obtenir une consistance sirupeuse. Passer en flacons qui seront bien bouchés. Il soigne les diarrhées, les hémorragies, la toux et de nombreuses affections respiratoires.

 

C'est en usage externe que la grande consoude a le plus de vertus. Fraîche, la racine est épluchée, lavée, ébouillantée, broyée pour servir aux préparations. Mais une décoction concentrée peut la remplacer. Pour cela faire bouillir 200g de racine sèche concassée dans un litre d'eau pendant 20 min, couverte à feux doux. D'en un cas comme d'en l'autre, ces préparations sont utilisées sur les ulcères, les plaies suppurantes, les escarres et les brûlures profondes. De très bons résultats ont été obtenu pour la guérison des détériorations graves de la peau grâce à la pommade de consoude. Le professeur Teissier démontre que la grande consoude déterge les plaies, amoindrie les suppurations et régénère rapidement les tissus. Il faut l'utiliser à chaque fois que la cicatrisation se fait trop longue. La pulpe fraiche soulage, calme et cicatrise les brûlures au premier degrés quand elle est appliquée dessus.

Autrefois dans les campagnes pour soigner les gerçures des seins, les nourrices introduisaient le mamelon gercé dans une petite cavité creusée dans une racine fraîche de grande consoude. On peut aussi réduire en bouillie la racine pour en faire un cataplasme.

Injecté, l'infusion soigne la métrite (affection de l'utérus), la vaginite, la leucorrhée (perte blanche), et les inflammations des parties génitales féminines.

Elle serait aussi efficace contre les foulures et l'arthrose. C'est aussi un très bon purin pour les plantations.

 

toxicité: il faut utiliser la consoude avec précaution en usage interne car elle est toxique (intoxication du foie, des décès ont été déjà répertoriés.) et contre indiquée pour les femmes enceintes mais en usage externe pas de danger, néanmoins par sécurité mieux vaux ne pas utiliser un traitement à la consoude pendant plus de deux mois.

 

cuisine: les jeunes feuilles se consomment en salade ou cuitent comme de l'épinard. En Allemagne, on en fait des beignets.

8 septembre 2012

La joubarbe des toits.

 

SAM_5777

SAM_5778

SAM_5779

SAM_5780

La joubarbe des toits:

 

noms: herbe aux cors, artichaut des murailles, artichaut des toits, herbe du tonnerre, barbe de Jupiter (jovis barba en latin), barbajou, artichaut sauvage. Sempervivum tectorum en latin (nom scientifique), « semper » désignant « toujours » et « vivium » vivant du fait de son incroyable résistance. « Tectorum » vient de « tectum »: toit, endroit où elle aime pousser. Les anciens la nommait aïzoon.

 

classification: c'est une plante grasse de la famille des crassulacées.

 

habitat: elle est originaire d'Europe méridionale et centrale mais c'est rependue en Afrique du Nord, en Asie occidentale et en Europe du nord. Elle aime les sols secs et sablonneux. Elle fleurit aussi sur les murs, les rochers et les toits (d'où son nom) jusqu'à 2800 m d'altitude. On la trouve dans presque toute la France.

 

description: elle a l'aspect de l'artichaut. Elle se reproduit par rejets via son rhizome. Elle mesure de 5 à 50 cm. Elle emmagasine l'eau et le sucre pour se constituer des réserves dans ses feuilles qui sont alternes et caulinaires, c'est à dire qu'elles poussent directement sur la tige sans partie intermédiaire. Elles sont très épaisses, vertes et plates et leurs extrémités pointues sont rouges. La tige est simple et droite. A la période de floraison, elle s'agrandie pour porter la dizaine de fleurs roses utiles à la reproduction. La joubarbe des toits fleurit de juillet à aout. Ses racines sont peu profondes et fibreuses mais solides. Ses graines peuvent germer des dizaines d'années après être arrivées à maturité.

 

pratiques: les grecs anciens la plaçait sur leurs toits pour se préserver de la colère des dieux, d'où la coutume d'en planter sur les toits de chaume pour se préserver de la foudre. Charlemagne lui même aurait ordonné d'en orner toutes les demeures du pays. Les italiens la transformait en jus que l'on faisait boire aux nouveaux-nés le premier vendredi de leur naissance pour leur prodiguer une longue vie sereine. Une superstition veut que celui ou celle qui se frotte les mains avec du jus de joubarbe peut se saisir du fer rouge. En Angleterre, arracher cette plante équivaut à s'attirer des ennuis. En générale, il ne faut pas retirer cette plante des lieux d'habitations car elle préserve des maladies, des sorts, de la foudre, des incendies et apporte longue et heureuse vie. Dans le Berry on la nomme « meure jamais ». Néanmoins, la première floraison de la joubarbe des toits présage une mort dans la maisonnée. Dans le langage des fleurs elle signifie la bienfaisance. Une croyance magique voulait que chaque fille bonne à marier donne à chaque bouton de joubarbe le prénom de ses prétendants. Le premier à éclore indiquerait le prénom du futur époux.

 

propriétés et utilisation: elle est riche en acide malique et formique, en tanin et en mucilage. Le médecin grec Discoride vante les bienfaits astringents et rafraîchissants de la joubarbe. Il la recommande pour les inflammations des yeux, les brûlures et les maux de tête en usage externe. En usage interne, le suc frais lutte et soigne les morsures de tarentules, la dysenterie et les vers intestinaux. Aujourd'hui encore le suc contenu dans les feuilles fraîchement coupées est utilisé pour soigner les piqûres d'abeille et de guêpe, les ulcères sordides, les plaies gangreneuses, les épithéliomas (tumeurs malignes qui proviennent de l'épithélium, les tissus externes du corps). En associant ce suc à de la poudre de craie, on obtient une préparation pour soigner les inflammations traumatiques, l'eczéma et les hémorroïdes. Ses vertus coricides (qui détruit les cors) permettent de traiter les verrues. Pour cela on écrase des feuilles avec du vinaigre et on applique le mélange sur le mal à soigner. Au moyen âge on l'utilisait comme aphrodisiaque, mais aussi contre la durtée de l'oreille et la surdité.

 

précautions: la joubarbe des toits ne doit jamais être utilisée en usage interne, elle provoque des vomissements et des nausées en raison des substances toxiques contenues dans les feuilles.

 

culture: elle est simple, car elle se contente de peu de terre et de peu d'humidité. Elle se plait dans les rocailles. Elle se cueille en été. C'est une plante mellifère.

 

cuisine: dans certaines régions on consomme les pousses et les jeunes feuilles. En Suisse, on place les feuilles de la joubarbe dans l'eau pour la rendre plus rafraichissante.

 

soins: Pour la pommade de joubarbe il faut 100g de suc frais, 100g de saindoux, 100g d'huile d'amande douce. Mélanger le tout à feu doux. Quand l'appareil est liquéfié et homogène, le battre au fouet jusqu'à ce qu'il soit complètement refroidit. Cette pommade est à utiliser contre las dartres et les maladies de peau.

 

Pour lutter contre les cors, mélanger à valeur égale le jus de joubarbe et le suc de lierre. En imprégner une compresse que l'on applique deux ou trois fois contre le cor et qui devrait avoir raison de lui.

 

Pour apaiser et soigner les abcès, broyer quelques feuilles jeunes et fraîches, les appliquer sur l'abcès chaudes sous forme de cataplasme deux fois pas jour.

Publicité
Publicité
6 septembre 2012

Prémices de l'automne.

SAM_4070

L'été s'en va, le brouillard revient, la lavande finit de fleurir. Il fait froid, il pleut, il mouille. Pour certains, c'est une bonne raison de faire grise mine mais pour moi, ces prémisses et caprices du temps annonce ma saison préférée, l'automne.

SAM_4071 SAM_4073

Les pauvres choux ont bien souffert, et il sera difficile d'en tirer quelques choses. Les chenilles ont fait leur oeuvre. Fort heureusement, l'astuce de placer de la menthe sur les plants a bien marché, aucun papillon n'est revenu pondre et seul quelques chenilles rebelles (comme à droite, accompagnée d'un limaçon ou en bas à gauche) ont survécues. Pas de quartier, elles ont vite été dégagées.

SAM_4077 SAM_4079

Par chance, les tomates et les blettes ont été épargnées.

SAM_4081 SAM_4083

Les courgettes rondes n'ont pas apprécié le froid et ce sont mues en potimarron. Les tomates cerises elles s'épanouissent de plus belle. 

SAM_4084 SAM_4085

Les framboisiers sont aux anges et leurs branches ploient sous le pods des framboises qui sont tellement nombreuses que par endroit elles commencent à moisir. Néanmoins elles restes délicieuses,surtout dans la patisserie.

SAM_4089

Les rosés poussent partout, même sur les pelouses des jardins. C'est quand ils sont ainsi, tout petits et complètement fermés, telle une boule qu'ils sont les meilleurs.

SAM_4105 SAM_4107

Il reste de très jolies fleurs dans le jardin, tout n'a pas encore fané même si les carottes sauvages, l'aigre moine, le millepertuis ou l'églantier ont fait leur révérence.

SAM_4143 SAM_4117

 

SAM_4098

Les oiseaux commencent doucement à partir, et bien qu'ils restent quelques martinets noirs, les hirondelles ont fait leurs bagages, tout comme les cigognes que nous avons eu la chance de voir s'arrêter juste à côté de chez nous (ce qui est rare dans notre région isèroise). Merles, buses chouettes (qui me font passer des nuits blanches), moineaux, rouge gorges et bien d'autres commencent à s'engraisser pour tenir l'hiver. Les noisettes et les noix commencent à tomber, elles seront bientôt suivies par les châtaignes. Voilà de quoi s'offrir une bonne couche de gras.

SAM_4134 SAM_4109

De mystérieux champignons ont fait leur apparitions, mais certains ne sont pas là pour longtemps, comme à droite avec ce petit champignon convoité par une grosse limace.

SAM_4137 SAM_4138

Le gros (très gros) ganoderme d'Europe se porte bien, en quelques jours il a prit plusieurs centimètres et continu de couvrir avec ses spores couleur rouille les plantes environnantes.

SAM_4110

La mélisse officinale, appelée citronelle, est un excellent anti-moustique. Elle possède de nombreuses vertus médicinales. Il ne faut pas la confondre avec la menthe qui lui est très semblable.

SAM_4159 SAM_4160

Avec la pluie, de drôles d'algues que je n'ai pu identifier sont apparues sur les bords de la route, dans le gravier. Avis aux amateurs, si vous connaissez je suis fort intéressée.

SAM_4162

Bref l'automne arrive et j'aime ça!

4 septembre 2012

L'églantier.

SAM_4044

SAM_4045

SAM_4046

SAM_4047

SAM_4048

L'églantier:

noms: églantier, cébreur, églantine, rose des haies, rosier sauvage, rosier des chiens car autrefois la racine de la plante était utilisée pour traiter la rage, rosa canina en latin (canina pour « chien » et rosa pour « flexible » sans que l'on sache à quoi cela réfère). On le nomme aussi gratte-cul car les graines sont utilisées comme poils à gratter.

 

classification: famille des rosacées, sous classe des dicotylédones, genre rosa, super-ordre des rosidés, il est à l'origine de nos rosiers cultivés.

 

habitat: dans les buissons et les haies, les bois, les bords de chemins, les jachères, les prairies de montagnes, les talus, les zones rocheuses. On le trouve dans la plupart des milieux (sauf froid ou chaleurs extrêmes) en Europe, en Afrique du nord, en Amerique et en Asie. Il pousse jusqu'à 1600 m d'altitude et est commun à tout les départements de la France métropolitaine.

 

description: ses grandes fleurs à 5 pétales roses, rouges ou blanches sont très fragiles et odorantes. Il fleurit une fois par an d'avril à juillet. Elles mesurent 2 à 8 cm. Elles possèdes comme toutes les roses un réceptacle creux qui se transformera en fruit rouge et charnu. Il contient de nombreuses carpelles (graines) jaunes avec une bourre à poils raides. Les tiges de l'arbrisseau sont plus ou moins couvertes d'aiguillons. Les feuilles sont alternes, composées de 5 à 7 limbes ovales, dentées et pointues. Il peut atteindre plusieurs mètres de haut selon la variété. Il existe plus de 500 espèces d'églantiers dans le monde, dont 20 en France et qui ne sont identifiables, la plupart du temps, qu'avec l'aide d'un microscope ou d'une bonne paire d'yeux. Il est résistant aux maladies et peut vivre une trentaine d'années.

 

culture: pour faire pousser un rosier sauvage dans son jardin, il faut partir chercher l'hiver des poussent de l'arbuste qui se trouvent prés des pieds âgés. Ils faut les déraciner avec le plus de racines possibles, et on les replante le plus vite possible, dans les trous d'une haie, sur une pelouse, au pied d'un mur, toujours bien exposées. En générale il aime tous les types de sols et tous les climats. C'est avant tout un porte greffe de tout nos rosiers cultivés. Il s'hybride difficilement mais serait à l'origine de la rose alba Linné cultivée pendant l'Antiquité et de la rose d'York.

 

pratiques: en Charente, la galle du rosier sauvage étaient utilisée jusque dans les années 70 pour se débarrasser des verrues, cette excroissance de la plante représentants les excroissances cutanées. On introduisait dans une fente faite sur une branche d'églantier une mèche de cheveux coupée à l'Ascension. Au fur et à mesure que la branche dépéri, les verrues disparaissent. Dans le langage des fleurs, l'églantier est symbole d'amour et de poésie.

 

propriétés médicinales et utilisation: tous les églantiers ont les mêmes propriétés, le plus commun d'entre eux étant le rosier des chiens. On utilise en particulier les cynorrhodons (kynorrhodon en grec, devenu cynorrhodon en français, ce qui désigne les baies rouges du rosier), que l'on cueille après les premières gelées car ce n'est qu'à ce moment que les fruits deviennent sucrés, les semences, les pétales frais et le bédégar (ou bédéguar, nom d'origine arabe), une touffe étrange qui est en réalité une galle dû à un hyménoptère, c'est à dire une petite guêpe solitaire (diplolepis rosae), qui pond son œuf dans la plante. Ce dernier fait dégénérer la plante qui produit de manière excessive du tissu végétale. Quand la larve éclot, elle n'a plus qu'à se nourrir de la plante qui a formé un cocon protecteur autour d'elle. Une fois adulte, elle perce un petit trou à travers et s'envole à la recherche d'une ou d'une partenaire.

 

Les cynorrhodons, très populaires en Europe de l'Est, sont reconnus comme diurétiques, riches en vitamines A, B1, B2, et en vitamines C: de 0,5 à 1,7g pour 100g de fruits secs, ce qui les rends antiscorbutiques, antiseptiques et antigrippaux. Toniques et astringents, ils s'emploient contre la diarrhée et pour faciliter la digestion. Pour cela on infuse 60g de fruits pilés dans un litre d'eau bouillante pendant une demie heure puis on filtre ou, on prépare un sirop en faisant cuire à feu doux pendant une demie heure les baies juste couvertes d'eau. Récupérer le liquide, ajouter à poids égale le sucre et laisser de nouveau mijoter jusqu'à obtenir une consistance sirupeuse. Ce sirop à bon goût et se conserve longtemps.

Les fruits séchés sont utilisés pour une décoction diurétique et rafraîchissante, efficace contre les maladies fébriles et qui donnée aux personnes âgées active l'élimination et renforce les défenses naturelles. Pour cela il faut 30 à 50g de fruits concassés pour un litre d'eau, faire bouillir 5 min à petit feu, infuser 15 mn, filtrer le tout et consommer sans modération.

La chaleur détruit la vitamine C en grande partie. Pour cette raison, les préparations antiscorbutiques sont faites à froid. On utilisera de préférence des fruits frais ou des conserves des fruits, fendus en deux et dont on a retiré les pépins avec une cuillère, que l'on broie avec leur poids en sucre. Pour la grippe et d'autres maladies infectieuses, les convalescences, cette mixture augmente la résistance de l'organisme (100 à 200g par jour).

 

Les pétales des fleurs en bouton, broyés avec 3 fois leur poids en sucre et avec un peu de sirop pour obtenir une substance légèrement pâteuse, donne une préparation faiblement laxative, très prisée en Europe méditerranéenne. Il faut prendre 50 à 60g et longtemps après les repas.

 

Les semences (que l'on met de côté quand on fabrique des conserves), sont sédatives et recommandées pour la nervosité, l'anxiété et les palpitations. On les infuse à hauteur de 1 à3% dans de l'eau. Rajouter de la pulpe donne un goût acidulée à l'infusion.

 

Le bédégar a certains des bénéfices du fruit. Redécouvert par la phytothérapie, d'anciens médecins en font son apologie comme Sernnet, Ragus ou Simon Pauli et cela, depuis le XVIe siècle. C'est un bon somnifère. Une fois séché, puis pulvérisé et enfin infusé pendant toute une journée dans du vin, il était prescrit contre la dysenterie. On l'utilisait aussi en gargarisme pour les maux de gorge par l'intermédiaire d'une décoction à 5%, que l'on sucre avec du sirop de cynorrhodon ou de mûre. Le Dr Leclerc a mit en avant les biens faits cicatrisants de cette galle car elle est riche en tanin. On l'utilise donc en tant que décoction concentrée ou de teinture dosée à 1/5éme sur les plaies et les brûlures ulcérées.

 

cuisine: les cynrrhodons sont réputées dans la confection de confitures. Pour cela il faut fendre les fruits en deux et retirer les graines urticantes (comme pour une préparation antiscorbutique). On peut également en faire des gelées pour les gâteaux. Au siècle dernier, dans les hautes Alpes de Haute-Provence, les fruits étaient séchés puis débarrassés de leurs graines par un minutieux battage au fléau puis moulus. On obtenait une farine que l'on utilisait soit nature soit que l'on mélangeait, pour la fabrication de biscuits et de gâteaux.

 

6 août 2012

Sortie dans les marais (2).

SAM_3180

Promenade dans la tourbière de l'Herretang (de nouveau),
en faisant un petit détour par les étangs de Saint Joseph des Rivières.

SAM_3125 SAM_3139

Les cannes et canetons chipeaux et colvers sont peu timides tout comme les foulques macroules. La pluie
suivie d'un beau et hardant soleil a fait fuir bon nombre d'animaux,
ils sont les seuls oiseaux que nous avons pu observer.

SAM_3230 SAM_3237

Les gerbes d'or ont fleurit et attirent les abeilles des ruches installées le long du court d'eau qui longe la tourbière.

SAM_3189 SAM_3272

L'arbre à papillonS et les chardons présents dans ce milieu aquatique attirent une multitude d'insectes.

SAM_3227 SAM_3124

La morelle douce-amère est encore en fleurs mais beaucoup de plantes commencent à donner des graines. Il faut y prendre garde, surtout avec les enfants car elles sont toxique bien que la plante soit médicinale.

SAM_3264

Sur le chemin nous avons croisé, avec les jolies vaches Aubrac, de nombreux
petits crapauds communs qui ayant atteints leur forme adulte, ont quitté leur mare.

SAM_3120 SAM_3240

Autre plantes médicinales dont regorge la tourbière et les marais,
la salicaire commune (à gauche) et le bouillon blanc (à droite).

SAM_3121 SAM_3241

Il en est de même avec la consoude (à gauche) et le serpolait (à droite)
qui est aussi un excellent aromate, car il s'agit du thym sauvage.

SAM_3263 SAM_3211

La grande bardane est passée, mais la bardane commune (à gauche) continue à fleurir. Les viornes boules de neige sont en graines (attention aux graines qui chez certaines espèces sont toxiques !). C'est un arbuste qui à longtemps été utilisé par les sorcières dans leurs rites.

SAM_3277

Des oiseaux ont commencé un nid sans l'achever. Ce dernier est tombé au sol.
On y distingue des plumes, des poils et des bouts de crins qui ont servit à sa confection.

SAM_3149 SAM_3261

La pluie nous a accompagné pendant une bonne partie de la journée
mais cela ne nous a pas empêché de nous amuser.

SAM_3219

Nous avons même pu faire d'immenses chapeaux avec des feuilles de pétasite hybride.

5 août 2012

Sortie en forêt 6.

La promenade du col des mille martyrs est très plaisante à faire et permet de présenter la nature aux plus jeunes de façon ludique.
SAM_2692

Voici le petit texte explicatif sur le col présenté au pied d'une des nombreuses croix qui bordent le chemin:

"Le lundi de Pentecôte, on se rendait à pied de Miribel au Pont de Beauvoisin auprès de la relique des dix mille martyrs. Ce trajet jusqu'à l'église des Carmes se faisait en priant et en chantant pour la protection des récoltes. L'évêque de Grenoble finit par interdire en 1658 cette procession, pratiquée par d'autres communautés de Valdaine, pour cause de débordements et de contrebande. Suite à une supplique écrite du curé et des habitants de Miribel, une procession de substitution fut autorisée jusqu'à la limite de leur mandement où serait installé un oratoire pour dire la sainte messe le jour de la fête des martyrs. Faute de moyens, l'oratoire fut remplacé par une croix plusieurs fois reconstruite qui figure sur la carte de Bourcet de 1754. Le bois environnant est désigné sous le nom de "Mirmatu" par la carte de Cassini (déformation probable de 1000 martyrs). on y faisait jusqu'en 1914 une procession le dimanche qui suit le 22 juin.

Les Milles Martyrs

Ces 10 000 martyrs devenus 1000 n'étaient pas des victimes des Sarrasins ni des bandes du seigneurs des Adrets. Survivants d'une armée romaine conduite par le tribun Accace, ils avaient embrassé le christianisme. Ils furent crucifiés sur le Mont Ararat vers l'an 120 sous le règne de l'empereur Hadrien. Une autre version indique que le roi Sapor de Perse fit crucifier 10 000 soldats chrétiens commandés par St Accace. Leurs reliques rapportées de la croisade en 1492 pas Jacques de Clermont furent conservées dans un reliquaire de vermeil en l'église des Carmes de Pont de Beauvoisin (Savoie). Elles furent détruites à la révolution. Ces reliques étaient aussi vénérées à Rome, Bologne, Avignon, etc... Leur véritable histoire confine à la légende."

SAM_2655

Les pelotes de rejection sont un bon moyen d'expliquer aux enfant
le régime alimentaire des chouettes, des hiboux et des ducs.

Ce sont en effet ces oiseaux qui les régurgitent. Il s'agit des poils, plumes, becs et os des proies qu'ils avalent entières et qu'ils ne peuvent digérer. Ils recrachent ces parties qu'ils ne digèrent pas sous forme de "pelotes" sèches. Avec un bâton, on peut facilement les ouvrir pour voir quel a été le repas de l'oiseau. Tout est expliqué ICI.

SAM_2639 SAM_2678

Petite initiation aux champignons de nos forêts, entre les bons
(comme ces russules charbonières à droite) ou les mauvais (ce bolet satan à gauche).

SAM_2651

Et les très bon comme avec les rares chanterelles que nous avons trouvé,
la forêt étant extrêmement sèche pour permettre l'abondance des champignons.

SAM_2696 SAM_2711

Un jonc torsadé autour de l'anuaire, deux-trois fleurs et feuilles glissées à l'intérieur, et on obtient
une bague sauvage et éphémère. Attention à ne pas cueillir les plantes protégées pour l'orner.

SAM_2686 SAM_2705 

Identification des plantes comestibles avec la bardane commune
à gauche et les framboisiers sauvages à droite.

SAM_2723 SAM_2674

Les indices du passage des animaux sont nombreux. Poils, traces, crottes et cris sont d'une aide précieuse. Ici on peut détecter la présence du chevreuil avec les troncs des jeunes noisetiers qu'ils ont effrités (à gauche), ou celle du blaireau avec cette trace, avec les griffes bien visibles, qu'il a laissé dans la boue (à droite).

SAM_2702

Sur les branches des chênes, poussent ces étranges petits cônes. Il s'agît d'une gale, c'est à dire que la larve d'un guêpe (Andricus foecundatrix) qui a été pondue dans l'écorce de l'arbre va faire dégénérer celle-ci qui va former une excroissance dont l'insecte va se nourrir pour atteindre le stade adulte d'imago.

SAM_2670

Et pour terminer cet article, une habituée des nos forêt, la grenouille agile, à ne pas confondre avec la rainette qui peut être marron ou brune aussi. Édite : je viens commenter cet article 4 et demi après sa première rédaction. Que de parcours fait depuis. Pour rappel il ne faut jamais attraper les amphibiens et si cela dois se faire, toujours avec les mains bien humides pour ne pas retirer le mucus qui protège leur peau très fragile et délicate.

23 juillet 2012

L'alliaire officinale.

SAM_2618 SAM_2619

SAM_2620

 

L'alliaire officinale:

noms: l'alliaria petiolata en latin, crucifère en raison de ses fleurs, alliaria officinalis, alliaire, sisymbre alliaire, herbe à l'ail, herbe aux aulx, Julienne alliaire, Velar alliaire. Le terme alliaire vient du latin « allium » qui signifie « ail ». Le terme « petiolara » fait référence au long pétiole des feuilles du bas.

classification: proche du chou, il fait partie des brassicacées.

habitat: présente sur toute la France mais aussi en Europe (sauf les régions méditerranéennes), en Asie occidentale jusqu'en Inde. Elle est commune dans les campagnes, en particulier dans les lisières de bois et les haies (on dit donc qu'elle est rudérale). Elle pousse un peu en dessous de 1000m.

description: ses fleurs blanches ont 4 pétales en croix, d'où son surnom de « crucifère ». Ses feuilles une fois froissées dégagent un parfum d'ail qui n'est pas agressif. Elle se reproduit pas germination, à raison de 150 à 850 graines, noires, par plants disséminés en juin, qui dorment 20 mois et qui peuvent demeurer dans le sol pendant 5 ans. C'est une plante annuelle. Jeune, elle pousse au ras du sol puis la tige atteint 40 à 100 cm. À son sommet se forme des grappes de fleurs qui fécondées donnent des capsules nommées siliques. Fin juin la plante se dessèche complétement. Les feuilles sont glabres, larges, pétiolées et en forme de coeur. Elle fleurit de mars à juin.

confusion: avec les dentelaires (Dentaria sp.), l'osmorhize de Clayton (Osmorhiza claytonii) et la saxifrage (Saxifraga virginica).

culture: très facile de culture dans le jardin, il devient très vite envahissant, il vaut mieux couper les fleurs pour ne pas laisser les graines se rependre de partout. La plupart du temps il est jugé comme de la mauvaise herbe. Les vaches qui s'en nourrissent produisent un lait avec un très léger goût d'ail.

lutte: il concurrence les plantes sauvages qui fleurissent au printemps en s'appropriant les nutriments, l'eau et la lumière. Introduite au Canada et aux U.S.A. il cause beaucoup de dégâts.

histoire: déjà en 1699 l'alliaire était connue, surtout par les propriétaires terriens, qui se plaignaient de ses capacités envahissantes. 

propriétés médicinales et utilisation: cette plante est très riche en vitamine C. Elle est diurétique, antiseptique, stimulante, expectorante, détersive. De plus elle est employée pour fortifier les gencives, soigner l'eczéma et les plaies mineures mais aussi contre la bronchite et l'asthme. Elle permet la guérison des problèmes cutanés lents à guérir, les rhumatismes et la goutte.

cuisine: il faut récolter les feuilles du sommet et éviter celles qui sont basses car filandreuses, particulièrement après la floraison. On le consomme la plupart du temps cru car cuit il devient amer et perd une partie de son goût d'ail. Les jeunes pousses, feuilles et fleurs crues sont mêlées aux salades, sauces et sandwiches. Elles peuvent aromatiser le beurre et le vinaigre dans le quel on les laisse macérer 10 jours avant de filtrer ou, servir de pistou. Les graines servent de substitut à la moutarde noire.

Condiment, moutarde aux graines d'alliaire

  • 60 g de graines d'alliaire officinale

  • 50 ml de vinaigre de vin blanc

  • 100 ml d'eau

  • 20 ml d'huile de tournesol

  • 60 g de miel

  • 60 g de farine

  • 2 g de sel de Guérande

  • 25 g de curcuma

Rincez les graines à l'eau froide. Faites-les tremper 8 h dans le vinaigre et l'eau afin de les ramollir. Mixez les graines, l'eau et le vinaigre. Ajoutez petit à petit l'huile de tournesol, le miel, la farine et le sel. Ajoutez le curcuma si vous souhaitez donner une couleur plus jaune à la moutarde. Laissez aérer la moutarde dans un pot en terre à l'air libre pendant 48 h au réfrigérateur.

Publicité
Publicité
<< < 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 > >>
Publicité