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La Renarde des Alpes
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La Renarde des Alpes
  • Grande amoureuse de la nature, j’ai pu me rendre compte du besoin urgent de nature dans notre société. Fort de ce constat, je me consacre à mon échelle à faire découvrir les beautés de notre monde.
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14 août 2015

Premier séminaire de l'Institut du Service Civique.

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 Me voilà partie fin juin à Autrans pour une formidable aventure. J'ai été, avec 400 autres jeunes, sélectionnée par l'Institut du Service Civique pour être lauréate de l'année 2015. Notre promotion porte le nom de Phoenix ce qui est pour certains très parlant. L'expérience a été extra et très riche en émotions. C'est aussi l'occasion d'ouvrir une nouvelle catégorie intitulée "Service Civique" et ainsi promouvoir ce formidable organisme qu'est l'Institut.

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Sortie botanique avec une guide nature de montagne super. Digitales à grandes fleurs, traces de blaireau, squelette de cerf, pins blancs et épicéas communs, en montagne il y a toujours à voir. Pendant notre séjour le thermostat affichait plus de 40°C  à l'ombre, nous pendant ce temps nous étions au frais en forêt.

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 Notre semaine a été rythmée par des conférences,ateliers et projections regroupées sur notre thématique de l'anné " Le populisme,chance ou danger pour la démocratie ? ". Pap Ndiaye est l'un des intervenants qui m'a le plus touché et que j'ai eu le plaisir de retrouver dans le très bon reportage "L'ADN, nos ancêtres et nous".

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 Passage par le mémorial et le musée de la résistance du Vercors. L'instant n'est plus à la rigolade au milieu des tombes et des ruines et des habitants. Le maquis, les falaises rocheuses et les failles escarpées n'ont pas changé, le contexte si. Bref, une journée assez forte en émotion, le lieu prend aux tripes.

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 Autour d'un grand feu, il est aisé de se faire des copains. Un accordéon, une guitare, quelques chansons, des jeunes dynamiques et le tour est joué. Les nuits blanches ont été nombreuses, les éclats de rires aussi. Être avec tout un groupe (et quelque groupe !) qui a les mêmes inspirations que soit c'est vivifiant.

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 Sortie avec les amoureux de la nature. Nous voilà un petit groupe partir à l'aventure. Au programme : observation d'un couple de faucons crécerelles avec leur petit et d'un chevreuil disrait, découverte du chant de la chouette d'Athéna, des larves de libellules et des tritons alpestres dans la mare ainsi que de la flore locale.

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 Voilà quelques mots et photos qui ne seront rendre l'ambiance du séminaire mais qui en donnent un aperçut. Bon la plupart du temps nous avons été très studieux mais aussi un poil fêtards. Bref, j'ai hâte d'être en octobre pour cette fois ci retrouver tout le monde à Paris. Cela ferras plus de 10 ans que je n'ai pas vu la capitale.

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31 octobre 2015

Halloween, une histoire de courges.

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C'est la fête à la citrouille !

 

Chaque année je fais une article sur cette super fête que j'adore : Halloween. J'aime l'aborder toujours d'une manière un peu différente en diversifiant les sujets pour ne pas être rébarbative. Halloween est une fête très ancienne qui contrairement à ce que l'on pense, prend ses racines dans les traditions celtes mais aussi de Gaule, c'est une célébration bien de chez nous qui a perdu son sens : la célébration des morts. Ce dernier a été reprit par la chrétiennetée à travers la Toussaint d'une part pour que la religion soit plus simplement assimilée par les autochtones mais aussi pour que les célébrations des Saints qui devenaient quelques peu paganiques soient toutes réunies en un seul jour. Cette reprise à fait disparaître le côté festif, en effet il était tradition de se réjouir du retour des morts car il était alors possible de passer une journée avec eux.

 

PA170259Cette année j'ai dans l'idée de faire un petit article sur les courges et autres citrouilles et leur lien avec Halloween. D'un point de vu botanique, la courge désigne plusieurs espèces de curcubitacées. Consommée comme légume, c'est en réalité un fruit. Les plus consommées et connues en Europe sont le potimarron (Curcubita maxima), la courge musquée (Curcubita moschata) et la fameuse citrouille (Curcubita pepo). Il existe bien d'autres espèces parfois très parfumées voire même sucrées qui peuvent être consommées en soupe, en gratin, en tarte ou encore crème dessert. Dans mon environnement, ma culture et mon souvenir, la courge et en particulier la courge musquée mais aussi leurs cousines et cousins les courgettes et petits marrons ont toujours été là. Les courges poussent nonchalamment sur les tas de fumier dans notre campagne, tous les exploitants agricoles et tous les éleveurs amateurs en font pousser (dont certains de mes proches). Chaque année ou presque les potimarrons et les courgettes prennent place dans le potager et donnent des récoltes abondantes, bref, ils font partis du paysage. Étymologiquement la courge veut dire gourde, en référence aux calebasses utilisées comme gourdes.

 

PA170459La citrouille elle tient son nom du latin citrus : citron en raison de la couleur de sa chair. Dans la culture cette espèce est associée a de très nombreux contes et légendes. On pense notamment dans les mythes réactualisés par Disney au carrosse de Cendrillon. Dans la tradition d'Halloween, la citrouille évidée puis découpée pour formée un visage macabre dans le quel on place pour l'anmer une bougie représente la tête d'un mort et une lanterne. C'est la lanterne de Jack. Dans la tradition Jack est un personnage mauvais qui aurait trompé le Diable à plusieurs reprises. Coincé sur Terre à sa mort car ni le Ciel, ni l'Enfer ne veulent de lui, Jack est condamné à errer sur Terre et ne peut se manifester aux mortels qu'une fois dans l'année, le 31 octobre. Pour se guider dans sa marche solitaire à travers les ténèbres sans fin, utilise une lanterne taillée dans un rutabaga. Ce légume traditionnel cultivé dans le Nord de l'Europe sera abandonné au profit de la courge pour la confection de lanternes quand les irlandais émigreront aux États Unis d'Amérique, d'où proviennent une grande partie des courges que nous connaissons à l'heure actuelle.

 

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Dans la culture amérindienne la courge est très importante, elle se pratiquait il y a presque 11 000 ans de cela en Amérique du Sud. C'est l'une des trois culture principale et essentielles avec le maïs et les haricots grimpants. Cette agriculture porte le nom de "Trois Soeurs" et est la base de nombreux mythes fondamentaux des peuples indiens d'Amérique Centrale et d'Amérique du Nord. Même les Mayas citait ce trio dans leur livre sacré. La courge est connue en Europe au Moyen Âge, mais elle n'a rien de nos curcubitacées ronds, oranges et ou massifs. En France elle porte un temps le nom de congorde. Elles sont longues, assez grosses, vertes et à la chair blanche. Une des espèces les plus représentatives est originaire d'Asie, c'est la cucurbita lagenaria, un légume classé aujourd'hui comme oublié. De nos jours elle garde encore le symbole que certaines cultures lui attribuait : c'est le soleil des Indiens, l'haromine familiale du Fen-Shui, la mémoire des premiers colons à Thanksgiving, la fertilité en Europe. Peu à peu remise au goût du jour, notamment avec l'essort que connaît les pratiques de cuisine, on en garde encore une image d'un légume attaché à la terre et aux cultures paysannes.

 

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17 mars 2016

Les voyages arctiques.

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Actuellement à la Maison des Parcs de la Montagne de Chambéry, on peut assister à une super exposition sur les voyages arctiques. De nombreuses activités sont proposées aux enfants et un film interactif est diffusé toute les heures. Le top ? c'est gratuit et accessible sur une large plage horaire, même le dimanche.

 

Les précurseurs et les grands explorateurs.

La conquête de l'Antarctique et de l'Artique a été jalonnée de grandes explorations polaires. Pour le pôle Nord, le premier homme à l'atteindre est Robert Peary malgré quelques incertitudes sur son exploit. Pour le pôle Sud, le premier explorateur est Ernest Shackleton et le premier à l'atteindre est Robert Falcon Scott. 

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Les animaux du grand froid.

On rencontre peu d'animaux de grande taille dans cette région du monde. La quasi totalité d'entre eux sont des mammifères carnivores et se nourrissent de poissons et/où d'autres mammifères. Parmi ceux-ci ont peu citer l'ours blanc (Ursus maritimus), l'orque (Orcinus orca), le narval (Monodon monoceros), le morse (Odobenus rosmarus), l'éléphant de mer du Sud (Mirounga leonina) et le léopard des mers (Hydrurga leptonyx).

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Les créatures du fond des mers froides.

Elles peuvent sembler effrayantes mais en réalité elles ne mesurent pas plus que quelques millimètres voire quelques centimètres. Elles sont la base du cycle de la vie dans ces régions aux conditions rudes. La plus connue de ces espèces est le krill, de petites crevettes qui vivent en grands bancs et dont certains poissons et baleines se nourrissent. Les poissons sont dévorés par de plus gros poissons et ainsi de suite.

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Les activités proposées.

Tout comme pour l'exposition permanente, l'exposition temporaire sur les explorations polaires se veut didactique. Il est ainsi possible de conduire la barre d'un navire scientifique, de jouer au détective, de découvrir la chambre d'un explorateur faite pour s'abriter de la neige, de faire un jeu de l'oie géant et de ramener chez soit une version réduite de son grand manchot (Aptenodytes forsteri) dont on aura pu écouter au par-avant les cris d'amours.

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Le mot de la fin.

Bref, j'espère que vous aurez l'occasion d'aller profiter de cette très belle installation mais aussi du reste de la galerie qui vaut le détour et pour cause; il y a bien des choses à faire comme répondre à un quizz dans une cabine de téléphérique, partir à la découverte de la flore et de la faune, analyser la neige ou provoquer des tempêtes et des chutes d'eaux diluviennes sur les vallées de la Chartreuse et des Pays de Savoie. . 

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21 février 2017

Sortie en forêt 68.

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Fin décembre, déjà. Nous voilà engagé dans la forêt du Col de Mille Martyrs, dans le parc naturel régional de la Chartreuse. Une épaisse brume remplace la neige qui, depuis plusieurs années maintenant, ne tombe que rarement pour Noël et s'invite plus volontier en janvier et en février. C'est l'occasion de s'exercer à la détermination des arbres à travers leurs parties végétatives et en particulier leurs bourgeons.

 

Le bouleau verruqueux (Betula pendula).

C'est un arbre qui peut atteindre de belles dimensions, pas moins d e 25 mètres ! C'est une espèce pionnière qui a besoin de soleil et qui ne craint pas les sols alcalins. On lui prête divers surnom comme celui de boulard. Il est recherché au printemps pour sa sève qui aurait des vertus régénératrices et purgatoires.

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Derniers champignons de la saison.

Surprise, au détour d'un chemin de terre creusé par les engins forêtiers, nous tombons sur une poignées de pieds de moutons (Hydnum repandum) de nature plutôt grêles. Cela sera bien suffisant pour agrémenter la poêlée de la soirée. Dans la forêt, nous avons pu également observer quelques tramètes et polypores.  

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Chez les pics (Picus sp.).

 Dans cette forêt de Chartreuse on rencontre 3 grands pics : le pic vert (Picus veridis), le pic noir (Dryocopus martius) et le pic épeiche (Dendrocopos major). Leurs gîtes reconnaissables entre tous permet d'attester de leur présence. Ici, une chandelle de sapin (tronc mort dressé droit) semble avoir abrité une couvée.

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Le peuplement forestier.

Le peuplement forestier est un terme qui désigne les espèces d'arbres qui composent une forêt. Il est utilisé en agrosylvestrerie pour déterminer la valeur économique d'un boisement. Il est aussi déterminé en génie écologique pour connaître la valeur environnementale d'un espace boisé et sa capacité d'acceuil d'espèces animales et végétales rares, menacées ou présentant un grand intérêt. Ici il s'agît d'une hêtraie-sapinière.

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Le mot de la fin.

 Il est déjà l'heure de rentrer, le bout de nos doigts sont rougis par le froids et comme on dit par chez nous, la goutte nous pend au nez. Je suis un peu déçue de ne pas avoir vu la neige au col, néanmoins j'ai pu le découvrir dans son manteau de brouillard, chose à la quelle je n'avais pas assisté depuis très longtemps.

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5 octobre 2017

Bretagne : épilogue d'un voyage.

DSC01048      Voici un grand article comme je les aime mais qui s'est montré monstrueusement chronophage. Pour se retrouver dans notre périple, je vous propose en amont un petit sommaire pour suivre pas à pas la suite de notre découverte de la Bretagne qui fait écho à notre voyage de l'an dernier que vous pouvez retrouver ici : http://grimoirescarnets.canalblog.com/archives/road_trip_en_bretagne_/index.html

I.    Présentation                                              VI.    Le village de Locronan

II.  Le jardin de l'abbaye de Daoulas            VII.  Océanopolis, un univers marin

III.  L'arboretum de Huelgoat                        IIX.  La côte brestoise

IV.  Le village de Le Faou                               IX.   Le jardin du Roscoff

V.  Les plages bretonnes                               X.     Orléans, ville étape

 

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1.Présentation

DSC00466Pas de temple bouddhiste en vue, nous nous sommes trouvés pendant quelques jours dans un endroit tout à fait zenifiant pour visiter la Bretagne pour un second voyage sur cette terre de légende. La mer était au rendez-vous avec les grandes marées et les plages, et bien que le soleil n'ait pas été forcément au rendez-vous, il nous n'en reste pas moins quelques clichés de ciel bleu de ce magnifique paysage.

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Dans le jardin, un jeune merle (Turdus merula) bat des ailes maladroitement. D'ordinaite les parents ne sont pas bien loin et guettent pour venir le nourrir. Malheureusement pour notre petit protégé, celui-ci semble orphelin et présente un oeil bien abîmé. Malgré nos efforts pour lui prodiguer nourriture et abri, il a prit le parti de se réfugier dans les fourrés loin de nos regards. Espérons pour lui qu'il aura trouvé refuge dans un arbre haut perché pour la nuit, protégé du mieux qu'il peut des prédateurs et de la pluie.

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Dans le jardin c'est une explosion de couleurs, la chenille du machaon (Papilio machaon) prend plaisir sur les tiges de l'aneth (Anethum graveolens). Le potimarron, les fleurs bleues des hortensias sur le déclin et les joubarbes au pied de la maison dans leur pot de fer complètent le tableau.

 

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2.Le jardin de l'abbaye de Daoulas

On pourrait se croire en territoire elfe à l'écoute du nom de cet imposant édifice. L'abbaye de Daoulas se tient là depuis le 12e siècle et semble encore baigner dans l'ère médiévale. Une légende raconte qu'un seigneur d'un autre village, le Faou, aurait tué deux saints au sein de Daoulas. Pour venger leur mort, Dieu aurait envoyé un terrible dragon dévaster le faubourg du Faou. Il ne faudra pas moins du courage de Saint Pol pour venir à bout du monstre et convertir le terrible seigneur qui, pour réparer son forfait, érigea l'abbaye.
Si l'abbaye de Daoulas a retenu notre attention, c'est pour son jardin  dédié en grande partie aux végétaux médicinaux. Chaque arbre et chaque fleur possède son étiquette énumérant ses noms français, latins et bretons, son origine ainsi que ces vertus. Autant vous dire que nous nous sommes régalés pendant toute une journée.

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Entre médicinales et toxiques, la frontière est mince. Datura, aristoloche, tabac... la liste des belles à la fois sauveuses et empoisonneuses est longue. Prenons l'exemple du tabac (Nicotiana tabacum). À son arrivée en Europe, sa consommation est réservée aux têtes couronnées. Il est alors d'usage de fumer la plante le soir avant de se coucher pour se défaire des maux de tête ou de la placer séchée sous ou dans l'oreiller.

DSC00522Il n'y a pas que de belles toxiques dans le jardin. Issu de la tradition des jardins de curé, celui-ci mêle à la fois les plantes dédiées aux soins, mais aussi celles produisant des fleurs pour orner l'autel religieux, des fruits et en particulier la vigne pour le vin de messe, les légumes pour assurer les repas des officiants et pour le poulailler. La différence se trouve ici dans le fait qu'il est composé en un succession de tableaux. Certains s'attachent à présenter des ensembles de plantes en fonction de leurs fonctions et de leurs vertus, d'autres par rapport à leur pays d'origine et le climat qui les caractérise. On trouve ainsi un carré méditerranéen composé d'immortelles, d'un olivier, de lavandes et de thym.

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Certaines espèces regroupent la plupart de ces particularités. Elles étaient de ce fait utilisées tout au long de l'année pour répondre aux besoins de l'abbaye. Il n'était pas rares qu'elles soient séchées pour être stockées.

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Laniad-bras, riforz, fanouilh et gouravron; voila des espèces bien de chez nous voire, communes sur une grande partie du territoire français. Pourtant leur nom pour une majorité d'entre-nous ne nous disent rien et pour cause, ils sont en breton. Une fois la barrière de la langue passée, on prend plaisir à contempler la grande ortie (Urtica dioica), le raifort (Armoracia rusticana), le fenouille (Foeniculum vulgare) et l'aurone (Artémisa abrotanum).

DSC00558L'accenteur mouchet (Prunella modularis) est généralement un oiseau discret pendant l'été. Son plumage gris cendré et teinté de roux et de brun n'y est sans doute pas pour rien.

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Celui-ci à une bien drôle de tête. Les plumes ébouriffées et gonflées, il est encore tout chancelant de s'être agité dans son bain de poussière et terre sèche. Pas plus lourd qu'un pruneau (soit 15 à 20 gr), il possède cependant un féroce appétit. À la belle saison il est friand d'invertébrés. À la mauvaise, il préfére les graines de petite taille. Bien qu'occupant une grande variété de milieux, c'est dans les forêts de conifères qu'il se plaît le plus, en particulier pour former son nid. Un couple d'accenteur mouchet donne généralement deux nichées par an, bien que les parents soient connus pour être des coureurs de jupons aux nombreux partenaires. Celui-ci a prit le parti de se réfugier dans le bosquet d'absinthe (Artemisia absinthium), une action qui n'aurait pas manquée d'inspirer Baudelaire, Verlaine, Van Gogh et Rimbaud sans oublier Manet et Picasso qui lui font la part belle dans leurs œuvres.

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Atmosphère mystique dans les allées du parc. Pierres figées par la mousse, statues et ruines anciennes en pierres de l'abbaye et prisent d'assaut par les fougères (Polypodium sp.), bassin et baptistère à ciel ouvert entourés d'arbres multicentenaires ... il y a de quoi se plonger dans les nombreuses légendes qui animent le lieu.

DSC00659L'abbaye acceuil régulièrement des expositions et des manifestations sur divers thèmes. Nous avons pu lors de notre visite découvrir "À fleur de peau : fabrique des apparences". L'objectif ici est de montrer notre rapport à l'autre mais aussi à soi et au corps à travers un organe fondamental, la peau. À travers celle-ci se sont les notions d'apparence et d'appartenance qui font échos aux visiteurs.

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Cette exposition m'a particulièrement touchée, celle-ci faisant écho chez moi, à ma formation initiale dans le domaine de la sociologie et de l'anthropologie, au même titre que la série de moulages de cire de gueules cassées de 14/18.

 

3.L'arboretum de Huelgoat.

DSC00687Voilà encore une visite dense et passionnante. L'arboretum de Huelgoat a connu des hauts et des bas et aujourd'hui ça sauvegarde passe par l'acquisition du patrimoine foncier de ce très beau parc. Je tiens à souligner le travail effectué par l'équipe qui gère le site, en particulier Malo Dormont avec qui nous avons pu parler et qui est un vrai passionné. J'espère que nous aurons l'occasion de le croiser à nouveau.

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Les allées sont plus ou moins dégagées, donnant un côté très jardin anglais au paysage. Les collections d'hortensias n'y seraient pas pour rien selon moi, de même que les divers tableaux reflétant les divers climats et régions du monde.

Ainsi sur pas moins de 22 hectares, il est possible de rencontrer quelques 3600 espèces originaires des quatre coins du globe, de se perdre parmi les grands arbres de la plaine himalayenne ou encore de croiser quelques oiseaux discrets au milieu des branchages et des bosquets sagement étiquetés de plastique blanc et rouge.

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Comment parler de la Bretagne sans parler des hortansias (Hydrangea) ? Bleus, blancs, roses et violets, voire jaunes, il y en a pour tous les goûts. Certains spécimens de la collection, bien loin de l'hortensia de mémé, font plusieurs mettre de haut, donnant au jardin des aires de parc tropical aux multiples couleurs.

DSC00753Ils commençaient à me manquer ! Voilà mes premiers champignons bretons, et pas n'importe les quels ! De délicieuses lépiotes élevées (Macrolepiota procera) que l'on reconnaît à leur grande taille, à leur large chapeau couvert d'écailles, à leur pied chiné et à leur anneau coulissant. Bien qu'excellentes, nous ne les avons pas ramassées, ne souhaitant pas dénaturer le superbe tableau qu'elles composaient au coeur du verger.

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Il n'y avait pas que des coulemelles à se mettre sous la dent ce jour là. Enfin à se mettre sous la dent, c'est vite dit, les autres espèces croisées n'étant pas forcément des plus saines à manger. Ainsi, parmi les espèces locales on peut citer la grande famille des xerocomus et l'hypholome en touffe (Hypholoma fasciculare), un champignon mortel qui rebute de par son amertume et qui se nourrit d'ordinaire de bois mort.

DSC00678L'arbre à fraises (Cornus kousa) est un cornouiller aux grandes fleurs formées de quatre bractées blanches ou rosées. Résistant, il peut se plaire dans des régions où les températures avoisinent les -20°C, comme dans son milieu d'origine situé entre la Chine, le Japon et les Deux Corées. C'est en septembre et en octobre que l'arbre donne ces fruits si particuliers, évoquant des fraises. Néanmoins ils n'en ont pas le goût et ne présentent pas une si jolie couleur rouge hormis si l'été s'est montré très chaud. Il est peut exigeant et s'accomode de la plupart des sols du moment qu'ils se montrent frais et peu sec, au risque de le voir végéter. Il se limite généralement aux zones de mi-ombre et de sous-bois, le soleil direct impactant fortement son feuillage. De croissance assez lente, il faudra non pas moins de dix années pour le voir croître de quatre mètres et bien que cela arrive, il est extrêmement rare de voir des individus dépasser les sept mètres. Il est important dans limiter la taille voire même de s'en passer, l'arbuste gardant naturellement un port buissonnant et les coupes nuisant à sa superbe floraison. Certains hybrides et cultivars présentent des specimens de petite taille à la floraison abondante tel que le Cornus kousa var. chinensis ou Cornus kousa ‘Weisse Fontäne’ au port quelque peu retombant.

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Quel plaisir de découvrir de nouvelles espèces. Je suis tombée amoureuses de deux en particulier, à savoir le pin parasol du Japon (Sciadopitys verticillata) aux aiguilles et au port extraordinaires et le cèdre du Japon "Monstrosa nana" (Cryptomeria japonica monstrosa nana) qui forme de véritables pompons verts dans le paysage.

 

DSC004644.Le village de Le Faou

Bienvenu sur la comme de Le Faou. Siège du PNR (Parc Naturel Régional) d'Armorique, le site possède une histoire riche. À l'origine un point de passage obligé entre les deux Amoriques, il est devenu une charmante bourgade composée de petits commerces et cela, dès l'époque romaine. C'est d'ailleur ici qu'un poignard de fer et de bronze richement orné a été découvert. Il aurait appartenu à un dignitaire celte.

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Lors de notre venue, le village s'est retrouvé en fête. Pour une journée, les médiévales se sont installées à Le Faou. Costumes d'époque, chèvres naines et moutons d'Ouessant, fabrique d'armes, bois tourné, promenades à dos de chevaux de trait et marché des producteurs locaux été inscris aux animations proposés le long de la rue marchande. Au milieu de tout cela, la petite église de pierres noires et bordée par l'estuaire s'inscrivait complètement dans l'ambiance des festivités. Elle est le lieu d'hivernage de deux espèces de chauves-souris remarquables, la pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus) et le grand rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum). De ce fait, l'édifice fait l'objet d'un APB (Arrêté Préfectoral de Biotope) depuis 2001 pour permettre aux populations de ces animaux protégés de se maintenir et de ne pas être dérangés.

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Entre deux morceaux de corne muse et de biniou, nous avons pu flâner entre les stands et sentier les délicieuses odeurs des pâtisseries d'époque, toucher du bout des doigts tout une collection de courges ou encore, saliver devant les ardoises des restaurants locaux qui se sont pour un week-end, mit au goût des saveurs d'antan.

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Impressionnant non ? En fonction des marées, l'estuaire de la rivière-fleuve du Faou, nommée en breton Ster Goz, prend des dimensions impressionnantes. À marée haute nous avons pu y observer de beaux bancs de poissons.

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5.Les plages bretonnes

On trouve de nombreuses plages magnifiques sur la côte. Certaines restent encore peu connues hormis des habitants. Celle-ci nous a complètement charmé, nous offrant un panorama indescriptible. On pourrait se croire sur un autre continent ou bien, entre terre et mer, quelque part sur les côtes irlandaises fleuries de callune.

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La callune (Calluna vulgaris) appartient à la même famille que les bruyères. Elle se distingue de ces dernières par des pétales non soudés, un calice double et des petites feuilles disposées sur 4 rangs. On la rencontre partout en France, ou du moins presque, que ça soit dans le massif pré-montagneux des Alpes qu'est la Chartreuse ou à l'entrée du Massif Central, du moment que le sol est acide et qu'il y ait de la lumière. Son habitat de prédilection est la lande.

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Les marées successives ont laissé sur les falaises des algues vertes ou blanches, signe qu'elles sont été décolorées par le soleil. Il ne s'agit pas des algues vertes issues de l'industrie porcine mais pour la plupart d'Enteromorpha sp. Certaines espèces se plaisent aussi en eau douce et dans les baies saumâtres.

DSC00970La plage, c'est un lieu privilégié pour rencontrer les autres et pour se montrer, le plus souvent, tel que l'on est. C'est un espace à la fois public et sauvage qui appartient à tout et à chacun. De ce fait, on peut y capter des moments de vie particulièrement amusants ou croustillant comme cette séance de gym-yoga face à l'océan sur le sable blanc.

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Hormis une bonne séance d'étirements, on peut également voir passer des joggeurs, quelques goélands et surtout, voir plonger de nombreux baigneurs et courageux. Ce jour là la mer est à 21°C, tout comme l'air ambiant. Malgré cela, un léger vent vient refroidir les moins enhardis.

DSC01110En parlant de téméraires, voilà les deux notre qui se jettent à l'eau. Passé la délicate étape de se plonger dans la mer jusqu'à la taille, les voilà qui se lancent dans les vagues et autres rouleaux, bien souvent la tête la première. Bien que beaux comme des apollons, ils n'ont pas le panache des surfeurs qui arrivent petit à petit sur la plage.

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Coquillages et crustacés au bord de la plage ornent les rochers. Ils font partis des nombreuses espèces de décomposeurs et d'organismes filtreurs essentiels au bon fonctionnement des écosystèmes marins. Il n'est pas rare de tomber sur un os de seiche, relique de céphalopodes aux capacités cognitives extraordinaires.

DSC01086Les laissées de mer sont les reliques du monde marin que l'océan et les courants apportent sur la plage. Parmi celles-ci ont trouve les étoiles de mer et les donaces des canards (Donax trunculus), petits coquillages très appréciés et souvent consommés crus ou pochés après avoir été dessablés pendant 12 à 24 heures dans de l'eau salée.

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On les rencontre aussi bien dans la Manche qu'en Méditerranée, le plus souvent sur les bancs de sables, le long des côtes sous quelques centimètres de sédiments. On les nomme aussi papillon en raison de la forme qu'ils prennent quand ils sont échoués sur la plage.

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La vie grouille sur les rochers, il est même difficile de se déplacer sans entendre, à mon grand dam, une coquille grincer sous sa semelle ou un morceau de coque se briser. Reste à ne pas glisser sur les algues échouées.

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Le paysage est sublime. Nombreux sont les voiliers à passer devant nous porter par le vent. À l'abri, protégés par la falaise, nous devons nous rendre à l'évidence, notre temps est compté. Le galop de la marée se fait de plus en plus rapide et bien vite nous nous retrouvons les pieds dans l'eau et les fesses ensablées.

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Aperçu de la montée de la mer en 3 heures de temps. Impressionnant ! Les plus téméraires reste sur la plage de galet pour profiter de la mer et de la faune aquatique qui profite de la monter de l'eau pour sortir des rochers.

DSC01017Mais avant de nous faire rattraper par les flots, nous avons pu visiter une bien jolie caverne creusée dans la roche par la mer et où d'énormes galets s'empilent les uns sur les autres. Elle donne vue tout droit sur un ensemble de rocs encerclés par les eaux et visités de temps à autre par les cormorans.

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Il n'y a rien de plus plaisant que de voir les vagues se fracasser contre la roche grise et se dispersées en écume blanche. Les rouleaux ce jour là on fait le bonheur des baigneurs et des surfeurs. Néanmoins, pas de phoques ni d'huîtriers pies (Haematopus ostralegus) en vue.

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Gribouiller sur son carnet les cheveux aux vents, plonger dans la mer la ptete la première, marcher à l'équilibre entre les rochers et sur les troncs délavés par les vagues ... nous avons eu de vraies vacances.

 

6.Le village de Locronan

L'an dernier nous avons pu visiter le village de Locronan, situé non loin de la mer. Pâtisseries locales, hortensias, vieilles pierres et choucas ont cntribué à notre émerveillement. De passage pour un après-midi, nous n'avons fait qu'un tour rapide. Néanmoins vous pouvez retrouver notre visite de ce site historique de l'an dernier ICI.

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7.Océanopolis, un univers marin.

J'ai longuement hésité à demander à mon bien aimé de visiter Océanoplis. Bien qu'ayant visiter des parcs animaliers et des aquariums, que ça soit à Lyon ou pendant mon road trip dans le sud avec mon frère, j'ai de plus en plus de mal à trouver cela éthique, surtout quand il s'agît de mammifères et d'oiseaux. Je ne nie pas l'aspect scientifique et essentiel de ces structures, en particulier pour certains espèces. Juste que je m'interoge de plus en plus sur le bien-fondé de certains et sur la place qu'ils font à l'animal.

DSC01317Néanmoins, j'ai fini par craquer. Passionnée par les grands fonds marins et les créatures dans abysses, je n'ai pas pu m'empêcher de nous embarquer, le temps d'un après-midi gris où nous étions un peu désoeuvrés, en direction d'Océanopolis. Faisant face à la mer, ce complexe brestois propose trois pavillons sur les thèmes des milieux tropicaux, polaires et de la Bretagne ainsi qu'un sentier permettant d'observer une famille de loutres d'Europe (Lutra lutra) et de loutres de mer (Enhydra lutris) dans leur quotidien.

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Bien que relayée au second plan, la flore aquatique est tout de même présentée et même expliquée, ce qui a fait en partie notre bonheur. Maillon essentiel de la vie sous l'eau, les algues et autres Oxyphotobacteria (les algues bleues) sont à la fois une source de nourriture pour la faune mais aussi, un abris, un lieu de reproduction et de ponte, une nurserie et un garde manger pour les prédateurs.

DSC01192Certains poissons semblent exotiques et pourtant, on les trouve dans les eaux froides de la Manche, parfois même dans celle du port de Brest. Il en va ainsi du rouget de vase (Mullus barbatus), apprécié des pêcheurs et qui s'approche parfois des infrastructures même s'il préfère rester entre 100 et 300 mètres de fond.

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Voyage au coeur des mers des tropiques, à la découverte de superbes animaux que sont les anémones aux longs bras, les célèbres poissons clowns et les poissons chirurgiens multicolores. Logés dans leurs massifs de corail, ils se fondraient presque à eux malgré leurs couleurs lumineuses qui comblent l'obscurité du lieu.

DSC01295Dans l'obscrutié, une pieuvre commune (Octopus vulgaris) attend. C'est l'un des animaux les plus "intelligents" (ou plutôt, ayant une intelligence proche de la notre) et qui ne cesse de surprendre les scientifiques qui l'étudient de près. Ingénieuses, les pieuvres sont capables de réaliser des opérations complexes et font preuves d'empathie en vers leurs congénères ou les humains qui s'occupent d'elles. Cependant sa vie est courte : environs 2 ans.

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Le centre n'est pas uniquement un lieu pour divertir les petits d'homme. On y trouve aussi tout un département de recherche qui a pour but de cibler et répondre aux grands enjeux de demain, que cela touche la biodiversité, le social ou l'économie. Développer des réponses à la disparition du corail, à l'augmentation des populations de méduses ou à la raréfaction du plancton fait parti de leurs objectifs.

DSC01289Abrité dans son aquarium de verre, ce crabe profite du calme dont il dispose pour entamer sa digestion. Il est accompagné d'anémones avec les quelles il vit en symbiose, celles-ci lui assurant protection et ces dernières tirant bénéfice des miettes de ses repas. Seuls ses yeux rouges semblent visibles dans la végétation.

 

DSC013298.La côte brestoise

Sortis du complexe d'aquariums, nous n'avons pas pu nous empêcher de flâner sur le bord de mer puis sur les longs remparts de la ville de Brest avant d'atterrir dans un mystérieux petit jardin de ville. Nos yeux avaient besoins de lumière et nous avons pu à loisir observer sous un ciel gris les pêcheurs s'afférer avec leurs prises du jour.

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Une araignée de mer (Maja brachydactyla) portée par les courants est venue s'échouer sur le brise-vagues du port de plaisance. Sa dépouille ferra le bonheur des goélands marins (Larus marinus) que l'on peut voir au loin suivre les bateaux revenants de la pêche et ceux des plaisanciers profitant du temps du goûter pour les nourrir de restes de pain et de sardines à l'huile.

DSC01337Brest est le deuxième port militaire français après Toulon et peut accueillir deux portes à la fois (soit 270 m de bateaux). On y trouve de très nombreuses frégates et navires marins. Dés 1674 cet arsenal a pour fonction d'assurer la défense du pays que cela soit en mer ou depuis les remparts des forteresses qui la compose.

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Brest est une ville tout de fer et d'acier. Les bras mécaniques et gigantesques rappellent au combien la ville est avant tout une cité de marins et surtout, de construction de bateaux- monstres destinés à la guerre.

DSC01340Qui l'aurait cru ? Depuis le 19 novembre 2016 Brest possède son propre téléphérique. Bien que l'on soit plus habitué à voir ce type d'édifice en montagne ou à Grenoble, l'entreprise n'est pas uniquement un coup de marketing. Traversée par le Penfeld, il n'y avait pas beaucoup d'autres alternatives (vraiment ?) pour permettre au public de joindre rapidement les deux bouts de l'agglomération. Depuis le 9 août de cette année, le téléphérique ne possède  plus qu'une seule cabine, l'autre étant tombée pendant une opération de maintenance.

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Pour compléter cette journée, nous ne pouvions pas quitter la ville. Après avoir visité le magnifique jardin botanique de Brest (ICI), nous avons fait le pari de visiter ce tout petit parc bien surprenant. Nommé le jardin des explorateurs, il présente les grands voyageurs brestois qui au fil des siècles ont ramené des plantes issues des quatre coins du monde. Parmi les destinations de choix de ceux-ci, l'Australie, les Amériques, le Japon et l'Inde.

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9.Le jardin du Roscoff

Voilà un gros morceau. Nous avons pu, sur la fin de notre périple, visiter le Roscoff. C'est avec émotion que je vous parle de ce jardin exotique car celui-ci a suscité chez moi un sentiment que je ne saurai expliquer, une sorte d'illimunation et d'extase qui aujourd'hui encore me collent à la peau et me rendent nostalgiques du lieu.

DSC01418De larges allées fleuries nous attendaient. Composées d'une multitude de végétaux, elles donnent le charme des îles à ce petit bout de Bretagne. Débuté sur un bout de rocher dans l'optique de préserver celui-ci, le parc c'est peu à peu étendu pour prendre les dimensions qu'on lui connaît aujourd'hui.

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Sous la serre, de nombreuses espèces des milieux désertiques s'épanouissent. Les cactées donnent leurs premières fleurs et les euphorbes présentent, en plus d'un suc mortel, des épines bien impressionnantes. Elle nous a été d'un précieux secours, le pluie commençant à battre avec force avant de laisser place à un ciel couvert mais calme.

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Voici quelques espèces typiques de ces milieux. Bien que superbes, nombreuses sont celles d'entre-elles à être mortelles et pour cause. La végétation étant rare dans les zones aux conditions  de vie rude, elles sont une source de nourriture attractive. Pour sauver leur peau elles n'ont d'autre choix que celui de faire usage de poisons.

DSC01458La panorama est à couper le souffle. La mer vient se jeter au pied de cette jungle improvisée au milieu des champs. Utilisé pendant de nombreuses années par les agriculteurs pour stocker leur déchets verts, la parcelle s'avère présenter un sol extrêmement riche. Rajoutons à cela un micro-climat tempéré et vous obtenez la clé pour faire pousser presque n'importe quoi. Épargné par le gel, le Roscoff est une terre de rêve pour les jardiniers.

DSC01508Le jardin se présente comme un tableau, permettant au visiteur de passer d'un continent à un autre et de plonger dans le quotidien d'une flore qui lui est méconnu. Ici et là, une rivière, des bassins, une statue, un kiosque ou une passerelle ouvrent un point d'horizon sur le paysage ou au contraire, forment une alcôve dans la végétation.

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Dominé par de grandes fougères arborescentes (Cyatheales), le chemin se couvre d'un toit de verdure propice à la détente et aux cachotteries. On se croirait dans une forêt équatoriale humide et sombre. Après avoir vadrouillé en ville, il fait bon de voir ce camaieu de verts tendres.

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Pendant notre visite, j'ai déclaré un véritable coup de foudre pour un genre végétal qui m'était alors inconnu : les Eucomis. Originaires pour la plupart d'Afrique du Sud, je n'ai pu me défaire de leur fleurs aux couleurs graphiques. Dans l'ordre : Eucomis comosa, Eucomis pole-evansii et Eucomis montana x2.

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Pour Thomas, le coup de coeur c'est fait sur la grande variété de Kniphofia, en particulier Kniphofia drepanophylla qui présente un dégradé de couleur surprenant et un inflorescence massive.

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Difficile de ne pas parler des Protea. Ces fleurs spectaculaires venues d'Afrique du Sud, sont d'ordinaire très difficiles à maintenir sous nos latitudes et pourtant ! Le jardin regorge de ces merveilles à la floraison abondante et aux couleurs chatoyantes. Au pied de l'une d'elle, un petit agaric (Agaricus sp.) s'est installé.

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Dernier coup d'oeil vers la mer, histoire de garder un souvenir. Trois pas sur la plage, une chute sur les galets, deux coquilles de mollusques ramassées comme butin et puis c'est le retour vers la voiture pour continuer notre périple. Du haut du rocher aux corsaires, refuge historique des pirates bretons, Bretagne, je te dis au revoir.

 

DSC0157510.Orélans, ville étpae

Nous voilà pour la soirée à Orléans. Après plus de 8 heures de route depuis la Bretagne, nous avons fait le choix de passer la nuit dans cette ville qui nous est mal connue. Le temps d'une soirée, nous avons pu déambuler dans les rues piétonnes et profiter d'une terrasse de café qui donne directement sur le sommet de la cathédrale. Ce n'est pas une grande cité mais se promener le long de la Loire, marcher sur les pavés et manger un bon petit plat reste, somme toute, des activités fort agréables.

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Les  façades changent quelques peu de celles que nous avons pu voir le long de l'Océan et de la Manche. Les bardages sont colorés et, ne vont pas sans rappeler ceux de Vannes, la cité morbihanaise que nous avons pu visiter l'an dernier et dont les quais pullulaient de pokémons.

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Voilà une soirée assez magique passée en amoureux. Après une bonne nuit de sommeil nous voilà frais et dipso pour la suite de notre périple avant de retourner sur Lyon. Prochaine étape : le clébre arboretum des barres de l'ONF, à 97 kilomètres de là et où nous avons été bien inspirés : pas moins de 333 photos résument cette journée. La suite au prochaine épisode et promis, je ne mettrai pas 333 jours pour éditer un nouveau billet.

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28 janvier 2018

En Chantier au Pilat

DSC04347Le début d'année fut bien chargé ! C'est le lancement de la grande ligne pour les fins d'études et la charge de travail c'est considérablement alourdie. Loin de l'image que l'on a parfois des BAC +2, le BTS GPN n'est pas une formation au rabais comme aime le dire certains. Elle demande un véritable travail sur la durée et beaucoup d'investissement. Le niveau n'est peut être plus celui de la formation d'il y a 10 ans, mais reste à mon sens relativement complète, hormis si l'on souhaite s'orienter dans des disciplines scientifiques tellse que celles d'écologue ou d'ingénieur des milieux ruraux.

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Parmi nos épreuves formatives (nommées CCF), celle de la conduite d'un chantier. Passant mon examen l'après midi, j'ai pu prendre le temps de découvrir les abords du site le matin même et de revenir sur nos anciens chantiers pour découvrir l'évolution de ceux-ci. Récents, l'observation de nos actions n'est pas encore visible. En environnement, il faut bien souvent se montrer patient avant que les interventions portent leurs fruits.

DSC04097Le paysage est un peu gris, les fougères présentent une grande gamme de couleurs et les feuilles commencent à quitter leurs branches. Néanmoins il faudra attendre cet hiver pour voir les boulots, les chênes et les cerisiers complètement nus, chose qui pourrait se précipiter avec les pluies abondantes et les vents forts.

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Dans la mousse, sous les rondins de bois, dans les taillis ... ce sont tout autant de micro-habitats propices aux champignons. Nombre d'entre-eux sont inféodés aux chênes, essence qui présente en Europe l'un des plus grand cortège de mycorhizes. C'est une bonne occasion de partir en prospection et de ramener de quoi se faire plaisir.

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Les amanites tue-mouches (Amanita muscaria) partagent le même biotope que les cèpes de Bordeau, cela laisse songeur. Hélas nous n'en verrons pas la queue d'un, tout au plus celles d'une bonne dizaine de bolets baies (Imleria badia) avec les quels j'ai pu me régaler le soir venu.

DSC04142En farfouillant dans les fougères je suis tombée sur une friche dense, relique d'une ancienne cédraie dont les arbres ont été abattus semble-t-il y a 4 ou 5 ans. Le milieu est idéal pour observer les espèces pionnières, c'est à dire celles qui s'approprient espace mit à nu les premières. C'est aussi un site parfait pour observer les champignons lignicoles qui se nourrissent des restent de racines des cèdres abattus.

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Parmi les espèces que l'on retrouve, on peut citer le polypore marginé (Fomitopsis pinicola). Inféodé aux conifères, il se reconnaît aisément de par sa marge rouge-orangée. Il contribue à la dégradation du bois mort et à l'enrichissement du sol. Il est aussi un refuge pour certaines espèces d'insectes qui ne vivent que dans celui-ci.

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Retour au chantier. Les tronçonneuses sont prêtes. L'objectif est de réouvrir un milieu qui s'est refermé suite à l'abandon des patures et à la plantation d'essences forestières comme le châtaignier, le sapin blanc et le chêne d'Amérique. Un troupeau de chèvres a pour mission de de garder le pet du loup en l'état.

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La tramète rougissante (Daedaleopsis confragosa) se plaît à la lisière du bois. Elle apprécie tout particulièrement les arbres mourants tels le saule et le boulot, ce dernier étant abondant. Cette espèce a besoin d'humidité pour se développer d'où sa présence sous les couverts humides et les bords de rivière.

DSC04238Le polypore du bouleau (Piptoporus betulinus) ne pousse que sur les arbres du même nom. Bien que non comestible, il fut très utilisé. Employé pour affûter les lames des rasoirs des barbiers, il sert de vermifuge en médecine populaire, en particulier pour le bétail. C'est pour soigner sa trichinose, une maladie due à la présence d'un ver parasite dans les muscles, qu'Ötzi la célèbre momie alpine en portait autour du cou.

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Fini de flâner, c'est à mon tour de passer. Le temps de l'examen je me suis transformée en chef d'équipe et pour ceux qui me connaissent, ils peuvent sans mal s'imaginer à quelle point j'ai pris plaisir à répondre à la tâche (ce n'est pas pour rien que mes frangins me nommait "la reine-mère"). Depuis les résultats sont tombés, et je 'ne suis pas peu fière. J'ai tranquillement repris le chemin de la salle de cours, en attendant les prochaines épreuves.

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25 avril 2018

22e fête des plantes, des graines et de l'arbre de Réaumont

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Trois ans après notre première visite de la fête des plantes, des graines et de l'arbre de Réaumont, nous revoilà en Isère, à proximité des montagnes pour cette 22e édition. Portée par l'association La maison de l'Arbre, la manifestation rassemble les amoureux des plantes autour des stands de pépiniéristes, d'herboristes, de producteurs locaux et de passionnés. Le thème de cette année portait sur la permaculture.

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Des raretés se trouvent sur les étales. Les fritillaires pintades (Fritillaria meleagris) et les violettes sororia "Freckles" (viola sororia freckles) se bousculent dans les panières en osier. On trouve également des cultivars de la tulipe australe (Tulipa sylvestris 'subsp.' australis), que l'on reconnaît à ses pétales teintés de rouge. Cette espèce est extrêmement rare dans nos contrées. Hélas, elle ne fait pas l'objet de mesures de protection.

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Pour les amoureux des plantes et du soin par celles-ci, il y avait de quoi faire son marcher. Pour ceux qui n'ont pas forcément la chance de pouvoir ramasser en nature, avec les bons gestes et de manière sûre, c'est la meilleure des alternatives. Pour les autres, c'est l'occasion de se donner des idées, chose que je vous présenterai dans mon prochain article dédié à mes cueillettes du mois d'avril.

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Quizz proposé par l'association du Pic Vert : reconnaître les sols et leur composition. Des substrats récoltés en nature, des pots de confiture, quelques étiquettes et le tour est joué. Non seulement l'entreprise est ludique, mais elle permet de sensibiliser à la faune du sol et aux techniques de jardinage adaptées au milieu.

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Surprise ! Terre Vivante était là aussi ! Avec en prime la présence de Pascale Aspe, directeur du centre écologique, pour une conférence passionnante rappelant que le jardinier n'est jamais seul au jardin et que, s'il se réfère à la permaculture, une grande partie de son travail consiste à se faire aider de la nature.

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Que de choix ! Tanaisie des chartreux, génépi blanc mais aussi cornouiller de Californie, ginko, narcisse des poètes et iphéon se bouscules dans les sacs et les paniers. Pour les gourmands, on pouvait pour l'occasion trouver à foison des crêpes mais aussi des pommes et des miels locaux, des sirops de lavande ou encore, des sels de thym serpolet. Petit coup de coeur pour ma part pour la confiture d'angélique officinale et pour le Cornus florida 'Cherokee Brave', un cornouiller à la floraison pourpre incroyable de chez "La Grange aux érables". Nous espérions pouvoir les rencontrer à la foire des plantes d'Aiguebelette, où nous avons été absent, il va falloir prendre notre mal en patience. La 19e éditions se trouve ICI.

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6 décembre 2020

Cygnes d'ici et d'ailleurs.

DSC07721Quand on parle de cygne, on pense tout de suite à un animal au plumage blanc immaculé, au cou gracile et au chant discret si ce n'est absent. En réalité, il n'en est rien. En France on trouve cinq espèces de cygnes : trois sauvages et deux exogènes. Pour le moment nous n'avons pu observer que trois des cinq mais cela ne serait tarder.

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En effet au compteur, il nous manque le cygne de Bewick (Cygnus columbianus bewickii)  qui ne se trouve que très rarement en Auvergne Rhône Alpes et le cygne à cou noir (Cygnus melancoryphus), une espèce originaire d'Amérique du Sud et présente parfois dans les jardins.Il nous en manque deux autres qui eu, sont bien trop loin pour nous. Figure à la liste le cygne trompette (Cygnus buccinator) vivant du coté de l'Amérique du Nord, et le cygne siffleur (Cygnus columbia columbia)  présent pour sa part au Nord du Canada. Tous deux possèdent un bec noir.

DSC07830Le cygne tuberculé

Voici un beau cygne tuberculé (Cygnus olor). C'est le plus commun et le plus connu de tous. Appelé aussi cygne muet en raison de son cri étouffé voir absent, on le croise dans une grande partie de la France, de préférence dans la moitié nord. Il s'observe dans les milieux humides, plus particulièrement sur les lacs, les rivières et les fleuves. L'historicité de sa présence dans le pays fait débat. Il a été pendant longtemps considéré comme exclusivement d'origine asiatique. On pensait alors qu'il avait été importé en Europe au court des siècles par les migrations humaines successives. Les dernières recherches paléontologiques et historiques tendraient à monter que c'est une espèce indigène présente depuis plusieurs milliers d'années, manque même de peu de disparaître au Moyen Âge car très chassé. Il doit son salut aux douves des châteaux qui lui servant alors de refuge, la noble volaille devenant alors un animal d'ornement.

Voici une carte de sa répartition tirée de l'INPN (Inventaire National du Patrimoine National), un site extrêmement utile pour se renseigner sur les espèces, leur nom et leur statut de protection. Chaque point vert est une donnée de cygne enregistrée. On peut également voir la même chose sur le site faune-france.org pour peut que l'on y rentre quelques données. On peut voir à quel point les massifs montagneux ne sont pas sa tasse de thé.

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Les cygnes tuberculés sont des oiseaux étant parvenus à s'adapter à une grande variabilité de milieux et qui n'a pas peur de fréquenter l'homme ce qui ne leur réussit pas toujours. Dans le lit du Rhône, on les trouvent parfois noyés, retenus par les filets, les déchets et les lignes de pêche qui jonchent le fond de l'eau. On les voit aussi mourir de malnutrition, le pain donné sans penser à mal étant toxique pour eux. On a pu ainsi retrouver l'hiver dernier 70 cygnes morts à la surface d'un lac, empoisonné par du pain détrempé où une bactérie toxique à pu s'installer. On observe aussi de forte carence, le pain et autres gâteaux n'étant pas du tout une nourriture auquel leur organisme est adapté. Torsion de l'estomac, plumes inaptes au vol ou panse gonflée, ce ne sont là que quelqu'unes des conséquences. Certains deviennent même incapable de se nourrir par eux mêmes.

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On l'oublie aussi souvent, mais il s'agit là de l'oiseau sauvage le plus gros de France métropolitaine, avec pour les plus beaux spécimens 13 kilos au compteur. En quelques chiffres, le cygne tuberculé c'est 1,60 mètre du bec à la queue, soit ma taille, 2 mètres à 2 mètres 40 les ailes ouvertes et 20 ans de vie. Bref, un animal aux dimensions imposantes et uqe, je trouve, on ne valorise pas assez aux vues de ses exceptionnelles capacités. On peut pour finir revenir sur son tubercule noir au dessus de son bec orange. Celui du mâle est plus gros que celui de la femelle, mais bien aisé est celui qui arrivera au premier coup d'oeil à en faire le distinguo.

DSC05660 (2)Le cygne chanteur

On peut le dire, le cygne chanteur (Cygnus cygnus) n'est pas le plus courant des cygnes européens, loin de là. Comme son nom l'indique, c'est un oiseau au chant élégant et puissant, là où le cygne tuberculé se fait muet. Sa répartition est Eurasienne, et on le trouve avant tout au nord, en grande partie en Russie où les lacs de taïga et les tourbières qu'il affectionne sont nombreux et nombreuses.  On pourrait aisément le confondre avec le cygne de Bewick (Cygnus columbianus bewickii), mais le jaune du bec chez ce derneir ne va pas jusqu'aux narines du bec. Bien qu'il se ressemblent, le cygne de bewick est plus proche du cygne siffleur (Cygnus columbianus columbianus) dont i lest une sous-espèce que du cygne chanteur.

Toujours sur l'INPN (Inventaire National du Patrimoine Naturel), la carte laisse cette fois-ci voir une répartition bien différente pour l'espèce. Si quelques couples nichent ça et là, la plupart des reproductions se font dans le nord de l'Europe. Petit focus sur l'unique point en Savoie. Le cygne chanteur de ces photo, c'est celui qui correspond à ce pixel vert. Présent depuis septembre 2019 dans le secteur, il semble se plaire en compagnie de cygnes tuberculés, au point de ne pas les quitter et d'être encore présent au 5 mars de cette année.

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Plus grêle que ces camarades, il peut néanmoins peser jusqu'à 11 kilos, avoir une envergure de 2 mètres à 2 mètres 40 et une taille d'un mètre 65. Il reste de ce fait un oiseau aux belles dimensions. Son chant et son cri ne vont pas sans rappeler ceux des oies mais en plus aigus, ce qui justifie un peu plus le surnom d'oie blanche donné aux cygnes. Le port e sa tête très anguleux est aussi un moyen aisé de le différencier des autres espèces.

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Quelques individus nichent dans la Dombe. Le nid se compose de gros végétaux, de roseaux et d'herbes aquatiques. Entre avril et juin, jusqu'à 8 oeufs peuvent être pondus. La couvaison est longue, jsuqu'à 6 semaines. Les poussins sont élevés par leurs parents pendant plusieurs mois. Pendant cette période, les jeunes ont besoin d'une grande étendue d'eau car même après leurs premiers vols, leur poids ne leur permet pas de parcourir de grandes distances. Il leur faut alors muscler leurs ailes pour pouvoir s'émanciper. Grégaire, on en observe de belles colonies un peu partout comme en Scandivanie mais aussi au Japon où il passe aussi l'hiver.

DSC07794Le cygne noir

Comparé aux deux précédents, le cygne noir (Cygnus atratus) détone. Plumes noirs, bec rouge-orangé barré de blanc, pattes courtes et sous plumage blanc, on est loin de la blanche oie. Seul le cygne à cou noir (Cygnus melancoryphus) peut s'en rapprocher. Plus petit, il mesure en moyenne un mètre 40 pour un mètre 60 à 2 mètres d'envergure pour un poids de 3,7 kilos à 8,7 kilos et 20 ans de vie. Il y a trois ans, une redécouverte agite la communauté scientifique. Des ossements exhumés en 1864 laisse entendre l'existence passé d'une nouvelle espèce de cygne disparue depuis. Cette découverte est faite par le naturaliste Henry Ogg Forbes et l'animal est nommé Cygnus sumnerensis. Le temps passe, et cette classification est discutée pour être finalement réfutée et les os sont attribués à Cygnus atratus. Coup de théâtre, des tests ADN relèves en 2017 qu'il s'agit bien d'une espèce à part entière, séparée il y a un à deux millions d'années du cygne noir. Celui-ci plus gros, aurait disparu aux alentours des années 1500 avec l'arrivée des premiers Maoris.

Introduit en Europe comme oiseau d'ornement dans les jardins et les parcs, certains ont pu s'échapper. Ainsi on peut en trouver un peu partout en France. Dans le Rhône, on peut en observer deux couples, l'un à Miribel Jonage, l'autre du côté de Confluence. Cocasse quand on sait que c'est une espèce originaire d'Australie. Notre climat plutôt rude pour une espèce habitué à la chaleur ne semble pas poser problème.

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Autre fantaisie, les plumes de celui-ci semblent froissées, ressemblant à de jolies froux-froux. Son cri discret rappel le couinement des jouets pour chien, d'un clairon mal mené mais aussi d'un passereau au chant aigu. En période de reproduction les mâles deviennent agressifs et constitue un vaste territoire où il invite une compagne à nicher. Cependant on observe sans mal des couples faire leur nids à proximité sans que cela n'entraîne d'hostilité de part et d'autre. Comme les autres cygnes, il se nourrit de végétaux aquatiques et d'herbes de rivages, leur bec plat et strié étant spécialisé dans l'arrache et la découpe des brins les plus tendres.

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Mis à mal à l'arrivée des colons car très chassé, il trouva le salut dans les zones humides peut accessibles de l'Australie. Inapte au vol pendant la mue, il en devient une cible facile. Son introduction en Nouvelle-Zélande et sa protection au 20e lui on permit de connaître un développe rapide, au point qu'aujourd'hui des mesures sont prises pour limiter les grandes populations qui peuvent causes des dégâts aux cultures. En effet, les rares zones humides et les marais ayant souvent été transformés en champs et pâturages, les cygnes noirs sont souvent amenés à parcourir ces territoires, faute d'habitat naturel adapté à ses besoins.

Voici une courte présentation pour les trois espèces qui nous ont été donné de voir ces deux dernières années. Nous espérons bien sûr, croiser le cygne de Bewick, mais pas au point de forcer la rencontre, le moment viendra quand celui-ci le voudra bien se montrer. Cela nous laissera le temps de nous préparer, l'animal étant particulièrement farouche. Il serait dommage d'écourter une observation si attendue. La suite au prochain épisode.

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28 juillet 2020

La faucon kobez (Falco vespertinus).

DSC02074 (3)Enfin ! Enfin je peux vous parler du faucon Kobez (Falco vespertinus). Voilà un an que j'attends pour vous parler de ce petit faucon. La faucon kobez n'est que migrateur en France. Il traverse notre pays pour partir nicher en Allemagne et dans les pays de l'Est. Nous étions déjà tombé nez à nez du côté de Istre avec deux mâles, mais les oiseaux étant très éloignés et nous mal équipés, nous n'étions vraiment pas sûr de notre observation. La chose est réparée avec cette petite femelle que nous avons pu observer longtemps dans l'Ain.

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Femelle car le plumage n'est pas entièrement ardoise, caractéristique propre au mâle en période nuptiale comme c'est le cas ici. Affairée à chercher des criquets et des mouches dans un champ de maïs labouré, elle ne semble pas dérangée par notre présence. Nous sommes sur un petit chemin, non loin d'un étang qui a attiré notre attention en raison des nombreux oiseaux s'y trouvant.

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Si nous l'avons seule, il faut savoir qu'il est courant de les observer en groupe traverser le ciel ou rejoindre leur dortoir, souvent de manière bruyante. C'est d'ailleurs un des rares faucons grégaires, les couples se réunissant en petits groupes pour nicher. On les rencontre le plus souvent dans des mosaïques d'habitats, c'est à dire un mélange de milieux, de préférence pour cette espace de champs, de bosquets, de forets, de prairies et de grands espaces humides, tout ce que l'on retrouve ici même si l'espèce ne s'y reproduit pas.

DSC02082Il se reconnaît également à son vol et plus particulièrement à ses ailes particulièrement longues et bien pratiques pour un migrateur, ce qui permet de le distinguer de son cousin le faucon crécerelle (Falco tinnunculus). À la manière du faucon hobereau (Falco subbuteo), un autre migrateur qui lui niche en France et à qui il ressemble aussi un peu, il  se nourrie essentiellement de gros insectes qu'il saisie en vol ou chasse au sol comme ici.

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Replaçons l'oiseau dans son milieu. On s'apperçoit vite qu'il est minuscule ! 32 cm de haut, 65 à 77 cm d'envergure pour 155 à 197 grammes, ce n'est certainement pas un moineau mais aussi loin d'être un poids lourd. De ce fait il peut vite se faire prédater par d'autres rapaces plus grand que lui. Il ne fait pas non plus le poids face aux corvidés mais profite tout de même de leurs nids à la période de reproduction, le kobez nichant tardivement quand les corneilles ont fini de mener à bien leur couvé et ne présentant pas un obstacle dans l'occupation des nids, un trait de caractère qu'il partage notamment avec le hibou moyen duc (Asio otus).

Le faucon Kobez n'est pas seul dans ce champ de la Dombe. Trois cigognes banches (Ciconia ciconia) et deux milans noirs (Milvus migrans) s'y promènent, à la recherche de restent de rongeurs dans un champ labouré. C'est eux qui ont attiré notre oeil vers un étang puis vers le rapace. Autant vous dire que notre satisfaction fût grande de pouvoir l'observer chasser pendant 20 min, découvrant ainsi les comportement de cette espèce nouvelle pour nous. Plus nous avançons dans la découverte des oiseaux, et plus nous nous passionnons dans l'observation de leur mode de vie. Un nouveau pas dans notre pratique du naturalisme.

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3 juin 2013

Premières truffes d'été pour l'année 2013.

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La voilà, la toute première truffe d'été de l'année. Pas bien grosse et assez en retard par rapport aux deux autres saisons, c'est un plaisir de commencer la récolte.

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Mais voilà, la pluie et la boue ne rendent pas les recherches faciles, la confusion se fait facilement entre les morceaux de bois et d'écorces noircis par la neige et effleurant le sol.

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Il faudra se faire un petit brin de toilette avant de passer sous les coups de fourchette. Un filet d'eau claire, un bout de sopalin ou une brosse à dent feront l'affaire.

 

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Voilà une toute petite cueillette qui ne demande qu'à faire mieux la prochaine fois.

13 juillet 2012

Sortie en montagne (2).

Aujourd'hui, grimpette au sommet du petit Charmant Som (prononcer "son"), facile à grimper même avec de jeunes enfants et qui offre une très belle vue sur les vallées et les montagnes alentours.

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Le joli petit sommet culmine à 1500m.

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Les chardons commencent à fleurir. Sur les côtés des chardons à queue nue, au centre un inconnu qui ne va pas tarder à offrir ses fleurs. 

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La belle aster des Alpes.

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Les orchidées sont très nombreuses dans ces alpages. De gauche à droite, l'orchis globuleux, l'orchis vanille et l'orchis moucheron. On peut les retrouve sur cet article: http://grimoirescarnets.canalblog.com/archives/2012/06/26/24581697.html

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L'arnica des montagnes est une fleur protégée dans le parc de la chartreuse. Elle est réputée pour ses vertus médicinales qui sont nombreuses. Il est même possible de fumer ses feuilles pour calmer la toux. On la trouve ici: http://grimoirescarnets.canalblog.com/archives/2012/05/09/24221645.html

Attention! les fleurs peuvent provoquer des malaises et les feuilles sont mortelles si on en ingère ne serait-ce qu'une petite poignée!

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Le lis martagon est rare. C'est le symbole des Alpes.

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Il aborde de très belles fleurs roses mouchetées de rouge pourpre. Ses étamines oranges colores les doigts si on ose les toucher.

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Il pousse dans les prairies et les rocailles de haute montagne.

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C'est une plante protégée, il est donc strictement interdit de les cueillir, de les abîmer ou de les piétiner, car ce lis pousse aux abords des chemins de randonnée.

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Il fleurit de juin à août.

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A gauche, le rhinanthe crête-de-coq que l'on peut rencontrer ici: http://grimoirescarnets.canalblog.com/archives/2012/07/12/24689193.html. A droite la renonculée, qui peut provoquer des vomissement si ingestion.

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A gauche le lamier jaune et à droite le leucanthème des Alpes.

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L'orobanche sanglante, est une plante sans chlorophylle qui se nourrit de la sève d'autres plantes comme celle des légumineuses par exemple. On peut aussi la voir ici: http://grimoirescarnets.canalblog.com/archives/2012/07/12/24689193.html.

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A gauche une belle raiponce hémisphérique et à droite une fleur d'eglantier.

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A gauche une scabieuse colombaire et à droite une fleur d'une géranium sauvage de montagne.

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Les gentianes bleues ont fini de fleurir, elles sont désormais fanées et vont donner une multitude de graines.

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Les gentianes jaunes, un des ingrédients de la chartreuse, sont en pleines épanouissement. On peut les retrouver ici: http://grimoirescarnets.canalblog.com/archives/2012/05/11/24235553.html

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De droite à gauche: le serpolais, la sarliette des Alpes et la siliène d'Italie.

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Les pends du petit Charmant Som sont couverts de framboisiers sauvages, sur les quels les sauterelles semblent prendre du bon temps.

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Nous avons pû observer deux types de centaurées, avec à droite le bleuet vivace et à droite la centaurée jacée.

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Les choucas sont des oiseaux ayant un chant très mélodieux.

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Il ne faut pas les confondre avec les corbeaux qui sont eux entièrement noirs. Les choucas sont noirs avec un bec jaune, des pattes oranges et des griffes noires.

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A gauche, une belle et fragile aconit tue-loup et à droite une gesse jaune.

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L'ail de cerf est proche de l'ail des ours, à la différence qu'il pousse en altitude et que sa tête est beaucoup plus fournie en fleurs.

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Il reste encore beaucoup de belles inconnues à identifier. Au cnetre, après recherche, il semblerait que les fleurs en formes de pompons bleus soient des globulaires à feuilles en forme de coeur.

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Bref une bien belle promenade au coeur de la montagne.

Tout à gauche, (numéro 1), la pulsatille des Alpes. Son drôle de plumeau contient les graines. Sa fleur est blanche mais il existe une sous espèce jaune.

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5 août 2013

Zone naturelle de la Ladrière.

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Aujourd'hui, petite promenade dans la zone naturelle de la Ladrière à proximité de Bourgoin-Jallieu, certes pas bien grande mais riche en faune et en flore et cela, à quelques pas d'un parking bétonné et de magasins. Le dépaysement est total. Libellules et papillons sont nombreux et la fraîcheur de l'eau la bienvenue.

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La cardère sauvage, cardère des oiseaux ou cabaret des oiseaux est une plante bisannuelle pouvant atteindre 1 mètre 50. Ses nombreuses fleurs sont roses lilas. L'ilunine de la racine a des propriétés apéritives et, trempée dans la vodka, soignerait la maladie de lyme. Une des espèces cultivée à l'antiquité étaient utilisée dans l'industrie de la laine pour la confection de draps. Et sur cette belle plante se promène une cétoine au doux nom de aethiessa bagdadensis.

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Dans cette environnement semi-sauvage, de nombreuses espèces de fleurs et de plantes s'épanouissent.

1: La guimauve officinale est aussi appelée mauve blanche. C'est une plante médicinale cultivée depuis longtemps pour ses propriétés émollientes et dans le passé, comme plante potagère pour ses racines avec les quelles on fabrique une sucrerie très prisée du même nom. Bouillies, elles sont données aux enfants pour faire leurs dents. Les feuilles peuvent être consommées comme des épinards ou jeunes, en salade.

2: La renouée du Japon est une plante envahissante venue d'Asie où elle est cultivée pour ses propriétés médicinales et pour la cuisine. C'est par la route de la soie qu'elle a été introduite en Europe, au moyen âge, comme plante fourragère, mais en France elle apparaît pour la première fois en 1939. Les pousses se mangent crues ou cuites, les rhizomes séchées aident à le digestion, les tiges sont bouillies, les feuilles malaxées aident à la cicatrisation et calment la douleur quand elles sont appliquées sur les plaies. En Europe elle sert de filtre naturel pour dépolluer l'eau et les sols.

3 et 4: La sylvaine ou hespérie sylvaine est un joli et petit papillon à la chenille verte-bleutée longue de 28 mm. On peut le voir voler de juin à août dans de nombreux milieux, aussi bien secs qu'humides.

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L'hélice des bois est un escargot des forêts qui aime les zones humides. Il peut être claire ou sombre avec souvent une bande brune qui traverse sa coquille.

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Quelques plantes médicinales et utiles aux hommes aux formes variées.

1: Le jonc massette ou Quenouille (par sa ressemblance avec l'instrument à tisser du même nom avec lequel Cendrillon se pique le doigt), peut se manger cru, son coeur aurait un goût de concombre et ses rhizomes celui du topinambour. Tressé, il sert à faire des paniers et entre dans la composition des toits de chaume. De plus sa massue peut servir de torche ou de combustible. Mais là où son utilisation est la plus remarquable c'est que c'est un formidable filtre pour nettoyer l'eau des nitrates et autres pollutions. Au néolithique et jusqu'au moyen-âge, on en formait de grosses bottes pour fabriquer des embarcations.

2: Le mélilot blanc appartient à la famille des pois (Fabacées). Il peut atteindre 1 mètre 20 et fleurit de la fin juin à août. Possédant de la couramine, il dégage une légère odeur de vanille tout comme le mélilot jaune ce qui attire de nombreux insectes. C'est à ce titre une bonne plante mellifère. En entreposer quelques brins dans un sachet dans une armoire parfum le linge et le protège des mites. Ses nombreux tanins le rendent anti-spasmodique, antiseptique au nivaux de l'appareil urinaire, diurétique et il serait même sédatif. Il est aussi employé pour faciliter le flux sanguin et réparer la fragilité capillaire. De plus on peut le consommer en salade (jeunes feuilles crues), comme aromate (une fois séché) dans les desserts ou comme épices (graines) dans les fromages.

3: La campanule agglomérée fût décrite au 19èmesiècle. Elle fleurit de juin à août et se rencontre dans les bords de chemins, de forêts et les pâturages secs et peut atteindre 80 cm. Cette famille de fleurs regroupes 300 espèces présentes majoritairement dans le centre de l'Europe mais pouvant aussi pousser jusqu'en Finlande. On la cultive pour ses jolies fleurs comme plante ornementale.

4: La grande consoude ou consoude officinale peut être jaune ou violette. C'est une plante qui aime les zones plus ou moins humides. On peut consommer les feuilles pannées dans de la pattes à beignet ce qui leur donne un goût de sole. Elle est utile au jardinier car elle récupère les nutriments du sols non-exploités et donne un très bon purin. Sa richesse en potassium, en calcium, en vitamine B12, et fer et en scile la rende efficace comme cataplasme cicatrisant.Elle s'est démocratisée dans de nombreuses parties du monde avec les pèlerins qui en emportait toujours avec eux.

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L'oxalis des fontaines pousse dans les cultures, les lisières de forêts et dans les bords de chemins. Commune dans le nord elle est rare voir absente dans le sud pourtant ici nous en croisons plus ou moins régulièrement.

 

Bref, une courte mais belle promenade au frais, ce qui est bienvenu en ce moment, et cela, à quelques pas de la route et des magasins.

20 septembre 2013

Une année de papillons en Isère et en Haute-Alpes (2013).

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Fini la période des papillons, le soleil commence à partir et nos amis ailés réapparaîtrons à son retour pour annoncer l'arrivée du beau temps. Voici quelques papillons rencontrés cette année.

L'écaille chinée ou callimorphe (Euplagia quadripunctaria) est un papillon qui vit aussi bien la nuit que le jour dans les forêts et les broussailles. C'est une espèce migratrice. Sa chenille adore les orties, les lamiacées, les épilobes, la sauge des près, les framboisiers, le noisetier ou le chèvre feuille. On le trouve dans toute la France, Corse comprise. Bien que rare, ce papillon n'est pas protégé en France, contrairement à la Belgique. 

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Voici la chenille de cucullie du bouillon blanc appelé aussi brèche (Cucullia verbasci). Bien qu'on la trouve souvent sur le bouillon blanc, elle est aussi gourmande des plantes du genre scrophularia comme avec cette scrofulaire noueuse. L'imago, l'adulte arrivé à maturité, vole d'avril à juin. La chenille peut atteindre des dimensions impressionnantes.

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Voici un premier inconnu de la série que j'aimerai beaucoup pouvoir identifier.

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La Zérène du groseillier ou la Phalène mouchetée (Abraxas grossulariata). Il apparaît en mai est disparaît avec les premiers froids.

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Le mélitée du Mélampyr est aussi nommé damier Athalie (Mellicta athalia). Il est en voie de régression dans la plupart des zones où il vit. On le trouve de la mi-mai à la fin octobre dans toute l'Euopre, au Japon et les zones tempérées d'Asie jusqu'à 1600 mètres. C'est un papillon des lisières et des bords fleuris. 

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La chenille de la piéride du chou (Pieris brassicae), un petit papillon blanc, est venu pondre dans les jeunes choux. Si la plupart des feuilles étaient couvertes d'oeufs, certaines étaient déjà parcourues par les chenilles qui ont commencées à faire de gros dégâts. La méthode c'est donc voulu radicale pour pallier à cette attaque, malheureusement, mais avons nous bien le choix si nous voulons profiter des potées cet hiver? Jeté au composte, tout ce petit monde ferrât le bonheur des oiseaux.

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La boarmie commune (Ectropis crepuscularia) est un papillon de nuit présent partout sur le territoire français. Sa petit chenille brune apprécie le vigne, le lierre, l'aubépine, le bouleau, le troène, le lilas, le chèvrefeuille, le frêne, et le chêne.

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Le myrtil (Maniola jurtina). Il vole de fin mai à septembre. La chenille se nourrie des plantes de la famille des poacées.

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La sylvaine ou hespérie sylvaine (Ochlodes sylvanus) est un joli et petit papillon à la chenille verte-bleutée longue de 28 mm. On peut le voir voler de juin à août dans de nombreux milieux, aussi bien secs qu'humides.

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La chenille du lasiocamp quercus, c'est à dire le bombyx du chêne.

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Le Phalène ornée (scopula ornata). Il est commun et aime vivre dans les friches. 

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Il existe une multitude de zygènes, 7 espèces sans compter les sous-genre. Pour reconnaître ces papillons, le meilleur indicateur reste les tâches des ailes. Ici il s'agit de la zygène des vesces (Zygaena viciae) dont les chenilles sont amatrices de fabacées.

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Le demi-deuil (Melanargia galathea L.). Ce papillon pond ses oeufs sur les graminées dont les chenilles se nourrissent. On le trouve dans toute la France, exceptée en Corse.

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La zygène des bois (Zygaena lonicerae). On le trouve dans les Pyrénées et dans tout l'est français ainsi que dans une partie du centre.

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 La brocatelle dorée (Camptogramma bilineata) est très présente dans notre coin d'Isère. Il s'agît à nouveau d'un mâle qui se reconnaît à l'abscence d'une bande marron sur le bas des ailes.

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1: Le gamma, autographa gamma, est un papillon commun en France. Sa chenille fait de nombreux dégâts sur la plupartsdes plantes cultivées: tomates, pomme de terre, lin, betteraves, céréales... la liste est longue.

2: Ce myrtil est accompagnée dans sa campagne de butinage d'un tristan (Aphantopus hyperantus), un proche cousin mais qui est le seul en Europe à faire parti du genre aphantopus. Ce papillon est présent sur presque tout le territoire français et on peut le voir voler de début juin à fin août. Néanmoins il est en net recul dans de nombreuses régions bien qu'il ne bénéficie pas de statu de protection.

 

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Cette chenille, avant d'être délogée par mes soins (la pauvre), se nourrissait d'une cosse de silène. Le papillon, un spécimen de nuit sans doute, à pondue un oeuf dans les ovaires de la plantes qui au fil du temps ont grossit pour contenir les graines tout en se faisant grignoter de l'intérieur par la larve. une fois la plante vide, elle cherche une autre gousse pour se nourrir à nouveau puis muer en papillon.

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Et comme toujours, voici le lot des inconnus. Cliquer sur les miniatures pour les voir de plus près et peut être, leur attribuer un nom ou du moins une famille.

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Voilà un beau papillon inconnu qui, à l'instar de l'écaille marte, rappel sur ces ailes les motifs du pelage des girafes africaines.

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Et celui là?

 

24 octobre 2015

Je ne suis pas végétarienne.

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 Je ne suis pas végétarienne, néanmoins dans ma démarche, je m'en approche. Je consomme peu de viande et je reste persuadée qu'il est tout à fait possible de vivre en parfaite santé sans se nourrir d'aucun produit animal. Cependant, je reste quelque peu atterrée par les contres-sens et les fausses idées qui circulent sur la consommation de viande.

Petit encart : je sais, j'ai déjà posté ce billet. Oui mais voilà, j'ai prit le temps de le relire, de l'approfondir et j'ai changé deux-trois points qui s'accordent aujourd'hui avec ma vision des choses. 

Avant tout propos, je tiens à dire que dans cet article je ne mène pas une guerre contre les pratiques véganes, végétariennes et végétaliennes ou contre tout autre régime alimentaire semblable. Je ne veux pas convaincre qui que ce soit qu'il faut absolument manger de la viande et encore moins établir cette idée comme une vérité absolue.
Ce que je veux mettre en lumière ici, c'est ma réflexion personnelle sur cette question qui me passionne et me taraude souvent l'esprit. Donc pour se faire, je citerais quelques éléments qui m'ont permis de me faire un avis. Peut être que celui-ci évoluera un jour ... oui peut être. En tout cas si cela peu paraître confu c'est bien normal, et mieux, ça l'est. J'ai posé ici mon ressenti comme il venait et c'est pour cela que certaines idées ne sont pas développées ou peu. J'y reviendrai à un moment ou un autre, quand j'aurais poussé ma réflexion un peu plus loin.
Emoticon Red Fox engagementCet article n'est pas ouvert aux commentaires car il n'a pas pour but d'ouvrir un débat ou même de créer de l'échange (ce qui je le reconnais est assez maladroit), non, ma seule volonté est d'exposer ma conception de la chose avec le peu de connaissances que j' en ai en m'aidant d'articles scientifiques, ethnologiques et géographiques issus de tous bords. Bien entendu vous trouverez toutes mes sources, tous les documents, forums, sites, blogs etc... qui m'ont aidé à construire mon article à la fin de celui-ci.

Enfin, je sais comme il est sensible de parler de ce sujet car chez bien des personnes, qui mangent ou non de la viande, l'alimentation (souvent inconsciemment) figure parmi les repères identitaires les plus forts. Les remettre en question ou les présenter sous un jour nouveau peu donc être perçu parfois comme une négation de ce qu'elles sont, d'où les attaques qui peuvent être virulentes. Ici il n'en est rien, et je le rappelle, mon approche est personnelle, ce qui ne m'empêche pas de faire appel du mieux que je le peux aux sciences naturelles et humaines mais aussi, à ma conception de la nature et ma propre philosophie de vie. Dans tout les cas je garde à l'esprit dans mon exposé que s'alimenter reste avant tout un fait culturel et social. 

 

"Le mal ne réside pas dans le quoi (l’acte de manger des animaux), mais dans le comment (la manière de les élever et de les consommer). Ceux qui associent "omnivorisme" et élevage intensif opèrent un terrible amalgame."

 

 

À l'affirmation "nous ne sommes pas fait biologiquement pour manger de la viande" je réponds faux !
C'est le bon vieux mythe du végéta*isme originel, qu'il soit religieux ou non. Dans la bible, avant que l'homme et la femme soient poussés à la faute, tous les animaux consommaient des végétaux, le lion comme la vache, l'humain comme la brebis. Dans ce retour à une alimentation composée plus ou moins exclusivement de végétaux, on peut voir de nombreux fantasmes ou désirs, comme celui du retour à l'innocence, la volonté de se purger de certaines fautes propre à soi ou à sa communauté, bref l'idée que nous ne sommes pas foncièrement mauvais et donc complètement responsable du foutoir dans le quel nous nous trouvons vu que nous avons, dans la tradition religieuse, été faits bons et herbivores, la viande ayant pour symbolique la perversion. Pour attester de cette conception, consciente ou non, certains faits scientifiques sont mis en avant.

"Nos lointains ancêtres (quelques millions d'années) étaient chasseurs et cueilleurs et on peut dire que cela ne nous a pas trop mal réussi. La particularité du système digestif des ruminants n'est pas la longueur des intestins mais la régurgitation du bol alimentaire et la fermentation qui en découle." C'est quelques mots sont là pour rappeler que notre système digestif n'est pas celui d'un carnivore car trop long (l’intestin mesure 10 à 12 fois la taille du corps chez l'Homme contre 4 à 5 fois chez les animaux complètements carnivores) mais n'est pas non plus celui d'un herbivore car trop court, en somme nous nous trouvons entre les deux c'est à dire omnivore et que par cela, nous sommes conçus pour manger des végétaux mais aussi de la carne comme nos proches parents les singes avec qui nous partageons notre patrimoine génétique à 98% et des poussières. En effet, gorilles et autres chimpanzés chassent de temps à autre des oiseaux, des reptiles mais surtout d'autres singes pour couvrir tous leurs besoins nutritionnels.

Bien que la dentition humaine, à savoir de petites canines non tranchants sur une mâchoire de force moyen et semblable à celles des primates frugivores (ce qui a poussé Charles Darwin, Georges Cuvier ou Charles Giraud à concevoir le frugivorisme comme régime alimentaire adapté à l'Homme bien que ces bons gars ne surent pas que les grands singes étaient partiellement omnivores), l'estomac lui n'est pas spécifique à la nutrition entièrement végétale ni complètement carné. Nous ne possédons pour ainsi dire ni doubles estomacs, ni penses et notre vésicule biliaire s'épuise voire s’abîme à la digestion des huiles végétales.

Enfin, depuis 2007 il est reconnu que l'appendice iléo-cæcal, que l'on nomme aussi appendice vermiculaire et qui cause la crise d'appendicite quand il se bouche, produit des bactéries spécifiques à la digestion de la viande et que si celui-ci a diminué pour devenir quasi-inexistant, il nous a été fort utile pendant bien longtemps. Cela est dû à l'apprivoisement du feu qui a révolutionné notre façon de nous alimenter et donc, qui nous a façonné biologiquement. Rajoutons que si Cro-magnon, Neandertal et Cie prenaient le risque de courir après le mammouth, ce n'était pas uniquement de l'ordre du culturelle (montrer sa force par exemple) ni de l'utile (construction d'abris avec les os et défenses), les arbres et les ours des cavernes étant là pour remplir le plus souvent ces fonctions.

Il me tient à cœur de citer quels mots de Stéfane Guilbaud qui à travers son article (que vous trouverez dans les sources) met en lumière à mon sens certains faits véridiques:

"La viande désincarnée dans les sociétés occidentales.  
Nous venons tous d’ancêtres ayant été cueilleurs-chasseurs et nous avons encore sur terre au XXIe siècle, grand nombre de peuples dépendants de la protéine animale. Ces peuplades se consacrent à la chasse pour subvenir à leurs besoins. Naturel pour eux alors de chasser et tuer les animaux tout en priant pour remercier un dieu de la forêt ou une divinité concernée. Une fois faits, ils ramènent la pitance pour nourrir leurs familles. À quel moment ces individus ont-ils fauté ? À quel moment pourraient-ils recevoir un quelconque reproche ? C’est bien la question que l’on peut se poser.

Lors d’une conférence, quelqu’un m’a répondu "C’est normal, ils ne sont pas occidentalisés". Drôle de réponse à plusieurs titres. La différence fondamentale entre eux et nous reste la manière et la motivation. Ces peuples tuent directement pour se nourrir et n’ont rien à cacher. À contrario, nous ne tuons pas toujours par nécessité, mais pour des besoins plus ou moins louables. En effet, dans quelle catégorie ranger les animaux tués pour le petit apéro saucisson-chips du collègue ou bien encore pour les menus junk foods toujours plus grands, toujours plus gros ? Une autre différence de taille est la relation visuelle que nous avons avec l’animal. Nous ne le voyons plus, il est désincarné par des industries de la mort qui nous les propose en barquette, sans os, sans forme, sans lien avec le pâturage. Nous ne voyons plus rien et comme dirait Fabrice Nicolino, il est plus facile de rentrer dans une centrale nucléaire que dans un abattoir. Demandons-nous pourquoi ?"

 

Nous pouvons nous passer de viande: Vrai et faux.
En fonction du régime alimentaire choisi, de la condition physique et des maladies de notre organisme, il est aujourd'hui possible grâce au modernisme de se passer de viande. Un régime végétarien sera reconnu comme viable et bon pour l'organisme s'il n'est pas prédisposé à certaines carences ou maladies, les régimes végétaliens et végans eux sont déconseillés par les spécialistes, en particulier par l'INPES car il faut posséder une très bonne connaissance de ses besoins, de celui de ses proches si on choisit de leur faire partager cette alimentation (manger des aliments précis dans des proportions elles aussi précises, bref, il faut se soumettre à de nombreuses contraintes). De plus, il est attesté que ce type de consommation n'est pas adapté à l'organisme humain car il entraîne de nombreuses carences (en particulier en vitamine B12), d'où le recours à l'utilisation de gélules et de compléments synthétisant les molécules animales qui sont essentielles à l'organisme (et qui souvent, sont tirés directement d'animaux tués dans ce but ce qui est quelque peu paradoxal). Néanmoins un régime végétarien varié et proposant une importante quantité de nourriture peut être sain pour l'organisme.

Nous avons de nombreux besoins. On parle souvent des sept éléments essentiels pour son bon fonctionnement. Il y en a bien d'autres tout aussi importants mais dans une moindre mesure. Bref, il lui faut avant tout de l'eau (beaucoup d'eau), de l'énergie mais aussi de quoi se construire et se développer. Pour cela nous devons chaque jours assimiler des lipides, des minéraux, des oligoéléments, des protéines et des acides aminés, des glucides et des vitamines.

 Où trouve-t-on les nutriments nécessaires?

Notre alimentation est riche en bienfaits, il suffit de bien choisir ce que l'on veut trouver dans notre assiette. Certains nutriments comme les glucides se trouvent dans beaucoup de produits comestibles mais certains d'entre eux sont spécialisés et ne se trouvent que dans certains aliments comme la B12 ou la B6. Ainsi les glucides contenu dans une pomme (sucres lents) n'auront pas du tout la même valeur nutritionnelle que ceux contenus dans une confiserie (sucres rapides).

Les lipides se trouvent dans la viande, le poisson (les fameux oméga3), les œufs, les produits laitiers, la charcuterie, les olives, les huiles, les fruits secs et les avocats. Ils représentent 40 % de nos dépenses énergétiques. Tous n'ont pas la même valeur et il faut varié les aliments pour consommer tous les types de lipides essentiels à l'organismes. Ils sont essentiels car ils permettent à nos cellules de structurer leur membrane, aide à la cicatrisation des plaies, à l'assimilation d'autres nutriments comme certaines vitamines et à l'éléboration d'hormones (on suspect parfois les cas "d'hystèries" (quel bien vilain mot) d'être la cause d'un manque de lipides).

Les glucides représente 50 à 55% des nutriments que nous devons consommer pour ne pas manquer d'énergie. On les trouve dans l'huile, les matières grasses en général, le poisson, la viande, les produits sucrées, les crustacés, les œufs, les céréales, l'alcool, la pomme de terre, les légumineuses, les fruits secs, les fruits frais et les légumes.

Les oligoéléments dans un régime alimentaire traditionnel sont entièrement couverts. On les trouve dans les eaux minérales mais à différente teneur en fonction de la provenance de celles-ci. Le fer et le zinc par exemple se trouvent surtout dans la viande (en particulier de cheval et le boudin), l'iode sera dans les algues et les crustacés mais aussi le lait, le cuivre dans le chocolat, la viande, le poisson et les légumes secs.

Les minéraux (dont font partis certains ologoéléments) se trouvent un peu de partout, le calcium sera surtout contenu dans les petits poissons, les laitages et les fruits secs. Le chlorure se trouve dans le sel et les aliments salés, le magnésium dans les céréales complètes, les noix et les légumes verts. Le phosphore réside dans les viandes rouges et de volailles, le poisson, les produits laitiers ou à base de céréales complètes ou de fruits secs. Le sodium se trouvera dans les produits salés, les charcuteries et le fromage. Le chrome lui est dans les épices, le blé, le sucre non raffiné, les huiles végétales, les graisses, la viande , les cacahuètes et les levures. Le cobalt se trouve uniquement dans les produites laitiers, la viande et le poisson. Le fluorure se trouve dans le thé, le poisson et les fruits de mer. Le sélénium lui est dans les produits d'origine animale riche en protéines comme la viande ou les œufs, dans les fruits de mer, en faible quantité dans les céréales et les champignons.

Les précieuses vitamines sont nombreuses, faciles d'accès et contenues dans de nombreux aliments. Ainsi la vitamine A se trouve faiblement dans l'huile de poisson, le foie et les produits laitiers mais de manière plus importante dans le cresson, les épinards et les abricots secs. La vitamine B1 est dans les levures, les céréales, les œufs de poissons; la B2 dans les abats, les légumes, les fruits, les produits laitiers, les champignons et les fruits secs. La B3 réside dans la viande de volaille, le foie, les céréales et les cacahuètes; la B5 est dans tous les aliments mais encore plus dans les orties; la B6 elle se trouve dans la volaille, le foie, les bananes, les choux, les tomates, les épinards et les pommes de terre (bref, des végétaux hormis les choux et les épinards que l'Homme européen n'a connus que très tard et qu'il a mit longuement à cultiver pour les autres, preuve à mon sens qu'une alimentation non carnée n'était pas innée vu qu'elle ne couvrait pas les besoin en B6). La B8 est contenu dans le foie, les œufs, les levures, le saumon, et en petite quantité l'avocat et le porc (à savoir que pour couvrir nos besoins journaliers il faudrait manger entre 5 et 15 avocats ou entre 14 et 196 gr de levure). La B9 se trouve dans le foie et les plantes vertes fraîches. La B12 est essentielle à notre organisme en particulier pour les organes vitaux. Elle est produite en très faible quantité par notre intestin grêle comme chez la plupart des animaux, ce qui explique pourquoi les prédateurs mangent souvent les viscères en premier avec le foie. Bref, la B12 se trouve uniquement dans les animaux (bien qu'à tort on ait cru que la consoude en possédait). Exception faite, une algue microscopique japonaise, la spiruline, en posséderait mais dans des quantités infimes et non inassimilable, tout comme les végétaux fermentés mais si peu qu'il faudrait consommer plusieurs tonnes de ces aliments (au passage il est remarquable de voir les contres-vérités sur la page Wikipédia à ce sujet). Bref, le seul moyen de se fournir de la B12 sans mettre son corps en danger et sans avoir recour à des compléments alimentaires industriels est d'avoir une alimentation faisant appel à des produits animaux. Néanmoins il est possible via des bactéries génétiquement modifiées de produire de la B12. La magie des OGM nous permet de produire ainsi 35 tonnes par an (ce qui est très loin de suffir à couvrir les besoins de la population mondiale si du jour au lendemain elle changeait de mode de vie). Un régime végétalien ou végan est donc forcément composé d'OGM (ce qui est embêtant quand on pratique ce régime pour des motivations sanitaires ou anti-mondialiste/modeniste/consumériste). Cependant, tout est une question de choix, et jamais on ne pourra imputer à une personne faisant appel à ses compléments de ne pas avoir une comportement responsable vis-à-vis de son alimentation.

Les protéines qui contiennent les acides aminés sont ce qui permet à nos cellules de fonctionner. On les trouve dans la viande, le poisson, les produits laitiers, les œufs et en plus petite quantité dans le soja et le mélange de légumineuses et de céréales. Il néanmoins courant d'entendre dire qu'il y a plus de protéines dans les végétaux et qu'elles sont plus facilement assimilables, ce qui est faux. Le végétale le plus riche en protéine est le soja a raison de 16,5 gr de protéines pour 100 gr contre 30 à 70 gr de protéines pour 100 gr de viande.

À mon sens, le fait que certains aliments essentiels à notre organisme soient uniquement présents dans des animaux me conforte dans l'idée que biologiquement, nous ne sommes pas faits de sorte à nous nourrir uniquement de végétaux. Après ces constations, j'ajoute volontiers le foie à ma liste de courses quotidienne, c'est bel et bien un aliment précieux. Cependant, les progrès de l'industrie alimentaire et pharmaceutiques nous permet désormais de nous en passer.

"Je pense aussi que les Végétariens se font du mal, sans forcément qu’il le ressentent. D’ailleurs, cela vaut aussi pour les adeptes des morceaux de viandes (moi compris). La vérité sur ce sujet est que notre espèce est Omnivore, notre corps a besoin de végétaux ET de viandes (même si les végétaux font plus de bien que la viande). En tout cas ce qui ai sur, c’est qu’aujourd’hui nous mangeons trop de viande, et peut être pas assez de fruits et de légumes, comme nos ancêtres le faisait. Personnellement, je prévois prochainement de remettre en ordre ma santé alimentaire, mais ne manger que des légumes n’est pas une solution." Malika Loreï.

 Les techniques modernes pour vivre sans :

Comme il est dit plus haut, il existe aujourd'hui de nombreuses techniques qui permettent de se passer de viande pour couvrir tout nos besoins mais à quel prix ? Les grands laboratoires se battent pour développer leurs gammes de produits pour végéta*iens et végans, usant du marketing et des techniques ordinairement réservées aux médicaments, on peut alors se demander s'ils n'ont pas pour but de créer une demande pour vendre leurs produits comme c'est le cas avec de nombreux médicaments et s'il ne risque pas d'avoir les mêmes scandales: vaccins contre le papillomavirus, médiator, Di-antalvic ou Cérivastine pour ne citer que quelques uns. À mon sens cela à déjà débuté avec l'utilisation d'OGM pour couvrir les besoins en en B12, la production à partir de produits chimiques de cobalt (procédé qui coute moins cher), la vente de compléments alimentaires fabriqués à partir d'animaux réformés (anciens animaux de laboratoire, de course ou de spectacle) et présentés comme synthétiques ou encore de nutriments présentés comme indispensables à l'organisme dans le cadre d'un régime sans viande alors que ce n'est absolument pas le cas.

 Les contraintes à ce type de mode de vie :

Elles sont nombreuses: absence de plats adaptés dans la restauration ou le commerce, prix élevés des compléments alimentaires et des céréales exotiques mais nécessaires comme la quinoa, difficultés à trouver des produits tels qu'ils soient non issus de matières animales (ne parlons pas du prix) à cause de l'utilisation de dérivés à base d'animaux dans des produits végétalisés (gélatine, épaississants, colorants …), manque de temps pour préparer sa propre alimentation surtout quand on a toute une famille à nourrir en travaillant.

Des membres et associations du mouvement sans viande comme la PETA, Ingrid Newkirk (présidente de la Peta), Peter Singer, Bruce Friedrich appellent à la flexibilité dans ce mode de vie et à l'appliquer au cas par cas. Ainsi des sportifs de hauts niveaux comme l'homme le plus fort du monde ou le coureur Scott Jurek s'accommoderons très bien d'un régime sans viande (et même dans ces cas végan) aidés par de nombreux spécialistes (médecins, nutritionnistes et diététiciens personnels par exemple) mais ce n'est pas le cas de tout le monde.

 Les dérives.

Il ne faut pas le nier, il existe des dérives dans la pratique de ces régimes alimentaires sans viande mais comme de partout. Certaines personnes vont encore plus loin que le régime végétarien, végétalien ou végan ce qui provoque souvent de graves problèmes de santé.

-Fruitarisme: on ne consomme que des fruits, des noix, des graines et des matières végétales qui peuvent être consommées sans que la plante ne soit blessée ou tuée (anthropomorphisme végétale). On peut manger des légumes ou des fruits mais pas de feuilles (épinards) ou de tubercules (ognons, ails, pommes de terre) car cela mettrait en péril la plante.

-Crudivorisme: on ne consomme que des fruits et légumes crus, des noix et de la pâte de noix, des germes de céréales et de légumineuse, des graines, des huiles végétales pressées à froid, des herbes et des jus frais. La nourriture ne doit jamais être chauffée à plus de 48°C et le moins longtemps possible.

Ces régimes alimentaires comme le régime végétarien, végétalien, végan ou uniquement carnés (et je ne parle pas de la malbouffe) s'ils sont mal maitrisés peuvent entrainer des carences dangereuses pour l'organisme. La plus connue et la plus courante est celle en vitamine B12. Une étude de 2004 sur des populations indiennes ayant un régime lacto-végétarien montrait que seulement 10% de personnes examinées n'étaient pas carencées et que 52% étaient en grave insuffisance de B12. L'approfondissement des recherches à montré que ces carences étaient dues non pas à des prédispositions génétiques mais au régime alimentaire. L'absence de cette vitamine entraîne chez l'enfant à naître des retards physiques et mentaux, elle peut entraîner chez les adultes des problèmes neurologiques (dépression ou démence), gastro-intestinaux et hématologiques qui chez les personnes âgées ou faibles peuvent être fatals. Les problèmes neurologiques au bout d'un an dans 45% des cas sont irréversibles. Ainsi le manque de B12 entraîne des démences, des dépressions, des confusions, des pertes de mémoire, des psychoses, des maladies vasculaires cérébrales, des dégénérescences de la moelle, des ataxies, des pertes du sens vibratoire, des spasticités, des démarches anormales, des paresthésie, des engourdissements, des faiblesses, des signes de Lhermitte, des incontinences urinaires et fécales, des glossites, des stomatites, de l'anorexie, des diarrhées, des constipations, des anémies, des leucopénies et la déclaration de la thrombocytopénie.

Enfin, on pourra citer les drames récents liés aux régimes alimentaires. Je garde bien à l'esprit que comme partout ce genre de faits n'est pas représentatif du végéta*isme et de tout ce qui s'y rapporte, que des décès alimentaires à causes de la mal bouffe ça existe aussi et largement plus, mais je ne crois pas pour autant qu'il faut les passer sous silence, sans non plus tomber dans l'excès comme ce fût le cas il y a peu avec cette décision de justice de retirer son enfant à un couple de végataliens. Elle a peut être été motivée par le décés d'enfants dont les parents maîtrisaient mal le régime alimentaire végéta*ien. Alors oui ,ce sont des cas extrêmes mais cela nous rappel que l'on ne peut pas faire n'importe quoi avec l'alimentation et que ce mode de vie doit faire l'objet d'un suivit médical, du moins pour les enfants.

 

Les personnes végétariennes, végétaliennes et végans vivent plus longtemps et sont beaucoup moins malades: Vrai et faux.

Il est courant de dire que les végétaliens vivent plus longtemps que ceux qui ont une alimentation carnée, ce qui est vrai mais la non consommation de viande est elle la véritable raison ? Non, du moins pour moi.

Des pratiques qui diminues les risques

Le végéta*isme et le véganisme sont des régimes alimentaires pratiqués pour des raisons spirituelles, philosophiques mais aussi sanitaires. Les personnes qui les pratiquent le font en partie dans l'optique de prendre soin de leur santé. De ce fait ils vont le plus souvent éviter les conduites à risques traditionnelles comme la consommation de cigarettes, de drogues et/ou d'alcool. Le facteur viande n'est donc pas le seul à prendre en compte pour expliquer cette longévité. De là on ne peut ni infirmer, ni affirmer que ce type d'alimentation permettaient de vivre plus longtemps. Néanmoins une étude américaine de l'université de Loma Linda en Californie montraient que les hommes végétariens vivaient 83,3 ans alors que les non végétariens vivaient 73,8 ans et que les femmes végétariennes vivaient 85,7 ans contre 79,6 ans pour celles qui ne l'étaient pas. John Robbins dans « The Food Revolution » met en lumière que le doyen de l'humanité entre 1994 et 1998 était végétarien, ce qui à mon sens n'est pas un argument vu qu'il fut le seul ... il oublie de dire que la doyenne de l'humanité qui vécue encore plus longtemps (la française Jeanne Calment : 122 ans) ne l'était pas.

Une réalité médicale

Ce que l'on ne peut pas nier c'est l'impacte bénéfique de ces comportements alimentaires sur de nombreuses maladies comme la goute, les pathologies cardio-vasculaires, certains cancers, l'asthme, arthrite, le diabète et l'obésité. Mais ils en entraînent d'autres comme une augmentation des cancers de l'anus et de l'intestin, des cas d'ostéoporoses (alors que pendant longtemps on les a présentés comme facteurs diminuant cette maladie) et des anémies par exemple.

Présenté comme remède contre les maladies cardiaques, on c'est rendu compte que le régime végétarien s'il n'est pas accompagné d'un traitement anti-stress et de nombreux médicaments n'avaient aucuns effets sur celles-ci.

Autre fait avéré, la surconsommation de viande aurait un rôle à jouer dans la maladie d'Alzheimer mais en aucun la consommation normale et quotidienne de produit animaux. Les recherches de l'American Society for nutrition tendent à montrer cette correspondance (en comparant les populations asiatiques qui mangent beaucoup de viande et celle qui n'en mangent pas) mais mettent aussi en lumière que le rôle de la méthionine (acide aminé) provenant de la viande est essentielle à l'organisme. Pour conclusion il est dit comme pour toute chose qu' il ne faut ni trop, ni pas assez consommer de carne mais trouver un équilibre

La qualité de la dentition en fonction du régime alimentaire.

Récemment, il a été mit en lumière que les végéta*iens et végans connaissaient beaucoup plus de problèmes de dentitions que ceux qui ne l'étaient pas : déchaussements de dents, caries, ulcères des régions buccales ... ce fait n'a été mit en lumière il y a peu et la recherche sur ce sujet continue. Un des facteurs pourrait être que ce sont des populations pauvres qui pratiquent le végétarisme (et cie) et qui n'ont pas accès aux soins dentaires. Un autre serait que certains éléments essentielles à la bonne santé dentaire ne se trouveraient que dans l'alimentation animale.


Ce type de régime alimentaire est l'unique solution contre la surproduction animale : Faux!
C'est un fait, depuis plus de 60 ans la consommation de viande a explosé, en particulier dans les pays industrialisés mais aussi émergents et il paraît évident que celle-ci doit être diminuée ne serait-ce que pour son impacte environnementale et les conditions de vie des animaux, mais de là à dire que sa non consommation est une obligation il y a un gouffre.

Les dégâts de la surproduction animale

Une des motivations d'une alimentation sans viande est les dégâts provoqués par l'élevage. L'exemple emblématique de la France reste le porc breton qui avec l'industrialisation de sa production a en vingts ans, ravagé le sol et les nappes phréatiques rendant l'eau du robinet impropre à la consommation. Aux États Unis l'élevage bovins (on a en tête ces immenses étendues de terre battues aux sont parqués les animaux) produit 20% des émanations de méthane à l'échelle planétaire. Si celui-ci était diminué de 10%, l'agriculture céréalière qui est destinée à ce bétail pourrait nourrir 60 millions de personnes en plus (mais quand on sait que l'on produit de quoi nourrir 12,5 milliards d'être humains mais qu'un milliard subit quotidiennement la famine, je doute que les efforts menés contre la faim doivent en premier lieu être ciblés sur cette production mais plutôt sur la notion de gaspillage). Au Brésil, le soja cultivé pour l'alimentation animale (mais pas que, l'alimentation humaine à sa part de responsabilité) détruit les sols mais aussi 38% de la forêt amazonienne brésilienne ce qui entraîne la disparition d'environ 100 espèces par jours même si ce chiffre diminue peu à peu. La forêt de Madagascar à cause des plantations et de l'élevage aurait diminuée de 90%. Autre réalité, 78% des terres cultivables sont employés pour l'élevage. Ainsi on estime qu'un hectare consacré au bétail nourrit 2 à 6 personnes alors que dans la même proportion le maraichage et les plantation peuvent nourrir 8 à 30 personnes (mais ici on ne tient compte que de la quantité et non des divers besoins nutritionnels de l'organisme). De plus il faut 7 à 10 kg de protéines végétales pour produire 1 kg de protéines carnées (en élevage intensif), ce qui implique une production végétale accrue non destinée à la consommation humaine, une utilisation importante d'eau (asséchement des nappes phréatiques et rivières), d'engrais chimiques et une pollution augmentée car l'emploie d'engins agricoles et de transports est multiplié. De plus la production de protéines animales est gourmande en énergies fossiles, 8 fois plus que les protéines végétales. Cela réside essentiellement dans le transport et la production de la matière animale mais aussi au parcoure de la viande. Sur la même idée, l'énergie déployée pour fabriquer un kilo de viande serait 100 fois moindre dans la fabrication d'un kilo de céréales. Le journaliste Fabrice Nicolino déclarait que selon la FAO, l'agence agricole de l'ONU, l'élevage mondial dégagerait plus de pollution que tous les transports existants à hauteur de 18% sur l'ensemble des émanations produites par l'humain.

Autre méfait de la surproduction animal, l'emploie de terres et de cultures destinées à l'alimentation animale au détriment de celle des hommes. En 1985 l'Éthiopie est ravagée par une terrible famine mais les céréale produites par les pays continuent d'être commercialisées vers la Grande Bretagne (ici et à mon sens, les responsables sont avant tout les politiques qui ont refusé de nourrir la population avec cette production à cause des dessous de table qu'ils recevaient).

Ces faits alarmants et même catastrophiques pour notre bonne vieille Terre nous obligent à changer nos comportements, mais le végéta*isme n'est pas l'unique solution, du moins à mon sens. Une alternative parmi d'autres serait la dénatalisation (je ne peux pas m'empêcher de penser à toi, chère Poppy !).

De plus, les dégâts de la surproduction végétale dans un but alimentaire comme celle du quinoa entraîne elle aussi des désastres. Les populations locales se trouvent sans ressources car elles doivent vendre leurs biens alimentaires, les locaux tombent malades, les épidémies réapparaissent, bref, les habitants des Andes et des Hauts-Plateaux vivent une crise sanitaire sans précédant pour nous nourrir nous, occidentaux. L'assèchement de la mer morte est un notre exemple de cette production abusive.



La plupart des êtres humains sont végétariens: Vrai et faux.

V'là trois petits points qui vont à l'encontre de cette idée à travers l'exemple de l'Inde:

  • un végétalisme forcé (famine, condition climatique ou religion) : l'Inde figure comme exemple ici. La population cultive son végétarisme en opposition aux musulmans avec qui les tensions sont fortes. Ainsi dans les grandes villes être surpris à manger de la viande, comme les musulmans le font, entraîne de nombreux désagréments.

  • On peut parler ainsi une construction identitaire au-delà de la pratique : manger de la viande est une raison suffisante pour vous interdire de louer ou d'acheter un appartement ou une maison, d'utiliser les transports comme le taxis (là je me demande comment ils font pour appliquer la loi), d'accéder à certains emplois ou certaines instituions (notamment dans le domaine de la santé ce qui est embêtant dans un pays des pays le plus touché par les maladies infectieuses).

  • On cite souvent l'Hindouisme comme religion du végétarisme avec plus de 800 millions de pratiquant mais on oublie souvent de dire que 88% des hindous sont non végétariens et se définissent comme tel pour marquer leur appartenance à leur culture. (un peu comme chez certains pour qui saucisson = français ...).
    Emoticon Zorritos Fox Ups!, La honte!

Tout ça pour dire que non la majorité des hommes et femmes en Inde et plus gobalement dans le monde ne sont pas végéta*iens et que quand bien même ils le seraient, serait-ce un argument valable ? (à mon sens pas vraiment, on a souvent vu que le plus grand nombre n'était pas toujours gage de raison).
Une trentaine de pays sont officiellement touchés par la famine, les populations se retrouvent à vivre de l'aide humanitaire (merci le maïs OGM des Etats Unis) et n'ont pas les moyens et la possibilité de ce nourrir d'autre chose que de végétaux, peut-on parler dans ce cas de végéta*isme ? Je doute qu'un somalien refuse une entre-côte ou qu'un irakien tourne de l'oeil à la vu d'une escalope de dinde.

 

Le végéta(*)isme est une prise de conscience récente: Vrai et faux.

L'ouvrage européen le plus ancien sur la non consommation d'animaux date de 1910. Nommé « No animal food », il est le fruit de la réflexion de Rupert Wheldon. Ce livre est très recherché et il existe de nombreux commentaires de celui-ci mais pour ce qui est de l'auteur, aucunes données sur lui sérieuses ne circulent. Était-ce un naturaliste, un scientifique? Quel légitimité de l'auteur sur le fonctionnement de l'organisme? Quel niveau de connaissance? Mystère.

Selon l'Union Végétarienne Internationale, la définition et la popularisation du végétarisme européen daterait du 19éme siècle.

 Le tabou de la viande rouge en Occident, en particulier USA et UE occidentale (chrétienneté):

Le monde occidental est contraint par de nombreux tabous alimentaires. Certains sont évidents comme la non consommation de certains animaux (chats, chiens, rongeurs), d'autres beaucoup moins. La viande à travers la chrétienneté a été perçue bien souvent de manière péjorative. Si elle était le reflet de la bonne santé du royaume quand le monarque en abusait, elle était le plus souvent présentée comme une forme de luxure, ce qui explique pourquoi il était mal vu chez les nobles et les religieux d'en consommer en certaines quantités et qu'il était rare, contrairement à l'image que l'on s'en fait, d'en trouver dans l'assiette des chevaliers qui par contre étaient de gros consommateurs de poissons (un des symboles les plus important de cette religion est le poisson). Toutefois, ces notions ne s'appliquaient pas au peuple. La viande était consommée sous forme de plats bouillis ou de charcuteries séchées car contrairement à ce que l'on pense, pendant le Moyen Âge la viande étaient très couramment consommée (mais nos préjugés sur cette période souvent vue comme une période noire où les maladies, les famines et la pauvreté étaient constantes sont tenaces). Dans "Histoire des peurs alimentaires" Madelaine Ferrières met en lumière la relation du peuple à la viande. Longtemps, ce sont les animaux âgés, après une longue vie de labeurs, qui étaient consommés pour maximiser leur utilisation. Puis peu à peu les viandes jeunes et tendres, les viandes dites de lait (animaux en bas âge) ont été favorisées. Idéologiquement les viandes jeunes sont considérées comme pures car uniquement nourrit du lait maternel, leur blancheur atteste de leur pureté. Un aliment blanc donc, une viande blanche, sont des aliments purs qui consommés agissent en ce sens sur l'organisme (ce concept a donné naissance à notre pain blanc actuelle nommé autrefois pain à la reine). Les étales de viandes sont nombreuses et déclinées en plusieurs catégories en fonction de la qualité du produit. Le porc est très surveillé car on pensait à tord que sa chair pouvait rendre lépreux (on confondait les "grains" formés par le ténia avec les kystes des malades), le bouc et la chèvre étaient peu consommés car leur chair avait la réputation de rendre les consommateurs d'humeur bestiale et charnelle. Ce qui entraînera une diminution de la consommation de viande, c'est la grande peur entraînée par les zoonoses : les maladies épidémiques transmises par les animaux aux hommes. La peste n'y serait pas pour rien.

La consommation de viande de façon abondante devient alors gage de richesse et de pouvoir, phénomène que l'on peut voir actuellement dans bon nombre de pays du tiers monde où en quelques années sa production et sa vente ont explosé. Dans le sud de la France, le végétarisme c'est installé avec le catharisme (toujours pour exprimer une forme de pureté) avant d'être abolit au temps des Croisades.

Aujourd'hui la viande est encore associée à la luxure mais désormais aussi aux notions de maladie (risques cardio-vasculaires par exemple). Apparaît alors un végétarisme sanitaire qui considère la viande comme toxique pour l'organisme, à tort ou à raison, motivé par deux théories principales: soit celle selon laquelle notre organisme ne la digère pas, soit celel selon la quelle les animaux sont bourrés d'OGM, d'hormones, de toxines et de médicaments mauvais pour notre organiseme. Tout porte à croire que là réside l'origine de notre végéta*isme européen. En effet le terme premier végétarisme/végétarien évoque cette idée de santé. Il vient du latin vegetus: sain, frai, vivant.

 Une pratique liée aux scandales sanitaires et aux épidémies :

Actuellement la non consommation de viande est liée à plusieurs facteurs mais plus particulièrement aux scandales sanitaires récents. Vache folle, H1N1, viande chevaline dans les plats de Findus, poissons impropres à l'usage de la table ... les exemples sont nombreux. C'est un végétarisme sanitaire qui apparaît alors, mettant en avant la maxime « un esprit sain dans un corps sain » et qui s'inscrit dans la ligné du végétarisme contestataire qui lutte contre une société consumériste. 

Le néo-paganisme des années 80-90 :

Les mouvements des années 80 et 90 sont l'expression des frustrations face aux 30 piteuses, à la mondialisation et à la métamorphose profonde de la société. C'est à cette époque que le néo-paganisme apparaît, héritage des yéyés. C'est un mélange de traditions et de mythes païens, orientaux et ésotériques. Devant un capitalisme galopant, la notion d'exploitation, empruntée en particulier à Marx apparaît dans les discours. Celle-ci est apposée à l'Homme mais aussi à la condition animale, présenté comme esclave de l'espèce humaine (on remarquera alors que cette période est l'apogée de la pensée anthropomorphique). Le végéta*isme et le véganisme apparaissent alors pour certains comme la solution à ce qui est une injustice sociale mais plus globalement, contre des pratiques qui vont à l'encontre de la Nature. En effet, dans les nouvelles religions paganiques, l'Homme possède le même statut que les animaux, il ne leur ait plus supérieur comme dans la conception chrétienne, de ce fait manger un animal est apparenté à du cannibalisme ou du barbarisme car c'est un semblable qui est consommé. C'est aussi dans ces années que l'écologie comme nous la connaissons prend son essor. Face à l'élévage des animaux destinés à la consommation humaine, des mouvements végétariens, végétaliens puis végans se sont montés.

Rajoutons à cela l'arrivée et la pratique en France de philosophies orientales et de l'idéalisation de l'Asie, en particulier de l'Inde, vue comme végétarienne alors qu'il n'en ait rien. Même constat avec le Tibet.

 Un phénomène de mode : contester dans l'assiette pour se donner une identité.

Refuser la consommation d'animaux est devenu un moyen de contestation, c'est une hypercritique de la société comme le fait remarquer la sociologue Marianne Celka, en rejetant une alimentation considérée à tort ou à raison comme polluante et/ou non morale. Mais comme tout phénomène de contestation en vers la société (on parle alors de contre culture), il finit tôt ou tard par être reprit par la société elle même est à être intégré dans celle-ci (c'est l'institutionnalisation). Les exemples les plus communs sont la mouvance punk que l'on trouve aujourd'hui sur les podiums des plus grands stylistes, le tatouage qui n'est plus le bien des prisonniers et des marins ou encore le graffiti que l'on appel désormais art de rue et dont certaines œuvres se vendent pour plusieurs milliers d'euros dans des galeries d'art. Le végétarisme et les pratiques qui lui sont affiliées n'y échappent pas, ils deviennent alors un moyen de s'identifier à une communauté, de créer une appartenance et une identité propre qui se veut contestataire tout en restant incorporé dans la société (évitant ainsi l'exclusion et la marginalisation). À l'heure actuelle, c'est le domaine de la mode et de l'image qui reprend le mieux cette culture du végétarisme, ce qui ne va pas sasn me déplâire, car si le fond idéologique n'est pas là, la démarche à le mérite d'exister.

Cependant on peut également parler de mode dans le fait que la notion de végéta*isme aujourd'hui prend divers visages et que souvent, la pratique n'a de végétarienne ou végétalienne que le nom. Prenons l'exemple des Etats Unis où 60% végétariens reconnaissent manger régulièrement de la viande par choix. Ainsi, et un peu comme pour les styles vestimentaires, différents régimes pseudos végétariens sont apparus. Rappelons qu'en Europe le régime végétarien est ovo-lacto-végétarien : consommation de lait, d'œufs en plus de végétaux et de champignons alors qu'en Asie il est surtout lacto-végétarien : uniquement consommation de lait, de végétaux et de champignons mais pas d'œufs. Enfin, rappelons que le végétarisme s'inscrit dans une non consommation animale, tel qu'il soit. Ainsi, les régimes détaillés ci-dessous ne le sont pas.

-Pesco-végétarisme: pas de consommation de viande hormis celle de poissons (qui sont pourtant des animaux mais comme ils ne crient pas, ça choc moins de les tuer pour les consommer).

-Volaillo-végétarisme: pas de consommation de viande hormis celle de volatiles comme le poulet ou le canard.

-Fructo-végétarisme: pas de consommation de viande hormis celle de fruits mer : coquillages, oursins, moules ou huîtres (eux non plus ne crient pas).

-Flextarisme: consommation de viande deux à trois fois par semaine, soit comme la plupart des habitants de la planète.

-Néo-végétarisme: consommation limité mais quotidien (plus de trois fois par semaine) de viande.

Bref, dans les faits le végétarisme pur et dur reste plus réduit que les chiffres ne l'annoncent. On peut aussi voir l'expression d'un nouveau spécisme (les différents types de régimes végétariens) ce qui conduit à une classification des animaux, chose contre le végéta*isme est censé lutter.

Avec ma consommation de viande (une fois par semaine) et de produits laitiers très réduite (du fromage une à deux fois par semaine), je peine à me placer dans ces nouvelels catégories à la mode.

 

C'est la manifestation de la volonté de respecter l'animal: Vrai et faux.
C'est est indéniable, le végéta*isme occidentale est motivé en grande partie par la non souffrance animale ce qui le différencie du végétarisme orientale qui est lui motivé par les religions, en particulier par la crainte d'avoir une mauvaise vie future si l'on tue un animal qui peut être la réincarnation d'un proche mais également, par la pression sociale des communautarismes locaux. Rappelons que le végétarisme Hindou a été instauré initialement pour régler les problèmes liés à la diminution des troupeaux bovins et donc la raréfaction de viande, interdite alors aux plus pauvres. La sacralisation de la vache n'est arrivée que plus tard.Cependant, je reste extrêmement admirative de ceux qui par cette pratique, tentent de sauver les animaux domestiques qui subissent dans les systèmes industrialisés des souffrances terribles.

 Une pratique liée à la condition animale

C'est avec l'industrialisation de l'élevage que la condition animale c'est dégradée, ce qui a conduit à une réification de l'animal pour permettre une meilleur productivité afin de nourrir la population qui croît sans cesse (putains d'humains! Mouha mouha! Hé oui, le médecin est passé avant l'agronome). Il y a deux approches de l'animal et de son traitement par l'homme. La première concerne l'action elle même, le fait que faire du mal à quel organisme que ce soit est mauvaise par principe et non parce que celui-ci dans les faits souffre. Cette philosophie est développée dans le monde végan par Gary Francione est se nomme les « notions naturels ». La seconde approche considère que les souffrances subies par un animal sont équivalentes à celle que pourrait subir n'importe qu'elle autre bête et de par se fait, les appliquer reviendraient à pratiquer les mêmes sur un être humain.

Ainsi le végéta*isme et le végnisme veulent par leur application lutter contre l'ensauvagement et l'agressivité des animaux domestiques (mais n'est-ce pas ce qui produirait si ces animaux étaient rendus à leur état de nature comme certains le proposent ?), contre les maltraitances animales et les actes cruels qu'ils subissent (ce qui est légitime et tout à fait normale comme volonté), contre les actes de barbarie comme l'enfermement dans des espaces clos, l'ablations de certaines parties du corps pour des raisons pratiques (ablation des oreilles des porcs, castration sur des porcelets éveillés, ablation du bec des poules pondeuses …), contre l'aliénation animale dû à une souffrance et à un stress important, contre la consanguinité et appauvrissement génétique des animaux.

Dans ce sens je suis entièrement d'accords, rien à redire mais il s'agit là d'un type de production bien particulier dit industriel et non traditionnel. Malheureusement les deux sont associés souvent associés dans l'imaginaire collectif.

Une méconnaissance de la condition animale et des différents types d'élevages:

Car oui, des porcs et des vaches qui courts librement ça existe encore et bien plus souvent qu'on ne le pense. On comptait en 2000 environ 500 000 exploitations agricoles dont 130 000 de petites tailles. Sur ces 500 000 plus de 30% continues la pratique d'une agriculture traditionnelle, respectueuse de la nature et de la condition animale, ce qui les conduit souvent à la faillite.

Quand je parle de méconnaissance, j'évoque le combat mené contre la production de lait. Dans l'imaginaire végétalien et végan (en particulier), la traite est associé à un vol commit en vers la vache, c'est une mère que l'on dépossède de son lait. Dans les faits c'est un peu plus compliqué. Les espèces bovines utilisées pour la production laitières ont été sélectionnées par l'Homme pendant des siècles voire si on regarde l'Histoire qui lie les deux espèces, des millénaires (sélection qui ces 30 dernières années, il faut le reconnaître, a produit des monstres comme les charolaises : elles sont si dodues qu'une mise bas sur trois se fait par péridurale et pour les blancs-bleus, de manière quasi-systématique). Néanmoins, de nombreuses races ne sont pas victimes de ce genre d’excès et se portent bien, hormis que la traite leur est devenue nécessaire. Je m'explique. Les vaches laitières ont été sélectionnées pour leur lait, lait si abondant que s'il n'est pas "récolté" de la main de l'Homme, crée de terribles problèmes de santé aux animaux: engourdissements, douleurs, mammites, infections... la solution serait alors de croiser ces vaches avec des espèces à viande qui ne subissent pas ce genre de tourment ou alors de laisser s'éteindre l’espèce mais je viens à me poser ces questions : 
- pourquoi certaines espèces auraient le droit de vivre et d'autres non, bien que crées par l'Homme ?
- le patrimoine génétique de ces animaux n'est-il pas une trace de notre Histoire ? Ne devons nous pas la conserver ?
- les bovins préhistoriques ont disparu, remplacés par leurs cousins modernes. La disparition de ces derniers entraînerait un changement important de notre environnement (l'herbe ne serait plus broutée, des espèces végétales ne pourraient plus subvenir alors à leurs besoins car concurrencées par d'autres végétaux  et de par cela, les animaux qui les consomment ne pourraient plus se nourrir ce qui toucherait les grands prédateurs et ainsi de suite, la chaîne alimentaire quoi). Sommes nous prêts à perdre notre biodiversité telle que nous la connaissont ? Je ne pense pas. Avons nous les moyens d'entretenir des troupeaux sans en tirer quelques revenus que ce soit (attention je parle toujours dans le cadre d'une agriculture non industrielle) ? Non plus. Alors que faire ? 
- ne plus avoir d'élévage signifit ne plus avoir de fumier, essentiel pour certaines espèces végétales que nous consommons à grande échelle et que dont nous ne pouvons nous passer. De ce fait, on doit reccourir à l'utilisation intensive des sols et des engrais chimiques. Sommes nous prêts aux impactes engendrés par cela ? Personnelement, non.
 

Quelques autres exemples de méconnaissance sur les animaux qui m'ont fait par moment, quand on me les a affirmé haut et fort, fait sortir de mes gonds:
- les moutons souffrent quand on les tond: ils souffrent quand on ne les tond pas (l'absence totale de tonte conduit au décès de l'animal) et si la tonte peut générer du stress chez l'animal, elle leur évite de nombreuses maladies comme la galle, la teigne ou de s'empiéger dans les fourrés. Sous la pluie froide tondus ils ne risquent pas de mourir d'hypotermie.
- les animaux de ferme laissés en pâturage sont mal traités car couverts de boue, dorment sous la pluie, doivent escalader des zones pentues ou chercher leur nourriture : bref, tous les animaux sauvages sans exception sont alors maltraités.
- les truies dans les fermes sont tenues par des armatures en fer pour ne pas toucher leurs petits : les truies dans les fermes sont tenues par des armatures le temps de l'allaitement pour ne pas écraser leurs petits. Cependant, ce procédé reste monstrueux, ces animaux vivants toutes leurs vivent dans des boxes exigus, inséminés de force et ne voyant jamais la lumière du soleil.
- les chevaux sont plus beaux que les hommes alors il ne faut pas les manger : Freud à encore frappé!

Je ne dis pas que toute la sphère végé a ce genre de pensées, ça serait faire des raccourcis, mais j'ai rencontré assez souvent ce discours pour m'intérroger sur le gouffre qu'il y a entre la réalité du terrain et la perception qui est faite de la condition animale.

 

C'est la volonté de vivre en harmonie avec la Nature: Vrai et faux.

Deux-trois réflexions :
Dans les pays à culture végétariste, c'est avant tout une pratique familiale ou traditionnelle, un héritage culturel qui n'est pas réfléchit forcément autour du monde naturel mais plutôt de la notion d'identité culturelle. 

Dans le végétarisme à l'européenne, c'est la notion de contestation et d'empathie qui sont manifestées pour faire face à un monde de plus en plus individualiste. On peut y voir alors une nouvelle dérive: l'anthropomorphisme où l'animal persçu comme identique à l'homme, et cela, au détriment de ses besoins (apparition de croquettes végétariennes et végétaliennes pour les chiens et les chats ce qui est très dangereux pour nos animaux de compagnie, on ne compte plus le nombre d'e compagnons à 4 pattes déformés, malades ou morts à cause de ces aliments) mais aussi l'utilisation de termes sentimentalismes comme un vocabulaire lié à la putréfaction, au cadavre, bref à la mort (comme les écrits sur les chevaux contre hypophagie) qui n'appel pas à la réflexion mais à l'affect (donc pas de vision objective). C'est aussi le mythe des peuples premiersEn occident on associe les créatures proches de la nature, elfes ou fées par exemples comme des être végétariens car en harmonie avec les autres êtres vivants. Pourtant la notion de bonne fée est récente et dans les contes elles aiment manger les enfants. C'est aussi un refus de la mort (qui appartient pourtant au cycle naturel) et parfois une négation des liens ancestraux entre hommes et animaux (l'élevage est presque aussi vieux que l'agriculture et plus encore que l'écriture, peut on vraiment nier une pratique humaine de plusieurs millénaires ?).

Autre réflexion : dans notre société, la production de viande a été industrialisée, ce que nous mangeons n'a plus rien à voir avec l'animal. Pas de sang, pas de poils, pas de plume, rarement des os ou de la peau. C'est l'impérialisme de steak haché, du nuggest et du poisson pané. Face à cette dépersonnalisation à l'extrême de l'animal, n'est il pas normal de voir des réactions toutes aussi poussées ?

 

L'Homme est aujourd'hui en dehors du cycle naturel : FAUX.
Aujourd'hui il est courant d'entendre dire que l'Homme s'est exclu du cycle naturel (on est bien loin de la volonté de vivre en harmonie avec la Nature) et que par cela, il peut moduler sa pratique alimentaire.

 L'Homme un animal pas comme les autres :

À mon sens il y a une forme de suffisance dans ce propos. C'est présenter la prédation et la chaîne alimentaire comme uniques facteurs du cycle naturel, ce qui faux. Celui-ci exprime l'idée de la mise en mouvement de la nature par les relations inter-espèces ou leur rôle dans l'éco-système. De par cela on ne peut pas dire que l'Homme est en dehors de la Nature vue que c'est à l'heure actuel un des animaux pour ne pas dire l'animal qui influe et interagit le plus avec son environnement.

Mais il ne faut pas se leurrer, la plupart du temps l'idée que l'Homme est en dehors du cycle naturel nous vient des philosophies rousseauistes qui opposent le monde naturel au monde dit « civilisé ». C'est le mythe du bon sauvage, comme dans « L'Ingénu » de Rousseau, où l'humain est foncièrement bon et que c'est la société qui le perverti. De par cela, l'homme devenu animal social en se sédentarisant quitte la sphère naturelle, il n'entre plus dans des logiques dites naturelles (besoins primaires) mais dans des désirs de consommation (désirs naturels et surtout non naturels). 
C'est aussi l'idée de se rapprocher des peuples premiers qui sont en accords avec la nature mais que constatons nous ? Que ces peuples dits « premiers » et qui sont en symbiose avec leur environnement sont omnivores. Ils chassent, pêchent, cueillent et parfois jardinent tout en respectant leur milieu de vie, les plantes et les animaux qui le compose mais aussi les montagnes, les rivières et le sol. On est bien loin du mode de vie occidental, qu'il soit végéta*ien ou non. À cela on peut rajouter la conception d'un raisonnement créationniste issu du monothéisme.

L'argument du savant végétarien : un mythe.

Il y a de nombreuses citations que l'on prête à tort ou à raison aux savants pour justifier du végéta*isme. On pourrait en faire tout autant avec de grands hommes et de grandes femmes qui consommaient ou consomment de la viande. Cet argument à pour but de créer une relation directe entre la non consommation de viande et le savoir/l'intelligence/la sagesse sans tenir compte de facteurs autres. C'est un sophisme, une forme d'argumentation grecque. Elle revient à présenter une donnée comme une généralité. Par exemple : la baleine est un mammifère qui vit sous l'eau et le chat est un mammifère, donc le chat peut vivre sous l'eau. Appliquée à la maxime végéta*ienne, on peut rencontrer dans le discours ce type de sophisme: Léonard Vinci est un savant végétarien qui fait preuve de grande intelligence donc les hommes savants et intelligents sont végétariens et/ou les végétariens sont intelligents / être végétarien, c'est faire preuve d'intelligence.

Pour illustrer mon propos voici quelques phrases tirés de divers sites et livres et qui illustre cette idée (attention, je ne dis pas que leurs auteurs ont tord, loin de la, je veux juste montrer que la manière dont les dires sont présentés ne fait pas appel à la raison ni à la logique).

- « Il y a déjà quelques siècles, Lénonard de Vinci disait: J'ai rejeté la viande depuis très tôt dans mon enfance, et le temps viendra ou les hommes, comme moi, regarderont le meurtre des animaux comme il regardent maintenant le meurtre de leurs semblables. » (N'oublions pas qu'à l'époque la peine de mort était courante et que les exécutions publiques étaient perçues comme un divertissement …)

- « Les véganes sont surtout des activistes face à la société moderne de surconsomamation. Gandhi disait: la grandeur d'une nation et son avancement moral peuvent être appréciés par la façon dont elle traite les animaux ».

Un refus de la mort.

Un des leitmotives du végétarisme est la lutte de la mise à mort des animaux. Parmi les arguments cités on peut dénombrer ceux-ci:
- l'animal est légale de l'Homme, tuer un animal c'est tuer un être humain.
- pendant la période d'élevage et/ou la mise à mort l'animal souffre, souffrance égale à celle que pourrait subir un être humain.
- tuer un animal c'est tuer un être vivant pourvu d'une âme et/ou d'une conscience, c'est supprimer un individu et donc c'est un crime qui doit être puni par la loi. Ê
tre de nature divine? Par compassion pour les animaux? Mais est-ce les aider que de les considérer comme des êtres humains avec des besoins et des ressentis humains?


Au fond, ce refus de la mort n'est-il pas le refus de sa propre mort, des violences et des dangers au quel nous humains devons un jour ou l'autre faire face?

Emoticon Red Fox Ninja, fumée et disparaît

 

Un recherche de sens : la quête initiatique.

À la lecture du livre "Initiation, rites, sociétés secrètes" de Mircea Eliade je ne peux m'empêcher de faire un parallèle entre les paragraphes traitant de la perte de rituels et d'initiation dans nos sociétés occidentales et l'initiation au végétarisme, végétalisme et véganisme. C'est une vision purement personnelle que j'ai monté sur la lecture de cet ouvrage mais aussi d'autres (comme ceux de Jeanne Favret-Saada avec sa série de livres sur la Sorcellerie dans le Bocage).

Une recherche de sens :

On peut voir à mon sens dans l'adoption du régime végétarien une forme de recherche d'initiaion. Dans nos sociétés il n'exite plus de rituels ou de passages marquant l'arrivée des jeunes dans le monde adulte. Le BAC est l'un des rares faits de sociétés que l'on peut rattacher au rituel de passage à l'âge adulte mais il est constamment remit en question. Les études ne sont plus non plus le signe d'un passage à l'âge adulte, encore moins le mariage qui arrive de plus en plus tards, quand il arrive, et qui marquait l'installation du couple dans son propre chez lui (aujourd'hui on vit seul ou sans être marié). Les céromonies religieuses comme la profession de foi, la première et deuxième communions et la confirmation ne rythment plus les temps de vie des adolescents. L'arrivée de la majorité ne signifie plus rien car bien des jeunes restent, passé cet âge, chez leurs parents sans obtenir beaucoup plus d'autonomie. On se retrouve avec des générations en quête de sens, qui cherche un moyen de marquer fermement qu'elles passent d'un état à l'autre : du monde de l'enfance à celui des adultes. 

Un initiation : 

Dans le végétarisme en particulier celui qui survient à l'adolescence on peut voire tout un cheminement initiatique.
- Dans un premier temps l'inidividu subit un choc ou une prise de conscience (c'est l'élément déclencheur), souvent par une vidéo, une émission ou un livre sur la condition animale, on peut voir une forme de révélation, il devient initié, il sait et ne peut plus pratiquer son mode de vie comme avant.
- Dans un deuxième temps il va devoir subir des épreuves pour faire preuve de sa détermination. Cela se manifeste par un changement de ses habitudes qui souvent va à l'encontre de son entourage et du regard des autres, il va devoir passer cet obstacle et coûte que coûte mener son nouveau style de vie, il va aussi devoir résister à l'envie de manger à nouveau carné, renoncer à ses habitus (pratiques encrées profondément en lui au point de lui sembler naturelles et innées) et à certaines convictions. Il va devoir s'affanchir de certines normes de la société mais sans tomber dans l'extrême qui le conduirait à la marginalisation.
- Dans un troisième temps commence son initiation, il va se tourner vers les lectures et les documents spécialisés (documentaires, films, interviews de "spécilaistes" etc.), il va se pencher sur les cultures extra-occidentales et surtout il va rechercher des semblables pour échanger avec eux, en particulier sur les forums. Il va s'initier auprès de végétariens plus expérimentés qui souvent se présentent comme experts  ou comme leaders d'opignon, soit par leur ancienneté sur les forums/réseaux par exemple , soit par l'anciennetée de leur pratique (10 à 15 ans ou plus) ou/et, soit par leur engagement pour la cause (sur le terrain ou dans les écrits). C'est avec ces éléments que l'inidivdu va pouvoir former peu à peu sa conception du végétarisme, donner des raisons et des buts à sa pratique.
- Dans un quatrième temps l'initié devient végétarien, il se définie même s'il n'en maîtrise pas tous les codes et toutes les pratiques. À son tour il peut diffuser le discours sur le végétarisme en reprenant les éléments et les grandes lignes du mouvements avec les exemples clés que l'on retrouve dans ce discours : danger de la viande pour l'organisme, non adaptabilité à ce régime part l'homme, souffrance animal etc.

Cependant, ce mécanisme existe pour énormément de domaines ! Que ça soit par la découverte soudaine et dévorante pour une passion hors norme ou par la pratiques alros inconnuées et peu tolérées dans le girond familliale. Néanmoins, cette forme d 'éveille s'observe souvent, à mon humble avis, dans les communautés végé.

Que cela dit-il de l'individu ?

Cette recherche de sens et cette quête sont un moyen de se différencier, de se mettre au dessus (pas dans le sens péjoratif du terme mais dnas le sens "à l'écart") du reste de la population pour se démarquer, pour atteindre un statut d'éveil et donc d'initié. L'individu détient une vérité cachée qu'il a obtenu par son initiation, à lui de garder ensuite ce savoir ou de le diffuser.

 

Quelques chiffres.

Quelques chiffres pour  completer l'article :

Aux Etats-Unis: Une enquête commandée par « The Vegetarian ressource Group » estime à 1% le nombre d'Américains véganes. On évoque 25 millions de végétariens.

En Grande-Bretagne: Une enquête en 2007 indiquait que 2% des britanniques étaient végans, une autre de « The Times » en 2005 en dénombrait 250 000 et en 2006 « The Independent » donnait le chiffre de 600 000.

Aux Pays-Bas: « The Netherlands Associations for Veganism » compte en son sein 16000 membres et estime à 0,1% leur nombre dans le pays.

En France: Environ un million de français se définiraient comme végétariens soit un peu plus de 2% (les sondages ne tiennent pas compte des moins de 18 ans).

En Allemagne: Environ 8 millions d'allemands seraient végétariens.

En Italie: On compterait 6 millions de végétariens.

En Israël: 8,6% des israélites seraient végétariens.

En Inde: 40% de la population (soit 450 à 500 millions d'habitants) serait végétarienne mais 88% des personnes qui la compose se définiraient comme tel mais ne le serait pas. De ce fait il y aurait que 60 000 000 "vrais" végéta*iens, ce qui est pas mal mais peu pour un pays qui dépasse désormais le milliard d'habitant (soit 4,85%).

"A quoi s'engage-t-on quand on décide de devenir végétarien aujourd'hui ? D'abord à un nouveau vocabulaire. Il faut s'habituer à diviser le monde en "Carniste" (mangeur de viande), "Omni" (omnivore) et "Veggie" (végétariens). Et à quelques difficultés de communication avec sa famille ou ses collègues. Il existe bien sûr un réseau dédié aux végétariens depuis un an, le réseau social Végédia, qui permet de s'informer des codes, du vocabulaire et aussi des bonnes adresses des adeptes du mode de vie sans viande.  Depuis deux ans, une explosion de blogs "veggie" a lieu. A ceux très classiques qui publient des recettes s'ajoutent maintenant les blogs sur l'expérience végétarienne au quotidien. Sweetie Veggie raconte sa prise de conscience et sa décision d'abandonner toute viande, provoquée, comme pour beaucoup d'autres nouveaux végétariens, par des témoignages et vidéos sur les conditions d'élevage des animaux de boucherie. La vie de débutante "veggie" n'est pas toujours simple et les culpabilités autour de quatre oeufs montre aussi le visage presque religieux de l'initiation végétarienne pour certains." Louise Hoffman

 

En conclusion.

Mais pourquoi faire alors un article sur ce sujet ? Et énoncer certaines réflexions brutes de chez pomme ? Tout simplement pour dire que chacun est libre de mettre ce qu'il veut dans son assiette, du moment qu'il n'applique pas de démagogie en voyant celle de son voisin. La liberté s'applique à tous, aussi bien aux viandars qu'aux végétariens. Libre à chacun de prendre soin de sa santé par les moyens qui lui semble les meilleurs temps que ça ne nuie à personne. Dans tout les cas, la perception de ce mode de vie ne peut être tout blanc ou tout noir et à mon sens, il faut sortir du débat manichéen qui porte préjudice aux différents acteurs de cette réflexion.

Légitimer son comportement alimentaire par une réflexion personnelle, spirituelle et scientifique est de ce qu'il y a de plus normal cependant, tomber dans l'excès et la négation pour l'appuyer et la prôner est quelque chose qui m'horripile au plus haut point.

 

Pour terminer, cette citation qui reflète toute ma pensée:


" L’antispecisme, comme le veganisme, est une culture urbaine. Ce n’est pas un hasard si l’un comme l’autre sont venus des Etats-Unis et d’Angleterre, sous la double influence d’un zest de puritanisme protestant et de l’urbanisation precoce dont ces deux pays ont été les champions. La majorité des populations occidentales, depuis plusieurs generations, n’entretiennent plus avec la campagne qu’un rapport mythique, touristique et nostalgique et ont perdu tout contact réel avec l’origine de leur nourriture (carnée comme végétale). Ils ne savent ni comment ça pousse, ni comment ça vit, ni la forme que ça a, ni comment ça se tue. Alors que la vie rurale et paysanne melait intimement les humains et une partie du monde animal , le développement urbain a façonné des comportements apparemment opposés, mais qui se cotoient de maniere schizophrenique, vis-à-vis de l’animal. D’un coté, la production d’un bestiaire désincarné et idéalisé : l’univers Disney, les ours en peluche, les animaux de compagnie, toutes les formes anthropomorphiques de la cité idéale harmonieuse ; de l’autre, des zombis pour qui la viande c’est le hamburger et la croquette de poisson, sans rapport avec l’animal qui n’est plus que « de compagnie » et ne se mange pas. En fait, ces comportements sont le même produit de l’éloignement progressif du monde animal "

 

Sources:

http://fr.wikipedia.org/wiki/V%C3%A9ganisme

http://www.futura-sciences.com/magazines/sante/infos/dico/d/biologie-acide-amine-8/

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http://www.futura-sciences.com/magazines/sante/infos/dico/d/medecine-vitamine-285/

http://www.creapharma.ch/mineraux.htm

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http://www1.montpellier.inra.fr/petitesfermes/docs/primeur191_pt_exploit_importance_humaine.pd

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http://www.courrierinternational.com/article/2005/06/23/sus-a-la-dictature-des-vegetariens?page=all

http://fr.answers.yahoo.com/question/index?qid=20131220003750AA2fbGt

http://www.femininbio.com/cuisine-recettes/conseils-astuces/liberte-d-etre-vegetarien-pas-72610

http://leplus.nouvelobs.com/contribution/978104-je-suis-vegetarien-depuis-1994-je-reve-d-un-monde-ou-les-animaux-seraient-respectes.html

http://civilisation2.org/le-mythe-vegetarien-ou-pourquoi-le-vegetarisme-ne-sauvera-pas-le-monde/

http://www.psychologies.com/Nutrition/Equilibre/Bio-et-autres/Articles-et-Dossiers/Etre-ou-ne-pas-etre-vegetarien/Etre-vegetarien-temoignages

http://davidlatapie.blogspot.fr/2013/07/comment-je-ne-suis-pas-devenu-vegetarien.html

http://eeleesible.eklablog.com/je-ne-suis-pas-vegetarienne-a105520870

https://vegeweb.org/pourquoi-je-ne-suis-pas-vegetarienne-completement-t12739.html

http://www.atlantico.fr/rdv/revue-blogs/pourquoi-nouveaux-vegetariens-ne-sont-plus-doux-dingues-ou-sinistres-ennemis-plaisirs-chair-qu-on-imagine-louise-hoffmann-952732.html

http://motherboard.vice.com/fr/read/la-nature-est-violente?trk_source=recommended

15 juillet 2013

Sortie en forêt 28.

 

Bien qu'il ait fait très beau ces derniers jours, quelques averses sont venues mouiller le sol. L'activité fongique est faible mais commence à se faire voir ce qui est bon signe.

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1: On trouve en France de nombreuses espèces de gaillets qui sont tous plus ou moins comestibles (jeunes poussent). Très présents dans les champs, c'est ici une espèce des sous-bois qui se présente, le gaillet-à-feuilles-rondes (galium rotundifolium).

2La néottie-nid-d'oiseau est une orchidée des bois qui ne possède pas de chlorophylle d'où sa couleur brune. Son nom vient de l'enchévetrement que forment ses racines comme un petit nid.

3: L'école est finie et la forêt, le temps d'un été, devient le lieu de jeu des enfants où les cabanes de branches et de fougères deviennent d'imprenables forteresses.

4: Cette fois et pour de bon, c'est la fin des hanneton. On en rencontre encore quelques uns ici et là sur le sol mais tous on rendu l'âme.

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Par ces temps de fortes chaleurs, rien de mieux que de se prélasser au frais dans les bois. Néanmoins il faut prendre garde au tiques qui sont abondants et peuvent transmettre de nombreuses maladies comme celle de Lyme.

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1 et 2: Ça y est elles sont là, les premières girolles. C'est dans un des coins précoce qu'elles sont apparues. Certes elles ne mesurent pas encore un centimètre et sont au nombre de trois mais c'est bon signe. D'ici quelques jours il faudra partir inspecter les autres stations.

3 et 4: Les premières amanites rougissantes sont dehors. Très en retard pour la saison, elles se sont installées dans le bois à cèpes et indiquent en général, une pousse prochaine de ceux-ci. Croisons les doigts.

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L'air est chaud mais le sol est humide ce qui plaît à la grande loch, cette grosse limace orangée ou brune courante dans les bois et les jardins. Nombreuses, elles ont croqué les rares champignons sortis.

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1 et 2: La russule verdoyante est la meilleur des russules. Elle se distingue de par ses lamelles et son pied de couleur blanche et son chapeau vert qui peut aux différents stades du développement du champignon être plus ou moins bordé de blanc.

3: Mystère, mystère. Les russules proposent parfois au sein d'une même espèce une gamme variée de teintes qui peuvent éloignées les unes des autres. Cela n'aide pas à l'identification.

4:  Le polypore écailleux est un champignon qui pousse une grande partie de l'année, du printemps à l'automne ce qui permet de toujours avoir quelque chose dans le panier. On mange de préférence les jeunes exemplaires en marinade.

 

Bref, il faudra attendre encore un petit peu avant de faire une belle récolte.

26 mars 2014

Anniversaire du blog!

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Hé voilà, La Renarde des Alpes (anciennement nommé Grimmoires et Carnets) fête ses deux ans !
Que d'aventures et de rencontres riches et émouvantes depuis son lancement !
Entre la sortie au Pays Basque avec le club des cèpes (que j'espère pouvoir renouveller), l'interview dans MadMagz, les petits succès sur Paperblog et j'en passe (sans oublier mon travail dans le quel je me plaît !), je peux dire que je ne suis pas prête d'arrêter. D'ailleurs, de nombreux projets sont sur le gaz (dont le retour de la revue en ligne) !
Et bien sûr, merci aux 52 336 visiteurs avec qui je peux partager mon amour de la Nature !

Petite rétrospective pour l'occasion:

 

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Interview et publication de la Web Revue sur Madmagz.

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Auteur du Jour sur Paperblog, départ en Wwoofing en Gironde.

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Week End au Pays Basque avec le Club Des Cèpes.

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Wwoofing en Giironde, départ pour lesVendanges dans le Beaujolais.

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2 ans de Satistiques du Blog.

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Stage au chaudron Magique de Velanne.

 

Il y a tant encore à faire figurer ici ! Que d'aventures et de souvenirs ! Merci à tous !

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18 septembre 2014

Sortie en forêt 45.

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Enfin une sortie en forêt ! Cela commençait à dater. Et pour tout vous dire la nature nous a fait bel acceuil. Avec ma comparse Poppy, nous voilà partie pour une petite prospection au couers des bois dans l'espoir de faire une belle récolte.

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Des nos premiers pas, nous tombons sur de superbes spécimens de lépiotes.
1 et 2: la lépiote gracile ou lépiote de Ricken (Macrolepiota rickenil) fait partie des grandes lépiotes comestibles.On la trouve couramment dans les bois clairs et les près à la fin de l'été et au début de l'automne.
3 et 4: Deux pettieslépiotes que je n'arrive pas à identifier. La plupart d'entre-elles sont toxiques voir mortelles, la prudence est donc de mise !

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Voilà une belle grenouille agile (Rana dalmatina). C'est une grenouille pisseuse, c'est à dire qu'elle vide pour se défendre son cloaque sur son prédateur ou dans les mains qui la saisissent. Fort heureusement nous ne l'avons pas testé en cette occasion.

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Belles girolles (Cantharellus) que voilà ! C'est un champignon de choix que bien des ramasseurs recherchent. Néanmoins comme la plupart d'entre eux il faut bien le faire cuire au risque de subir de violents maux de ventre. Il existe une grande variété d'espèces de girolles, certaines très distinctes les unes des autres, d'autres casi identiques. Toutes sont comestibles.

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L'amanite tue-mouche (Amanita muscaria) est mon champignon de prélidéction. Toxique et parfois il faut l'avouer mortelle, il est connu depuis des temps immémoriaux dans les régions du Nord pour ses propriétés hallucinogènes. C'est le champignon le plus représenté dans la littérature européenne.

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Le chèvrefeuille des bois (Lonicera periclymenum) est une plante aux fleurs parfumées et aux baies rouges toxiques. Les infusions de fleurs sèches ont été longtemps utilisées en médecine populaire pour soigner les maux de gorges et les infections des voies respiratoires.

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Découverte d'un monument extraordinaire ! J'avais eu vent de l'existence de cette pierre qui dans les vieux textes que j'ai pu étudier et qui traitent de la régions, est mentionnée comme appartenant à un ensemble de monuments hérigés par les pères chartreux de jadis. Elle n'a pas encore livrée tous ces mystères ...

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Avec les champignons, on peut vite confondre deux espèces diffèrentes ce qui peut parfois et malheureusement avoir de funestes conséquences.
1 et 2: un exemple de confusion possible.... en particulier dans ce cas où je suis dans l'incapacité d'identifier ces deux specimens XD
3: Le lactaire poivrée (Lactatirus piperaus) est un médiocre comestible. Séché il fait office de poivre.
4La russule vert-de-gris (Russula aeruginea) à longtemps était concidérée comme comestible mais on lui impute une dizine de malaises ce qui la rend suspect.

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Une branche soulevée a mis à nue une colonie de fourmis rousses. Paniquées, celles-ci s'mpressent de mettre à l'abris les nymphe qui formeront la prochaine génération d'ouvrières.

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Voilà une autre série où les confusions peuvent être possibles.
1: le lactaire à lait brûlant (Lactarius pyrogalus) a une odeur fruité mais un lait très âcre et serait toxique. 
2: la vachotte ou lactaire à lait abondant (Lactarius volemus) est un comestible médiocre. En Asie il est récolté et venu sur les étales des marchés.
3: plus dur, il s'agît ici du lactaire presque doux (Lactarius subdulcis), un non comestible qui pousse essentiellement sous les hêtres.
4: enfin un tout jeune tricholome rutilan (Tricholomopsis rutilans) qui a été croqué par les limaçons. Piètre comestible il n'en ait pas moins superbe !

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Voilà un champignon plutôt commun, la russule brun-violet (russula brunneoviolacea). C'est un comestible plutôt moyen à la chair blanche et dure. Il peut facilement ce confondre avec d'autres espèces, pas toutes comestibles.

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La vesse-de-loup perlée (Lycoperdon perlatum) fait le bonheur des petits et des grands. Arrivée à maturité, son centre se perce pour libérer un nuage de spores. Il suffit alors d'appuyer sur le champignon pour voir un nuage gris du plus bel effet s'en échapper.

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La calvaire en chou-fleur (Ramaria botrytis) est un bon comestible souvent recherché dont les extrémités sont légèrement laxatives. Attention à ne pas la confondre avec la calvaire élégante (Romaria formosa) tout aussi rose mais toxique.

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Qui dit sortie en nature dit botanique !
1: la chanvrine eupatoire (Eupatorium cannabinum) est une ancienne plante médicinale qui était comme son nom l'indique employée pour soigner les problèmes respiratoires.
2: de nombreux insectes se parent des couleurs des abeilles et ds guêpes bien qu'eils soient complètement innofensifs pour se protéger d'éventuels prédateurs .
3: la grande angélique ou angélique officinale (Angelica archangelica) n'en fini pas de fleurir. Cette plante médicinale porte le doux nom latin d'archange en raison des nombreux pouvoir de guérison qui lui sont attribués.
4: Voilà une belle fleur de la famille des Astéracées et anciennement, des Composées.

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Le bousier commun (Scarabaeus laticollis) est le seul représentant du genre sous nos latitudes et dans l'ensemble de l'Europe. Il est le seul des bousiers à possèder des élytres très striées et ponctuées.

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Il n'est pas toujours aisé de reconnaître les champignons. Pour les deux premiers je sèche mais pour celui présenter sous 2 prises de vue différentes, pas de doute, il s'agît du cortinaire des chiens (Cortinarius caninus) qui est toxique et peu commun.

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Quelle joie de revoir les montagnes !!! Au cour de la ballade nous avons pu admirer la Dents du Chat mais aussi le Cirque de Saint Même qui se dessine dans le fond ainsi que la Grande Sûre ou encore le Charmant Som. Vive les Alpes !

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Belle ballade en effet ! Panier plein, fleurs et animaux à profusion, c'est le bonheur ! Elle correspond tout à fait à son premier sens, hérité du langage du Moyen Âge : une promenade tintée de lyrisme à la sauce des romantiques et de poésie... en somme une éloge à la Nature.

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J'oubliais ! Les chanterelles en tube (Cantharellus tubaeformis) sont sorties a profusion. C'est un excellent champignon quoi que petit qui a une saveur fine de noisette et de sous-bois et que j'aime tout particulièrement. Rajoutons à cela quelques lactaires délicieux et le tableau est dressé.

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Même si la forêt est encore verte, l'automne approche. Déjà de nombreuses feuilles mortes jonches le sol et le bruit des canons retentit dans le loin. Ramasseurs et promeneurs,c'est l'occasion de sortir vos vêtements bariolés. Mais attention toute fois à ne pas ramasser n'importe quoi !

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18 février 2017

Sortie dans les calanques 13.

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 Le nouvel an est passé, 2017 prend doucement la place de 2016. Pour ce premier jour de l'année, nous voilà partis dans le parc des Bruyères, l'une des portes d'entrée vers le Parc National des Calanques. Autrefois couvert de pinèdes, les incendies de 2009 l'ont transformé en landes d'ajoncs de Provence et de bruyères. On peut voir encore ça et là des troncs noircis et des arbrisseaux repousser sur les cendres de la catastrophe.

 

Les bruyères, un parc périurbain.

Un parc périurbain est un parc qui se trouve à proximité immédiate d'une ville de bonne taille. Depuis les Bruyères, on peut voir l'ensemble de la ville de Marseille et, avec le bus n°17, il est possible depuis le stade d'arriver directement dans celui-ci. Moins fréquenté que les autres parcs de la cité, il est entouré d'habitations. 

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 L'ajonc de Provence (Ulex parviflorus).

C'est un arbrisseau méditerranéen équipé de grandes épines atteignant parfois 1 cm et qui ne dépasse que rarement les 1 m. Sa floraison s'étale de janvier à avril et couvre la garrigue de jaune. La dispersion des graines, protégées dans une cosse, se fait par les fourmis, on parle alors de dissémination myrmécochore.

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Le monticole bleu (Monticola solitarius).

Il s'agît d'un mâle aux couleurs plus ternes que ceux des autres mâles qui en période de reproduction ont un plumage bleuté. Cet oiseau vit à l'année dans les zones rocheusesensolleillées du bassin méditerranéen, en particulier au nord de celui-ci. Il est rare en France et figure sur les listes rouges. L'abandon de l'agriculture dans les zones de garrigue et la fermeture du milieu contribuent à la disparition de son habitat.

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La globulaire buissonnante (Globularia alypum).

 Elle est typique de méditerranée et plus particulièrement de la garrigue. Comme les bruyères et les ajoncs, elle fleurit plutôt pendant les mois froids (d'octobre à mai) ce qui nous changent bien des Alpes où à cette période peu de plantes peuvent se permettre la même fantaisie, à savoir former un joli buisson bleu au coeur de l'hiver.

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La flore des Calanques.

Elle se caractérise par sa résistance aux éléments, en particulier aux variations de température, aux embruns, au soleil brûlant, parfois au sel et même aux incendies. Certaines espèces ont besoin des flammes pour que leurs graines puissent germer, on parle alors d'espèces pyrophytes. Certains cistes (Cistus sp.), le chêne liège (Quercus suber) et asphodèles (Asphodelus sp.) font partis de ces plantes aimant le feu. 

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Le mot de la fin.

Il fait frais sur Marseille, mais le temps est beau, on est bien loin des faibles températures lyonnaises ou de celles que l'on trouve en Chartreuse. C'est un plaisir de marcher à travers les plantes aromatiques et la garrigue. Nous avons eu la chance d'observer une perdrix mais hélas l'appareil photo n'a pas été assez rapide sur ce coup. Pour la prochaine sortie, l'étude des escargots (Malacologie), les sujets seront moins rapides. 

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17 mai 2013

Sortie en montagne 5.

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Petit tour rapide en montagne, les révisions étant prenantes, je n'ai pas eu vraiment le temps de sortir le bout de mon nez dans la nature. Néanmoins, les quelques rayons du soleil m'ont gaiement entraîné dans les près montagnards. C'est d'ailleurs à cette occasion que l'on peut voir les chèvres, les vaches, les agneaux et leurs mères gagner les pâturages.

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L'androsae vitaliana est une primevère propre au sud des Alpes, au Ventoux et aux Pyrénées. Cette petite fleur fleurie de mai à juillet, entre 1500 et 3000 mètres d'altitude.

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Les pâtures sont bien vertes, les marmottes sorties. Il est temps de partir préparer les parcs pour le bétail qui y passera l'été.

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Les premières orchidées sont là, mais il faudra attendre qu'elles soient fleuries pour les identifier. Celle-ci semble porter des fleurs blanches et a de très larges feuilles plutôt fournies. Il faudra retourner sur place pour parfaire l'identification.

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Voilà que la grande gentiane pointe le bout de son nez. Cette plante peut vivre jusqu'à 80 ans et est mature dans sa dixième année. Il ne faut pas la confondre avec les différentes espèces de vératres qui elles sont très toxiques.

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La montagne commence doucement à prendre vie tandis que la plaine est noyée par la pluie. Le bois joli commence lui aussi à fleurir et embaume l'air. Bref, c'est un joli début de printemps.

26 août 2013

Médiévales de Saint Geoire en Valdaine 2013

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Oyez, oyez braves gens, manants et mendiants de tous les horizons, aujourd'hui en terre de Valdaine, c'est jour de fête! Voyez les braves chevaliers, les écuyer, les acrobates, les ménestrels, les jongleurs, montreurs d'oies et d'ours, venez admirer leurs prouesses, venez frissonner devant les voltigeurs sur leur braves montures, les tournois d'honneurs, les tirs des archers, fuyez à l'arrivée des lépreux et embrassez la bosse du bien heureux bossu, tout en vous méfiants des terribles bourreaux qui guettent.

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Le temps d'un weekend, le vieux Saint Geoire en Valdaine, le village aux sept châteaux replonge dans une autre époque. Musiques, danses, chants et banquets gargantuesques s'ajoutent aux autres animations.

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J'étais plutôt mitigée sur la présence d'un montreur d'ours car j'avais en tête l'image du moyen âge, avec des animaux enfermés, battus et contrains aux pires pitreries. Ici il n'en ai rien, le seul pique présent sert à tenir les récompenses: des bonbons. Les tours sont simples mais beaux et amusants et ne réduisent pas l'animal au stade de clown. Bref je suis conquise. L'ours ici, Valentin, a tourné dans plusieurs films, on retrouve toute sa troupe ici: http://atchaka.free.fr/accueil_fr.htm

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Au milieu de la matinée de samedi, une joyeuse délégation apporte les deux cochons à la broche qui seront dégustés sur les grandes tablées installées au pied du village.

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Tournois, voltiges, jeux et exploits équestres nous ont tous fait vibrer au plus au point. Équilibres, demis-tours ... Incroyable compagnie que voilà et dont j'aurais bientôt l'occasion e mettre le nom.

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C'est aussi l'occasion de s'essayer au tir avec les Francs archers du Forez. Cibles de paille et animaux de bois se sont retrouvés criblés, enfin parfois, de flèches colorées. On peut les retrouver ici: http://cmta-42.skyrock.com/1.html

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Présentation des différents types de flèches. La deuxième, en partant de la gauche, a répondu à une grande interrogation que nous nous position: comment enflammer une flèche. Il suffit de former une pointe creuse et de la remplir de combustible.

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Parfois, au détour d'un chemin, un lépreux peut venir vous surprendre. Pas de crainte, ils ne sont pas si méchants et effrayants qu'ils le laissent croire.

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N'oublions pas les ménestrels, meneurs d'oies, comédiens, conteurs et dresseurs de chiens! Leur compagnie, "Le tournois des Chaëls", propose avec un bel humour de nombreux numéros.

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Nos conteurs à travers une série de costumes nous raconte l'histoire de trois oies et d'un renard pas si futé que cela.

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Et comme tout le monde, les oies elles aussi ont droit à leur défilé! On peut retrouver toutes les prestations ici: http://www.dogtrainer.fr/annexe/spectacle3/spectacle3.pdf

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Mais n'oublions pas les stars du jour: blanches, de Toulouse, Flamande ou du Sri Lanka, ces dociles volatiles obéissent aux sifflements de leur maître et aux aboiements de leur chien de berger.

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Autre attraction, ce superbe chien loup de Tchécoslovaquie, venu avec son maître d'Avignon. Lors de ces médiévales, il eu bien des choses à voir encore: spectacles de chiens, de marionnettes, parades, forge d'époque, atelier de combat à l'épée, yourte, tissage, broderie, coutellerie, échoppes de bijoux, de robes et de bière... la liste est longue et j'en oublie sûrement.

Bref, une superbe fête au coeur de notre petit village.

Et pour voir toutes les photos de la journée de dimanche c'est ici: https://picasaweb.google.com/101981809731687619822/Dimanche?authkey=Gv1sRgCJ_NpuTP49T1qwE#5920552320966270002

 

5 août 2013

Sortie dans les près 8.

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 Petite promenade dans les champs, en bordure de lisière et parfois en forêt, histoire de récupérer un petit peu de fraîcheur et aussi, quelques piqûres de moustique. L'ombre est salvatrice pour les fleurs qui ont été épargnées des coupes grâce à l'écofauchage ce qui permet l'observation d'une grande variété d'insectes.

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 Les près exposés au soleil ne sont pas très riches en fleurs mais il est tout de même possible d'en observer quelques unes.

1: Le myrtil est une espèce de papillon possédant 5 sous-genres et un dimorphisme sexuelle marqué. En effet alors que le mâle à le dessus des ailes ternes, la femelle aborde des tâches fauves. On le retrouve partout, En Aise, en Europe, au Maghreb, au Moyen Orient et ici, sur un plante d'origan sauvage (origanum vulgare).

2: L'origan commun est aussi appelé marjolaine sauvage et est cultivée dans les jardin. On le reconnaît à ses petitesfleursroses et à ses feuilles parfumées. Il a des propriétés antiseptiques et à ce titre, son huile essentielle est utilisée contre les rhumes, la grippe, les douleurs spasmodiques, la fatique et le stress. Son parfum attire facilement les insectes et notre bon vieux mirtyl s'y est laissé prendre, si bien qu'une araignée crabe en a fait sa proie avec succès (centre de l'image).

3: La reine des près était nommée autrefois ulmaire. Elle sert à aromatiser les plats, les desserts, les dentifrices et les boissons comme la bière ou le vin mais il faut sécher la plante et ses fleurs pendant un an avant de l'employer. En infusion elle a un goût agréable. En médecine populaire, on l'utilise pour ces propriétés anti-inflammatoires, diurétiques, sudorifiques, astringentes, toniques, antispasmodiques, cicatrisantes, antalgiques, digestives, diurétiques fébrifuges, antirhumatismales, vulnéraires et détersives. C'est à partir de cette plante que l'aspirine a été inventée.

4: Les ombellifères sont des plantes résistantes qui ne craignent pas le soleil ni la sécheresse, ce qui explique pourquoi les champs se couvrent de leurs ombrelles blanches.

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 Le millepertuis perforé ou millepertuis commun est la plante anti-déprime. C'est un puissant anti-déprésseur qu'il ne faut pas consommer en même temps qu'un autre traitement. C'est aussi une plante magique qui porte de nombreux noms comme celui de chasse-diable, herbe aux fées, herbeauxmilles vertus, herbe de la Saint Jean, herbe aux brûlures, herbe aux piqûres, herbe de charpentier ...

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 On ne soupçonne jamais assez les ressources de la nature.

1: La verveine officinale ne paye pas de mine comme ça mais avec sa petite taille, ses nombreux brins en touffe et se discrètes fleurs mauves. Pourtant ses effets sont nombreux et sa culture facile. Ce sont les sommités florales qui sont utilisées en tisane à but diurétique, fébrifuge et astringent. En lotion elle est détergente.

2: La renouée persicaire ou fer à cheval est elle aussi une plante discrète qui mérite qu'on s'intérrésse à elle. Riche en tanins, on l'emploie comme plante médicinale pour ses vertus vulnéraires et astringentes.  Comestible,on en manges les fleurs et jeunes feuilles en salade, les plus vieilles cuites comme légumes. En Russie les tubercules sont très appréciés.

3: L'achillée millefeuille ou herbe à coupure pousse dans toutes les régions tempérées de l'hémisphère Nord. On récolte les feuilles et les fleurs. Elle stimule l'apétit, calme les troubles de la digestion et les douleurs menstruelles, traite les infections respiratoires, fait baisser la fièvre et stop les saignement et démangeaisons de la peau. On consomme traditionnellement les feuilles en salade.

4: Le cirse commune pousse en terrain découvert, on le nomme aussi piqueux. Elle a des propriétés mellifères recherchées.

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 La carotte sauvage se reconnaît facilement à sa tâche rouge en son centre. On ne sait pas vraiment à quoi elle sert mais elle lui a donné son nom de "dentelle-de-la-reine-Anne", du fait que la reine de ce nom se serait piquée le doigt pendant son blanc ouvrage, le tâchant en son centre d'une goutte de sang. Son huile essentielle protège la peau, en particulier contre l'eczéma. On peut la consommer entière en vinaigre après macération, les racines crues ou cuites, les fleurs comme farce, les fruits à l'odeur de poire dans des desserts et les graines dans les soupes, le pain ou les ragoûts.

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 Au bords de la lisère, quelques espèces cherchent la fraîcheur.

1 et 2: Les scolopendres sont des fougères qui appartiennent à la famille des aspleniaceaes. Dans l'antiquité, on l'utilisait contre les infections du foie et de la rate. Aujourd'hui on l'emploie pour ses propriétés expectorantes, astringentes et émollientes. On la consomme en sirop allié à de la chicorée.

3: Je n'ai pas réussi à identifier ce beau papillon. Merci à theLJL70 de http://terramorchellarum.com/ qui m' donné le nom, il s'agit de scopula ornata.

4: La coccinelle à sept point est très fréquente chez nous. Le 7 est un chiffre porte bonheur dans la tradition européenne avec le 12. La "bestiole à bon Dieu" peut pondre jusqu'à 400 oeufs sur les plantes infestées de pucerons et dont les larves se régalerons. L'hiver, on peut les trouver serrées les unes contres les autres, parfois par centaines, derrière les volets des fenêtres.

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 La decticelle cendrée est une grosse sauterelle sans ailes qui peut atteindre quelques centimètres chez la femelle. On la rencontre la mi-jui à novembre en fonction des gelées. Elle aime s'abriter dans les buissons en bordure de chemin, de champs ou de lisière. Dans les Alpes elle peut vivre jusqu'à 1400 mètres d'altitude. Elle est omnivore, ce qui implique qu'elle mange aussi bien des feuilles que de petits insectes. Ici il s'agit d'une femelle car elle possède un oviscapte.

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Le temps des fleurs est fini, ce qui rend les identifications beaucoup moins simples.

 1: Il existe de nombreuses espèces d'euphorbes, pas toujours dissociables les unes des autres mais les feuilles de l'euphorbe des bois, semblables à celles de l'amadier, la rendent assez atypique pour la reconnaître au premier coup d'oeil. C'est une plante toxique qui peut provoquer une purge violente chez l'homme et le bétail.

2: Le sceau de Salomon odorant ne donnera pas de fruits cette année, du moins dans ce coin. Les limaces, gourmandes et immunisées contre son poison, ont dévorées les baies naissantes ainsi que de nombreuses feuilles. Heureusement la plante peut vivre plusieurs années et renouveler ses chances d'avoir une descendance.

3: Les derniers chatons, c'est à dire fleurs mâles du châtaignier commun sont tombées. Quand elles commencent à toucher le sol, du moins ici dans ce petit coin d'Isère, c'est que la saison des cèpes commence même s'il ce peut que quelques individus précoces sortent avant. Bien que l'on soit habitué à manger les châtaignes, les fruits, les feuilles sont aussi recherchées pour emballer les fromages mais aussi soigner la coqueluche, les bronchites, les hémorragies, les diarrhées et la toux dans la médecine populaire.

4: L'asplenium trichomanes ou capillaire des murailles est une petite fougère qui pousse à l'ombre entre les interstices des pierres, les fissures de la roches, les trous des murets et les creux des falaises. Très résistante, elle pousse partout et communément en France jusqu'à 1800 mètres d'altitude. Dans le Morvan on l'utilisait comme sirop contre la toux au moyen âge.

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Les palombe ou pigeons ramiers sont les plus grands pigeons européens. Bien que présent dans la région, c'est depuis peu qu'il est aisé d'en rencontré en forêt ou en campagne. Cette année, un couple niche en face de la maison. S'ils ne terminent pas sous les griffes de l'autour, ils reviendront pendant plusieurs au même endroit avant que leurs petits prennent le relais.

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Néanmoins, quelques fleurs aux couleurs chatoyantes s'invitent encore dans la végétation.

1 et 2: Le Buddleai de David ou père David est le célèbre arbre à papillon qui les attirent avec son odeur suave. Il a été importé de Chine et c'est naturalisé dans les bois et lisière. Il a à ce titre le statu de plante invasive car il occupe la niche écologique d'espéces locales rares. Ses racines, ramures et écorces sont utilisées pour la médecine en Asie bien que l'arbuste soit toxique. Plonger les fleurs dans l'eau enivre les poissons et les rend plus dociles à la capture. 

3 et 4: Contrairement à ce qu'indique son nom, le géranium des Pyrénées est présent partout en France sauf en Aquitaine. On le trouve meêm dans les pays du Nord. Quand les fleurs se fannent, les graines formes de longues graines nommées "bec de cygogne". 

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 Le liseron des haies est très courant. Bien qu'il aime s'inviter dans les jardins et sur les bords de chemins, c'est dans les fourrés des lisières et les champs de blé qu'il est le plus courant du moment que le sol est frai ou humide. On le trouve un peut partout, en Amérique du Sud et du Nord, en Eurasie, en Afrique du Nord, en Australie et dans le proche Orient. Dans la médecine populaire on l'emploie contre les quintes de toux, pour soigner le foie, l'insuffisance hépatique et les migraines et constipations qui lui étaient liées.

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1: Le chêne est l'arbre le plus présent en France. Autrefois il était associé à Zeus chez les grecs, à Jupiter chez les romains et à Donar chez les germains car il est rarement touché par la foudre. Le rare gui qui pousse sur son écorce était prisé par les druides car il recueillait l'âme et la puissance de l'arbre hôte. A l'arrivé du christianisme en gaule, les églises furent érigées près des chênes sacrés pour rendre le nouveau culte plus commun.

2: Le viorne obier appartient à la même famille que nos viornes boule-de-neige. C'est un arbuste des bois humides et des marais qui ne pousse pas à plus de de 1600 mètres d'altitude. 

3: Ce myrtil est accompagnée dans sa campagne de butinage d'un tristan, un proche cousin mais qui est le seul en Europe à faire parti du genre aphantopus. Ce papillon est présent sur presque tout le territoire français et on peut le voir voler de début juin à fin août. Néanmoins il est en net recul dans de nombreuses régions bien qu'il ne bénéficie pas de statu de protection.

4: Cette araignée loup s'est cachée sous la fleur d'une carotte sauvage. Au moindre mouvement de la plante, elle bondit sur l'ombrelle florale pour attraper son repas.

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 Quelques pas dans la forêt apportent une chaleur bienvenue. Il a plut cette nuit, juste histoire de mouiller le sol, mais cela a suffit aux moustiques et aux mouches pour mon plus grand malheur.

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Cette pluie, bien que brève, est la bienvenue pour les fougèresquicommençaient à souffrir de la sécheresse.

1, 2 et 4: Le polystichum setiferum est une fougère typique de l'europe méridionale et occidentale. Il aime les pentes abruptes des forêts fraîches. Les fougères sont des plantes magiques, parfois appelée ailes de sorcière. Séchées puis brûlées, elles attirent la pluie et font fuir les animaux rampants et venimeux. En bouquet placé devant la fenêtre, elles chassent les démons et les mauvais sorts. Autrefois on pensait que la fougère fleurissait la nuit de la Saint Jean autour de minuit et que dans l'instant elle donnait une graine sortie de terre, qui portée par l'heureux chanceux qui a su la trouver et la ramasser sans bruit, se voit obtenir le don d'invisibilité.

3: Un peu d'eau et la grande Loch en profite pour sortir le bout de son nez et faire son tour à la recherche de nourriture.
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Pas de chevreuils cette fois-ci derrière la vieille grange, il fait bien trop chaud, mais de nombreuses traces indiquent qu'ils étaient là il y a peu de temps et surtout, qu'ils n'étaient pas seuls.

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1: Un chevreuil est venu grignoter les jeunes herbes qui poussent le long du chemin et a laissé dans la boue la trace de son passage.

2: Le sanglier est lui beaucoup moins délicat. Il n'a pas laissé ici la marque caractéristique de ses deux ergots à l'arrière de sa patte.

3 et 4: Autre surprise, un blaireau de belle taille a aussi emprunté le chemin. Ses longues griffes ont marqué le sol d'une rangée de trous.

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 Un frêne sous l'effet des violents vents du weekend passé, a perdu une grappe de graines. Arrivées à maturité, celles-ci ce détachent de l'arbres et tourbillonnent dans le vent grâce à leur fformed'hélice pour se déposer un peu plus loin et ne pas faire concurrence à son géniteur. Encore vertes, on les utilisent pour faire des colliers éphémères.

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 Deux-trois pas dans les bois, histoire de prendre l'air et de voir où en est l'activité fongique locale.

1 et 2: C'est l'occasion de visiter un potentiel coin à champignons mais le sol est sec et aucuns chapeaux ni aucunes lamelles ne se font voir. Visiblement ce n'est pas endroit propice à la cueillette, bien qu'au printemps, il nous soit arriver de faire de belles récoltes de morilles en contre-bas.

3: Le hêtre commun est l'essence dominante. D'ordinaire les girolles se plaisent bien à son contact mais ici, pas la queue d'une seule ne se fait voir. Ses fruits sont les faînes. Autrefois on menait les porcs sous les frênes pour qu'ils en mangent les fruits mais aussi les glands car ces arbres poussent souvent avec des chênes rouvres. Il est possible de consommer les faînes mais cela nécessite une longue préparation. On les bouillait tel des châtaignes ou elles étaient broyées pour obtenir une sorte de beurre vermifuge et parasticide. On pouvait également les faire décanter dans de l'eau pour les transformer en farine ou les griller comme des chouchous.

4: La photo est un peu floue mais on peut reconnaître dessus la truie, un papillon au drôle de nom. 

 

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 Derrière la grange de pisé, un champs s'ouvre sur la forêt. Fauché depuis peu, il est couvert d'herbe grasse et bien verte,ce qui fait le bonheur des chevreuils mais aussi des sauterelles et des criquets.

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Voici quelques habitants de cette grande étendue verte.

1: La clématite des haies ou clématite vigne-blanche est le bois à fumer que les adolescents s'amusent parfois à fumer mais s'arrêtent bien vite de consommer en raison du goût qui s'en dégage. On la nommait herbe au gueux en raison des irritations que provoquent ses feuilles et qu'utilisaient les mendiants pour provoquer des ulcères et attirer la pitié.

2: Sur une knautie des champs, un drôle d'insecte doré prend un peu de repos.

3 et 4: Voilà une jolie sauterelle qui se différencie des criquets par ses antennes longues et fines. Il pourrait peut être s'agire d'une sous espèce de decticus verrucivorus mais riende sûr. On raconte qu'autrefois on les utilisait pour mordres les verrues et les brûler par le suc quelles dégagent par leurs mandibules. 

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Ici pas de doute, il s'agit de la grende sauterelle verte, que l'on trouve dans toute l'Europe et même la Mongolie. C'est la plus grande sauterelle du territoire. Aujourd'hui sa population est en régression à cause de l'agriculture intensive. 

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1: Sur un prêle un escargot, nommé soucoupe commune, prend du repos. Commun en France, il devient rare dans la région méditerranéenne mais peut se trouver dans les Alpes juqu'à 2000 mètres. C'est une espèce herbivore qui se nourrit des algues et des lichens qui poussent sur les troncs. 

2: Je ne pensais pas revoir la cétoine dorée dans les parages, mais elle est encore bien là. 

3 et 4: Bien qu'attrayant pour les insectes comme on peut le voir sur la photo 3 où trois cétoines dorées butines, le sureau hièble est une plante toxique qu'il ne faut pas consommer ni confondre avec le sureau noir ou rouge. Il peut mesurer 1 à 2 mètres et sent très mauvais. De plus il fleurit de juillet à août ce qui permet de le différencier de ses cousins qui fleurissent jusqu'à juin. Autrefois on l'utilisait comme un puissant purgatif, comme un bon cicatrisant et ses baies seraient diurétiques et sudorifiques. Mais la dangerosité de la plante à stoppé tout emploie de celle-ci.

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Voilà un moment que le compagnon blanc a passé la période de floraison. Aujourd'hui, les fleurs devenues des capsules et qui ont été épargnées par les chenilles gloutonnes, libèrent leurs graines au grès du vent et du frôlement des animaux sauvages. Secouées, elles se transforment en hochet ou en grelot.

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Sur le bords du chemin la végétation ce fait différente du fait que les bords sont rocailleux et pauvres en nutriments.

1: La chicorée elle aussi ne fleurit plus mais les tiges se dressent encore, c'est l'occasion de récupérer la précieuse racine. Il suffit de tirer à la base de la tige pour que la racine suive toute seule.

2: Une punaise pyjama rayée de noir et de rouge se promène sur une fleur de carotte. Cette espèce apprécie les ombellifères sur les quels il se reproduit.

3: Rah pour elle aussi je ne trouve pas d'identification.

4: La vipérine commune c'est installée dans le fossé. Cette plante médicinale est surtout utilisée aujourd'hui pour ses propriétés  anti-toux. Pour cela on utilise les fleurs séchées en infusion.

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Les corbeaux sont moins nombreux qu'à l'automne quand ils se réunissent en groupes immenses à la recherche de nourriture sur les noyers de la maison. On oublie parfois la taille que peuvent prendre ses oiseaux en plein ciel. Il suffit de tenir une plume dans sa main pour s'en rendre compte.

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1 et 2: Deux chenilles du cucullie du bouillon blanc se sont installées sur des scrofulaires noueuses fanées qu'elles ont bien entamé. Cette année elles sont très nombreuses ou du moins plus visibles que l'an dernier.

3: Voilà un joli papillon a qui je n'ai pas réussi à donner un nom.

4: Souvenir de la promenade, un joli bouquet de carottes sauvages qui viendra prôner sur la terrasse de la maison entre deux lanternes qui les soirs d'été, donnent une belle lumière diffuse.

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Et pour finir, une belle rose trémière qui c'est échappée d'un jardin pour attérir en bord de champs, ce qui créé un petit jardin bucolique. Bref une jolie promenade où il suffit de se pencher pour observer les bêbêtes de la nature.

26 novembre 2013

Mon premier Wwoofing: à la ferme Leyssart.

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(Environs 2500 moutons landais et 250 chèvres des Pyrénées paissent tranquillement sous le regard attentionné des bergers.)

Que dire pour débuter? Que du 4 au 24 novembre 2013 je m'en suis en allée en terre d'Aquitaine, entre la Gironde et la Dordogne à Puynormand et plus exactement à la ferme Leyssart pour m'initier à l'élevage et la conservation d'espéces domestiques rares voir en voie d'extinction. Me voilà ainsi embarquée pour 9 à 10 heures de train, en passant par de nombreuses villes avec l'intercité: Voiron, Lyon, Montpellier mais aussi Sète où du train j'aurais la joie de voir des flamands roses, la mer et l'étang de Thau, Bézier, ses vielles pierres et sa cathédrale, Narbonne, Carcassonne, Toulouse, Montauban, Agen, Marmande, Montpellier ainsi que St Seurin sur Isle. Bref, un joli parcours.

Avant de commencer, je tiens à présenter et à remercier les différents acteurs de mon séjour qui ont été formidables.

Les woofers Simon, Alice, Rodrigo, Lucas, Alexandre et Sophie. Les bergers et apprentis bergers et chevriers Boris, Sarah, Emilie, Camille, Quentin et Baptiste (et son malinois Aïko). La secrétaire Marine et Dominique, propriétaire et exploitant de la ferme, riche en conseils, en connaissances et parfois en utopies.

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La bâtisse où je suis accueilli est jolie et sans prétention. Une grande pièce fait office de salle de vie: on y cuisine, on y mange, on y joue et on y lit. Une grande cheminé et un poêle à bois chauffent le tout. Le mobilier est simple comme les conditions de vie, ce qui me va bien. Des caravanes et un mobile-home accueillent les wwoofers de passage. Néanmoins il y fait froid (hormis dans les deux chambres à l'intérieur qui bénéficies du chauffage). À mon sens il y est plus agréable d'y séjourner à la belle saison.

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Polochon est l'une des stars de la ferme. Avec sa soeur Gribouille et les chattes de la maison, l'adorable chaton anime nos soirées par de nombreuses pirouettes et bêtises qui bien souvent, entraient les fous rires.

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Il y a de nombreux chiens à la ferme, et le plus vaillant de tous est Toto, alias Pirate (1) qui n'a pas laissé insensible Simon. Fidèle, ils nous a suivi partout tout au long du séjour. Zonza (2), le chien de Sophie a subi de temps à autre nos éclairs de génie. Ces jours-ci à la ferme il y a eu de nombreuses naissances. En tout, c'est quatre portées de chiots qui braillent ici et là. Les chiots (3 et 4de la brave Duma, chien de berger et de Lancelot, gardien du troupeau sont de loin les plus beaux. 

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(Ici Rodrigo et Dominique qui attrapent un mouton pour la vente.)

Revenons en au but de la ferme. Leyssart fait parti du Conservatoire d'Aquitaine, en parti fondé par Dominique. Elle a pour but comme il est dit plus haut, de préserver des espèces animales domestiques rares, en introduisant parfois des gènes d'autres espèces pour éviter la consanguinité. Certains animaux sont vendus à des fins reproductrices, d'autres pour leur viande ou le plaisir d'en posséder afin de mieux faire connaître ces races oubliées. Ainsi, et depuis 1992, Dominique a fait reconnaître puis réintroduire dans les clapiers le lapin-chèvre ou lapin-bicot qui connait un bel éssort.

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Les rouges du Roussillons sont des moutons originaires de méditerranée et plus anciennement d'Asie Centrale et du Moyen Orient. Élevés en parti à l'étranger pour leur lait, ils sont ici vendus pour leur viande. On reconnaît cette espèce à son poids (55 à 65 kg pour une brebis, 90 kg pour un bélier), à la robe sombre de l'agneau naissant, de son front bien particulier qui marque les globes oculaires et surtout, à sa laine blanche, à sa tête et à ses pattes rousses. La production de ces moutons commença il y a plus de 20 ans avec 12 brebis, à l'heure actuelle il y en environ 2000.

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La race Chinchilla a été ajouté puis assimilée petit à petit aux rouges du Roussilon pour éviter les désagréments que peut entraîner la consanguinité, chose courante dans les espèces à faible effectif.

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Autre espèce élevée, le mouton landais. C'est une des plus anciennes races de mouton français. Pratiquement disparu en 1965, il subsiste en grande partie grâce à cet élevage (on en compte 2500). Autrefois on l'élevait pour sa laine et surtout pour sa viande. La race a été standardisée très récemment, le terme Landais/Landaises désignant des animaux propres à un territoire s'étirant de Bordeaux aux Pyrénées. Les animaux peuvent être blancs, noirs mais sont le plus souvent tâcheté. Ils peuvent plus rarement être bruns. Bons marcheurs, ils sont petits et ont une épaisse laine.

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Les landaises sont connues pour leur fort caractère, leur témérité et leur goût pour la liberté ce qui explique pourquoi de temps à autre elles partent en vadrouille, laissant l'enclos vide et le berger dépité. Il y en aurait entre 3000 et 4000 en France. C'est cette race que les bergers landais gardaient du haut de leurs longues échasses.

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Avec les moutons se trouvent 250 chèvres des Pyrénées. Elles ont failli disparaître dans les années 80 et ont été reconnues comme race dans les années 90. Rustiques, elles produisent une viande de chevreau, un lait et un fromage de qualité. On en compte aujourd'hui 3000 sur le territoire français. On les reconnaît à leur long pelage, aux cornes majestueuses des boucs, à leur tête massive, à leurs oreilles lourdes. Autrefois on les plaçait en petits nombres dans les groupes d'ovins en estive pour satisfaire les besoins des bergers. En bas à gauche on peut voir la belle Gribouille, docile chèvre qui aime les caresses et en réclament bien souvent pour le plus grand plaisir des wwoofers.

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Une chèvre des Pyrénées peut produire jusqu'à 500 kg de lait par an! On en rencontrait dans les rues de Paris où la traite s'effectuait devant les clients. Aujourd'hui on commence à sélectionner l'esthétique de l'animal. Les défauts de mamelles, les poils cours, les petites cornes et les animaux possédants une bande noire sur le dos sont réformés.

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Avec le troupeau de landaises et de chèvres se trouve Jolie-coeur. Cette lourdaise (je reviendrai sur cette race) apprécie depuis plusieurs années la compagnie du troupeau. Séparée de celui-ci, elle a trouvé la route pour le rejoindre et depuis elle ne le quitte plus. Calme et douce mais avec un petit caractère tout de même, elle adore les caresses et se laisse parfois embêter. A l'occasion la voici coiffée d'une couronne de feuilles de chêne ( comme en haut à droite par exemple).

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A propos de lourdaises, en voici quelques unes. Dans les années 80, on comptait plus qu'une 30 aines d'individus, dont 4 taureaux. Aujourd'hui la ferme en compte environ 70-80 sur les 221 recensés en 2010. On reconnaît une vache lourdaise à sa couleur blanche, crème ou froment, à ses cornes en lyre, à son bassin ample et aux poils touffus de son front. De tempérament calme, les lourdaises sont douces et faciles à dresser (2 fois plus rapidement qu'une autre espéce). On tente de les réintroduire dans le schéma de production classique pour la viande de veaux. 

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Quelques souches de races anglaises ont été introduites à la race pour éviter que celle-ci ne disparaisse à cause de sa faiblesse génétique. C'est un animal typique des Pyrénées et du sud-ouest. Parfois elles aiment se balader. Le vieux taureau a fait escale dans le camping local, il sera rapidement ramené dans son prés.

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Autres vaches élevées ici, les béarnaises. Elles sont également 70 à 80 à vivre sur l'exploitation. Vaches typiques des Pyrénées, elels ont été alliées à la race Garonnaise en 1961 pour créer la célébre blonde d'Aquitaine. Suite à cela, on en comptait plus qu'une trentaines avec quelques tareaux. Rustiques, elles ont une robe le plus souvent froment, sont puissantes et charpentées. Leurs grands cornes sont un de leurs signes distinctifs avec leur tour d'oeil clair. Appelées aussi vaches blondes des Pyrénées, elles étaient employées pour les travaux des champs, en particulier dans les Landes et en Gironde. Elles donnent un lait riche et de bons fromages. En 2011 on en comptait environ 190.

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Autres animaux que l'on peut rencontrer à Leyssart, les ânes des Pyénées. Ils ont manqué de disparaître dans les années 90 mais reviennent en force, ils font d'ailleurs l'objet de contrôles et de sélections rigoureuses, le plus souvent par un jury de professionnels. Autrefois ils servaient de monture dans les montagnes à raison de son adaptation facile au climat rude. On l'employait pour effectuer les travaux agricoles ou les livraisons (à savoir qu'il peut porter le quart de son poids).

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On rencontre également une quarantaine de porcs gascons à Leyssart. Ces animaux typés sont réputés pour leur calme mais aussi pour la qualité de leur chair dont on tire des charcuteries vendues comme produits de haute gamme et leur résistance aux maladies. C'est une des formes dernières formes des porcs originels en France. En 1970 il manque de disparaître et une grande campagne de protection est mise en route. En 2008 on comptait 938 truies reproductrices. Il se caractérise par sa robe noire, sa petite taille et surtout, ses grandes et larges oreilles tombantes. 

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Et puis il y a aussi Serge, le lama, rebaptisé ainsi en raison des aventures de son collègue Bordelais. Docile il a droit, de temps à autre le matin à sa poignée de grains. Enfin ça c'est uniquement quand le vieux bouc ne vient pas lui chaparder sa part. 

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Il y a encore quelques pensionnaires à présenter, dont les oies (1) qui sont quatre et qui font la loi dans la basse cour, accompagnées de quelques poules landaises. Sur celles-ci, on peut lire ce petit extrait, sortie du site webqui  leur ait consacré (ici): "En 1987, un autre passionné se lance à son tour dans le sauvetage de cette race à la ferme-conservatoire de Leyssart, avec l'appui du Conservatoire des Races d'Aquitaine. Tout commence par une visite chez Guy Ribéreau-Gayon. "Au départ, nous devions nous retrouver pour aller voir des porcs gascons, se souvient Dominique Massoubre, mais il m' a montré les poules landaises qu'il tenait de monsieur Jourdan. Comme il avait des œufs, je suis reparti avec deux douzaines que j'ai aussitôt mises à couver sous une poule". De ces œufs naîtront quatre poules et un coq bien typés qui constitueront la base de l'élevage de Leyssart. Au début, Dominique Massoubre rencontre de nombreux problèmes liés à la consanguinité. Ses Landaises sont de santé fragile. Leur fécondité est mauvaise. Les poussins meurent jeunes. Les adultes restent fragiles et vulnérables aux parasites. L'emploi de vermifuge est indispensable pour les protéger.  "Les animaux que nous confions pour sauver la race étaient tellement fragiles qu'il s'en perdait beaucoup mais, petit à petit, les choses se sont améliorées avec la multiplication du nombre de reproducteurs. Ca a commencé à bien marcher quand nous avons atteint les quatre-vingts poules et vingt coqs".  Les efforts de Domimique Massoubre qui avait misé sur un élevage en liberté avec un maximum de reproducteurs portent enfin leurs fruits. Les poules deviennent progressivement moins délicates. Par contre, le travail de sélection sur le phénotype reste, lui, plus aléatoire. L'apparition de plumes rouges parmi les lancettes du camail sera longue à résorber et une partie des petits ne sont toujours pas parfaitement typés. S'il est relativement aisé d'obtenir de beaux oreillons jaunes chez les coqs, il en va tout autrement chez les poules (sauf celles qui sont restées très consanguines) dont le jaune a tendance à ternir et à virer au blanc quand elles commencent à pondre. Mais petit à petit, les choses progressent. On notera que, si elles ont toutes les deux été couronnées de succès, les démarches de Dominique Massoubre et d'Alain Dabé sont diamétralement opposées. Le premier a misé sur un élevage en totale liberté, en partant du principe que les coqs vont naturellement s'accoupler avec les poules les plus éloignées génétiquement. Le second a opté pour une maîtrise de la reproduction par couples comme le font les colombophiles, un marquage des petits, une gestion rigoureuse des accouplements, des lignées et de la consanguinité dont il faut "user mais ne jamais abuser", tient-il à préciser." On trouve aussi le lapin-chèvre (2) présenté au début de cet article et 7-8 dindes et dindons gascons (3), qui autrefois étaient élevés pour leur chaire tendre et menés tel les moutons dans les bois et près où ils se nourrissaient de divers graines et insectes. Aujourd'hui on compte une cinquantaine de reproducteurs à travers le pays. La bergerie se prépare pour l'agnolage, d'ailleurs son premier agneau biberon est arrivé (4). Rajoutez à tous cela deux tortues et une jolie tourterelle qui blessée, a trouvé refuge dans cette arche de Noé.

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Rajoutons à cela une vingtaine de Pottoks. Ces petits chevaux basques sont emblématiques de la région et on peut en croiser de temps à autres à l'état sauvage dans les Pyrénées où ils nettoient les flancs rocheux. Ceux de la ferme ne sont pas toujours faciles à approcher. Cependant une bonne poignée de pain dur suffit (parfois) à les faire venir. Aujourd'hui on en recense 6000.

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Robustes, on les utilisait pour transporter la contrebande et les marchandises. On les utilise aujourd'hui pour l'attelage. De la ferme, deux grands étalons à forte renommé on été sélectionné pour la monte publique, permettant un brassage génétique plus important chez cette espèce qui présente une gamme de couleur importante mais qui à l'origine était noire.

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(Ici le troupeau de landaises en transhumance face au point culminant de la Gironde, 119 mètres, où elles iront bientôt pâturer.)

Mais la conservation n'est pas l'unique but de la ferme. Moutons et chèvres (rappelons que le troupeau de Landaise est le plus grand d'Aquitaine et que celui de rouge roussilon en est le deuxième), partent tout les 2 à 4 jours en transhumance dans les vertes pâtures. En effet la ferme ne possède que 10 hectares de terre (Dominique se définit à ce titre comme berger sans terre). Pour nourrir tout ce petit monde, les voisins et exploitants locaux prêtent pour, 1, 2 voir 3 jours leurs terres. Les bénéfices sont nombreux, en voici quelques uns:

- Dans les vignes ils nettoient les mauvaises herbes et les ronces, en particulier dans les vignobles bio.

- Dans les friches ils rendent des zones inexploitables pour l'Homme propices à l'agriculture et à l'élevage.

- Dans les prés, ils fertilisent le sol et accélèrent pour la fauche la pousse de l'herbe broutée.

- Dans les parcs des châteaux, ils nettoient les allées, les bois et les pelouses.

- Ils font revivre tout un pend traditionaliste issu de nos belles montagnes.

- Ils sont une alternative efficace aux pesticides et aux engrais chimiques.

- Ils désherbent les repoussent indésirables de céréales ce qui permet aux agriculteurs de ressemer sans travailler longuement la terre.

Mais cet technique demande une bonne connaissance des sols et de la composition des herbes et des plantes présentes. En effet, donner trop ou pas assez d'un certain type d'alimentation aux brebis peut leur donner des graves soucis de santé.

Enfin il faut avoir une sacrée mémoire, en effet le lot de terres mises à disposition varie entre 1500 et 2000 hectares le tout sur de nombreuses communes. De plus les troupeaux se trouvent parfois à plus de 25 km de la ferme, ce qui demande une bonne maîtrise des petites routes locales.

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(Ici les rouges du Roussilon en transhumance.)

 C'est toujours un grand émerveillement quand les moutons traversent un village ou une lande par la route mais c'est aussi un bel effort de concentration. Il faut veiller à ce que les animaux ne soient pas trop stressés, ne soient ni trop lents, ni trop rapides, que le troupeau ne se divise pas en plusieurs groupes, que les animaux suivent, qu'ils ne partent pas manger les fleurs de la voisine, une vigne ou un champs de culture qui leurs sont interdits. Pour se faire il y a la voix du berger, le bâton de Dominique et les chiens de bergers qui sont rapides comme l'éclaire et tout aussi efficaces. À mon goût, la tension a été la plus grande les jours où nous avons dû passer le chemin de fer avec les 2000 moutons mais au final tout c'est très bien passé.

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Les agneaux rouge du Roussilon se différencient des adultes de par leur robe brun-rouge. Ils deviendront vite blancs et roux comme leur parents. Bien souvent, ils ne laissent pas insensibles les promeneurs, les habitants des villages et les automobilistes qui assistent au spectacle qu'est la transhumance. Il arrive parfois que l'on puisse parcourir jusqu'à 10 km dans une journée (chose qui reste rare) à raison de 3 à 4 km par heure.

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Entre chaque déplacement, les moutons sont arrêtés de temps à autre dans une friche ou une vigne pour se nourrir, se calmer, reprendre des forces, allaiter leurs petits voir piquer un somme. 

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Il n'est pas courant de voir des moutons pâturer dans les vignes, pourtant c'est une pratique ancienne. Elle est aisée ici car la plupart pour ne pas dire la totalité des vignobles ont mécanisé la récolte du raisin, les fils sont donc plus hauts et les ceps assez espacées ce qui empêche les moutons de s'y empêtrer et de les abîmer. Testé en pâturage expérimentale il y a plusieurs années, l'emploie de moutons pour désherber les vignobles s'est relevé être concluant. Et les vignes, ce n'est pas ce qui manque, en effet de nombreux domaines prestigieux entours la ferme. C'est là que sont produits le Saint Emilion ou le Castillon ainsi que de nombreux Bordeaux supérieurs. N'oublions pas non plus le domaine Moulin Tendresse et bien d'autres par le quel les moutons ont transhumé.

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À Nastringue, nous avons la chance de faire un super tour de remorque atteler à la tondeuse du propriétaire du domaine local qui pour quelques jours a mit à disposition 20 hectares de champs, de repousses d'avoine et de vignes pour les brebis. Entre les salades et les poireaux, c'est confortablement installés que nous visitons ce petit coin verdoyant.

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Au domaine Pitray, chèvres et moutons ont pour mission de nettoyer les bois, ronciers et champs de la haute végétation qui les envahissent. Cela donne des scènes assez incroyables où l'on peut voir les animaux crapahuter devant le château et la chapelle de style néo-gothique. Dans le sous-bois, de drôles de bolets, qui me sont inconnus, poussent sous les chênes chevelus (ils tirent leur nom des longs poils qui se trouvent sur les glands). On pourrait croire qu'il s'agît de pains de cake. Le pied est fragile et presque creux avec une sorte de moelle, le chapeau est roux, la chair blanche, les tubes crèmes. Merci à Mjlamarque pour les précisions, les bolets inconnus sont des bolets châtains à pieds creux.

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Garde au wwoofeur qui laisse son sac sans surveillance! Friands de grains et de pain sec qui parfois servent à mener le troupeau vers une nouvelle pâture, les moutons attirés par l'odeur du pique-nique peuvent se montrer très curieux voir légèrement envahissants.

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 Autre surprise, dans un petit coin de forêt, un grand champ se dresse et au milieu de celui-ci un charmant cottage anglais. C'est là que vit une professeur de littérature britannique de 75 ans. Depuis plus de 15 ans, elle fait venir les moutons chez elle pour nettoyer ce petit coin de paradis entouré de ruisseaux et de grands chênes qui commencent à jaunir.

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Le point culminant de la Gironde (119 mètres) est propriété de l'armée. Aujourd'hui entièrement informatisé, le petit complexe qui se trouve sous les grandes paraboles à longtemps était occupé.

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Pour protéger tout ce petit monde des vols (bien trop fréquents) et des attaques de chiens errants mais aussi domestiques, les chiens de garde sont affectés aux troupeaux. L'idéal est de faire téter au pie des brebis le jeune chiot pour qu'il s'identifie aux moutons. En général on le place très tôt, parfois avant son sevrage dans la bergerie. Au troupeau des landaises, Dora et Lancelot (1 et 2) montent la garde. Ce sont deux gros pépères adorables (une patou et un patou croisé chien de chasse)  qui aiment de temps à autre faire une petite sieste. Aux rouges du roussillon on trouve Éponyme (3 et 4), une 3/4 patou, ou passetou comme dit Dominique bien brave qui adore les caresses. 

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Parole est la chienne avec laquelle nous avons travaillé, du moins pendant mon séjour. Vive et affectueuse, elle est un excellent chien de berger. Droit, gauche, passe, derrière, stop sont quelques uns des nombreux ordres qu'elle connaît, sans oublier le fameux "hop hop hop" où elle vient poser ses deux pattes avant sur les jambes des apprentis bergers.

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Passage par la Dordogne, au plus loin de la ferme, où les rouges du Roussilon passeront quelques jours. Avec les nombreuses et fortes pluies, le niveau de l'eau est assez élevé. Sur la rivière, cormorans, mouettes, hérons cendrés et cygnes nous ont offerts un joli spectacle. Les moutons pâturent à proximité d'une pépinière qui fait aussi roseraie. Déjà les sapins de Noël sont conditionnés pour être vendus! Il s'agit d'une nouvelle espèce, d'un prototype de sapin squi une fois abattus restent verts pendant un an, d'où son conditionnement précoce.

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Le temps change, il pleut souvent. A mon arrivée les arbres étaient verts et en trois semaines je les ai vu devenir jaunes, rouges puis bruns. C'est là le signe de l'arrivée du froid et du raccourcissement des jours, il faut donc souvent presser l'allure pour ne pas finir le travail la nuit. Néanmoins, il y a toujours un moment où l'on peut prendre le temps d'admirer le paysage.

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A côté de château Pitray se trouve un cèdre du Liban multi-centenaire. Il aurait été planté aux temps des premières croisades et est classé. Comme on peut le voir sur la photo de droite (le bonhomme qui se tient droit est Dominique) il est immense.

SAM_6110Il appartient à un grand château aux nombreuses tours, passages secrets et remparts qui peut à peu sont envahis par les ronces et l'épaisse végétation. La propriétaire, âgée et malade, souhaite disparaître en même temps que son domaine. Voilà une histoire digne des épopées chevaleresques.

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Passer du temps avec les animaux, que ce soit pour la garde du troupeau ou poser des filets pour monter les parcs, permet d'assister à de drôles de scènes comme ici où les montons viennent réclamer des léchouilles à Éponyme qui n'a même plus le temps de faire sa sieste.

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Bref, voilà un aperçut de ce qui se passe à la Ferme Leyssart où les wwoofeurs ont fort à faire. L'activité principale se trouve aux troupeaux. Il faut monter et démonter à longueur de journée les parcs composés de filets électriques. Il faut aussi déplacer les animaux, attraper ceux qui sont malades pour leur donner les premiers soins, conduire la bétaillères pour charger ceux qui ne peuvent plus avancer, les dissuader d'aller dans les champs et jardins où ils ne peuvent pâturer, leur apporter le sel. À la ferme il y a aussi de nombreux travaux à faire: donner le biberon aux agneaux, nourrir les animaux de la bergerie (veaux, taureau, lama, chèvres, boucs, moutons...), nourrir et abreuver les chevaux, ânes, cochons, oies, poules, dindons et lapins, couper du bois de chauffe, faire et réparer les clôtures des vaches, porcs et chevaux, attraper les animaux en vadrouille et les reconduire dans leur parc, aller récolter les légumes du jardin, faire les pique-niques du midi et le repas du soir. On ne compte pas les heures et je dois parfois avouer que la notion de wwoofeur se confond avec celle d'employé. Il n'est pas rare de faire 10h par jours et il faut rappeler de temps à autre en quoi consiste le wwoofing.

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Quand nous sommes plusieurs à garder les moutons, nous avons tous plus ou moins du temps pour aller explorer les environs et répertorier les quelques plantes locales de saison.

1 et 2: Le fenouil sauvage, absent chez nous est courant dans la région. Il a une forte odeur anisée qui justifie son emploi dans de nombreuses liqueurs. Épluchées les tiges font office de bonbons. Les fleurs et les graines aromatisent les plats. Chez les grecs anciens, la plante est associée à la magie blanche et à Bacchus chez les romains. On l'emploi quand la digestion est difficile.

3 et 4: La cardère sauvage nommée "cabaret des oiseaux" se trouve chez nous aussi. Elle attire les oiseaux en particulier les chardonnerets avec ses très nombreuses graines.

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 L'empuse commune (qui est aussi le nom d'un démon) surnommée diablotin de Provence est ce drôle d'insecte qui ressemble à un mante religieuse (il appartient à la même famille) et qui d'ordinaire se rencontre dans les zones méditerranéennes. Il d'agit d'une femelle car ses antennes ne sont pas bipectinnées. Friande de mouches, c'est une prédatrice hors-paires qui peuve passer plusieurs semaines sans manger. Les jeunes adultes éclosent à la fin d'été, début de l'automne d'oothèques, de gros cocons. J'ai pris l'initiative d'en récolter quelques uns de mantes religieuses dans les champs, nous verrons bien le résultat.

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1: De nombreuses orchidées sont visibles dans les sous-bois et les bords de chemins et sont reconnaissables à leurs feuilles et à leurs fruits mais sans fleurs, difficile de leur donner un nom.

2: L'arum tacheté est consommé dans certaines régions et pays d'Europe après une longue préparation. Toxique il vaut mieux ne pas le manger ni le toucher.

3 et 4: De plus on peut le confondre avec la pulmonaire, plante médicinale qui tient son nom des tâches des ses feuilles qui évoquent celles que l'on trouve sur des poumons malades. En France il en existe 17 sous-espèces.

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On rencontre aussi le fusain d'Europe. Les belles baies oranges-dorées aux capsules roses sont très toxiques. Avec le charbon de son bois on obtient le fusain vendu dans les papeteries et les boutiques de loisirs. D'abords utilisé par les hommes préhistoriques dans les cavernes, il est employé par nos artistes pour réaliser des esquisses et des dessins.

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En plein novembre il fait froid, il pleut et on pourrait penser que les petits bêtes des campagnes ont fuit. Néanmoins on en rencontre ici et là qui semblent s'accomoder des conditions climatiques. Chenilles, araignées, cocons et même papillons font de la résistance face aux éléments.

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Absente des contrées Alpines, la datura est une plante en pleine extension dans les champs en Gironde et en Dordogne. La terre remuée par les tracteurs et les sangliers en est en grande partie le facteur. C'est une plante très toxique qui peut être mortelle.  On ne sait pas d'où elle provient mais la théorie la plus solide voudrait qu'elle soit originaire du Mexique bien que son nom soit d'origine indienne. Certaines espèces ont été naturalisées et sont cultivées comme plantes ornementales pour leurs jolies fleurs. Associée à la magie noire on la nomme aussi herbe aux fous, car ceux qui la prennent comme drogue meurent ou restent à jamais "perchés". 

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Autre plaisir de ce séjour, les vols de grues. Elles ne se posent pas ici mais plus bas dans les Landes où la nourriture est abondante. Leur chant est mélodieux et voir parfois des centaines d'oiseaux au dessus de sa tête est très impressionnant.

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Dans de nombreux coins on trouve ça et là des champs de maïs non moissonnés en bordure de forêt. Ils servent à attirer les sangliers. En effet la Gironde et la Dordogne sont de grands territoires de chasse (rappelons 2éme sport national en nombre de licenciés après le foot) où le gibier abonde, en particulier les palombes.

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Amarantes, soucis, fragons, moutardes, bourdaines... il y a un grand nombre de plantes qui continuent de fleurir ou de donner des fruits pour le plus grand plaisir des moutons et des chèvres gourmandes.

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Le grain composé de blé, d'avoine ou de maïs est amené aux animaux de la ferme (volailles et porcs) tous matins à l'aide de sceaux. Il est sorti des silos à la pèle.

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Pendant ces quelques jours j'ai tout de même eu le temps de faire deux sorties en forêt que je regroupe en une seule ici. J'ai eu la chance d'avoir malgré le froid, un beau soleil et parfois, quelques gouttes de pluies voir deux trois grêlons. Les bois ici sont atypiques. Composés de hêtres, de châtaigniers mais surtout de chênes qui laissent passer la lumière, leur sol se compose bien souvent de bruyères communes, d'hautes herbes, de fougères aigles rougies, de mousses, d'ajoncs et de genêts dans les quels se cachent les champignons. La différence de végétation correspond à d'anciennes parcelles cultivées avant que les arbres ne s'y installent. Le sol est argileux et non calcaire.

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L'ajonc nain ou ajonc landais est un arbrisseau hermaphrodite épineux qui peut atteindre 1 mètre de haut. Il fleurit de juillet à novembre. On le rencontre dans l'Ouest de la France et peu se confondre avec l'ajonc de Galle qui est plus foncé. Ses graines sont toxiques.

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Comme toujours, la sortie comporte son lot de champignons inconnus qui ne vont pas sans rappeler certains types bien connus. Le premier a manqué de m'avoir, de loin j'ai cru pendant quelques secondes avoir à faire à une girolle... raté! Avec un peu de chance ils ne tarderons pas à être identifiés.

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Prés et forêts regorgent de délicieuses lépiotes élevées et à de nombreuses reprises nous avons pu en déguster avec grand plaisir. Pour être sûr de ne pas se tromper, il ne faut ramasser que les spécimens de plus de 20 cm, à l'anneau qui coulisse et au nez de chat. Mais mieux vaut être initié pour les récolter. De plus la période de pousse semble exceptionnellement longue ici, plus d'un mois contre 2 semaines en Isère.

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Pendant mes sorties j'ai été époustouflée par la taille mais surtout le grand nombre de chanterelles lutescens (merci à Mjlamarque pour la précision, en effet ce ne sont pas des chanterellesen tubes, proches cousines qui sont moins parfumées et au pied plus terne). De véritables tapis de partout, à perte de vue. À chaque fois je suis partie, laissant derrière moi 6 ou 7 fois plus de champignons que j'en ai ramassé, en prendre plus aurait été synonyme de gaspillage mais je dois reconnaitre que sur le coup ça m'a un peu fendu le coeur, mais force est de constater que quand on ne peut faire un pas sans en écraser, c'est qu'il y en a largement assez pour le panier. La chanterelle en tube est un champignon très recherché, vendu sur les marchés à prix élevé sous le nom de chanterelle grise. Des découvertes comme celles-ci marquent toujours le passioné.

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Attention à ne pas confondre les chanterelles en tube avec les léoties lubriques que l'on peut voir ci-dessus qui contiennent la même toxine que les gyromites mais en plus faible quantité. Elles sont courantes en automne. Leur chapeau sans stries, leur pied non creux et mou et leur aspect gélatineux permettent d'éviter les confusions.

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 Pas facile de se rendre compte avec un large sac à dos comme celui-ci du nombre de champignons récoltés. Seul son poids peut être un bon indicateur et laisser l'estomac rêveur.

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Résultat de la première sortie, pas mal hein? Les chanterelles une fois passées en cuisine ont été lavées puis poêlées dans de l'huile d'olive avec des échalotes, de l'ail et des oignons. Elles sont ensuite mises à mijoter à feu doux avec de la sarriette, du poivre, du sel et de la crème fraîche.

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Autre belle rencontre avec les pieds de moutons. Ici ils sont très nombreux et tous de belle taille, à croire que la côte atlantique leur va à ravir. C'est un champignon qui pousse le plus souvent en longues lignes ou en arcs de cercle mais rarement en ronds de sorcière. On le reconnaît à son chapeau ocre et à ses aiguillons blancs. Recherché, il colore le bout des doigts en rouge quand on coupe plusieurs individus pour la cuisine. Les vieux spécimens sont parfois amers d'où la nécessité de les faire blanchir.

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De retour à la ferme, les pieds de mouton ont été lavés puis blanchis avant d'être débarassés de leur eau de cuisson et sautés longuement dans de l'huile d'olive avec de l'ail et des herbes de provence. La fermeté de sa chair est un atout.

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Autre champignon très présent, la satyre puant connu sous les noms de phallus impudique ou d'oeuf du Diable. Sa croissant est très rapide, une fois l'oeuf ouvert, il suffit parfois de 14 h pour que le champignon sorte puis dépérisse. En générale le chapeau est mangé par les mouches et les limaces, principaux acteurs de la dissémination des spores. Les oeufs très jeunes peuvent être comestibles et sont prisés au Moyen Orient. En effet ils contiennent le champignon naissant en forme d'amande; il a un gout de radis. Au stande suivant son odeur très désagréable empêche toute approche culinaire. 

SAM_6310Surprise, la grêle s'invite à la sortie et me force à faire alte sous un gros chêne. Toto le chien de ferme m'a rejoint et me tient compagnie sous l'averse.

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Là encore quelques inconnus (2 et 3) mais pas que, de jolis mycènes purs (1) et un amanite jonquille (4), champignon courants et très toxiques dans ces bois sont venus colorer le sous bois avec leurs teintes vives.

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 Ce jeune merle n'a pas eu beaucoup de chance, sur son flanc quelques lacérations bien marquées appuient la thèse selon la quelle un rapace en à fait sa proie. Peut être est-il tombé avant que l'oiseau en chasse n'ait pu le déguster.

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Le pin maritime est courant ici. Il se reconnaît à son haut tronc, ses longues aiguilles en plumeau, son écorce colorée craquelée et ses larges cônes. Ils ont été plantés dans la région dans les années 1800 pour subvenir aux besoins des habitants, assainir les sols marécageux et humides. En Aquitaine il fait vivre 30 000 personnes et rapporte autant d'argent que la production de vin. Il était aussi utilisé pour le gemmage.

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Voici la deuxième récolte qui, disons le est assez conséquente. Néanmoins nous sommes parfois 10 à tables et il faut bien tout ça pour contenter les estomacs. 

Après 21 jours passés à la ferme, je repars vers mon coin d'Isère. Je pense manquer d'un peu de recule sur cette aventure pour donner un avis claire sur celle-ci, néanmoins je retiens de cela que Dominique (qui m'a accueilli) est une personne profondément gentille qui aime partager son savoir sur les animaux et la botanique mais qui a un petit peu de mal avec l'organisation et la gestion des wwoofeurs et parfois, qui est dépassé par les événements (le berger qui se casse la main, le tracteur qui tombe en panne, les chevaux qui se font la malle...) mais on ne peut lui en vouloir. Je pense que je garderai de très bons souvenirs de se premier wwoofing et de ce contact avec les animaux et la nature.

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Départ par la gare de St Seurin en passant par Libourne, Angoulème, le Futuroscope, Saint Pierre-des-Corps puis Paris Montparnasse. Petite halte d'une heure dans la capitale que je n'ai pas vu depuis mes 10 ans. Il est amusant de voir des vitrines d'Halloween faire face à celles de Noël et pour ma plus grande joie, j'ai même pu voir la Tour Eiffel. Puis départ par Paris Gare de Lyon, Lyon Pardieu puis Voiron. En somme un joli parcours avant d'arriver en Isère.

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Arrivée à destination une nouvelle surprise: la neige! 35 centimètres sont tombés depuis mon départ et je ne regrette absolument pas d'avoir raté cela et encore, je ne vous parle même pas des Hautes Alpes ensevelies sous de lourds flocons.

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Je reviens donc avec des images plein la tête et l'appareil photo, avec de beaux souvenirs, la trame surprenante du roman "Invisible" à l'esprit et ces deux très beaux objets offerts par Boris qui ne me quitterons pas de si tôt. Merci à tous pour cette belle rencontre que fût mon wwoofing à Leyssart.

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Et pour finir, une petite vidéo des terribles brebis landaises accompagnées des chèvres des Pyrénées.

28 janvier 2014

Un logo pour un super restau!

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Tentative de logo (hum, on repassera niveau qualité) pour un restaurant qui a du chien, ou plutôt de la marmotte! Le Faranchin, situé dans le pays de Villar d'Arêne (car oui oui, c'est bel et bien un pays!) fait face à l'incroyable Meije que l'on retrouve dans bon nombre des mes articles (en particulier ceux intitulés "sortie en montagne" dans le rubrique Sentier Sauvage). Bref, tout ça pour vous donner le lien de ce super établissement où il fait bon manger mais pas que. En effet, une équipe de choc vous attend pour vous farcir la pense, vous déverrouiller les zygomatiques et vous éclater les mirettes (quand je vous parlais d'équipe de choc!). Bref, c'est par là que ça se passe sur http://www.lefaranchin.net et ça vaut le détour, ne serait-ce que pour admirer les marmottes et le vol des vautours.

1 octobre 2014

Möng au jardin ethno-botanique de Corbel.

P9060023Corbel est une petite commune montagnarde de Savoie qui fait face au département de l'Isère dont elle est séparée par le Guier Vif. Située à 845 mètres d'alltitude, elle englobe ou est limitrophes avec trois des plus hauts sommets du massif de Chartreuse: la Roche Veyrand (1429 mètres), la Cochette (1618 mètres) et Thivelet (1231 mètres). C'est ce dernier qui surplombe le jardin ethnobotanique du jardin réalisé par la très british Gabrielle.

La Roche Veyrand surplombant l'église du village.

La Roche Veyrand est réputée pour sa via ferrata qui permet d'atteindre son sommet et d'avoir une vue superbe sur la vallée du Guier. La Cochette et le Thivelat font partis du parc naturel de Charteuse et abritent des nombreuses espèces végétales et animales protégées et appartiennent au chaînon du Mont Outheran. L'aigle royale (Aquila chrysaetos) et le tichodrome échelette (Tichodroma muraria) sont les oiseaux emblématiques de ces sommets.
La grande église date du XIIIe siècle. Restaurée une première fois au XVIIIe siècle, elle abrite les vitraux d'Arcabas depuis 1997. Cet artiste peintre et sculpteur isèrois est réputé à travers le monde pour ses oeuvres contemporaines. De son vrai nom Jean-Marie Pirot, il vit depuis 1986 à Saint Pierre de Charteuse et a entièrement décoré la chapelle du village ce qui attire de nombreux visiteurs.

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 Le parc naturel de Chartreuse se fait le gardien d'une grande diversité de milieux. Sur le site qui lui est dédié voilà ce que l'on peut lire: 

Forêts : elles confèrent au Parc sa principale richesse naturelle et présentent une importante diversité grâce à l'étagement altitudinal des reliefs. Les forêts de piémonts et de l'avant pays sont dominées par le chêne pubescent et plus localement par le charme ou le buis. La Haute Chartreuse est caractérisée par de belles hêtraies-sapinières entrecoupées d'érablaies de ravins. Au delà de 1500 m, le hêtre disparaît et les conifères dominent. C'est le domaine des pessières d'altitude où règne l'épicéa. Sur les hautes crêtes ventées, seules persistent des pinèdes clairsemées de Pin à crochet.

Prairies et pelouses : les milieux herbacés de Chartreuse ont été créés dès le Néolithique par défrichement des forêts originelles. Pelouses sèches, pâturages, prairies de fauche et alpages entretiennent une biodiversité menacée par la déprise agricole et le retour naturel de la forêt. Ces milieux abritent l'essentiel de la cinquantaine d'espèces d'orchidées recensées dans le Parc.

Torrents  et zones humides : les torrents de Chartreuse sont absents des parties les plus hautes où l'eau est souterraine. Ce dispositif alimente de grosses sources émergeant de la roche calcaires et donne des eaux fraîches, souvent claires présentant d'importantes variations de débit. Malgré un contexte défavorable aux zones humides, le territoire du parc possède une centaine de petites zones humides renferment la plupart des 86 plantes protégées connues actuellement. Les plus grandes (tourbière de l'Herrétang) issues du surcreusement glaciaire sont situées à l'extérieur du massif.

Milieux rocheux : l'importance des calcaires massifs structurés par des plis et des failles permet une grande diversité. De la verticalité des falaises à la quasi horizontalité de certains lapiés, les milieux rocheux abritent une flore particulière dont les joyaux sont la vulnéraire des Chartreux (un millepertuis), la potentille luisante et la primevère oreille d'ours. Des oiseaux remarquables, hibou grand duc, aigle royal, faucon pèlerin, tichodrome échelette, chocard, grand corbeau vivent dans ces milieux préservés.

P9060103Corbel abrite un jardinethnobotanique qui est également le jardin communale. Il a été réalisé par Gabrielle de Gabiella Garden. Il fait parti d'un ensemble de jardins appartenant à l'association "Jardins du Monde Montagne"
- Le jardin du Camping de l'Ourson, Entremont le Vieux, Les plantes comestibles sauvages - Le jardin communal de Corbel, Les plantes vivrières et aromatiques - Ferme "Petits jardiniers" St Pierre de Chartreuse, Les plantes médicinales - Le jardin de l'hôpital de St Laurent du Pont, Les plantes médicinales, aromatiques et à fleurs - Le jardin des Cairns, Grenoble, Les plantes aux multiples usages - Le jardin des Charmettes de la Maison Jean-Jacques Rousseau, Chambéry, Les plantes aux multiples usages - Le jardin des Relais de Chartreuse, Col de Marcieu, St Bernard du Touvet, Les plantes tinctoriales - Le jardin de la Chartreuse de Fontanil-Cornillon, Les plantes autour des maisons - Le jardin de la Tisanière, St Pierre de Genebroz, Les simples au potager.

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Les plantes de sauvages de montagne ont, jusqu'au milieu du XXe siècle, fait partis du quotidien des chartrousains et il est fort à parier que pendant les grandes famines qui ont animé le village de Corbel (jusqu'au milieux du XIXe siècle) que les corbelains les utilisaient régulièrement avec les deux plantes qui étaient cultivées localement: la pomme de terre et l'avoine. Dans les plantes culinaires on retrouve beaucoup d'aromatiques qui avaient (et gardent encore aujourd'hui) un emploi médicinale. On peut ainsi nommer le serpolet, la sarriette, la menthe, l'origan, l'ortie, le pissenlit le bon-henri et la célèbre vulnéraire qui est emblématique de la Chartreuse. 

Idée cuisine: Fleurs de Raiponce à l'huile de noisette
(La cuisine des plantes sauvages, Meret Bissegger, p 218)
Pour la vinaigrette mélanger 1/2 c. à s. de jus de citron, une pincée de sel marin aux herbes, 1/2 c. à s. de xérès, 1 c. à s. d'huile de noisette et 1 c. à s. d'huile de tournesol désodorisée. Faire cuire les boutons de raiponce (3 poignées) une minute à la vapeur, laisser refroidir et mélanger à la vinaigrette. Servir en entrée, avec du pain beurré parsemé de bourgeons de sapin hachés par exemple. 

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Les plantes vivrières et aromatiques

"Créé de toute piéce en 1996, à l'initiative de la municipalité de Corbel et du lycée horticole du Bocage, le jardin prend un nouvelessor en 2009.Un conceptrice du paysage et d'autres bénévoles habitant corbel, façonnent le jardin à travers quatres tableaux : lasourcen es senteurs, la casscade et le lac racontant l'histoire mystèrieuse de l'eau et son parcours dans les roches cartusiennes. Ancolies, sédums,saxifrages, géraniums roberts, thym serpolet matérialisent le parcours de cette eau qui alimentent les plantes vivières et aromatiquescomposant ce jardin".

Ces quatres tableaux sont aujourd'hui encore présents dans le jardin.

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"Longtemps coupé du monde, le village voit sa première route construite ne 1948 (!!!), les corbelins pratiquent alors jusque-là l'agriculture de subsistance. Les plantes dites vivrières, sont celles que l'on cultive pour s'allimenter au quotidien. "Il y avait une batteuse qui venait d'ailleurs et qui s'arrêtait aux Egaux, elle ne pouvait pas aller plus loin parce que le chemin était trop étroit", décrit un habitant de Corbel. Orge, seigle,avoine et blé doraient les paysages de leur épis, mais surtout elles nourrissaient et pouvaient soigner, les Hommes et les animaux.

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Cette année, le jardin fête pour la deuxième année s'ouvre a uregard des cureixu à l'occasion de "Fenêtre sur Jardin". 
A la croisée de la musique médiévale et orientale, découvrez les tonalités envoûtantes des instruments oubliés et du duo vocale Möng qui vous accompagnera lors de ce voyage.

Organisé Gabrielle par les membres de la municipalité mais aussi l'association Instinct'taf, j'ai eu le plaisir de pouvoir me joindre aux festivités. Mông (de son nom complet Möng Project) est un duo formé par deux musiciennes et chanteuses de talent qui s'eprime en Izalien, une langue inventée par leurs soins qui a pour but de traduire les émotions de manières à être comprises par tous.

"Ce duo formé par Lily Noroozi au Chant, Accordéon et Daf (Percussion du Moyen orient) et Isao Bredel Samson au chant et Nyckelharpa (Viele à archet suedoise), explore des univers musicaux entre musiques traditionnelles, populaires occidentales, médiévales, orientales, tribales, soul et même electroniques... La musique de MÖNG est unique envoutante, onirique et vivante... Elle ouvre une brêche vers des mondes où rêve et réalité s'alimentent l'un l'autre."

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Le but de cette soirée? Mettre en valeur le jardin et les plantes qui le composent. Projecteurs, rubans argentés et dorés, jeux de luimières, tous a été fait pour que les arbres et les fleurs du jardin soient les stars de cette soirée. Opération réussi si on compte la centaine de spectateurs venus assister au concert face aux montagnes qui avec le déclin du jour, ce sont retrouvés plongées dans la nuit pour laisser place peu à peu aux chants et aux instruments. Pour les abonnés, vous pouvez retrouver sur le site du Dauphiné Libéré (ICI) la soirée en images.

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Que dire de plus? Que ce fût l'un des derniers événements au quel je participa en tant qu'instinct'taffeuse avec grand regret. Mais l'aventure n'est pas finie et vous aurez bientôt de leurs nouvelles. Pour rappel : 

L´objectif de l´association Instinct´taf est de contribuer au développement d´échanges culturels et artistiques, nationaux et internationaux. Instinct´taf rassemble des passionnés et des professionnels du spectacle. En dehors de ses propres projets, l´association s´investit aussi sur des évènements festifs (inter)culturels ou des créations artistiques, sur la base de partenariats établis avec les porteurs de projets. 

Ces expériences nous ont permis de faire preuve de professionnalisme dans des domaines aussi variés que laconstruction de décors, la scénographie, l´assistance tchnique, l’organisation de spectacles… La contribution des membres de l´association a également su séduire ses partenaires en apportant une touche particulière avec une manière de travailler instinctive où l´ingéniosité et le système-D sont de mise pour trouver des solutions simples et économiques.Depuis 2007, une nouvelle orientation a également été prise dans la perspective d´allier la culture et la solidarité. Des projets sont ainsi en train de germer, tant en France qu´au Sénégal… 

Bien sûr, l´association s´appuie sur les connaissances/savoir-faire de ses indispensables membres et sympathisants pour mener à bien ses projets… 
…et ils sont encore nombreux dans les cartons ! 

Encore un grand bravo à Gabrielle !    P9060129   P9060169    P9060218

3 octobre 2014

Toutes Saisons

toutes saisons

Il y a quelques temps de cela (un peu plus d'un an pour être exacte), je me suis lancée dans dans la réalisation d'une web revue du même titre que le blog. Mais ce soir c'est une toute autre revue que je vous présente : TOUTES SAISONS.

Vincent, passionné de nature photographie avec talent la faune et la flore pour offrir des reportages photos de grandes qualités que vous pouvez retrouver sur son site Esquirou.

C'est donc tout naturellement qu'il s'est tourner vers Madmagz pour mettre en lumière son travail mais aussi celui de d'autres amateurs. Un seul mot d'ordre : le partage ! Et je peux vous dire que la petite Renarde que je suis aime ça.

Aujourd'hui sort le numéro 7 de "Toutes Saisons" et je peux vous dire qu'une chose : il est très plaisant à lire et je ne vous parle même pas des photographies qui sont sublimes. 

Au programme :
- Le Bain des Païns.
- Le hameau de l'Echot.
- L'oiseau "arc en ciel".
- Le vautour fauve.

Et dans le prochain numéro (qui paraîtra aux alentours de Février 2015), vous pourrez retrouver votre Renarde des Alpes au traversd'un article sur la ferme au crocodile !
Mais d'ici là bonne lecture...
 

Photos non libres de droit, article à parution automatique.

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