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La Renarde des Alpes
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La Renarde des Alpes
  • Grande amoureuse de la nature, j’ai pu me rendre compte du besoin urgent de nature dans notre société. Fort de ce constat, je me consacre à mon échelle à faire découvrir les beautés de notre monde.
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1 février 2014

Angleterre 2009.

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(Ce billet inogure une nouvelle catégorie: voyages.)

L'été 2009 fût marqué par mon premier voyage en Angleterre. Destination Bristol et ses mystères pour 10 jours mais pas que! 

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Bath:
Les amateurs de rugby reconnaîtront cette ville à coup sûr. Située à 180 km de Londres et 25 km de Bristole, elle est connue pour son parc érigé par Elizabeth Ier mais surtout pour avoir été fondée par les Gallo-romains en - 43 J.C. qu'ils nommèrent Aquae Sulis en raison de ses bains thermaux qui étaient considérés comme un lieu saint par les Celtes. Depuis 1987 la ville est classée au Patrimoine de l'Humanité par l'UNESCO. Quand Guillaume II d'Angleterre céda la ville à Jean de Tours, son médecin royal, il en devient l'abbé et entreprit la construction d'une église bien plus grande que celle de son ancien prieuré. 

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Sur la façade de celle-ci, on peut voir une multitude d'anges escalader les marches qui mènent au Paradis. Dans les soubassements des bains que l'on peut visiter, de nombreux vestiges ont été mis à jour. Des pièces de monnaie, des parures, des bijoux, des statues, des mosaïques ou encore des gravures constituent un inestimable trésor. Lac chaud, lac froid, lac de soin... autant de termes utilisés pour définir les bains. (A droite fresque de la Gorgogne).

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L' eau de la source sacrée ci-dessus et du grand bain à droite a un teinte verte. Les responsables ne sont pas des algues mais les plaques de cuivre qui couvrent le fond des bassins et qui au fil des siècles ont prit cette teinte. Ce sont les sources les plus chaudes de Grande Bretagne et elles ont attiré pendant l'âge victorien toute la petite bourgeoisie. Oisive, elle avait un mode de vie très particulier: les notables se levaient aux alentours de 11h, mangeaient frugalement, partaient aux bains, en ressortaient vers 17h, s'apprétaient pour sortir festoyer puis danser, rentraient au petit matin puis reprenaient ce cycle. Cette particularité a inspiré bon nombre de poètes et de conteurs.

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 Bref, c'est une charmante ville un peu vieillotte certes, mais avec un passé riche. Dans la légende c'est Bladud, roi de Bretagne en 1135 et décédant de Brutus, petit fils d'Ennée qui fonde Bath nommée alors Kaerbadum et qui est placée, en raison des bains, sous la protection de déesse Sulis, équivalence de la Minerve romaine (dont on peut admirer exposer dans le sous sol la tête tout en or). Magicien, philosophe et enchanteur, il meurt en essayant de couquérir les airs avec une machine de son invention. 

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Le village:
Pendant notre séjour, nous avons été logé à proximité de Bristol, à quelques pas du "Bristol Channel" dont nous avons pu voir à plusieurs occasions les vagues et sentir les embruns salés. 
IMGP0338Dans le petit village où nous étions logés, une petite église/cathédrale (je n'ai jamais vraiment su) se dresse dans la campagne verdoyante. Pas de montagnes à l'Horizon, le dépaysement est total. Nous avons de la chance, le grand père de l'amie chez qui nous logeons est sonneur de cloche! Nous voilà partis à escalader 

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les quelques deux cents marches de l'édifice pour profiter de la vue. Au sommet, des gargouilles nous regardent de leur mauvais oeil mais ce qui nous ébahît se trouve au sol. Le toit de l'église est couvert de marques et de gravures: joueurs de jazz, trompettistes, habitants du coin... depuis de nombreuses années (pour ne pas dire depuis l'existance du bâtiment), il est permit d'apposer sa signature dans ce lieux magique.

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Le temps fait son oeuvre, certaines inscriptions finissent par disparaître. Après cette escapade nous redécendons de quelques marches pour nous faire sonner les cloches et quelles cloches! Des vieilles dames pour certaines dépassants la tonne. Cinq sonneurs actionnent énergiquement les cordes reliées à ces monstres de fonte pour nous frodonner leurs plus douces mélodies.

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Dans le village et parfois, en surplomb des maisons, un superbe aqueduc romain serpente dans la campagne. Il desservait Bristol en eau à l'époque gallo-romaine en enjambant les collines et les vallons. Les premiers aqueducs seraient hébraïques et dateraient du 7e siècle av J.C. Celui-ci est semblable à celui de Mezzavia à Ajacciodans le cadre de l'ouvrage ducanalde Gravona.

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Le pays de Galle:
Je ne sais pas si ce que j'ai vu du Pays de Galle est emblématique de ce coin de Grande Bretagne (hormis la pluie) mais là aussi j'ai vu voir du beau, et plus précisément du vieux, enfin presque. Nous voilà partis dans un drôle de village, composé de demeures de toutes les époques typiques de la régions, de celtes à aujourd'hui.

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Il s'agit de Saint Fagans, l'ecomusée nationnal du pays de Galle. Tannerie, hutte, moulin, forgrie, épicerie, école ou refectoire, c'est une véritable ville témoin. Un parc, quelques bassins, deux trois canards et une roseraie complètent le tableau.

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IMGP0416 V'là un beau voyage. L'article est court, non par manque de photos ou de souvenir mais voilà, 2009, ça commence à dater un petit peu, et j'avais à coeur de mettre ce qui m'a le plus marqué, histoire de faire pour une fois quelque chose d'un peu plus dense et concis.

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Le départ arrive et depuis l'avion, de bien beaux paysages s'offrent à nous: les côtes atlantiques et les grands champs, la vilel de Paris avec les avenues menant à l'Arc de Triomphe (il suffit de cliquer pour mieux voir)! Ainsi se termine mon premier voyage d'outre-manche.

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IMGP0011Souvenirs, Souvenirs...

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14 mars 2014

Un printemps bien précoce.

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Cette année, le printemps n'a rien à voir avec celui de l'année 2014 et si officiellement nous sommes encore en Hiver, la belle saison est installée. Néanmoins prudence,nous ne sommes pas à l'abri des giboulées. 
Leschouxdécoratifs ont, mafoie, plutôt bien survécus aux épisdes périodiques de gel et n'en sont que plus beaux.

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Comme à son habitude, le coq en pâte du quartier, sir faisan, vient faire ses vocalises sous les fenêtres de la maison.Lasaison des amours semble débuter, et notre nouveau voisin parade au centre de la pelouse en batant de l'aile, gonlfant le poitraille et en ouvrant un large bec.

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Les jonquilles sont apparues dans les jardins. Jonquilles... pas vraiment ! Certes ici et là on les nomme comme tel mais en réalité elles n'en sont pas. La seule plante qui peut prétendre à ce titre est narcissus jonquilla qui a de petites fleurs jaunes en grappe et qui sont utilisées dans l'industrie du pafum, notament à Grace.

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Il s'agit en réalité ici du narcisse jaune (ou narcisse en trompette, Jeanette jaune, chaudron, Claudinette ou encore Gauglé pour n'en citer que quelques uns), narcissus pseudonarcissus. On le trouve presque partout en France, parfois jusqu'à 2000m d'altitude. Ici enIsèrecomme dans nombreux départements sa cueilette est très réglementée, pas plus de 2poignées par personne sont autorisés dans le Parc de Chartreuse. Son bulbe était utilisécomme un puissant et violent purgatif. Ses fleurs sont antispamodiques étaient employées comme calmant. 

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Les jours s'allongent depuis quelques temps maintenant mais c'est depuis peu que l'on peut en profiter pleinement. La chaleur est douce et ce mois de mars promet d'être l'un des plus chaud de la décennie si ce n'est plus. Les chats semblent apprécier les vielles pierres de la maison qui diffusent leur chaleur après avoir été frappées par les rayons du soleil durant la journée.

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Les perces neiges sont nombreuses encore bien que bon nombre d'entre elles aient fané. Appelées galants des neiges, elles figurent parmi les premières à percer le manteau neigeux pour profiter des rayons du soleil.

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N'oublionspas l'arriver du ficaire. Toxique à haute dose, ces feuilles étaient consommées car riches en vitamine C,ce qui permet de lutter contre le scorbute. Son arrive est bon signe car précéde souvent de 10 à 15 jours celui des morilles mais à mon sens, la sortie des orchis mâles reste le meilleur des indicateurs.

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Je vous ai parlé de champignons la dernière fois, en voici quelques uns. Les oreilles de Judas ont séché sousl'effet du soleil et deschaleurs des derniers jours. Plongées dans l'eau elles reprennent leur forme initiale. Déjà la relève arrive,cachée sousl'écorcedu vieux sureau.

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Voila une fleur incourtounable, la pâquerette. On la trouve unebonnepartie de l'année danslajardin, même l'hiver. Ses feuilles sont réputées, en particulier assaisonnées de vinaigre, dans les salades sauvages.

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Cette année 2014 est propice aux primevères acaules (appelées aussi primevères sans tiges), c'est bien simple on en rencontre de partout! Les fleurs et feuilles peuvent être consommées crues ou cuites. Les fleurs peuvent aussi servir comme instrument de musique.En soufflant délicatement dans leur base, elles peuvent faire office de trompette.

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C'est aussi le temps des violettes aux quelles bientôt, je dédirai un billet. En attendant voici la violette blanche (viola alba). On la rencontre de février à avril. Ses fleurs sont solitaires et hermaphrodites. Elle est protégée en Lorraine.

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Les hellébores fétides sont en pleine floraison. Leur nom comme leur parfum ne sont pas très attirants ce qui n'empéche pas que ces plantes à fleurs figurent parmi mes préférées. Extrémement toxique, on les employait autrefois pour de nombreux usages, notamment pour faire des purges gastriques sur le bétail.

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Premières pézizes !7 pour commencer. Elles sont sorties depuis belle lurette et j'ai enfin l'occasiond'en ramasser 2 ou 3. Ces cousines des morilles peuvent laisser sceptique de par leur aspect mais il ne faut pas s'y tromper, elles restent d'excellents champignons.

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Quand aux pommiers du voisin qui ont bien été utiles pour les décoration de Noël, malgré les nombreuses pertes les rescapés se portent bien mais l'imposante ramure que leurs font les touffes de gui pourront tôt ou tard avoir raison d'eux.

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Quelques coucou (primevères officinales) ont fait leur apparition. Bientôt leurs fleurs remplirons les paniers pour composer les tisanes du soir, les limonades digestives et pourquoi pas, les liqueurs de longue vie.

 

29 août 2014

Bonheur de l'Ardèche.

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 L'aventure Avignonesque est terminée, il est temps de prendre quelques jours de vacances. Au programme: plages, baignades, dodo dans la voiture, photos et visites. 2100 kilomètre plus tard, récit de ce joli voyage à la roots

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L'Ibie est un cour d'eau superbe aux eaux turquoises et chaudes bordées de plages de galets blancs, et il y est plaisant de s'y baigner aussi bien de nuit que de jour. Merci à mon collègue Loïc de m'avoir fait découvrir ce petit coin de paradis.

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 La rivière de l'Ibie (à ne pas confondre avec la Lybie... bon ok je sors) se trouve dans les gorges de l'Ardèche. Elle parcours 32 km avant de se jeter à hauteur de Vallon-Pont-d'Arc dans l'Ardèche. On parle alors de vallée de l'Ibie (etendue de Villeneuve-de-Berg à Vallon-Pont-d'Arc). Elle se trouve en plein coeur de l'a réserve naturelle et est un sanctuaire pour de nombreuses espèces animales comme par exemple les castors que l'on peut observer en amont de notre campement mais aussi les loutres ou les vautours percnoptères.

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Dans l'eau, des gardons et sur nos pieds les rayons du soleil. Malheureusement nous n'auront pas la chance d'apperçevoir l'un des deux couples d'aigles de Bonelli qui nichent au creux de la falaise. Néanmoins nous avons pu entrevoir de nombreux indices sur la présence des lapins de garenne. Cette espèce est réintroduite dans la zone pour permettre la réinstallation des aigles.

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Peu d'anmaux observés en somme mais de longues heures passées à lézarder au soleil ...

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L'érosion de l'eau a délavé les roches mais aussi a par endroit crée des cuvettes naturelle où l'eau chauffe rapidement... rien de mieux pour optimiser la trempette !

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Pour coller aux habitudes du blog, un peu de botanique:
1: Peut être une linaigrette (Eriphorum) mais je connais très mal le genre et ne m'avençerai pas plus.
2: Le buis (Buxus sempervirens) est courant dans les forêts françaises. Il est prisé pour son bois en ébénisterie mais est surtout connu pour sa longévité et sa résistance.
3: Voilà un plant de crépide (Crepis) mais dur d'en terminer l'espèce... peut être crépide à petite fleur (Crepis micranthas) ou crépide de Nice (crepis nicaeencis).
4: Un des arbre les plus connus, le figuier (Ficus carica L.). Outre pour ses fruits, il était réputé jadis pour son latex blanc à qui on prêtait de nombreuses propriétés. Tantôt médicament, tantôt poison, on trouve désormais cette sève dans certains plats algériens.

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Passage éclaire au bord de la rivière Ardèche qui a donné son nom au département. Elle se jette dans le Rhône à hauteur de Pont-Saint-Esprit. Elle connaît de très violentes crues au printemps et à l'automne ce qui restreins la pratique de sports nautiques pendant ces deux saisons.

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La sarriette vivace (en haut à gauche : satureja montana) embaume l'air et la végétation est proche de celle de la garrigue. La garrigue est connu pour être essentiellement composée d'arbustes et de buissons denses ainsi que de plantes aromatiques adaptés aux sols secs.

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Arrivée au col du Serre de Tourre à 323 mètre. Le belvédère donne une vu imprenable sur les gorges et un des détoures de la rivière. Dans un recoin de la forêt se trouve la grotte de Chauvet, inaccessible au public. Depuis 2014 elle est inscrite au patrimoine de l'UNESCO.

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C'est dans le centre de Vallon-Pont-d'Arc que l'on trouve le musée de la Grotte de Chauvet. Actuellement une reconstitution de celle-ci est en cours et bientôt sera ouverte au public. On y retrouve la reproduction des plus anciennes peintures humaines connues au monde. Certaines ont 36 000 ans.
Mais bien que plaisante l'Ardèche n'a pas le charme de la mer... nous voilà repartis sur la route.

24 septembre 2014

Masque, papiers et plumes.

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Depuis toujours j'aime collecter les merveilles de la nature pour les entasser chez moi: plumes, insectes, champignons, feuilles et fleurs... tout ce petit monde prend vite de la place. Il est grand temps de leur trouver une utiliter... un masque festif ! "Le masque, destiné à dissimuler, représenter ou imiter un visage, assure de nombreuses fonctions, variables selon les lieux et l'époque. Simple objet de divertissement ou associé à un rite, œuvre d'art ou produit normalisé, il se retrouve sur tous les continents. Il est tantôt associé à des festivités, tantôt à une fonction." Source.

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Pour se faire il vous faut un peu de matériel:

- Un masque (acheté 2,50€ dans un boui-boui).
- De multiples papiers fins de toutes les couleurs.
- Des tatouages éphémères de style baroque.
- Des trésors récoltés pendants vos promenades: plumes, aiguilles de pin, insectes, feuilles séchées etc.
- Des ciseaux, de la colle liquide, un pinceau, de la colle forte, du vernis, un rouleau de scotche épais.

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Pour commencer, j'ai scotché sur la face intérieur du masque les plumes (de geai, de buse, de tourterelle, de faisan, de corbeau etc.) avec du scotche épais pour éviter que les calamus de celles-ci ne blessent le visage. Pour former un éventail, je les fixes dans l'ordre : de la plus grande à la plus petite en commençant par le haut en intercallant quelques grandes aiguilles de pin.

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Mais avant cela j'embéllie mon masque.J'ai collé de faux tatouages avec une éponge humide qui ressortirons à la fin del'ouvreage par transparence puis; je déchire de fins morceaux de papiers avec les doigts que je colle avec la colle liquide à l'aide d'un pinceau. On peut choisir un seul papier ou même le peindre. Une fois le tout sec, je colle mes feuilles, mes trouvailles (hannetons ou petits biches séchés). Voilà mon ouvrage terminé.

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21 mai 2014

Quelques signes de vie.

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 Baisse de régime sur le blog depuis quelques semaines maintenant (on ne peut pas être sur tout les feux)... mais me revoilà avec l'article promis et en prime, quelques clichés sur l'éveil des petits habitants du jardin. Pour l'heure, l'aternance de pluie et... de pluie fait le bonheur de la vigne vierge mais aussi des limaces et autres démons du potager et puis n'égagérons rien; les quelques rares rayons permettent de lézarder tranquillement sur la terrasse et de reçevoiravec plaisir les amis.

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Mon nouvel appareil photo est à la hauteur de mes espérances et je prends plaisir à photographier les graines de pissenlits qui viennent s'échouer après leur course folle,portées par le vents, sur mon lainage. C'est elles qui ont inspiré des générations d'inventeurs, en particulier dans l'éllaboration du parachute.

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 L'iris germanique se décline sous de nombreuses couleurs. Il appartient à la famille des iridacées tout comme le crocus. On le rencontre dans de nombreux jardins. Le rhizome de cette jolie fleurs est utilisé en parfumerie. Autrefois, il était disposé dans le linge pour faire fuir la vermine et le parfumer. 

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 Soleil oblige, le mobilier de jardin refait son apparition après avoir séjourné un bon moment dans l'obscurité, à l'abris de l'humidité et des moisissures. Ce banc sera parfait pour les longues siestes digestives de l'été.

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 Les framboisiers sont vivaces ! Tous les ans ils produisent des tiges en grand nombre et tout particulièrement cette année, gage de bonne cueillette. Les feuilles peuvent servir de substitue au thé. Les fleurs discrètes attirent les abeilles des ruches voisines. Cachée dans la verdure, l'epeire concombre tisse sa toile.

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 La raiponse fleurit. Ce ne sont pas ses fleurs que l'on consomme mais ses feuilles au goût subtile de concombre. Toute fois, il est préférable de les récoltées avant l'arrivée des boutons floraux pour ne pas se retrouver avec de la verdure rêche en bouche.

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 Le sureau est en fleur !!! (Attention de ne pas le confondre avec les dangereux sureaux yèbles qui n'en sont pas). Les fleurs peuvent entrer dans la composition de délicieux mets: limonades, liqueurs, vins, infusions mais ce que je préfère reste les fleurs en beignets, couvertes de miel et de sucre poudre. Miam !

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 Le mobilier de jardin est sorti, les chats profitent des épaisses couvertures et des draps fraîchement lessivés pour piquer un petit somme. En moyen, nos félins domestiques dorment 16 heures par jours (soit 2/3 de sa vie), de quoi d'en laisser plus d'un rêveur.

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 Ce repos est l'appanache des prédateurs, les proies, elles, se doivent d'être constement sur le qui-vive mais il existe quelques exceptions comme le paresseu à deux doigts qui peut faire des nuits de 20h. La souris elle ne sommeil pas plus de 4h, ce qui explique en partie d'un point de vu biologique sa courte durée de vie.

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 La pivoine est en bouton. Son nom vient du grec "παιωνἰα - païônia" qui veut dire "plante médicinale". En effet, la pivoine est connu depuis des siècles comme abortif, pour enrichir le sang, nettoyer le foie, diminuer la fièvre et lutter contre les refroidissements. Pour les grecs anciens, la fleur est une personnification du dieu Péon, l'un des plus anciens dieux guérisseurs. 

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Mai, le temps des belles fleurs:

1: Le boule de neige est un arbuste qui produit d'énome grappes de fleurs rondes. C'est un viorne décoratif qui est du plus bel effet dans le jardin.

2: Le houx d'Europe mâle est en fleur. On oublie trop souvent que certaines espèces de végétales (comme la mercuriale ou le palmier) sont définit sexuellement, ce qui implique que les mâles ne portent pas de fruits. Ainsi un seul de nos deux houx donne chaque année de jolies boues rouges.

3: Le pissenlit fleurit presque toute l'année selon le climat mais plus particulièrement au printemps où il est très abondant. Sur le déclin, les fleurs ont donné une myriade de petites graines qui se laissent porter par le vent.

4: Les renoncules boutons d'or ont profité d'un temps plus que clément pour se multiplier. Les champs sont jaunes et on n'y voit plus les bovins qui y paissent tranquillement.

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La scrofulaire noueuse porte un bien étrange nom. Il lui vient de sa forme toute particulière qui évoquerait un scrotum. Autrefois elle était utilisée comme plante médicinale pour soigner les maladies de peau. Aujourd'hui elle est utilisée dans le traitement des articulations douloureuses.

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"En automne, jerécoltai toutes mespeines et les enterrai dans mon jardin. Lorsque avrilrefleurit et que la teere et le printemps célébrèrent leurs noces, mon jardin fut jonché de fleurs splendides et exceptionnelles." Khalili Gibran.

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L'escargot des haies, nommé aussi escargot des bois, est très courant en Europe de l'Ouest. Il apprécie les haies, les jardins et les zones de sous-bois humides. On peut le rencontrer jusqu'à 2200 mètres d'alltitude dans les Pyrénées, 1200 dans les Alpes.

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Bref, me revoilà après quelques semaines de sommeil (enfin plutôt de travail intense). Les noyers ont fini de fleurir et offriront à l'automne de belels noix, les fougères ont survécu au fauchage intensif, et il ne reste plus qu'à s'accorder quelques jours de répit au soleil avant de repartir.

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13 janvier 2015

Un weekend à Sault.

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Petit tour par le Vaucluse et par la commune de Sault. Située à 763 mètres d'altitudes, le village donne accès aux nombreuses randonnées situées sur le mont Ventoux. Entourée de forêts, son sol calcaire est parfait pour la culture de la truffe noire, de la lavande et du lavandin.

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Que dire sur Sault ? Que la ville apparaît pour la première fois dans les textes en 859 sous le nom de Saltus, ce qui désigne une terre sauvage et boisée. A la renaissance le bourg devient un comté dirigé par une famille ici de chez, le Dauphiné, les biens nommés Morard... oui tout de suite avec un tel nom, ba ça en jette moins.

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Spécialité locale, la réalisation de colombages en torchis pour les plafonds. Les maisons sont typique du sud, toutes de pierres et en hauteur. La plupart d'entre elles datent du XVIe siècle. Elles sont adaptées pour que bêtes et hommes cohabitent mais aussi pour que les récoltes de fruits et de céréales sèchent à l'abris des rongeurs sur des terrassent nommées trihard.

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La culture de la lavande fait partie intégrante du paysage local avec l'élevage ovin. Connue depuis l'antiquité pour ses nombreuses propriétés médicinales, elle appartient à la famille des liamacées au même titre que le menthe et la verveine. Mellifère, elle se porte particulièrement sur les terres calcaires très ensoleillés.

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Le lieu fait le bonheur des spéléologues avec de nombreuses cavernes à explorer, parfois au pied même du village. Les vestiges qui y ont été découvert sont exposé dans le musée de la municipalité qui présente une collection très éclectique mêlant fossiles, armes blanches anciennes ou même momie !

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Pourquoi aimer Sault ? Pour son nougat ! La nougaterie Boyer se trouve dans le centre du village et est réputée pour ses petites douceurs. Fondée en 1887, le nougat est composé de produits locaux : miel de lavande et amandes provençales. Oeufs en neige et sirop de sucre viennent s'ajouter.

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N'oublions pas les macarons, les galettes d'épautre, les calissons, les amandes enrobées, les fruits confits et les guimauves à l'ancienne ! Un vrai paradis pour tous les gourmands et les amoureux de terroir. Le nougat deSault a même sa propre page sur Wikipédia ! 

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Depuis 1515, tous les mercredis se tient le marché sur la place du village. Légumes, savons, saucissons, fromages et autres produits locaux sont proposés. Le 15 août c'est sur la place de de l'Hippodrome que se fête la lavande à Sault. Folklore et épices font bon ménage.

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Retour à l'ermitage, entre les allées des grands platanes pour profiter des derniers rayons du soleil. Les températures sont exceptionnelles pour la saison cequi donne l'occasion de voir de nombreuses plantes en fleurs.

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Vielles pierres et magies des grands arbres, les habitations locales ne manquent pas de charme. Y passer une nuit nous replongent dans des oeuvres emblématiques tel que "Le château de ma mère".

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Ineffables parfums de rouges fruits confits,
Délicates saveurs âpres de raisins mûrs.
L’ivresse est profonde et la narcose embellit
L’instant si fugace au potron-jacquet azur.

Ah ! Le long des chemins hasardeux de Provence,
Je respire la saponaire et la lavande
Aussi ces infinies bacchanales fragrances
Que le Sombre et le Libeccio austral répandent.

Didier Sicchia

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Fleurs, baies, nid et sève montante... c'est non pas un été indien mais un printemps avant l'heure qui s'annonce ici. Papillons et guêpes parcours les airs, les oiseaux chantent... décidément dame nature perd la tête.

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L'ancien verger est une véritable mine d'or pour la biodiversité. Les écorces des vieux arbres servent d'abris aux insectes pour s'abriter des froids à venir et de garde-manger pour les oiseaux tel la sittelle troche-pot

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Incroyable, rencontre avec mes touts premiers et véritables sanguins (Lactarius sanguifluus), délices du sud très prisés. Une orchidée aux larges feuilles fait une sortie remarquée au milieu des pommes de pins et des feuilles dorées de l'érable champêtre (Acer campestre) tombées au sol.

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L'if commun (Taxus baccata) est un arbre avec une incroyable duré de vie. Réuni en bosquet, on parle d'ivaies qui sont souvent des bois sacrés. C'est un arbre extrêmement toxique et même mortel, don seule la chair des baies (et non les graines qu'elles contiennent) et comestible. Chaque année il entraîne de nombreux décès.

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Aperçu des différentes baies de la campagne environnante :
1 : le gui blanc (Viscum album) est une plante parasite qui tir son énergie en partie de la sève des arbres sur les quelques il se nourrit. Ses feuilles se consomment en infusion. Il peut être toxique.
2 : Le prunellier (Prunus spinosa) produit des prunelles, riches en vitamines C et en tanins.
3 : Le rosier des chiens (Rosa canina) donne quand à lui les célèbres cynorhodons appelés aussi grattes-culs en raison de leur utilisation comme poil à gratté. Ils peuvent être récoltés et consommés après les premières gelées.
4 : Le fusain d'Europe (Euonymus europaeus) présente les plus belles des baies : oranges dorées dans une cosse rose pétant. Très toxiques, elles ne sont là que pour le plaisir des yeux.

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Avec l'aubépine (Crataegus) et quelques vieux chênes pédonculés (Quercus robur L.), ces divers arbustes composes des haies épaisses qui servent à parquer le bétail et à protéger les cultures du vent et des sangliers.

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Nouvelles terres, nouveaux champignons, il faut se familiariser avec de nouvelles espèces. Parmi celles-ci de grands classique comme la russule du fiel (Russula fellea) ou l'armillaire couleur de miel (Armillaria mellea) mais pour les autres, mystère.

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La lépiote élevée (Macrolepiota procera), délicieux champignon au goût de noisette semble se plaire sous ces latitudes. Au four ou à la poêle, elle se cuisine facilement. Sa grande taille permet de vite remplir un panier. Attention toute fois à na pas confondre avec d'autres espèces de lépiotes comme la lépiote brun-incarna qui peuvent être mortelles.

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Qui dit chêne et sol calcaire dit truffes. Il n'est pas rare de rencontrer des chênaies très surveillées. En effet le recel de ce précieux et rare champignon est un fléau qui met souvent les producteurs sur la paille. La saison de production a débuté en douceur cette année.

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Voilà un sympathique rond de sorcièredans la forêt. Un rond de sorcière, appelé aussi cercle de fée est la manifestation d'un mycélium qui s'étend. Dans les croyances populaire on y voyait surtout la manifestation de pratiques magiques, bonnes comme mauvaises.

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Il fallait bien qu'il se pointe celui-là, l'hypholome en touffe (Hypholoma fasciculare). A lui seul il représente presque 50% des espèces de champignons rencontrées en Europe. Malheureusement il n'est pas comestible. Peut être que ceci explique cela. En tout cas un chouette weekend qui sans bon la Provence.

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21 janvier 2015

Le jardin en Novembre.

PB130109Comme l'indique le titre, j'ai un peu de retard... mais je suis sur la bonne voie pour me mettre à jour, voilà déjà la fin de novembre qui pointe le bout de son nez. La saison a été vraiment belle, plus fraîche qu'octobre ce qui est bien normal, mais aussi bien plus chaude que les autres années. Certains arbres bourgeonnes, de nombreuses plantes sont vertes voire fleuries... la nature est folle ! C'est le bon moment pour récolter les herbes du jardin, avant que les premières gelées ne les abîmes pour de bon. Les pieds laissés nus seront paillés puis abriter du froid et des animaux gourmands comme les chevreuils pour donner l'an prochain d'aussi belles pousses, du moins je l'espère.

Il reste quelques champignons aux douces senteurs qui viennent nous rappeler le temps des cèpes, des girolles et des paniers pleins mais aussi des châtaignes.

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 Ho les belles plantes ! Le gel arrive, il faut vite récolter les aromatiques du jardin au risque de voir leurs feuilles être abîmées par le froid et ne plus être bonnes pour la confection d'infusion.
1 : La menthe verte (Mentha spicata L.) en tisane est tonique et bénéfique pour l'ensemble du système digestif. Elle donne bonne haleine, rafraîchie et est riche en antioxydants.
2 : La mélisse officinale (Melissa officinalis) est à utiliser avec beaucoup de parcimonie. En effet son goût très prononcé peut vite devenir désagréable. Dommage car elle est apaisante, digestive et même antivirale.
3 et 4 : La verveine citronnée (Aloysia citrodora) est aussi nommée verveine du Pérou ou verveine odorante. De saveur douce, elle est utilisée pour ses propriétés sédatives, antifongiques et antispomodiques.

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 Dans un bon panier en châtaignier destiné d'ordinaire aux champignons (que l'on ne trouvent plus en cette saison), les bouquets ont été disposés pour sécher. Ils seront utilisés tout au long de l'hiver.

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Le jardin est presque vide mais on trouve encore de quoi se mettre sous la dent. Choux (1) et oseilles (2) sont légion. Quant aux framboisiers (4), ils font office de refuge pour les chats et les oiseaux. Pour ce qui est de la belle et toxique euphrobe réveille matin (Euphorbia helioscopia (3)), elle a prit possession du reste du potager.

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 La lépiote brun-lilas (Lepiota brunneolilacea) est un champignon toxique voire mortel que l'on rencontre de la fin de l'été à la fin de l'automne, dans les pelouses et les lisières de forêt jusqu'ne moyenne montagne.

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 L'armillaire couleur de miel (Armillaria mellea) que l'on rencontre dans tout l'émisphère Nord et parfois dans les zones du Sud où il a été introduit involontairement par l'Homme. Il en existe 9 sous espèces. Comestible jeune, c'est à partir de lui que dans les années 90 a été synthétisé un nouvel antibiotique.

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 Le noisetier (Corylus) est parfois utilisé pour la confection de baguettes de sourciers, à l'aide d'une fine branche fourchue. Mais le plus souvent c'est dans la fabrication de vannerie qu'on l'emploi, en particulier pour les paniers.

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 1 et 2 : Les coprins chevelus (Coprinus comatus) sortent toujours au même emplacement années après années. Comestible crus ou cuits, il faut très rapidement les consommer au risque de les voir devenir indigestes.
3 et 4 : Voilà un bel inconnu quine va pas sans évoquer le Saint George, champignon prisé. Il est fort à parier qu'il appartient à la famille de ce dernier : les tricholomes.

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 La curiosité des chats est sans limite, que se soit pour découvrir une nouvelle cache pour dormir (Sic le dessus de la chaîne hifi), ou une nouvelle bêtise (faire s'effondre la bibliothèque de la chambre)...

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 Il ne faut pas oublier non plus que ce sont de formidables chasseurs qui régulent les populations de rongeurs dont l'appétit féroce font des ravages dans les gardes-manger et les greniers, en particulier quand ils sont bien remplis.

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 Les mésanges charbonnières (Parus major) sont des oiseaux territoriaux. Ayant un comportement grégaire, elles se réunissent pour se nourrir. Graines, insectes, de baies ou encore de fruits font partis de leur régime alimentaire. De la mésange, on ne dit pasqu'elle chante mais qu'elle zinzinule.

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 Les plantes sont à sécher, les chats "rangés" et presque sages. Le soleil tape fort sur les carreaux... il n'y a rien d'aussi bon je crois. Ces quelques jours de beau temps remplacent aisément dans les mémoires la grisaille et les grosses pluies qui cet été, ont fait tomber bien des sourires.

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6 avril 2015

Pour fêter le 150 000 visiteur.

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Voilà la barre des 150 000 visiteurs atteinte, merci à tous. Pour fêter ça voici un avant goût du prochain
article à venir.Au programme ? Les morilles noires ! Et oui, enfin les précieuses nigra se sont
dévoilées à nous. Malheureusement pour moi, ce n'est pas mon flaire de Renarde qui a pu les
débusquer mais l'oeil de lynx de Sir Chat !

Bonne cueillette à tous ! Voilà donc les premières morilles 2015 !
La Renarde et le Chat.

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1 février 2015

Janvier au jardin.

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Janvier, le mois s'annonçait semblable à décembre : pas de neige, un temps détraqué, des températures exceptionnellement élevées, de l'herbe verte et des oiseaux qui gazouillent dans tous les sens. Puis sur la fin du mois, l'hiver s'est installé pour de bon. Les températures sont passées de manières régulières sous le 0°C, un épais manteau neigeux a prit place depuis dix jours sur la végétation et semble ne plus vouloir partir, alimenté de manière régulière par de gros flocons. 
Pour se réconforter, il y a la cheminée, les fleurs que mon homme m'offre (et il n'y va pas de main morte hé hé hé) et puis nos tous nouveaux voisins à plumes. Le jardin leur offrent le gîte et le couvert et même sous la neige, les baies gelées des framboisiers et des houx, les restes des fruits tombées comme les pommes, les noix et les noisettes reste un festin de choix.

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Plutôt discrets, ses grands oiseaux d'origine asiatiques font le bonheur des chasseurs. Ici il semblerait qu'il s'agisse non pas d'animaux sauvages mais d'animaux élevés pour la chasse : élevés en volière et arrivés à maturité, ils sont relâchés dans la nature... j'ai un peu de mal avec ce type de procédés. Depuis quelques jours les volatiles ce sont fait à notre présence, il même possible de les approcher à moins d'un mètre.

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 Ce bel oiseau c'est le faisan de Colchide (Phasianus colchicus). On le nomme également faisan de chasse ou faisan à collier. Présent en Europe depuis le Moyen âge, il est devenu commun dans nos contrées. Proches des poules, les faisans peuvent s'hybrider avec elles mais les individus obtenus sont stériles.

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 C'est un oiseau qui a besoin de beaucoup de calcium et qui affectionne les terrains calcaires d'où sa forte présence chez nous. Il y a un fort dimorphisme de couleurs mais aussi de taille chez les deux sexes. Les mâles sont bariolés et mesurent 90 cm, les femelles ont des teintes plus discrètes et atteignent 50 cm. Parfois on rencontre un faisan noir (aussi bien mâle que femelle). Il s'agit d'une sous espèce dont les individus on un plumage sombre, un meilleur vol et un gabarit plus petit que ceux de l'espèce type.

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 Les faisans de Colchide ont un régime alimentaire varié. Ils mangent des graines, des insectes, des vers, des mollusques, des fruits et parfois même de petits batraciens si l'occasion se présente. On peut le rencontrer dans les broussailles, les friches, les lisières et les zones agricoles et la nuit dans les arbres où il dort.

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 C'est un peu prés tout pour janvier je crois. Peu voir pas de sorties. En effet, l'hiver n'est pas ma saison ou du moins si. Pas de longues ballades en forêt ou dans le jardin. Le temps est à la lecture, au tri photo, à l'analyse. Mes dernières acquisitions que je recommande chaudement : "Arbres et arbustes" de Vaclav Vetvicka et de Vlasta Matousova, "Les mots, la mort, les sorts" de Jeanne Favret-Saada, "350 abres et arbustes" de Marget et Roland Spohn, "400 arbres et arbustes" de Bruno P. Kremer et surtout, le meilleur du meilleur, "A la rencontre des Orchidées sauvages de Rhône-Alpes" ducollectifde la société Françaised'Orchidophilie Rhône-Alpe.

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14 avril 2015

19ème fête des plantes et graines rares - édition 2015

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C'est le 4 et 5 avril qu'eu cette année lieu à Réaumont (Isère) la "19ème fête des plantes et graines rares", organisée par l'association "La maison de l'Arbre". Malgré la pluie la manifestation fût des plus réussie § Fleurs, ouvrages de collection et autres trésors ont fait briller les yeux du Chat et de la Renarde en ce début avril.

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Les fritillaires (voir ici) sont des plantes superbes qui peuvent avoir sur leurs pétales de nombreux motifs. Elles figurent parmi les nombreuses plantes qui sont vendues place du village, là où trône fièrement le vieux tilleul de la commune multi-centenaire. Planté en 1390, l'honnorable vétéran fait face à l'église en pierres.

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C'est le temps des plantations et de la cuisine ! L' oignon, l'ail et l'échaotte ont une place de choix dans la gastronomie française. Connus depuis l'antiquité, ils proviendraient d'Asie. À force de croisements et de sélections, les espèces que nous connaissons aujourd'hui ont prit leur forme définitive puis se sont démocratisés.

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Les narcisses et les muscaris en plus de leurs belles couleurs qui tapent à l'oeil embaument l'air. Les espèces proposées à la vente pour le jardin sont un bon exemple des plantes sauvages qui, avec ou sans "transformations" finissent dans nos propriétés pour leur beauté, comme le perce-neige ou la fritillaire pintade.

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Ce type d'expositions permet de dénicher des végétaux rares mais aussi de faire de belles découvertes sur notre terroir. Ici on peut voir toute une flopée de pommes typiques du Dauphiné et que l'on ne trouve pas dans le commerce. L'occasion est toute trouvée pour tester de nouvelles saveurs et pourquoi pas planter un pommier.

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Quelques catées et plantes grasses viennent compléter le tableau (avec les légumes, les aromatiques et les arbustes). Résistantes à la pluie mais aussi et plus souvent qu'on le pense à l'humidité. Ces plantes s'installent facilement sur les terrasses et les bords de fenêtres, aussi bien en intérieur et qu'en extérieur.

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Je me dois de faire la part belle à cette librairie itinérante où nous avons passés des heures (et ce n'est pas une expression). "Nature à lire" fait parti de ces petites librairies que l'on aimerait rencontrer à chaque coin de rue. Jeux éducatifs ludiques et beaux, livres rares, guides pratiques, ouvrages de cuisine... c'est le paradis et le top du top ?  Les vendeurs sont drôles, de bon conseil et surtout passionnés ! Alors on file sur leur site en vitesse !

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Autre stand que j'aimerai mettre en lumière, celui des orchidées ! Il y en a pour toutes les goût ! On trouve même des orchidées bleues colorées par pigmentation de l'eau ou des orchidées à planter dans son jardin et qui se plaît sous nos latitudes européennes. Bref, c'est le paradis des orchidophiles passionnés !

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Une euphorbe dans son jardin équivaut à une explosion de couleurs ! Souvent persistante (tout dépend de l'espéce), son feuillage claire donne un côté printanier surtout quand elle accompagne des plantes à fleurs comme des rosiers. Il lui faut un sol bien drainé et humide hormis pour les espèces originaires du Sud.

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Clou du spectacle, initiation à la greffe avec l'association "Les croqueurs de Pommes"des greffeurs mais
aussi de passionnés qui sauvegardent nos espèces de fruits locales comme la poire, la pomme ou la noix.

Bref une belle manifestation à laquelle nous manqueront pas de retourner l'an prochain, même sous la pluie.

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5 mai 2015

Rencontre.

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 Rencontre en Savoie entre passionnés et amoureux de la Nature au petit Nice, charmant camping que je recommande chaudement. Installé sur la commune de Saint-Martin-la-Chambre (voilà un nom qui ne s'invente pas), il offre un panorama exceptionnel sur les montagnes enneigées et un cadre de vie reposant et bucolique.

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 Nous voilà une petite dizaine réunis tous ensemble pour partager, élaborer et définir notre projet. Une belle balade ponctue le week-end. Parfaite pour mieux se connaître, elle a été riche en découverte. Pour ma part elle a aussi ravivé les souvenirs que je peux avoir de la montagne et surtout de la haute montagne.

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 La primevère élevée ou primevère des bois (Primula elatior) aime les bois calcaires. Les jeunes feuilles et les fleurs se dégustent en salade. Douces, elles sont en tisane adoucissantes et calmantes en particulier dans les cas de toux grasse. La plante entière (feuilles, tiges, racines etc.) est diurétique.

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 Adorable hellébore fétide (Helleborus foetidus). Plante toxique, elle fût utilisée autrefois pour soigner la folie et les intoxications du bétail. Elle porte les noms poétiques de pattes de griffon, rose de serpent, griffe de lion ou de mord au Diable. Plante de sorcellerie, elle entrait dans la composition d'elexirs et de poisons. 

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Voici une pousse de grande gentiane ou gentiane jaune (Gentiana lutea). Plante de montagne très robuste, elle peut vivre plus de 70 ans et ne fleurit qu'aubout de 10 à 12 ans. Très utilisée pour réaliser des eaux de vie et des liqueurs comme la Chartreuse, sa récolte est réglementée car la plante ce fait rare. 

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1 : Plante encore non identifiée.
2 : Orchidée, peut être orchis mâle (Orchis mascula).
3 et 4 La renouée bistorte (Bistorta officinalis) est une plante qui a longtemps été utilisée comme légume en temps de disette. Le bulbe est comestible cuit ou cru mais très amer sauf si cuisiné et préparé dans plusieurs eaux et les jeunes poussent sont comestibles en salade. Son usage en médecine populaire est ancien.

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 Le  crocus printanier (Crocus vernus subsp. albiflorus) est une plante à fleurs de montagne qui apparaît à la fonte des neiges sur les prairies alpines. On en trouve une grande variété dans les jardins qui sont issue de l'horticulture et sont parfois bien différents des espèces dites sauvages. Ilne faut pas le confondre avec le safran.

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Le leptopore brulé (Bjerkandera adusta) est un champignon parasite qui s'installe le plus souvent sur les feuillus, parfois sur les conifères mais toujours sur les arbres vivants. Il est très commun et se rencontre aussi bien sous sa forme traditionnelle ou morte et pourrissant comme c'est le cas ici.Ildevient plus dur à déterminer.

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Le polypore d'Hiver (Polyporus brumalis), est un petit champignon qui se développe de manière isolée sur les branches mortes des feuillus. On le rencontre en général en Automne et parfois en Hiver si le gel ne fait son oeuvre. Comme nous somme en haute montagne, il est possible de le rencontrer plus tardivement.

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 Les cours d'eau de montagne sont connus pour leur débit irrégulier et la force incroyable dont ils peuvent faire preuve. Cela vient du fait qu'ils sont engrandepartie alimentée par la fonte des neiges qui en fonction du temps peuvent être importantes et imprévisibles. La faune et la flore qui y vivent sont définies comme torrenticole.

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 Mais qu'est ce donc ? Un vieux chew gum ? Un ver gras et dodu ?Rien de ça, il s'agît ici d'un fuligo rose (Fuligo septica var. rosea) naissant. Ce n'est en réalité ni un animal, ni un champignon et encore moins un végétal ... ce qui laisse sa classification en suspend. On le trouve le plus souvent sur le vieilles souches. Il est rare.

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 Plaisir d'enfance, la neige ! Arrivés au lac du Loup nous pouvons mettre les mains dans celle-ci et en faire quelques boules. Dieu comme c'est agréable et le paysage en vaut le détour ! Des cimes blanches à perte de vue s'offrent à nous et la pelouse est tapie de crocus, on ne peut pas réver mieux pour une première rencontre.

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L'hydne cure oreille (Auriscalpium vulgare) est une petit champignon assez commun en montagne en automne et au printemps qui pousse sur les cônes des pins. Il appartient à la même famille que le pied de mouton. Sa petite taille, sa couleur, son lieu de pousse et le fait qu'il puisse se couvrir d'algues et de mousses le rendent discret.  

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 Le Crapaud commun (Bufalo bufalo) est en pleine saison des amours dans ce lac de montagne. L'alltitude et les températures ont retardé la période de reproduction. C'est le plus grand crapaud de France, 12 cm pour la femelle et 18 cm pour le mâle. Ils peuvent vivre plus de 35anshormis s'ils servent de repas à un prédateur.

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 Voià un lycoperdum non identifié. Cette famille de champignons se reconnaît aisément. Ils forment des sacs remplis de spores qui à maturité éclatent pour libérer la précieuse semence. Les enfants et les plus grands se plaisent à les écraser en forêt. Acte ludique, certaines espèces possèdent des spores toxiques. Prudence.

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 Voilà un court article qui en quelques clichets résume ce beau weekend.
A refaire de toute urgence.

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21 juin 2018

Le jardin des mille fleurs, édition 2018.

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Début juin se tenait les rendez-vous au jardin, événement européen dédié aux amoureux du paysagisme et de l'horticulture. En France, ce sont des centaines de jardins publics mais aussi privés qui se sont ouverts aux visiteurs curieux. Parmi ceux-ci, on en compte un tout particulier, celui des Milles et Unes Fleurs, situé en Isère à Saint Jean de Bournay. Sur 4000 m² s'épanouissent pas moins d'un millier d'espèces à fleurs. En pleine terre ou en pots, elles créent une jungle luxuriante où il fait bon prendre le frais. Autre spécificité de ce jardin extraordinaire à la Charles Trenet, le créateur et jardinier de celui-ci n'est autre que mon professeur de mathématique qui a pu m'a accompagné au cours de mes deux en de BTS GPN et il lui a fallu bien du courage, mon amour pour les maths, hélas pour lui, ayant certaines limites.

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Parmi les pollinisateurs présents, on trouve le moro-sphinx (Macroglossum stellatarum), un papillon commun que certains nomment colibri des jardin. C'est un gros mais rapide lépidoptère (plus de 50 km/h !) attiré par les fleurs violines ou blanches et dont la longue trompe en fait l'un des seuls papillons capable de polliniser les éperons profonds de bon nombre d'espèces. C'est un migrateur qui quitte les Alpes pour passer l'hiver en Espagne.

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Ce jardin jungle abrite une multitude d'Hydrangea dont pas moins 7 des 9 familles qui composent cette célèbre famille auquel le genre des hortensias appartient. Rampants, ras, à feuilles de chêne, des marais ou encore à feuillage rouge, ils ont tous la particularité d'aimer les sols calcaires typiques des plateaux isérois.

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Pavot coccinelle, lys exotique, clématite bicolore, seringat ... le choix est large est varié. Pour revenir à ce beau pavot nommé par les anglo-saxons pavot Lady-bird (Papaver commutatum), est originaire du Nord du Caucase et de Turquie. Le fait qu'il ne soit pas un cultivar à l'avantage de permettre la production de semis viables.

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Les fushias (Fushias sp.) ne sont pas de nos l'attitudes mais originaires de Nouvelle Zélande, du Mexique et d'Amérique du Sud. Certains peuvent se présenter sous la forme d'arbustes de plusieurs mètres de hauteurs. Chez nous, ils sont beaucoup plus modestes et peines à dépasser plus d'un mètre en raison du climat plus tempérés. En serre, ils peuvent perdurer toute l'année pour un temps soit peu qu'on les maintiennent au chaud. C'est sous Loui XIVe qu'ils sont découverts par les occidentaux et nommés du nom d'un célébre botaniste allemend du nom de Leonhart Fuchs, à l'instar de l'orchis de Fuchs (Dactylorhiza fuchsii).

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Autre famille bien présente, celle des roses. Orient express, Richard, De Sévillier ... elles sont plusieurs centaines à s'éppanouirent. L'art des roses et toout particulièrement de faire naître des roses est ancien. Que cela soit au parc de la Tête d'Or ou dans la cour des châteaux, ils sont nombreux à avoir donné vie à nos roses modernes.

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Il y a encore bien des choses à voir, des massifs à l'anglaise, des potagers débordants de groseilles, de choux, d'oignons horticoles et de dahlias en devenir, une serre, un vieux verger, trois fontaine, un jardin des simples et un autre au carré. Bref, c'est à voir et revoir.

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9 mai 2019

La petite Camargue, un autre visage de l'Alsace.

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En passant par la petite Camargue :

 

Quand on évoque l'Alsace, on pense immédiatement à la choucroute, à l'accent et au Baeckeoffe pour resté encré dans le cliché. On oublie souvent trop vite la faune et à la flore incroyable de cette région et en particulier, ses oiseaux.

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Le lieu est calme, les oiseaux nombreux. Sur une des étendues d'eau, à la tombée de la nuit, nous observons quelques dizaines d'oies cendrées sauvages (Anser anser), nos premières de l'année. Elles trouvent ici dans la réserve de Port Saint Louis, à la limite de la Suisse, un refuge bien mérité. Malmenées par les hommes et leurs loisirs douteux, elles peuvent vaquer en toute quiétude à leurs occupation sous le regard des familles, des promeneurs et des amoureux de nature. Le pacte est conclu, nous reviendrons le lendemain pour découvrir les merveilles de ce site semble-t-il, unique.

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Les voilà, les belles oies sauvages, celles qui font couler l'encre et déchaîner les passions. Certains voudraient les tirer pendant leur retour de migration, là où les oiseaux sont fragiles et faciles d'atteinte, sans tenir compte des dégâts que cela pourrait occasionner aux autres espèces. Cette année encore il aura fallu batailler contre des envies et des décisions à visées électoralistes, fort éloignées des attentes de la population sur la question de l'environnement. De nouveau les tirs ont été interdits pour février mais qu'en sera-t-il pour 2020 ?

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Deux canards chipeaux (Mareca strepera) prennent un peu de repos à l'écart du brouhaha ambiant qui se dégage des étangs. Ternes au premiers abords, ils sont avérés plein de surprise en nous dévoilant un très joli miroir blanc quand ceux-ci se sont affères à leur toilette. Si les effectifs des migrateurs de passage en France augmentent, bouleversement climatique oblige, ceux des nicheurs locaux semblent d'éffondrer à vitesse grand V.

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Reliquats d'un nid tombé du creux d'un arbre. Sa forme ronde pourrait presque faire croire qu'il s'agit de celui de mésanges à longue queue. L'édifice est d'ordinaire rond, souvent couvert de lichens ce qui le rend imperceptible. Le temps à fait son oeuvre, et le nid n'est plus.

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En parlant de mésange à longue queue (Aegithalos caudatus), la voici. Son plumage noir, blanc et rose et ses longues rémiges qui composent les plumes de la queue ne laissent que peu de doute. Bien que nommée mésange, elle n'en est plus une ou du moins, la classification la range désormais dans une autre branche, lui préférant le nom d'orite à longue queue. C'est un petit passereau aux moeurs grégaires, se déplaçant souvent en bande pour chercher sa nourriture. On peut l'observer aussi bien en milieu boisé que dans les parcs et jardins pour peu qu'il y ait suffisament d'arbres et de nourriture.

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Parmi les premiers oiseaux que nous observons, nous pouvons compter les ouettes d'Egypte (Alopochen aegyptiaca). Tout comme leur nom l'indique, ces oiseaux sont originaires de contrées situées beaucoup plus au sud. Naturalisés dans le nord de la France, nous avons pu les voir barbotant dans l'eau ou posés sur les hautes branches des arbres morts qui composent une partie du marais. C'est la seule espèce d'Alopochen non éteinte.

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Le grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla) nous fais également honneur de sa présence et de sont chant. Discret, on le différencie de son cousin des forêts (Certhia familiaris) par ses mélodies. Explorant inlassablement les troncs à la recherche d'insectes et de larves, cette petite boule de plumes ne se laisse pas approcher facilement.

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Une autre très belle rencontre a marqué notre périple, celle d'un puis de plusieurs couples de bièvres harles (Mergus merganser). C'est un des rares canards à consommer du poisson, le plus souvent des individus de 5 à 10 centimètres. Il complète souvent son régime alimentaire d'invertèbrés. Cette particularité explique les crans de son bec et le bout légèrement croche de celui-ci. La distinction entre les deux sexes est aisée, le mâle ayant la tête d'un vert métallique alors que la femelle abordera livrée rousse. Il faut 90 à 100 jours aux adultes pour mener à bien la couvaison des oeufs et l'élevage des petits pour en faire des adultes capables de se débrouiller seuls.

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Deux espèces communes se régalent des pommiers d'ornements longeant le site. À gauche on trouve la magnifique grive litorne (Turdus pilaris) et à droite, son cousin le merle noir (Turdus merula) car les deux espèces appartiennent à la même famille, celle des Turdidés. Alors que chez cette grive les sexes sont indissociables au premier coup d'oeil, chez le merle il en est tout autre chose, le mâle ayant un plumage noir et un bec jaune, la femelle des plumes roussâtres et un bec grisâtre, chose observée également chez les jeunes mâles.

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Parmi les hérons cendrés, les buses variables, les geais des chênes, les mésanges bleues et les grands cormorans, il y a un toujours un oiseau qui détonne et attire mon oeil. La grande aigrette (Ardea alba) figure parmi ceux-ci et est l'un des plus beaux et majestueux animaux que je connaisse. Cet échassier gracile figure parmi les grands volatiles de France avec une taille d'un mètre pour 170 centimètres d'envergure. Tout chez elle respire l'élégance : son plumage immaculé, son bec flamboyant vert et jaune et ses longues pattes délicates. 

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Voilà un article pour conclure les actions de l'hiver. Vous l'aurez sans doute remarquez, ici c'est le calme plat. Ma vie professionnelle et associative est plus intense que jamais et je coure après le temps pour boucler tous mes projets. Les mails non lus s'accumulent, tout comme les kilomètres, les nouvelles amitiés et les envies d'articles qui ne peuvent voir le jour. Patience, la mi-juin devrait apporter un peu de répit pour rédiger à loisir.

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2 octobre 2019

À la découverte du Loiret.

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Escapade en amoureux, encore. Direction le Loiret, pour découvrir les arbres à travers l'arboretum des Barres mais aussi la faune locale en explorant les milieux humides locaux. Si la route n'est pas si longue, 3 à 4 heures tout au plus, elle est difficile. De grands champs de monoculture à perte de vue, des lignes électriques et des terres nues composent une grande partie du paysage que nous avons pu croiser, rompu que trop rarement par des bosquets éparses d'arbres solitaires. Un vol de hérons garde-boeufs (Bubulcus ibis), quelques chevreuils (Capreolus capreolus) et le passage de buses variables (Buteo buteo) maintiennent notre attention. Arrivés dans un hôtel formidable qui ne paye pas de mine, nous profitons de la vue pour voir le ballet des oiseaux. Le lever est joyeux, nous nous précipitons à l'arboretum des Barres que nous quittons bien vite, l'ayant vu en long et en large les années précédentes, mais rassurés qu'il ne soit pas complètement fermé au public. Cependant le manque de financements publics se fait ressentir, le robinet à subventions ayant été cruellement tourné, et ce parc magnifique, plus grand arboretum d'Europe, dépérit rapidement mettant dangereusement en péril ce patrimoine.

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Pour une fois, il n'est pas question de plantes ou d'animaux mais d'architecture. Nous avons été séduis par ces murs de terre sèches, ces petits églises et ces hameaux tordus.

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Les briques et le bois remplacent les pierres, car gardons en tête que chaque terroir à son bâti, mais ici il est tout particulier. On y trouve notamment des longères, longues et étroites maisons de plein-pied de petits paysans et artisants ruraux, réalisées avec les matériaux disponibles d'où la diversité de formes et de couleurs de ces habitats typiques devenus rares suite à la mécanisation des campagnes et l'évolution des pratiques agricoles. Le plus souvent, elle se divise en plusieurs modules : l'habitation composée d'une chambre et d'une pièce commune, la grange et l'étable qui collée à la pièce de vie. Cette dernière apporte une chaleur bienvenue grâce au bétail quand le froid arrive et ici, il peut s'avérer mordant très tôt dans la saison. 

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L'été est là, les jeunes oiseaux prennent leur envol. Les rougequeues noirs (Phoenicurus ochruros) sont en vadrouille, sous l'oeil attentif de leurs parents. Migrateurs, ils ne tarderont pas à partir en direction de l'Afrique.

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Peu farouches, la meilleure technique pour les aborder est de ne pas leur apporter d'attention. Souvent victimes des chats errants, une des principales cause de la disparition de la faune, les juvéniles peuvent être recherchés par leur mère pendant plusieurs jours, donnant un autre regard sur les oiseaux, souvent perçus comme peu affectés par la perte d'un petit. Anthropophile, il niche dans les cavités des maisons, que cela soit dans un mur ou sous une gouttière. À l'origine, cette espèce était montagnarde et couvait essentiellement dans les cavités des falaises et les éboulis. Bien que facilement observable, on le repère facilement à ses cris brefs et aigus, se terminant par une note évoquant le déchirement d'une feuille de papier. Les mâles chantent mais les deux sexes réalises des vocalises.

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Nous sommes à Orléand, à la tombée du jour sur les bords de la Loire. Nous croisons notre premier serpent de l'année et nous reconnaissons à l'oreille un râle d'eau (Rallus aquaticus), signe que nos entrainements à la reconnaissance des chants d'oiseaux payent enfin. Au milieu de la rivière, des aigrettes garzettes (Egretta garzetta) et des grands cormorans (Phalacrocorax carbo) attendent avant de rejoindre peu à peu leur dortoire.

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Les sternes sont là, il s'agit ici de la sterne Pierregarrin (Sterna hirundo), mais ce ne sont pas celles-ci que nous cherchons à voir. Nous sommes là pour observer aux jumelles en aval du fleuve, une réserve composée de bancs de sables et de gravières où niche la rare sterne naine (Sterna albifrons) au bec jaune qui la différencie, outre sa petite taille, des autres sternes aux becs oranges et noirs. Ce soir là nous ne la croiserons pas.

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Certes communs, les canards colverts (Anas platyrhynchos) font partis du paysage, aussi bien campagnard qu'urbain, au point d'être parfois mis de côté et pourtant, ils sont fascinants. Outre la fabuleuse tête verte qu'abordent les mâles à la période de reproduction, ce sont aussi parmi les seuls oiseaux à posséder un pénis avec les cygnes, chose assez rare. Élevés, on trouve de plus en plus d'hybrides échappés dans la nature.

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Cachée dans un champ de blé fraîchement fauché, une faisane de Colchide (Phasianus colchicus). Je ne donne pas cher de sa peau. Introduit très tôt au Moyen Âge, c'est un oiseau originaire d'Asie qui ne se maintient pas en France, pays dont il n'est pas originaire hormis dans trois ou quatre régions du pays. Depuis peu, un autre faisan est introduit, le faisan doré (Chrysolophus pictus), pas bien gros mais très coloré et prisé comme trophé.

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Moment fabuleux. Dans le porche d'une église devant laquelle nous nous arrêtons pour prendre notre petit-déjeuner, pas moins de 17 nids d'hirondelles des fenêtres (Delichon urbicum)accueillent une trentaine de petits. Le départ pour l'Afrique ne serait tarder mais pour l'heure, les parents assurent le gîte et le couvert. Sa courte queue et son plumage noir et blanc permettent de la différencier sans mal des autres hirondelles.

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Arrivée à proximité de la réserve, les oiseaux sont là mais pas que. Pour lutter contre les nombreuses plantes invasives, un troupeau de chèvres arpente les berges. Ici c'est la jussie à grandes fleurs (Ludwigia grandiflora) qui pose problème au même titre que la jussie rampante (Ludwigia peploides). Originaire d'Amérique du Sud, c'est sa floraison jaune qui a vallu son introduction en Europe dans les jardins et qui a conduit à sa dispersion dans nos milieux naturels. Outre son action allélopahtique (actions biochimiques dans le sol qui fait dépérir les autres espèces végétales), elle est également un frein aux actions humaines en fragilisant les berges, les retenues protégeant des inondations et en bouchant les voies de navigation. En expérimentation ici, ces chèvres du Rouvre, très rustiques, portent l'espoir de restaurer les rives abîmées par cette végétation exotique.

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Un vanneau huppé (Vanellus vanellus) se promène juste en-dessous de nous. Ce bel oiseau au ventre blanc et au dos vert-doré peut paraître noir de loin, au même titre que le plumage des étourneaux. Une longue plume noire orne sa tête, ce qui lui donne une allure toute particulière. Nous le croisons de temps à autre dans le Rhône, le plus souvent de nuit et à travers ses cris si particulier, rappelant une mélodie trafiquée numériquement.

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Enfin, le joyau est là, nous n'y attendions pas. Un balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus), fait son apparition. Cette grande envergure, ce masque blanc, ce plumage brun, on ne peut se tromper. L'émotion est très vive, et sur le moment j'en ai les larmes aux yeux. Piscivore, il s'est adonné à plusieurs reprises sous nos yeux à sa pêche, restant toujours bredouille mais en nous donnant une place privilégiée dans ce spectacle.

Il est temps de partir, à contre-coeur, par la longue et morne autoroute des vacances. Malgré une pause au Cheval Blanc, l'heure se rappelle fatalement à nous, les bouchons et les pots d'échappement aussi. Nous n'avons pas fini de découvrir cette région pleine de promesse si ce n'est botaniquement, du moins ornothologiquement.

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7 décembre 2019

3e édition du forum Mycélium : des champignons et de l'agriculture.

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Troisième édition du forum Mycélium pour moi. Cette année, je suis là sur presque l'intégralité de l'évènement, un vrai bonheur. Nous avons eu des moments forts, une superbe équipe qui a fait une installation de fou et surtout, de très belles rencontre. Pour ma part je suis intervenue en conférence sur la thématique "Les étranges amours entre animaux et champignons'' pour évoquer le lien entre monde fongique et monde animal.

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L'ami Joseph est là, avec ces magnifiques photos en macro qu'il aime partager sur les réseaux et qu'il a pour l'occasion édité en format papier. Pas besoin pour lui de longues

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marches, il sait avec l'aide de ses chiens débusquer les merveilles de la nature qui sont là, à quelques pieds de nous le long des chemins. Recréant en intérieur avec brio des paysages forestiers et lilliputiens où évoluent lichens, insectes, fleurs et autres champignons, il fait découvrir à qui le veut son studio photo qui bien souvent, tient sur la même surface que celle d'une feuille A4. Traînant ses savates entre le Rhône et la Loire, il dresse fidèlement un portrait de la fonge et de la flore des forêts locales composées bien souvent de feuillus. Joseph n'est pas seul à exposer, on retrouve aussi Héléna avec ses ateliers mycorhizés et Gérald avec son incroyable collection de cristaux qu'il extrait lui même des entrailles du sol ardéchois, faisant apparaître des merveilles dans la mousse de l'exposition de champignons de 300 espèces.

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Pour ma part, j'anime un petit atelier enfants. Mémory, jeux de société, manipulations d'objets sur le lien oiseaux-champignons, construction de cabanes et de vrais-faux nids en lichens, ballades dans le bout de campagne ... il y a de quoi faire sans compter les nombreux jeux créer par divers membres de notre association, le Mycorium Sauvage que vous pouvez retouver sur internet ICI  mais aussi sur les réseaux sociaux juste .

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2 heures du matin, nous terminons la mise en place de l'exposition. Les amanites sont reines. Sous une amanite tue-mouche géante trônant dans le fond de la salle, vestige du char de cet été dédié aux champignons, une multitude d'Amanita ont fleurie dans un tapis de mousse. Vous vous doutez bien, Amanita muscaria est au coeur de mes compositions, celle-ci attirant par son incroyable chapeau rouge et blanc tous les regards.

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Nous n'en avons pas encore trouvé beaucoup. Le cèpe de Bordeaux (Boletus edulis) déchaîne les passiosn et comme l'indique son autre nom de cèpe du Périgord, il est revendiqué comme emblématique de nombreux territoires, bien que ce soit dans le sud-ouets qu'il soit le plus commun.

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Recherché, ce bolet fait parti du club très fermé des quatre cèpes qu'il compose avec le cèpe des pins (Boletus pinophilus), le cèpe bronzé (Boletus aereus) et le cèpe d'été (Boletus aestivalis). Comme en mathématique avec la fameuse maxime "tous les carrés sont des rectangles sont des rectangles mais tous les rectangles ne sont pas des carrés", tous les cèpes sont des bolets mais tous les bolets ne sont pas des cèpes. Pour revenir au cèpe de Bordeaux, on le reconnaît à son chapeau brun, parfois chamois, à son pied blanc faiblement veiné et par le parfum délicat de sa chair. Excellent comestible, on peut le cuisiner braisé, en carpaccio cru, à la crème, en ragoût, grillé ou en papillote dans un feu de bois.

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On voilà deux que je découvre pour la première fois, et bien que leur nom vernaculaire soit le même, ils ne sont pas placés sur la même branche dans la classification phylogénétique. À gauche, un tricholome âpre (Tricholoma acerbum), champignon rare et très médiocre comestible en raison de son goût appartenant aux Tricholomataceae. À droite, le tricholome aggrégé (Lyophyllum decastes), un comestible de la famille des Lyophyllaceae.

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La collybie visqueuse (Oudemansiella mucida) est magnifique. Blanche voire même translucide, elle semble constamment couverte de rosée. Elle apprécie les troncs de hêtres affaiblis ou morts sur lesquels elle se développe pendant l'été et l'automne. Piètre comestible, il vaut mieux la laisser dans la nature, son goût étant piètre tout comme son pied certes grêle mais coriace et sa chair à la consistance molle.

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Pose dans le week-end. 37 milans royaux (Milvus milvus) nous survolent, un instant magique. Il y a fort à parier qu'ils partent tous dans la même direction, le Massif Central. Là bas, il n'est pas rare de voir un millier d'oiseaux réunis en un grand dortoir, une partie d'entre-eux utilisant le site pour se reposer avant de partir en Afrique, l'autre y séjournant tout l'hiver avant de repartir dans le nord quand le printemps arrive.

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Les journées sont riches et bien occupées, les nuits aussi, et donc pas ou du moins, peu de reportage photo pour cette année. Cependant vous pouvez retrouver l'intégralité de l'événement en ligne sur le site et encore mieux, pour une adhésion à l'association du Mycorium Sauvage, vous pourrez bientôt retrouver les vidéos de l'édition 2018 et 2019 de tous les intervenants traitant des liens entre champignons, animaux, culture, agriculture etc.

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31 mai 2021

Fête des mares

pour InstagramToujours dans la même dynamique, je vous proposer de nous retrouver pour faire de belles observations d'oiseaux, d'amphibiens mais aussi d'orchidées et de fougères rares en parlant un peu de ce milieu naturel qu'est la ripisylve. Cette animation est organisée dans le cadre de la fête des mares par le Collectif Mycorhizes, est gratuite et s'adresse plutôt à un public ado-adulte. N'hésitez pas à me contacter si vous voulez participer :)         

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5 juin 2012

Les lamiers

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Les lamiers:

Ce sont des plantes communes à toute la France, les quatre espèces citées ici sont présentes sur tout le territoire. Il semblerait que tous les lamiers sont comestibles (en particulier les jeunes pousses) et leurs fleurs évoquant la gueule ouverte et béante d'un animal d'où le nom latin, « lanium » qui vient du grec « laimos » et qui signifie gosier, gorge. Il existe une cinquantaine d'espèces de lamiers. Ils font partis de la famille des labiées, souvent confondus avec l'ortie bien qu'ils ne soient pas urticants, on les appel fausse ortie ou ortie morte. Ils ont le statut de mauvaise herbe.

lamier pourpre/lamium purpureum:

Son nom de « purpureum » vient du latin et signifie pourpre, en raison de ses sommités qui sont rougeoyantes. Le lamier pourpre mesure 10 à 40 cm et fleurit de février à novembre. On le trouve un peu de partout en Eurasie. Cette plante rurale pousse en automne et en hiver quand la terre est complètement nue. Sa croissance est très rapide et sa présence a des effets répulsifs sur les doryphores. Nommé aussi ortie rouge ou pain de poulet, il dégage une senteur fétide. On le trouve en Europe, en Asie occidentale, en Afrique septentrionale. On utilise les fleurs pour leur valeur diarrhéique, astringente, dépuratif, dermatologique, diurétique. On peut également consommer les feuilles en salade. Elle présente dans les friches, les talus, les ruines et la rocaille.

lamier jaune/lamium galeobdolon:

Appelé aussi ortie jaune, on le trouve souvent en plaine et en montagne sauf dans le midi. Plante vivace, il peut atteindre 50 cm. Sa tige est quadrangulaire et comporte des feuilles qui sont dentées opposées. Il fleurit de mai à juin et offre de belles fleurs jaunes. Le lamier jaune aime tous les sols mais préfère le mi-ombre. Il est intéressant car il n'est pas connu pour provoquer d'allergies. Il est réputé pour avoir certaines des vertus du lamier blanc.

lamier tacheté/lamium maculatum:

Le nom « maculatum » vient dul atin « macula »: tache. Cette plante vivace aime les zones de demi-ombre, les sols frais, humides, l'humus riche sur argile ou limon. On la trouve dans les haies, lisières humides, les bords de chemins et les décombres. Les jeunes pousses peuvent être consommées et ont, dit-on, un léger goût de truffe et de terre. C'est une plante médicinale connue pour être astringente, expectorante, tonique, narcotique et vulnéraire. Ainsi les feuilles et fleurs sont utilisées à cet effet. En cas d'insuffisance hépatique les sommités sont préparées en infusion. Cette plante se reconnaît à sa tige carrée, haute de 15 à 80 cm. Les feuilles sont souvent tachées de blanc, les fleurs sont pourpres, parfois roses et le calice a 5 dents. Sa floraison est longue. On cueille les fleurs et les feuilles d'avril à septembre. En cuisine les jeunes pousses effeuillées sont proposées en salade crues ou cuites en légumes, ou encore en lasagne ou en soupe, les fleurs comme décor. Très cultivé, il en existe un grand nombre de déclinaisons décoratives.

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Le lamier blanc est une plante médicinale astringente qui agit contre les hémorragies et les diarrhées. Son nom vient du latin « albus » qui désigne la couleur blanche. Commune à l'Eurasie, il fleurit d'avril à septembre et peut mesurer 20 à 60 cm. Il préfère les sols plutôt secs. C'est le lamier le plus réputé pour ses propriétés médicinales. Les fleurs, tiges et racines en teinture sont hémostatiques notamment en cas de saignement (en dehors des règles), soignent les troubles digestifs, sont dépuratives (diurétiques et purgatives à la fois). Les fleurs crues sont astringentes, influencent la circulation utérine, sont cholagogues (facilitent l'évacuation de bile), sont toniques et rafraîchissantes en cas de fièvre. La plante est réputée pour être anti-inflammatoire, diaphorétique (elle fait transpirer) mais elle est avant tout employée contre les brûlures, les piqûres, l'urticaire, l'eczéma. Pour cela faire une infusion de la plante entière et fraîche à raison de 25 g par litre d'eau. On l'utilise aussi pour les inflammations des voies respiratoires (effets antitussifs / expectorants) et les infections buccales et pharyngiennes. Facile de culture, il aime les sols riches en azote.

5 juillet 2012

Le sainfoin

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Le sainfoin (des Alpes):

noms: sainfoin à feuille de vesces, rue des chèvres, sainfoin d'Espagne, sainfoin simple, sainfoin commun, esparcette, esparcette à feuilles, onobrychis viciifolia en grec (nom scientifique), galega officinalis en latin, herba medica en Italie, Provence et Languedoc-Luzerne. On l'appel souvent à tord sainfoin des Alpes car en réalité il s'agit d'une autre espèce, beaucoup plus rare, de la même famille. Le nom « onobrychis » vient du grec « onos », l'âne et de « brychis », d'un verbe qui signifie braire, car les ânes adorent cette plante. Le nom allemand esparsette vient du français esparcette qui à son tour vient du provençal « esparceto »: épars.

classification: il fait parti de la famille des fabaceae, du genre des onobrichys c'est à dire, une légumineuse.

habitat: il est présent dans toute la France, hormis dans le Nord (59), à Paris (75), en Seine Maritime (73), la Manche (50), le Finistère (29), les Côtes d'Armor (22), le Morbihan (56) et sa présence est douteuse dans l'Ille et Vilaine (35). Il est commun et pousse jusqu'à 2500m d'altitude. Il aime les prairies ensoleillées dont le sol est allègrement sec et les terrains calcaires qu'il valorise. On peut aussi le voir en Europe méditerranéenne et centrale, en Asie occidentale jusqu'en Perse, .

description: c'est une plante vivace qui mesure 50 à 80 cm et qui fleurit, de mais à août, qu'une seule fois. Sa souche est courte, avec des feuilles composées de 6 à 12 paires de folioles linéaires. Les fleurs sont roses (parfois blanches) et striées de rouge-violine et disposées en grappes. Il supporte aussi bien le froid que la sécheresse. Ses racines font 3 à 4 mètres. Les fruits ont des bords saillants avec des pics peu développés.

propriétés médicinales: il est un complément pour les ruminants domestiques, qui augmente la production de lait chez les ovins, bovins, chevaux, chèvres mais aussi chez la femme qui peut consommer le sainfoin sous forme de tisane de fleurs sèches. C'est un fourrage de qualité qui est appétant et facilement digestible pour les animaux. Les tannins naturels qu'il contient empêchent la production de mousse dans la pense des bêtes. Il influence la mise en valeur des protéines ce qui engraisse facilement et vite les ruminants et il permet de réduire la pression des parasites gastro-intestinaux.

culture: c'est une très bonne plante fourragère pionnière qui permet l'engazonnement dans les zones difficiles, qui nécessite peu d'engrais. Il a une action améliorante et fixante là où des incendies ont eu lieux ce qui permet la revégétalisation. Récolté même après les fortes gelées, c'est un gage de sureté pour ceux qui le moissonne comme foin. Pour prolonger la floraison on coupe les fleurs fanées. Une deuxième espèce de sainfoin, plus productive est cultivée aussi en France, le sainfoin double. Il ne donne qu'une coupe de fourrage par an plus un regain, mais il dure 3 ans minimum. On le réserve pour les pâturages, dans les zones d'altitudes ou sèches. Cultivé de partout au début du siècle, il a été détrôné par la luzerne mais perdure dans le sud de la France. Il connait un regain d'intérêt dans les régions calcaires sèches. La plante est coupée à ras au début de l'automne. Il est aussi cultivé comme ornement dans les jardins où on trouve des spécimens blancs, mauves et roses. Il faut le planter en avril, peu l'arroser et l'exposer au soleil et à la chaleur.

cuisine: il fait un très bon miel une fois travaillé par les abeilles. De plus il est mellifère, c'est-à-dire qu'il stimule l'activité de ces insectes.

10 juillet 2012

Sortie en montage (1).

Cette sortie date du début mai, depuis la montagne a bien changé.
Le lac du Pontet est un lac de haute montagne située à 2000 mètres d'altitude
qui regorge de vie aussi bien d'un point de vue de la flore que de la faune.

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 Le bois joli est aussi appelé bois gentil. Protégé, on ne peut en cueillir qu'une poignée par personne.
Sa bonne odeur est très puissante et sucrée.

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Le lac regorge de vie : poissons, grenouilles et têtards s'y donnent à coeur-joie.

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À gauche un bouillon-blanc en graine qui a sommeillé sous la neige. À droite, des petites gentianes de printemps.
Toutes les deux sont protégées. On peut cueillir 4 racines de gentiane jaune par personne et par an.
Pour la gentiane de printemps, la cueillette est interdite.

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À gauche une jolie qui est une plante grasse de montagne, à droite une pensée sauvage de printemps.

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À gauche des tussilages, plantes médicinales, prônent face à la montagne et qui peuvent être cueillis
raisonnablement. À droite un délicat crocus de printemps qui est protégé.

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À gauche, vue du mont sur le lac du Pontet. À droite, une petite mare qui s'est formée en parallèle du lac
et qui fait office de nurserie aux larves de grenouilles et de tritons alpestres. 

3 août 2012

Sortie en montagne 4

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Visite de l'Aiguillon, qui culmine à 2095 mètres d'altitude, avec un départ du circuit à 1800 mètres, soit 300 mètres de dénivelé. Les fleurs de l'article précédant sur la montagne étaient majoritairement présentes, je ne les ai pas ajoutées pour éviter de me retrouver avec un article trop grand et trop redondant.

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Au pied de l'aiguillon, une belle surprise m'attend. Le sentier pédestre est entouré de dizaines de plants
du rare lys martagon. Bien que beaucoup soient en graines, un grand nombre fleurissent encore.

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Le vératre vert, à ne surtout pas confondre avec la gentiane jaune quand ils ne sont pas en fleurs
(les feuilles du vératre sont alternes alors que celle de la gentiane se font face à face), commence à faner. 

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Deux classiques de nos montagnes, l'arnica montana (protégée en Chartreuse), et la laitue vivace.

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Voilà une espéce de chardon que je n'ai pu identifier. Je l'ai d'abord s pris pour un chardon
Marie appelé chardon Notre-Dame mais il ne semble pas faire parti de cette espèce.

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L'achillée mille feuilles est d'un très jolie rose. À droite la vipérine pustuleuse (?).

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La gentiane croisette est courante l'été. C'est une jolie plante à fleurs bleues qui traditionellement
posséde quatre pétales, mais lors de ma sortie j'ai pu en observer avec 5, 6 voir même 12 pétales !

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Les gentianes jaunes, au pied de la rando de l'Aiguillon, ont fané mais
pour celles qui poussent un peu plus haut, c'est une explosion de fleurs.

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La cardabelle est une jolie fleur piquante que l'on accroche sèche sur les portes
des maisons pour prédire le temps en fonction de la forme que prend
la plante. Cependant elle est par endroits protégées, pas touche !

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 Il y a aussi beaucoup de papillons et d'insectes qui sont faciles à observer le long du
chemin, de même que ces belles et rares edelweiss qui poussent au bord du sentier.

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Autre plante remarquable, l'oeillet sauvage.Une partie des oeillets
sont protégés en France, hormis ceux d'élévage et indigènes.

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Autre rencontre avec ce troupeau de génisses et de veaux, qui
pas farouches pour un sous, paissent dans le sentier de randonnée.

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À gauche, un papillon appelé petite tortue (Aglais urticae),
 droite un papillon de la famille Lycaenidae que jen 'ai pu identifier.

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La Mélitée du Mélampyre ou le Damier Athalie est un joli
papillon aux motifs en damiers. Il est protégé en Île de France.

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La gentiane champêtre peut être rose ou violette comme ici.
On l'a rencontre à l'étage subalpin et alpin.

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En fin de parcours, les promeneurs surplombent le lac du Pontet où certains
courageux osent tremper les pieds dans l'eau. Encore une jolie balade en vue.

4 septembre 2012

La cardamine des prés.

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La cardamine des près:

noms: cardamine pratensis, cresson des prés, cresonette. Le terme cardamine vient du grec « kardamon » et signifie « cresson ».

 

classification: c'est une herbacée, du genre des brassicacées, de la famille des crucifères.

 

habitat: on l'a trouve dans toute la France, hormis dans les Alpes-Maritime et elle reste rare dans le midi. Elle affectionne les fossés, les prés (d'où son nom), les prairies, les sols acides, les bois clairs, les bords de ruisseaux et les lieux humides. Elle est absente des régions méditerranéennes mais pousse jusqu'à 1500m. Elle est fréquente en Europe, en particulier dans les régions centrales et boréales, en Sibérie, en Amérique boréale.

 

description: plante commune et vivace, d'un vert clair, avec des feuilles à folioles en rangs qui sont arrondies à la base de la tige. Elle mesure 10 à 40 cm. Elle est une des premières plantes à fleurir au printemps (d'avril à mai). Les fleurs mesurent 15-25 mm, ont 4 pétales et sont roses claires ou violines avec un cœur vert clair et odorants. Le fruit est une silique de quelques centimètres. C'est une fleur mellifère. Son rhizome est court et peu profond. Il existe une cinquantaine d'autres espèces de cardamines avec les quelles on peut confondre celle des prés.

 

culture: le cresson des prés a longtemps été cultivé comme plante potagère. Aujourd'hui elle est considérée comme une mauvaise herbe. C'est une jolie herbe qui fait de beaux bouquets. Elle a besoin d'une terre fraîche et d'être beaucoup arrosées. On la produit par la multiplication par graines ou par éclats de pieds que l'on repique à faible profondeur. Cette technique est efficace.

 

propriété médicinale et utilisation: c'est un tonique et un bon antiscorbutique dont il faut prendre 5 cuillères à soupe de suc par jour, de préférence en bouillon. C'est aussi un expectorant (contre les bronchites et trachéites). La cardamine des près à des propriétés contre les affections d'origines nerveuses. Elle soigne aussi les maladies du pancréas et en partie digestives. On ne doit pas l'utiliser s'il existe des irritations des voies digestives.

 

cuisine: la cardamine possède une saveur piquante proche du cresson. C'est une salade sauvage commune réputée, utilisée comme cresson, soit avec de l'huile, soit cuite en potage avec des pommes des terre et des croûtons. Les feuilles doivent être récoltées avant la floraison dès mars (c'est à dire plutôt rapidement) car c'est le moment où elles sont les plus tendres. Sa saveur piquante donne du caractère aux sandwichs, elle sert aussi de garniture. De plus elle est riche en huile de moutarde, en vitamine C et en minéraux. Cependant prudence, cette plante est souvent contaminée par la douve du foie.

Recette de pesto de cardamine:

Il faut un petit bouquet de cardamine des prés dont on égraine le centre des fleurs et que l'on passe au mixer. On obtient une bouillie gris-vert que l'on dépose dans un bol et y rajouter une cuillère à soupe de jus de citron, une d'huile d'olive, une pincée de sel, du poivre et une cuillère à soupe de pignons hachés. Mélanger le tout. Là la couleur revient, un beau rose éclatant. Il reste plus qu'à déguster.

1 octobre 2012

La taxidermie.

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Voilà un texte bien sympathique qui n'est pas de moi sur la taxidermie, base du naturalusme, qui la décrit fort bien. Il provient de ce site: http://www.mpl.ird.fr/ci/masto/infos/032/Historique.htm

Définition et objectifs de la taxidermie

Le terme taxidermie (1846) renvoie à taxis (arrangement-ordre) et à derme (peau). Taxis est « le nom d'action de tassein » qui exprime l'idée de « placer où il convient ». Taxidermiste, d'usage didactique pour le terme empailleur, apparaît en 1872. Ainsi, la taxidermie est l’art de conserver, par différentes techniques les animaux morts sous un aspect semblable à celui de leur vivant. Dans un cadre scientifique et en particulier celui des musées d’histoire naturelle, l’activité de taxidermiste avait pour but d’enseigner la zoologie aux étudiants, mais elle attirait aussi toute une clientèle de chasseurs venus apporter leurs trophées pour les y faire naturaliser dans les règles de l’art. Ce mélange des genres était cependant autorisé et organisé, les spécimens destinés aux collections étant validées par toute une équipe d’universitaires et de scientifiques attachés à l’institution concernée. Exposés dans différentes pièces qui se succédaient au gré de leur spécialité, dans une ambiance d’immense cabinet de curiosités, les spécimens ainsi préparés voyaient défiler un cortège de personnalités de tous horizons qui venait y puiser quelque inspiration, parfaire leurs connaissances ou tout simplement jeter un regard curieux, admiratif…

A l’origine, la taxidermie était un moyen de conservation de spécimens afin d’en faire des documents matériels. Les techniques étaient peu élaborées et le souci des détails dans la représentation de l’animal était tout aussi peu rigoureux. Mais au fil du temps et des recherches, les taxidermistes ne cessèrent d’améliorer leurs techniques. Aujourd’hui certains taxidermistes, libérés des contraintes de la production commerciale, voient dans leurs montages beaucoup plus qu’une simple représentation du vivant et ils ont développé une sensibilité toute particulière pour l’esthétisme animal qu’ils veulent ainsi faire partager. D’autres imaginent des mises en scène évocatrices interpellant le public à faire une expérience émotive et d’autres encore explorent des concepts beaucoup plus engagés et intègrent leurs pièces dans un discours qui dépasse largement les représentations classiques. Selon Bergot (« Art et taxidermie : un jeu de connivences ». Lettre de l’OCIM, N° hors série, Taxidermie, 12/2002 : 77-80), l’histoire de la taxidermie, que ce soit au musée ou celle des artisans, ne peut être dissociée du rapport qu’entretient l’homme avec les animaux sauvages. Il estime que les spécimens ont une grande valeur et doivent être considérés comme témoignage et mémoire matérielle à léguer aux générations futures.

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Historique de la taxidermie

Les peintures du paléolithique représentant presque exclusivement des animaux sont les plus anciennes expressions artistiques connues de l’homme. Inspirées du rêve ou de l’espoir du chasseur, du besoin de matérialiser les récits de chasse ou supports de rituels, ces fresques témoignent sans aucun doute de la fascination que suscitaient les animaux d’antan. L’intérêt que porte l’homme aujourd’hui pour les arts animaliers n’aurait-il pas comme origine celui qu’avaient nos lointains ancêtres d’il y a 30 000 ans ?

Depuis la plus haute antiquité, les hommes ont été tentés par les essais de conservation du corps humain ou des animaux. Par exemple, la momification des Egyptiens qui fut le plus ancien procédé utilisé était une opération complexe, composée de plusieurs étapes : Dessèchement des corps éviscérés avec le sel et le natron, enveloppement de fines bandelettes de toile, engluement de bitume et bourrage du ventre d’herbes mêlées de baume. Après tout cela, les corps étaient déposés dans des sarcophages pour éviter l’évolution de la destruction des tissus. Les mêmes principes étaient applicables pour les animaux.

La taxidermie moderne a une histoire et son origine remonte probablement au XVIIème siècle où des riches collectionneurs savants exposaient leurs spécimens dans des cabinets de curiosité. Plus loin dans le temps, on peut considérer que l’histoire de la taxidermie a débuté par le tannage traditionnel dont l’homme a commencé à maîtriser les techniques de base avant de développer multiples mises au point de conservation des corps morts, notamment l’embaumement par les égyptiens. Cependant, ce n’est que vers la moitié du XVIIIème siècle que l’on a sérieusement tenté de faire de la taxidermie. Pendant près de 50 ans, les essais se sont limités à des explorations des possibilités de la technique du moment. La découverte du savon arsenical, qui permit une conservation des peaux et spécimens de toute première qualité, par l'apothicaire Jean-Baptiste Bécoeur (1718-1777) opéra une véritable révolution dans la taxidermie. Les principales techniques ont poursuivi leur évolution, par exemple pour ce qui est des composés chimiques utilisés pour conserver les parties organiques. Ainsi, les protocoles de base de la taxidermie que l’on connaît et pratique aujourd’hui ont vraiment fait leur apparition durant la fin du XVIIIème et le début du XIXème siècle avec l’arrivée de la zoologie descriptive qui cherchait à définir un système de classification des êtres vivants. Les armatures intérieures, initialement en bois ou métalliques et bourrées de paille ou même de foin (d’où le terme d’ « empaillage » également employé pour la taxidermie), ont été modifiées et le squelette est aujourd’hui remplacé par un mannequin en mousse et/ou polystyrène qui donne sous la peau la forme exacte du corps de l'animal. Les évolutions actuelles concernent principalement l’allègement et le renforcement des structures internes.

Il a fallu attendre le milieu du XIXème siècle avant que la taxidermie se démocratise et que les taxidermistes ouvrent leur service au public, ce qui semble avoir motivé l’évolution des techniques. Le premier atelier important de taxidermie, Rowland Wards, fut créé à Londres vers 1850. Dans le même temps, les réalisations des ateliers Deyrolle ou des frères Verreaux à Paris connurent un certain retentissement. Cette époque coïncidait avec le mouvement romantique et les taxidermistes, comme les artistes qui leur étaient contemporains, furent inspirés par les récits rapportés par les voyageurs naturalistes. Leurs montages exhibaient des fauves aux allures désinvoltes et expressives qui témoignaient bien du rapport entre l’animal et les hommes de cette époque. A la fin du XIXème siècle, une révolution muséologique se met en place. Cette dernière est le résultat d’une évolution conjointe entre une réflexion profonde sur le rôle du musée d’histoire naturelle et une modification de la présentation des spécimens naturalisés. Les musées d’histoire naturelle ayant pour rôles de collecter, étudier et conserver les composants de la diversité naturelle, l’aspect éducatif des collections prend une importance considérable dans ce cadre. Certains conservateurs critiquent alors le rôle éducatif des présentations classificatrices, et déplorent que ce mode d’exposition ne permette pas de connaître la « biosociologie » de l’animal.

Plus tard, durant la première moitié du XXème siècle, les musées, et en particulier aux Etats-Unis, repensent leur présentation encyclopédique, et l’arrivée des concepts écologiques les encourage à adopter une vocation éducative tournée vers le divertissement. Ils ont donc recherché à présenter des reconstitutions des écosystèmes naturels. C’était la mode des dioramas où l’on peignait les paysages du milieu naturel des espèces exposées sur un arrière fond concave.

 

Pour plus d'informations:

http://www.mpl.ird.fr/ci/masto/infos/032/Historique.htm

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17 octobre 2012

Gratin d'automne: courge et pomme de terre (version n°2).

Pour se réchauffer par se temps gris, rien de mieux qu'un bon gratin.

J'avais déjà testé une autre version (ici), mais celle-ci, toute simple et sans chichi me convient mieux. En plus, c'est "presque" diététique... "presque". J'ai calculé, il y en a environ pour 355 calories soit 177.5 par personne.

(39 kcal courge, 72 kcal pomme de terre, 46 kcal lait, 198 kcal de comté).

Vous avez dit régime?

Ingrédients (pour 2):

- Une grosse pomme de terre.

- 150 gr de courge.

- Un bol de lait.

- 50 gr de comté.

- du poivre et du sel.

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Couper en tranches fines la courge et la pomme de terre. Dans un plat à gratin, les alterner en couches successives en commençant par la courge.

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Saler et poivrer à chaque fois (oui, j'adore le poivre si on regarde la photo de gauche ^^).

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Une fois le plat remplit, couvrir de lait jusqu'à hauteur.

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Couper en petits cubes le fromage et disposer sur le gratin.

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Enfourner dans un four pré-chauffer au thermostat 7 (environ 210°C) et laisser cuire 1h30.

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Passé ce temps, couper le four (si le gratin est doré), ouvrir la porte et laisser refroidir 10 minutes avant de servir. 

MIAM!

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19 novembre 2012

Ash: Anguis Seductor Hominum.

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Voilà mon coup de coeur de l'année, une BD, certes, mais digne d'un roman tel que "La Bible selon Satan".

L'univers de François Debois y est riche en détails et les couleurs de Kristel reflètes à merveille les sentiments des personnages.

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La trame de l'histoire est rudement bien ficelée:

dans une période située aux alentours du 17éme siècle, un drôle de scientifique réveil dans une crypte une fillette endormie, Ash.

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Amnésique, c'est aidé par une bande de jeunes brigands qu'elle tentera de savoir qui elle est.

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C'est une très belle histoire, où se mélange l'alchimie et la magie. C'est également un pamphlet contre la religion et son idéalisation, sa vision unique, c'est un autre regard.

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Les personnages sont très attachants, comme "la bande des orphelons".

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Les dessins sont fins, délicats et magnifiques et contre balance avec les discours parfois crus et la violence du quotidien et des personnages qui font autorité.

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Bref, Ash c'est un petit bijoux à avoir dans sa bibliothèque tel que "Silence" de Comès ou "Le grand pouvoir du Chninkel" de Rosinski et Van Hamme (là aussi une relecture de la Bible).

A savoir que c'est la première BD de l'illustratitrice, jolie performance. Le tome 2 est sorti lui aussi et au vu de la critique, il semblerait qu'il soit à la hauteur des espérances des lecteurs.

6 janvier 2013

Paroles de nature.

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"La nature agit, l'homme fait."

Emmanuel Kant.

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"Ne cherchez pas la nature de l'Esprit, mais plutôt l'esprit de la Nature."

Proverbe belge.

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"Nous croyons regarder la nature et c'est la nature qui nous regarde et nous imprègne."

Christian Charrière. 

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"Vous arrivez devant la nature avec des théories , la nature flanque tout par terre."

Pierre-Auguste Renoir.

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"Le spectacle de la nature est toujours beau".

Aristote.

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"La nature, pour être commandée, doit être obéie."

Francis Bacon.

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"C'est la nature qui guérit les malades."

Hippocrate.

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