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La Renarde des Alpes
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La Renarde des Alpes
  • Grande amoureuse de la nature, j’ai pu me rendre compte du besoin urgent de nature dans notre société. Fort de ce constat, je me consacre à mon échelle à faire découvrir les beautés de notre monde.
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2 avril 2014

Première morille.

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Elle est belle ma morille hein ? Pas vraiment mais elle a le mérite d'être la toute première ! Ici il s'agit de l'oubli d'un cueilleur qui est passé quelques jours, 2 ou 3 tout au plus avant moi; ce qui explique son aspect desséché. Petit topo de cette saison qui débute (sur le pays Velannois, on en est à 19 morilles selon les sources). J'avais l'attention de faire un article sur ma super sortie avec la SHNVC (et ma découverte de mes premiers hygrophores de mars !!!), ça ce sera pour la prochaine fois.

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Voici quelques indices de passages dans le sous-bois: les pieds de 3 morilles, un étiquetage pour pommes-de-terre, des traces de pas et des branches brisées... je tiens mon coupable !!! À moins que Sir Blaireau, qui a décidé d'utiliser le terrain comme cabinet public, n'est tenté (ce dont je doute) de croquer dans les précieux champignons.

Gratteron Euphorbe des bois Cardamine des prés Petite anémone fausse renoncule

Mes constatations:

Voici un petit récapitulatif de la végétations environnante qui accompagne ce début de saison pour vous (enfin aussi pour moi) aider dans votre quête morillesque !

Primevère acaule

Pour faire simple, les indicateurs sont au beau fixe. Les frênes débourrent enfin, l'alliaire officinal commence à fleurir, les jonquilles (narcisses jaunes) sont sur le déclin, le lierre terrestre est resplendissant, le lamier pourpre est bon pour finir dans les salades, les petites anémones fausse renoncule et les anémones Sylvie sont rayonnantes, les pissenlits commencent à sortir en nombre, les boutons d'or sont sur le point de s'épanouir, les pézizes veinées sont là, le plantain lancéolé "fleurit" si on peut le dire ainsi, les primevères acaules ne quittent pas le paysage tout comme les violettes odorantes, la moscatelline, l'ail des ours et la cardamine des près ont enfin ouvert leurs fleurs au soleil, les arums tachetés couvrent le sol de leurs larges feuilles, les galles du chêne libèrent leurs habitants clandestins, les euphorbes des bois sont au top de leur forme et les sommités des gratterons sont encore bonnes à croquer.

Narcisse jaune Galle du chêne Lamier pourpre Pézize veinée 

Ouf, voilà un tableau qui se veut des plus fidèles. En photos, quelques unes des plantes citées. En survolant les photos vous obtiendraient leur nom.

À savoir, d'un point de vu météorologique, depuis plusieurs jours nous oscillons entre pluie et soleil, avec des extrêmes de températures: les gelées et les chutes de grêles ont été suivit par un grand soleil et des températures élevées... ajoutons à cela un sol sec et une casi-absence de neige... cette année sera une petite année à morilles dans notre coin de France.

 

Moscatelline

 

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18 avril 2014

Visite du jardin.

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 Piouf! Je n'ai pas été très présente ces derniers temps, faute (si on peut le dire ainsi) à un travail très prenant mais au combien passionnant! La végétation du jardin a bien avancé: petit aperçu rapide.

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 Des fleurs du jardin? Non rien de cela hormis la toute dernière image à droite (chou décoratif sur le point de fleurir), mais un bien beau bouquet de fleurs. Le rouge pour la passion, le rose pour la douceur et le violet pour la délicatesse des sentiments.

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 Le soleil est là, l'herbe est rase et sèche... c'est le temps de sortir les orteilles à l'air libre! Il faut noter depuis le retour de la pluie et bien évidement, celui des botines fermées.

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 Pâquerettes de la bergère, pissenlits, violettes des chiens et primevères acaules, voilà des plantes typiques du printemps. Il est temps de faire les dernières cueillettes avant que ces belles précoces ne disparaissent pour de bons.

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 Une fois séchées, les plantes et champignons (comme les oreilles de Judas) rejoindrons des pots et bocaux qui abrités de la lumière, les conserveront pendant un an... mais généralement ils sont vite vidés avant que la fin de l'année ne soit écoulée.

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Découverte d'une nouvelle option sur l'appareil photo ! Panorama d'une partie du jardin: le vieux verger et le jeune percheron qui depuis peu profite de l'herbe verte et grasse du champ attenant. 

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 Alors que la plupart des plantes à l'instar du pissenlit (3 et 4) utilisent des colonisateurs classiques tel les abeilles, les papillons ou les bourdons, l'arum tacheté (1 et 2) emploie une toute autre technique. Cette plante toxique dégage du fond de sa fleur une odeur fort désagréable qui attire les moucherons. Ceux-ci y sont piégés par une série de fins poils qui empêchent les insectes de s'échapper les forçants à rester dans la gorge de l'arum et de se couvrir de pollen. Quand les filements sèchent puis tombent, ils sont libérés et vont se faire piéger ailleurs, fécondants ainsi la plante voisine.

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 Le feu dans la cheminé se fait rare, tout comme le chat devant l'âtre qui prend plaisir à lézarder au soleil et à faire la course aux rongeurs qui s'aventurent dans le jardin.

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 L'écureuil a laissé quelques traces de dents sur ce qui fut l'une de ses provisions hivernales. Le pic épeiche (serez-vous le retrouver?) fait de l'oeil au chaton qui devra encore attendre un peu avant d'en faire sa proie.

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Pour ce qu iest des morilles, le bilan est catastrophique... nous verrons bien après les prochaines pluies annoncées.

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24 août 2014

Au pays Velannois.

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Voyage dans le jardin de ma grand-mère, entre les vieux pommiers, les herbes presque folles et les fleurs parfumées et au combien colorées. Une invitation à la contemplation.

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 Le bouillon-blanc (molène thapsus : Verbascum thapsus) est l'une de mes plantes adorées. Son ampe florale était utilisée au moyen âge pour servir detorche d'où son nom: cierge-de-notre-dame. J'ai déjà eu l'occasion de l'évoque ICI.

Propriétés et utilisations: 

"les fleurs et les feuilles séchées rapidement pour qu'elles ne brunissent pas. Le bouillon blanc est émollient (il relâche, amollit les tissus enflammés), anti-inflammatoire (léger), utile contres les affection tracbéobroncbiques (toux, catarrhes aigus et chroniques, asthme) et il régule le transit intestinal, soigne et calme les entérites, les diarrhées douloureuses, la cystite aiguë. On infuse les fleur à hauteur de 10g/L pendant 15 minutes avant de filtrer sur une étamine pour retirer les poils irritants (important et systématique dans toutes les préparations à base de bouillon blanc) pour soigner les affections rhinopharyngées et pour avoir des effets émollients. En consommer 250 à 500 ml par jours. Pour ce qui est des feuilles, en infuser 20g/L pendant 15 minutes et utiliser l'infusion en lavement pour les irritations de la muqueuse intestinale ou, en cataplasme dans les affections cutanées. Dans le domaine animalier, on l'utilise contre la jaunisse et la perte des poils dû à un grattement prolongé en infusion. Les feuilles cuites dans du lait et disposées sur les hémorroïdes ou les inflammations cutanées calme la douleur. Le lait obtenu est conservé, rendu tiède il soigne les gerçures."

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 Le cassis est la baie du groseillier noir appelé plus communément cassissier (Ribes nigrum). Réputée pour être un anti-inflammatoire, le cassis soulagerai de l'arthrose et de la goutte, diminuerait les risques de rétrécissement des vaisseaux sanguins et apaiserai les irritations en particulier d'estomac. Dans ce dernier cas c'est la gelée de cassis qui est recommandée. 

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 Les rosiers anciens m'ont toujours fascinés. Loin des formes exubérantes et criardes que l'on peut parfois rencontrer dans nos jardin, leurs tons pastels et leurs délicats parfums sont souvent associés à la renaissance, âge d'or des roseraies. L'association Roses Ancienne de France contribue à la préservation de se patrimoine parfois oublié au travers de nombreuses actions.

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 Une petite mare c'est formée dans un creux du jardin, une touffe extraordinaire d'iris des marais, Iris pseudacorus. Surnommé flambe d'eau, on le croise en Europe, au Moyen Orient et Afrique du nord dans les marais, les zones humides, aux abords des ruisseaux et des étangs. On l'employait autrefois pour le tannage.

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Trilogie d'escargots typique de nos massifs : Escargots des haies, des jardins, des forêts (Cepaea nemoralis, Cepaea hortensis, Cepaea sylvatica).
A retenir que: 
- Escargot des haies: Aspect lisse, parfois brillant. Périphérie interne de l'ouverture noire.
- Escargot des jardins et escargot des forêts: Aspect lisse, parfois brillant. Périphérie interne de l'ouverture blanche.
Source: NOE

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La grande ortie "Urtica dioica L." est la plante aux milles vertus présente dans le monde entier, bien qu'elle soit à l'origine propre à l'Eurasie. Dans l'assiette, elle se révéle tout aussi superbe !
"Lavez les ortie soigneusement afin d'en retirer le pouvoir urticant. Dans une cocote, versez 3 cuillères d'une bonne huile et faites revenir l'oignon émincé, ajoutez les pommes de terre taillées en petits cubes, puis les feuilles d'orties sans les tiges. Couvrez d'eau salez, poivrez à votre goût portez à ébullition puis laissez cuire le temps qu'il faut. Mixez, réchauffez en ajoutant la crème fraîche. Servez sans attendre."

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 Un chèvrefeuille des bois (Lonicera periclymenum) c'est installé sur la clôture attenante au pré des brebis. Ses fleurs (recherchées en médecine populaire) exaltent un parfum très prononcé, en particulier la nuit. On le rencontre dans tout l'Ouest de l'Europe (mais rarement aux abords de la méditerranée), dans les forêt fraîches et humides, les haies et les bosquets de montagne. Les baies sont toxiques mais font le bonheur des oiseaux. 

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La reine des bois ou barbe de bouc, Aruncus dioicus, possède de petites fleurs ivoires et peut atteindre un mètre de haut. C'est une plante de montagne répandue dans les Alpes, qui pousse d'ordinaire dans les lisières et les forêts humides jusqu'à 1700 mètres d'altittude. 

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Voilà deux classiques des jardins:
1 et 2: La calla, Zantedeschia aethiiopica, est appelée faux arum ou à tord, arum blanc ou géant. Il ne faut pas non plus le confondre avec le "vraie calla". Il s'épanoui dans les sols humides. 
3 et 4: La capucine (genreTropaeolum) a donné son nom à bien des choses: couleur, ordre religieux, prénom, muses et artistes, véhicules... on en dénombre pas moins de 85 espèces. Elle originaire d'Amérique du Sud. Ici il s'agit de "Tropaeolum majus". La fleur est comestibles: les pétales n'ont pas de goût particulier, la base florale elle est acidulée et piquante.

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 La centranthe rouge (Centranthus ruber appelée lilas d'Espagne ou valériane rouge) est commune dans les parcs comme ornement. Certains spécimens peuvent dépasser 1,30 mètres. Elle fait le bonheur des polinisateurs comme les sphinx. Médicalement parlant c'est un substitue de la valériane.

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  •  Dans le vieux verger, les pommes, les poires et les pèches de vigne en devenir sont abondantes. En réalité il s'agit d'un pré-verger: " À la différence des vergers commerciaux ou le nombre d'arbres sur porte-greffes nains peut atteindre 3000/hectare, la densité des prés-vergers est généralement inférieure à 100 arbres/hectare. Pour éviter de polluer l'alimentation du bétail, on n'y utilise souvent aucun pesticide , ce qui rend ce modèle idéal pour les adeptes de l'agriculture biologique. L'inconvénient du pré-verger est qu'il n'est pas très rentable à court terme, car les arbres de haute-tige sont longs à fructifier (10 ans) et la récolte des fruits y est plus fastidieuse que sur les vergers « industriels » basse-tige conçus pour une production intensive. Très répandu au XIXe Siècle, le pré-verger s'est peu à peu raréfié." Source: ICI.

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 La sauge officinale "Salvia officinalis" est un sous-arbrisseau connu pour ses vertus médicinales. Le terme latin Salvia signifie "sauver". Facile à cultiver, elle se repend facilement et chasse les parasitent ce qui est un véritable atout quand elle est plantée dans le potager.

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 Les plantes grasses figurent aussi parmis mes plantes amies. Je ne serai identifier celles du bas mais lsur es deux premiers clichets on peut reconnaître la joubarbe des toits, Sempervivum tectorum. Elle est originaire d'Europe méridionale et centrale mais c'est rependue en Afrique du Nord, en Asie occidentale et en Europe du nord. Elle aime les sols secs et sablonneux. Elle fleurit aussi sur les murs, les rochers et les toits (d'où son nom)jusqu'à 2800 m d'altitude. On la trouve dans presque toute la France.

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 De temps à autre un lapin (ici de garenne = Oryctolagus cuniculus) s'échappe des clapiers voisins. Il est l'origine des espèces domestiques élevées à travers le monde. L'espèce sauvage se rencontre en Europe et depuis le XIXe siècle en Australie où il fait de graves dégâts en particulier sur la faune et le flore locale et endémique.

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 La belle Nigelle de Damas (Nigella damascena) est une fleur lumineuse aux graines toxiques. Sont feuillage fin luivaut le nom de "Cheveux de Vénus". Résistante, elle ne caint que les limaces et autres escargots.

 

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3 octobre 2012

Le ficaire.

 


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Le ficaire:

 

nom: ficaire, ficaire fausse-renoncule, ranunculus ficaria en latin, herbe aux hémorroïdes, éclairette, herbe au fic, renoncule ficaire, gatassa, bouton d'or à tort, petite éclaire, petite chélidoine, grenouillette, épinard des bûcherons, Louis d'or, pot au beurre. Le nom ficaire vient du mot « ficus »: la figue car ses racines sont en formes de petites figues.

 

classification: plante herbacée du super-règne des chlorobiontes de la famille des ranunculaceae. C'est une espèce très commune. Il existe trois sous espèces ayant les mêmes propriétés,

 

habitat: les sous-bois, les prairies, les lisières, les forêts, les bords de ruisseaux, les endroits humides et les talus. On le trouve en Europe, en particulier en Europe Méridionale. Il est abondant sous les caducifoliers (les arbres caducs) et les sols argileux. Elle est présente dans toute la France et peu pousser jusqu'à 1600m.

 

description: plante vivace, petite de 10 à 20 cm avec des tiges couchées, aux feuilles luisantes, vertes, sombres, alternes et cordiformes (en forme de cœur) et aux fleurs jaunes vif, brillantes ayant 8 à 12 pétales allongés. Par temps couvert les fleurs se refermes. Bien que le ficaire produit des fruits (akènes poilus), ils lui sont peu utiles car il se reproduit de manière végétative par ses bulbilles (bulbes aériens) et ses tubercules. Il fleurit de mars à mai. Il pousse en touffes groupées. Elle a souvent le statu de mauvaises herbes.

 

propriétés et utilisations: les racines et bulbilles contiennent un clamant puissant. On les ramasse en décembre et on les sèche pendant quelques jours puis ont les presse très fort pour récupérer la sève (environ 1 à 2cl). On mélange celle-ci à du saindoux (1 à 2 cuillère à café) que l'on fait chauffer à feu doux puis on laisse durcir (recette d'Yves Rocher). Le ficaire est analgésique, anti-inflammatoire, décongestionnant et diurétique. Autrefois on utilisait ses feuilles pour lutter contre le scorbut car elles ont une grande teneur en vitamine C mais de façon modérée à cause de leur toxicité. Cette plante contient de la saponine et comme l'indique un de ses noms lutte contre les hémorroïdes mais soulage aussi les jambes lourdes. C'est aussi un bon remède contre les verrues des bovins. C'est avec la « médecine des signatures » que la plante a été associée au soin des hémorroïdes car les tubercules en évoquaient la forme mais de récentes analyses scientifiques atteste de son efficacité car elle contient des hétérosides, c'est à dire des molécules du type saponosides et ayant des propriétés de vasocontriction, une réduction du calibre des vaisseaux. Aujourd'hui encore les groupes pharmaceutiques l'utilisent dans leurs préparations (pommades, onguents ou suppositoires).

 

histoire: on le plantait dans les parcs, autour des manoirs et dans les presbytères ce qui a fait de lui le symbole de la richesse et des classes supérieures.

 

toxicité: ses bulbes crus sont toxiques tout comme l'ensemble de la plante, en particulier pour les animaux herbivores. Elle peut donc être irritante voir rubéfiante (appliquée sur la peau elle peut par ces irritations provoquer des rougeurs). Il ne faut pas les confondre avec la populage des marais, le bouton d'or, anémone hépatique.

 

cuisine: les jeunes feuilles et inflorescences ont un goût de noisette et entraient dans le passé dans la composition de salades, elles doivent être consommées très jeunes, très fraîches et de préférence avant la floraison, quand elles non pas encore fabriqué et stocké la proto-anémoine, l'alcaloïde qui les rend âcres et toxiques.

11 février 2013

Le perce-neige.

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En ce temps de fortes neiges, une fleur resplendie bien plus que les autres. La quelle? le perce-neige. Je l'avaidéjà évoqué ici, à travers un long blabla présentation ici: http://grimoirescarnets.canalblog.com/archives/2012/05/15/24266981.html Néanmoins rien ne vaut la fleur en vrai!

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Bref, notre ami perce-neige est l'une de ces rares plantes qui est capable de percer une faible couche de neige pour fleurir, d'où son nom. Cette particularité est utile à la plante dans le sens où elle s'assure une concurrence quasi-nulle pour profiter des ressources et du soleil, les arbres ne pouvant masquer de leurs feuilles les rayons et les autres plantes étant encore en sommeil, le sol ne se voit pas appauvrit par un grand nombre de plantes.

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Autre particularité de la plante, ce sont les fourmis qui dispersent leurs graines. Mais le moyen de reproduction le plus courant de la plante est sa division par sa motte, c'est à dire que la plante se dédouble par elle même.

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On le surnomme aussi Galanthus Nivalis car selon la légende, lil fut la seul fleur à offrir à la neige sa jolie couleur blanche. Pour le remercier, elle lui permit chaque hiver de percer son blanc manteau avant les autres.

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Le soucis avec le froid et l'humidité, ce sont les parasites. Le perce-neige n'y loupe pas: anguillules des tiges, pourritures grises et dès qu'il fait beaux, mouches du narcisse viennent l'envahir. C'est dans les forêts fraîches qu'il s'épanouit le plus, mais également dans les jardins où il pullule, néanmoins il reste une plante rare et protégée qu'il faut préserver. Cueillette interdite. De plus sa légère toxicité doit convaincre le promeneur de ne pas y toucher.

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20 avril 2013

Sortie en forêt 20.

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Me voilà bien surprise! Attirée par les morilles coniques, me voilà bien partie vers les sapinières et les forêts du col des Milles. Mais voilà que la neige arrive et se mêle à la partie. Ce jour là, rien à mettre dans le panier.

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Le sous-bois n'a pas été épargné, j'avais l'espoir de pouvoir apercevoir le vert des jeunes pousses des arbustes et de la mousse mais rien de tout ça, l'hiver bien que passé essaye une dernière fois de s'inviter.

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Et mon coin de cèpes? Enneigé! définitivement enneigé, il faudra être très patiente avant de pouvoir profiter de la prochaine pousse, en espérant avoir une année fructueuse comme celle que nous avons eu en 2012.

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Mais déjà la neige fond, la mousse donne quelques signes de vie sous le blanc manteau et deux trois rayons de soleil sefont sentir. Cependant le brouillard est épais et les seuls bruits de la forêt qui se font entendre sont les cris de deux rapaces qui se répondent. Sinistre ambiance.

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Ce ne sont plus les feuilles mortes qui crissent sous les pas mais la neige. Il est ainsi aisé de marcher à pas de loup sans ce faire entendre ni voir.

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Le lièvre est passé par là et a laissé ces traces de pas identifiables entre toutes. Vu l'écarts des pas, il y a de fortes chances qu'il ait été coursé ou du moins, effrayé.

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Une bonne paire botte aux pieds et le chemin devient praticable. J'ai même eu la chance de croiser un randonneur aguerri emmitouflé dans sa parqua. Comme quoi la neige n'effraye pas tout le monde.

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Le chevreuil aussi a prit ces jambes à son coup, laissant de longues traînées. Peut être est-ce ma venue, vraiment peu discrète, qui les a fait fuir.

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Bref, pas de champignons  dans le panier, seulement quelques lichens qui seront séchés au dessus de la cheminé qui pars ce temps a été ralumée. Sacrée journée que celel du 20 avril avec sa neige.

3 décembre 2013

Première neiges de l'année.

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Enfin premières neiges c'est vite dit, il y en a eu pendant mon absence et pas qu'un peu, 35 centimètres en tout. Mais le temps froid et les rares apparitions du soleil ont laissés le paysage blanc et gelé. En attendant voilà deux photos du début Novembre où pommes et kakis ont fait le bonheur des papilles.

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La neige bien qu'elle tend à se retirer recouvre encore une grande partie de la végétation. Le grand nid de guêpe, désormais vide, se trouve prisonnier d'un épais dôme de neige. Il faudra attendre un peu pour le récupérer.

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L'arrivée des flocons a été brutale pour les feuilles des noisetiers. Encore teintées de vert, elles sont passées en peu de temps à des teintes brunes et sont tombées. Elles composeront l'hummus où les truffes d'été prendrons naissance.

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Drame dans le jardin! Un des pics épeiches a été croqué semble-t-il par les chats. Ne reste plus qu'un amas de plumes noires, blanches et rouges. C'est triste mais c'est la Nature. De puis plusieurs années les pics ont nidifié autour de la maison, laissant dans les divers arbres morts leur trace. Espérons qu'un couple vienne s'installer d'ici peu.

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Les oiseaux ne sont pas les seuls à finir sous les crocs. Cette petite musaraigne a fait les frais des chatons qui m'a fois, sont désormais de jeunes chats pleins de vie toujours à l'affût d'une proie. Avec l'arrivée du froid les animaux sont plus fragiles et les plus faibles ne font pas long feu.

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Voici une partie des sept terribles fauves qui sévissent dans le parc. Il semblerait que la neige ne les ait pas rebouter dans leur chasse. Néanmoins ils sont plus nombreux qu'à l'accoutumé à demander le logis et le souper dans la maison.

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L'hiver est proche, moins de 3 semaines, et déjà le paysage se met aux couleurs de la blanche saison. Espéront que le soleil ferra de nombreuses apparitions et que le froid sera moins mordant que ces derniers jours.

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La végétation se remet déjà de cette arrivée neigeuse. Les pâquerettes dresses leurs feuilles vertes (et comestibles), le houx donne ses premières boules rouges qui décoreront la table pour les fêtes, l'herbe et la mousse donnent une jolie teinte aux restes de neige fondue.

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Voilà les dernières nouvelles, de la neige et du froid mais la saison s'y prête bien. Néanmoins une petite fonte et quelques rayons de soleil chauds seraient les bienvenus.

10 janvier 2014

Sel de cèpes.

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Cette année a été une belle année à cèpes. Résultats nous voilà avec un lot de champignons séchers bien pratiquent à utiliser et à offrir, en particulier pendant les fêtes mais pas seulement. Voici une petite recette pour les utiliser de la meilleure des manières: le sel de cèpes.

Ingrédients:

- du sel de Guérande ou de la fleur de sel.
- des cèpes séchers.
-  un mixeur.

Il faut donc peu de choses pour réussir ce fameux sel de cèpes. On mélange une petite poignée de champignons pour 250 à 300 gr de sel que l'on mixe (ça c'est pour le côté pratique). Dans la crème, les pâtes, avec la viande, leslégumes.... c'est un délice.

23 mars 2014

Dame Sorcière.

Toujours dans mon approche plus ou moins ethnographique des plantes, des animaux, des traditions oubliées et de la nature dans son ensemble, j'en suis venue à me pencher sur ce que l'on nomme dans le langage courant la Sorcière:

http://chezguizbis.blogspot.fr/2012/03/inspiration-mucha.html

Dans l'imaginaire européen, la sorcière est le plus souvent représentée sous les traits d'un vieille femme laide, méchante et sale qui utilisent des ingrédients farfelus dans un chaudron pour créer des poisons et des filtres d'amour.

Mais dans les faits, qui étaient ces femmes qui, à la Renaissance, avaient une bien sombre réputation au point de finir sur le bûcher?

Les sorcières et sorciers étaient des femmes et des hommes, nomades ou non, qui ont hérités des religions dites païennes la connaissance des plantes et du corps, la croyance magique et les rituels. À l'image des prêtresses nordiques, ils étaient appelés comme guérisseurs, voyants, médiums, jeteurs de sorts, empoisonneurs ou comme purificateurs en échange d'argent, d'un bon repas ou/et d'offrandes diverses.
Avec la christianisation, les pratiques magiques et les soins par la nature ont été diabolisés en étant relégués au rend d'hérésie.

Les recettes des filtres magiques et des potions de guérisons étaient jalousement gardées. Des codes étaient utilisés pour permettre aux initiés de comprendre les écrits et de les protéger des curieux. Ainsi les ingrédients et les actions pouvaient paraître des plus insolites aux yeux des non initiés (sic: l'emploi de la traditionnelle bave de crapaud).

Voici une petite liste glanée sur le net non exhaustive des correspondances entre les formules employées et les plantes. Attention, chaque époque et chaque lieu a son propre vocabulaire de sorcière,ici ne figure qu'un des nombreux langages employés par ce que l'on nommait les hommes et femmes médecine:

Aile de chauve-souris => houx
Arbre à concombre => magnolia

Baton de jupiter => molène
Bec d’oie => potentille
Belle dame => belladone
Bile humaine => sève de navet
Blé des fourmis => chiendent
Blé noir => sarrasin
Bois de mai => aubépine
Bois de vie => bois de gaiac
Bourreau des arbre => lierre grimpant
Bourse à berger / bourse de capucin => bourse de pasteur
Bouton d’or => ficaire, renoncule
Brosse à chevaux => prêle des marais
Buisson ardent => fraxinelle

Caille-lait => gaillet
Cillot => molène
Capuche de moine / casque de jupiter => aconit
Cassave => manioc
Casse-pierre => renouée
Cendrée => chélidoine
Cervelle de chat => gomme de cerisier
Char de Vénus => aconit
Chasse-diable => millepertuis
Cheveux de Vénus => capillaire
Cheveux du diable => cuscute
Cloche d’argent => viome
Coeur d’aigle => absinthe
Coeur de berger => bourse de pasteur
Corbeille d’argent => alysse odorant
Corail rouge => piment rouge
Corne de licorne => hélonias
Coudrier => noisetier
Courrone de terre => lierre
Crache-venin => bryone
Crinière de lion => origan des marais
Cumin des près => carvi

Dent de lion => pissenlit
Disocorée chevelue => igname

Echelle du Christ / herbe à fièvre => centaurée
Ecorce sacrée => cascara
Eupatoire des Anciens / herbe à la trompette/ herbe de saint John => aigremoine

Faux buis => busserole
Fée verte => absinthe
barda
Fenouil puant => aneth
Férule fétide => asa foetida
Fève de loup => hellébore
Fiel de terre => fumeterre
Figuier d’inde => banian
Fleur de chocolat => géranium

Gant de fée /gant de Marie => ancolie
Gant de Notre Dame => digitale
Gazon de Marie => alysse
Gommier bleu => eucalyptus
Graine d’Horus => marube
Gratte-cul => églantier
Grippe de loup => lycopode
Gueule de chien => gueule de loup

Hélénine => grande aunée
Hellébore des Anciens => verâtre blanc
Herbe à bouteille => pariétaire
Herbe à la coupure / herbe du cardinal => grande consoude
Herbe à l’ail => alliaire
Herbe à lait => polygala vulgaire
Herbe au somme => jusquiame noire
Herbe au cents goûts => armoise
Herbe aux mille trous / herbe de la saint Jean => millepertuis
Herbe aux myopes => euphraise
Herbe aux sorcières => belladone
Herbe aux sorciers => datura
Herbes à verrues => chelidoine
Herbe de l’enchanteur / herbe de sainte Marie => verveine
Herbe de saint Jacques => jacobée
Herbe des vierges => absinthe
Herbe du bonhomme => lierre terrestre
Herbe du bon soldat => benoîte
Herbe sacrée / herbe sainte => yerba

Jasmin sauvage => jasmin de virginie

Lait de louve / lait de serpent => euphorbe
Lait de notre-Dame => chardon-marie
Laitue des chiens => chiendent
Laitue indienne => pourpier d’hiver
Langue d’addition => cornouiller
Langue de cheval => liatrix
Langue de moineau => renouée à fleur
Langue d’oie => grasette
Langue de serpent => erythrone
La sorcière / l’élégante / maître des bois => aspérule
Lilas les indes => margousier
Lys de la vallée => muguet

Manteau de Notre-Dame / manteau des dames => alchémille
Maroute => camomille puante
Mauve indienne => abutilon 
Mescal => peytol
Millet des Indes => maïs
Molène => bouillon-blanc
Morelle grimpante => douce amère
Mousse d’Irlande => carragheen
Moutarde des allemands / mourtarde des capucins => raifort
Museau de veau => gueule de loup
Museau de porc => pissenlit

Navet du diable => bryone
Noisetier des sorcières => hamamélis

Oeil de cheval => grande aunée
Oeil du Christ => sauge
Ombrage des bois / pain de saint Jean=> caroubier
Oreille de souris => piloselle épervière

Pain du coucou => plantago
Patience crepue => patience sauvage
Patte d’ours => acanthe
Patte de chat => asaret
Patte de corbeau (ou de corneille) => géranium tâcheté
Patte de crapaud => noyer cendré
Patte de loup => bugle rampant
Pas d’âne /pied d’âne / pied de taureau => tussilage
Perce-muraille => pariètaire
Petit chène => veronique germandrée
Petit houx => fragon épineux
Pied de griffon => hellébore noire
Plante du tonerre => joubarbe
Plante royale => basilic
Plume d’aigle => ail sauvage
Plume de paon => coquelicot
Poivre à queue => cubère
Polypode du chène => polypode (ou fougère)
Pomme épineuse => datura
Pommier d’arménie => abricotier
Poupée de cire => fumeterre
Prune de java => jamelongue
Punaise mâle => coriandre

Queue de cheval /queue de chèvre=> prêle
Queue de cochon => fléau du léopard
Queue du chapon => valériane
Queue de renard => prêle ou amarante
Quintefeuille => potentille rampante

Racine de l’amour => racine de patchouli
Racine d’oeil => hydratis
Racine de Licorne => alétris
Raisin de renard => parisette à 4 feuille
Raisin d’ours => busserole
Réglisse des bois => polypode
Reine de la nuit => vanille
Reine des près => ulmaire / pygamon (toxique)
Rouvre => chêne
Roseau aromatique => acore vrai (appelé aussi calami)
Rose de noël => hellébore noire
Rudbeckie pourpre => echinacée (populaire en allemagne)

Sabline rouge => arenaria
Sabot de Vénus => valériane américaine
Salivaire => pyrèthre d’afrique
Sang => sang de dragon (résine rouge tiré du dragonnier) / sève de sureau noir
Sang d’Arès => pourpier
Sang de chatte => verveine
Sang d’oie => lait de murier
Sang de nez => millefeuille
Sang de titan => laitue sauvage
Sang d’héphaistos => absinthe
Santé de l’homme => ginseng
Sensitive => mimosa
Serpentaire => clématite
Soucis des jardins => soucis ou calendula
Sparte => genet d’espagne
Sperme d’amon => joubarbe
Sperme d’Hélios => rose de Noël
Sperme d’Hermes => aneth

Tabac indien => lobélie
Tête de grenouille => renoncule
Thé des abyssins => qat
Toile d’arignée => cuscute
Trifiol => trèfle
Tue-loup /tueur de brutes /tueur de femmes / tueur de léopard => aconit napel
Turquette => herniaire

Verbénaire => verveine
Verge des ménagères => genêt à balai
Violette du sorcier => petite pervenche

Yeux de chat => chicorée sauvage

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Bref, voilà un inventaire à la Prevert qui peut donner un autre regard sur les pratiques du passé en particulier, sur les soin par les plantes, à une époque où les médicaments et les techniques médicales n'étaient pas celles-d'aujourd'hui. D'ailleur, herboristerie et médecine n'étaient pas dissociées l'une de l'autre, comme l'explique ce long texte du dénommé "Karsho":

"L’histoire des plantes médicinales

Se soigner par les plantes est une forme de médecine aussi ancienne que peut l’être la conscience humaine. Des études ont observé le comportement de certains animaux qui consomment sans se tromper des plantes comestibles. La connaissance des plantes a souvent commencé par l’observation des animaux. Les moutons par exemple, broutent d’eux même la fougère mâle quand ils souffrent de vers intestinaux. La fougère mâle est un remède contre le ver solitaire connu depuis la plus haute antiquité.
Les effets sur l’organisme de la consommation de plantes sauvages ont été observés pendant des millénaires. Consommées régulièrement en période de disette, on ne peut manquer de constater certain effets : laxatifs, diurétiques, constipants, sudorifiques, adoucissants, …
Au XVIIIè siècle par exemple, on ajoutait de la farine de glands au pain. On utilisait aussi les glands pour faire du café pendant la seconde guerre mondiale.
Mais les intoxications sont toujours un risque à garder à l’esprit.

Les premiers textes médicinaux parvenus en France provenaient de Chine, Egypte et Mésopotamie, montrant

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ainsi que le savoir thérapeutique existait déjà il y a 3000 ou 4000 ans. A l’époque, la médecine était surtout pratiquée à base de rituels magiques, puis furent développés des remèdes à base de minéraux, d’animaux et surtout de végétaux.
On sait que les Egyptiens connaissaient les propriétés sédatives du pavot ou encore que les Assyriens utilisaient correctement la belladone contre les spasmes.
Toute la base de la médecine occidentale se retrouve dans les médecines grecque, latine, arabe.
Au Moyen Age, l’Europe connaît une période d’extrême ignorance, tous savoirs étant mis à l’écart par l’Eglise. Le savoir médical est alors réservé aux ecclésiastiques. Les « non prêtres » utilisant un savoir médical quelconque avaient vite fait de passer pour hérétiques.
C’est à partir de la Renaissance que les textes anciens sont « retrouvés ». L’Antiquité est un sujet qui passionne. Les peintures et sculptures représentent les héros des mythes grecs. On traduit, on compile des ouvrages, et la connaissance des végétaux se précise. Le XVIè siècle est marqué par un grand intérêt pour les plantes, en témoignent quantité d’ouvrages et de publications très illustrées. Tout ce savoir, ces livres, vont se propager jusque dans les campagnes où il va se mêler aux savoirs populaires. Le fond devient commun mais chaque région y ajoute ses
propres connaissances ancestrales. Citons par exemple le suc d’ortie, préconisé par Dioscoride (1er siècle) contre les saignements de nez. En 1980, on retrouvait cet usage de l’ortie à Banon (Alpes de Haute Provence). Mais si le suc d’ortie a eu sa place dans un livre, ce n’est pas le cas de toutes les plantes, comme le plantain œil de chien qui est utilisé dans la médecine populaire sans avoir été mentionné dans un quelconque ouvrage.
Ainsi, l’intérêt pour l’Antiquité et la redécouverte des savoirs a établi les bases d’un savoir « savant » qui nous conduira vers la médecine moderne que nous connaissons actuellement.

 

 Le remède du peuple

De tous temps, il y a eu la médecine des riches et la médecine des pauvres. Voici une citation qui résume bien l’idée :
« Les hommes qui appartiennent aux premières classes de la société ont sur les propriétés des médicaments des préjugés qu’il serait dangereux de heurter : ils aiment la multiplicité des remèdes, ils prennent pour de grandes vertus la singularité de leurs noms, leur rareté et surtout leurs prix élevés. Médecins, n’allez pas leur prescrire ces végétaux précieux mais d’un emploi trop vulgaire, que la nature fait croître abondamment dans nos campagnes, réservez les pour le peuple. Voulez vous donner une haute idée de votre génie? N’ordonnez jamais que des remèdes extraordinaires, ou des substances amenées à grands frais des contrées les plus éloignées. »
MONTFALCON, Dictionnaire des sciences médicales, 1850

 

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Les fortunéss ont toujours préféré le recours aux remèdes et drogues exotiques, aux épices, aromates et résines comme le benjoin et la myrrhe. Toutes ces substances étaient très coûteuses et très souvent falsifiées. Le principe était qu’un médicament était d’autant plus efficace qu’il était cher et complexe.
Un exemple typique est la Thériaque. Cette composition était attribuée à Andromaque, médecin de Néron (1er siècle). Elle contenait plus de 100 produits différents, animaux, végétaux et minéraux, dont certains très toxiques comme l’opium ou le venin de vipère. A l’origine un remède aux poisons, la Thériaque est vite devenue un remède à tout faire. En 1884, la pharmacopée française en donnait encore une formule à 60 composants.
Bon nombre de recueils de recettes au XVIIè et XVIIIè siècles en particulier font état d’une grande quantité de recettes compliquées.
Il va sans dire que les pauvres ne pouvaient mettre en pratique ces formules.
Le mot « simple » fera son apparition au XVè siècle, désignant un médicament constitué d’une seule substance. Par la suite, il s’appliquera pour désigner les plantes médicinales.

Dans la société traditionnelle, le savoir sur les simples était indispensable pour survivre. Transmis de génération en génération, il s’enrichissait du savoir empirique et des recettes rapportées par les colporteurs, les pèlerins, les ouvriers saisonniers, …Ce savoir qui fait aujourd’hui sourire a su se préserver au fil du temps. Comme cité plus haut avec l’ortie, on gardait des recettes du 1er siècle et au delà.
Le savoir médical populaire a eu ses spécialistes : des guérisseurs qui préparaient potions et onguents auxquels ils ajoutaient leur propre pouvoir de magnétiseur. On venait de loin pour profiter de leurs recettes.

Après l’opposition médecine des riches/médecine des pauvres, une autre confrontation a vu le jour : savoir savant/savoir populaire. Bon nombre de médecins actuels jugent la médecine populaire avec dédain. C’est signe qu’un fossé s’est creusé entre les deux car la base de la médecine savante prend racine dans la médecine populaire. Cette dernière s’inscrit dans une association entre médecine, croyances magiques et religion. La médecine moderne s’est complètement émancipée de ces concepts non avérés scientifiquement.

 

 Les femmes et la médecine traditionnelle

C’est surtout par les femmes que c’est transmis le savoir sur les plantes dans les campagnes. C’était un domaine qui leur était souvent réservé et la connaissance des remèdes était l’une des rares libertés qu’elles avaient.
Ces guérisseuses étaient appelées les « bonnes femmes ». Sur les illustrations médiévales on voit souvent une femme choisir les plantes pour en préparer un remède.

 

http://www.calirezo.com/dotclear/index.php?post/2004/09/16/1054-sorcieres

Mais ces remèdes et cette liberté seront dénoncés par l’Eglise, principale détentrice du savoir et soucieuse de son influence sur le peuple. Les femmes détenant les secrets des plantes seront donc considérées comme sorcières et persécutées du XIIè au XVIIè siècle. Les pèlerinages aux saints guérisseurs ont ainsi toute légitimité.
Pour l’Eglise, la sorcière était celle qui avait partie liée avec les forces de la nature, considérées comme des forces mauvaises. Le Diable était parfois nommé « le maître qui fait germer les plantes ».
Quoi qu’il en soit, même si l’empirisme véhicule certaines erreurs, la médecine moderne a explicité et confirmé la valeur de bon nombre de « remèdes de bonnes femmes ». Malgré le dédain des médecins « savants », les guérisseuses parvenaient à soigner avant que ceux ci n’arrivent dans les campagnes. Très rares sont ceux qui ont reconnu leurs limites et le succès des "bonnes femmes" dee campagne. Citons le témoignage d’un célèbre médecin provençal au XVIIIè siècle:
« Ne sommes nous pas obligés de déclarer avec confusion l’impuissance où nous sommes de pouvoir secourir les malades, tandis qu’une femmelette guérit par un simple remède, à nous inconnu, la maladie qui nous parraisoit incurable. Les médecins qui ont de la bonne foi ne sauroient en disconvenir. »
Pierre Garidel, Histoire des plantes qui naissent aux environs d’Aix, 1715

De nos jours, les conditions sociales se sont nettement améliorées pour les femmes, et le rapport avec les herbes se transmet toujours. Les nouvelles héritières peuvent comparer avec des ouvrages de vulgarisation scientifique et modifier leurs pratiques vers un empirisme éclairé, limitant les erreurs potentielles.

 

 La médecine des signatures

Les Hommes ont pendant longtemps observé la nature. Ils y voyaient un espace soumis et guidé par la volonté du créateur. Toutes les réponses devaient être dans la nature, pour qui saurait décoder ces messages en formes, en couleurs, en comportements, des animaux, végétaux et minéraux. Tout un savoir s’est donc construit sur cette perception des analogies entre la nature et l’Homme.
De tous temps, les Hommes ont distingué les plantes aux particularités remarquables et offrant des similitudes avec des parties du corps ou des maladies.
Cette médecine par analogie était déjà pratiquée dans la Chine ancienne. Elle fut redécouverte en Europe à la Renaissance, via les travaux de médecins alchimistes parmi lesquels Paracelse (1493-1541), Porta (1540-1615), Crollius, …
Les alchimistes étaient d’accord pour dire que la forme, l’image des plantes étaient la signature de leurs pouvoirs, offerts par la volonté divine. C’est de là que vient le nom de « médecine des signatures ».
Cette pratique, qui ne manque pas de faire sourire nos esprits « scientifiques » modernes, en a quand même surpris plus d’un car de nombreuses vertus supposées par ce mode de thérapie se sont avérées réelles.
Cependant, la « mode » de l’analogie a aussi attribué des pouvoirs imaginaires aux plantes. Toutes les plantes capillaires devaient soigner le cuir chevelu et la noix, avec sa forme en cerveau, devait vaincre la folie. Mais aujourd’hui, sait on tout de la noix?
Le domaine sexuel a lui aussi (et lui surtout) fait l’objet de toutes les fantaisies. Tout le monde y voyait des analogies partout ou presque et toutes sortes d’interprétations ont vu le jour.
Prenons l’exemple de Crollius dans son livre La Royale Chimie (1624). Il parlait des racines d’orchidées sauvages à deux tubercules. L’un des deux était toujours plus flétri car c’est dans ses réserves que tige, feuilles et fleurs avaient prélevé l’énergie. Crollius écrivait que « [les deux tubercules] peuvent se corriger l’un l’autre : car le plus grand, plus haut et plus plein excite grandement au fait, mais le plus bas, mol et ridé, a un effet tout contraire : car au lieu d’eschauffer il refroidit, merveille de la sagesse de la nature. » C’est à dire que la même plante était supposée être aphrodisiaque ou anaphrodisiaque selon le tubercule choisi.

 

Source inconnue.

Voici un exemple d’analogie dont la science moderne a reconnu les vertus : le millepertuis. Ces feuilles ont de nombreuses glandes translucides bien visibles par transparence. Elles évoquent donc les blessures (trous) et la transpiration (image des pores de la peau). Les glandes de l’inflorescence sécrètent un suc rouge qui rappelle le sang.
On se sert encore du millepertuis comme cicatrisant et anti inflammatoire.

 

 Plantes médicinales et magie

De nombreuses plantes médicinales, et en particulier les plantes toxiques, ont été liées à la magie. Citons la plus caractéristique des familles : les Solanacées (belladone, jusquiame, datura, mandragore, …)
Ces plantes ont des actions sur le psychique : hallucinations, délires, …
Les breuvages hallucinatoires étaient utilisés par les sorcières médiévales pour la divination ou pour apaiser les douleurs. Le vol des sorcières était d’ailleurs très certainement une sensation de vol par hallucinations.
Les plantes ont fait l’objet de toutes les craintes et de tous les fantasmes, et tant que contre sort, amulette ou talisman. Toutes ces croyances finissent par créer des ambiguïtés. Le sureau par exemple est protecteur dans le nord de l’Europe (Scandinavie) et maléfique dans le Berry.

 Les rites de la cueillette

Un savoir très ancien a associé aux plantes des planètes et des signes du zodiaque. Il y a donc une période propice pour chaque plante. Généralement les plantes étaient cueillies en lune croissante, bien que l’on note parfois quelques exceptions. La rue par exemple était cueillie en lune croissante quand on la destinait à soigner la gorge et en lune décroissante pour un effet abortif.
Des recherches montrent que l’influence de la lune, observée par nos ancêtres, existe bel et bien.

Pendant longtemps, l’herboriste s’apparentait au prêtre et la cueillette était un véritable culte au végétal. La personne qui s’apprêtait à cueillir la plante la considérait avec respect et procédait à tout un rituel de purification : jeûne, abstinence, ablutions, vêtements blancs, … et s’approchait pieds nus puis s’agenouillait devant la plante.
On ne la coupait jamais avec du fer, considéré comme un métal vil, mais avec des métaux précieux comme l’or et l’argent. Une coutume consistait à déterrer la plante avec une pièce d’or.
En général on recommandait la cueillette à la main.
Parfois, quand la plante était considérée comme néfaste, on l’approchait à reculons pour la surprendre et éviter un quelconque maléfice du Diable.
De très nombreuses plantes étaient cueillies le jour du solstice d’été. On les appelle les Herbes de la St Jean. La plus symbolique d’entre elles, solaire par excellence, est le millepertuis.

 

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De la gloire à l’oubli

Certaines plantes étaient si utilisées qu’on les croyait capable de tout guérir. On leur a donné le titre de panacées, du grec pan = tout et akos = remède. Parmi elles : la sauge officinale, la bétoine, la verveine officinale, …
Mais le temps faisant, certaines plantes à la réputation parfois surfaite ont été jugées « peu usités » ou « faibles » et leur usage a fini par disparaître.

Au début du XIXè siècle, le savoir populaire se dégrade et alimente les critiques de la médecine savante. Peu de temps avant la Révolution, les médecins de la Faculté avaient obtenu l’autorisation d’interdire les médicaments empiriques fabriqués par le non médecins et non apothicaires.
Au début des années 1800, les premiers principes actifs sont extraits (du pavot). C’est le début de la pharmacologie moderne qui signe le déclin de la médecine populaire.
Plusieurs causes ont précipité ce déclin :
- la prolifération des charlatans
- la mauvaise qualité des plantes vendues (abîmées, périmées ou falsifiées)
- l’exode rural qui rend difficile la transmission du savoir
- la baisse de confiance en comparaison avec les nouveaux médicaments.

C’est une véritable révolution pharmaceutique qui est en marche et qui fait table rase sur les fables. La technique remplace la tradition et la magie. Mais même si certains médicaments sont parfois indispensables (les antibiotiques par exemple) il ne faut pas oublier qu’il y a une plante derrière."

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15 septembre 2014

Saint Chamas.

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 Face à la plage d'Istres où nous avons passé la nuit précédente se dresse fièrement le village Saint Chamas. Situé en bordure de l'étang de Berre (dans les Bouches du Rhône) c'est un site d'histoire. D'abors occupé au paléolithique, les ligures, les romains puis les celtes s'y installent pour la richesse de la terre et le point stratégique qu'il représente.

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 Jusqu'à en 1347 le village de Saint Chamas est fleurissant, il devient une cité forte puissante mais suite à la grande peste celui-ci est ravagé. Il se reconstruit doucement. Le grand château est consolidé, agrandit et aménagé pour accueillir la régente de Catherine de Médicis et le jeune roi de France Charles IX âgé de 14 ans. 

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  Au 17e siècle la ville s'étend au delà de la colline et un grand port est construit. Mais les agitations de la grande Révolution stop un temps cette formidable croissance. Néanmoins la ville devient un exemple de République en permettant à tous les citoyens dont les paysans et les gueux illettrés d'avoir une place reconnue parmi le comité de surveillance. A cette époque troublée, Saint Chamas est renommée Port Chamas.

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Une colline de safre bleue coupe la commune en deux. Suite à l'éffondrement d'une partie de celle-ci en 1863, le pont de l'horloge fut construit 1869 pour acheminer l'eau qui ne passait plus. D'abords en bois, celui-ci devient de pierre. En 1902 il est agrémenté d'une horloge pour que chaque quartier de la ville puisse avoir l'heure à disposition.

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 Deux zones de la commune sont classées comme zones naturelles protégées. La vaste roselière accueilles une grande diversités d'oiseaux mais aussi de micro-organismes qui ne se développent que dans des milieux où eau douce et eau salée se mêlent comme c'est le cas dans l'étang de Berre.

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 Au sommet de la colline, une vue imprenable sur le lac, le village et l'immense viaduc où passe la voie ferrée. Et surtout, de superbes figuiers délaissés des promeneurs et des joggueurs... petites et sucrées elles ont été un bon dessert improvisé... même un peu trop hé hé hé !

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 Help ! Voilà un bel ombellifère mais impossible de l'identifier. Fleurs de fenouil et feuilles larges et mêmes rigides... qui pourra me venir en aide pour l'identifier ? Rependue sur le littoral et dans les divers coins que nous avons visités, elle dégage une douce odeur.

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 Mais il se fait tard et il est temps de prendre un repos bien mérité dans nos voitures face à l'étang. En repartant nous avons loisir d'observer les maisons troglodytes qui s'ouvrent sur la falaise et des quelles la vue sur le paysage doit être tout simplement extraordinaire. Je doute qu'il y ait de nombreux endroits où pareilles demeures existent.

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26 septembre 2014

Sortie en forêt 46.

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L'été est fini, pas la saison des champignons et bien qu'ils se fassent plus rares dans les sous-bois, cela reste un réel plaisir de se promener parmi les hauts sapins dans le brume matinale quand l'herbe est encore perlée de rosé et que le froid se fait mordant... un peu de bucolisme ne fait pas de mal.

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Un peu de pluie, trois rayons de soleil et voilà que les champignons prennent place dans la mousse entre les bruyères et les hautes fougères. En France on compte pas moins de 3000 espèces de champignons et quelques centaines de milliers à travers le monde si ce n'est plus.
(En bas à gauche un cortinaire blanc-violet: Cortinarius alboviolcaceus).

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L'amanite panthère (Amanita pantherina) pousse dans les forêts de feuillus à partir de la fin de l'été. Extrêmement toxique, elle provoque des troubles intestinaux, digestifs ainsi que respiratoires et a des propriétés hallucinogènes violentes pouvant donner des convulsions. Le plus sage est de ne pas l'ajouter au panier.

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Le bois regorge de douceurs. Quelques nouveaux coins nous offres de belles trouvailles.
1: La girolle (Cantharellus cibarius) est un champignon recherché riche en nutriments. De saveur douce avec une chair ferme il est très employé en cuisine, en particulier dans les repas gastronomiques.
2 et 3: La chanterelle en tube ou chanterelle grise (Craterellus tubaeformis) se conserve bien séchée ou congelée. Champignon typique de l'automne, il s'accomode très bien en soupe.
4: Le pied de mouton (Hydnum repandum) est atypique de part ses tubes proéminents. Les vieux spécimens sont amers, il est préférable de consommer les plus jeunes. Coupé, il teinte le bout des doigts en orange.

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Le cèpe de Bordeaux (Boletus edulis) est le roi des cèpes. Excellent comestible, il s'accomode à toutes les sauces. Contrairement aux croyances locales, il faut au minimum 5 à 6 jours à un cèpe pour passer de l'état de bouchon à celui de bolet complet. Les orages après de fortes chaleurs favorisent leur sortie (compter 7 à 10 jours).

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 Deux champignons sont d'excellents indicateurs  de la pousse des cèpes, le clitopile petite prune (Clitopilis prunulus) appelé meunier et l'amanite tue-mouches (Amanita muscaria) présentée-ci dessous. Cette dernière est une champignon termophile qui pousse 4 à 5 jours avant les cèpes.C'est aussi mon champignon favori. 

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 La calvaire droite (Ramaria stricta) n'est pas comestible car sa chair est amère et poivrée. Il pousse de la fin de l'été jusqu'à la mi-automne sur des branches mortes, de vieilles souches ou du bois pourri.

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Nous ne sommes pas au printemps mais toutes ces belles fleurs pourraient nous faire penser le contraire.
1, 2 et 4: La plupart des grandes angéliques (Angelica archangelica) ont fané. Autrefois on la rencontrait dans tous les jardins monastiques pour ses vertus médicinales mais aussi dans la confection de pâtisseries, de confiseries ou de liqueurs digestives et apéritives.
3: Achillée millefeuille (Achillea millefolium L) est surnommée herbe aux dindons. D'après Pline l'Ancien, célèbre auteur romain, Achille le célèbre héros de la mythologie s'en servait pour soigner les plaies.

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 A sa naissance, le satyre puant ou phallus impudique (Phallus impudicus) ressemble à un oeuf. A cet état il est encore comestible: il faut le couper en deux et en extraire le coeur qui aurait un goût de noisette... je doute de la véracité ou du moins de l'intérêt de cette opération.

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 L'hypholome en touffe (Hypholoma fasciculare) est un superbe champignon qui néanmoins est toxique. C'est aussi celui que l'on rencontre le plus souvent dans les forêts d'Europe en particulier en Grande-Bretagne.

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 Le petrichor est cette odeur si particulière qui se dégage du sol après la pluie. Elle serait dû à un mélange entre les huiles que produisent certaines plantes et la géosmine, un composé microbien qui se trouve dans le sol. Le terme petrichor vient du latin petros: pierre et ichor: sang des dieux.

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 Il existe de nombreuses espèces d'armillaires. Voici les deux plus courantes de nos forêts.
1 et 2: Armillaria solidipes (il n'a pas de nom commun) est à tort confondu avec ses cousins. L'un des plus gros champignons du monde appartiendrait à cette espèce et se trouverait aux États Unis, il couvrirait une surface de 8,9 km² pour 600 tonnes et serait vieux de 2400 à 8000 ans !
3 et 4: L'armilaire couleur de miel (Armillaria mellea) tout comme son cousin se développe sur le bois pourris ou encore vivant des arbres. Considéré comme comestible très jeune, il entraîne cependant souvent des problèmes gastriques proches de ceux provoqués par certaines amanites.

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 Je suis toujours émerveillée par la famille des russules et bien que je ne puisse identifier ce drôle de spécimen, je n'ensuis pas moins fascinée par la diversité de couleurs qu'il propose. La plupart des russules sont comestibles mais mieux vaut ne consomemr que ceux que l'on connaît bien.

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 Voilà une bonne après midi avec de plus ou moins belles découvertes comme vous pouvez le voir, mais toujours face au massif de la Chartreuse que l'on nomme également le désert vert. Si cela fut vrai à une certaine époque, il n'en est rien aujourd'hui. En effet la région connapit une forte augmentation de sa population.

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17 janvier 2015

Hommage à Longpra.

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 Week-end en amoureux. Voilà une bonne occasion pour visiter le château de Longrpa. Alors pourquoi ce titre ? Tout simplement parce que la propriétaire de celui-ci, après avoir pendant de nombreuses années organisé des expositions et des visites de la maison forte retourne vivre à Paris et cède le lieu aux héritiers du Comte Albert de Franclieu, défunt maire de la commune. De cette passation,on ne connaît pas encore l'avenir du lieu et peut être sera-t-il prochainement complètement privatiser.

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  Car il ne faut pas l'oublier, faire vivre un tel lieu demande un important investissement qui ruine souvent les propriétaires. Pour indication la réparation de la toiture du château a coûté une petite fortune. L'entretien des meubles et des papiers peints d'époque sensibles à la lumière, la restauration de la façade sont parfois des dépenses auquel il est bien difficile de faire face. 

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Mais les expositions diverses et variées, le musée permanent du bois qu'il abrite, les visites guidées, le cadre et la beauté du lieu attirent de nombreux visiteurs. Les dons, les fondations et les prix sont également des aides précieux pour la conservation de cet élément de patrimoine. La programmation 2015 n'est pas encore annoncée, espérons qu'elle soit aussi riche que cette année.

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 Espérons encore un bel et long avenir à Longpra, sinon, le lieu sera garder les nombreux souvenir de nos passage. Depuis mes 5-6 ans je connais la maison forte. J'y suis passée en famille, en amoureux, en amis et à chaque fois, avec le même plaisir. Pour vous tenir informé des dernières news je vous invite à visiter le site internet ICI ou à consulter cet article qui date du début d'année 2014 juste LA.

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20 avril 2015

Sortie en forêt 54.

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 Voilà la première sortie aux morilles qui s'avère fructueuse ! Enfin la saison commence. Le temps et au beau fixe et malgré de grosses chaleurs, les dernières pluies pourraient être salvatrices et sauver cette année peu fructueuse, tout comme le fût 2014et pour certains 2013, réchauffement climatique oblige. 

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 Le polypore marginé (Fomitopsis pinicola) est un imposant champignon de bois qui n'est pas comestible à cause de son amertume et de sa chair dure. En 2014 il s'est inscrit dans les recherchent de l'Observatoire de la biodiversité des forêts. Frais il prend une odeur de tabac blond. Il aune préférence pour les résineux.

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 Voilà ma fleur adorée, celle avec qui, à chaque printemps je vous bassine en long et en large ! Il s'agît de l'hellébore fétide (helleborus foetidus). C'est une plantes aux propriétés cardio-toniques et narcotiques. On l'utilisait autrefois pour soigner les troubles du cerveau mais sa grande dangerosité a fait arrêter tout emploie de celle-ci. En effet, non seulement le rhizome au contact de la peau la fait rougir, mais les fleurs, tiges et feuilles contiennent un très violent poison qui provoques des vertiges, des vomissements spasmodiques et parfois la mort.

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 C'est une plante vivace qui mesure 45 à 70 cm aux feuilles principales caulinaires d'un vert très foncé avec 12 segments disposés en palme. La tige comme les fleurs sont d'un vert très claire à la différence que celle-ci sont bordée à maturité d'une ligne rouge pourpre à leur extrémité. Ces mêmes fleurs sont composées de 5 pétales légèrement boutonneux. Elles se présentes sous forme de clochettes tombantes. Elles donnent de nombreuses graines. La plante perdure en moyenne 3 à 4 ans, et fleurit de février à mai. Elle pousse partout sauf en Bretagne, dans le Nord et sur la côté méditerranéenne et jusqu'à 1800 mètre d'altitude.

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 Le paon du jour (Aglais io) est un bien beau papillon. Ses chenillessortient de petits oeufs verts dévorent les feuilles de houblon et d'ortie ce qui fait qu'il est par endroits devenu rare (protégé en Suisse). Depuis la classification de Liné, il a prit plus d'une quinzaine de noms latins différents. Il existe 3 sous espèces.

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 Les lézards des murailles (Podarcis muralis) partent en chasse. Ils pourront en ce début de printemps qui est désormais bien installé se régaler de fourmis des bois (Formica rufa) ou de coccinelles à sept points (Coccinella septempunctata) mais aussi de criquets tendres et de grosses araignées de maison.

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 Les listères à feuilles ovales (Neottia ovata) ne tarderons pas à fleurir. Ces orchidées terrestres aussi présentent en Amérique du Nord et en Europe présentent des fleurs discrètes car petites et vertes. C'est en mai et jusqu'à juillet que l'on peut profiter de cette belle plante très commune dans la région mais peut recherchée. 

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 Le polypore du boulot (Piptoporus betulinus) est lui aussi un champignon linicole. Il fait lui aussi l'objet d'un recensement de la part de l'Observatoire de la biodiversité des forêts. La momie d'Ötzi portait ce champignon autour du coup présumant que celui pouvoir avoir une utilisation magique ou médicinale en son temps.

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 L'égopode podagraire (Aegopodium podagraria) est une plante sauvage de mi-ombre et de sous-bois qui s'avère être une bonne comestible une fois bien lavée. Les feuilles sont consommées comme des légumes. Elle était utilisée en médecine populaire pour soigner la goutte d'où son nom d'herbe aux goutteux.

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 Les voilà enfin, les premières morilles de cette saison 2015, et pas n'importe les quelles, des morilles coniques (Morchella conica). Petites, elles sont d'abors grises puis deviennent noires à maturité. On les reconnaît à leur couleur donc mais aussi à leur forme conique et leur chapeau alvéolaire et creux soudé au pied.

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 Bien que délicieuses, il faut bien faire cuire lesmorillescar elles peuvent être toxiques. Il ne faut pas les confondre non plus avec des espèces semblables comme les gyromitres qui sont des champignons mortels. Il faut aussi bien les nettoyer car la physionomie de leurs alvéoles retiennent les grains de sable et les limaçons.

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 06/04/15 Morilles coniques : 6
Lune : 96% de visibilité. Températures jour : min -1°C, max 9°C Humidité jour :40% Vent : Nul
Type de milieu : Sol calcaire, pâture à vaches, herbes de champs et sapins pectinés assez anciens,
dans l'herbe, à 3 à 4 mètres des troncs des sapins les plus proches, frênes qui commencent tout juste à débourrer, noisetiers, hêtres, lierre grimpant, violettes, primevères, arums tachetés, egopode podagraire, cirse laineux, colchique d'automne, carotte sauvages, euphorbe des bois, fétuques des prés, koéléries à grandes fleurs, pâturains des près, merisier, renoncules bouton d'or, oseilles communes, violettes hérissées.
Altitude : entre 650 - 700 mètres.

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 Après cette belle découverte (qui sera suivit d'autres récoltes), direction le lac de Saint Sixte. L'église est construite sur un ancien temple romain dédié à Bacchus, le dieu du vin. Dans les deux petites  salles voûtées souterraines de celles-ci que l'on peut visiter, les reliques des milles Martyrs étaient conservées.

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 Dans le lac, ça grouille de vie ! Au milieu des oeufs de crapauds communs qui dessinent de longs rubans et des oeufs de grenouilles vertes plus compacts, une larve de libellule chasse. Bien qu'elle ne se nourrisse pas d'oeufs, elle a ici un affût parfait où elle attend que les premiers têtards sortent pour les dévorer.

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  Le bout du lac abrite une petite tourbière ne devenir. Ce type de milieu rare est protégé car sert de garde-manger et de nichoirs à de nombreuses espèces animales mais permet aussi à beaucoup de végétaux de s'épanouirent. Les homemsn'y ont pas leur placeaurisque de s'y enfoncer et de finir engloutit par la vase.

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 Le saule Marsault (Salix caprea) est un arbre que je ne connaissais pas et que je prenais souvent à tort pour de l'aulne. On le nomme aussi le saule des chèvres aux quelles il servait autrefois de fourrage. Il ne dépasse pas les 60 ans de vie et figure parmi les premiers arbres à coloniser les berges humides. 

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La violette odorante (Viola odorata) est une plantes à fleurs odorantes qui peuvent être blanches ou violettes. La période de floraison est assez longue car celle-ci s'étend de février à mai, ce qui est parfait pour la confection de bonbons et de vins de violettes. Utilisée en médecine douce, elle fût longtemps utilisée pour de nombreux maux.

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Les langues de cerfs ou scolopendre (Asplenium scolopendrium var. scolopendrium) sont des fougères rares et protégées qui étaient utilisées autrefois pour soigner à tord les problèmes de foie. On les trouvent dans les forêts humides ce qui explique qu'on la croise parfois en compagnie de l'euphorbe des bois (Euphorbia amygdaloides). 

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  Les frênes communs (Fraxinus excelsior) débourrent, signe que les morilles blondes ne vont pas tarder de sortir car les arbres envoient en bourgeonnant du glucose dans le sol. C'est un arbre qui est dévasté en raison de l'arrivée de parasites avec le réchauffement climatique et d'espècesde frênes décoratives.

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 Bref un super journée avec les premières morilles et de nombreuses fleurs et animaux à voir. Du soleil, de l'herbe verte et des bisous avec le Chat ... c'est le paradis ! Les jours deviennent longs, c'est le moment de profiter du printemps ! Bientôt les chaleurs feront sortir les libellules de l'eau et fleurir les iris jaunes.

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1 octobre 2015

Girolles monstrueuses.

Chasse aux monstres !

J'ai envie ce midi de partager avec vous ma découverte. Ce sont les plus grosses girolles améthystes que je n'ai jamais trouvé, la poêlée va être bonne, d'autant qu'elles n'étaient pas seules ... je suis R-A-V-I-E. En ce moment j'ai plutôt tendance à parcourir les bois qu'à poster mes photos en ligne et à faire de l'identification même si je passe mes nuits le nez plongé dans mes livres de botaniques et de mycologie. Avec l'arrivée des grands froids cela changera vite, je suis un poil frileuse. J'ai une multitude de montagnes, de champignons (cèpes, truffes, amanites des Césars, trompettes...), de fleurs, de rivières et d'animaux à partager avec vous.

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6 octobre 2015

Le jardin en été.

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L'automne est installé, avec lui s'en vont les joies de l'été. J'ai rangé la plupart de mes livres de botanique pour sortir ceux de mycologie. L'ouvrage "Traces d'animaux" des éditions Hachette dans ma besace me voilà parée pour parcourir les bois. Mais avant petit topo sur ce qui c'est passé dans le jardin cet été.

 

L'hespéride du dactyle (Thymelicus lineola).

Cet été nous avons pu observer de nombreux papillons. L'hespéride du dactyle n'est pas le plus impressionnant de tous mais il en n'en reste pas moins le plus délicat. Il affectionne les prairies alpines et subalpines fleuries où se trouve des hautes herbes. Il pond ses oeufs entre la base des feuilles et la tige des plantes.

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Le sphinx du liseron (Agrius convolvuli).

Ce papillonquiporte aussi le nom de sphinx à corne de boeuf est un véritable titan. Ailes écartées il peut avoir une envergure de 12 centimètres et ça trompe peut mesurer 13 centimètres. Cette particulier lui permet d'atteindre le nectar de fleurs à la corolle très profonde comme celles des liserons et des ipomées exotiques.

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Chenilles et autres chrysalides.

Les chenilles sont le stade larvaire des papillons. Parfois elles sont confondues avec des larves de certaines mouches ou de certaines guêpes solitaires qui leurs ressemblent beaucoup. Toutes sont herbivores, enfin presque, on recense quelques rares cas de chenilles carnivores qui attrapent les insectes en se camouflant.

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La Valérie jaspée (Valeria jaspidea).

Autrefois appelé le Jaspe vert, ce papillon colorées est peu commun en France et sur le site de l'INPN n'est pas répertorié en Isère ! On peut croiser sa jolie chenille grise et légèrement poilue sur diverses essences. Les antennes légèrement dentées indiquent qu'il s'agît d'un mâle, celles de la femelle sont entièrement lisses.

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Les prédatrices du jardin.

Les sauterelles et les araignées sont de terribles prédatrices du jardin. Agiles et gloutonnes, elles sont des alliées pour les jardiniers car elles régulent les nombreux insectes qui parfois sont néfastes pour les légumes et/ou fleurs : véhiculeurs de maladies, croqueurs de pousses, grignoteurs de feuilles et autres suceurs de sèves.

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À chaque forêt sa ronce.

Il paraîtrait que chaque forêt sa propre espèce de ronce tant il existe d'espèces, d'ailleurs nombreux sont les botanistes à s'y casser les dents. Hybridations, sous-espèces ... il faut avoir les nerfs solides pour ne pas s'y perdre. Heureusement toutes sont comestibles et cette année elles finiront en liqueur.

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Délice de framboises.

À l'origine sauvages, les framboisiers à force de croisements par l'Homme ont donné une grande variété d'espèces. On trouve des framboises blanches, au goût de cassis, presques noires, roses, énorme ou minuscules. Les framboisiers figurent dans le jardin parmi les plantes favorites des punaises et de leurs larves.

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Travailleuse comme une fourmis ?

Une étude préliminaire semblerait prouver le contraire ! Selon le travail d'un groupe de scientifiques qui ayant marqué puis filmer les quelques 500 fourmis étudiées, presque un tiers serait oisif, attendant que leurs consoeurs fassent le boulot. Reste à savoir si c'est volontaire ou s'il s'agit de guerrières potentielles qui s'économises.

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Échec et mat.

Tout le monde ne profitera pas des plaisirs de l'automne. De fortes et soudaines précipitations ont inondées les galeries de nombreux rongeurs, certains n'ont pas été assez rapide. Ce campagnol des champs (Microtus arvalis) c'est fait fait surprendre par l'orage. Finit pour lui les orgies de fruits, de noix et de pommes.

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Le mot de la fin.

Pas grand choses à dire d'autre, cet été est passé très vite avec mon job de nuit. Il a été très studieux aussi, au programme des livres, des livres, encore des livres ... je veux être au top pour être selectionnée dans l'école où je souhaite faire mon BTSA GPN et surtout, pour trouver un maître d'apprentissage. Motivation !

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3 novembre 2015

Sortie dans les Calanques 5.

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 Retour dans les Calanques. Pour la peine nous nous rendons à la baie des Singes à la tombée de la nuit, dans le cadre incroyable des Goudes. Lieu prisé par les marseillais, elle fait partie du Parc Naturel des Calanques. On peut y rencontrer ça et là des vestiges de la guerre qui aujourd'hui servent de stations de bronzage et de villas.

 

La criste marine (Crithmum maritimum).

Nommée parfois perce-pierre comme le sont certaines fougère, cette plante protégée et buissonnante peut atteindre 30 centimètres de haut et se loge entre les rochers. Les conditions rudes des falaises ne l'effraye pas. C'est son goût iodé et son utilisation en cuisine ainsi que l'urbanisation galopante qui ont entraîné son déclin.

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Le port des Goudes.

 Le port des Goudes se situe dans un parc naturel, de ce fait la pêche et la navigation ne peuvent se pratiquer qu'en dehors des zones marines protégées. La faune et la flore y sont exceptionnelles comme les posidonies dont la croissance est si lente qu'il leur faut 100 ans pour développer un centimètre de racine.

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Le goéland leucophée (Larus michahellis).

 Longtemps associé à son cousin le goéland argenté (Larus argentus), cet oiseau est souvent considère comme un nuisible au même titre que le pigeon des villes. Sa forte expansion dans les cités humaines et dans les terres est due à l'expension de nos déchets et des déchetteries à ciel ouvert dans les quels ils se nourrissent.

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Une histoire de bouche.

 La Baie des Singes c'est aussi une histoire de fourchette et de bouche. Le restaurant "La Baie des Singes" est situé tout au bout de la corniche des Calanques. On y accède par la mer en bateau ou par la terre via un sentier sinueux sur la corniche calcaire. Il fait parti des références du vieux Marseille et des lieux à tester.

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Le mot de la fin.

Je n'ai que peu de photos pour illustrer ce petit article, la tombée de la nuit et la faible luminosité empêchant de faire de jolis clichés. Dommage j'aurais beaucoup aimé partager la magie et la beauté de ce lieu si atypique, avec des plages escarpées où les locaux viennent à la nuit tomber partager une partie de pétanque et quelques sardines grillées. Les vagues et les embruns salés avec l'aide du vent sont parfois si déchaînés que l'écume submerge la corniche. De ce fait les quelques baigneurs aventureux sont constamment sur le qui-vive.

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22 avril 2016

La saison aux morilles 2016.

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C'est une jolie saison pour nous. Je ne suis allée que peu aux morilles mais toujours avec beaucoup de plaisir. Certaines de nos sorties ont fait chou-blanc mais ne manquent pas d'interêt et bientôt, je les partagerai avec vous. Dans cet article, je vais vous donner les deux-trois trucs et astuces que j'ai pour trouver des morilles en forêt en lisière. Vous pouvez aussi trouver sur le blog un article bien plus ancien sur le même thème juste ICI.

 

L'orchis mâle (Orchis mascula).

Cette orchidée tient son nom de la forme de ses deux tubercules qui ressemblent à des testicules. Son début de floraison est souvent indicateur chez nous de la sortie des premières morilles blondes (Morchella rotunda). Orchidées et morilles partagent souvent le même milieu ce qui fait de la plante une bonne bio-indicatrice. En effet, la belle aime les zones de plaine lumière ou de mi-ombre humide et ayant un sol relativement calcaire.

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La pézize veinée (Disciotis venosa).

Ce champignon appartient à la famille des morilles et pousse souvent dans les mêmes endroits qu'elles. Son odeur de javel rebute bien des amateurs mais celle-ci disparaît à la cuisson. Personnellement c'est un champignon que j'aime beaucoup et qui, je trouve, se cuisine bien en risotto ou avec les pièces de boucher.

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Le tricholome de la Saint-Georges (Calocybe gambosa).

Nommé aussi mousseron, ce champignon printanier pousse souvent quand la saison des morilles s'apprête à s'achever. Il partage les mêmes biotopes que les morilles et se trouve surtout dans les vergers pommiers, les pelouses et les abords des haies. Excellent, il se cuisine comme des champignons de Paris. Néanmoin on peut le confondre avec d'autres espèces toxiques comme l'inocybe patrouillard (Inocybe erubescens).

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La listère à feuilles ovales (Neottia ovata).

Cette discrète orchidée est sur le point de fleurir. Elle aussi se rencontre fréquemment dans nos coins à morilles car elle possède les mêmes besoins en lumière et apprécie les zones de calcaire. C'est surtout en mai que la floraison bat son plein. Comme toutes les orchidées, elle vit en symbiose avec un champignon microscopique.

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Les morilles de zones humides.

 Nous ramassons 3 espèces de morilles différentes. Ici il s'agît de morilles blondes (Morchella esculenta) et de morilles communes (Morchella vulgaris). Elles poussent de préférence sous les feuillus et sont en symbiose le plus souvent avec les frênes (Fraxinus), les pommiers (Malus) et parfois, les tilleuls (Tilia). Il y a toujours une source d'eau apparente ou souterraine à proximité. Les bords de ruisseau et les lisières humides sont parfaites.

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Le biotope.

 Voilà un aperçu du biotope dans le quel je ramasse certaines de nos morilles. Il s'agît d'une belle pente moussue et humide bordée de frênes et ayant une bonne exposition au soleil. Ici les espèces d'herbacées prédominantes sont les primevères acaules (Primula vulgaris) et l'égopode podagraire (Aegopodium podagraria).

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Le raisin du Renard (Paris quadrifolia).

Nommée aussi parisette à quatre feuilles, c'est une des plantes que j'adore. Elle produit une unique fleur très stylisée avec des pétales verts presque absents et des étamines surdéveloppées et couvertes de pollen. Très toxique, elle était employée pour empoisonner les animaux dits nuisibles comme le loup et le renard. 

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Une saison sur la fin.

 Les morilles blondes sont sorties, c'est signe de la fin de la saison. Néanmoins nous n'avons pas encore vu de morillons (Mitrophora) ni de verpes (Verpa), mais les orchis sont tous bien ouverts et les frênes finissent de débourrer, il y a fort à parier qu'il nous reste peu de temps avant de devoir ranger nos paniers.

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Les morilles coniques (Morchella conica).

Ce sont les plus rares et les plus recherchées des morilles. Elles poussent sous les sapins blancs (Abies alba) âgés de plus de 20 ans. C'est cette espèce que l'on rencontre désormais sous serre dans quelques départements français. Développée par la des scientifiques chinois, la culture de la morille conique reste assez restreinte mais est pleine de promesses, en particulier pour les restaurateurs et les fins gourmets.

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Quelques espèces d'arbres et arbustes indicateurs.

La présence d'arbustes fruitiers, en particulier de pommiers (Malus) et de cerisiers et pruniers (Prunus) sauvages est un plus. Le glucose relâché par ces arbres et leur reste de fruits tombés au sol est apprécié des morilles. C'est sous un merisier sauvage que j'ia pu faire mes plus belles récoltes. Malheureusement l'arbre n'est plus. La floraison des prunelliers et des aubépines est aussi un indicateur de fin de pousse chez nous.

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Le mot de la fin.

 J'adore cette période de l'année. Il ne fait pas trop chaud, les orchidées commencent à sortir et les oiseaux sont nombreux. C'est le début de la saison des champignons qui d'ici quelques semaines connaîtra une petite mise en veille avant de repartir avec l'arrivée des cèpes, des girolles, des rosés des prés ou encore des trompettes de la mort. D'ici là, il sera de saison de courir après les chevreuils et de partir herboriser en montagne.

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4 mai 2016

Sortie dans les marais 7.

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 C'est un tout petit article que je vous présente aujourd'hui. Pour continuer dans la lancée des sorties dans les marais et tourbières, voici l'écologie d'un étang en ce début de mois de mai. Il y a énormément de choses à voir entre la floraison des iris d'eau (Iris pseudacorus) et les premières sorties des poussins des canards sauvages.

 

Les monstres de nos lacs et rivières.

Ils n'ont pas la taille ni l'allure de ceux que l'on peut voir dans "Monster River" mais ils ne manquent pas de férocité. Ici il s'agît des larves de libellules. Selon l'espèce, elles peuvent rester plusieurs années sous l'eau avant de devenir adultes. Ce sont de terribles chasseresses qui se nourrissent de têtards, d'insectes et de petits poissons grâce à leur mâchoire amovible qui peut se détendre en quelques secondes pour saisir leur proie.

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La présence de poissons en milieu aquatique fermé.

On ne sait pas toujours très bien comment les poissons arrivent par eux dans les étangs et les lacs isolés. Si par endroit la main de l'Homme est intervenue, ailleurs c'est la nature qui a fait le travail. Il y aurait plusieurs causes. Parfois des oeufs de poissons se collent aux plumages d'oiseaux aquatiques qui les transportent d'étangs en étangs. Certains avancent même que certains empoissonneraient volontairement les lacs.

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La grenouille rieuse (Pelophylax ridibundus).

C'est une grenouille de belle taille qui est très vorace. Celle-ci est tranquillement à l'affût au milieu d'une ponte de crapaud dont les futurs têtards seront peut être un jour ses proies même si elle préfère les insectes. Si l'occasion se présente, elle peut bondir sur des petits poissons ou d'autres grenouilles et même, des oisillons tombés à l'eau. C'est un des grenouilles qui se reproduit le plus tard, aux alentours de mai-juin en fonction de la région.

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Le mot de la fin.

Déjà la fin ? hé bien oui. J'aime ce format d'articles courts qui me permettent de mettre en lumière deux ou trois espèces végétales, fongiques et/ou animales qui m'ont particulièrement plu. Dans le prochain épisode je vous emmène au pays des truffes, du fromage et du vin : la vallée du Ventoux. Dépaysement garanti.

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9 juin 2016

À la découverte du Lac d'Aiguebelette.

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Rapide excursion en Savoie au bord du lac d'Aiguebelette sous la pluie. C'est un premier repérage en vu de l'été à venir. Il figure parmi les 10 plus grands lacs de France. Ses eaux y sont relativement pures car la navigation à moteur y est interdite depuis 1967 et aucune usine à proximité n'a la possibilité d'y verser ses eaux usées. C'est le lac le plus chaud d'Europe. L'été il accueille un grand nombre de visiteurs qui profitent des ses plages.

 

Quelques plantes des rives.

La flore des milieux humides change un peu de celle de nos prés. Ici on trouve deux grands classiques. À droite il s'agît de la populage des marais (Caltha palustris), une belle plante robuste aux fleurs jaunes qui en montagne fleurit très tard, jusqu'en août parfois. À gauche il s'agît d'une matricaire odorante (Matricaria odorata) qui nous vient d'Amérique et qui s'est naturalisée en Europe. Quand on l'a froisse elle dégage une odeur d'ananas.

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Le grèbe huppé (Podiceps cristatus).

C'est au printemps que cet oiseau prend de jolies teintes rousses sur sa double huppe. Si on ne le voit pas toujours car caché dans les roseaux, on ne manque pas de l'entendre. Bruyant, en particulier à la saison des amours, il émet des sortes de coassements proche du son d'un trompette et d'un ronflement. 

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Un milieu de vie riche.

Les rives du lac sont riches en vie animale. De nombreuses espèces d'oiseaux y ont élu domicile. Actuellement on peut voir des hirondelles et des martinets les jours de pluie voler en rase-motte au dessus de l'eau pour attraper les éphémères qui sous l'effet des gouttes se sont retrouvés piégés à la surface. 

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Mon reporter.

Il est pas beau mon reporter sous la pluie ? Ce court article n'est qu'une mise en bouche de celui qui viendra cet été  J'espère pouvoir partager avec vous quelques jolies photos des oiseaux et autres animaux que l'on peut trouves à Aiguebelette, en particulier sur l'île sauvage qui s'y trouve et que l'on ne peut approcher. 

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27 octobre 2016

Destination Bretagne : Pont-Aven.

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 Pour fêter les 400 000 visiteurs (Hou hou !), voici un tour d'horizon de la cité de la galette, Pont-Aven. Bon, cette ville de bord de mer ne se contente pas d'être la capitale des Traou-Mad, elle est aussi un site historique occupé depuis la préhistoire. De ce fait on peut y observer plusieurs structures mégalithiques mais également datant des révolutions qui ont marqué la Bretagne comme la révolte des bonnets rouges, la Grande révolution etc.

 

Le chaos de l'Aven.

Pont Aven est la cité des peintres depuis l'époque romantique. Nombre d'entre eux ont été inspirés par les blocs de granite noir posés dans le lit de l'Aven, le jeu de lumière sur l'eau et les vieilles pierres. C'est là que Gauguin, tout jeune peintre alors, dévellopera son talent. C'est là aussi que les lavandières venaient laver leur linge.

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Le lycope d'Europe (Lycopus europaeus).

La forme de ses feuilles lui on valu son nom scientifique qui signifie "patte de loup". C'est d'ailleur l'un de ses noms vernaculaires.  C'est uen plante qui aime les milieux humides et qui parfois pousse les pieds dans l'eau. Elle est commune dans tout l'hémisphère nord du globe et s'est naturalisée dans les régions d'Amérique du Nord.

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Une ville fleurit.

Une fois de plus, les hortensias (Hydrangea sp.) sont à la fête. Plante emblématique de la Bretagne et des cottages anglais, les hortensias sont souvent associés aux jardins du bord de mer. Le plus commun qui est présenté ici est l'hortensias à grandes feuilles (Hydrangea macrophylla) aux couleurs éclatantes et variées.

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Le charme de la ville.

 Historiquement la ville a toujours été un bourg assez pauvre composé de familles de pêcheurs et de quelques agriculteurs. Ce n'est que depuis peu qu'elle connaît un bel essor économique en grande partie grâce au tourisme culturel et par sa gastronomie. Dans les années 1800 le port se développe de manière modeste. L'épidémie de dysenterie et de choléra au même siècle expliquent peut être la croissance lente de la ville et de ses alentours.

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Les espèces sauvages.

Nous avons pu croiser, malgré les nombreux nuages, quelques espèces animales. Ainsi on peut compter parmi celles observées le calopteryx vierge (Calopteryx virgo) qui est une espèce de libellule courante et la mouette rieuse (Chroicocephalus ridibundus) qui aborde une jolie tête noire qu'elle aborde en période nuptiale.

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À vos fourchettes !

Nous sommes tombés raides fous amoureux d'un des restaurants de la ville qui aux premiers abords ne paye pas de mine. Son cadre est agréable et depuis sa terrasse et sa baie vitrée, on peut observer l'Aven couler, mais ce qui fait la réussite de se restaurant réside dans sa carte. Le repas nous a épaté et le rapport qualité prix est vraiment excellent. Si vous avez l'occasion de passer par Pont-Aven, arrêtez vous chez Ca'Lidovine.

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Le patrimoine architectural.

Celui de Pont-Aven est remarquable. Ainsi on peut profiter du cadre ancien pour visiter les fabriques de pâtisseries, les galeries d'art, les ateliers de peintres, les bars de caractères mais aussi les trois moulins emblématiques de la ville, à savoir le moulin du Grand Poulguin, le moulin de Rosmadec  qui est un restaurant gastronomique renommé et le moulin David, connu notamment à travers un tableau de Gauguin à découvrir ICI

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Les Oiseaux d'Hitchcock.

Drôle d'ambiance avec ce ciel gris qui ne va pas sans rappeler ce célèbre film. Comme dans bien des villes du pays on rencontre parfois ces larges nuées d'oiseaux attachées aux habitations. Il s'agît ici de pigeons biset caporal (Columba livia) et de choucas des tours (Corvus monedula), de petits corvidés très intelligents.

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Le mot de la fin.

 La visite fût courte mais intense et je garde de celle-ci énormément de souvenirs. C'est un lieu idéal pour les amoureux de bonne chair, de vieilles pierre et de peinture même si à mon goût, on en fait rapidement le tour. À ne pas manquer en août, la fête de la fleur d'ajonc qui anime la ville avec ses chars fleuris et ses costumes.  

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17 décembre 2016

Destination Bretagne : La campagne de Locronan.

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Petit tour par les alentours de Locronan avant de se plonger dans cette cité de pierres au combien atypique et au passé chargé d'histoire. C'est l'occasion de se familiariser avec le milieu et de rencontrer quelques essences végétales typiques de la région et plus particulièrement des forêts. Pour l'anecdote, la nuit passé dans cette clairière humide et sous la pluie fût rude mais c'est toujours agréable de marcher pied nus dans l'herbe.

 

L'agriculture bretonne.

La Bretagne est surtout connue pour ses vaches laitières et les produits issus de cette production, à savoir le beurre, le camembert et toutes une série de fromages plus bons les uns que les autres. Pour nourrir tout ce bétail (plus de 3 millions de vaches, veaux et boeufs), il ne faut pas chaumer à la période des foins en vue de l'Hiver.

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Petite dégagée dans le ciel.

Mais celle-ci ne dura pas bien longtemps, juste le temps d'admirer la flore du coin. Autant le chèvrefeuille des jardins (Lonicera caprifolium) à droite nous est bien connu dans nos Alpes, autant la digitale pourpre (Digitalis purpurea) nous l'est beaucoup moins. J'adore cette grande plante aux lourdes clochettes malgré sa toxicité. Pendant longtemps elle a été associée à la magie noir et aux sorcières pour ses vertus hallucinogènes.

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Les mystères de la forêt.

Nous avons passé la nuit dans la Forêt du Duc. Ce boisement au climat humide dégage une atmosphère toute particulière d'autant plus que nous avons découvert en son sein les vestiges d'un lavoir vieux de plusieurs siècles taillé dans un énorme bloc de pierre. Couvert de mousse et entouré de de fougère pectinée (Blechnum spicant), espèce dont je suis littéralement tombée amoureuse, on pourrait se croire perdu dans Brocéliande.

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Le mot de la fin.

Voici une mise en bouche avant de vous partager notre découverte de Locronan, une ville sortie tout droit d'un conte médiéval et digne de cette forêt enchantée. Abrités par nos habits de pluie et par notre bonne humeur face aux éléments, nous avons eu le privilège de déjeuner dans ses murs et de profiter des pâtisseries locales.

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1 juin 2017

Semaine agricole : l’Île de la Chèvre.

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 Dernière étape de la semaine agricole au sein d'Agrotec : visite de l'île de la Chèvre et des rives opposées de l'île du Beurre afin de comprendre les échanges et dynamiques observées entre l'agrosystème et l'écosystème. L'objectif : comprendre les apports de l'un en vers l'autre, les bienfaits et méfaits de cet échange.

 

La Via Rhôna.

Elle s'étend sur plusieurs centaines de kilomètres et permet de suivre le Rhône de sa source jusqu'à la mer à pied ou à vélo. Ici elle serpente sur la rive opposée pour ne pas perturber la faune et la flore de l'île du Beurre. Néanmoins il est possible d'y observer des orchidées rares comme l'épipactis du Rhône (Epipactis rhodanensis).

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L'île de la Chèvre.

 Attenante à l'île du Beurre, elle s'en différencie par le fait qu'elle est accessible au public et qu'elle est cultivée de manière plus ou moins intensive ce qui a des répercussion sur la zone naturelle toute proche, notamment par l'impact des bâches plastiques. Les cultures sont également impactées par la faune sauvage qui transite à proximité, en particulier par le castor et le sanglier. Tout l'enjeu des gestionnaires est de trouver le bon équilibre. 

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 La héronnière.

Le long de la Via Rhôna, côté île du Beurre, il est possible depuis un observatoire cossus, de regarder les hérons nidifier et élever leurs petits. Une quarantaine de couples nichent ensemble dans ce que l'on nomme une héronnière. Il est possible de voir les oisillons éclore, êtres nourris par leurs parents et prendre leur envole.

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La petite faune.

L'enthomofaune est encore mal connue dans de nombreux sites naturels, en particulier pour tout ce qui touche aux araignées et aux opilions. Leur détermination est complexe et peu de professionnels sont spécialisés dans ce domaine. De ce fait tous les ans de nouvelles espèces sont découvertes sur le territoire français.

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Le lentin tigré (Lentinus tigrinus).

Il est présent sur une grande partie du globe mais reste peu courant localement. On le reconnaît à son chapeau blanc aux écailles brunes, à ses lamelles étroites et à sa chair blanche élastique. Il pousse sur bois mort, en particulier des essences à bois tendre comme le peuplier, de préférence dans les zones humides. 

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Le vulcain (Vanessa atalanta).

Lui aussi a pour hôte au stade de chenille l'ortie dïoique (Urtica dïoica) et les urticacées proches. On le reconnaît aux motifs blancs et orangés de ses ailes noires. Dans certaines régions il est sédentaire, d'en d'autres il migre, en particulier dans les zones où l'hiver est plus rude comme dans les Alpes ou les Pyrénées. 

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L'action des vignes.

Les coteaux et vignobles surplombent les deux îles. Remis en terrasses il y a peu, leur défrichement commence à avoir des répercussions graves sur les écosystèmes et agrosystèmes. Le lessivement des sols par les eaux de pluies entraîne peu à peu la sédimentation en contrebas des canaux essentiels au fonctionnement des îles.

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Le mot de la fin.

Journée intense avec une belle montée dans les vignes pour observer le paysage. Il est toujours difficile de concilier environnement et économie humaine et pourtant, si le premier peut parfaitement tourner et fonctionner seul, ce n'est pas le cas de la seconde qui ne peut subvenir à ses besoins par elle même. Cela rappel que les questions d'écologie sont également des questions économiques essentielles au fonctionnement de nos sociétés.

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8 septembre 2019

Congrès national de la LPO - 2019

Photo Bastien le soir au muséum de la Rochelle

Une photo pour mille mots. Nous étions à la toute fin du mois de juin non loin de la Rochelle pour participer au Congrés National de la LPO pour son édition 2019. Nous n'étions pas là sous la bannière du salariat mais du bénévolat, comme membres du groupe jeunes LPO Rhône qui depuis décembre anime notre quotidien. Au programme, une journée dense rythmée par la rencontre des différents représentants des autres groupes jeunes du territoire (pas moins de 7 sur les 12 connus), par la mise en commun de nos attentes et de nos objectifs et par la réalisation d'actions communes. Nous avons également participé aux temps de réflexion sur les grandes thématiques de l'association et pu découvrir la faune et la flore de la côté atlantique. Un programme passionnant.

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Première journée, levé à 5 heures du matin. Nous partons à la réserve naturelle nationale qui se trouve non loin de là, celle du Marais d'Yves. L'objectif alors est d'observer les oiseaux limicoles et les migrateurs qui trouvent refuge ici. C'est pour nous un moment exceptionnel, nous voyons là nos premières barges à queue noire (Limosa limosa) et nos premiers grands gravelots (Charadrius hiaticula). La pluralité de milieux, qu'ils soient lagunaires, de dunes, arborés ou de mares saumâtres, permet aux échassiers de trouver une nourriture variée. S'ajoute à cela la marée qui apporte chaque jour la laissée de mer riche en reste d'animaux et de végétaux, dont une myriade d'invertébrés se nourrissent, devenant à leur tour le repas du jour. Nous sommes une petite dizaine, tous équipés de jumelles, le longues-vues et de guides d'identifications. Nous sommes prêts et motivés pour arpenter la plage à la recherche des premiers oiseaux du matin si attendus.

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Les yeux sont petits voire, encore clos par moments. Pourtant le spectacle est là. Derrière une butté de sable où quelques lapins de garenne  (Oryctolagus cuniculus) prennent plaisir à grignotter les herbes sèches, le ballet des oiseaux débute. Ca piaille dans tous les sens et des nuées de piafs quittent leur refuge nocturne pour partir en direction de la mer pour sonder la vase à la recherche de leur pitance quotidienne.

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Le hanneton foulon (Polyphylla fullo) est une toute nouvelle espèce pour nous. Elle ne va pas sans me faire rire, celle-ci partageant le même nom que celui d'un de mes anciens professeurs d'anthropologie. Il est inféodé aux milieux sableux, les larves se nourrissant de racines là où les adultes affectionnent les jeunes feuilles et plus particulièrement les aiguilles des conifères.

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Ils sont nombreux, les crabes défunts que la mer rejette sur le rivage. Leur carapace est tout aussi vite investie que leur arrivée sur la mer. Des miliers de miniscules mouches, de puces de mer et de crusatcés s'affèrent à tirer profit de ce repas bien tombé. Arrive alors les mouettes et les goélands, qui en quelques coups de becs parviennent à percer la solide carapace et briser les articulations pour faire à leur tour festin. Ne reste alors que quelques bout éparces qui, avec un peu de chance, finiront par former du sable.

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Clape de fin, le soleil est haut dans le ciel, il est temps de retourner en ville pour lancer notre première journée de rencontre, bien que celle-ci est véritable débutée la veille et se soit terminée au petit matin. Un dernier coup d'oeil vers les algues vertes, le large et les gravelots et nous plions bagages pour rejoindre Chataillon-Plage.

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Question : comment concilier l'avis de 35 personnes ? C'est à cela que nous avons répondu pendant ce temps d'échange où nous avons appris à nous connaître, où nous avons découvert le fonctionnement de chaque groupe et où nous avons posé les premières pierres de ce qui, nous l'espèrons, ferra le socle commun des groupes jeunes de la LPO. Les idées fuses, les talents aussi. Néophytes ou connaisseurs confirmés, tout le monde à sa place et son mot à dire. Nous avons certes des orateurs doués pour transmettre nos idées, mais également des profils plus discrets, qui sans avoir nécessairement l'envie de porter la voix, parviennent à faire avancer notre réflexion à pas de géant. Bientôt, nous pourrons présenter à la fois une charte commune, un logo mais aussi une ligne de conduite pour partager les valeurs de notre engagement associatif et naturaliste. 

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La cloche sonne, il est 18 heures. Nous partons sur la plage qui se trouve à 200 mètres de notre séminaire histoire de nous mettre en jambe avant de manger. Le ciel est gris, la mer calme et le thermos indique 21°C. Un vrai bonheur quand on sait que le reste du pays est en alerte canicule et que nous avons roulé 8 heures la veille, serrés à 5 dans la voiture par des températures extérieurs par plus de 42°C. Nous avons alors tout juste le temps de nous initier à une nouvelle clade, celle des cnidaires (Cnidaria) auxquels appartiennent les méduses.

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Deuxième journée, il est l'heure de présenter le bilan et de travailler sur la thématique de la médiation sur la faune sauvage, et plus particulièrement sur les centres de soins. 

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Nous avons cependant le temps d'aller faire un court inventaire dans lequel les moineaux domestiques (Passer domesticus) et les queues de lièvres (Lagurus ovatus) ont une bonne place. C'est là que nous entendrons notre première fauvette mélanocéphale (Sylvia melanocephala) sous les indications d'un des ténors de l'association. La soirée s'achève autours d'un repas partagé et par un spectacle fabuleux autour des oiseaux, évidement, joué par Jean Boucault et Johnny Rasse.

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Dernier jour, départ pour la réserve de l'île de Ré, Lilleau des Niges. Ces marais salants sont habités de centaines d'espèces, dont beaucoup d'oiseaux. C'est là que nous avons pu voir de loin un beau hibou moyen-duc (Asio otus) et notre premier busard des roseaux (Circus aeruginosus), un adulte très mal au point, car le site est connu pour être un site de nidification établit. Outre la faune remarquable, le site est connu pour l'exploitation salinière.

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Derniers moments partagés avant de retourner chacun chez soi. Drôme, Ardèche, Savoie, Rhône, Anjou, Haute Savoie, Auvergne ... sans parler des départements et des régions que j'oublie à la rédaction de ces quelques lignes. Quoi de plus beau que de se découvrir autour d'une passion commune ? Pour beaucoup d'entre-nous, nous avons la joie et la chance de voir une multitude d'espèces pour la première fois, rendant l'instant magique.

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Il est petit, sa gorge est bleue, son sourcil blanc, son chant plaintif et sa renommée grande. Au centre de la photo, un mâle de gorgebleue à miroir (Luscinia svecica). Pour le voir il faut s'armer de patience, et scruter de préférence les buissons où il se pavane, les touffes d'herbes où il niche et les bosquets denses où il chasse les insectes et larves dont il se nourrit. Classé non menacé à l'échelle mondial, il est très rare et protégé en France.

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La centaurée chausse-trappe (Centaurea calcitrapa) ne se laisse pas approcher aisément. Ses longues bractées piquantes, dressées comme des épines la rendent au premier abord peu sympathique et pourtant. Sa floraison violine au coeur de l'été est précieuse pour de nombreux pollinisateurs qui trouvent là une source de nourriture bienvenue. Et que dire alors des entomologistes ? Ils ont là de quoi étancher leur soif de découverte.

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Voici les avocettes élégantes (Recurvirostra avosetta) qui portent si bien leur nom. Ces délicats limicoles prospectent la vase à l'aide de leur long bec recourbé pour saisir les vers, mollusques et crustacés qui y trouvent refuge. Au-dessus de leur tête, les sternes pierregarin (Sterna hirundo), toutes aussi noires et blanches que les avocettes mais à l'épais bec orangé, font de grands plongés dans l'eau. Elles nichent dans la réserve en raison du refuge que présentent les îlots entourés d'eau salé et peuplés pour certains de poissons, leur nourriture principale. Les nids, posés au même sol, sont composés de terre et/ou de galets voire, sont parfois creusés à même le sable. Ils sont férocement protégés des prédateurs et il n'est pas rare de voir une nuée de sternes se lancer à la poursuite d'un faucon crécerelle (Falco tinnunculus) comme nous avons pu le voir ce matin là.

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Photo bombing d'une mouette rieuse (Ichthyaetus melanocephalusdont la tête noire indique qu'il s'agit d'un individu apte à la reproduction. Energique, l'oiseau apprécie les insectes mais ne délaisse pas non plus les poissons et les mollusques. Migrateur, on peut l'observer une grande partie de l'année sur le littoral mais aussi dans les terres. Elle nidifie en grande colonnie au sol, où chaque couple élève entre 2 et 3 poussins.

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Belle tourterelle des bois (Streptopelia turtur), qui fait parler d'elle en raison des autorisations de tirs sur cet oiseau gravement menacé mais dont le conseil d'Etat a autorisé les tirs malgré les faibles effectifs et le rapport alarmant des scientifiques étudiant son cas et sa population. Que dire ? Que notre biodiversité est mal barrée ? Sans doute. Pour en revenir à la bestiole, celle-ci tes migratrice et se trouve sous nos latitudes dès avril.

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La bergeronette des ruisseaux (Motacillia cinerea) nous fait l'honneur de sa présence. Nous sommes habitués à la croiser devant la fenêtre de notre appartement. On la reconnaît à son ventre jaune, son dos et sa tête grise et son sourcil blanc marqué. Le mâle aborde une bavette noire sous le bec ce qui permet son identification aisée. C'est un oiseau des milieux aquatiques, qui aime les insectes et les larves des bords de torrents et des rivières. Migratrice partielle, les osieaux des montagnes et des plaines regagnent à la fin de la nidification les côtes méditerranéennes et d'Afrique du Nord. Cependant, certains individus restent à l'année sur leur territoire, se repprochant des étendues d'eau non gelées et des courts d'eau vifs. Le plus souvent le nid fait de mousse, de crins voire de déchets, est construit dans le trou d'un bâtiment tel un pont ou une digue mais aussi entre les rochers et les racines qui bordent les rives d'une rivière. 4 à 6 poussins y voient le jour.

Fin de congré, retour à Lyon après ces trois jours intenses. Nous avons des images pleins les yeux et beaucoup de projets en tête pour la rentrée du groupe jeunes LPO Rhône qui débutera en septembre. En attendant, c'est weeks-ends escapades et vacances à la découverte de la biodiversité. Le programme de l'été est déjà chargé.

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19 janvier 2020

Sortie en forêt 80.

 

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La Nature en proximité de ville

Qui aurait cru, en allant se promener sur les hauts de Brignais, tomber sur un si joli coin. Pas moi en tout cas qui, errant dans la zone commerciale en attendant que mon auto soit retapée à neuf, fût pris de l'envie d'explorer la colline boisée qui se dressait au loin. Je ne regrette pas cette pointe de curiosité qui m'a traversé l'esprit. Me voilà l'un des bois du plateau des Hautes-Barolles. Oiseaux, champignons, arbustes et arbres, tout est passé au crible. Malgré quelques gouttes de pluies, la faune est au rendez-vous et se montre peu farouche. De quoi patienter au point d'en oublier de retourner en ville. Les pigeons ramiers (Columba  palumbus) y sont nombreux. Appelés palombes dans le sud, ce sont des oiseaux affiliés aux arbres à la différence de son cousin urbain le pigeon biset (Columba livia). On les reconnaît à leur grande taille et à leur poitrail rose.

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C'est un deuxième printemps. Les fleurs d'automne sortent leurs pétales pour profiter du moindre rayon du soleil. Les cyclamens à feuilles de lierre (Cyclamen hederifolium) est d'origine méditerranéenne et s'est naturalisé sur large partie de la France, contrairement à l'oxalis petite oseille (Oxalis acetosella). Celle-ci, ressemblant au trèfle sans en être, est indigène au département du Rhône et ne fleurira pour sa part qu'au début du printemps.

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Dans un robinier faux-acacia (Robinia pseudoacacia) d'une grande propriété clôturée, un grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla) s'adonne à sa toilette. Pesant quelques grammes (8 à 12 gr), cet insectivore explore sans relâche les troncs aux nombreuses aspérités et les crevasses des écorces à l'aide de son long bec légèrement incurvé et ses grands doigts. Le meilleur moyen de le différencier du grimpereau des bois (Certhia familiaris) est son chant, très différent entre les deux espèces qui morphologiquement, se distinguent par une tâche claire sur l'aile légèrement plus grande chez le grimpereau des bois.

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Beaucoup d'autres passereaux tirent profit des arbres. Les moineaux domestiques (Passer domesticus) en font partis. Si dans l'imaginaire ils sont associés à la ville, on oublie trop souvent que se sont aussi des oiseaux des campagnes.

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Il aura fallu moins de 30 ans pour voir cette espèce s'effondrer. Moins 70% des moineaux ont disparu, que ce soit en ville ou en milieu rural. La disparition des insectes et des habitats est ciblée mais il semblerait que d'autres causes nous étant encore inconnues seraient aussi responsables de cette disparition programmée. À contrario, les moineaux domestiques introduits en Afrique et en Amérique du nord se portent mieux que jamais, au risque de causer des dégâts sur la faune locale, notamment dans la compétition qui animent les oiseaux pour avoir les meilleurs sites de nidification. Rien de très réjouissant pour nos compagnes qui deviennent de plus en plus silencieuses.

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Les petits passereaux savent toujours où trouver de la nourriture quand les insectes se font rares, pour peu qu'on laisse les haies. L'églantier sauvage (Rosa canina) donne des fruits sucrés, le fusain d'Europe (Euonymus europaeus) des graines dorées toxiques pour l'Homme, le pourpier maraîcher (Portulaca oleracea) des graines noires et des feuilles délicieuses en salade et les cotonéasters (Cotoneaster sp.), des fruits farineux.

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Restons à la lisière de la forêt. Un rouge-gorge famillier (Erithacus rubecula) s'égosille pendant qu'un petit groupe de pinsons des arbres (Fringilla coelebs) explore un vieux verger. Si on traduit son nom scientifique de "coelebs", on tombe sur le terme "célibataire". Celui-ci fait référence au fait que les mâles et les femelles font pendant l'hiver bande à part, formant chacun de leur côté des vols comportant parfois plus de 200 oiseaux.

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Cachés dans la prairie, environ 50 chardonnerets élégants (Carduelis carduelis) cherchent de quoi se nourrir. Avec leurs couleurs chatoyantes et leurs petits cris, on ne peut pas les louper. Figurant sur la liste rouge des espèces menacées en France, il souffre de la disparition des pairies à chardon et du braconnage. Apprécié pour son plumage et son caractère docile, il est souvent braconné pour finir tristement comme animal domestique.

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Plusieurs espèces de lépiotes se croisent dans la forêt du plateau des Hautes-Barolles. Dans celle-ci, on trouve des comestibles et des toxiques voire mortelles. Les plus grandes portent même le nom de macrolépiotes en référence à leur dimensions. C'est bien souvent un casse-tête pouvoir toutes les nommer tant elles sont similaires. Stipe, anneau, chapeau, chinure du pied ... ce sont quelques uns des éléments à observer attentivement.

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La lépiote fuligineuse (Macrolepiota fuliginosa) agite souvent les passions. Cousine de la coulemelle, elle est appréciée pour sa chaire douce rougissant à la coupe. Elle se trouve le plus souvent dans les pâtures sur les sols bien drainés mais aussi dans les lisières de bois pour peu qu'elles légèrement humides. Ses dizaines et dizaines de noms patois indique que c'est un champignon ayant eu une place importante à table dans les campagnes.

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La lépiote déguenillée de Bohème (Chlorophyllum brunneum) nommée aussi lépiote des jardins se reconnaît à ses grandes écailles rougies qui parsèment son chapeau. Son large chapeau, son pied rougi et son odeur fruitée sont quelques éléments dans son identification.

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On la trouve tout au long de l'été et de l'automne, en particulier après les pluies abondantes, ce qui en fait un champignon que l'on retrouve régulièrement à la table pour peu que l'on sache le reconnaître. En effet, elle est parfois confondue avec des espèces plus petites aux écailles rougies et pouvant s'acérer toxiques voire mortelles. Comme pour toutes les lépiotes, le pied est à rejeter, celui-ci étant fibreux, rêche et indigeste. Chez cette espèce, il se montre trapu, une autre caractéristique dans l'identification de ce genre complexe. On la trouve dans un grand nombre de milieux : bois, parcs, clairières, jardins, les pieds de haies, les bords de route ou les fossés n'en sont que quelques uns.

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Les jeunes chapeaux en forme de boule peuvent être farcis puis cuits aua four. Plus vieux, ils peuvent être pannés pour finir dans un hamburger à la place d'un steak, dans une omelette aux herbes, dans un gratin de fromage, dans un poatge forestier ou encore, comme cordon bleu en remplaçant  la viande et en étant garnis de comté. 

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Il n'y a pas que des lépiotes comestibles dans le bois. La lépiote en bouclier jaunissante (Lepiota ochraceosulfurescens, un des rares cas où le nom latin semble plus simple que le nom commun), aime pousser à l'automne au pied des conifères. Ici, c'est dans un tapis de mousse surplombé de cèdres qu'elle s'épanouie.

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Poussant souvent en rond de sorcières, elle dégage une odeur de caoutchouc. Les individus jeunes et frais prennent une teinte jaune ce qui lui vaut son nom. Pendant longtemps, elle a été considérée comme une sous-espèce de la lépiote en bouclier (Lepiota clypeolaria) sous le nom de Lepiota clypeolaria var. minor. Bien que toute adorable qu'elle soit, elle reste toxique. En règle général, il est déconseillé de consommer les petites lépiotes pour éviter tout accident. Celle-ci mesurant moins de 10 centimètres, elle ne devrait pas tenter les mycophages avertis.

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C'est la première fois que je croise le crucibule lisse (Crucibulum laeve), un champignon appartenant à la famille des "nids d'oiseaux" et saprophyte, se plaisant aussi bien dans les forêts de conifères que de feuillus. Les "oeufs" contenu à l'intérieur de celui-ci sont éjectés aux premières gouttes de pluie. Ils contiennent des millions de spores qui seront ainsi dispersés dans la nature et pourront à leur tour fructifier entre août et octobre.

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Les vesses et les bovistes (Lycoperdaceae) sont des champignons en forme d'autres qui a maturité dégagent, sur la pression des éléments, des spores. Au sommet du carpophore apparaît une perforation qui les laissent s'échapper en grand nuage. On prendra garde à ne pas le respirer, celui-ci pouvant être néfaste pour les voies respiratoires. Drôlerie linguistique, le nom commun de vesse de loup signifie en patois "pet odorant de loup".

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Un clitocybe géotrope (Clitocybe geotropa) défraîchit par la pluie fait le bonheur des limaces. Ce grand et gros champignon au goût peu prononcé est apprécié dans les poêlées automnales. Abondants et poussant en rond de sorcière, il est toujours plaisant de le trouver jeune pour agrémenter un panier un peu vide, l'hiver s'approchant et les espèces fongiques étant de moins en moins nombreuses en forêt, la faute à l'arrivée du gel.

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Cette année, j'ai pu redécouvrir le clitocybe odorant (Clitocybe odora) en cuisine. Très parfumé, ce champignon bleu pastel à l'odeur et au goût d'anis détonne dans le sous-bois. En vieillissant il prend des teintes gris-verdâtre. C'est là que son caractère odorant est le plus exalté. Le pied fibreux est souvent rejeté. On peut lire qu'il est recommandé dans ajouté un ou deux dans une poêlé pour son goût, mais je dois avouer en mettre bien plus.

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On peut pousser m'expérience culinaire encore plus loin en le transformant en glace. Émincés finement, mélangés à un appareil d'oeufs battus, de sucres et de lait chaud puis filtrés au chinois, les champignons se retrouvent au congélateur. Pour les plus gourmands on peut ajouter une gousse de vanille pour donner une pointe d'exostisme à cette préparation pleine de surprise. Les plus téméraires expérimente cette crème glacée en entrée ou entre-met.

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Courte sortie du bois. Une dizaine de corbeau freux (Corvus frugilegus) accompagnés de choucas des tours (Coloeus monedula) inspectent un pré où quelques vaches pâtures. Rien ne leur échappe, aussi bien les mouches voltant autour des bouses fraîches comme les derniers criquets de l'année qui, dérangés par les pas lourds des bovins. Mal-aimés, j'adore croiser ces corvidés à la grande intelligence qui sont fascinants à observer.

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Arrêtons nous sur les arbres morts. Sur une vieille souche, une colonie d'armillaires couleur de miel (Armillaria mellea) s'épannouie. Longtemps consommé, cet armillaire est aujourd'hui présenté comme une espèce à risque.

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Il est plus prudent de consommer les jeunes individus se présentant sous forme de boutons, c'est à dire au chapeau à peine ouvert. Plus la colonie vieillie, et plus le risque qu'une bactérie toxique s'installe sur elle est grand. On peut l'observe facilement, celle-ci formant une poudre blanche sur les chapeaux. Outre ce fait, il s'avère indigeste chez certaines personnes, pouvant conduire à des problèmes gastro-intestinaux. C'est aussi un parasite qui s'attaque aux arbres, en particulier au niveau des racines et du collet du tronc. Noyers, vignes, fruitiers ... peut d'arbres lui échappent, on le rencontre même épisodiquement sur les conifères sous l'écorce des quels il forme des filaments noirs. Poussant à l'automne, c'est un des champignons le plus commun à cette saison.

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Beaucoup plus rare, voici l'hypholome à lames enfumées (Hypholoma capnoides). On le reconnaît à son chapeau jaune orangé, à son pied ocre, à son reste de cortine brun-violacé et à ses lames grisées quand il vieillit.

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On le trouve le plus souvent sur les racines, les branches et les souches des arbres morts, en particulier des conifères, se nourrissant du bois en décomposition. Il pousse presque toute l'année, du début du printemps à la fin de l'automne. Bien que sa chair soit douce mais peu consistante, il reste un très piètre comestible, dont le risque de confusion avec l'hypholome en touffe (Hypholoma fasciculare) est grand, ce dernier étant suspecté d'être toxique et d'entraîner des troubles gastro-intestinaux importants. Beaucoup plus abondant (jusqu'à 50% de la masse fongique des forêts), son goût amer et sa mauvaise odeur auront vite fait de passer l'envie de le croquer aux plus téméraires.

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Trop tard, trop haut, je n'aurai pas le plaisir de déguster ces langues de boeufs (Fistulina  hepatica), champignons à l'aspect et à la texture de la viande. Tranchés, ils laissent voir une chair rouge nervurée de blanc comme pourrait l'être celle d'un steak ou une entrecôte veinés de gras.

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Le chapeau rouge lie de vin possède une fine cuticule visqueuse que l'on retire pour le cuisiner. Les tubes sont crèmes avant de devenir plus sombres avec l'âge. On peut manger la langue de boeuf crue ou cuite, essentiellement quand elle est jeune. En shashimi, en ragoût, poêlée ou en tartare, elle offre une large palette de saveurs. Épaisse de 2 à 6 centimètres et d'une circonférence de 10 à 60 centimètres, un seul individu suffit souvent à remplir une poële. Nous reviendrons plusieurs fois pendant l'année 2020 visiter le chêne où pousse ce champignon, celui-ci étant fidèle à son arbre hôte et fructufiant souvent.

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Les coprins et les mycènes se développent parfois sur les vieilles souches. Il leur faudra 10 à 20 ans pour qu'ils finissent par assimiler celle-ci intégralement. Ils créent ainsi un milieu propice au développement des larves de coléoptères et autres insectes se nourrissant du bois mort. Lucanes, rhinocéros et autres bestioles rares ont un cycle de vie dépendant intégralement d'eux et de leur capacité à dégrader les liaisons carbonées du bois.

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On parle alors de lignivores, c'est à dire d'organismes décomposeurs capables de briser et consommer la grande molécule que forme la lignine, principal composant du bois. C'est dans celle-ci que se trouve la cellulose, un glucide rechercher par de nombreux lignivores pour se nourrir. On peut aussi parler d'espèces saproxyliques, c'est à dire qui possède un cycle de vie lié de près ou de loin à la décomposition du bois mort.

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Près des fossés humides, des fougères mâles (Dryopteris filix-mas) s'épanouissent. Elles portent le nom de mâles car il était d'usage de croire, avant l'arrivée de la classification et de la compréhension de la reproduction des ptéridophytes, que les fougères portaient des fleurs. On racontait que ces dernières apparaissaient les soirs de pleine lune et que de les posséder rendaient riches et invisible à souhait pendant une année.

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La géastre sessile (Geastrum fimbriatum) appartient à la famille des champignons étoiles, du fait que 5 à 8 lanières blanches entourent le sac brun contenant les spores. Elles sont les reliques de l'épaisse enveloppe protégeant le champignon quand il se trouve sous terre.

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Proche des vesses de loups et autres bovistes, sa reproduction reste la même : c'est par la perforation de la poche contenant les spores que l'espèce peut se disperser. On la rencontre de préférence à l'été et à l'automne, aussi bien dans les feuilles mortes et les aiguilles, dans les bois comme dans les parcs. Il semblerait qu'elle ait une nette préférence pour les forêts d'épicéas communs (Picea abies) où elle se rencontre toute l'année. Classée comme comestible sans intérêt à non comestible, la faible épaisseur de sa chair et l'imangabilité de ses spores invitent à la laisser dans la nature plutôt que dans l'assiette.

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En ressortant de la forêt, nous tombons sur quelques espèces typiques des lisières. Ici, il s'agit du fusain d'Europe (Euonymus europaeus), aux capsules roses et aux baies oranges dorées. Toxiques pour les humains, elles font le bonheur des oiseaux qui trouvent là une source de protéine importante pour passer l'hiver qui s'annonce rude.

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Autre arbuste de saison, le prunelier commun  (Prunus spinosa) aux prunelles âpres qui deviennent délicieuses aux premières gelées arrivées. En confiture, en confit ou en liqueurs, les usages sont multiples. On nomme aussi cet arbuste épine noire, en opposition à l'épine blanche que sont les aubépines (Crataegus), les deux ayant en commun d'avoir de longues épines. Résistant, le prunelier peut supporter des températures proches du -20°C, les neiges prolongées, les sécheresses et les épisodes de stress hydrique tout au long de l'année. Espèce pionnière de pleine lumière, il ne supporte pas la concurence avec d'autres espèces pouvant lui faire de l'ombre.

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La lisière est un milieu riche, on parle même d'écotone, c'est à dire de la rencontre entre deux écosystèmes. La faune et la flore s'y avèrent très riche. La haie est un milieu similaire de même importance, pour peu que l'on prenne soin de planter des espèces locales, diverses et offrant aussi bien des fleurs, des fruits et un feuillage dense pour que les espèces animales puissent y trouver leur compte, aussi bien pour se nourrir que pour nicher.

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Voici l'un des paniers récoltés dans le bois. Des champignons, des baies et des herbes sauvages, de quoi faire un repas sur le vif, des pots et conserves pour se faire plaisir jusqu'à la fin de l'hiver. Les champignons étant des polluo-capteurs et étant difficiles à assimiler, il est recommandé d'en manger, peu de fois pendant le mois et pour la plupart des espèces, bien cuits pour éviter tout risque d'intoxication ou de dégradation cellulaire.

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Fin de l'escapade, retour au garagge dans la zone industrielle. Sur le chemin, surprise, me voilà face à des pleurotes en forme d'huître (Pleurotus ostreatus). Cultivées un peu partout dans le monde, on les trouve dans pratiquement tous les commerces agro-alimentaires.

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C'est pendant l'automne et l'hiver qu'on peut récolter ces pleurotes en milieu naturel, de préférence sur les feuillus blessés ou tombés au sol. On les reconnaît à leur chapeau qui varie du gris souris au violacé et leur stipe d'exacé. Ici les champignons ont été trouvés dans le sol, poussant sans doute sur une branche ensevelie dans la terre. On les cuisine souvent en accompagnement ou mêlés à d'autres espèces. On les consommera jeunes, les vieux exemplaires devenant rapidement véreux, la chair élastique et le pied devenant coriace. Pour ma part je l'adore cuisiné en fines lamelles avec de la crème et des épices.

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Voici ce que je pense être un hygrophore blanc de neige (Hygrocybe virginea), rencontré sur un rond point. Ce petit champignon blanc de quelques centimètres est réputé comestible. Il peut se confondre avec d'autres espèces proches visuellement mais mortelles. Autant jouer la prudence et ne pas le mettre au menu. On le trouve essentielle met dans les pelouses, en particulier des parcs, les lisières aérées et parfois dans les bois clairsemés.

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Ce n'est pourtant pas la saison, mais les orchidées sont déjà sur le pied de guerre. L'orchis bouc (Himantoglossum hircinum) ne sera en fleurs que d'ici avril-mai, mais déjà leurs feuilles commencent à pointer le bout de leur nez sur les pelouses sèches. À la belle saison, elles déploieront une hampe florale pouvant avoisiner un mètre et dont inflorescences dégagent une douce odeur de chèvre. Pour la peine elles ne volent par leur nom.

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Pour clore cette belle sortie, je tombe et ajoute à mon panier quelques pholiotes du peuplier (Agrocybe aegerita). Le chapeau brun-roux, la marge blanche et le stipe clair à gros anneau ne laisse que peu de doutes dans leur identification.

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Excellents comestibles, elles dégagent un parfum puissant et varié, allant de la farine à la vinasse en passant par les fruits et le vieux bois. On la récolte tout au long de l'année, même s'il reste rare de la croiser l'hiver. Si c'est sur les souches et les pieds des vieux peupliers qu'elles sont les plus communes, elles s'attachent aussi à d'autres essences, en particulier les saules, les ormes ou encore les sureaux. Il est même possible de les cultiver sur bille de bois sous couvert de terreau ou de fumure avant de les exposer au soleil, afin de provoquer la fructification. Une expérience que j'espère bien expérimenter d'ici quelques années en compagnie d'autres espèces, en particulier les pleurotes, les truffes, les hydnes et les cèpes. De belles perspectives en somme pour qui sait être un peu patient.

Clape de fin, le prochain article sur la forêt ne se ferra pas de si tôt, les zones humides captant toute notre attention, mon coeur balançant régulièrement entre le mycologie et l'ornithologie. Cependant, il n'est pas à exclure que nos pieds nous traînent dans des endroits inattendus, et il se pourrait que je change rapidement d'avis. Une affaire à suivre pour ce début d'année 2020 pour laquelle j'ai de grands projets.

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25 janvier 2020

Un peu de nature en ville.

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Je vous rassure, je ne suis pas adossée depuis un an à ma fenêtre, à me la couler douce et à regarder ce qui se passe dehors. Non, cela fait juste 3 ans et demi que nous vivons dans notre petit appartement à Oullins et seulement une année que nous prenons le temps de regarder ce qui se passe derrière nos vitres et plus précisément, le long de l'Yzeron, rivière capricieuse qui se jette dans le Rhône et qui passe tout au pied de notre immeuble.

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Cet article est donc l'occasion de vous montrer la grande diversité d'espèces remarquables que l'on peut trouver dans une zone ultra-urbanisée pour peu qu'il y ait quelques arbres et un peu d'eau. C'est aussi un retour d'expérience sur le fait qu'en ville, on peut rencontrer des espèces que l'on pourrait croire inféodées au monde rural ou/et plutôt rares. Il y a aussi les oiseaux communs, ceux que l'on croise trop souvent pour y prêter attention et qui pourtant, sont tout aussi fascinants que d'autres espèces rares et recherchées.

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Sur la barre qui domine le quartier et qui nous fait face, le faucon crécerelle (Falco tinnunculus) aime venir prendre ses aises. Nous avons identifié trois couples sur la commune mais il est fort à parier qu'il y en ait d'autres. L'un d'entre eux à même élu domicile dans le clocher de l'église, juste au-dessus de notre composteur collectif. Il n'est pas rare de le voir nous survoler quand nous partons en courses, avec parfois un rongeur dans les serres.

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Au début de l'été, nous avons pu voir les premiers vols des jeunes bergeronettes des ruisseaux (Motacilla cinerea). Maladroites, elles ont pu observer leurs parents en chasse, n'oubliant jamais de réclamer quelques larves et insectes à ces derniers. Inféodés aux milieux humides, on reconnaît ces petits insectivores à leur croupion jaune, leurs ailes grises et les soubresauts qui donnent l'impression que ces oiseaux ne s'arrêtent jamais.

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Revenant à notre barre HLM. Elle n'est pas seulement un poste d'affût pour le faucon crécerelle, c'est aussi un formidable site de nidification pour les martinets noirs (Apus apus). Chaque aération correspond à une ou deux cavités dans lesquelles un couple de martinet c'est installé.

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Autant vous dire que c'est la fête au balcon. Cependant, elle reste de courte durée, les martinets étant d'incroyables migrateurs n'étant présent chez nous que de mars à juillet. C'est uniquement à la période de reproduction que les oiseaux se posent pour pondre, couver et nourrir leurs petits. Le reste de l'année ils planent dans le ciel, se nourrissent et dorment même en volant. Les jeunes mettrons 3 ans avant de poser à nouveaux leurs pattes sur une surface solide. Dans la nature, les martinets noirs nichent dans les cavités des vieux arbres, mais hormis en Corse, ce comportement ne s'observe pratiquement plus.

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Pendant 5 jours une tortue de Floride (Trachemys scripta elegans) est venue se plonger dans les eaux de l'Yzeron. On la reconnaît à ses tempes rouges et son ventre jaune. Cette espèce arrivée tout droit des États Unis à un appétit féroce. Elle se nourrie d'alvins, d'insectes ou encore d'animaux morts, entrant en compétition avec les tortues indigènes. Il en est de même pour les sites de pontes qui, déjà rares deviennent l'objet de convoitises.

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Le chevalier guignette (Actitis hypoleucos) est un petit limicole au dos gris-brun et aux pattes jaunes. Il s'identifie facilement à l'aide de son plastron blanc qui remonte légèrement au-dessus de son aile. Il parcoure les dalles bétonnées à la recherche des petits invertébrés pour satisfaire sa faim, dans une eau pauvre en oxygène.

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Classique des parcs et des plans d'eaux minéralisés, le canard colvert (Anas platyrhynchos) ne se présente plus. Les mâles figurent parmi les seuls canards à avoir des plumes noires à l'arrière du derrière rebiquant en bouclettes. Celles-ci indiquent que leurs propriétaires sont entrés dans la période de reproduction. Sur cette photographie, on peut observer un jeune n'ayant pas atteint la maturité sexuelle, ces plumes caudales étant bien droites, contrairement à ces deux compères qui se trouve en arrière plan.

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Un autre canard se présente à nos fenêtres. Il s'agit d'un canard de Barbarie rouge (Cairina moschata var. domestica) issu des canards musqués (Cairina moschata) américains. Il est reconnaissable à la peau rouge de sa tête couvrant la base de son bec, et à son plumage noir et blanc. Il se nourrit d'une grande variété de végétaux, aussi bien d'herbes, d'algues que de grains. Dans les élevages, il est courant de les nourrir de farine pour les engraisser plus rapidement. Si les femelles sont suffisamment légères pour voler, les mâles bien plus lourds se contente de marcher et de voleter.

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Un jeune martin-pêcheur d'Europe (Alcedo atthis) est venu s'intaller à l'exutoire de l'Yzeron. Il profite des eaux peu profondes pour attraper les petits poissons qui viennent trouver refuge, protégés du Rhône, des poissons chats et des courants puissants. Avec un peu de chance, nous aurons l'occasion d'entre tout l'hiver son chant métallique, pour peu que la rivière ne gèle pas comme ce fût le cas en 2016 et en 2017.

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Deux nouveaux venus ont partagé notre vie dans notre appartement. Tombés au sol, nous n'avons pas eu le courage d'abandonner ces deux bébés pigeons bisets féral (Columba livia var. domestica). Ils représentent près de 90 % des pigeons présents en ville. Ils trouvent là un substitut aux grandes falaises qui composent leurs milieux naturels qu'aime la souche sauvage (Columba livia), présente sur le portour méditerranéen sauf en France.

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C'est après avoir parcourue divers départements de France métropolitaine que j'ai pu prendre conscience que l'aigrette garzette (Egretta garzetta) n'était pas si commune que cela. Elle n'est référencée qu'à proximité des grands fleuves et rivières et surtout, du littoral. Autant dire ma surprise, car pendant la majorité de ma vie passée en Isère ce sont surtout les aigrettes garzettes que j'ai pu observer, rencontrant mes premières grandes aigrettes il y a seulement 5 ans, à l'époque où je ne m'intérréssais absolument pas à l'ornithologie et me concentrais bien plus sur mon job d'ouvrière mécanicienne en usine. Depuis elles font parties de mon paysage.

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Autres grandes stars des rivières et lacs, les cygnes tuberculés (Cygnus olor). On les trouve surtout dans les deux tiers nord du pays même s'ils sont aussi présent dans le sud. Autochtones dans certaines régions d'Europe, introduits dans d'autres, dans la plupart leur statut reste incertain. Seule certitude, ils ont manqué de disparaître au moyen-âge sur la pression de la chasse, trouvant refuge dans les pièces d'eau des châteaux et des abbayes.

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Bien d'autres animaux s'observent depuis notre fenêtre. Pics verts, mésanges, rats, corneilles et goélands rythment nos journées. On peut aussi compter sur les mouettes rieuses (Chroicocephalus ridibundus), aux cris stridents qui sont particulièrement présentes cet hiver. En cette période leur tête est blanche à l'exception d'une tâche noire à l'arrière de l'oeil. Au printemps et l'été elle devient intégralement noire. Ici il s'agit d'un juvénile dans sa première année, reconnaissable au brun de son plumage, couleur absente chez les adultes.

Voilà un rapide tour d'horizon. J'aurai aimé vous parler plus longuement des corneilles qui livrent une guerre acharnée aux rats, au rougegorge familier qui chante dans le froid de l'hiver, au merle qui pousse la voix dès 4 heures du matin ou encore, des nuées d'étourneux qui ont pris siège dans l'un des derniers grands platanes de la ville. Pas de soucis, cela se ferra dans l'article restropesctive de l'année 2020. Il faudra donc patienter.

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