Le ficaire:
nom: ficaire, ficaire fausse-renoncule, ranunculus ficaria en latin, herbe aux hémorroïdes, éclairette, herbe au fic, renoncule ficaire, gatassa, bouton d'or à tort, petite éclaire, petite chélidoine, grenouillette, épinard des bûcherons, Louis d'or, pot au beurre. Le nom ficaire vient du mot « ficus »: la figue car ses racines sont en formes de petites figues.
classification: plante herbacée du super-règne des chlorobiontes de la famille des ranunculaceae. C'est une espèce très commune. Il existe trois sous espèces ayant les mêmes propriétés,
habitat: les sous-bois, les prairies, les lisières, les forêts, les bords de ruisseaux, les endroits humides et les talus. On le trouve en Europe, en particulier en Europe Méridionale. Il est abondant sous les caducifoliers (les arbres caducs) et les sols argileux. Elle est présente dans toute la France et peu pousser jusqu'à 1600m.
description: plante vivace, petite de 10 à 20 cm avec des tiges couchées, aux feuilles luisantes, vertes, sombres, alternes et cordiformes (en forme de cœur) et aux fleurs jaunes vif, brillantes ayant 8 à 12 pétales allongés. Par temps couvert les fleurs se refermes. Bien que le ficaire produit des fruits (akènes poilus), ils lui sont peu utiles car il se reproduit de manière végétative par ses bulbilles (bulbes aériens) et ses tubercules. Il fleurit de mars à mai. Il pousse en touffes groupées. Elle a souvent le statu de mauvaises herbes.
propriétés et utilisations: les racines et bulbilles contiennent un clamant puissant. On les ramasse en décembre et on les sèche pendant quelques jours puis ont les presse très fort pour récupérer la sève (environ 1 à 2cl). On mélange celle-ci à du saindoux (1 à 2 cuillère à café) que l'on fait chauffer à feu doux puis on laisse durcir (recette d'Yves Rocher). Le ficaire est analgésique, anti-inflammatoire, décongestionnant et diurétique. Autrefois on utilisait ses feuilles pour lutter contre le scorbut car elles ont une grande teneur en vitamine C mais de façon modérée à cause de leur toxicité. Cette plante contient de la saponine et comme l'indique un de ses noms lutte contre les hémorroïdes mais soulage aussi les jambes lourdes. C'est aussi un bon remède contre les verrues des bovins. C'est avec la « médecine des signatures » que la plante a été associée au soin des hémorroïdes car les tubercules en évoquaient la forme mais de récentes analyses scientifiques atteste de son efficacité car elle contient des hétérosides, c'est à dire des molécules du type saponosides et ayant des propriétés de vasocontriction, une réduction du calibre des vaisseaux. Aujourd'hui encore les groupes pharmaceutiques l'utilisent dans leurs préparations (pommades, onguents ou suppositoires).
histoire: on le plantait dans les parcs, autour des manoirs et dans les presbytères ce qui a fait de lui le symbole de la richesse et des classes supérieures.
toxicité: ses bulbes crus sont toxiques tout comme l'ensemble de la plante, en particulier pour les animaux herbivores. Elle peut donc être irritante voir rubéfiante (appliquée sur la peau elle peut par ces irritations provoquer des rougeurs). Il ne faut pas les confondre avec la populage des marais, le bouton d'or, anémone hépatique.
cuisine: les jeunes feuilles et inflorescences ont un goût de noisette et entraient dans le passé dans la composition de salades, elles doivent être consommées très jeunes, très fraîches et de préférence avant la floraison, quand elles non pas encore fabriqué et stocké la proto-anémoine, l'alcaloïde qui les rend âcres et toxiques.